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DRUG DEALERS : The pigs are coming... (CD, Mass Prod - 19 rue<br />

Malaguti - 35000 Rennes)<br />

Drug Dealers vient s'ajouter à la longue liste des groupes rennais (une<br />

mine ? une source ? un nid ? un laboratoire ? une couveuse ?). Drug<br />

Dealers pratiquent un punk-rock méchant, puissant, teigneux, à la limite<br />

du hardcore, avec rythmique formule 1 et guitares incandescentes sur<br />

lesquels un chant (qui présente quelques intonations à la Jello Biafra)<br />

vient éructer des textes (in english) qui font la part belle à une imagerie<br />

gothico-horroro-gore du meilleur effet. Nos pourvoyeurs de came<br />

sonique ne s'étendent d'ailleurs pas plus que de raison sur l'ouvrage,<br />

éjectant 8 titres en moins de temps (ou presque) qu'il ne m'en aura fallu<br />

pour écrire cette chronique. Sont en verve les lascars, mordants et<br />

hargneux, incisifs et tranchants, pas là pour finasser ni s'étendre sur<br />

d'éventuelles considérations métaphysiques ou philosophiques. Le<br />

punk-rock c'est tout à fond, nom d'un korrigan ! Je connais quelques<br />

bars bretons qui ne vont pas se remettre des descentes d'accords des<br />

Drug Dealers quand ceux-ci vont investir les lieux. Au moins 8 sur<br />

l'échelle de Richter, garanti sur médiator.<br />

INGI INGI FOREVER<br />

FOREVER<br />

ELECTRIC FRANKENSTEIN : Burn bright, burn fast (CD, TKO<br />

Records - 8941 Atlanta Ave - #505 - Huntington Beach, CA 92646 -<br />

USA)<br />

Et si Electric Frankenstein se révélait être le dernier groupe punk de<br />

cette foutue période de doutes et d'incertitudes ? Le dernier gang en<br />

ville à encore oser fourrager ses guitares comme des forcenés qu'ils<br />

sont ? Le dernier emblème d'une punkitude qui se décline plus<br />

aujourd'hui en fringues de luxe, en clips "baywatchisés" et en<br />

embourgeoisement politiquement correct (Blink 182 ou les Vandals<br />

jouant pour les GI's tortionnaires en Irak, où va-t-on ?) qu'en activisme<br />

urbain, en fiel jusqu'au boutiste ou en positionnement militant de la cause<br />

? Alors oui, qu'Electric Frankenstein sorte aujourd'hui le premier disque<br />

punk entièrement sponsorisé n'a rien d'iconoclaste ni de putassier,<br />

surtout quand on sait que les sponsors en question sont eux aussi dans<br />

cette mouvance punk recélant encore un minimum de créativité (labels<br />

amis, zines, infographistes DIY, troupes de théâtre alternatif,<br />

merchandizers indés, sites pornos, etc). Et si, au final, ce sponsoring a<br />

permis à Electric Frankenstein de se payer un studio 56 pistes, c'est<br />

finalement nous, les fans ultimes, qui y retrouvons notre compte. Parce<br />

que ce disque d'EF sonne comme si une colonne de panzers déboulait<br />

dans votre chambrette, comme si une troupe de lutteurs sumotori venait<br />

vous câliner au réveil, comme si une famille de grizzlis vous avait pris en<br />

affection. Une baffe quoi ! Une vraie ! Une sévèrement burnée ! Sur<br />

certains titres EF n'ont pas hésité à balancer jusqu'à une vingtaine de<br />

pistes de guitares, quand ce n'est pas la batterie qui s'est vu gratifier<br />

d'autant de micros. Inutile de vous dire, donc, que le punk, toujours aussi<br />

virulent et rentre-dedans, d'Electric Frankenstein ne vous laisse plus un<br />

centimètre cube d'espace vital bien à vous dès lors que vous avez osé<br />

appuyer sur la touche play de votre lecteur. C'est de l'invasion pure et<br />

simple, de l'envahissement sans frais, de l'ingérence en bonne et due<br />

forme. Oubliez les conventions de Genève ou les traités de Varsovie,<br />

les lois de la guerre n'ont plus cours avec EF, leur guerre ils la mènent<br />

comme bon leur semble, avec la même foi qu'il y a 13 ans. Ah oui, parce<br />

qu'il faut vous dire, ceci est leur 13ème album (officiel s'entend), un<br />

anniversaire que le groupe ne pouvait décemment pas fêter comme<br />

n'importe quel vulgus gangum. Au final, ce disque nous balance<br />

quelques futurs standards frankensteiniens ("Burn bright, burn fast",<br />

"Fired up for action", "Spit it out !", "New world whore", "Rock city<br />

rocks") ainsi qu'un brelan de reprises, leur grande spécialité, toujours<br />

choisies avec soin (Music Machine, Flo & Eddie, Cars). Un disque qui<br />

témoigne toujours de l'extraordinaire prolixité du groupe (songez même<br />

que, s'il y a 14 titres ici, EF a fait paraître, il y a quelques mois, un autre<br />

album, pas vraiment "officiel" celui-là donc, "Superkool", sur VMS<br />

Records, avec 8 autres morceaux enregistrés au cours des mêmes<br />

séances). Artwork toujours aussi beau en prime, Basil Gogos au recto,<br />

et surtout le géantissime Neal Adams au verso. Et puisqu'il fallait que ce<br />

sponsoring serve à quelque chose, en bonus une plage multimédia vous<br />

fournit la bio d'EF, la discographie quasi complète (nécessaire pour s'y<br />

retrouver parmi les quelques 150 disques auxquels le groupe a<br />

participé) ainsi que les liens web vers tous les sponsors (et vous<br />

devriez faire quelques découvertes sympathiques dans tout çà, croyezmoi).<br />

Bref, de quoi vous occuper pendant un moment, tant visuellement<br />

qu'auditivement.<br />

Pdf downloaded from http://www.thepdfportal.com/fanzine61_22362.pdf<br />

The GEE STRINGS : 16 tracks of non-stop punkrock (CD, Revell<br />

Yell Music - 163-1 Aza-Matsui - Matsui-cho - Toyohashi-shi -<br />

Aichi 441-8143 -Japon)<br />

Y a les forts en gueule, les matamores, les m'as-tu-vu, ceux qui ont tout<br />

fait, tout vu... Mais qui finalement ne sont guère sortis de leur garage. Et<br />

y a les autres, ceux qu'on ne voit nulle part, qui ne font pas la une des<br />

tabloïds, qui ne sont pas de toutes les partys où il faut paraître... Mais<br />

qui oeuvrent sans discontinuer pour faire de leur rêve une réalité. Les<br />

Gee Strings sont indéniablement de la seconde catégorie, de ces êtres<br />

humains qu'on appelle punk-rockers. Parce que si les allemands, depuis<br />

plus de 10 ans qu'ils existent, ont déjà conquis l'Europe, ils ont<br />

également entrepris, depuis 2 ans, l'invasion de l'Amérique du Sud (2<br />

tournées brésiliennes au compteur). Et c'est vers le Japon que se<br />

tournent aujourd'hui leurs regards prédateurs. Réhabilitant par la même<br />

occasion le concept du "best of". Qu'on ne s'y trompe pas, s'il s'agit là<br />

d'une formidable carte de visite pour leurs visées orientales, cette<br />

compil n'en a pas moins été conçue avec soin et rigueur. Du coup, pour<br />

ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe, il est tout à fait possible<br />

de s'écouter la chose comme s'il s'agissait d'un véritable album. Tout y<br />

est, l'unité et la complémentarité. Les Gee Strings ce sont des<br />

fondations punk 77 à l'anglaise (les Sex Pistols ne sont jamais bien loin,<br />

"Stereotyped" par exemple), des murs proto-punk new-yorkais<br />

(tendance Ramones de préférence avec l'étendard Converse-jean's-<br />

Perfecto de rigueur) et une tapisserie glam-punk (passages obligés par<br />

les cases New York Dolls ou Runaways, et l'évidente reprise de<br />

"Cherry bomb"). Les Gee Strings ce sont surtout 4 figures fortement<br />

marquées et identifiées. Derrière le micro la croquignolette brunette Ingi<br />

Pop qui amène sa trash attitude (la gisquette n'hésite pas à exhiber son<br />

postérieur, qu'elle a fort avenant d'ailleurs, quand la tension monte... et<br />

là il n'y a pas que la tension qui monte) et sa féminité ("Wanna buy a<br />

boyfriend", "I'm a chick", "Cut cute cut") sans oublier une once de<br />

provoc ("Arrest me"). A la Les Paul dorée Bernadette, géant longiligne et<br />

d'un calme imperturbable qui tisse pourtant un mur du son impénétrable<br />

et solide comme un blindage des aciéries Krupp. A la basse le vétéran<br />

Nik Nasty, la caution punk par excellence, toujours à la recherche d'une<br />

paire de bas résille pour lui éviter de finir la nuit dans le camion. A la<br />

batterie enfin, le schtroumpf grognon de la bande, celui pour qui le<br />

rock'n'roll n'est rien comparé à une bonne biture ou une bonne<br />

pignolade, l'inénarrable Jac In The Back. Bref, si vous voulez vous faire<br />

un condensé de 30 années de punk, ce disque est celui qu'il vous faut<br />

pour commencer. Après vous pourrez entamer une exploration plus<br />

poussée de la chose, il y a là les fondamentaux.<br />

IRONHEAD : Livin' like we wanna die (CD, In Wine Is Truth<br />

Records - www.inwineistruth.net)<br />

Surfant sur un métal-punk décidément très en verve en ce moment,<br />

Ironhead amène dans ses flight-cases une fraîcheur et une spontanéité<br />

dépoussièrant des guitares qui pourraient vite devenir trop lourdes. La<br />

présence de Sal Canzonieri (d'Electric Frankenstein) à la production<br />

n'est peut-être pas non plus étrangère à la déferlante punk qu'on<br />

ressent sur les 13 titres de ce premier album. Sur scène Ironhead est un<br />

poil plus lourd qu'ici. Du coup on apprécie d'autant plus un disque qui<br />

exsude, malgré son titre, une rage de vivre jubilatoire et vindicative. Au<br />

fil d'hymnes tels que "She's so evil", "Ironhead", "Hotwired",<br />

"Devastation blues", "Out drinkin' again" ou "Cryning shame" c'est une<br />

ébouriffante bourrasque de riffs qui vient vous faire part de la volonté<br />

d'Ironhead d'aller là où ça fait mal, bien au fond des choses, au plus<br />

près de l'os. Certes, quelques solos nous ramènent bien vite du côté le<br />

plus iron du genre, mais les vocaux, eux, ont cette rage et cette<br />

détermination toute punk qui vous pousse au cul aussi mièvrement<br />

qu'une colonne de marabuntas affamées, aussi délicatement qu'une<br />

flotille de piranhas en manque, aussi suavement qu'une nuée de<br />

criquets pélerins en maraude. Des vocaux partagés entre le guitariste<br />

Johnny Sonic (également bassiste des Candy Snatchers pour ceux à<br />

qui ça parle) et la bassiste Angela Foxx (dont la voix nous rappelle les<br />

récentes exactions de Texas Terri, ce qui n'a rien d'étonnant quand on<br />

sait que son idole de jeunesse fut Wendy O Williams), à grands coups<br />

de motherfuckers dans les dents. Ironhead ne sont pas des tendres, ne<br />

le revendiquent pas et n'en ont pas la prétention, vous voilà prévenus.<br />

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