DOSSIER Aging People - DSB Communication

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dOssier Médical
les semaines et mois
qui précèdent le décès
Un des projets présentés au Sommet Luxembourgeois de la
Santé avait pour but de mieux identifier les facteurs de risque
qui conduisent au décès en cas de maladies chroniques, afin
bien sûr de pouvoir tenter une intervention. Le Dr Frédéric
Fogen nous en dit plus sur ce qu’on peut appeler un projet de
biographie médicale posthume.
Généraliste de formation, associé
pour ce projet au Pr dieter
Ferring de l’Université de luxembourg,
le dr Fogen est actuellement
membre de l’équipe mobile de soins
palliatifs. son intervention avait interpellé
le public lors du récent sommet
luxembourgeois de la santé, par la
description sans ambages du morcellement
du système de santé, source
potentielle de mauvaise communication
entre prestataires, voire d’une
prise en charge suboptimale. c’est en
raison de ce constat, en effet, qu’est
née l’idée d’un projet pilote visant
à identifier les carences et donc les
améliorations susceptibles d’optimi-
ser le suivi des patients atteints d’une
maladie chronique potentiellement
terminale.
Au départ des certificats
de décès
«nous parlons de maladies chroniques
non accessibles à la guérison, évolutives,
potentiellement mortelles»,
explique le dr Fogen. «notre objectif
est, en partant de la date de décès du
patient, de remonter son historique
afin d’évaluer le nombre d’hospitalisations,
les consultations médicales,
etc.» l’espoir est donc plutôt que
de s’adapter au système de soins de
4 e JoUrnée de
Organisée par le CRP-Santé
lA recherche
Mercredi 24 octobre 2012
clInIqUe 2012 en Partenariat aVec:
www.jrc2012.lu
santé, d’adapter ce dernier afin qu’il
réponde mieux aux besoins posés par
le patient âgé.
«c’est donc à toute la problématique
du dossier partagé, du médecin référent,
etc. que nous risquons de nous
trouver confrontés», note le dr Fogen.
«notre projet n’est pas loin du travail
effectué au Pays basque espagnol
(voir Semper Luxembourg, mai 2012,
ndlr): là aussi le Ministre a modifié son
système de soins de santé, plutôt que
de tenter de modifier les patients.»
«ce groupe est très vaste: maladie
d’alzheimer, pathologies cardiovasculaires,
pulmonaires, rénales, oncologiques…
nous allons donc nous
pencher sur 3500 décès annuels, que
nous allons explorer rétrospectivement.
On sait en effet aujourd’hui où
les patients décèdent, mais on ignore
comment ils décèdent: en réseau,
seuls, en famille, etc. notre finalité est
bien sûr d’en tirer des engagements
pour le futur, par exemple par l’intro-