Rapport Boischaut Sud - ADAR
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On constate donc que cette cellule répond en grande partie aux enjeux et objectifs proposés pour<br />
le maintien et la restauration des milieux aquatiques. On peut rajouter à cette action celles des PDPG 1 et<br />
des SDVP 2 des fédérations de pêche de l'Indre et du Cher, qui concernent plus spécifiquement (mais pas<br />
uniquement) le volet piscicole de la gestion de ces milieux. Tout cela pourrait éventuellement être<br />
complété par des « fiches de bonnes pratiques » expliquant les principes de gestion favorables aux milieux<br />
aquatiques (périodes, pratiques, contacts, rappels réglementaires…).<br />
Concernant l'objectif de limitation des créations de plans d'eau et du drainage, tout le monde<br />
s'est accordé sur l'importance d'insister sur l'aspect réglementaire donnant déjà un cadre rigoureux. Le<br />
rappel de la réglementation (loi sur l'eau et directive cadre européenne sur l'eau notamment) ainsi que<br />
l'information, en expliquant le pourquoi de ces règles, apparaît comme l'action la plus efficace (d'où le lien<br />
avec l'enjeu sensibilisation du contrat patrimoine naturel et donc avec le troisième groupe de travail).<br />
Comme cela était proposé pour les zones humides, pourquoi ne pas envisager une interdiction de ces<br />
pratiques dans certains secteurs les plus sensibles ? D'autant que dans tous les cas, les plans d'eau de moins<br />
de 0,1 ha ne sont soumis à aucune déclaration, bien que leur impact puisse être très négatif (écrevisse à<br />
patte blanche par exemple). Pour ce qui concerne les étangs anciens, la remise en dérivation de ceux-ci par<br />
rapport aux cours d'eau pourrait être une solution envisagée pour restaurer l'écoulement de l'eau et limiter<br />
ainsi les problèmes de colmatage, de matières en suspension et de réchauffement de la température de<br />
l'eau. Cela permettrait également de restaurer la circulation des espèces piscicoles.<br />
D'autres pratiques ont également été évoquées : les curages, recalibrages et entretiens lourds des<br />
cours d'eau qui sont malheureusement parfois encore envisagés. D'où la encore l'importance de la<br />
sensibilisation concernant leurs impacts extrêmement négatifs pour les milieux aquatiques.<br />
Thème « Qualité de l'eau »<br />
Comme précisé plus haut, l’eau est considérée à travers ce thème en tant que ressource dont il<br />
s'agit de préserver la qualité physico-chimique et la quantité. En effet, le <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong> a cette particularité<br />
de se situer en tête de bassin et ses très nombreux ruisseaux (dont une majorité en première catégorie<br />
piscicole) présentent une qualité de l'eau relativement préservée qu'il convient de maintenir.<br />
L'idée de vouloir identifier tous les points noirs et facteurs négatifs pour la qualité de l'eau est<br />
apparue comme irréaliste car beaucoup trop fastidieuse. Il existe déjà un réseau de surveillance grâce aux<br />
différents points de relevés de la DIREN Centre et de l'Agence de l'Eau. Ce réseau peut éventuellement être<br />
complété par les Conseils Généraux. Il convient donc de poursuivre ce travail de surveillance et<br />
éventuellement de le compléter si besoin.<br />
La question de la mise aux normes des systèmes d'assainissement a été soulevée. En effet,<br />
l'habitat extrêmement diffus dans le <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong> fait qu'aujourd'hui encore de nombreux rejets partent<br />
directement dans les rivières, alors que la réglementation impose depuis 2002 leur mise aux normes. D'où<br />
là encore l'importance de faire appliquer la réglementation existante, ceci passant notamment par la<br />
sensibilisation. Mais le problème du coût de cette mise aux normes explique malheureusement ce constat.<br />
Le problème de la création de plans d'eau (de loisirs notamment) et ses nombreux effets négatifs<br />
(colmatage, hausse de la température, matières en suspensions…) a été à nouveau évoqué.<br />
Concernant les milieux aquatiques et leur protection, le programme « Loire Nature » soutenu par<br />
l'État et les collectivités constitue un outil important. Son objectif principal est d’assurer, sur des sites<br />
remarquables, la préservation et la gestion durable des écosystèmes ligériens (tourbières, gorges, forêts<br />
alluviales, boires) afin de maintenir leurs différentes fonctions écologiques : biodiversité, ressource en eau,<br />
zones d’expansion des crues... Ce vaste programme concerne la Loire ainsi que ses principaux affluents. La<br />
vallée de l’Indre y est donc intégrée. Malheureusement, les limites actuelles du secteur pris en compte<br />
s’arrêtent à Châteauroux et tout l’Indre amont n’est pas concerné.<br />
Au vu du caractère hautement patrimonial de tout ce secteur amont de l’Indre et de ses affluents, il<br />
pourrait être judicieux d’étendre les limites actuelles du programme (lors de son prolongement, fin 2006),<br />
ce qui permettrait de bénéficier de fonds spécifiques pour sa protection.<br />
1 PDPG : Plan Départemental pour la Protection du milieu aquatique et la Gestion des ressources piscicoles<br />
2 SDVP : Schéma Départemental à Vocation Piscicole