Rapport Boischaut Sud - ADAR

Les Plans Départementaux pour la Protection et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG)
La loi pêche de 1984 a confié aux Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu
Aquatique (AAPPMA) une mission de protection et de mise en valeur du milieu aquatique qu’elles doivent
conduire en parallèle avec la promotion et le développement de la pêche. De plus, d’après leurs statuts, les
Fédérations Départementales des Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique
(FDAAPPMA) sont notamment chargées de participer à la définition des orientations départementales de
gestion des ressources piscicoles et de veiller à leur réalisation par les associations adhérentes.
Ainsi, afin de coordonner la gestion piscicole au niveau départemental en aidant les AAPPMA et les
propriétaires privés à réaliser leur plan de gestion, les Fédérations de pêche du Cher et de l’Indre
(FDAAPPMA 18 et 36), avec le concours du Conseil Supérieur de la Pêche (CSP), ont toutes deux réalisé un
guide technique : le Plan Départemental pour la Protection et la Gestion des ressources piscicoles (PDPG).
(Indre : 1997 ; Cher 2002).
Les PDPG sont en fait le prolongement opérationnel des Schémas Départementaux de Vocation
Piscicole (adoptés par arrêté préfectoral en 1993 dans l’Indre et en 1994 dans le Cher) qui ont permis, à
partir d’une analyse de l’état des rivières, de définir les usages des milieux aquatiques et de préciser le
cadre de gestion dans le respect d’objectifs de qualité.
Les principaux objectifs des PDPG sont :
• d’assurer une référence technique destinée aux différents gestionnaires de cours d’eau,
notamment pêcheurs et propriétaires privés, pour les aider à réaliser leur plan de gestion
piscicole et les guider vers un objectif commun de protection et de valorisation des milieux
aquatiques et de la faune piscicole,
• d’être des instruments politiques pour argumenter les revendications du monde de la pêche
dans ses négociations avec les autres usagers des milieux aquatiques (lors de l’établissement
des SAGE ou des contrats de rivière par exemple).
La réalisation des PDPG se déroule en plusieurs étapes techniques, passant par la détermination
des contextes piscicoles (cf. carte des contextes piscicoles de l’Indre et du Cher en Annexe VIII), le diagnostic
de l’état du milieu, jusqu’à l’identification de « mesures pour la reconquête de la qualité du milieu » et
l’évaluation de leurs coûts et avantages.
Ainsi, pour ce qui concerne le Boischaut Sud, la grande majorité des cours d’eau a été identifiée
dans un contexte « Salmonicole perturbé » (voire « dégradé » pour quelques-uns comme le bassin de
l’Anglin), et ce pour plusieurs raisons : rejets d’eaux usées dans les cours d’eau, multiplication des étangs en
tête de bassin, présence d’ouvrages infranchissables pour les espèces… L’exemple de la fiche technique du
contexte piscicole de la Sinaise (cf. Annexe VIII), affluent rive gauche de l’Arnon, illustre bien la
problématique des cours d’eau du Boischaut Sud.
Un certain nombre d’actions sont donc préconisées et chiffrées par bassin versant. De même, afin
de hiérarchiser les priorités d’intervention, chaque bassin versant est classé suivant des objectifs de gestion :
« gestion patrimoniale » pour les bassins prioritaires et « gestion patrimoniale différée » pour les autres.
Cependant, force est de constater que beaucoup de ces actions n’ont encore, à l’heure actuelle, pu voir le
jour du fait d’un manque de partenaires financiers…
Réflexions sur le patrimoine naturel du Boischaut Sud
Indre Nature / S. Montagner - Novembre 2006
47