Rapport Boischaut Sud - ADAR
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Communes de l’Indre où la présence<br />
du Pique prune a été découverte<br />
petits rongeurs, la Chouette chevêche et le Hibou petit-duc qui se<br />
nourrissent de grandes quantités de criquets et de papillons de nuits.<br />
Mais encore, la Huppe fasciée qui consomme de nombreuses larves de<br />
Hannetons (qui elles-mêmes se nourrissent de racines dans les champs<br />
et les jardins), des chauves-souris arboricoles telles les noctules ou la<br />
Barbastelle dont certaines consomment jusqu'à 60 000 moustiques en 6<br />
mois d'activité !<br />
L’allure insignifiante de cet insecte pourrait<br />
laisser croire que sa protection est bien accessoire.<br />
Pourtant, le Pique-prune est en réalité le porte flambeau<br />
d'une faune qui n'a cessé de régresser depuis le<br />
bouleversement de certaines pratiques agricoles après la<br />
deuxième guerre mondiale. Sa présence désigne celle<br />
de milieux ayant un potentiel faunistique très important<br />
et abritant de nombreuses espèces protégées ayant un<br />
intérêt pour l'agriculture.<br />
Lorsque le Pique-prune disparaît, c'est un<br />
cortège de centaines d'espèces vivantes remarquables,<br />
utiles aux cultures et aux hommes, qui est en danger :<br />
une cohorte impressionnante d'insectes, la Chouette<br />
effraie, la Chouette<br />
hulotte et le Hibou<br />
moyen-duc, grands<br />
consommateurs de<br />
Conserver le Pique-prune, c'est aussi permettre à des centaines d'espèces animales de survivre, de<br />
se maintenir dans nos terroirs et ainsi continuer à enrichir notre patrimoine naturel.<br />
Les Odonates (Libellules et Demoiselles)<br />
Le peuplement odonatologique du <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong> est resté longtemps fort méconnu, mais les<br />
connaissances se précisent malgré tout depuis quelques années. Les Libellules, liées aux milieux aquatiques<br />
de par leur biologie, trouvent en <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong> de nombreuses zones humides pour leur développement.<br />
Ainsi, on y retrouve un peuplement odonatologique<br />
caractéristique des zones de sources et des petits ruisseaux<br />
frais et assez bien oxygénés. C’est par exemple le cas de<br />
l‘Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale), espèce<br />
protégée est prioritaire dans le cadre de la Directive<br />
Habitats. Le Caloptéryx vierge (Calopteryx virgo<br />
meridionalis), le Cordulégastre annelé (Cordulegaster<br />
boltonii), ou bien encore l’Aeschne paisible (Boyeria irene),<br />
toutes inscrites sur la liste des espèces déterminantes pour les<br />
ZNIEFF, font partie des espèces assez bien représentées en<br />
Accouplement d’Agrions de Mercure<br />
(Photo : J.-M. Lett)<br />
Les Lépidoptères (Papillons)<br />
<strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong>.<br />
Si les Rhopalocères (papillons de jours) sont encore peu connus en <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong>, la connaissance<br />
des Hétérocères (papillons de nuit) est quant à elle quasi-nulle dans ce secteur, d’où les fortes potentialités<br />
de découvertes en la matière. Encore une fois, la présence de milieux préservés et notamment les<br />
nombreuses zones humides laissent présager de belles découvertes dans ce secteur. Déjà, de belles<br />
populations de Cuivré des marais (Thersamolycaena dispar) et de Damier de la Succise (Euphydryas<br />
aurinia), toutes deux protégées et prioritaires dans le cadre de la directive Habitats y ont été découvertes.<br />
Réflexions sur le patrimoine naturel du <strong>Boischaut</strong> <strong>Sud</strong><br />
Indre Nature / S. Montagner - Novembre 2006<br />
Pique-prune (Osmoderma eremita)<br />
(Photo : R. Dohogne)<br />
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