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Isomérisation du n-hexane sur des catalyseurs Ni- WO /Al ... - Colleges

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<strong>Isomérisation</strong> <strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> <strong>sur</strong> <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> <strong>Ni</strong>-<br />

<strong>WO</strong> x /<strong>Al</strong> 2 O 3 -SiO 2 .<br />

Miloud Guemini, Yacine Rezgui*, Ahcene Bouchemma et Ammar Tighezza<br />

Laboratoire de chimie appliquée et technologie <strong>des</strong> matériaux, Université d’Oum El Bouaghi, B.P. 358 Route de<br />

Constantine, Oum El Bouaghi 04000, <strong>Al</strong>gérie.<br />

Les nouvelles normes antipollution imposent une reformulation de<br />

l’essence (ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its volatils, limitation de la teneur en<br />

composés aromatiques,…), ce qui s’accompagne d’un abaissement de<br />

l’indice d’octane. Aussi, le problème actuel <strong>des</strong> raffineurs est de pro<strong>du</strong>ire<br />

une essence ayant un indice d’octane élevé et contenant moins de<br />

pro<strong>du</strong>its de reformage (composés aromatiques). Une solution possible<br />

consiste à isomériser les paraffines linéaires (<strong>sur</strong>tout C5 , C6 et C7 ) et<br />

utiliser le pro<strong>du</strong>it obtenu comme un éventuel stock de blindage de<br />

l’essence issue <strong>du</strong> reformage. De ce point de vue, l’isomérisation<br />

squelettique <strong>des</strong> paraffines à chaîne linéaire est une réaction importante<br />

dans la chimie dérivée <strong>du</strong> pétrole. Ce processus implique la transformation<br />

(avec un minimum de craquage) <strong>des</strong> paraffines linéaires à faibles indices<br />

d’octane, en leurs homologues branchés d’indices d’octane plus élevés.<br />

Puisque les diméthylbutanes ont <strong>des</strong> indices d’octane supérieurs à<br />

ceux <strong>des</strong> monométhylpentanes, et que les considérations<br />

thermodynamiques <strong>des</strong> réactions d’isomérisation montrent que les<br />

alcanes di-branchés sont en grande proportion dans les mélanges<br />

obtenus à faibles températures, le développement <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

d’isomérisation opérant à faibles températures révèle une grande<br />

importance. Avant de procéder à la formulation <strong>du</strong> catalyseur, il est<br />

indispensable de connaître le mécanisme de l’isomérisation. Les<br />

molécules <strong>du</strong> n-alcane sont adsorbées <strong>sur</strong> les sites<br />

hydrogénants/déshydrogénants <strong>du</strong> catalyseur <strong>sur</strong> lesquels les n-alcènes<br />

sont formées; ces dernières migrent et interagissent avec les sites aci<strong>des</strong><br />

pour générer les ions carbénium, qui se réarrangent en ions carbénium<br />

plus stables, et qui, finalement, sont hydrogénés <strong>sur</strong> les sites métalliques,<br />

donnant ainsi les isoalcanes (Abdel-Ghaffar et al., 2001 ; Sinha et<br />

Sivasanker, 1999).<br />

Il en ressort que les <strong>catalyseurs</strong> d’isomérisation seront <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

bifonctionnels opérant à <strong>des</strong> faibles températures. De ce point de vue,<br />

les <strong>catalyseurs</strong> à base de platine <strong>sur</strong> alumine chlorée (température de<br />

réaction 383-453K) (Lee et Rhee, 1995) sont considérés comme les<br />

<strong>catalyseurs</strong> in<strong>du</strong>striels les plus performants (Gates, 1992 ; Huu et al.,<br />

1995 ; Chica et Corma, 1999 ; Tomishige et al., 2000 ; Moreno et<br />

Poncelet, 2001). Ils présentent cependant <strong>des</strong> problèmes de corrosion et<br />

<strong>des</strong> risques pour l’environnement (lors de leur régénération). De plus, ils<br />

sont très sensibles à l’eau et aux pro<strong>du</strong>its sulfurés (Jao et al., 1996 ;<br />

Patrylak et al., 1998 ; Kuba et al., 2001), ce qui rend leur usage très<br />

coûteux (nécessité d’un prétraitement très sévère). Il s’avère donc d’un<br />

*Toute correspondance doit être adressée à cet auteur. Courriel<br />

yacinereference@yahoo.com<br />

Proof Proof<br />

L’isomérisation <strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> en pro<strong>du</strong>its di- et tribranchés<br />

a été étudiée, à pression atmosphérique, <strong>sur</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> à base de <strong>Ni</strong>-<strong>WO</strong> x / <strong>Al</strong> 2 O 3 -SiO 2 . Deux<br />

séries de <strong>catalyseurs</strong> (A et B) ont été préparées en<br />

utilisant la méthode sol-gel. Le but de la présente étude<br />

est de choisir le catalyseur présentant le meilleur<br />

rendement en isomères (di- et tri-branchés) dans <strong>des</strong><br />

conditions opératoires optimales (température de<br />

réaction, température de ré<strong>du</strong>ction, temps d’écoulement…).<br />

Il ressort <strong>des</strong> résultats que l’intro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong><br />

tungstène (série B) modifie énormément l’activité <strong>des</strong><br />

<strong>catalyseurs</strong> et que la quantité optimale de nickel dans<br />

ces <strong>catalyseurs</strong> est de 15% en masse. Lorsque le<br />

régime stable est atteint (100min), le catalyseur<br />

contenant 15% de nickel et 10% de tungstène<br />

présente la conversion la plus élevée et la plus grande<br />

sélectivité à une température de réaction de 250°C et<br />

une température de ré<strong>du</strong>ction de 430°C.<br />

Isomerization of n-<strong>hexane</strong> into bi- and tri-branched<br />

pro<strong>du</strong>cts was studied at atmospheric pres<strong>sur</strong>e on NI-<br />

<strong>WO</strong> x /<strong>Al</strong> 2 O 3 -SiO 2 catalysts. Two groups of catalysts (A<br />

and B) were prepared by using the sol-gel method.<br />

The objective of the present study is the selection of<br />

the catalyst having the best isomer (bi- and tribranched)<br />

yield under optimum operating conditions<br />

(reaction temperature, re<strong>du</strong>ction temperature, flow<br />

<strong>du</strong>ration, etc.). The results show that the intro<strong>du</strong>ction<br />

of tungsten (group B) modifies siginificantly the<br />

catalyst activity and that the optimum nickel amount<br />

in these catalysts is 15 wt. %. When a steady flow is<br />

achieved (100 min), the catalyst containing 15 %<br />

nickel and 10 % tungsten exhibits the highest and<br />

largest selectivity at a reaction temperature of 250°C<br />

and a re<strong>du</strong>ction temperature of 430°C.<br />

Mots clés : <strong>catalyseurs</strong>, paraffines linéaires, essence,<br />

pollution, indice d’octane, isomérisation, n-<strong>hexane</strong>.<br />

The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004 1


grand intérêt de développer <strong>des</strong> nouveaux <strong>catalyseurs</strong> susceptibles<br />

de remplacer Pt/<strong>Al</strong> 2 O 3 . À cette fin, plusieurs familles de <strong>catalyseurs</strong><br />

ont été proposées : les zéolithes, les silices-alumines, le<br />

phosphate d’aluminium, les hétéropolyaci<strong>des</strong> (structure de<br />

Keggin ou de Dawson), les résines (Amberlyst, Nafion,…) et,<br />

récemment, les oxy<strong>des</strong> mixtes, la zircone sulfatée et les super<br />

aci<strong>des</strong> (Campelo et al., 1995 ; Ardizzone et Bianchi, 1999 ;<br />

Baburek et Nováková, 1999 ).<br />

Dans le présent travail, on se propose d’étudier les <strong>catalyseurs</strong><br />

de <strong>Ni</strong>-<strong>WO</strong> X /SiO 2 -<strong>Al</strong> 2 O 3 pour les réactions d’isomérisation <strong>des</strong><br />

alcanes en utilisant le n-<strong>hexane</strong> comme molécule modèle.<br />

Partie expérimentale<br />

Méthode de préparation <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

La synthèse <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> par le procédé sol-gel offre<br />

plusieurs avantages par rapport aux métho<strong>des</strong> usuelles telles la<br />

précipitation, l’imprégnation, etc… car les propriétés <strong>des</strong><br />

pro<strong>du</strong>its obtenus peuvent être ajustées de manière sélective<br />

(Rezgui et al., 1995 ; Gonzalez et al., 1997) et le nombre<br />

d’étapes élémentaires nécessaires à la préparation peut être<br />

ré<strong>du</strong>it. Ceci permet de dire que ce procédé constitue une<br />

méthode de synthèse fiable et repro<strong>du</strong>ctible <strong>sur</strong>tout pour les<br />

oxy<strong>des</strong> mixtes (Signoretto et al., 1998). Cette méthode a été<br />

utilisée pour la préparation de deux séries de <strong>catalyseurs</strong> dont<br />

la première, notée série A, comporte trois <strong>catalyseurs</strong> exempts<br />

de tungstène et contenant <strong>des</strong> quantités de nickel de 10, 12 et<br />

15% en masse et désignés, respectivement, A 1 , A 2 et A 3 .<br />

Quant à la seconde, notée série B, elle comporte sept <strong>catalyseurs</strong><br />

B 1 , B 2 ,…B 7 dont les compositions pondérales sont indiquées<br />

au tableau 1.<br />

Les <strong>catalyseurs</strong> de la série A ont été préparés par mélange,<br />

sous agitation vigoureuse, d’une solution de nitrate de nickel<br />

(<strong>Ni</strong>(NO 3 ) 2 . 6H 2 O) préalablement acidifiée par de l’acide<br />

nitrique (pH de la solution = 2) avec les quantités requises <strong>des</strong><br />

solutions de silicate de sodium (Na 2 SiO 3 ) et de sulfate<br />

d’aluminium (<strong>Al</strong> 2 (SO 4 ) 3 .18H 2 O). Afin d’intro<strong>du</strong>ire dans le<br />

catalyseur <strong>des</strong> ions ammonium qui , lors de la calcination,<br />

fourniront <strong>des</strong> protons (sites aci<strong>des</strong>), le gel préparé (pH=5) est<br />

traité pendant 48 h à 60°C dans un thermostat, par une<br />

solution de sulfate d’ammonium, puis lavé à l’eau chaude<br />

(60°C), et séché à 120°C pendant 4 heures. Il est finalement<br />

calciné dans un four programmable, à 500°C pendant 5 h avec<br />

une montée de 10°C/min.<br />

Les <strong>catalyseurs</strong> de la série B ont été préparés par mélange<br />

<strong>des</strong> quantités requises de sulfate d’aluminium, de tungstate de<br />

sodium (Na 2 <strong>WO</strong> 4 ) et de nitrate de nickel, au sol préparé<br />

auquel, sous une agitation intense, une solution de silicate de<br />

sodium a été ajoutée. Le gel préparé (pH=6) subit ensuite les<br />

mêmes opérations unitaires (activation, lavage, etc.) que pour<br />

les <strong>catalyseurs</strong> de la série A.<br />

Tests catalytiques<br />

La performance catalytique <strong>des</strong> échantillons préparés a été<br />

testée dans un micro-réacteur en quartz de 10 mm de<br />

diamètre intérieur, en utilisant 1g de catalyseur. Les essais ont<br />

été menés sous flux continu et à pression atmosphérique. Les<br />

conditions opératoires requises sont une température variant<br />

entre 150 et 300°C, par intervalle de 50°C, une vitesse spatiale<br />

(VVH) de 4 h –1 et un rapport H 2 /n-<strong>hexane</strong> égal à 5. Les<br />

pro<strong>du</strong>its de réaction ont été analysés en ligne par<br />

chromatographie en phase gazeuse.<br />

Figure 1. Influence de la température de ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de<br />

la série A <strong>sur</strong> leur activité. température de réaction : 250°C; temps :<br />

100 min.<br />

Proof Proof<br />

Figure 2. Influence de la température de ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la<br />

série B <strong>sur</strong> leur activité. température de réaction : 250°C; temps : 100 min.<br />

Résultats et discussion<br />

Effet de la température de ré<strong>du</strong>ction (T R )<br />

L’effet de la température de ré<strong>du</strong>ction <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> <strong>sur</strong><br />

l’activité a été étudié à la température de réaction 250°C et<br />

pendant un temps fixe (100 min).<br />

Les <strong>catalyseurs</strong> de la série «A», exempts de tungstène (Fig. 1),<br />

sont inactifs pour <strong>des</strong> T R inférieures à 400°C (conversion de<br />

0,5%). Dans l’intervalle de T R (400–475°C), la conversion croît<br />

avec l’augmentation de la quantité de nickel (A 3 plus actif que<br />

A 2 lui même plus actif que A 1 ) pour devenir constante dans<br />

l’intervalle (475–600°C), ce qui prouve que, dans notre cas,<br />

l’oxyde de nickel inactif commence à se ré<strong>du</strong>ire à 400°C en<br />

nickel métallique qui joue un rôle très important dans l’activité<br />

2 The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004


Figure 3. Evolution de l’activité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série B au cours <strong>du</strong><br />

temps. température de réaction : 150°C; température de ré<strong>du</strong>ction :<br />

430°C.<br />

Table 1. Composition pondérale <strong>des</strong> différents <strong>catalyseurs</strong><br />

(SiO2 /<strong>Al</strong>2O3 = 1.83) .<br />

Catalyseur Pourcentage pondéral<br />

<strong>Ni</strong> W<br />

A1 10 0<br />

A2 12 0<br />

A3 15 0<br />

B1 12 8<br />

B2 12 10<br />

B3 15<br />

10Proof<br />

8<br />

B4 15 10<br />

B5 15 30<br />

B6 17 8<br />

B7 17<br />

<strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> par sa fonction hydrogénante/déshydrogénante<br />

servant à la génération de l’hydrogène actif qui inhibe la<br />

désactivation <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong>.<br />

Cette température de ré<strong>du</strong>ction est supérieure à celle<br />

nécessaire pour la ré<strong>du</strong>ction de l’oxyde de nickel pur (Babu et<br />

Murthy, 1992), ce qui peut indiquer l’existence d’interaction<br />

entre l’oxyde de nickel et la silice-alumine. Un effet semblable<br />

a été observé pour les <strong>catalyseurs</strong> d’hydrogénation sélective<br />

<strong>des</strong> essences de pyrolyse, et expliqué de la même manière<br />

(Lepage, 1978).<br />

La présence simultanée de tungstène et de nickel a pour<br />

effet d’accroître l’activité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série «B» par<br />

rapport aux <strong>catalyseurs</strong> de la série «A» et cela, quelle que soit<br />

la température de ré<strong>du</strong>ction. La conversion augmente avec<br />

l’élévation de TR pour atteindre un maximum à 430°C, et<br />

diminue par la suite pour se stabiliser dans l’intervalle<br />

(475–600°C) (Fig. 2). Ceci peut être interprété par la présence<br />

<strong>des</strong> espèces ré<strong>du</strong>ites d’oxy<strong>des</strong> de tungstène générées par la<br />

ré<strong>du</strong>ction, espèces qui sont plus actives que le trioxyde de<br />

Figure 4. Evolution de l’activité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série B au cours <strong>du</strong><br />

temps. température de réaction : 300°C; température de ré<strong>du</strong>ction :<br />

430°C.<br />

Proof<br />

Figure 5. Influence de la quantité de nickel <strong>sur</strong> l'activité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

de la série B à différentes températures de réaction. temps de réaction :<br />

100 min; température de ré<strong>du</strong>ction : 430°C.<br />

tungstène, «<strong>WO</strong> 3 » (Katrib et al., 1997), et par l’interaction<br />

tungstène-nickel qui se tra<strong>du</strong>it par le déplacement de la<br />

température de ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> tungstène vers les petites valeurs,<br />

et de celle <strong>du</strong> nickel vers <strong>des</strong> valeurs plus élevées (Bendezu et<br />

al., 2000). Ce déplacement indique qu’une partie <strong>du</strong><br />

tungstène est facilement ré<strong>du</strong>ctible en présence de nickel.<br />

Après 430°C, une diminution notable dans l’activité <strong>des</strong><br />

<strong>catalyseurs</strong> est observée, ceci peut être dû au fait qu’une<br />

ré<strong>du</strong>ction ultérieure <strong>des</strong> espèces de tungstène, déjà formées,<br />

engendre l’apparition d’espèces ré<strong>du</strong>ites moins actives que le<br />

<strong>WO</strong> 3 . Des résultats similaires ont été obtenus par Larsen et<br />

Petkovic (1996) <strong>sur</strong> <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> <strong>du</strong> type Pt-W/ZrO 2 .<br />

Puisque les <strong>catalyseurs</strong> de la série B sont plus actifs que<br />

ceux de la série A, seuls les premiers seront traités par la suite.<br />

The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004 3


Table 2. Distribution <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its obtenus, après 100 min, à différentes températures, lors de la réaction <strong>du</strong> traitement <strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> <strong>sur</strong> le catalyseur B 4 .<br />

T.de réaction 2 MP 3MP 23DMB 22DMB % isomères % craquage<br />

150 33.2 22.7 15.8 13 85 15<br />

200 35.9 24.5 11.8 8.4 82.1 17.9<br />

250 37.8 26.6 9.5 5.5 79.2 20.8<br />

300 39.9 26.2 7.1 2.7 77.1 22.9<br />

Figure 6. Influence de la quantité de nickel <strong>sur</strong> la sélectivité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

de la série B à différentes températures de réaction. temps de réaction<br />

: 100 min; température de ré<strong>du</strong>ction : 430°C.<br />

Figure 7. Influence de la quantité de tungstène <strong>sur</strong> l'activité et la<br />

sélectivité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série B avec 12% de nickel, à différentes<br />

températures de réaction. temps de réaction : 100 min; température<br />

de ré<strong>du</strong>ction : 430°C.<br />

Évolution de l’activité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> au cours <strong>du</strong><br />

temps<br />

L’évolution de la conversion au cours <strong>du</strong> temps a été étudiée<br />

<strong>sur</strong> les <strong>catalyseurs</strong> de la série «B» dans les conditions opératoires<br />

suivantes : T R = 430°C, H 2 /n C 6 = 5 et VVH = 4 h –1 .Tous les<br />

<strong>catalyseurs</strong> se désactivent au cours <strong>du</strong> temps. La désactivation<br />

est plus rapide pendant les 60 premières minutes ; après 100<br />

minutes, la conversion commence à se stabiliser. La vitesse de<br />

désactivation est plus rapide aux températures élevées, et elle<br />

est plus prononcée quand la quantité de nickel diminue. En<br />

outre, pour une même température de réaction, la désactivation<br />

est d’autant plus rapide que la quantité de nickel est faible (Fig.<br />

3 et 4). La désactivation est <strong>du</strong>e essentiellement à la perte de<br />

la capacité de dissociation de l’hydrogène par les espèces <strong>WO</strong> x<br />

par suite <strong>du</strong> dépôt de coke (Falco et al., 2000).<br />

Influence de la quantité de nickel<br />

L’influence de la teneur en nickel a été étudiée à <strong>des</strong> températures<br />

de réaction comprises entre 150 et 300°C par intervalles de<br />

50°C et après un temps d’écoulement de 100 min.<br />

La conversion croît avec l’augmentation de la température<br />

de réaction et la quantité de nickel <strong>du</strong> catalyseur, pour atteindre<br />

un maximum à 15 % de nickel (Fig. 5). Cet accroissement,<br />

dans le cas <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> avec 8% de tungstène, est plus<br />

prononcé pour les températures élevées. Par ailleurs, la<br />

sélectivité pour l’isomérisation diminue avec l’élévation de la<br />

température et croît avec l’augmentation de la quantité de<br />

nickel, pour atteindre sa plus grande valeur à 15% de nickel et<br />

diminuer pour <strong>des</strong> teneurs plus élevées (Fig. 6). Pour<br />

l’interprétation <strong>des</strong> résultats, on peut dire que l’adjonction <strong>du</strong><br />

nickel a pour effet de stabiliser le catalyseur par diminution de<br />

la désactivation. Des résultats similaires ont été obtenus par<br />

Yori et Parera (1995) avec <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> <strong>du</strong> type <strong>Ni</strong>/SO2– 4 ZrO2<br />

, et par Matsuda et al. (1997) dans une étude <strong>sur</strong> <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

à base d’oxyde de molybdène où il a été montré que<br />

l’incorporation <strong>du</strong> nickel ré<strong>du</strong>it la désactivation <strong>du</strong> catalyseur<br />

et augmente son activité. D’autre part, l’addition <strong>du</strong> nickel aux<br />

<strong>catalyseurs</strong> a pour conséquence d’augmenter le rapport sites<br />

métalliques/sites aci<strong>des</strong>. Or, on sait que pour un catalyseur<br />

bifonctionnel, quand ce rapport est plus petit que la valeur<br />

optimale nécessaire à l’isomérisation, l’augmentation de la<br />

fonction métallique <strong>du</strong> catalyseur (dans notre cas, passage de<br />

12% à 15% de nickel), pro<strong>du</strong>ira un accroissement <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>its<br />

isomérisés, par suite de la diminution de l’écartement entre<br />

deux sites métalliques. Ainsi, la possibilité que les intermédiaires<br />

oléfiniques rencontrent <strong>des</strong> sites aci<strong>des</strong> et soient craqués<br />

pendant leur migration d’un site métallique à un autre, sera<br />

ré<strong>du</strong>ite. Par contre, lorsque le nombre de sites nécessaires à la<br />

formation d’oléfines est suffisant pour alimenter tous les sites<br />

aci<strong>des</strong>, une augmentation ultérieure de la fonction métallique<br />

entraîne une diminution de la vitesse de réaction d’isomérisation<br />

(Jao et al.,1996) (dans notre cas, passage de 15% à 17% de<br />

nickel). Ainsi, l’existence d’un maximum pour la quantité de<br />

nickel montre que, dans notre cas, le mécanisme catalytique<br />

est bifonctionnel (Pérez et al., 1999 ). On note enfin que le<br />

nickel métallique as<strong>sur</strong>e la formation de l’hydrogène actif<br />

(hydrogène dissocié) dont la disponibilité est importante pour<br />

Proof Proof<br />

4 The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004


Figure 8. Influence de la quantité de tungstène <strong>sur</strong> l'activité et la<br />

sélectivité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série B avec 15% de nickel, à différentes<br />

températures de réaction. temps de réaction : 100 min; température<br />

de ré<strong>du</strong>ction : 430°C.<br />

l’élimination <strong>des</strong> intermédiaires ioniques adsorbés avant que la<br />

β-scission ne se pro<strong>du</strong>ise, évitant les réactions de craquage et<br />

de polymérisation et augmentant ainsi la sélectivité pour<br />

l’isomérisation ainsi que la stabilité <strong>du</strong> catalyseur. Une observation<br />

semblable a été faite par Falco et al. (2000) dans le cas <strong>du</strong><br />

platine.<br />

Influence de la quantité <strong>du</strong> tungstène<br />

Cette étude a été réalisée dans les mêmes conditions<br />

opératoires que pour les essais précédents. L’augmentation de<br />

la quantité de tungstène a pour effet d’augmenter l’activité <strong>du</strong><br />

catalyseur. Cet accroissement (gain de 8% de conversion) est<br />

presque insensible à la température de réaction et à la quantité<br />

de nickel <strong>du</strong> catalyseur (Fig. 7a, 8a et 9a, D 1moy ≈ D 2moy ≈<br />

D 3moy ≈ 8). L’activité <strong>du</strong> catalyseur diminue d’une façon<br />

notable (Fig. 8a) lorsque la quantité de tungstène est de 30%<br />

(catalyseur B5). Cette perte de conversion peut être <strong>du</strong>e à une<br />

mauvaise répartition <strong>du</strong> tungstène dans le catalyseur<br />

(formation de plusieurs couches de <strong>WO</strong> x ). Un effet similaire a<br />

été observé par Ouafi et al. (1988) dans le cas de <strong>catalyseurs</strong><br />

d’hydrotraitement de type <strong>Ni</strong>O-<strong>WO</strong> 3 /<strong>Al</strong> 2 O 3 pour lesquels les<br />

auteurs ont montré l’existence d’une limite dans la quantité <strong>du</strong><br />

tungstène (<strong>WO</strong> 3 = 40%) au-delà de laquelle il est impossible<br />

d’obtenir une répartition en monocouche <strong>du</strong> tungstène.<br />

Benitez et al. (1999) ont confirmé l’existence d’une telle limite<br />

et précisé que la quantité d’oxyde de tungstène nécessaire à la<br />

formation d’une monocouche dans le système <strong>WO</strong> 3 /γ-<strong>Al</strong> 2 O 3 se<br />

situe entre 24 et 30%.<br />

Par ailleurs, l’augmentation de la quantité de tungstène<br />

engendre un accroissement de la sélectivité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong><br />

pour l’isomérisation ; cet accroissement est plus prononcé<br />

quand la quantité de nickel augmente (voir Figures 7b, 8b et<br />

9b où DS 2 est toujours supérieur à DS 1 quelle que soit la<br />

température de réaction ).<br />

Pour une même quantité de nickel et de tungstène, la<br />

sélectivité diminue avec l’élévation de la température de<br />

réaction. Ces résultats peuvent être expliqués par l’activité <strong>du</strong><br />

dioxyde de tungstène <strong>WO</strong> 2 , ( présent dans les <strong>catalyseurs</strong><br />

après ré<strong>du</strong>ction ) pour l’isomérisation qui a été attribuée aux<br />

valences libres 5d et 6s qui confèrent les propriétés métalliques<br />

au système <strong>WO</strong> 2 (Katrib et al., 1995 , 1997), d’une part, et<br />

Figure 9. Influence de la quantité de tungstène <strong>sur</strong> l'activité et la<br />

sélectivité <strong>des</strong> <strong>catalyseurs</strong> de la série B avec 17% de nickel, à différentes<br />

températures de réaction. temps de réaction : 100 min; température<br />

de ré<strong>du</strong>ction : 430°C.<br />

d’autre part, par l’aptitude de l’oxygène <strong>des</strong> espèces <strong>WO</strong> x à se<br />

lier à l’hydrogène déjà dissocié par la fonction métallique (le<br />

nickel), donnant ainsi naissance à <strong>des</strong> sites aci<strong>des</strong> <strong>du</strong> type<br />

Brönsted et de forme <strong>WO</strong> x -H, qui contribuent à l’augmentation<br />

<strong>des</strong> réactions d’isomérisation (Katrib et al., 1997 ; Finelli et al.,<br />

1998 ; Iglesia et al., 1997). À ceci s’ajoutent l’amélioration de la<br />

dispersion <strong>du</strong> tungstène dans le catalyseur par le nickel (Ouafi<br />

et al., 1988), ce qui permet d’expliquer l’accroissement <strong>du</strong><br />

taux d’isomérisation plus prononcé quand la quantité de nickel<br />

augmente, et la diminution de la <strong>du</strong>rée de vie <strong>des</strong> espèces<br />

adsorbées, par la présence <strong>des</strong> oxy<strong>des</strong> <strong>WO</strong> x , évitant la β-scission<br />

de ces espèces et diminuant le taux de craquage (Larsen et<br />

Petkovic, 1996 ; Vaudagna et al., 1997).<br />

Principales réactions mises en jeu<br />

Les résultats montrent que le catalyseur B4 est le meilleur étant<br />

donné qu’il présente le taux de conversion le plus élevé et la<br />

meilleure sélectivité. Le tableau 2 présente la distribution <strong>des</strong><br />

pro<strong>du</strong>its de réaction <strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> <strong>sur</strong> le catalyseur B4 obtenus<br />

à différentes températures. D’après ces résultats, on peut dire<br />

que les principales réactions <strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> sont l’isomérisation<br />

et le craquage. Avec l’élévation de la température, la vitesse<br />

d’isomérisation diminue tandis que celle <strong>du</strong> craquage<br />

augmente. Ceci est dû au fait que, lorsque les conditions<br />

réactionnelles deviennent plus sévères, les pro<strong>du</strong>its isomérisés<br />

sont à leur tour consommés par les réactions de craquage.<br />

Pour l’isomérisation, le 2-méthylpentane (2MP) suivi <strong>du</strong><br />

3-méthylpentane (3MP) sont formés comme pro<strong>du</strong>its primaires<br />

(principaux) tandis que le 2,3 et le 2,2-diméthylbutane (2,3 DMB<br />

et 2,2DMB) sont formés en faibles quantités. En ce qui<br />

concerne les réactions de craquage, les pro<strong>du</strong>its formés s’étalent<br />

entre le méthane et le pentane, ce qui prouve que les pro<strong>du</strong>its<br />

craqués sont non seulement issus <strong>du</strong> craquage mais aussi <strong>des</strong><br />

réactions d’hydrogénolyse.<br />

Proof Proof<br />

Conclusion<br />

Cette étude a permis de mettre en évidence que l’activité et la<br />

sélectivité <strong>des</strong> systèmes catalytiques à base de <strong>Ni</strong>-<strong>WO</strong> x /<strong>Al</strong> 2 O 3 -SiO 2<br />

sont très sensibles aux conditions de réaction (température de<br />

réaction, température de ré<strong>du</strong>ction) et à la composition <strong>du</strong><br />

The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004 5


catalyseur (quantité de nickel et quantité de tungstène). Les<br />

résultats indiquent que les <strong>catalyseurs</strong> de la série B sont plus<br />

actifs que ceux de la série A. Cette différence d’activité a été<br />

attribuée à la présence d’oxy<strong>des</strong> de tungstène (<strong>sur</strong>tout <strong>WO</strong> 2 ).<br />

Par ailleurs, quand le régime est stabilisé (100 min), les<br />

meilleurs résultats (24% de conversion et 79.2% de sélectivité<br />

en isomérisation) sont obtenus avec le catalyseur contenant<br />

15% de nickel et 10% de tungstène (catalyseur B 4 ), à une<br />

température de réaction de 250°C et lorsque le solide B 4 est<br />

ré<strong>du</strong>it à 430°C. Enfin, les résultats montrent que lors <strong>du</strong> traitement<br />

<strong>du</strong> n-<strong>hexane</strong> <strong>sur</strong> le catalyseur optimal, les principales réactions<br />

mises en jeu sont l’isomérisation suivie <strong>du</strong> craquage.<br />

Remerciements<br />

Les auteurs remercient le Pr. J. P. Saweresyn (Laboratoire de physicochimie<br />

<strong>des</strong> processus de combustion, Université <strong>des</strong> sciences et technologies<br />

de Lille, France) et son équipe de recherche ainsi que le Pr. E. Payen<br />

(Laboratoire de catalyse hétérogène, Université <strong>des</strong> sciences et<br />

technologies de Lille, France) pour leur aide à la réalisation de ce<br />

travail.<br />

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Proof Proof<br />

Manuscript received August 7, 2002; revised manuscript received<br />

May 7, 2003; accepted for publication July 31, 2003.<br />

6 The Canadian Journal of Chemical Engineering, Volume 82, February 2004

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