VIH/SIDA, Sécurité alimentaire et nutrition - International Food Policy ...

sécurité alimentaire, mais seulement d'utiliser les indicateurs existants sous l'angle du
VIH/SIDA. Il faut trouver un moyen terme entre les indicateurs qui peuvent être
comparés d'une communauté ou d'un ressort administratif à un autre et les processus
communautaires qui permettent de générer des indicateurs plus spécifiques en
fonction du contexte. Le savoir cumulé par les communautés peut être précieux non
seulement pour identifier les indicateurs mais aussi pour déterminer comment ils
doivent être utilisés et qui pourra rassembler les données pertinentes.
3.10 La programmation en situation d'urgence
La programmation en situation d'urgence doit tendre à maîtriser la propagation
du VIH/SIDA parmi les populations affectées et empêcher que l'épidémie continue de
se propager. L'on peut, à cette fin, distribuer gratuitement des préservatifs, mener des
campagnes d'information, s'attacher à prévenir la transmission du VIH par
transfusions sanguines et veiller à ce que tout le personnel de santé prenne toutes les
précautions requises. Il faut également s'efforcer de mettre les femmes à l'abri de la
violence sexiste. En outre, les forces armées qui servent sous la bannière de l'ONU
risquent fort aussi bien de transmettre la maladie que de la contracter et constituent un
bon groupe cible pour des activités d'éducation et de prévention.
4 Mesures pouvant être envisagées
L'on examinera dans cette section certaines des mesures spécifiques qui
peuvent être envisagées pour atténuer l'impact du VIH/SIDA sur la nutrition et la
sécurité alimentaire —en commençant par l'élaboration de politiques et de
programmes de nature à améliorer la situation nutritionnelle— 5 avant d'analyser le
rôle de l'aide alimentaire et enfin les mesures pouvant être envisagées dans le contexte
du secteur agricole. Il importe de ne pas perdre de vue, pour analyser ces options, les
principes génériques décrits plus haut.
4.1 Politiques et programmes d'amélioration de la nutrition
Plusieurs approches différentes peuvent être appliquées pour élaborer et
appliquer une intervention nutritionnelle appropriée pour atténuer l'impact du
VIH/SIDA. Il faut tout d'abord faire une distinction en ce qui concerne l'objectif. Des
soins et un soutien nutritionnel revêtent une importance capitale pour empêcher
l'épuisement des nutriments chez ceux qui vivent avec le VIH/SIDA. Les objectifs qui
peuvent être fixés à cet égard peuvent consister à améliorer la qualité du régime
alimentaire, d'accroître l'apport calorique, d'encourager l'organisme à mettre en
réserve des micronutriments ou à reconstituer ses réserves, à prévenir ou à stabiliser la
perte de poids, à préserver et à accroître la masse musculaire, à prévenir la diarrhée et
les autres troubles digestifs qu'entraîne une mauvaise assimilation des graisses, à
accélérer la récupération après des infections opportunistes et à préparer les patients à
gérer les symptômes causés par le Sida qui affectent la consommation alimentaire et
l'apport calorique.
5 Pour une large part, la discussion concernant les politiques et programmes de nutrition se rapportent
aux programmes de nutrition et de soins appuyés par une aide alimentaire.
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