VIH/SIDA, Sécurité alimentaire et nutrition - International Food Policy ...

applique cette approche, veiller à ce que les métiers enseignés et les activités
génératrices de revenus créées soient viables et aient des débouchés.
• Établir un lien vertical entre les projets appuyés par une aide alimentaire et
d'autres types d'assistance, comme les programmes de microcrédit, peut
renforcer l'impact du projet initial vivres-contre-formation ou
vivres-contre-travail.
• Le projet doit prévoir des consultations étroites avec les communautés
affectées quant à la façon de cibler et de fournir l'aide alimentaire. Il faut
discuter avec les participants des types d'aliments les mieux appropriés,
particulièrement lorsque les membres de la famille comprennent des personnes
chroniquement malades et des nouveau-nés. Par aliments appropriés, il faut
entendre non seulement des aliments goûteux et nutritifs, mais aussi des
aliments faciles à préparer et à cuire, surtout si l'on considère que, la force de
travail du ménage étant affaiblie, il peut être difficile pour la famille de se
procurer du combustible, par exemple du bois de feu.
• Les communautés ont souvent leurs propres moyens de déterminer quels sont
les ménages les plus pauvres et quels sont ceux qui ont besoin d'aliments. Pour
éviter l'opprobre, les ménages pauvres et menacés par l'insécurité alimentaire,
doivent être inclus dans le groupe de bénéficiaires, même s'ils n'ont pas été
visiblement affectés par le VIH/SIDA, s'ils sont sélectionnés par la
communauté.
Les projets appuyés par une aide alimentaire suscitent certaines difficultés. Pour
de multiples raisons, ils peuvent susciter plus de problèmes pour les organismes qui
les exécutent que les autres types de projets de développement. La plupart des
organisations communautaires qui participent à la lutte contre le VIH/SIDA et qui
peuvent aider à la réalisation de projets d'aide alimentaire sont très petites et opèrent
avec des ressources minimes. Souvent, elles n'ont pas les compétences ou les
capacités nécessaires pour élargir leurs activités et n'ont pas l'expérience du transport,
de l'entreposage, de la manutention et de la distribution de produits alimentaires. Les
organisations d'aide alimentaire doivent tenir compte de ce manque de capacités et
prévoir de renforcer les capacités et de dispenser une formation dans ces domaines.
De plus, nombre des organisations communautaires n'ont jamais utilisé l'aide
alimentaire dans leurs programmes. Il est donc essentiel de dispenser une éducation
concernant le rôle que l'alimentation doit jouer dans les programmes de soutien ou
d'atténuation des effets de l'épidémie.
Il peut être difficile aussi de déterminer comment doivent être concentrés les
programmes et projets appuyés par une aide alimentaire. L'aide alimentaire est
généralement ciblée sur les régions géographiques d'un pays où l'insécurité
alimentaire est la plus grave puis, à l'intérieur de ces régions, sur les communautés et
les familles qui n'ont pas assez à manger. Or, souvent, des régions ne sont pas celles
où l'incidence du VIH/SIDA est la plus forte (PAM, ACV Ouganda, Kenya, Inde).
Les régions où règne l'insécurité alimentaire sont souvent plus éloignées, ont un
moindre potentiel de production et leurs marchés sont peu développés. Les régions où
les taux d'infection sont élevés, en revanche, sont souvent les agglomérations ou
régions semi urbaines ou celles où les marchés et les réseaux de transport fonctionnent
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