HA.01.129 Inventaire des archives de Gustave Vervloet

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Comme Pelissero a emporté les quatre dernières
poules pour son voyage de retour et qu'il n'y a pas de chèvres,
ni autre petit bétail, le problème des vivres se pose
dès le début et, séparé de Mahagi et d'Irumu par de longues
journées de marche, Vervloet doit au début se nourrir exclusivement
-de patates douces et de viande de singe.
Par ailleurs, la région est fort peu connue tant du
point de vue géographique qu'ethnographique. La preuve, c'est
que les limites du territoire de Kilo ne sont fixées qu'en novembre
1901 par van Marcke de Lummen, et que la plupart
des cours d'eau de la contrée ne sont pas encore déterminés
exactement,si pas inconnus. Sachant cela, comment dès lors
s'étonner que les populations locales ne sont que peu connues,
insoumises ou ouvertement hostiles. Les rares courriers
reliant Kilo à Mahagi et à Irumu sont d'ailleurs fréquemment
attaqués.
Quant aux voies d'accès au poste de Kilo, elles
sont pratiquement inexistantes, tandis que la station ellemême
se trouve à l'état embryonnaire, et n'est matérialisée
que par quelques cases mal alignées.
Enfin, signalons les rigueurs du climat, l'absence
totale du moindre confort, et le trafic d'ivoire qui règne
dans la région (8).
(8) l'E. I. C. rachète l'ivoire aux indigènes, par l'intermédiaire
de ses chefs de poste et le paie 1,5 F. le kilo. En
Uganda, les Britanniques le paient jusqu'à 11 F. et vont
même jusqu'à l'échanger contre des fusils à piston.
(Cfr. carnet II, p. 85).