Bibliographie illustrée - Carouge
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ÉROS &<br />
VICES VERSA<br />
Exposition de livres érotiques<br />
<strong>Bibliographie</strong> des ouvrages<br />
présentés à la galerie Delafontaine<br />
du 22 avril au 10 mai 2009<br />
et réalisée dans le cadre du<br />
45 e Printemps carougeois<br />
sur le thème des 7 péchés capitaux<br />
Commissaire d’exposition :<br />
Barbara Muller<br />
Bibliothèque municipale de <strong>Carouge</strong><br />
Boulevard des Promenades 2 bis<br />
Tél. 022 307 84 00<br />
Site Internet : www.bibliotheque-carouge.ch<br />
Courriel : bibliotheque@carouge.ch
Illustration de la page de couverture tirée de Le livre des<br />
livres érotiques de E. Pierrat (Chêne, 2007)
ÉROS &<br />
VICES VERSA<br />
Exposition de livres érotiques<br />
C’est un monde dérangeant,<br />
troublant ou tentant.<br />
Une thématique à la fois<br />
mystérieuse et tapageuse.<br />
Le monde de la luxure<br />
et de l’érotisme,<br />
le léger et le joli,<br />
l’implicite,<br />
le plus sérieux,<br />
le graveleux ou croustillant,<br />
le détaillé,<br />
le superchaud,<br />
le très trash.<br />
Notre quotidien est saupoudré<br />
d’érotisme,<br />
de références à « la chose » et<br />
d’appels du pied :<br />
la publicité, notre voisine dans le<br />
tram, vos copines et leurs sextoys,<br />
les écrivains à la télé.<br />
Plutôt que de juger ou d’ignorer,<br />
faisons un pas de ce côté,<br />
osons la curiosité et la rencontre.<br />
3
Page précédente : texte de Barbara Muller, commissaire<br />
d’exposition<br />
Illustration : Yslaire in Le XX e siècle.com – t. 2 : mémoires 99<br />
(Les Humanoïdes associés, 2001)
EXPOSITION<br />
Commotion, acclimatation et bornes<br />
Par Barbara Muller, commissaire d’exposition<br />
Pour concevoir une exposition, mettre en scène<br />
un thème, le faire sentir et découvrir à un public,<br />
il faut se plonger dans sa matière. Que ce soit<br />
les ours, la céramique, le temps ou la littérature<br />
érotique.<br />
Littérature érotique, du texte qui parle de chairs,<br />
de rencontres, de solitudes, de mouvements,<br />
d’abandon, de sentiments, avec ses peaux, sa<br />
sueur, ses poils, ses muscles, ses plis. Des images<br />
aussi, celle des couvertures, déjà autocensurées,<br />
plutôt pudiques, qui suggèrent, donnent envie<br />
sans rebuter ou trop en dire, posent un décor et<br />
une ambiance.<br />
La littérature érotique parle de séduction et<br />
d’amour, mais surtout de son acte, l’acte<br />
sexuel, décrit, creusé, exposé et détaillé. Elle<br />
est subtile ou concrète, élégante ou grossière et<br />
laborieuse. La littérature érotique est une porte<br />
d’entrée – la version gracieuse et cérébrale –<br />
vers un monde qui nous cerne. La sensualité, la<br />
nudité, les insinuations sont partie intégrante de<br />
notre quotidien.<br />
Mais pour parler de « ça », il faut visiter le<br />
« reste ». La porte d’entrée mène à la maison du<br />
sexe, dont les étages conduisent à toujours plus<br />
nu, plus mobile, plus implacable et abrupt.<br />
On manie d’abord ces livres, leur apparence<br />
et leur contenu. Puis pour les mettre en scène<br />
– sous vide, comme dans un jeu de séduction<br />
où la matière n’est pas tout de suite accessible,<br />
aiguisant curiosité et convoitise – on les<br />
entoure de sous-vêtements. Sous vide eux<br />
aussi. Ils sont ludiques, ils sont frivoles, font<br />
rire ou plisser le front. Petits bouts de tissus<br />
à plume, à poils, à dentelles, à frou-frou,<br />
transparents ou opaques. Ils sont l’emballage<br />
de corps et de situations.<br />
Puis on cherche les limites de son sujet :<br />
romantique, érotique, pornographique, où<br />
êtes-vous ? Le public jugera, étant donné que<br />
ces bornes sont subjectives. On lui met – à ce<br />
public qu’on a peur de choquer, mais qu’on veut<br />
questionner – à disposition des objets. Ceux du<br />
romantique, de l’érotique et du pornographique.<br />
Aller chercher ces objets. Mais où ?<br />
Premier arrêt, sur conseil de connaissances<br />
avisées, au sexshop de la bourgeoise, caché au<br />
5
fond d’une chic boutique de vêtements en vieille<br />
ville. Les objets, peu nombreux, sont de qualité,<br />
mis en scène, ils évoquent et insinuent plus qu’ils<br />
ne montrent ou détaillent. Ça ne suffira pas.<br />
Deuxième arrêt, aux Pâquis, dans le premier<br />
sexshop venu.<br />
On est entouré de la couleur chair qui sature<br />
les pochettes de dvd. Un jeune et charmant<br />
vendeur nous explique, avec patience et sérieux,<br />
tous ces objets inconnus. La pompe à pénis,<br />
utilisée par les strip-teaseurs pour « gagner un<br />
ou deux centimètres ». Le scotch de bondage.<br />
Les poupées gonflables : prix d’entrée à 150<br />
francs, « mais cela peut aller jusqu’à 6000 francs.<br />
Elles sont alors en silicone, avec le poids d’une<br />
femme et une vraie personnalité ». Il faudra<br />
qu’on reparle du concept de personnalité. Les<br />
plugs anaux, destinés à élargir l’anus « pour le<br />
fist fucking et le foot fucking ». Ah bon. Les pénis<br />
grandeur nature moulés sur des pornstars. Oui,<br />
c’est en effet très dans le détail. Et la porte au<br />
fond, celle qui est interdite aux « dames » et<br />
qu’un nouveau client vient franchir toutes les<br />
cinq minutes ? « C’est un labyrinthe, avec vidéos<br />
et dark room », répond-on à ma curiosité. Tilt ! :<br />
c’est un sexshop gay. J’y suis depuis une demie<br />
heure.<br />
Prochain arrêt, le plus grand sexshop du<br />
quartier, « avec les plus petits prix de la ville ».<br />
Je commence à m’acclimater, j’y pénètre déjà<br />
6<br />
presque comme une habituée. Des dvd par<br />
milliers, et des vitrines. Au fond, un vieil homme<br />
houspille le vendeur car son film a défailli « au<br />
moment le plus intéressant ». Je fais mon<br />
choix, pour partager avec le public mais sans<br />
le commotionner ni l’effaroucher : du joli et du<br />
lisse qui sous-entendra le reste. Le public n’a pas<br />
fait la tournée des sexshops – a priori – on va<br />
donc rester dans le mignon et le coquin. Presque<br />
blasée, je prend le kit pour couple, la petite<br />
cravache « qui fouette très bien vous verrez »<br />
et un vibromasseur couleur or. Je retourne à<br />
la réalité, un énorme sac dans chaque main, en<br />
sortant bravement du magasin sous le regard<br />
presque perplexe d’un groupe d’hommes.<br />
Mais je n’ai rien vu encore. Car si je pensais<br />
avoir fait mes armes sur le terrain, la rencontre<br />
avec le sexe virtuel – débarrassé de toutes<br />
inhibitions – allait me remettre à ma place.<br />
Pour l’élaboration d’un panneau, il me faut en<br />
savoir plus sur ce qui se trame sur Internet.<br />
Je me jette donc dans la Toile, ici gluante et<br />
glauque. Tapez « sexe » dans le plus grand<br />
moteur de recherche – 47 900 000 entrées – et<br />
dégustez. La permanente que j’avais réussi<br />
à sauvegarder au cours de mes visites aux<br />
sexshops est défrisée : c’est le zoom, le gros<br />
plan, le corps-objet au service des positions<br />
et des actes les plus lubriques, impudiques et<br />
obscènes. La suggestion et l’imagination sont<br />
restées sur la pas de la porte, ici tout est dit.<br />
Je m’accroche.
Je me prends à craindre que la police des<br />
mœurs débarque chez moi et défonce la porte :<br />
« Éloignez-vous du clavier, les mains sur la tête. »<br />
Je prie pour ne pas tomber sur un site pédophile<br />
– elles ont quand même l’air très jeunes, les<br />
demoiselles. Je tente de faire face en chaussant<br />
les lunettes de l’anthropologue et en prenant<br />
un peu de recul. On est classé, sur les sites<br />
porno, d’après la couleur de son plumage, son<br />
origine ou sa particularité la plus saillante: les<br />
blondes, les rousses, les brunes, les Asiatiques,<br />
les Latines, les Blacks, les Beurettes – qui, nues<br />
comme leurs consœurs, portent toutefois le<br />
voile – les lesbiennes, les amatrices, les femmes<br />
en cuissardes, gros seins, fétish, hardcore,<br />
partouzes… L’accouplement simple semble<br />
peu à la mode, à ce que je peux constater : ce<br />
sont les positions les plus gymnastiques, les<br />
tailles les plus imposantes, les décalages les plus<br />
absurdes et grotesques (la grosse avec le chétif,<br />
le vieille avec le jeune etc.) et la surenchère de<br />
tout. J’arrête là. Mon estomac a migré dans<br />
mes bronches, et je ne veux plus voir, en vrac,<br />
d’homme, de peau, de dentelles et d’air béat.<br />
J’espère que le public appréciera.<br />
Un visiteur à qui j’explique l’exposition me<br />
demande : « Mais vous ne pensez pas qu’ils vont<br />
être choqués, les <strong>Carouge</strong>ois, avec tous vos trucs<br />
là ? » À son ton et à son expression, je vois<br />
bien que ces histoires le laissent plutôt dubitatif<br />
ces histoires. Sceptique sur la démarche. Alors<br />
je suis prise d’un doute : soulever un bout de<br />
drap et choquer les <strong>Carouge</strong>ois ? Peut-être.<br />
D’un autre côté, ils sont adultes. Et ils ont des<br />
enfants, alors ils doivent être au courant ?<br />
Quand le visiteur en question me laisse avec son<br />
collègue, il lance, d’un air graveleux, « Je ferme<br />
la porte, faites pas trop de bruit hein ! »<br />
Rha-rha-rha. Ça, ça me choque. Question de<br />
limite.<br />
lllustration de Béjà in Le royaume de l’invisible, texte de<br />
Nataël (E. Proust, 2006)<br />
7
DÉBAT<br />
Littérature et érotisme<br />
Lors du vernissage de l’exposition,<br />
le 22 avril 2009, un débat sur le thème<br />
« La luxure est-elle une vertu littéraire ? »<br />
a été animé par Anne Brüschweiler (Le grain<br />
des mots) et a réuni Cléa Carmin (auteure),<br />
Michel Froidevaux (éditeur, responsable de<br />
la Galerie Humus à Lausanne), Anne Pitteloud<br />
(critique littéraire et enseignante à l’Institut<br />
littéraire suisse), Michel Rime (auteur) et<br />
Anne-Sylvie Sprenger (auteure)<br />
Le compte-rendu de ce débat fait l’objet d’une<br />
plaquette séparée, qui peut-être obtenue auprès<br />
de la Bibliothèque de <strong>Carouge</strong> (tél. 022 307 84 00<br />
ou courriel bibliotheque@carouge.ch)<br />
Le grain des mots est une association passionnée de<br />
littérature, qui explore les nouvelles formes de médiation<br />
de l’écrit : ateliers d’écriture, lecture à voix haute, poésie<br />
sonore, rencontres avec des écrivains, lectures publiques,<br />
manifestations autour de la calligraphie et des métiers du<br />
livre (www.legraindesmots.ch)<br />
Illustration : Brisson et Copra in Œuvres de P. J. Joubert<br />
(P. Didot l’Aîné, 1797)<br />
9
BIBLIOGRAPHIE<br />
Le fonds « littérature érotique »<br />
de la Bibliothèque de <strong>Carouge</strong><br />
Les ouvrages présentés dans les pages qui<br />
suivent sont disponibles à la Bibliothèque de<br />
<strong>Carouge</strong> au terme de l’exposition « Éros et vices<br />
versa », soit dès le 12 mai 2009<br />
Le texte de présentation des ouvrages est<br />
tiré du synopsys de l’œuvre, qu’on trouve en<br />
quatrième de couverture ou sur le site Internet<br />
de l’éditeur<br />
Les notices biographiques sont extraites des<br />
sites Internet suivants : fr.wikipedia.org (pour<br />
Mac Orlan et Sade), www.nocesdencre.ch. (pour<br />
Maupassant), www.evene.fr (pour Pierrat) et<br />
www.jm-arole.ch (pour Zullo)<br />
Illustration : Erich von Götha in Les carnets secrets de<br />
Janince, texte de Bernard Joubet (La Musardine, 1999)<br />
11
ABEILLE, Jacques<br />
Belle humeur en la demeure<br />
Mercure de France, 2006<br />
Cote : 809 ABE<br />
« Oh oui, vous êtes provocante, sans<br />
coquetterie, sans vanité, de la manière la plus<br />
crue. On vous croirait hantée par un démon. »<br />
AL-NEIMI, Salva<br />
La preuve par le miel<br />
R. Laffont, 2008<br />
Cote : 809 ALN<br />
Une intellectuelle syrienne se passionne en<br />
secret, du moins le croit-elle, pour l’étude des<br />
traités érotiques arabes anciens. Jusqu’au jour<br />
où elle est très officiellement invitée à participer<br />
à un colloque sur le sujet. C’est l’occasion pour<br />
elle d’évoquer sa vie passée, sa liberté, ses<br />
plaisirs et ses désirs, en une rêverie superbe où<br />
s’entremêlent les souvenirs nostalgiques d’un<br />
amant mystérieux et les citations des chefsd’œuvre<br />
de la littérature érotique arabe.<br />
APOLLINAIRE, Guillaume<br />
Les onze mille verges<br />
J.-J. Pauvert, 2006<br />
Cote : 809 APO<br />
Sado, maso, macho, scato... Qu’on y ajoute<br />
encore la lubricité, la perversité, le meurtre,<br />
l’inceste... et ça donne un livre-culte longtemps<br />
interdit, banni, honni. Sous la forme d’un conte<br />
hésitant entre la mode orientaliste et la veine<br />
du roman populaire, Apollinaire met en scène<br />
les voyages, les rencontres et les amours<br />
improbables du prince Vibescu, héritier de<br />
l’aristocratie roumaine, se vantant de pouvoir<br />
faire l’amour vingt fois de suite. Et s’il n’y<br />
parvient pas, que onze mille verges le châtient !<br />
13
ARAGON, Louis<br />
Le con d’Irène<br />
Mercure de France, 2007<br />
Cote : 809 ARA<br />
« Jeune bourgeois, ouvrier laborieux, et toi,<br />
haut fonctionnaire de cette République, je vous<br />
permets de jeter un regard sur le con d’Irène,<br />
ô délicat con d’Irène ! »<br />
Quand, à la fin des années vingt, est publié<br />
anonymement ce petit ouvrage, les foudres de la<br />
censure se déchaînent.<br />
La société française n’est pas encore prête<br />
à reconnaître comme littérature une ode<br />
passionnée au sexe de la femme, « ce lieu de<br />
délice et d’ombre, ce patio d’ardeur, dans ses<br />
limites nacrées, la belle image du pessimisme.<br />
À fente, fente humide et douce, cher abîme<br />
vertigineux. »<br />
Qui se cache derrière ces pages sulfureuses,<br />
jouant de la critique bourgeoise et de la création<br />
surréaliste échevelée ? C’est, on l’apprend après<br />
quelques années et quelques procès évités, un<br />
jeune homme en guerre contre la morale et la<br />
bourgeoisie qui se fait appeler Aragon.<br />
Aujourd’hui que nous sommes revenus de la<br />
provocation, que reste-t-il du Con d’Irène ? Un<br />
mystère tout aussi grand et profond, c’est-à-dire<br />
une vraie réflexion et une religieuse fascination<br />
pour l’antre de la femme. « Si petit et si grand !<br />
C’est ici que tu es à ton aise, homme enfin digne<br />
de ton nom. »<br />
14<br />
BARTHE, Léo<br />
Zénobie, la mystérieuse<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 BAR<br />
Est-ce le maître qui dresse la femme-chienne ?
BASTIANI, Ange<br />
L’amour au pluriel<br />
La Musardine, 2006<br />
Cote : 809 BAS<br />
« Toute femme est un logis dont la porte<br />
dérobée a pour serrure l’anus. Après que l’on ait<br />
utilisé, avec plus ou moins de bonheur, toutes<br />
les clef et fausses caroubles, fait appel à tous<br />
les passes et mots de passe, prononcé divers<br />
sésames, il n’est pas superflu, pour peu que l’on<br />
ressente le désir d’être dans un corps autrement<br />
que de passage ou en villégiature, de coller son<br />
œil – et pourquoi pas son oreille – à l’orifice, sans<br />
vergogne ni discrétion. »<br />
BATAILLE, Georges<br />
Madame Edwarda<br />
10/18, 2006<br />
Cote : 809 BAT<br />
Penser ce qui excède la possibilité de<br />
penser, gagner le point où le cœur manque, les<br />
moments où l’horreur et la joie coïncident dans<br />
leur plénitude, où l’être nous est donné dans un<br />
dépassement intolérable de l’être qui le rend<br />
semblable à Dieu, semblable à rien. Tel est le<br />
sens de ce livre insensé.<br />
Les trois récits rassemblés ici, sont<br />
l’expression la plus concise de la terrible<br />
exigence d’un homme qui avait voué sa vie et<br />
son écriture à l’expérience des limites, à travers<br />
le blasphème et l’indécence.<br />
BATAILLE, Georges<br />
Ma mère<br />
10/18, 2007<br />
Cote : 809 BAT<br />
Pierre raconte comment, après une enfance<br />
religieuse, il fut, à l’âge de dix-sept ans, initié à<br />
la perversion par sa mère. Plongeant grâce à elle<br />
dans l’orgie et la débauche, il découvre l’extase<br />
de la perdition où se mêlent l’angoisse, la honte,<br />
la jouissance, le dégoût et le respect. Respect<br />
pour cette femme, la mère, qui a su brûler ses<br />
vaisseaux jusqu’au dernier et qui, ayant touché<br />
le fond de l’abîme, entraîne son fils dans la mort<br />
qu’elle se donne. Ma mère est l’un des textes les<br />
plus violents, les plus scandaleusement beaux de<br />
Georges Bataille, qui disait de lui-même : « Je ne<br />
suis pas un philosophe, mais peut-être un saint,<br />
peut-être un fou », sachant que c’est dans cette<br />
ambiguïté même que réside la seule philosophie.<br />
BENTLEY, Toni<br />
Ma reddition<br />
M. Sell, 2006<br />
Cote : 809 BEN<br />
Dans ce récit autobiographique fort troublant,<br />
Toni Bentley, ancienne danseuse étoile du New<br />
Tork City Ballet, nous conte les joies du holy fuck,<br />
la sodomie qui enseigne l’absolu pardon. Cette<br />
confession d’une incroyable liberté, épouse<br />
la forme d’une lettre d’amour et de gratitude,<br />
adressée à A-man, l’homme par excellence.<br />
15
BILLETER, Jean<br />
Parfois si louve<br />
Mercure de France, 2006<br />
Cote : 809 BIL<br />
« Mlle de Zohiloff m’envoie une lettre me<br />
priant d’écrire rien que pour elle une de ces<br />
petites histoires cruelles qui lui plaisent tant,<br />
avec des femmes savamment ligotées qui<br />
reçoivent le fouet jusqu’au sang, des pigeons<br />
étouffés entre les cuisses d’une petite fille<br />
et de mystérieux rituels dans des boudoirs à<br />
vitres dépolies et à œilletons. » Dans ce roman<br />
impitoyable et raffiné, Jean Billeter somme<br />
l’amour de prouver qu’il existe.<br />
BISIOU, Pierre<br />
Enculée<br />
Mercure de France, 2006<br />
Cote : 809 BIS<br />
« Crois-tu que je suis normale ? Tu sais je crois<br />
que je ne suis pas normale. Ce n’est pas sain<br />
d’aimer autant faire l’amour comme ça. J’aime<br />
ça plus encore que par la voie normale. C’est<br />
pas normal, dis ? » Les jeunes filles modernes<br />
n’ont rien perdu de leur grande fascination<br />
pour l’amour, bien au contraire, elles l’étendent<br />
à toutes pratiques généreuses en inversions,<br />
transgressions, passions coquines. Et celle-ci,<br />
l’amie du narrateur, n’y déroge pas qui, dans<br />
une nuit de tendresse, se donne à son amant par<br />
devant et par derrière en se faisant du bien...<br />
16<br />
BLAU, Marthe<br />
Entre ses mains<br />
J.-C. Lattès, 2004<br />
Cote : 809 BLA<br />
Un ventre vide. Vide de lui. Criant Son<br />
absence. Un jour, elle lui écrira la douleur et la<br />
douceur de son emprise. Enfin, il comprendra...
BOMAN, Marie<br />
La dernière heure<br />
Cercle, 2008<br />
Cote : 809 BOM<br />
Marie Boman s’intéresse aux liens étroits<br />
qui unissent Éros et Thanatos au travers de 14<br />
nouvelles qui mettent en scène des hommes et<br />
des femmes que la folie amoureuse et sexuelle<br />
mène à la mort. D’une jeune femme excitée par<br />
une main invisible dans un ascenseur, de la jeune<br />
mariée qui surprend son mari le soir de leur<br />
mariage dans les bras d’un homme... Toutes ces<br />
histoires tissent de tragiques destins d’amants<br />
éperdus. Profondément troublants, les textes de<br />
Marie Boman nous emportent dans un tourbillon<br />
des sens auquel il est difficile de résister.<br />
BOURGEADE, Pierre<br />
Animamours<br />
Cercle, 2008<br />
Cote : 809 BOU<br />
Dix contes autour des animaux et des plaisirs<br />
des corps humains, mais sans s’emmêler ! Un<br />
riche bestiaire pour nourrir les fantasmes. Des<br />
rencontres improbables, des situations à cheval<br />
entre rêve et réel, des coqs à l’âme troublants,<br />
des puces à l’oreille des alcôves, des furets et<br />
des serpents pour se mordre tendrement la<br />
queue... et ne pas laisser sa langue dans la poche<br />
du kangourou. Des animamours en parade pour<br />
grandes personnes.<br />
BRESNER, Lisa<br />
Vingt-trois délices<br />
Gallimard, 2000<br />
Cote : 809 BRE<br />
Aux amateurs, aux amants d’un jour, aux<br />
libertins d’une saison, aux couples d’une vie,<br />
ces vingt-trois délices.<br />
BROCHET, Anne<br />
La fortune de l’homme<br />
Gallimard, 2000<br />
Cote : 809 BRO<br />
Une femme rêve d’être une chatte, une<br />
femme s’imagine des choses, une femme se<br />
prend pour un chimpanzé, une femme prend<br />
son amant pour un grillon, une femme se voit<br />
dans un hamster...<br />
BURI, Élodie<br />
Le chalet suisse<br />
Presses pocket, 2006<br />
Cote : 809 BUR<br />
Kathrin a tout juste vingt ans mais tient<br />
une comptabilité minutieuse de ses aventures<br />
érotiques et amoureuses, de ses fantasmes<br />
sexuels. Elle nous livre ici le journal très intime<br />
de son séjour à la montagne avec des amis<br />
d’enfance, et il ne sera guère question de ski<br />
ou de randonnées alpestres...<br />
17
CADALEN, Sophie<br />
Double vie<br />
Blanche, 2008<br />
Cote : 809 CAD<br />
Une femme écoute un homme. Il fait tomber<br />
pour elle le décor de sa vie officielle, et lui révèle<br />
une autre vie parallèle et sulfureuse au cœur de<br />
ses fantasmes et de leur passage à l’acte. Une<br />
double vie qu’une rencontre vient bouleverser,<br />
remettant en cause cette séparation entre<br />
raison et pulsion. Cet homme voit s’effondrer<br />
son édifice patiemment construit, et entraîne<br />
avec lui cette femme qu’il a choisie pour en être<br />
le témoin, l’a renvoyant à ses propres désirs, à<br />
ses propres esquives. Dans ce roman torride à<br />
deux voix, Sophie Cadalen dénoue les fils que<br />
tissent les personnalités entre fantasmes et<br />
réalité, pulsions et refoulement.<br />
CALAFERTE, Louis<br />
La mécanique des femmes<br />
Gallimard, 2008<br />
Cote : 809 CAL<br />
L’ouvrage parle avec une impudeur et une<br />
crudité rare de la sexualité des femmes, dans ce<br />
qu’elle a de plus troublant ou de plus obscène.<br />
L’écriture est ici dynamique et limpide, sève<br />
amoureuse qui célèbre son amour du sexe et<br />
des femmes. Précis, intense, cru et détaché,<br />
Calaferte délivre, sous forme d’un roman, un des<br />
essais les plus audacieux qui soit.<br />
18<br />
CALAFERTE, Louis<br />
Septentrion<br />
Gallimard, 2007<br />
Cote : 809 CAL<br />
« Elle ouvre la porte. Éteint la lumière<br />
derrière elle. Elle reste sans bouger, dans<br />
l’encadrement, présentée, offerte... les cheveux<br />
noirs coulants, déployés autour de sa tête, sur<br />
les épaules découvertes dans la robe à grands<br />
ramages qui glisse le long de son corps, pelure<br />
de tissu soyeux presque de la couleur de sa peau<br />
bronze. Elle est belle... Elle attend. À la vue de<br />
cette femme, quelque chose de moi se déchire ».<br />
CARMIN, Cléa<br />
Brûlure<br />
Presses pocket, 2005<br />
Cote : 809 CAR<br />
B. la rencontre, la séduit, la quitte. Elle reste<br />
avec un désir immense, fou, lancinant. Un désir<br />
qui la ronge, qui l’obsède, qui l’isole. Elle attend<br />
un signe de B. Il la surprend toujours.<br />
Il la fascine. Il la consume d’un plaisir qui<br />
n’a jamais le même goût. Doux, amer, glacé,<br />
brûlant, sordide, éblouissant... B. la torture,<br />
mais elle embrasse ses chaînes. Il l’entraîne.<br />
Elle se révolte et revient toujours. Elle ne peut<br />
lui résister. Elle est à lui, désespérément à lui...<br />
Passion amoureuse et sexuelle... un parcours qui<br />
métamorphose l’existence de la narratrice et la<br />
conduit vers des rivages jusqu’alors inconnus...
CARMIN, Cléa<br />
Jouir d’aimer<br />
Presses pocket, 2006<br />
Cote : 809 CAR<br />
Une histoire d’amour fou qui commence par<br />
une descente aux enfers...<br />
CHANG, Eileen<br />
Lust Caution<br />
R. Laffont, 2007<br />
Cote : 809 CHA<br />
Shanghai au tournant des années 1930,<br />
ville cosmopolite et société tiraillée entre<br />
archaïsme et modernité. C’est dans ce décor<br />
insolite et raffiné qu’évoluent, avec grâce et<br />
une suprême élégance, les héroïnes des quatre<br />
nouvelles réunies dans ce recueil. Eileen Chang<br />
évoque ainsi plusieurs destins de jeunes filles<br />
qui découvrent, chacune à sa manière, le frisson<br />
annonciateur des premiers émois, l’ivresse de<br />
la passion. Mais qui toutes finissent, au terme<br />
de leur éducation sentimentale, par se brûler<br />
les ailes à la flamme d’un amour impossible.<br />
CHAR, Yasmine<br />
À deux doigts<br />
Favre, 2004<br />
Cote : 809 CHA<br />
Ça se passe à Lausanne... Ça pourrait être<br />
n’importe quelle ville, pourvu qu’il y ait assez de<br />
lieux où on peut manger, accessoirement, jouir<br />
sûrement. Elle, c’est une étrangère. Lui, c’est<br />
un séducteur. Qui l’aide à tromper son ennui et<br />
son mari. C’est le roman d’une émancipation.<br />
D’une porte qu’on enfonce et qui reste béante.<br />
Un récit haché comme une urgence, tournant<br />
autour de la vie. Cette vie justement qu’on<br />
voudrait retenir à bras le corps.<br />
19
CHATTENOY, Quitterie<br />
Les mémoires séraphiques<br />
Cercle, 2007<br />
Cote : 809 CHA<br />
« Je suis une putain, les hommes me paient<br />
pour me faire jouir. » Celles qui vendent leurs<br />
corps le font souvent pour de l’argent ou des<br />
motifs intéressés et n’y éprouvent guère de<br />
plaisir. Carole, l’héroïne, a toujours aimé le sexe,<br />
ayant son premier orgasme à douze ans, grâce<br />
à sa peluche, serrée entre ses cuisses. Plus tard,<br />
adolescente, elle croise le chemin d’un homme<br />
d’une rare beauté à ses yeux et elle devient<br />
accroc. Il fait l’éducation de Carole, d’abord à<br />
son profit, mais ensuite pour celui des autres.<br />
C’est ainsi que, folle amoureuse, Carole en vient<br />
à se donner à tous ceux qui la paient. Carole<br />
devient la plus experte des putains. Et, un jour,<br />
le ressort se casse : il ne lui reste que le souvenir<br />
de milliers de verges qui l’ont pénétrée.<br />
CIAM, Gabrielle<br />
Le train de 5h50<br />
Arléa, 2004<br />
Cote : 809 CIA<br />
Un homme et une femme prennent le train<br />
ensemble. Ils ne se connaissent pas, ne se<br />
parlent pas. Ils ne partagent que cette habitude<br />
hebdomadaire du lundi matin. Que se passe-t-il<br />
alors entre eux ? Si peu de choses au début. Un<br />
frôlement, une jambe contre une autre jambe...<br />
20<br />
CIAM, Gabrielle<br />
Celui d’en face<br />
Arléa, 2006<br />
Cote : 809 CIA<br />
« J’en ai fini avec le sexe. Je sais bien<br />
que dite comme ça cette phrase a l’air d’une<br />
provocation. Pourtant, je n’en trouve pas d’autre<br />
pour traduire cet extraordinaire sentiment de<br />
soulagement qui m’envahit chaque soir lorsque<br />
je me glisse dans la fraîcheur impeccable des<br />
draps, prête pour une nuit de repos... » Dès les<br />
premières lignes, Gabrielle Ciam annonce la<br />
couleur : une femme a décidé de se délivrer du<br />
sexe et de la relation amoureuse. Elle fait partie<br />
de ceux pour qui le renoncement à la chair est<br />
un choix de vie, une solitude voulue et assumée,<br />
dans une succession de jours et de nuits lisses,<br />
loin de toutes complications affectives.<br />
Mais c’est sans compter celui d’en face...<br />
CONSTANT, Zénaïde<br />
La correction<br />
Hors commerce, 2005<br />
Cote : 809 CON<br />
Une espièglerie érotique et littéraire d’une<br />
réjouissance rare. On y fesse lettré, on y étrille<br />
ludique, on y fustige élégant, on y rosse avec<br />
une cruauté délicieuse, quoique la main et<br />
les instruments ne manquent jamais de leste.<br />
On y pratique la sprezzatura, la désinvolture<br />
nonchalante...
DAGOIT, Marie-Laure<br />
On me baise longtemps<br />
Cercle, 2002<br />
Cote : 809 DAG<br />
Un livre à lire souvent.<br />
DAGOIT, Marie-Laure<br />
La fille derrière la salle de bains<br />
Cercle, 2004<br />
Cote : 809 DAG<br />
« Il faut donc savoir qu’il est normal pour<br />
une poupée gonflable : de ne pas sentir de<br />
façon particulière le fonctionnement de son<br />
organisme, de se faire prendre quatorze à<br />
dix-huit fois par jour, d’avaler du liquide cinq à<br />
quinze fois par jour sans essoufflement, toux<br />
ou crachats, de se faire malmener, chahuter,<br />
retourner sans éprouver de gêne, d’avoir le<br />
cheveu filasse, une bouche fixe et un maquillage<br />
outrancier, d’avoir une température à peine<br />
supérieure à 2° et un pouls qui ne bat pas<br />
environ 70 fois par minute, de ne pas fermer<br />
les yeux ».<br />
DEFORGES, Régine<br />
Rencontres ferrovières<br />
A. Fayard, 1999<br />
Cote : 809 DEF<br />
Partir, c’est courir le risque de trouver<br />
l’aventure à destination mais aussi en cours<br />
de voyage, et d’autant plus dans ces huis clos<br />
roulants, douillets ou brimbalants, déserts ou<br />
bondés, glissants ou tressautants que sont<br />
les wagons des trains de grandes lignes ou de<br />
banlieue. C’est dans ce contexte propice à<br />
une douce rêverie qu’une voyageuse ira à<br />
la rencontre de ses fantasmes.<br />
21
DEFORGES, Régine<br />
L’orage<br />
Albin Michel, 2004<br />
Cote : 809 DEF<br />
L’orage. « Que vais-je en faire ? Le détruire,<br />
le garder, le publier ?... »<br />
22<br />
DEL AMO, Jean-Baptiste<br />
Une éducation libertine<br />
Gallimard, 2008<br />
Cote : 809 DEL<br />
C’est un homme sans vertu, sans conscience.<br />
Un libertin, un impie. Il se moque de tout, n’a<br />
que faire des conventions, rit de la morale. Ses<br />
mœurs sont, dit-on, tout à fait inconvenantes,<br />
ses habitudes frivoles, ses inclinations pour les<br />
plaisirs n’ont pas de limites.<br />
Il convoite les deux sexes. On ne compte plus<br />
les mariages détruits par sa faute, pour le simple<br />
jeu de la séduction, l’excitation de la victoire.<br />
Il est impudique et grivois, vagabond et paillard.<br />
Sa réputation le précède. Les mères mettent en<br />
garde leurs filles, de peur qu’il ne les dévoie.<br />
Il est arrivé, on le soupçonne, que des dames se<br />
tuent pour lui.<br />
Après les avoir menées aux extases de<br />
l’amour, il les méprise soudain car seule la<br />
volupté l’attise. On chuchote qu’il aurait perverti<br />
des religieuses et précipité bien d’autres dames<br />
dans les ordres. Il détournerait les hommes de<br />
leurs épouses, même ceux qui jurent de n’être<br />
pas sensibles à ces plaisirs-là. « Oh, je vous le dis,<br />
il faut s’en méfier comme du vice. » Paris, 1760.<br />
Le jeune Gaspard laisse derrière lui Quimper<br />
pour la capitale. De l’agitation portuaire du<br />
fleuve aux raffinements des salons parisiens,<br />
il erre dans les bas-fonds et les bordels de Paris.<br />
Roman d’apprentissage, Une éducation<br />
libertine retrace l’ascension et la chute d’un<br />
homme asservi par la chair.
DESPENTES, Virginie<br />
Baise-moi<br />
J’ai lu, 2008<br />
Cote : 809 DES<br />
Nadine et Manu sont deux filles de leur<br />
époque, à une nuance près elles refusent de<br />
subir la vie, ses frustrations et ses défaites. Alors,<br />
elles forcent le destin à accomplir leur volonté,<br />
persuadées que tout ce qui ne les tuera pas les<br />
rendra plus fortes. De casses de supermarchés<br />
en revanches sanglantes, elles deviennent<br />
des prédatrices insatiables et sans scrupules,<br />
parsemant leur sale balade de sentences bien<br />
brutales, syncopées et implacables. Prostitution,<br />
meurtre de sang froid, vol, homosexualité.<br />
À grands coups de J&B, de masturbation et de<br />
tirs de revolver.<br />
DESSERT, Fellacia<br />
La première gorgée de sperme<br />
Blanche, 2007<br />
Cote : 809 DES<br />
C’est une plume avérée qui s’est livrée à ce<br />
jeu littéraire. Dans la tradition à la manière de,<br />
Fellacia Dessert rend un hommage facétieux<br />
et s’amuse, elle, à décortiquer les mille et une<br />
petites joies ou surprises de l’amour. Ce recueil<br />
érotique possède une dimension poétique<br />
d’une grande beauté qui ravira les amateurs de<br />
littérature.<br />
DURAS, Marguerite<br />
L’homme assis dans le couloir<br />
Minuit, 2006<br />
Cote : 809 DUR<br />
Un homme, une femme. Un homme assis<br />
dans l’ombre d’un couloir, une femme allongée<br />
dans un jardin à quelques mètres de lui. On sait<br />
quelles niaiseries moralisatrices peut engendrer<br />
cette simplicité édénique. Marguerite Duras les<br />
esquive toutes à une altitude de sobriété et de<br />
rareté où l’oxygène manque pour en dire plus.<br />
DUTTER, Cécilia<br />
La dame de ses pensées<br />
Ramsay, 2008<br />
Cote : 809 DUT<br />
Roman épistolaire et doucement érotique,<br />
léger par son contenu et joliment grivois,<br />
il renferme une correspondance qui fait naître<br />
le désir. Edouard apparaît fin lettré et use d’un<br />
langage précieux pour séduire sa belle, alors<br />
que celle-ci, railleuse, juge ces effets désuets et<br />
alourdis d’arabesques stylistiques d’un autre<br />
temps... La claque ! Alice refuse d’entrer dans la<br />
danse, trouve Edouard présomptueux, avec des<br />
intentions malhonnêtes. Mais celui-ci ne renonce<br />
pas facilement et par la force de son imagination<br />
il va amadouer la jeune femme. Et lorsqu’elle<br />
s’enflamme à la volupté des courriers d’Edouard,<br />
la fusion des imaginaires connaît son apothéose !<br />
23
L’ENFER DE LA BIBLIOTHÈQUE :<br />
Éros au secret<br />
Bibliothèque nationale de France, 2007<br />
Cote : 809 ENF<br />
Pour le grand public contemporain, l’Enfer<br />
de la Bibliothèque s’entend comme une légende,<br />
un fantasme, le territoire majeur de l’interdit<br />
qui alimente en retour toutes les curiosités.<br />
Mais l’écart est grand entre ce mythe et la<br />
réalité. Aussi l’ambition de l’exposition que<br />
la BNF consacre à cette part obscure de ses<br />
collections consiste-t-elle à lever le voile sur<br />
la vérité de l’Enfer. Il convient d’abord de<br />
retracer l’histoire, pleine de surprises, de la<br />
constitution de ce lieu abstrait, mental – une<br />
« cote », un numéro de classement qui le<br />
désigne à la consultation « réservée » – où<br />
sont rassemblés textes et images réputés<br />
contraires aux bonnes mœurs. L’exposition<br />
propose un double parcours. L’un concerne<br />
l’histoire : comment l’Enfer s’est-il constitué au<br />
département des Imprimés et au département<br />
des Estampes ? Comment a-t-il évolué ? Le<br />
second propose une déambulation à travers<br />
le contenu de l’Enfer : quels sont les livres, les<br />
documents, les images que l’on a classés là ?<br />
Ces parcours à travers la littérature telle qu’elle<br />
n’est pas enseignée vont à la rencontre d’un<br />
monde imaginaire où les personnages obéissent<br />
à toutes les fantaisies du désir, où l’excès de<br />
la parole devient pamphlétaire et le discours<br />
politique, pornographique. Ce monde c’est celui<br />
de l’anonymat, du pseudonyme, des fausses<br />
24<br />
adresses, des dates trompeuses, des éditeurs<br />
clandestins, des lieux clos, celui des couvents,<br />
des boudoirs, des bordels, des prisons mais aussi<br />
des bibliothèques. Des écrivains tels que Sade,<br />
Apollinaire, Louÿs, Bataille et quelques autres<br />
en sont les acteurs à jamais anonymes de la<br />
célébration de l’érotisme et du sexe entre le XVI e<br />
et le XX e siècle.
ÉROS INVAINCU :<br />
la bibliothèque Gérard Nordmann<br />
Fondation Bodmer ; Cercle d’art, 2004<br />
Cote : 809 ERO<br />
La bibliothèque Gérard Nordmann<br />
(1930-1992), que les spécialistes déclarent<br />
référentielle dans son domaine d’élection,<br />
l’érotisme, compte près de deux milles livres,<br />
manuscrits, lettres, documents et curiosa. Issus<br />
de ce cabinet aussi riche qu’étonnant, aussi<br />
complexe que secret, Éros invaincu propose<br />
pour la première fois quelque 137 ouvrages,<br />
précisément décrits, commentés par des<br />
spécialistes – parmi lesquels Jean-Jacques<br />
Pauvert, Annie Le Brun, Jacques Duprilot,<br />
Jean-Paul Goujon – et illustrés avec soin : depuis<br />
le seul exemplaire connu des fameux Modi<br />
(Postures) de l’Arétin, première œuvre érotique<br />
des temps modernes (XVI e siècle), d’autant plus<br />
imitée qu’elle fut strictement interdite, jusqu’au<br />
manuscrit contemporain d’Histoire d’O de<br />
Pauline Réage (1954) en passant par La pucelle<br />
de Voltaire (1762) ou les Memoirs of a woman of<br />
pleasure (1749) de Fanny Hill, et bien sûr Les 120<br />
journées de Sodome ou L’école du libertinage<br />
écrit par Sade à la Bastille d’une écriture<br />
minuscule, recto et verso, sur un rouleau de<br />
12 mètres confectionné par ses soins.<br />
Dans la sélection opérée, les anonymes<br />
tiennent bien sûr un rôle notable. Mais le<br />
lecteur et regardeur y rencontrera aussi les<br />
noms mêmes d’écrivains souvent célèbres, tels<br />
Apollinaire, Aragon, Arrabal, Bataille, Eluard,<br />
Flaubert, Kleist, lossowski, Louis XV, Pierre<br />
Louÿs, Mandiargues, Maupassant, Picabia,<br />
Queneau, Rimbaud, Verlaine….<br />
Illustration de Rowlandson, tirée de Éros invaincu<br />
25
EUGÈNE<br />
Grands amours chez les Petits-vivants<br />
Humus, 2004<br />
Cote : 809 EUG<br />
Les Petits-vivant habitent une maison<br />
située entre une grosse Migros et une petite<br />
pharmacie. Les Petits-vivant, c’est votre<br />
grand-mère ou votre vieil oncle. C’est le surnom<br />
que se sont donnés les vieux à eux-mêmes.<br />
Ce soir Franz et Agathe décident de s’évader<br />
pour une nuit d’amour.<br />
FABRE, Sophie<br />
Libertine<br />
Humus, 2004<br />
Cote : 809 FAB<br />
« Ma jambe remonte le long de la sienne,<br />
sa main attrape mon pied, le caresse un moment<br />
puis le pose entre ses cuisses contre son sexe.<br />
Je le sens battre à travers l’étoffe du pantalon.<br />
Je l’effleure légèrement. Il soupire et ferme les<br />
yeux. Mon pied descend, regrimpe, suit le relief<br />
de sa verge la découvrant chaque instant plus<br />
présente. Il entrouvre les yeux, contemple mes<br />
seins. Soudain, il saisit de nouveau mon pied et<br />
le maintient fermement contre sa queue.<br />
J’appuie fort, jusqu’à la limite de la douleur.<br />
Il gémit de satisfaction. » Sophie est une femme<br />
rangée, belle encore, pourtant négligée par<br />
son mari. Le jour où elle rencontre Guy, sa vie<br />
bascule : elle entre libertinage...<br />
26<br />
FÉLINA<br />
Souvenirs érotiques d’une femme vénale<br />
Hors Commerce, 2006<br />
Cote : 809 FEL<br />
Très jeune, Félina se découvre un sérieux<br />
penchant pour le sexe et ses pratiques, épiant<br />
de la maison familiale son voisin qui, chaque<br />
week-end, paie des jeunes femmes avant de les<br />
emmener dans sa chambre...
GAUME, Emmanuelle<br />
Déshabille-toi<br />
Plon, 2006<br />
Cote : 809 GAU<br />
Une sculptrice obsédée par la nudité, amoureuse<br />
du corps des hommes et des femmes...<br />
GUELPA, Denis<br />
Les célibations<br />
Humus, 2007<br />
Cote : 809 GUE<br />
Silane, ma femme, m’a quitté pour un artiste.<br />
Moi cocu, cela s’est aussitôt su de toute la rue.<br />
« À voir la tronche qu’il tire et ce qu’il picole, elle<br />
n’est pas prête de revenir » murmure-t-on...<br />
HILDEN, Julie<br />
3<br />
Actes Sud, 2004<br />
Cote : 809 HIL<br />
Ilan et Maya sont mariés. Parce qu’il a, dès<br />
le début, revendiqué son droit imprescriptible à<br />
l’infidélité, Ilan a obtenu de pouvoir « tromper »<br />
sa jeune épouse. Dangereux...<br />
HORTS, Stéphanie des<br />
La scandaleuse histoire de Penny-Parkers Jones<br />
Ramsay, 2008<br />
Cote : 809 HOR<br />
Londres, 1960. En pleine guerre froide,<br />
entre Baie des Cochons et crise de Cuba, les<br />
aristocrates du Swinging London partagent<br />
certains plaisirs, un rien pervers ou décalés.<br />
Une étonnante call-girl fera tour à tour les<br />
délices d’un capitaine de l’Armée Rouge et d’un<br />
très chic ministre britannique.<br />
27
Jourdan, Éric<br />
L’amour brut<br />
La Musardine, 2006<br />
Cote : 809 JOU<br />
Tom est un adolescent solaire, au sourire et<br />
à l’indépendance indéfectibles, à la sensualité<br />
presque indécente, et rejeté par tous.<br />
28<br />
Jourdan, Éric<br />
Saccage<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 JOU<br />
Histoire de l’initiation d’un jeune homme<br />
révolté et séduisant est attiré aussi bien par les<br />
hommes que par les femmes.
KANE, Alexa<br />
Les yeux bandés<br />
B. Leprince, 2006<br />
Cote : 809 KAN<br />
Une femme et sa découverte d’un monde<br />
fascinant, qu’elle cherche depuis toujours sans<br />
vraiment le savoir... Paradoxalement, cette<br />
révélation se fait les yeux bandés... Un sens<br />
dont on est privé et qui développe encore<br />
mieux les autres. Une montée de sensations qui<br />
transforme toute une vie. Un univers étrange et<br />
fabuleux, celui du BDSM qui s’ouvre au travers<br />
d’une histoire d’amour. Une aventure qui sert de<br />
catalyseur pour ce qui ne la quittera plus jamais :<br />
sa soumission qu’elle vit en parfaite harmonie<br />
avec le monde actuel.<br />
KAWABATA, Yasunari<br />
Les belles endormies<br />
Le livre de poche, 2008<br />
Cote : 809 KAW<br />
Dans cette chambre aux rideaux cramoisis,<br />
des jeunes femmes livrent leur corps à la<br />
contemplation. Auprès des ces belles endormies,<br />
intouchées et intouchables, des hommes déjà<br />
vieux viennent trouver une illusoire consolation<br />
à leur jeunesse enfuie. C’est avant tout la<br />
curiosité qui pousse Eguchi à franchir le seuil de<br />
cette maison singulière, mais il ne percera aucun<br />
de ses mystères. C’est aux côtés de ces corps de<br />
nymphes qu’il refait le voyage de sa vie.<br />
LADOR, Pierre-Yves<br />
Pampilles arborescentes<br />
Castagniééé, 2008<br />
Cote : 809 LAD<br />
Zodiaque érotique.<br />
« Elle ne pouvait s’empêcher de rire et de<br />
rougir en racontant son aventure. C’était comme<br />
si je volais en rêve, je jouissais et je me laisser<br />
aller, je me lâchais, je m’élevais dans les airs, je<br />
me déformais, ample ou comprimée, exprimée<br />
enfin, un orgasme total, cosmique, continu. »<br />
LAFERIÈRE, Dany<br />
Le goût des jeunes filles<br />
Gallimard, 2007<br />
Cote : 809 LAF<br />
Haïti, 1968. Un jeune adolescent regarde<br />
par la fenêtre de la maison familiale. De l’autre<br />
côté de là rue, des jeunes filles. Des paresseuses,<br />
moqueuses, prostituées à l’occasion, des<br />
fraîcheurs, comme il dit. Elles éclatent de vie<br />
dans la misère ambiante. Le tyran Duvalier est<br />
au pouvoir, les tontons macoutes rôdent comme<br />
des requins dans les rues de Port-au-Prince.<br />
Un week-end dangereux attend notre<br />
héros. En compagnie d’un ami impliqué dans un<br />
incident tragique, il se réfugie en face, chez les<br />
jeunes filles. Elles lui communiqueront le goût<br />
de l’amour, de la poésie et de la révolte.<br />
« Quelle tempête, tante Raymonde ?<br />
– La tempête de la vie, monsieur. »<br />
29
LA FONTAINE, Jean de<br />
Contes libertins<br />
Librio, 2004<br />
Cote : 809 LAF<br />
« Soyez amant, vous serez inventif, tour ni<br />
détour, ruse ni stratagème, ne vous faudront :<br />
le plus jeune apprentif est vieux routier dès le<br />
moment qu’il aime le cuvier ». Moins connus<br />
que les Fables, ces Contes licencieux méritent<br />
qu’on les goûte. Plus de vingt histoires drôles<br />
et truculentes sont ici rassemblées. En mêlant<br />
avec élégance gaillardise et finesse, l’auteur ne<br />
souhaitait rien d’autre que « d’attacher<br />
le lecteur, de le réjouir, de lui plaire enfin ».<br />
LALIBERTÉ, Martin<br />
Parties de plaisir<br />
Quebecor, 2008<br />
Cote : 809 LAL<br />
Nous voici plongés dans un monde sans<br />
tabou, dominés par la recherche de la jouissance.<br />
Des liaisons clandestines, des aventures<br />
troublantes, des ébats torrides. Tout est permis :<br />
voilà le seul mot d’ordre que les personnages<br />
de ce livre s’empressent de suivre ! Ils nous<br />
entraînent, pour notre plus grand plaisir, dans un<br />
monde habité par une passion ardente, tantôt<br />
subtile, tantôt puissante. Valse des cœurs et<br />
valse des corps. Tout s’entremêle avec bonheur<br />
pour faire de ces nouvelles érotiques une<br />
véritable célébration des sentiments et des sens.<br />
30<br />
LEBOUC, Georges<br />
Dictionnaire érotique de la francophonie<br />
Racine, 2008<br />
Cote : 809 LEB<br />
On pourrait croire que le français suffit à tout<br />
exprimer ! Rien n’est plus faux, puisque tous<br />
les pays francophones ont éprouvé le besoin<br />
de créer leurs propres mots pour évoquer les<br />
choses de l’amour ! Mots limpides : le bazooka<br />
du Sénégalais fait allusion à son sexe s’il<br />
n’évoque pas une arme de guerre. Expressions<br />
peuvent s’avérer moins claires : faire le bord de<br />
mer veut dire se prostituer au Gabon. Et mots<br />
trompeurs : une nichonville sénégalaise est une<br />
habitation construite en gonflant un énorme<br />
ballon de caoutchouc et en coulant ensuite du<br />
ciment dessus !<br />
LEVIANT, Curt<br />
Journal d’une femme adultère<br />
Presses pocket, 2009<br />
Cote : 809 LEV<br />
Deux amis se retrouvent lors d’une réunion<br />
d’anciens de leur école juive. Ayant depuis<br />
peu franchi le cap de la quarantaine, Guido,<br />
photographe, et Charlie, psychologue, vont<br />
s’intéresser à la même femme mariée, la<br />
séduisante Aviva, professeur de violoncelle.<br />
À l’insu de Guido, dont elle est la maîtresse,<br />
Charlie l’accepte comme patiente. Cette dernière<br />
ignore tout des relations entre eux.
LOVE, Brenda B.<br />
Dictionnaire des fantasmes, perversions [...]<br />
Blanche, 2006<br />
Cote : 809 LOV<br />
Il y a autant de comportements humains<br />
– multiples et complexes – que de pratiques<br />
érotiques et perversions sexuelles.<br />
LOUŸS, Pierre<br />
La femme et le pantin<br />
Édite, 2007<br />
Cote : 809 LOU<br />
Lors du carnaval de Séville, André Stévenol<br />
croise une jeune Andalouse, qu’il cherche à<br />
revoir. Il se renseigne alors auprès de son ami<br />
don Mateo qui sursaute à l’évocation de Concha,<br />
et lui fait le récit de sa douloureuse aventure<br />
avec la jeune femme dont il fut le pantin.<br />
LOUŸS, Pierre<br />
Trois filles de leur mère<br />
Arléa, 2007<br />
Cote : 809 LOU<br />
Publié clandestinement pour la première<br />
fois en 1926 aux dépens d’un amateur et pour<br />
ses amis, Trois filles de leur mère – qui érige la<br />
perversité en principe moral – est sans conteste<br />
le chef-d’œuvre érotique de Pierre Louÿs.<br />
LUX, Lucie<br />
Je ne m’ennuie jamais toute seule<br />
J’ai lu, 2007<br />
Cote : 809 LUX<br />
La narratrice nous fait partager sans<br />
pudeur la découverte de son corps qui, peu<br />
à peu, devient un ami très proche et non plus<br />
cet étranger que l’on redoute...<br />
31
MAC ORLAN, Pierre<br />
Mademoiselle Mustelle et ses amies<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MAC<br />
Dans le bref espace où l’auteur nous déroule<br />
ses aventures, Mademoiselle de Mustelle passe<br />
de treize à quinze ans. Courte période dans<br />
laquelle pourtant elle parcourt tous les degrés<br />
– dirons-nous de la débauche ? – non : plutôt<br />
de l’apprentissage le plus naturel de toutes<br />
les ressources de l’art d’aimer. Il faut dire que<br />
son entourage n’incite guère à l’austérité : sa<br />
gouvernante anglaise, Miss Ketty, la soubrette<br />
Justine, le sournois valet Firmin, la grosse<br />
Alice, la lingère, et sa mère elle-même, la toute<br />
jeune Madame de Mustelle, et sa petite sœur<br />
Marcelle, – ne pensent qu’à ça – donnant ainsi<br />
à Lucette les plus suggestifs et les plus variés<br />
des exemples.<br />
Pierre Mac Orlan avait trente ans lorsqu’il<br />
signa Pierre du Bourdel cette délectable histoire.<br />
Aujourd’hui, on peut la rendre à son talent.<br />
Pierre Mac Orlan, de son vrai nom Pierre<br />
Dumarchey (1882-1970), est un écrivain français,<br />
créateur d’une œuvre imposante, d’une grande<br />
homogénéité malgré la diversité des formes<br />
sous lesquelles elle se manifeste et des thèmes<br />
qu’elle aborde.<br />
Du roman à la chanson, de l’essai à la<br />
poésie, son œuvre s’organise autour de<br />
quelques concepts clés, au premier rang<br />
desquels un abord original et poétique de<br />
l’existence contemporaine : le fantastique social.<br />
32<br />
MANTEGNA, Antoine<br />
7<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MAN<br />
Sous le soleil de lave d’un été en Grèce, une<br />
jeune orpheline élevée par les nonnes entre au<br />
service d’un couple richissime et dépravé...
MARTIN, Bénédicte<br />
Perspectives de paradis<br />
Flammarion, 2006<br />
Cote : 809 MAR<br />
« J’aime m’habiller en violet et faire pendre<br />
une médaille de sainte Thérèse entre mes seins.<br />
Mes seins, mon fiancé aime à répéter qu’ils<br />
sont comme deux flamby gélatineux posés<br />
sur un corps tout doux. » Des histoires de<br />
filles acidulées et romantiques, émouvantes<br />
et sexy, des instants d’amour et d’angoisse,<br />
les Perspectives de paradis de B. Martin sont<br />
élégantes et frêles comme un battement de cil.<br />
MARTIN, Bénédicte<br />
Warm up<br />
Presses pocket, 2008<br />
Cote : 809 MAR<br />
Les coquettes sont une espèce très<br />
appréciée des hommes. Ce sont des filles avec<br />
une chair élastique et la gaieté facile. Leurs<br />
griffes sont rouges. Leurs yeux ont des orbites<br />
charbonnées d’insomniaques, elles fument<br />
beaucoup, ne boivent jamais d’eau, picorent tout<br />
le temps. Leurs seins sont tout ronds et sont<br />
faits pour être remués. Ils rebondissent sans fin<br />
lors des assauts sexuels. Elles ne portent que des<br />
hauts talons et des colliers fantaisie enfilés de<br />
milliers de perles. La toison de leur petite chatte<br />
est soignée, leur sexe brille en permanence. Leur<br />
salive pétille. Elles sucent comme elles butinent.<br />
MAUPASSANT, Guy de<br />
Coquineries<br />
L. Souny, 2008<br />
Cote : 809 MAU<br />
« Aimons la chair parce qu’elle est belle,<br />
parce qu’elle est blanche et ferme, et ronde<br />
et douce, et délicieuse sous la lèvre et sous<br />
les mains. »<br />
33
MAUPASSANT, Guy de<br />
Le verrou et autres contes grivois<br />
Gallimard, 2008<br />
Cote : 809 MAU<br />
Quand les femmes sont coquettes et légères,<br />
quand les hommes sont attirants et volages,<br />
Maupassant entrouvre les rideaux des chambres<br />
pour nous permettre d’assister aux jeux de la<br />
séduction et de l’amour.<br />
Plus que toute autre, la vie de Guy de<br />
Maupassant (1850-1893) semble une peau de<br />
chagrin : en dix ans seulement s’édifie toute<br />
son œuvre, abondante et variée : trois cents<br />
contes, cinq romans et plus de deux cent<br />
soixante nouvelles. Puis la folie et la mort l’ont<br />
emporté, le préservant de cette dégradation<br />
perfide évoquée avec angoisse dans nombre<br />
de ses écrits. Une biographie comme écartelée<br />
oppose deux aspects antithétiques : Maupassant<br />
aurait été, d’une part, le taureau normand<br />
(l’image est de Paul Morand), l’homme fort,<br />
épris de canotage, l’écrivain à succès, l’homme<br />
à femmes, reçu dans le monde, et, d’autre<br />
part, le névrosé (avec un zeste de paranoïa),<br />
éthéromane, syphilitique, anxieux, fasciné<br />
par le morbide, condamné par son hérédité<br />
(une mère étrange, un frère dément), voué à<br />
un don juanisme pathologique et, de surcroît,<br />
suicidaire... L’œuvre porte la marque de toutes<br />
ces tensions, de toutes ces aspirations aux<br />
paradis (naturels et artificiels) et de cette<br />
fascination des enfers.<br />
34<br />
MENANT, Marc<br />
Mes divines débauches<br />
Rocher, 2007<br />
Cote : 809 MEN<br />
La débauche est un art auquel il faut être<br />
initié de bonne heure afin de ne pas en rater les<br />
virages, les dénivelés et les courbes...
MILLET, Catherine<br />
La vie sexuelle de Catherine M.<br />
Seuil, 2002<br />
Cote : 809 MIL<br />
« Je suis entrée dans la vie sexuelle adulte<br />
comme, petite fille, je m’engouffrais dans le<br />
tunnel du train fantôme, à l’aveugle, pour le<br />
plaisir d’être ballottée et saisie au hasard »,<br />
déclare la narratrice. Bien connue dans les<br />
milieux de l’art, auteur d’essais sur l’art<br />
contemporain et de monographies consacrées<br />
aux artistes d’aujourd’hui, Catherine Millet<br />
entreprend de raconter sa vie sexuelle.<br />
Catherine se livre volontiers et sans fard<br />
à toutes les confessions, baisant comme elle<br />
respire. Nulle chronologie, nulle construction<br />
véritable dans ce récit débridé conduit tout<br />
entier à la première personne. Avec une crudité<br />
et une clarté dont on reste confondu. Le récit<br />
ne suit aucune chronologie, la relation des<br />
événements (non datés) et la description des<br />
scènes sexuelles étant distribuées selon quatre<br />
chapitres : le nombre, l’espace, l’espace replié et<br />
détails.<br />
Pour les uns, La Vie sexuelle de Catherine M.<br />
constitue l’un des livres les plus audacieux et<br />
les plus stupéfiants que la tradition érotique<br />
ait donnés à la littérature française. Pour les<br />
autres, il est considéré comme un texte plutôt<br />
pornographique, n’ayant pas partie liée avec<br />
la littérature. Pas grave : les vingt premières<br />
pages sont égales aux deux cents qui suivent.<br />
Le lecteur pourra toujours consommer sur<br />
le pouce. Il n’y perdra rien. Et s’il est conquis, il<br />
aura matière à se délecter.<br />
35
MILLET, Catherine<br />
Jour de souffrance<br />
Flammarion, 2008<br />
Cote : 809 MIL<br />
Dans les semaines qui ont suivi la sortie de<br />
La vie sexuelle de Catherine M., je me suis rendu<br />
compte qu’une question revenait toujours dans<br />
les réactions des lecteurs : comment avez-vous<br />
fait avec la jalousie ? J’ai alors pensé que mon<br />
projet n’était pas abouti tant que je n’avais pas<br />
répondu à cette question. Je n’avais pas affaire<br />
à des hommes tellement plus secrets que moi<br />
quant à leur vie sexuelle.<br />
Un fit exception, Jacques. Les allusions<br />
de sa part à d’autres femmes sont restées<br />
rares et discrètes et l’on a compris que je ne<br />
m’intéressais pas à poser des questions. Le<br />
contraste de ce pan de vie mystérieux en<br />
regard de mon entourage qui se livrait plutôt<br />
ouvertement, d’autant plus sensible que le<br />
sentiment qui me retenait à Jacques avait pris<br />
un caractère particulier, me conduisit à des<br />
réactions différentes. Dès les premières années<br />
de notre relation, à trois ou quatre occasions, je<br />
manifestai de la jalousie.<br />
Catherine Millet est directrice de la rédaction<br />
d’Art press. Elle est l’auteur de plusieurs<br />
ouvrages dans le domaine de l’art contemporain.<br />
Son récit La vie sexuelle de Catherine M.<br />
(voir notice en page précédente), publié au Seuil<br />
en 2001, a été traduit dans une quarantaine de<br />
langues et fait couler beaucoup... d’encre !<br />
36<br />
MISSEAU, Antoine<br />
Tokyo rhapsodie<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MIS<br />
Antoine Misseau a toujours rêvé d’Asie. Cette<br />
passion l’a conduit à s’installer au Japon. C’est<br />
donc avec beaucoup de minutie qu’il traque la<br />
vérité d’un Tokyo secret, sordide, grouillant et<br />
pourtant attachant.<br />
Il y expose une galerie de portraits sans<br />
complaisance, un foisonnement de personnages<br />
qui nous plonge dans un Japon fantasmé,<br />
foncièrement érotique.<br />
Lycéennes, gaijin, salarymen, yakuza, tengu,<br />
un faisceau d’existences qui se croisent dans<br />
ce récit ramassé sur une semaine, en une lente<br />
descente aux enfers.<br />
MONFiLS, Nadine<br />
Contes pour petites filles perverses<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MON<br />
Langue de velours et bas de soie,<br />
Nadine Monfils nous embarque dans un<br />
voyage sulfureux et érotique où se mêlent<br />
l’humour noir et la poésie. Ici, les petites filles<br />
se cachent sous des fleurs vénéneuses et<br />
jouent avec la queue du diable... Avides de<br />
fruits défendus, elles réveillent en nous les<br />
fantasmes les plus fous. Chaque page nous<br />
fait goûter aux délicieux plaisirs des interdits...
MONFiLS, Nadine<br />
Le bal du diable<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MON<br />
Le petit cul moulé dans des rêves de soie...<br />
La descente aux enfers du sexe n’est rien à côté<br />
de cette histoire aux fantasmes vénéneux. Lynch<br />
violé par Fellini !<br />
MOPIN, Jean-François<br />
Le bandeau<br />
J’ai lu, 2008<br />
Cote : 809 MOP<br />
À chaque rencontre, elle porterait un<br />
bandeau et il ne lui parlerait pas...<br />
37
MOUZAT, Éric<br />
L’appel du désir<br />
La Musardine, 2006<br />
Cote : 809 MOU<br />
« Toute femme est un logis dont la porte<br />
dérobée a pour serrure l’anus. Après que l’on ait<br />
utilisé, avec plus ou moins de bonheur, toutes<br />
les clef et fausses caroubles, fait appel à tous<br />
les passes et mots de passe, prononcé divers<br />
sésames, il n’est pas superflu, pour peu que l’on<br />
ressente le désir d’être dans un corps autrement<br />
que de passage ou en villégiature, de coller son<br />
œil – et pourquoi pas son oreille – à l’orifice,<br />
sans vergogne ni discrétion. »<br />
MULLER, Mélanie<br />
Frappe-moi !<br />
J’ai lu, 2007<br />
Cote : 809 MUL<br />
L’amour se mesure... L’amour se dose...<br />
Et pour calculer le mien, tu utilises le fouet.<br />
« Combien ? » me demandes-tu avec hauteur<br />
et défi. Lequel je relève. « Cent. – Tu es sûre ?<br />
– Oui. – Et ne m’attache pas. » Au téléphone,<br />
c’est d’abord une voix qui l’invite au plaisir. Puis<br />
un homme de chair, d’os et de désirs impétueux<br />
qui entre dans sa vie. Cet homme la séduit<br />
immédiatement et la pousse vers un univers<br />
inconnu d’elle, le sadomasochisme. La jeune<br />
femme est alors emportée par une passion<br />
brûlante au cœur d’un monde sans tabou.<br />
38<br />
MURAKAMI, Ryû<br />
Ectasy<br />
Picquier, 2006<br />
Cote : 809 MUR<br />
« Et toi, tu sais pourquoi Van Gogh s’est<br />
taillé une oreille ? » C’est par cette énigme que<br />
Miyashita, le je fragile de l’histoire, va se laisser<br />
entraîner dans un autre jeu – qui lui sera fatal –<br />
de relations sadomasochistes.<br />
MURAKAMI, Ryû<br />
Melancholia<br />
Picquier, 2007<br />
Cote : 809 MUR<br />
Quelle est la nature de la passion jalouse<br />
et dévorante qui l’a lié à Reiko et dont il prétend<br />
avoir réussi à guérir ?<br />
MURAKAMI, Ryû<br />
Thanatos<br />
Picquier, 2006<br />
Cote : 809 MUR<br />
Un photographe installé à Cuba est<br />
convoqué pour servir d’interprète auprès de<br />
Reiko, une compatriote japonaise suspectée<br />
par les services de l’immigration.<br />
Ces trois opus forment une suite intitulée :<br />
Monologues sur le plaisir, la lassitude et la mort
MUSSET, Alfred<br />
Gamiani<br />
La Musardine, 2008<br />
Cote : 809 MUS<br />
Dans Gamiani ou Deux nuits d’excès,<br />
Alfred de Musset relate les ébats trioliques<br />
de la comtesse Gamiani avec Fanny et Alcide.<br />
Deux nuits au cours desquelles chacun des<br />
personnages fait le récit de son initiation et de<br />
ses plus singuliers exploits d’alcôve, l’ensemble<br />
des scènes constituant une sorte d’encyclopédie<br />
des dépravations. Publié pour la première fois<br />
en 1833, Gamiani est l’ouvrage clandestin le plus<br />
réimprimé au cours du XIX e (pas mois de<br />
41 éditions !) ; l’attribution à Musset, longtemps<br />
remise en cause, ne fait plus aucun doute.<br />
Gamiani est aussi le seul érotique romantique.<br />
NIN, Anaïs<br />
Les petits oiseaux<br />
Le livre de poche, 2006<br />
Cote : 809 NIN<br />
Depuis sa publication, Vénus erotica n’a<br />
cessé de figurer sur la liste des best-sellers.<br />
Les petits oiseaux constitue la suite et fin de ces<br />
textes érotiques écrits sur commande en 1940 et<br />
qu’Anaïs Nin avait finalement décidé de sortir du<br />
purgatoire où ils se trouvaient relégués « parce<br />
qu’ils représentent les premiers efforts d’une<br />
femme pour parler d’un domaine qui avait été<br />
jusqu’alors réservé aux hommes. »<br />
NIN, Anaïs<br />
Vénus erotica<br />
Le livre de poche, 2008<br />
Cote : 809 NIN<br />
Lyrisme et perversion dans ces nouvelles<br />
restées longtemps en sommeil, avant de devenir<br />
des best-sellers !<br />
39
NOËL, Bernard<br />
Extraits du corps<br />
Gallimard, 2006<br />
Cote : 809 NOE<br />
Poésie érotique.<br />
O’LEARY, Marie-France<br />
La cantate de Cybèle<br />
Cercle, 2008<br />
Cote : 809 OLE<br />
Cybèle fut initiée à l’amour par Peter,<br />
personnage mystérieux, au grand âge,<br />
extralucide, extraterrestre, ayant une<br />
connaissance sensible et précise du sexe<br />
mais aussi de la conscience humaine et de<br />
ses liens avec l’énergie de l’univers.<br />
PARIS, Catherine<br />
Voir le loup<br />
Calmann-Lévy, 2004<br />
Cote : 809 PAR<br />
« Sans famille, tellement d’amants, si peu<br />
d’amour » : Marike Vierge, agent immobilier,<br />
déambule dans le Paris des dessous chics, des<br />
envies de sexe, sans savoir à quel homme se<br />
vouer. Entre ex et aventures sans lendemain, elle<br />
est taraudée par l’angoisse de laisser filer l’heure<br />
de l’enfant... cet enfant qui la fera passer de<br />
l’état d’adolescente attardée à celui de femme.<br />
40<br />
PIERRAT, Emmanuel<br />
Le bonheur de vivre en enfer<br />
Picquier, 2006<br />
Cote : 809 PIE<br />
Anecdotes et facéties érudites à l’appui,<br />
l’auteur narre le singulier destin de grands<br />
iconoclastes, tel qu’Isidore Lisieux, prêtre<br />
défroqué devenu éditeur de curiosa. Enfin,<br />
il n’ignore pas la censure contemporaine et<br />
évoque la condamnation des personnages,<br />
l’agitation des ligues de vertu et l’autocensure<br />
dont il est lui-même l’instrument.
PIERRAT, Emmanuel<br />
Le livre des livres érotiques<br />
Chêne, 2007<br />
Cote : 809 PIE<br />
Quelle lectrice, quel lecteur n’a pas rêvé un<br />
jour de feuilleter un ouvrage polisson réservé à<br />
quelques cercles d’amateurs ?<br />
Dans les trésors de sa bibliothèque<br />
personnelle, Emmanuel Pierrat a choisi de<br />
nous faire découvrir une centaine d’ouvrages<br />
qui mettent le rose aux joues. Car la littérature<br />
érotique fascine toujours autant : les fantasmes<br />
peuvent s’y épanouir et, depuis plus de trois<br />
siècles, le talent des illustrateurs, le génie des<br />
plus grands auteurs et l’intelligence sans limites<br />
des éditeurs sous le manteau a permis de les<br />
sublimer.<br />
À travers ce choix subjectif mais toujours<br />
passionnant, le lecteur est ainsi convié à une<br />
promenade élégante et coquine : on croise<br />
ici un dessin licencieux, là, une couverture<br />
grivoise, un peu plus loin, une série de<br />
planches audacieuses... Tous ces objets de<br />
curiosité sont présentés sous forme de livres<br />
ouverts, dont beaucoup lèvent le voile sur des<br />
gravures rarissimes, voire inédites ; le tout au<br />
fil d’historiettes véridiques racontant, pour<br />
les unes, des intrigues qui ne se lisent que<br />
d’une main, pour les autres, les aventures<br />
rocambolesques d’un écrivain tentant<br />
d’échapper à la censure, etc. Bref, le livre de<br />
la littérature érotique n’est pas une énième<br />
leçon scientifique assommante sur l’histoire des<br />
fameux curiosa mais un parcours distrayant, à<br />
l’érudition joyeuse et pétillante, sous les jupons<br />
du second rayon.<br />
Fervent défenseur de la liberté d’expression,<br />
Emmanuel Pierrat est spécialiste du droit de la<br />
presse et de la communication et est avocat<br />
au barreau de Paris. Il plaide régulièrement des<br />
affaires de censure (Houellebecq, Skorecki, etc.)<br />
et enseigne le droit d’auteur et le droit de la<br />
communication à l’université de Paris XIII.<br />
41
QUIGNARD, Pascal<br />
La nuit sexuelle<br />
Flammarion, 2007<br />
Cote : 809 QUI<br />
Quand on sonde le fond de son cœur dans<br />
le silence de la nuit, on a honte de l’indigence<br />
des images que nous nous sommes formées sur<br />
la joie. Je n’étais pas là la nuit où j’ai été conçu.<br />
Une image manque dans l’âme. On appelle cette<br />
image qui manque l’origine. Nous cherchons<br />
cette image inexistante derrière tout ce qu’on<br />
voit. Je cherche à faire un pas de plus vers la<br />
source de l’effroi que les hommes ressentent<br />
quand ils songent à ce qu’ils furent avant que<br />
leur corps projette une ombre dans ce monde.<br />
RÉAGE, Pauline<br />
Histoire d’O<br />
Le livre de poche, 2008<br />
Cote : 809 REA<br />
Les mains liées dans le dos, nue et les yeux<br />
bandés, O pénètre dans le château de Roissy,<br />
guidée par deux jeunes filles très belles aux<br />
robes d’un autre temps retroussées sur leur<br />
ventre et leurs reins nus. O passera quinze<br />
jours dans ce château où l’a amenée René,<br />
son amant adoré. Les sévices subis sont<br />
chaque jour renouvelés. O est offerte et prise,<br />
fouettée et murée dans le silence, O commence<br />
l’apprentissage de l’esclavage. Par amour pour<br />
René, O ira très loin dans la négation de soi.<br />
42<br />
REY, Françoise<br />
Des guirlandes dans le sapin<br />
Blanche, 2008<br />
Cote : 809 REY<br />
Très amusée par le thème du recueil de<br />
nouvelles, Françoise Rey a retrouvé le goût pour<br />
l’écriture épicée et torride inaugurée par<br />
La femme de papier, texte culte de la littérature<br />
érotique, et a voulu nous faire partager des<br />
Noëls brûlants où les sens règnent en maîtres.<br />
Douze textes échevelés composent ce<br />
recueil où les amateurs retrouveront la fougue<br />
de Françoise Rey et son érotisme joyeux, ludique<br />
et enlevé comme dans Nuits d’encre, vendu à<br />
plusieurs milliers d’exemplaires.<br />
REY, Françoise<br />
La femme de papier<br />
Presses pocket, 2008<br />
Cote : 809 REY<br />
Après une fulgurante et torride liaison, une<br />
femme écrit à son amant. « Le cœur tendre, le<br />
ventre désœuvré », elle effeuille l’album de leurs<br />
souvenirs, de leurs folies. Avec les vrais mots<br />
de l’impudeur, elle invite le lecteur éberlué à la<br />
suivre dans un voyage mouvementé au bout<br />
de la sensualité... De son compagnon, nous<br />
ne connaîtrons que deux couleurs : le jaune<br />
de ses yeux et le vert de son pull... Mais nous<br />
découvrirons vite ses caprices et ses fantasmes<br />
auxquels elle se soumet.
REY, Françoise<br />
Nuits d’encre<br />
Presses pocket, 2007<br />
Cote : 809 REY<br />
Elle a choisi la ville. Il a choisi le lieu...<br />
REY, Françoise<br />
Ultime retouche<br />
Presses pocket, 2008<br />
Cote : 809 REY<br />
Dans ce mouroir sinistre où les petites vieilles<br />
tombent des fenêtres comme s’il en pleuvait,<br />
chacun porte un secret difficile, un souvenir<br />
terrible, mais tous ont choisi la même troublante<br />
manière d’en conjurer les affres.... Comme<br />
Etienne qui s’inflige le passionnant supplice<br />
d’un voyeurisme jaloux, embusqué à la fenêtre<br />
directoriale derrière laquelle Mlle Paquet, chef<br />
exécré de l’hôpital, s’offre de fulgurantes et<br />
triviales secousses avec le toiletteur mortuaire<br />
dont le talent spécial semble la surexciter : c’est<br />
lui qui pomponne les cadavres, qui leur redonne,<br />
si nécessaire, visage humain. Or, ses retouches<br />
pourraient bien être à l’origine d’une série<br />
d’événements et de chamboulements dont les<br />
dernières pages du roman nous livrent l’ultime<br />
surprise.<br />
REYES, Alina<br />
La chasse amoureuse<br />
R. Laffont, 2007<br />
Cote : 809 REY<br />
Tourterelle a un amant, trois amants,<br />
Tourterelle a douze amants. L’œil aux aguets,<br />
le corps enflammé, elle ne vit que pour et par<br />
le désir, car que vaut le plaisir sans l’extrême<br />
exaltation du désir ?<br />
43
REYES, Alina<br />
Le carnet de Rrose<br />
R. Laffont, 2006<br />
Cote : 809 REY<br />
Impudiques et candides, ces carnets intimes<br />
de Rrose livrent la vérité nue des goûts, de la<br />
mécanique d’une femme, et de ses huit amours.<br />
Appelant son sexe Rrose, Alina Reyes célèbre<br />
la jouissance féminine tout autant que le corps<br />
masculin, source de plaisirs infinis.<br />
REYES, Alina<br />
Derrière la porte<br />
Presses pocket, 2007<br />
Cote : 809 REY<br />
Par un brûlant après-midi d’été, un homme<br />
et une femme en quête d’aventure franchissent<br />
tour à tour l’entrée d’un petit cirque ambulant.<br />
Sans le savoir, ils viennent de pénétrer dans<br />
l’antre d’Éros, un étrange labyrinthe, où tout<br />
n’obéit qu’à une seule loi : celle du désir. Si vous<br />
avez soif, vous aussi, d’émotions nouvelles et de<br />
plaisirs interdits, si vous êtes las de la banalité<br />
répétitive du quotidien, si vous rêvez d’assouvir<br />
les pulsions les plus secrètes de votre âme et<br />
de votre corps, alors, n’hésitez plus, passez<br />
à votre tour derrière la porte et découvrez le<br />
passionnant terrain de jeu qu’a imaginé pour<br />
vous Alina Reyes. À vous maintenant de choisir<br />
les portes que vous allez ouvrir. À vous de tracer<br />
votre itinéraire, votre livre, votre destin...<br />
44<br />
REYES, Alina<br />
Sept nuits<br />
R. Laffont, 2006<br />
Cote : 809 REY<br />
« Demain, a-t-il dit. La première nuit, il ne faut<br />
pas se toucher... »
RIME, Michel<br />
Les érotiques d’Hercule<br />
Humus, 2008<br />
Cote : 809 RIM<br />
Sur les traces du héros mythologique<br />
– Héraclès en Grèce, Hercule à Rome –<br />
Michel Rime explore en douze travaux les<br />
mystères du désir. Attirance pour l’autre<br />
sexe, inclinaison pour le même ou goût pour<br />
le travestissement, autant de possibles pour<br />
assouvir les passions du corps et de l’esprit.<br />
Le choix de la forme, la prose poétique,<br />
permet de mettre en scène subtilement<br />
ces dédales de rencontres au carrefour des<br />
émotions bisexuelles.<br />
45
ROCHE, Charlotte<br />
Zones humides<br />
Anabet, 2009<br />
Cote : 809 ROC<br />
« S’occuper des personnes âgées en famille,<br />
j’en pense le plus grand bien. Moi, comme<br />
presque tous les enfants de divorcés, j’ai envie<br />
que mes parents se remettent ensemble. Le<br />
jour où ils seront dépendants, je n’aurai qu’à<br />
flanquer leurs compagnons en maison de<br />
retraite. Ensuite, je m’occuperai chez moi de mes<br />
parents divorcés, je les collerai dans un seul et<br />
même lit conjugal jusqu’à ce que mort s’ensuive.<br />
C’est mon idée du bonheur suprême. Il suffit de<br />
patienter : un jour, j’aurai la main. »<br />
Sex and the city en plus trash ? Provocation ?<br />
Ou néo-féminisme ? Le vrai mystère de Zones<br />
humides, c’est son succès. Car contrairement<br />
à ce que certains pensent, ce n’est pas un<br />
roman pornographique. Les choses sont crues,<br />
mais à aucun moment l’auteur ne cherche à<br />
stimuler sexuellement le lecteur, l’incitant à<br />
une masturbation entrecoupée d’un feuilletage<br />
maladroit. Alors, qu’est-ce qui explique ce million<br />
de livres vendus outre-Rhin ? C’est la question<br />
qui agite depuis quelques mois la société<br />
allemande, et dont Arte s’est fait le relais par le<br />
biais d’un documentaire visionnable uniquement<br />
la nuit. Charlotte Roche, animatrice télé d’une<br />
trentaine d’années, prône une beauté sans peau<br />
lisse et avec odeur... Elle signe ici son premier<br />
roman.<br />
46<br />
SADE, Donatien Alphonse François de<br />
Les 120 journée de Sodome<br />
10/18, 2008<br />
Cote : 809 SAD<br />
Le duc de Blangis, l’évêque de..., le président<br />
de Curval et Durcet. Un noble, un homme<br />
d’Église, un juge de France et un bourgeois<br />
financier. Quatre personnages en quête<br />
d’ardeurs peu avouables... Point de compromis<br />
ici. Les quatre hôtes retiennent prisonniers<br />
un bon nombre de femmes et de valets qu’ils<br />
peuvent violer et tuer en toute impunité.<br />
Paulhan considérait Les 120 journées de Sodome<br />
comme l’évangile du Mal. Il faut dire qu’il s’agit<br />
peut-être du plus effrayant des romans sadiens,<br />
dans lequel l’auteur fait l’inventaire exhaustif de<br />
toutes les perversions sexuelles existantes...<br />
SADE, Donatien Alphonse François de<br />
Ernestine<br />
Gallimard, 2008<br />
Cote : 809 SAD<br />
Herman et la noble et fière Ernestine, deux<br />
jeunes amoureux, sont aux prises avec des<br />
libertins prêts à tout – même au crime – pour<br />
assouvir leurs désirs. Le comte Oxtiern, scélérat<br />
et débauché, et sa complice, Mme Scholtz,<br />
veuve au tempérament enflammé, ne reculent<br />
devant aucun mensonge, aucune vilenie. Mais<br />
le crime triomphe-t-il toujours ? La pureté et<br />
l’amour ne peuvent-ils vaincre le vice ?
SADE, Donatien Alphonse François de<br />
La philosophie dans le boudoir<br />
Flammarion, 2006<br />
Cote : 809 SAD<br />
La philosophie dans le boudoir est le plus<br />
ambitieux des manifestes du libertinage jamais<br />
écrit. Avec Sade, l’acte accompagne toujours la<br />
théorie et il est plaisant de voir son Dolmancé,<br />
mâle incroyablement membré dans la pleine<br />
possession de ses moyens, éduquer la jeune<br />
Eugénie, 15 ans à peine, aux acrobaties du corps<br />
et à la gymnastique de l’esprit. Confiée aux<br />
mains de Mme de Saint-Ange et de Dolmancé,<br />
Eugénie, élève douée, progresse très vite dans<br />
le domaine du plaisir...<br />
Donatien Alphonse François, marquis<br />
de Sade (1740-1814), est un écrivain et un<br />
philosophe français, longtemps voué à<br />
l’anathème en raison de la part accordée dans<br />
son œuvre à un érotisme de la violence et de<br />
la cruauté (fustigations, tortures, incestes,<br />
viols, sodomie, etc.). Le néologisme sadisme,<br />
formé d’après son nom, est apparu dès 1834<br />
dans le Dictionnaire universel de Boiste comme<br />
« aberration épouvantable de la débauche :<br />
système monstrueux et antisocial qui révolte la<br />
nature ». C’est Krafft-Ebing, médecin allemand,<br />
qui a donné à la fin du XIX e siècle un statut<br />
scientifique au mot sadisme, comme antonyme<br />
de masochisme pour désigner une perversion<br />
sexuelle dans laquelle la satisfaction est liée à<br />
la souffrance ou à l’humiliation infligée à autrui.<br />
Occultée et clandestine pendant tout le XIX e<br />
siècle, son œuvre littéraire est réhabilitée au<br />
XX e siècle, malgré une censure officielle qui dure<br />
et l’entrée de Sade dans la Bibliothèque de la<br />
Pléiade en 1990.<br />
47
SCARLA, Richard<br />
Le collier de cuir<br />
La Musardine, 2005<br />
Cote : 809 SCA<br />
Un agent immobilier binoclard et timoré<br />
devient le jouet d’une étrange cliente...<br />
48<br />
SCHWEIZER, Laurent<br />
Latex<br />
Seuil, 2008<br />
Cote : 809 SCH<br />
Latex relate le meurtre de Philip Kidman,<br />
héritier de casinos en Principauté monégasque.<br />
On soupçonne sa maîtresse de l’avoir assassiné<br />
au cours d’une séance de sadomasochisme.
SERGUINE, Jacques<br />
Cruelle Zélande<br />
La Musardine, 2005<br />
Cote : 809 SER<br />
Stella Mac Leod, prude épouse d’un officier<br />
anglais de l’époque victorienne, accompagne<br />
son mari en Nouvelle-Zélande. À peine<br />
débarqués, ils sont attaqués par une tribu<br />
maorie et la jeune femme se voit bientôt initiée<br />
contre son gré aux mœurs des hommes et des<br />
femmes de la tribu. Ignorant toute frustration<br />
sexuelle, les sauvages vont la transformer<br />
en otage d’amour et lui révéler sa nature<br />
voluptueuse.<br />
SIMPÈRE, Françoise<br />
Ce qui trouble Lola<br />
La Musardine, 2005<br />
Cote : 809 SIM<br />
À dix-neuf ans, Lola est confrontée à la<br />
convoitise ordinaire des hommes. Loin de les<br />
fuir, elle choisit d’aller à la rencontre de ces<br />
drôles d’êtres qui confondent excitation et désir<br />
pour comprendre comment ils fonctionnent.<br />
Au fil de ses rencontres, elle découvre que ce<br />
qui rend le sexe sordide n’est pas le sexe, mais<br />
tous les oripeaux dont on l’affuble : l’argent,<br />
la violence, l’humiliation, la compétition<br />
orgasmique, le besoin de posséder, en un mot :<br />
le pouvoir. Débarrassé de ces enjeux, le plaisir<br />
devient un pur diamant que chacun porte en soi.<br />
SIMPÈRE, Françoise<br />
Des désirs et des hommes<br />
Presses pocket, 2008<br />
Cote : 809 SIM<br />
Avec une tendre impudeur, Françoise<br />
Simpère nous livre différents portraits<br />
d’hommes qui s’inscrivent dans ses désirs et<br />
ses fantasmes. De la brève rencontre pleine de<br />
promesses à la terrasse d’un café jusqu’à l’amant<br />
de cœur avec qui toutes les folies du corps sont<br />
permises... Des pages très tendres alternent<br />
avec des scènes plus crues où l’auteur ne fait pas<br />
mystère de ses pulsions les plus secrètes et de<br />
son amour pour le sexe masculin.<br />
SPRENGER, Anne-Sylvie<br />
Vorace<br />
A. Fayard, 2009<br />
Cote : 809 SPR<br />
Je m’appelle Clara Grand, j’ai vingt-sept ans<br />
et je crois en Dieu. Même plus : je crois en Dieu<br />
et j’ai l’angoisse de Le perdre. J’aime la couleur.<br />
Le kitsch, surtout. Ça ne me ressemble pourtant<br />
pas. Enfin pas à celle que je suis. À l’autre ?<br />
À celle qui est devenue moi ? Assurément.<br />
Elle est gaie, joviale, féminine. Moi, Clara,<br />
je suis boulimique. Je m’appelle Clara Grand,<br />
j’ai vingt-sept ans et j’aime Frédéric. Même âge.<br />
Lui, Frédéric, il est anorexique. Quand j’ai trop<br />
bouffé, je me fais vomir. Quand je me sens sale,<br />
je me fais jouir. Et Dieu me regarde.<br />
49
SPRENGER, Anne-Sylvie<br />
Sale fille<br />
A. Fayard, 2008<br />
Cote : 809 SPR<br />
Douce, modeste, sans beauté, Julie est<br />
amoureuse. D’une jeune femme dont elle rêve<br />
d’être la victime. Petite bonne auprès de vieilles<br />
dames qu’elle adore, elle les accompagne<br />
jusqu’à la mort avec une tendresse presque<br />
insoutenable. Cohabitant tour à tour avec son<br />
immense désir d’amour et ses révoltes d’enfant<br />
bafouée, elle erre sur les chemins vicinaux, de<br />
souvenirs obsédants en meurtres expiatoires...<br />
SMET, Carole<br />
Dons d’orgasmes<br />
Les points sur les i, 2008<br />
Cote : 809 SME<br />
« Je pense que j ai su tout de suite quelle<br />
était la nature des sentiments qui me liaient à<br />
Virginie. » Il a bien fallu que je prenne conscience<br />
de l évidence : j’étais attirée par cette jeune<br />
femme. Certes, son regard clair, sa gentillesse<br />
expliquaient en partie le besoin de sa présence.<br />
Sûr, ses seins, ses hanches, ses petites fesses<br />
dansant sous sa robe légère expliquaient mon<br />
désir. Grâce à elle, j’allais me découvrir. Mieux :<br />
m’accepter. Ce ne fut pas mon premier amour,<br />
bien plutôt ma première fois, comme on dit.<br />
Une entrée discrète dans le monde des relations<br />
interdites.<br />
50<br />
TAVERNIER, Tiffany<br />
À table !<br />
Seuil, 2008<br />
Cote : 809 TAV<br />
Plus elle l’aime, plus elle s’enfonce là où<br />
le sexe règne en maître : chair archaïque,<br />
jouissance. Dans cette obsession-peau, Marie<br />
décide de tuer son amant. En cinq repas...
VASSELEY, Cathy de<br />
Petites douceurs<br />
La Musardine, 2007<br />
Cote : 809 VAS<br />
Kitty vit avec ses parents, des artistes<br />
bohèmes. Mais à l’adolescence, une fille a besoin<br />
de la présence parentale ou alors... elle risque<br />
d’être amenée à reporter son affection sur le<br />
premier venu. C’est exactement ce qui arrive à<br />
Kitty et le premier venu qu’elle rencontre, c’est<br />
Jœ, un dandy mystérieux dont elle attend la<br />
révélation amoureuse et sexuelle. Dans un style<br />
suranné, à l’érotisme voilé et intriguant,<br />
Cathy de Vasseley nous présente une héroïne<br />
représentative de toutes les jeunes filles égarées<br />
entre enfance et maturité, et nous donne à<br />
lire une expérience universelle, où la peur de<br />
l’inconnu le dispute à l’excitation de l’attente.<br />
VERLAINE, Paul<br />
Chansons pour elle et autres poèmes érotiques<br />
Gallimard, 2008<br />
Cote : 809 VER<br />
Pour exorciser le souvenir de ses amours<br />
passionnées avec Rimbaud, Verlaine se lance à<br />
corps perdu dans l’ivresse poétique et physique.<br />
Du bordel aux amours lesbiennes, des fêtes<br />
sensuelles aux plaisirs vécus comme des vices,<br />
le poète alterne chansons gauloises et élans de<br />
désespoir, vers d’érotisme précis et rêveries<br />
amoureuses...<br />
VIAN, Boris<br />
Écrits pornographiques... [...]<br />
Le livre de poche, 2009<br />
Cote : 809 VIA<br />
« Il y a un paradoxe amusant dans le fait que<br />
le gouvernement encourage par tous les moyens<br />
les citoyens à boire du cognac et à griller de<br />
l’herbe puante, et dans le même temps, arrête<br />
et condamne les satyres qui ne font en somme<br />
que tenter d’exercer une fonction parfaitement<br />
normale mais compliquée à plaisir par les<br />
préjugés et autres règlements. [...]<br />
Et puisque l’amour, qui est tout de même,<br />
je le répète, le centre d’intérêt de la majorité<br />
des gens sains, est barré et entravé par l’État,<br />
comment s’étonner que la forme actuelle du<br />
mouvement révolutionnaire soit la littérature<br />
érotique ? »<br />
L’auteur de L’écume des jours (considéré<br />
comme l’expression d’une forme de romantisme<br />
moderne) sait aussi explorer sans tartufferie les<br />
dimensions charnelles de l’amour, les ombres<br />
et les lumières du phantasme et les éclats de<br />
rire de la plaisanterie gauloise.<br />
On le découvrira ici avec ces petits chefsd’œuvre<br />
intitulés La messe en Jean Mineur,<br />
La marche du concombre ou Liberté. C’est<br />
bien ce dernier mot, d’ailleurs, qui résume le<br />
mieux l’état d’esprit et l’idéal que traduit ici<br />
l’écrivain. La liberté d’aimer sous toutes ses<br />
formes, et de le dire face à la conspiration des<br />
nuisibles, justement dénoncée dans Utilité d’une<br />
littérature érotique.<br />
51
ZULLO, Germano<br />
La machine à jouir du professeur Traviole<br />
Humus, 2004<br />
Cote : 809 ZUL<br />
La femme du professeur Traviole ne parvient<br />
pas à jouir. Il doit bien exister un remède à cela.<br />
Où le trouver ? Peut-être dans les méandres du<br />
génie scientifique...<br />
ZULLO, Germano<br />
Une bonne longueur en bouche<br />
Humus, 2007<br />
Cote : 809 ZUL<br />
Quatre viticulteurs de Genève se rendent<br />
au Japon pour faire découvrir leurs nectars.<br />
Lors d’une étrange soirée, ils dégustent les<br />
délices de la gastronomie nippone, servis sur<br />
une femme-table. Ce trouble capiteux<br />
bouleversera leurs vies érotiques...<br />
Germano Zullo est né le 16 mai 1968 à<br />
Genève. Très tôt hanté par son imaginaire,<br />
il commence à écrire son premier roman à<br />
l’âge de sept ans. Il suit un parcours scolaire<br />
classique et obtient une maturité commerciale<br />
en 1990. Il voyage en Scandinavie, Allemagne,<br />
Belgique et Italie, travaille dix ans comme<br />
comptable dans une chaîne hôtelière suisse<br />
installée à Genève.<br />
En 1996, il publie son premier recueil de<br />
nouvelles aux éditions de l’Aire et entame<br />
52<br />
une longue collaboration avec sa compagne<br />
Albertine : Marta et la bicyclette, Hôtel Rimini,<br />
Vacances sur Vénus. Il tient durant sept ans une<br />
chronique poétique dans le magazine « 360° » :<br />
Petit carnet des sens.<br />
Dès 1999, il livre plusieurs textes dans des<br />
revues prestigieuses de création littéraire :<br />
« Le Mâche-Laurier » , « La polygraphe »,<br />
« Poésie », « Travioles » . En 2005, il scénarise une<br />
bande dessinée pour le magazine « Fémina » :<br />
Lucette cherche un amoureux, qui remporte un<br />
grand succès populaire. En 2006, il obtient une<br />
bourse du CNL pour une résidence dans la région<br />
de Bordeaux.<br />
Autodidacte et véritable explorateur des<br />
genres littéraires, Germano Zullo, travaille<br />
actuellement sur une veine plus intimiste où<br />
il aborde sa relation profonde à ses racines<br />
italiennes : Streghe et lacrima christi, et le<br />
mystère qui le lie de manière quasi mystique<br />
à l’écriture : Quelques années de moins que<br />
la lune.
ÉROS &<br />
VICES VERSA<br />
Notes personnelles Proposition d’achat<br />
Auteur : ...........................................................................................................................<br />
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Du 22 avril au 10 mai 2009<br />
Galerie Delafontaine<br />
Rue Jacques-Dalphin 24 à <strong>Carouge</strong><br />
Mercredi-vendredi de 15h à 19h<br />
Samedi et dimanche de 14h à 18h<br />
Entrée libre<br />
Commissaire d’exposition :<br />
Barbara Muller