Numéro 14: Septembre - Octobre 2007 - VOL A VOILE MONTAGNE ...

LE MOT DU (FUTUR) CHEF PILOTE.
Par Bernard Melleton
Dans sa grande sagesse, votre
comité directeur a pris lors de sa réunion
du samedi 20 octobre la décision
de me nommer chef pilote du
club. Je remercie ses membres de la
confiance qu’ils m’ont accordée, et
c’est avec joie qu’au mieux de mes
possibilités, j’aiderai VVMN en mettant
à la disposition du plus grand nombre
mon expérience de l’instruction et
des examens.
Tout d’abord, je n’accepte de
remplacer Philippe LEGUEVAQUE que
parce qu’il en a évoqué la nécessité
professionnelle, ne pouvant confondre
ses activités au plus haut niveau
fédéral en matière de formation et de
Sécurité avec celle de Chef Pilote bénévole
à La Montagne Noire. Je tiens
à le remercier et lui tirer un grand
coup de chapeau pour son total dévouement
à la cause du vol à voile
depuis de nombreuses années et en
particulier à notre club. Mais il n’a pas
encore fini de nous aider, loin s’en
faut ; et je compte bien utiliser ses
compétences fédérales à notre profit.
Etant à la DGAC dans une situation
juridique tout aussi délicate que celle
de Philippe, puisque chargé du
contrôle des associations et des instructeurs,
j’ai accepté de « jouer ce
rôle » dès que ma liberté d’action aura
été retrouvée pleinement, à savoir
aux alentours du premier trimestre
2008.
Je tiens cependant à rassurer les
sceptiques. La fonction de Chef Pilote
continuera à être exercée alternativement
dans les mois à venir tant par
Philippe que par moi-même en fonction
de nos disponibilités respectives.
Et puis le centre continuera à fonctionner
même si nous ne sommes pas
là. C’est le cas tous les jours de la semaine.
Comment définir ma vision de la
mission qui m’a été confiée ?
J’entrevois déjà quelques pistes
qui devraient assurément apporter à
notre mode de fonctionnement certaines
orientations dont je vais essayer
de vous dresser les grandes lignes.
Tout d’abord par un rôle de
conseil qui doit porter sur les objectifs
à atteindre :
- En ce qui concerne les instructeurs
:
-Suivi de la progression des élèves
et des pilotes brevetés, qu’ils
soient en cours d’acquisition de certificats
de performances ou qu’ils les
possèdent déjà. Un pilote doit sans
cesse perfectionner son savoir et chaque
vol doit faire l’objet d’un nouveau
challenge. J’ai quelques idées
sur le sujet.
-Harmonisation des méthodes
de travail afin qu’il n’y ait pas
de divergences flagrantes entre les
discours des instructeurs. Les élèves
doivent ressentir qu’il y a du professionnalisme
dans l’instruction. J’essaierai
de fidéliser le couple instructeur-
élève en attribuant au maximum
2 instructeurs à chaque débutant, le
troisième éventuel étant un responsab
l e c h a r g é d u c o n t r ô l e
(obligatoirement ITV) du suivi de la
progression de cet élève. Et rappelons
nous que le bénévolat n’exclut
pas la rigueur. En tous cas, j’y veillerai.
Une formation de qualité est synonyme
de satisfaction pour les pilotes de
tous niveaux, donc de reconnaissance
par une fidélité renouvelée envers
l’association.
- J’établirai dans les prochaines
semaines une progression machine
avec des objectifs clairement définis
pour chacune d’entre elles. Exemple :
on ne fera pas de LS4 sans avoir effectué
X heures de Pégase et Y atterrissages
avec au minimum le brevet D
complet. Chaque passage vers un
nouveau planeur doit être mérité et
sera systématiquement soumis à une
progression et un contrôle en double
commande sur un nouveau biplace.
Le TWIN 2 que nous recherchons fera
l’affaire dans bien des cas avec notre
JANUS.
- D è s q u e p o s s i b l e
(probablement début 2008), je reprendrai
à mon compte le planning
des instructeurs et remorqueurs afin
de débarrasser le président de cette
tâche qui ne lui incombe pas. Merci à
Frédo d’avoir réalisé cet important et
indispensable travail qui a permis à
tout le monde d’y voir très clair dans
les jours de présence de l’encadrement,
et particulièrement dans la programmation
des stages. Concernant
ces derniers, je propose que chaque
instructeur n’ait pas plus de 3 élèves
par stage. Si nous faisons tourner 2 à 3
biplaces en école de début chaque
jour, 1 en perfectionnement (niveau 2
du vol à voile) et le dernier sur la campagne
(niveau 3), nous pourrons absorber
sans problème avec l’encadrement
nécessaire les demandes de
stage. De plus, afin de conserver une
réelle motivation à instruire, chaque
moniteur qui donnera de son temps
aux stagiaires devrait pouvoir faire du
monoplace un jour par semaine.
De ce qui précède, l’on peut
d’ores et déjà penser que je serai vigilant
sur tout ce qui touche au bienêtre
des bénévoles qui font que nous
sommes heureux de vivre le vol à voile
à La Montagne Noire.
- Concernant la discipline des vols,
je demanderai à chacun de prendre
en compte les règles de sécurité strictes
que je développerai prioritairement
en réunion d’instructeurs. C’est
à eux de donner l’exemple et chacun
de leurs agissements « sortant de la
norme » peut être observé et restitué
avec beaucoup moins de réussite.
- Je veillerai à une juste discipline
en ce qui concerne la participation
de tous au fonctionnement de la piste.
Certains pilotes venant régulièrement
en « clients » se verront si nécessaire
expliquer en quoi consiste le travail
en équipe. Eviter la sortie ou/et la
rentrée des planeurs, regarder les autres
se défoncer à aller chercher les
câbles ou les copains qui viennent de
se poser sans lever le petit doigt, sont
des pratiques que je m’efforcerai de
faire disparaître. Nous sommes tous
logés à la même enseigne en tant
que bénévoles. Je serai exigeant tout
en faisant preuve de souplesse. Ce ne
doit pas être le bagne de venir voler
à La Montagne, bien au contraire.
Mais la merveilleuse ambiance qui y
règne ne sera pas plombée par ce
genre de pratique.
- Au plan personnel, j’attacherai
une grande importance à collaborer
« étroitement » avec Bernard PE-
DUSSAUD que je salue pour son intense
activité et sans qui nous aurions
bien des difficultés à voler. Un mécano
Bénévole qui passe en moyenne 6
jours par semaine à entretenir nos machines
doit être protégé. Chacun doit
en être conscient et donner de son
temps pour aider…….Un sondage réalisé
il y a quelque mois quant au
fonctionnement du club devrait rappeler
à chacun ses engagements, et
pour ceux qui ne le sauraient pas ou
qui l’auraient oublié notre mode de
fonctionnement.
La planification « intelligente »
des visites nous permettra de gérer au
mieux la nécessaire programmation
des stages. Le parc est largement dimensionné
pour satisfaire le plus
grand nombre. Il reste à redonner à
certains planeurs une cure de jouvence.
C’est avec la collaboration d’une
équipe dévouée et en laquelle Bernard
aura donné sa confiance que
ce travail pourra être réalisé dans des
délais raisonnables. Regardons ce qui
se passe actuellement avec le D
2078. Un immense bravo aux
« arpètes ».
J’arrêterai là mon propos en
adressant également un grand coup
de chapeau à l’équipe du conseil
d’administration, travailleuse de l’ombre
qui m’a proposé de la rejoindre.
Tout en étant conscient des difficultés
que représente la tâche qui
m’est confiée, je ferai tout pour que
notre activité se développe dans le
plus grand respect des règles de rigueur
et de sécurité qui font que notre
sport sera reconnu par les autorités
comme un élément incontournable
en matière éducative.
Et en guise de conclusion, je
vous souhaite de réaliser plein de
beaux vols….en sécurité.
Bernard MELLETON