Château de Versailles

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Les objets évoquent les champs d’études ou les réalisations de la jeune Académie.
à droite
le projet du Canal du Languedoc, un globe céleste (de Blaeu), le quart-de-cercle de l’abbé
Picard et, à terre, un télescope.
Sur la table
une carte de la Lune (probablement celle de Cassini, 1671-1679), le dessin d’une dissection
eff ectuée par Perrault (1675 -1676), une petite balance de précision.
Au fond, à gauche
sous une sphère armillaire, les squelettes des animaux disséqués dans les années 1670
et une horloge à pendule, invention de Huygens.
Et au devant
un globe terrestre montrant la France et la Guyane, allusion à l’expédition de Richer en 1671.
SALLES 2-2
Sciences et pouvoir
Les ministres
À Versailles, la tutelle de l’Académie des sciences est assurée par le surintendant des Bâtiments
du roi – Colbert, puis Louvois –, avant de passer au secrétaire d’État de la Maison du roi.
Ces ministres interviennent dans la nomination des académiciens et la fondation d’institutions
scientifi ques. Ils suscitent des « enquêtes» à travers le royaume et des expéditions lointaines.
Ils accordent des subsides aux savants et favorisent la diff usion des recherches.
Les domaines privilégiés d’intervention
Ils répondent aux objectifs du pouvoir : le prestige du roi et l’utilité pragmatique à l’époque
de Colbert puis, sous l’infl uence des Encyclopédistes, l’utilité morale et le bien public.
Sont ainsi favorisées l’astronomie pour la navigation, la géométrie et la chimie pour l’artillerie,
la géodésie et la cartographie à des fi ns cadastrales et fi scales, la médecine et l’apothicairerie
pour la santé publique, la botanique et l’agronomie pour lutter contre les famines, la physique
pour ses applications techniques.
Les fondations d’écoles de formation et d’académies scientifiques.
Accompagnant la promotion des arts utiles et des techniques, les premières écoles
d’ingénieurs sont fondées : l’École des ponts et chaussées (1747-1760), l’École du génie
maritime (1741-1765), l’École du génie de Mézières (1748-1756) pour les fortifi cations,
puis l’École des mines (1783). Parallèlement sont créées l’Académie de chirurgie (1731-1748),
les Écoles vétérinaires de Lyon et d’Alfort (1761-1765), les Sociétés d’agriculture (1760-1763)
et la Société royale de médecine (1778).
Savants à la Cour
Recrutés parmi les plus grands scientifi ques, ils sont médecins, chirurgiens, apothicaires
du roi, de la reine et des princes ; ils sont enseignants des Enfants de France ; ils sont
ingénieurs aux armées. Leur présence à la Cour attire d’autres savants. Ainsi Quesnay,
médecin ordinaire de Louis XV, reçoit-il au château, dans son entresol, Diderot,
d’Alembert, Helvétius, Dupont de Nemours, Turgot… À Versailles comme à Paris,
les salons sont fréquentés par des savants et par des courtisans éclairés.