Assurances : Les dents de l'amer - Lifras

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L’Egypte, encore et toujours une des
plus belles destinations plongée
Depuis les événements du 25 janvier
2011, voilà deux fois que nous effectuons
un séjour plongée en Egypte
mon épouse et moi, tous deux plongeurs,
bien sûr ; moi accro de bio et
elle, accro de photo (faut voir le matos).
Pendant qu’elle fait de la macro, moi
j’observe presque à la loupe les coraux,
organismes pour le moins fascinants,
ainsi que la faune minuscule qui gravite
à proximité ; contrairement à la
majorité des autres plongeurs, russes
pour la plupart, qui, eux, viennent pour
voir des requins et des mantas (en janvier…et
puis quoi encore !!!). Il nous
est même arrivé de montrer au guide,
pourtant bénéficiant d’une expérience
de plus de dix ans, des organismes
qu’il ne connaissait pas ; tant ils sont
entraînés à voir et montrer ce que
le touriste moyen souhaite qu’on lui
montre : poisson clown, pastenague à
pois bleus, murène et autres classiques
du genre.
Pourtant, hors de l’eau, jamais nous
n’avons eu un sentiment d’insécurité,
bien au contraire, l’état d’urgence
instauré par l’ex-président Hosni
Moubarak étant levé, le pays apparaît
comme plus serein, très loin de la description
cataclysmique qui en était faite
par nos médias à l’époque. Il est évident
que les événements de la place Tahrir
se passent à près de 750km de notre
lieu de villégiature et que la population
locale se sent très peu
concernée au final par
ce qui ne sont que des
échauffourées «montées
en mayonnaise»
par les médias toujours
avides de sensationnel
; n’oublions
pas que lors des
problèmes dans les
Fourons, une altercation
entre voisins était
titrée dans la presse
US : «The Belgian civilian
war» (ben, tiens !!)
Le premier janvier 2013, après avoir
passé un réveillon sans abus, nous voilà
dans l’avion pour Sharm-El-Sheikh.
Malgré une situation politique tendue
suite aux récentes élections et Le Caire
un peu déconseillé comme destination
d’excursion, la station balnéaire plus
que célèbre, reste fort fréquentée.
En effet, consécutivement à la baisse
d’affluence de touristes d’origine d’Europe
Occidentale qui semblent bouder
à tort cette destination, le tourisme
égyptien s’est tourné vers un marché
en expansion, le touriste d’Europe de
l’Est. Le tourisme ayant une importance
économique primordiale en Egypte,
le secteur, plutôt que de péricliter, a
bien dû trouver d’autres débouchés. Il
ne faut pas oublier que le tourisme, s’il
n’occupe pas la première place dans
le PIB du pays, n’en est pas moins le
secteur qui emploie le plus de monde
et qui attirait, jusqu’à peu, des touristes
venant du monde entier avec des
grands classiques comme Louxor ou le
Pyramides ou encore Abu Simbel,…
Il est rassurant de constater quand
même que, si le centre du pays et ses
grandes métropoles souffrent de la
situation politique réputée instable,
les côtes de la mer rouge sont toujours
suffisamment fréquentées pour
ne pas entraîner le secteur qui en
dépend économiquement dans une
spirale infernale. C’est à tel point que
le Thistlegorm, l’année passée semblerait
avoir rapporté plus au secteur que
les pyramides. Personnellement, je n’ai
pas noté une affluence particulière sur
l’épave lors de notre visite le 6 janvier,
ceci s’expliquerait de la façon suivante
: c’était un dimanche, jour d’arrivée
ou de départ pour la majeure partie
des touristes donc, peu de plongeurs
et surtout, totalement hors saison. Il
semble qu’en été, on voit jusqu’à 600
plongeurs à la fois sur le site…ce jourlà,
nous étions 17 plongeurs divisés en
trois palanquées ; autant dire que ce fut
une visite « privée ». Bon, coup de bol
mais, quand même, on voit bien que la
situation du pays en flanque un sacré
coup au secteur.
Néanmoins, les acteurs économiques
ne perdent pas espoir et continuent
vaille que vaille à accueillir les clients
à bras ouverts et à procurer le meilleur
service possible dans la mesure de leurs