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Signaux aleatoires

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2. Propriétés fondamentales Page 7<br />

2 Propriétés fondamentales<br />

2.1 Stationnarité<br />

La stationnarité est une propriété particulièrement importante pour l’analyse des signaux aléatoires.<br />

Définition 1 On dit qu’un signal aléatoire est stationnaire si ses propriétés statistiques sont invariantes par<br />

translation dans le temps.<br />

En ce qui concerne la description complète, ceci se traduit par<br />

et si τ = t k ,<br />

p X(t1 ),X(t 2 ),...,X(t k ) = p X(t 1 −τ),X(t 2 −τ),...,X(t k −τ) ,<br />

p X(t1 ),X(t 2 ),...,X(t k ) = p X(t 1 −t k ),X(t 2 −t k ),...,X(0) .<br />

La distribution conjointe ne dépend plus alors que de k − 1 paramètres, au lieu des k paramètres initiaux. Ceci<br />

va se prolonger à la description partielle : les moments, qui dépendent dans le cas général de l’instant considéré,<br />

deviennent des quantités indépendantes du temps dans le cas stationnaire. La fonction de covariance C X (t 1 ,t 2 )<br />

devient quant-à-elle une quantité dépendant uniquement de l’écart entre t 1 et t 2 .<br />

Pour la description partielle à un instant, on a ainsi<br />

p X(t1 ) = p X(t 1 −τ) = ...= p X(0) .<br />

Toutes les variables X(t i ,ω) possèdent ainsi la même loi à un instant. Par suite,<br />

E X(t 1 ) n = E X(t 1 − τ) n = ...= m (n)<br />

X .<br />

On en déduit donc que tous les moments sont indépendants du temps.<br />

À deux instants, la distribution conjointe ne dépend que de l’écart entre les deux instants et non des instants<br />

eux-mêmes :<br />

On en déduit donc que<br />

p X(t1 ),X(t 2 ) = p X(t 1 −t 2 ),X(0) .<br />

C X (t 1 ,t 2 )=E X(t 1 )X(t 2 ) ∗ = E X(t 1 −t 2 )X(0) ∗ = E X(0)X(t 2 −t 1 ) ∗ = E {X(t)X(t − τ) ∗ },<br />

avec t quelconque et τ = t 1 −t 2 . La covariance devient une fonction de corrélation, qui ne dépend que de l’écart<br />

de temps. On pose<br />

R X (τ)=E {X(t)X(t − τ) ∗ }.<br />

On peut vérifier la stationnarité en calculant tous les moments, à tous les ordres. Ceci n’est pas forcément<br />

utilisable, et on se contentera souvent d’étudier une stationnarité au sens faible (par opposition à la stationnarité<br />

stricte), en définissant une stationnarité à l’ordre 1 — le moment d’ordre 1 est indépendant du temps, et une<br />

stationnarité à l’ordre 2 — moment d’ordre 1 et fonction de covariance invariants par translation dans le temps.<br />

Exercice 1 : Si<br />

X(t,ω)=A(ω)cos(2π f 0 t),<br />

où A(ω) est une variable gaussienne centrée et de variance σ 2 , vérifiez que X(t,ω) est stationnaire à<br />

l’ordre 1 mais pas à l’ordre 2.

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