Cultiver la fibre - Amiens

Gonflés à bloc
Six jeunes d’Amiens nord ont pris leur envol en ballon
lors de la fête du quartier le 25 juin. Planant.
Àsix heures du matin, il
faut de la motivation
pour se rendre à la
plaine Brossolette, derrière le
quartier nord. Même le jour de
la fête du quartier tant attendue
des habitants. Mohamed,
Pierre ou Benchaib sont motivés,
en ce samedi 25 juin. En
tout, six collégiens, venus du
centre d’animation jeunesse de
l’Odyssée ou de l’Apap, s’apprêtent
à grimper dans le bal-
Sur mon ballon,
je n’ai pas
d’amortisseurs :
ce sont les muscles de
vos cuisses qui vont faire
ressort.
lon à air chaud de la société
Montgolfières de Picardie,
grâce au soutien du Conseil régional.
Un ballon de 6 600 m 3 .
En compagnie du maire
d’Amiens, Gilles Demailly, et
du vice-président d’Amiens
Métropole à la Politique de la
ville, Francis Lec. On leur explique
les bases : « Pour l’atterrissage,
on se met en position accroupie,
on retourne ses mains et
on maintient son dos collé au panier.
Sur mon ballon, je n’ai pas
d’amortisseurs : ce sont les muscles
de vos cuisses qui vont faire
ressort. » Les « ouah ! » et autres
« j’ai peur ! » fusent pendant le
gonflage. Puis vient le décollage.
On perçoit dans les regards
des lueurs d’excitation,
d’incrédulité. Un peu d’anxiété
aussi. C’est surtout une occasion
pour eux de « voir le quartier
différemment ». Et bien plus !
Au bout d’une heure et quart
de vol, la troupe atterrit près de
Doullens. Sans dégâts, à part
une envolée de paires de lunettes.
Pour remballer le ballon,
chacun met la main à la
pâte, y compris les deux élus. Il
reste alors la fin de la fête pour
se remettre de ses émotions.
J.-C. F.
DÉPLACEMENTS
DÉBAT SUR
LES PARKINGS-RELAIS
Les parkings-relais réduisent-ils vraiment
l’usage de la voiture dans les
grandes agglomérations ? Surtout
quand il faut parcourir des dizaines de
kilomètres pour rejoindre la ville. Le
14 juin, Patrick Frenay, maître de conférences
à l’université libre de Bruxelles,
a démontré les limites du dispositif
dans plusieurs villes du monde. Strasbourg,
Nantes, Freiburg ou San Francisco…
Les parkings-relais étudiés
fonctionnement bien souvent de la
même manière : emplacement près des
grands axes routiers, fréquence et rapidité
des transports en commun, cohabitation
des modes de déplacements
doux sur des espaces séparés, etc..
L’expert invite à la prudence. En effet,
c’est indéniable, les parkings-relais incitent
la population à utiliser la voiture
jusqu’à la périphérie des villes. « Les
hypercentres sont, certes, moins encombrés,
mais le bilan carbone à
l’échelle métropolitaine est plus mitigé.
Dans votre pays, la pénurie de pétrole
sera un drame social pour la population
qui vit loin des grandes villes », a déclaré
Patrick Frenay. Thierry Bonté,
vice-président chargé des transports
s’interroge : « Sur le bassin de vie
d’Amiens Métropole, les parkings-relais
pourraient être combinés avec le développement
des gares secondaires de
proximité ». Des réflexions qui comptent
pour l’élaboration du Plan de déplacements
urbains (PDU) 2012-2020.
Lysiane Voisin
juillet 2011 | Amiensforum 5