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18<br />
culture<br />
La diva Jones<br />
revient avec la grâce<br />
A 60 ans, elle fait un<br />
come-back inattendu.<br />
Elle, c’est Grace Jones,<br />
la diva disco, mannequin<br />
égérie androgyne<br />
de Goude et<br />
chanteuse naviguant<br />
entre new wave et<br />
dub. Et son dernierné,<br />
Hurricane, donne<br />
l’impression qu’elle<br />
reprend sa carrière, à<br />
l’endroit même où<br />
elle l’avait abandonnée<br />
en 1989. D’où ce son qui semble<br />
surgi du début des années 1990,<br />
lorsque le trip-hop prenait son<br />
envol. On retrouve d’ailleurs<br />
Tricky derrière le morceau qui<br />
donne son titre à l’album. Avec ses<br />
cordes en retrait et son vrombissement<br />
menaçant, cet ouragan (hurricane<br />
en anglais) aurait largement<br />
pu figurer au générique d’un James<br />
Bond. Parmi les autres collaborateurs<br />
de renom, le percusionniste<br />
Tony Allen, le bidouilleur Brian<br />
Eno et les fidèles Sly and Robbie,<br />
experts en reggae, rappelant que<br />
Grace Jones n’a jamais tiré un trait<br />
sur ses origines jamaïcaines.<br />
La chanteuse, dont l’image a tant<br />
été manipulée, livre enfin des<br />
Mavis Staple, le cœur du gospel<br />
En ce jour d’élection présidentielle<br />
américaine, la plus emblématique<br />
des Staple Singers apporte sa<br />
voix… au gospel. Après plus de cinquante<br />
ans de carrière, Mavis<br />
Staples a gardé la foi dans un genre<br />
musical largement pillé par les<br />
producteurs branchouilles de la<br />
côte ouest. Les connaisseurs vous<br />
le diront, la voix de Mavis Staples<br />
n’est jamais aussi délectable et en-<br />
c’est écrit!<br />
L. WATSON<br />
Grace Jones.<br />
chansons personnelles : « C’est ma<br />
voix, mon arme de choix », mitraille-t-elle<br />
en guise d’introduction<br />
dans This Is. Parmi les<br />
meilleurs morceaux, le technoïde<br />
et mordant Corporate Cannibal,<br />
où elle s’en prend à l’industrie musicale.<br />
Mais surtout l’émouvant<br />
Williams’ Blood, qui commence<br />
sur un mode intimiste avant de<br />
finir en apothéose, sa voix épaulée<br />
par un chœur gospel. Une chanson<br />
autobiographique, où elle se raconte<br />
tiraillée entre les ascendances<br />
religieuse et artistique de sa<br />
famille. On y entend même sa<br />
mère interpréter un hymne protestant.<br />
C’est Amazing Grace.<br />
Joël Métreau<br />
thousiasmante qu’en concert.<br />
Coup de bol, un excellent album<br />
live paraît aujourd’hui. Hope at the<br />
Hideout a été enregistré, ou plutôt<br />
« capturé » pour employer une<br />
mauvaise traduction de l’anglais,<br />
à Chicago. On y retrouve intact<br />
l’émotion d’un concert où la chanteuse<br />
met tout son chœur à<br />
l’ouvrage.<br />
Benjamin Chapon<br />
MUSIQUE<br />
Lil Wayne,<br />
mort ou vif ?<br />
Un faux<br />
communiqué<br />
annonçant la mort<br />
par balles<br />
du rappeur<br />
Lil Wayne dans<br />
une altercation<br />
entre gangs,<br />
a circulé quelques<br />
<strong>heures</strong> sur Internet,<br />
selon le site<br />
lesinrocks.com.<br />
Bien vivant,<br />
le rappeur a<br />
déjà été victime<br />
de ce type de<br />
canulars malsains.<br />
Coldplay et Jay-Z<br />
sur un album<br />
Deux as de la<br />
mixtape, Mick<br />
Boogie et Terry<br />
Urban, ont décidé<br />
de fusionner les<br />
univers musicaux<br />
de Coldplay et<br />
Jay-Z sur un même<br />
album intitulé<br />
Viva la Hova,<br />
téléchargeable<br />
sur le site internet<br />
du même nom.<br />
LIVRES<br />
Un prix<br />
littéraire ch’ti<br />
Elise Ovart-Baratte<br />
a reçu lundi le prix<br />
Gondecourt, pour<br />
son pamphlet Les<br />
Ch’tis c’était les<br />
clichés (Calmann-<br />
Lévy) écrit en<br />
réaction au film<br />
de Dany Boon.<br />
MARDI 4 NOVEMBRE 2008<br />
pour nous écrire : culture@20minutes.fr<br />
« Les miracles, ça n’existe pas. Dans la vraie<br />
vérité, comme disent les enfants, le méchant<br />
loup croque le Petit Chaperon rouge. »<br />
Malika Bellaribi, Les Sandales blanches, Calmann-Lévy, 2008.<br />
2007 ONEOFUS<br />
Le prodigieux Nawfel<br />
Ado, ce jeune prodige<br />
de la guitare faisait<br />
courir ses doigts sur le<br />
manche avec une<br />
maestria qui avait séduit<br />
nombre de ses<br />
aînés. Montré sur les<br />
scènes de Deep Purple<br />
et Johnny Hallyday,<br />
Nawfel ne jurait alors<br />
que par les maîtres du<br />
blues rock. Si ses premiers<br />
pas étaient un<br />
peu trop marqués par<br />
ses nobles influences,<br />
son nouvel album,<br />
War of Sounds, est<br />
l’œuvre d’un artiste<br />
éclectique de 22 ans<br />
Prix Femina pour un papa<br />
Jean-Louis<br />
Fournier a reçu<br />
hier le prix<br />
Femina 2008<br />
pour son livre<br />
Où on va<br />
papa ? (éd.<br />
Stock). Son Jean-Louis Fournier.<br />
roman, drôle<br />
et digne, relate la vie de ses deux fils handicapés<br />
: « C’est un peu eux qui ont le prix, eux qui<br />
n’ont jamais rien eu, même si cela leur fait une<br />
belle jambe… J’ai l’impression d’avoir une très<br />
bonne note à ma rédaction. Je vais peut-être<br />
passer dans la classe supérieure. » Son livre est<br />
le seul à concourir pour les prix tout en figurant<br />
parmi les meilleures ventes de l’automne. L. B.<br />
B. GUAY / AFP<br />
Nawfel.<br />
qui, de guitariste d’exception,<br />
est passé au<br />
stade de musicien à ne<br />
pas quitter des oreilles.<br />
Encensé par la presse<br />
spécialisée « guitare »,<br />
Nawfel peut déconcerter<br />
par l’esthétique<br />
un rien ringarde qu’il<br />
promène, de son look<br />
très années 1980 au<br />
packaging de l’album<br />
démodé. Mais la générosité<br />
de ses compositions<br />
instrumentales,<br />
entre soul, hard rock<br />
et ballades jazzy, fait<br />
de Nawfel un artiste<br />
très attachant. B. C.
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