Fr-25-02-2013 - Algérie news quotidien national d'information
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Amine B. / <strong>Algérie</strong> News<br />
www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />
Il sera inhumé<br />
aujourd’hui<br />
Mahsas s’éteint<br />
à l’âge de 90 ans<br />
Le moudjahid et sénateur Ahmed<br />
Mahsas est décédé hier, matin à l’âge<br />
de 90 ans à l’hôpital militaire de Aïn<br />
Naâdja. > Page 5<br />
«Chambre d'amis»<br />
présentée à Plasti<br />
Une fable<br />
sur fond noir<br />
La grève des vétérinaires<br />
largement suivie<br />
La démonstration<br />
Plus de 1 700<br />
vétérinaires exerçant<br />
dans la Fonction<br />
publique ont observé<br />
hier une grève à l’échelle<br />
<strong>national</strong>e. > Page 5<br />
Produite par le Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès,<br />
la pièce théâtrale «Chambre d'amis», écrite et mise<br />
en scène par Sadek El-Kebir, a été présentée avanthier<br />
à l'espace Plasti. > Page 22<br />
Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à la période<br />
coloniale 1830-1962<br />
Le livre qu'on doit lire…<br />
Lors d'une rencontre organisée, avant-hier à Alger, par<br />
l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en<br />
collaboration avec les éditions Barzakh, trois auteurs ayant<br />
participé à la réalisation de l'ouvrage « Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à<br />
la période coloniale 1830-1962», ont passé en revue le<br />
contexte dans lequel est venue l'idée… > Page 6<br />
Sécurisation<br />
des sites pétroliers<br />
Sonatrach III,<br />
l’autre scandale<br />
● Le P-DG de la compagnie <strong>national</strong>e du pétrole,<br />
Abdelhamid Zerguine, a jeté hier un véritable pavé<br />
dans la mare. Commentant à son tour le triste<br />
feuilleton de la prise d’otages de Tinguentourine,<br />
il a déclaré que les agents de sécurité<br />
des compagnies pétrolières dans le Sud<br />
ne sont pas armés.<br />
● Ahmed Lakhdar Bensaïd : «Hocine Malti fait partie<br />
d’un lobby inter<strong>national</strong>.»<br />
> Pages 2, 3 et 4<br />
Quotidien <strong>national</strong> - Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong> - N°1446 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Sonatrach III :<br />
L'autre<br />
scandale<br />
Le premier responsable de la plus<br />
grande entreprise d'Afrique a rassuré<br />
hier sur les ondes de la Radio<br />
<strong>national</strong>e le peuple algérien. Monsieur<br />
Zerguine, P-DG de Sonatrach depuis<br />
peu, s'est dit «partager la colère et<br />
comprendre l'indignation de l'opinion<br />
publique» suite aux révélations faites<br />
sur les affaires de corruption qui<br />
ébranlent l'entreprise dont il a la<br />
«lourde» charge. Mathématiquement,<br />
M. Zerguine ne peut pas être impliqué<br />
dans le scandale. Au moment de sa<br />
nomination, les commissions versées<br />
par les Italiens avaient déjà changé de<br />
numéros de compte bancaire. A cet<br />
effet, et pour signifier à cette même<br />
opinion publique qu'il n'est pour rien<br />
dans cette affaire scabreuse, il<br />
s'adresse encore une fois à cette<br />
même opinion en garantissant<br />
l'intégrité et l'honnêteté du staff<br />
dirigeant actuel. Entre les lignes, on<br />
peut déceler dans ses déclarations le<br />
message suivant : Rassurez-vous, nous<br />
sommes là pour veiller au grain. Ce<br />
n'est pas le moment d'opérer des<br />
changements à la tête de la Sonatrach.<br />
De ce fait, aucune raison pour lancer<br />
une purge qui pourrait avoir des effets<br />
contraires.<br />
Une bonne «opération de com»,<br />
diraient les spécialistes en<br />
management et une "offre de service à<br />
peine voilée", estiment les<br />
politologues. Toujours sur les ondes de<br />
la Radio, Zerguine reconnaît les<br />
défaillances dont souffre le secteur,<br />
notamment concernant la sécurité des<br />
sites de production. A cet effet, il<br />
déclare : «Il existe un problème auquel<br />
nous devons trouver et au plus vite des<br />
solutions, celui de la sécurisation des<br />
sites. Les agents de sécurité en charge<br />
de cette mission ne sont pas armés,<br />
comme ce fut le cas à Tiguentourine».<br />
Ah bon !<br />
Pourtant, tous les comptes-rendus de<br />
presse, et c'est connu, que les agents<br />
de sécurité des entreprises de<br />
gardiennage, en charge de sécuriser<br />
l'intérieur des sites pétroliers sont<br />
armés. Les éléments de la Gendarmerie<br />
<strong>national</strong>e et de l'ANP sont, quant à<br />
eux, chargés de sécuriser les<br />
périphéries et les voies d'accès. Avec<br />
une telle déclaration,<br />
M. Zerguine rend public un autre<br />
scandale. Il sous-entend que les sites<br />
pétroliers algériens ne sont pas<br />
totalement sécurisés, apportant de<br />
l'eau dans les moulins des<br />
gouvernements occidentaux qui, au<br />
lendemain de l'attaque terroriste de<br />
Tiguentourine, reprochaient aux<br />
autorités algériennes leur défaillance<br />
sécuritaire. Certains avaient même<br />
conditionné le retour de leurs cadres et<br />
travailleurs par l'envoi de leurs propres<br />
équipes de body gard armés. En<br />
voulant rassurer l'opinion publique, ce<br />
responsable n'a fait qu'accroître les<br />
peurs et les appréhensions de cette<br />
même opinion qui attend avec<br />
impatience l'ouverture du procès d'un<br />
scandale en trois actes. M. Zerguine<br />
peut se rassurer, la justice ne prévoit<br />
aucune circonstance atténuante pour<br />
les crimes de corruption, par contre, le<br />
délit de «l'acte de mauvaise gestion» a<br />
été dépénalisé.<br />
Ahmed Lakhdar Bensaïd<br />
«Hocine Malti fait<br />
partie d’un lobby<br />
inter<strong>national</strong>»<br />
En sa qualité de membre<br />
fondateur d'une nouvelle<br />
Fondation de la Mémoire,<br />
il dénonce dans cet entretien,<br />
la mainmise de ce qu'il qualifie<br />
de «traîtres» sur l'économie<br />
du pays.<br />
Entretien réalisé par<br />
Abdelhak Bouattoura<br />
<strong>Algérie</strong> News : La proclamation de la naissance<br />
de la Fondation de la Mémoire<br />
constitue-t-elle un désaveu à la politique<br />
des pouvoirs publics en la matière ?<br />
Ahmed Lakhdar Bensaïd : Cette initiative<br />
intervient à la demande de plusieurs<br />
associations et partis politiques qui appelaient<br />
de tous leurs vœux le règlement des<br />
innombrables dossiers sensibles en suspens<br />
entre la <strong>Fr</strong>ance et notre pays. Ces dossiers<br />
litigieux portent essentiellement sur la<br />
mémoire. Cette idée a pris forme avec la<br />
visite du président français, <strong>Fr</strong>ançois<br />
Hollande, en <strong>Algérie</strong> car on a constaté un<br />
abandon des demandes algériennes adressées<br />
à l'Etat français, concernant le travail<br />
de mémoire.<br />
Même notre ministre de l'Intérieur a<br />
déclaré que l'<strong>Algérie</strong> ne posera pas sur la<br />
table des discussions le problème de la<br />
mémoire. Les <strong>Algérie</strong>ns savent pertinemment<br />
que le président français est venu en<br />
visite dans notre pays pour arracher des<br />
contrats avantageux pour la <strong>Fr</strong>ance en vue<br />
de renflouer quelque peu les caisses. A l'issue<br />
de la visite de Hollande, ces associations<br />
et partis politiques ont tenu une conférence<br />
de presse pour expliquer cet état de fait et<br />
attirer l'attention de l'opinion publique sur<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
les résultats de cette dernière. Nous avons<br />
ainsi relevé que les fruits de cette visite<br />
constituent un danger pour les intérêts du<br />
pays. Nous pouvons dire aujourd'hui que<br />
les accords économiques apparents sont un<br />
danger et la conclusion d'accords non apparents,<br />
donc secrets, l'est encore plus pour les<br />
<strong>Algérie</strong>ns.<br />
Parmi les choses qui ne sont pas dans<br />
l'intérêt du peuple et du pays est incontestablement,<br />
c’est la signature de cet accord<br />
pour l'installation de l'usine Renault en<br />
<strong>Algérie</strong> car les <strong>Algérie</strong>ns se sont interdit près<br />
de trois années d'acheter autre chose que du<br />
Renault. Cette usine ne fera que du montage<br />
et toutes les pièces de la future automobile-<br />
Renault <strong>Algérie</strong>- seront usinées en<br />
<strong>Fr</strong>ance .Tout sera produit en <strong>Fr</strong>ance et c'est<br />
la main-d'œuvre française qui en profitera<br />
le mieux. Mieux nous savons que les usines<br />
de montage de par le monde fonctionnent<br />
avec des robots, ce qui pénaliserait grandement<br />
le recrutement d'une main-d'œuvre<br />
algérienne. Ceci est un danger pour l'éco-<br />
nomie <strong>national</strong>e. La <strong>Fr</strong>ance a colonisé pendant<br />
cent trente années notre pays, nous<br />
nous attendions à des excuses de sa part...<br />
Ceci n'a pas eu lieu et nous avons été surpris<br />
par l'adoption d'une loi qui glorifie le<br />
colonialisme ! C'est ce qui nous a poussés à<br />
organiser une série de rencontres ouvertes à<br />
tous ceux qui avaient à cœur la défense de la<br />
mémoire et de la souveraineté.<br />
Peut-on connaître le nombre de partis politiques<br />
et des associations qui ont adhéré à<br />
votre démarche ?<br />
Au départ, le nombre était de quatorze<br />
partis politiques et un certain nombre d'organisations<br />
du mouvement associatif <strong>national</strong>.<br />
La plateforme adoptée par ces partis et<br />
associations est ouverte à tous et notamment<br />
aux personnalités <strong>national</strong>es qui se<br />
retrouvent dans les principes édictés par<br />
celle-ci. Cette conférence qui a regroupé<br />
une élite d'intellectuels algériens, des syndicalistes<br />
au nombre de cinq cent, qui ont<br />
signé cette plateforme pour ensuite adopter<br />
un règlement intérieur.<br />
Voulez-vous dire par là que certains partis<br />
politiques n'ont pas assez défendu la<br />
mémoire et la souveraineté du peuple algérien<br />
?<br />
Premièrement, on ne peut pas dire que<br />
les partis politiques n'ont pas défendu la<br />
mémoire des <strong>Algérie</strong>ns. Des partis, comme<br />
le FLN et le RND, sont devenus des compli-<br />
Les <strong>Algérie</strong>ns savent pertinemment que<br />
le président français est venu en visite dans<br />
notre pays pour arracher des contrats avantageux<br />
pour la <strong>Fr</strong>ance.<br />
ces et ont même défendu les intérêts de la<br />
<strong>Fr</strong>ance en <strong>Algérie</strong>. Et c'est là que réside le<br />
danger. Imaginez-vous ce <strong>Fr</strong>ont qui a drainé<br />
derrière lui le peuple algérien pour libérer le<br />
pays se transformant depuis quelques<br />
années en une sorte de couverture des intérêts<br />
douteux de la <strong>Fr</strong>ance en <strong>Algérie</strong> et ceci<br />
depuis que l'ex-secrétaire général et un<br />
groupe de responsables au Bureau politique<br />
Kahina./D. News
au passé révolutionnaire douteux ont pris<br />
les commandes du FLN. Le FLN et le RND<br />
portent l'entière responsabilité dans la trahison<br />
des idéaux de Novembre. Pourquoi ?<br />
Ces deux partis, lorsque les <strong>Fr</strong>ançais ont<br />
adopté la loi qui glorifie le colonialisme,<br />
avaient la majorité parlementaire et n'ont<br />
pas emboîté le pas à l 'initiative d'un projet<br />
de loi criminalisant le colonialisme en<br />
<strong>Algérie</strong>, porté par plus de cent vingt députés.<br />
Ce sont les secrétaires généraux de ces<br />
deux partis qui se sont opposés fermement<br />
à l'adoption de ce projet de loi. Y a-t-il pire<br />
trahison ?<br />
Qu'en est-il des autres partis politiques ?<br />
Non, on ne peux pas responsabiliser les<br />
partis d'opposition parce qu'ils représentent<br />
une minorité au Parlement.<br />
Parlez-nous de cette fondation de la<br />
mémoire ?<br />
La fondation du Dix-huit Février se<br />
compose de plusieurs commissions avec,<br />
entre autres, la commission du dossier<br />
consacré aux essais nucléaires et aux mines<br />
antipersonnel disséminées tout au long des<br />
frontières Est et Ouest qui constituent à<br />
nos yeux le volet le plus important de par<br />
son impact direct sur le vécu du citoyen<br />
algérien. Pour ce faire, nous allons suivre<br />
les procédures administratives au niveau<br />
du ministère de l'Intérieur pour obtenir<br />
l'agrément nécessaire à notre fondation et<br />
sous le parrainage des partis politiques<br />
signataires de la plateforme de création de<br />
ladite fondation.<br />
Dans le communiqué annonçant la création<br />
de cette fondation, vous envisagez de<br />
porter les méfaits de la colonisation française<br />
en <strong>Algérie</strong> devant les tribunaux internationaux.<br />
Peut-on en savoir plus ?<br />
En premier lieu, il faut savoir que le<br />
droit inter<strong>national</strong> donne le droit à<br />
l'<strong>Algérie</strong>, dans certains cas, de bénéficier de<br />
dédommagements pour des actes répréhensibles<br />
commis contre le peuple algérien<br />
au cours des cent trente années de colonisation.<br />
Il y a un dossier qui est dangereux et<br />
qui a trait aux essais nucléaires sur le sol<br />
<strong>national</strong>. Il y a une loi inter<strong>national</strong>e qui<br />
permet aux <strong>Algérie</strong>ns de devenir des partenaires<br />
à part entière avec les <strong>Fr</strong>ançais en<br />
maîtrise de technologie nucléaire. A ce<br />
titre, il y a des partenaires étrangers, les<br />
<strong>Fr</strong>ançais ne veulent pas le reconnaître, qui<br />
ont participé à ces essais nucléaires en<br />
<strong>Algérie</strong>. Il s'agit de scientifiques israéliens.<br />
Donc l'acquisition de la technologie<br />
nucléaire par les <strong>Fr</strong>ançais en collaboration<br />
directe avec des Israéliens s'est faite sur le<br />
dos du peuple algérien où pas moins de<br />
quarante-deux mille <strong>Algérie</strong>ns furent utilisés<br />
comme cobayes, de l'aveu même des<br />
<strong>Fr</strong>ançais.<br />
Sur un autre registre et non des moindres,<br />
le dossier des mines antipersonnel que<br />
la <strong>Fr</strong>ance a enfoui tout au long des frontières<br />
Est et Ouest de l’<strong>Algérie</strong>. Jusqu'au jour<br />
d'aujourd'hui, ces mines tuent et font des<br />
victimes parmi les paysans des zones frontalières.<br />
Pour ces mines, il y a des lois qui<br />
obligent l'Etat français à procéder au déminage<br />
de nos frontières. Depuis les années<br />
soixante-dix, l'ANP a entamé d'innombrables<br />
opérations de déminage, mais après<br />
quarante ans, notre armée <strong>national</strong>e n'a<br />
déminé que 10 % des mines implantées par<br />
l'armée coloniale.<br />
Dans votre communiqué, vous mettez<br />
aussi en doute les réformes politiques initiées<br />
par les pouvoirs publics. Avez-vous<br />
quelque chose à ajouter à ce sujet ?<br />
En dressant un bilan politique de la dernière<br />
décennie, on constate que des promesses<br />
ont été concrétisées. A la fin du premier<br />
mandat présidentiel, aucune mais<br />
alors aucune promesse n'a été tenue ! Nous<br />
avons assisté au retour en force au pouvoir<br />
de la partie qui s'est liguée contre les intérêts<br />
de l'<strong>Algérie</strong> du temps de Chadli. Les<br />
<strong>Algérie</strong>ns savent, depuis Chadli, qu'il existe<br />
un parti politique non connu, non agréé,<br />
Depuis 1962, personne n'a demandé des comptes<br />
aux responsables de la Sonatrach et personne ne<br />
connaît avec exactitude le chiffre des exportations<br />
pétrolières et le montant des revenus de ces<br />
dernières.<br />
mais c'est ce parti qui dirige l'<strong>Algérie</strong>. Les<br />
militants de ce parti sont tous des cadres<br />
dans les différents partis politiques issus<br />
après 1989. Ils sont en service commandé.<br />
Et pour le reste ?<br />
Pour le deuxième et troisième mandats<br />
et c'est les experts qui le disent, l'<strong>Algérie</strong> a<br />
engrangé des sommes faramineuses qui ne<br />
profitent qu'aux banques américaines tandis<br />
que 46% des <strong>Algérie</strong>ns, d'après un rapport<br />
du CNES de 2011, sont menacés de<br />
famine. Du temps où j'étais conseiller<br />
auprès de Mohamed Boudiaf les caisses de<br />
l'Etat étaient vides, puis vint Zeroual où<br />
d'après le rapport du ministre des Finances<br />
de l'époque, l'<strong>Algérie</strong>, à la veille du mois du<br />
ramadhan, n'avait pas de quoi acheter les<br />
denrées alimentaires pour satisfaire les<br />
besoins des habitants de la wilaya d'Alger.<br />
Malgré les difficultés, aucun jeune <strong>Algérie</strong>n<br />
n'achetait une place sur une barque de fortune<br />
pour aller mourir en pleine mer et se<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
faire bouffer par les requins. Les scandales<br />
n'épargnent aucun secteur, les hommes de<br />
confiance du Président installés à la tête de<br />
secteurs sensibles sont au banc des accusés.<br />
Quel bilan faites-vous de la gestion des<br />
gouvernements et des ministres dont certains<br />
membres ne font pas partie de l’entourage<br />
du Président ?<br />
Nous n'arrivons pas à comprendre le<br />
secret de la longévité de certains ministres à<br />
la tête de secteurs sensibles malgré leurs<br />
échecs répétés ! La réponse à cette question<br />
est à rechercher dans les objectifs qui leurs<br />
sont assignés par les <strong>Fr</strong>ançais qui consiste à<br />
empêcher, par exemple, l'<strong>Algérie</strong> d'atteindre<br />
l'autosuffisance alimentaire ! Prenons<br />
l'exemple de cet ancien travailleur à la<br />
Sempac dont le père avait un passé douteux<br />
pendant la révolution et qui se retrouve<br />
présentement ministre et membre du<br />
Bureau politique du FLN. Des cas similaires<br />
font légion. Dans ce contexte, peut-on<br />
> A L A U N E<br />
Kahina./D. News<br />
3<br />
décemment parler d'indépendance ? Au<br />
FLN actuel, beaucoup d'éléments propulsés<br />
à des postes de responsabilité n'ont aucune<br />
relation historique avec la révolution de<br />
Novembre, bien au contraire ! A ce sujet,<br />
nous disons que le <strong>Fr</strong>ont de libération est<br />
un héritage de tous les <strong>Algérie</strong>ns et c'est à ce<br />
titre que la plateforme qui défend la<br />
mémoire et la souveraineté <strong>national</strong>e<br />
appelle à mettre à l'abri le FLN et l'éloigner<br />
de toute activité partisane et le protéger à<br />
travers la Constitution comme patrimoine<br />
<strong>national</strong> au même titre que le drapeau et<br />
l'hymne nationaux. D'ailleurs, ceux qui ont<br />
créé le <strong>Fr</strong>ont, comme le chahid Mohamed<br />
Boudiaf, feu Ahmed Ben Bella et Aït<br />
Ahmed, ont appelé à la sauvegarde du FLN<br />
et à mettre fin à sa mission qui n'était qu'en<br />
fin de compte que la libération du pays du<br />
joug colonial.<br />
A vrai dire, le complot contre l'<strong>Algérie</strong> et<br />
les révolutionnaires a commencé en 1962<br />
avec le coup d'Etat contre le GPRA, organe<br />
légal et reconnu sur le plan inter<strong>national</strong>,<br />
où une vingtaine de personnes réunies à<br />
Tlemcen ont confisqué le pouvoir, ouvrant<br />
la voie aux ex-officiers de l'armée française<br />
pour occuper progressivement des postes<br />
de responsabilité au sein de la présidence<br />
de la République et à la tête du ministère de<br />
la Défence <strong>national</strong>e. Ainsi, des enfants des<br />
traîtres et porteurs de la <strong>national</strong>ité française<br />
ont remplacé aux postes clés tous ceux<br />
qu'on soupçonne de <strong>national</strong>isme…<br />
Beaucoup de cadres supérieurs de la nation<br />
ont la <strong>national</strong>ité française, leurs enfants<br />
étudient et vivent en <strong>Fr</strong>ance, ils se considèrent<br />
comme des coopérants techniques en<br />
<strong>Algérie</strong>. Comment voulez-vous que ces<br />
personnes défendent un projet social<br />
<strong>national</strong> ?<br />
Et le phénomène de la corruption dans<br />
tout ce que vous venez de dire ?<br />
Pour les <strong>Algérie</strong>ns, la corruption est<br />
codifiée par des lois. Certains hauts responsables<br />
gèrent les deniers publics comme<br />
une propriété privée pour le simple fait<br />
qu'il n'y a pas de contrôle. Qui contrôle<br />
qui ? Des sommes colossales sortent des<br />
caisses de l'Etat pour alimenter des projets<br />
mais personne ne contrôle l'utilisation et la<br />
finalité de cet argent du contribuable.<br />
Prenant l'exemple des coûts de réalisation<br />
de l'autoroute Est-Ouest, qui avec les sommes<br />
englouties dans ce projet, nous pouvons<br />
construire quatre autoroutes de même<br />
envergure. Où est passé l'argent débloqué à<br />
cette fin ? A-t-on demandé des comptes au<br />
premier responsable de ce projet ? Est-ce<br />
que les <strong>Algérie</strong>ns connaissent le montant<br />
des revenus pétroliers depuis le départ des<br />
<strong>Fr</strong>ançais ? Non ! C'est du fifty-fifty avec les<br />
<strong>Fr</strong>ançais et les Américains alors que le peuple<br />
est dans la misère. Est-ce qu'on a<br />
demandé des comptes aux différents responsables<br />
qui se sont succédé ? La trahison<br />
est devenue en <strong>Algérie</strong> un point de vue.<br />
Tout le monde est atteint du syndrome des<br />
détournements des deniers publics. Il n'y a<br />
pas un seul responsable de la base au sommet<br />
qui n'est pas un voleur.<br />
Que vous inspire le scandale Sonatrach ?<br />
Depuis 1962, personne n'a demandé des<br />
comptes aux responsables de la Sonatrach<br />
et personne ne connaît avec exactitude le<br />
chiffre des exportations pétrolières et le<br />
montant des revenus de ces dernières. Ils<br />
ont déstructuré la société-mère qu'était<br />
Sonatrach en permettant la création et<br />
l'agrément de bureaux fantoches qui revendent<br />
notre pétrole.<br />
La responsabilité de cette situation<br />
incombe à tous. Le dossier Sonatrach ne<br />
date pas d'hier, même Malti a participé à<br />
cette dilapidation. Malti a des bureaux d'affaires<br />
au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et<br />
en <strong>Fr</strong>ance. Ce Malti est partie prenante<br />
dans un lobby inter<strong>national</strong> spécialisé dans<br />
le pétrole et ses dérivés. Au-delà des personnes<br />
et des institutions qui doivent rester<br />
fortes, il s’agit de l’<strong>Algérie</strong>. Ce fléau n’est<br />
pas facile à éradiquer.<br />
A. B.
4 > A C T U<br />
Ils dénoncent la<br />
répartition<br />
inéquitable des<br />
richesses du pays<br />
10 000<br />
chômeurs de<br />
Ouargla ont<br />
marché hier<br />
vers Hassi<br />
Messaoud<br />
Pas moins de 10 000 chômeurs<br />
ont participé, hier, à la marche<br />
organisée par le Comité <strong>national</strong><br />
de la protection des droits des<br />
chômeurs (CNPCD) dans la<br />
wilaya de Ouargla. La cause : ils<br />
dénoncent la mauvaise<br />
répartition des richesses du<br />
pays, notamment les<br />
hydrocarbures. A souligner que<br />
cette marche est organisée le<br />
jour de la célébration du 42 e<br />
anniversaire de la <strong>national</strong>isation<br />
des hydrocarbures qui coïncide<br />
avec le 24 février de chaque<br />
année. Dans une déclaration à<br />
<strong>Algérie</strong> News, le porte-parole du<br />
CNPCD a indiqué que les<br />
chômeurs de Ouargla ont décidé<br />
de revenir à la charge le jour où<br />
les autorités locales devaient<br />
célébrer le 42 e anniversaire de la<br />
<strong>national</strong>isation des<br />
hydrocarbures. «10 000<br />
chômeurs de Ouargla ont pris<br />
part à cette marche commencée<br />
aux environs de 10 heures du<br />
matin du siège de la commune<br />
de Ouargla jusqu’au barrage des<br />
forces de sécurité de Hassi<br />
Messaoud où un dispositif<br />
sécuritaire a été mis en place.<br />
Nous avons parcouru seulement<br />
10 km. Nous avons décidé de<br />
parcourir 80km ;<br />
malheureusement un cordon du<br />
dispositif sécuritaire a été<br />
mobilisé et nous a empêchés de<br />
poursuivre notre marche vers le<br />
centre-ville de Hassi-Messaoud»,<br />
a-t-il dit. Belabès a indiqué que<br />
les manifestants ont empêché les<br />
autorités locales de la wilaya de<br />
Ouargla de célébrer les festivités<br />
du 42 e anniversaire des<br />
hydrocarbures. «Les festivités<br />
ont été annulées à cause de<br />
notre action», a-t-il noté, avant<br />
d’ajouter : «Après voir entendu<br />
l’affaire du scandale de<br />
Sonatrach, nous avons décidé de<br />
mener cette action. Les<br />
hydrocarbures sont <strong>national</strong>isées<br />
par la mafia de l’Etat, mais la<br />
jeunesse algérienne est<br />
complètement marginalisée des<br />
richesses du pays. D’ailleurs,<br />
parmi les slogans que nous<br />
avons brandis devant le siège de<br />
la wilaya, on peut lire : «Halte à<br />
la corruption !». «Nous<br />
réclamons la <strong>national</strong>isation de<br />
tout le pays» et aussi «Les<br />
richesses de l’<strong>Algérie</strong><br />
appartiennent à tous les<br />
<strong>Algérie</strong>ns». Bélabès n’a pas<br />
manqué de lancer son appel au<br />
président de la République afin<br />
de prendre en charge les<br />
revendications des chômeurs en<br />
considération. «Le Sud est connu<br />
par ses richesses, mais sa<br />
jeunesse est totalement<br />
marginalisée. Nous dénonçons la<br />
répartition inéquitable des<br />
richesses de notre pays». Le<br />
même interlocuteur n’a pas<br />
écarté le retour des chômeurs du<br />
Grand Sud à la contestation.<br />
«Plusieurs mouvements de<br />
contestations sont prévus dans<br />
les prochains jours et ce à<br />
travers les différentes wilayas du<br />
Sud à savoir : El-Bayadh, Illizi et<br />
Tamanrasset». Zohra Chender<br />
Zerguine promet de combattre la corruption<br />
«Sonatrach est entre<br />
de bonnes mains»<br />
L’actuel P-DG du groupe Sonatrach a indiqué hier, sur les ondes de la Radio Chaine III , qu’il<br />
comprenait la colère de la population après les récentes révélations sur l’étendue de la<br />
corruption qui sévit au sein de son entreprise.<br />
« Je comprends que la<br />
population puisse être<br />
choquée par ce qui se<br />
passe à Sonatrach », a<br />
déclaré Zerguine, lors de l’émission<br />
«Invité de la rédaction». Le<br />
patron de la Sonatrach, conscient<br />
que cette entreprise constitue la<br />
pierre angulaire de l’économie<br />
du pays, a tenu à rassurer l’opinion<br />
publique en affirmant que<br />
«Sonatrach est entre de bonnes<br />
mains, notamment à travers un<br />
effectif intègre, digne de<br />
confiance et surtout compétent»,<br />
en condamnant au passage «des<br />
agissements individuels», qu’il a<br />
promis de «combattre à l’avenir<br />
avec la plus grande vigueur».<br />
Zerguine a dit que ces scandales<br />
sont «malheureux», mais il a<br />
assuré que «Sonatrach est plus<br />
forte que cela». «Il n’y a pas eu<br />
d’impact sur les approvisionnements<br />
du pays. C’est un groupe<br />
Prévu devant le siège du ministère de l'Energie et des Mines<br />
Le sit-in des chômeurs n’a pas eu lieu<br />
Prévu hier matin à 10h devant le siège<br />
du ministère de l’Energie et des Mines,<br />
avant d’être reporté à 13h, le sit-in du<br />
collectif de défense des droits des chômeurs<br />
n’a pas eu lieu finalement à cause du dispositif<br />
sécuritaire dépêché trés tôt le matin dans<br />
les différentes artères de la capitale pour<br />
empêcher un éventuel rassemblement des<br />
chômeurs qui voulaient célébrer le 42 e anniversaire<br />
de la <strong>national</strong>isation des hydrocarbures<br />
à leur manière.<br />
Joint par téléphone, Aziz, porte-parole du<br />
collectif, dira que cette date n’est pas fortuite<br />
«c’est une date symbolique pour le pays, alors<br />
on voulait dévoiler la situation délicate dans<br />
laquelle se confient aujourd’hui les chômeurs<br />
de plus de 160 000 salariés qui<br />
méritent le respect et mes salutations.<br />
A chaque fois qu’il y a un<br />
coup dur, nous avons su le surmonter<br />
», a-t-il dit. « Les préjudices,<br />
il peut y en avoir », a-t-il<br />
ajouté. Le patron du groupe<br />
pétrolier public a annoncé le renforcement<br />
des mesures anticorruption<br />
dans la passation des<br />
marchés et du contrôle interne<br />
de la société. «Nous venons de<br />
promulguer la R18, une nouvelle<br />
procédure qui a été pour la première<br />
fois passée en revue et<br />
amendée par l’ensemble des dirigeants.<br />
Nous avons aussi<br />
conforté la fonction audit, en la<br />
rendant fortement indépendante<br />
des organigrammes usuels de<br />
Sonatrach. Elle agit par pôles et<br />
aura à faire des investigations et à<br />
imposer l’éthique partout», a<br />
expliqué Zerguine. Le P-DG de<br />
Sonatrach a annoncé hier la<br />
algériens, notamment les diplômés» fulminet-il.<br />
Par ailleurs, en dépit de ce grand dispositif<br />
sécuritaire, quelques chômeurs ont réussi<br />
à tromper la vigilance des forces de sécurité.<br />
«Nous avons pu organiser un petit sit-in<br />
devant la cour d’Alger avant l’intervention de<br />
la police qui a conduit plusieurs de nos collègues<br />
aux commissariats les plus proches,<br />
mais nous n’allons pas abdiquer, on vous<br />
attend aujourd’hui à 13h (hier, Ndlr) devant<br />
le siège du ministère de l’Energie et des<br />
Mines, pour assurer la couverture de notre<br />
sit-in» poursuit-il.<br />
Sur les lieux de «RDV», un énorme dispositif<br />
sécuritaire assure la sécurité du lieu, et<br />
rien n’échappe à leur vigilance. Des fourgons<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
reprise partielle de la production<br />
de gaz dans le complexe gazier de<br />
Tiguentourine, qui était à l’arrêt<br />
depuis la prise d’otages sanglante<br />
de la mi-janvier dernier. «Nous<br />
avons mis en marche depuis<br />
deux jours le train numéro un.<br />
Nous bénéficions, en termes de<br />
production, de trois milliards m 3<br />
par an. C’est une reprise partielle.<br />
C’est un challenge réussi»,<br />
a précisé Zerguine. Le patron de<br />
Sonatrach a reconnu des défaillances<br />
dans la surveillance des<br />
sites de production reculés et<br />
annoncé un renforcement des<br />
mesures de sécurité des installations<br />
pétrolières de la compagnie.<br />
«Les mesures relèvent<br />
d’abord de la réglementation et<br />
de la loi. Sonatrach a toujours<br />
veillé à respecter ces dispositions.<br />
Il est vrai que nous avons fait une<br />
revue de l’ensemble de ces dispositions<br />
pour essayer de voir dans<br />
quelle mesure nous allons pouvoir<br />
les renforcer. Nous avons fait<br />
des propositions mais nous ne<br />
pouvons les mettre en place<br />
qu’une fois adaptées au plan<br />
réglementaire. La révision de<br />
l’ensemble de nos dispositifs<br />
avait permis de diagnostiquer<br />
certaines insuffisances que nous<br />
avons étudiées et que nous sommes<br />
en train aujourd’hui de mettre<br />
à niveau», a expliqué<br />
Zerguine. Parmi ces insuffisances<br />
figure l’absence de vigiles armés<br />
sur les sites de production,<br />
comme c’était le cas à<br />
Tiguentourine. «Le dispositif<br />
interne ne permettait pas d’avoir<br />
du personnel armé. Dans la nouvelle<br />
proposition, nous voudrions<br />
systématiquement<br />
demander du personnel armé<br />
pour surveiller les sites reculés»,<br />
a précisé Zerguine.<br />
Mohammed Zerrouki<br />
et des véhicules de la police entourent les différents<br />
axes routiers qui conduisent vers le<br />
siège du ministère. Néanmoins, la circulation<br />
était un peu fluide, ce qui explique le ‘’grand’’<br />
travail accompli à Alger-centre où les protestataires<br />
n’ont pas réussi à rejoindre le lieu.<br />
Cependant, si le collectif de défense des<br />
droits des chômeurs n’a pas réussi à tenir son<br />
sit-in devant le siège du ministère des<br />
Energies et des Mines, le Comité <strong>national</strong><br />
pour la défense des droits des chômeurs<br />
(CNDDC) a réussi hier à mobiliser ces chômeurs<br />
qui ont entamé leur marche de la place<br />
de la commune de Ouargla vers Hassi<br />
Messaoud.<br />
Yahia Maouchi
Il sera inhumé aujourd’hui à El-Alia<br />
Ahmed Mahsas s’éteint<br />
à l’âge de 90 ans<br />
Grève largement suivie à travers le territoire <strong>national</strong><br />
Les vétérinaires en colère !<br />
Plus de 1 700 vétérinaires<br />
fonctionnaires de l’administration<br />
publique relevant<br />
de trois secteurs, l’agriculture,<br />
la pêche et le ministère de<br />
l’Intérieur, ont observé hier une<br />
grève à l’échelle <strong>national</strong>e. Pour le<br />
secrétaire général du SNVFAP, M.<br />
Mohamed Dahmani, ce mouvement<br />
a été largement suivi, atteignant<br />
dans certaines régions du<br />
pays les 100%, à l’image de<br />
Boumerdès, Sidi-Bel-Abbès,<br />
Tiaret, Tizi Ouzou et Adrar.<br />
Un débrayage de trois jours à<br />
travers lequel les vétérinaires<br />
réclament la finalisation du projet<br />
relatif au régime indemnitaire et<br />
l’avant-projet du statut des vétérinaires<br />
appartenant aux collectivités<br />
locales. Ils appellent également<br />
à l’amélioration des conditions<br />
socioprofessionnelles.<br />
«Le service vétérinaire en<br />
<strong>Algérie</strong> ne dispose pas de beaucoup<br />
d’autonomie contrairement<br />
à nos voisins du Maghreb. Il nous<br />
faut des moyens pour être plus<br />
efficaces et mieux protéger la<br />
santé publique», explique M.<br />
Dahmani. Interrogé sur l’aspect<br />
salarial, notre syndicaliste affirme<br />
que là aussi la base n’est pas satisfaite.<br />
«Les vétérinaires de l’administration<br />
publique ne sont pas<br />
bien payés ; à titre d’exemple, un<br />
médecin vétérinaire, qui débute sa<br />
carrière, touche un salaire de 39<br />
000 dinars alors que celui d’un<br />
médecin généraliste avoisine les<br />
51 000 DA (…) Vous constatez<br />
qu’il y a une grande différence et<br />
pourtant les deux sont médecins»,<br />
a-t-il précisé. Dans ce cadre, le SG<br />
du SNVPAP réclame la révision<br />
du statut particulier des vétérinaires.<br />
Durant trois jours, les services<br />
vétérinaires paralyseront toutes<br />
les activités de contrôle et de<br />
dépistage au niveau des postes<br />
frontières, des ports et aéroports.<br />
«Les vétérinaires sont actuellement<br />
en arrêt de travail. De ce<br />
fait, tous les produits animaliers<br />
importés, comme les viandes rouges<br />
et blanches, les poissons, etc.<br />
ne seront pas soumis au<br />
contrôle», affirme M. Dahmani. Il<br />
rassure, néanmoins, qu’il y a des<br />
cas d’urgence pour lesquels les<br />
vétérinaires feront des exceptions<br />
pour les contrôler, sans toutefois<br />
les libérer. «Cela rentre dans le<br />
service minimum », a-t-il dit.<br />
A noter que plus de 600 abattoirs,<br />
produisant plus de 10 000<br />
kg de viande <strong>quotidien</strong>nement à<br />
travers le territoire <strong>national</strong> sont<br />
paralysés jusqu’à mardi prochain.<br />
Pour rappel, en 2008, 1 136 vétérinaires<br />
ont observé une grève qui a<br />
touché 40 wilayas et mené à l'arrêt<br />
d'activité 319 abattoirs de viandes<br />
rouges et de 393 autres de viandes<br />
blanches.<br />
Cette grève a également paralysé<br />
toutes les activités de contrôle<br />
et de dépistage au niveau des postes<br />
frontières, des ports et aéroports.<br />
Hasna Zobiri<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
> A C T U<br />
Le moudjahid et sénateur Ahmed Mahsas est décédé hier, matin à l’âge de 90 ans à l’hôpital militaire de Aïn Naadja,<br />
à Alger, selon l’APS qui cite des sources proches de sa famille. Souffrant d’une longue maladie, il a été victime d'un<br />
malaise jeudi dernier. Hospitalisé, il était plongé dans le coma durant presque 4 jours avant de rendre l’âme hier,<br />
vers 10 heures du matin. Le défunt sera inhumé aujourd’hui au cimetière d’El-Alia après la prière du dohr.<br />
Né le 17 novembre 1923<br />
à Boudouaou dans la<br />
wilaya de Boumerdès à<br />
l'est d'Alger, Ahmed<br />
Mahsas, moudjahid de la première<br />
heure, a occupé plusieurs<br />
fonctions au sein de la hiérarchie<br />
de l’Etat après l’Indépendance.<br />
Ahmed Mahsas s'intéresse très tôt<br />
au sort de l'<strong>Algérie</strong>. Il commence<br />
à militer dès 1940, au sein de l'organisation<br />
clandestine du Parti du<br />
peuple algérien (PPA) à<br />
Boudouaou, sa ville natale.<br />
Il fut arrêté pour la première<br />
fois et s’engagea davantage au sein<br />
des structures clandestines du<br />
PPA à Boudouaou puis, notamment<br />
à Belcourt (Alger), en compagnie<br />
du chahid Mohamed<br />
Belouizdad. Il évolue, alors, au<br />
sein des organisations du Parti du<br />
peuple algérien (PPA), du Comité<br />
jeune Bélcourt (CJB) et le Comité<br />
central Jeune du Grand Alger<br />
(CCJGA). Le défunt est le premier<br />
responsable à jeter les bases du<br />
<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />
(FLN) en <strong>Fr</strong>ance puis il est délégué<br />
politico-militaire et responsable<br />
de la logistique pour les zones<br />
de l'Est algérien et membre du<br />
Conseil <strong>national</strong> de la révolution<br />
algérienne (CNRA). Membre du<br />
Bureau politique et secrétaire du<br />
FLN, Ahmed Mahsas est nommé,<br />
après l’Indépendance en 1963,<br />
directeur général de l'Office<br />
<strong>national</strong> de l'agriculture et de la<br />
réforme agraire (Onara), puis<br />
ministre de l’Agriculture et de la<br />
Réforme agraire du régime sous la<br />
présidence de Ben Bella. Après la<br />
prise du pouvoir par Houari<br />
Boumediène le 19 juin 1965, il<br />
entre au Conseil de la révolution.<br />
En désaccord avec le nouveau<br />
pouvoir, il s’exile en <strong>Fr</strong>ance en<br />
1966. Il publie durant cette<br />
période «Réflexion sur le mouve-<br />
ment d'unité arabe et ses perspectives<br />
en 1974» «l'autogestion en<br />
<strong>Algérie</strong> en 1975 ainsi qu’un livre<br />
intitulé «<strong>Algérie</strong> démocratie et<br />
révolution en 1978. Diplômé de<br />
l'École pratique des hautes études<br />
et docteur en sociologie en 1978 a<br />
la Sorbonne, il publie, chez<br />
Harmattan, sa thèse intitulée «le<br />
mouvement révolutionnaire en<br />
<strong>Algérie</strong> de la Première Guerre<br />
mondiale à 1954». En 1977, il crée<br />
avec Tahar Z'biri et le regretté<br />
Ahmed Kaïd «le Rassemblement<br />
<strong>national</strong> pour la démocratie et la<br />
révolution (RNDR). Après l'arri-<br />
5<br />
vée au pouvoir du président<br />
Chadli Bendjedid, il regagne le<br />
pays où il sera mis d’office en<br />
retraite et employé à l'ENAL en<br />
1981 en qualité de conseiller technique.<br />
En 1989, il revient sur la<br />
scène politique en créant son<br />
parti, l'Union des forces démocratiques<br />
(UFD).<br />
Un narrateur<br />
historique<br />
Sa dernière sortie publique, il<br />
l’a consacrée à nos confrères d’El<br />
Khabar sous forme d’un long<br />
témoignage où il est revenu sur<br />
plusieurs évenements et zones<br />
d’ombres durant la guerre de libération.<br />
Ceux qui l’ont côtoyé<br />
reconnaissent en lui un homme<br />
humble et simple, qui n’a jamais<br />
«manqué de dire non à ceux d’ont<br />
ils ne partagent pas l’opinion».<br />
Un journaliste qui a eu à l’interviewer<br />
nous confiait hier que<br />
«Mahsas a de tout temps considére<br />
que ses témoignages, il les<br />
devaient à la jeune génération qui<br />
n’a pas connu les affres du colonialisme.»<br />
L’<strong>Algérie</strong> perd l’un de<br />
ses témoins privilégié de son histoire<br />
récente. L’homme a de tout<br />
temps combattu le «Zaimisme» et<br />
le populisme. A nos confrères d’Al<br />
Khabar, il déclare «De par mes respon-sabilités<br />
et mes prérogatives à<br />
une certaine époque, je pouvais,<br />
sans aucune contrainte, m’autoproclamer<br />
guide de la Révolution<br />
algérienne, ce que j’ai refusé et de<br />
tout temps combattu».<br />
Mohammed Zerrouki<br />
Gendarmerie <strong>national</strong>e<br />
Opération coup-de-poing à l’Est<br />
et l’Ouest du pays<br />
Les services de la<br />
Gendarmerie <strong>national</strong>e ont<br />
mené dernièrement une<br />
opération coup-de-poing<br />
dans les wilayas de l’Est et<br />
l’Ouest du pays. Dans la<br />
wilaya de Guelma, les<br />
unités du groupement<br />
territorial, assistées par<br />
deux sections de sécurité<br />
et d’intervention, ont<br />
soumis 281 personnes, 131<br />
véhicules et 31 locaux commerciaux à identification et fouille<br />
systématiques. A cet effet, six personnes ont été interpelées, dont 4<br />
pour détention et consommation de stupéfiants et deux autres pour<br />
vol. Dans ce cadre, 17 gammes de kif traité et 930 kilogrammes de<br />
charbon ont été saisis. A Béjaïa, 1 828 personnes, 513 véhicules et<br />
38 locaux commerciaux ont été soumis à identification et fouille.<br />
Selon un communiqué de la GN, cinq personnes ont été interpelées,<br />
deux pour détention et commercialisation de boissons alcoolisées et<br />
trois autres pour détention et consommation de stupéfiants. Une<br />
opération qui a mené à la saisie de 7 416 bouteilles et canettes de<br />
différentes marques de boissons alcoolisées et 22,5 grammes de kif<br />
traité. Alors que dans la ville de Mascara, les gendarmes ont<br />
interpelé une personne et saisi dans son domicile, 1645 grammes de<br />
kif traité. Quant à Relizane, les gendarmes ont interpelé deux<br />
personnes à bord d’un véhicule en possession de 7 kilogrammes de<br />
kif traité. Suite à ces arrestations et ces saisies, la Gendarmerie<br />
<strong>national</strong>e a procédé à l’ouverture d’enquêtes.<br />
Hasna Z.
6 > A C T U<br />
Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à la période coloniale 1830-1962<br />
Le livre qu'on doit lire…<br />
Lors d'une rencontre organisée, avant-hier à Alger, par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en<br />
collaboration avec les éditions Barzakh, trois auteurs ayant participé à la réalisation de l'ouvrage «Histoire de<br />
l'<strong>Algérie</strong> à la période coloniale 1830-1962», ont passé en revue le contexte dans lequel est venue l'idée de ce livre<br />
dont la publication a coïncidé avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'<strong>Algérie</strong>.<br />
Amar Mohand-Amer,<br />
docteur en histoire et<br />
maître de recherche au<br />
Centre de recherche en<br />
anthropologie sociale et culturelle<br />
(Crasc, Oran), l'un des conférenciers,<br />
souligne au cours du débat<br />
que chaque famille algérienne<br />
devrait avoir ce livre à la maison.<br />
Car, ajoute-t-il, c'est un grand<br />
panorama qui retrace presque<br />
tous les aspects de la vie, des résistances<br />
et même des luttes fratricides<br />
des périodes allant du début<br />
de la colonisation jusqu'à l'indépendance».<br />
Composé de plus de<br />
700 pages, le livre est l'œuvre de<br />
pas moins de 83 auteurs dont des<br />
historiens, chercheurs spécialistes<br />
en sociologie et en anthropologie,<br />
des professeurs de droit, de sciences<br />
politiques, d'économie et<br />
même de littérature. L'ouvrage est<br />
divisé en quatre parties distinctes.<br />
La première traite de la prise de<br />
possession du pays (1830-1880),<br />
la deuxième est appelée «deux<br />
<strong>Algérie</strong> ?» (1881-1918) où les<br />
auteurs montrent «l’apogée» de<br />
l'<strong>Algérie</strong> française et les débuts de<br />
l'<strong>Algérie</strong> algérienne. «à l'heure des<br />
initiatives algériennes» (1919-<br />
1944), est la troisième partie qui<br />
démontre l'occupation de l'espace<br />
par les <strong>Algérie</strong>ns alors que la dernière<br />
partie «vers l'indépendance<br />
de l'<strong>Algérie</strong>» (1945-1962) fait la<br />
lumière surtout sur la violence de<br />
la guerre d'indépendance, les<br />
voies et les luttes fratricides. Dans<br />
chacune des quatre parties, on y<br />
retrouvera les acteurs et le<br />
contexte.<br />
L'idée du livre<br />
A travers une approche scientifique<br />
de l'histoire de l'<strong>Algérie</strong>,<br />
Sylvie Thénault, directrice de<br />
recherche au CNRS de Paris, présente<br />
samedi à la rencontre, a<br />
expliqué qu'au début, «le livre<br />
était une envie d'éditeurs, puis on<br />
s'est dit qu'un ouvrage qui traitera<br />
de la période 1954-1962 ne<br />
serait pas suffisant, d'où l'importance<br />
d'un retour en arrière ». Un<br />
débat s'est installé même concernant<br />
le titre qui était au début<br />
«Histoire de l'<strong>Algérie</strong> coloniale<br />
», dit-elle. Mais, il aurait été mal<br />
interprété en pensant qu'il retracera<br />
uniquement les aspects liés à<br />
la colonisation. C'est ainsi que la<br />
phrase « à la période » fut ajoutée.<br />
Aussi, la conférencière estime<br />
qu'à l'occasion du cinquantenaire<br />
de l'indépendance, «le livre intervient<br />
pour répondre à une<br />
urgence qui n'est pas celle des<br />
professionnels, mais de la<br />
société». Il a fallu deux ans pour<br />
réaliser cet ouvrage. Sur le<br />
contenu, Sylvie Thénault a indiqué<br />
qu'un sommaire a été élaboré,<br />
«sur lequel on a commencé<br />
à chercher qui pourra écrire et<br />
traiter tel ou tel sujet». Parlant<br />
d'histoire, selon la même intervenante,<br />
il a fallu 50 ans pour que la<br />
<strong>Fr</strong>ance arrive à soumettre carrément<br />
l'<strong>Algérie</strong>, car dit-elle, il y a<br />
eu plusieurs résistances populaires<br />
entre 1830 et 1880. Des résistances<br />
telles celle de l'Emir<br />
Abdelkader, de Hadj Ahmed Bey,<br />
de Fadhma N'Soumer et<br />
Bouamama qu'on pourra retrouver<br />
dans la première partie du<br />
livre. Dans cette dernière aussi,<br />
d'intéressants sujets sont traités<br />
comme « La Kabylie entre 1839 et<br />
1871 : construction identitaire et<br />
répression coloniale » de Tassadit<br />
Yacine,<br />
«Le jardin d'Essai du Hamma :<br />
histoire d'un jardin colonial»,<br />
écrit par Ghanem Laribi, architecte<br />
paysagiste et Sofiane<br />
Hadjadj, écrivain et éditeur<br />
cofondateur des éditions Barzakh<br />
(Alger), ou encore «Le bilan<br />
démographique de la conquête de<br />
l'<strong>Algérie</strong> (1830-1880) par Kamel<br />
Kateb, docteur en démographie et<br />
sciences sociales, chercheur à<br />
l'Ined.<br />
1880-1918, la période<br />
méconnue des<br />
<strong>Algérie</strong>ns<br />
La période d'après 1880 reste,<br />
de l'avis des historiens, la phase de<br />
l'histoire la plus méconnue des<br />
<strong>Algérie</strong>ns.» «C'est un moment de<br />
flottement où le grand public se<br />
perd, à cause du peu <strong>d'information</strong>s<br />
disponibles et d'études réalisées<br />
sur cette période», estime<br />
M me Thénault. Dans cette partie du<br />
livre, plusieurs recherches ont été<br />
faites notamment par Laure Blévis,<br />
maîtresse de conférence en sociologie<br />
à l'université Paris Ouest qui<br />
parlera de l'invention du terme<br />
l'indigène, <strong>Fr</strong>ançais non citoyen,<br />
où elle fera toute la lumière surtout<br />
sur le décret Crémieux 1870 qui<br />
donne aux juifs algériens la<br />
nationa-lité française, ainsi que le<br />
droit du sol pour les étrangers<br />
européens de 1889. Marc Cote,<br />
géographe, professeur émérite à<br />
l'université d'Aix-en-Provence, ira<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
de son côté parler de « La conquête<br />
du Sahara algérien ».<br />
C'est durant cette période très<br />
méconnue, expliquent les conférenciers,<br />
que commence l'immigration<br />
des <strong>Algérie</strong>ns en <strong>Fr</strong>ance,<br />
mais aussi les mobilisations dans<br />
les rangs de l'Armée française et<br />
l'organisation des communes mixtes<br />
du territoire <strong>national</strong>.<br />
Ouanassa Siari Tengour, chercheuse<br />
au Crasc d'Oran, présente<br />
avant-hier à la rencontre, soulèvera<br />
de son côté, un aspect très important<br />
de la troisième partie traitée<br />
dans ce livre. Les événements du 8-<br />
Mai 1945, dit-elle, qui ne sont pas<br />
uniquement les morts qu’on ressasse<br />
chaque année dans le piège de<br />
les comptabiliser. C'est aussi la<br />
signification de l'occupation de la<br />
rue par les <strong>Algérie</strong>ns et la significative<br />
de l'emblème <strong>national</strong> arboré<br />
pour la première fois. Aussi, il y a<br />
lieu de mettre la lumière sur<br />
l'Organisation spéciale (OS), «une<br />
sorte de grand fantôme dont on ne<br />
dispose que de peu <strong>d'information</strong>s<br />
», la qualifie Mme Ouanassa.<br />
«la réglementation de la prostitution,<br />
instrument de domination<br />
raciale», c'est un autre thème que<br />
traitera dans ce livre Christelle<br />
Taraud, professeur à NYU en<br />
<strong>Fr</strong>ance et membre du Centre d'histoire<br />
du XIX e siècle (Paris-I, Paris-<br />
IV), où elle démontre comment<br />
l'administration coloniale avait<br />
facilité l'implantation de quartiers<br />
réservés à la prostitution et au tourisme<br />
sexuel.<br />
Des vérités toujours<br />
cachées<br />
Plusieurs sont des règlements<br />
de comptes ayant conduit parfois à<br />
des liquidations physiques durant<br />
la guerre de libération <strong>national</strong>e.<br />
Sur ce sujet, M me Thénault estime<br />
qu'il ne faut pas attendre grandchose<br />
des archives qui sont actuellement<br />
non connues du public.<br />
Selon elle, «les militaires (français,<br />
ndlr) n'inscrivent pas noir sur<br />
blanc les exécutions sommaires.<br />
Souvent, il y a des PV où on mentionne<br />
une tentative d'évasion suite<br />
à laquelle les militaires ont été obligés<br />
d'ouvrir le feu». «On butte sur<br />
un mur», tranche-t-elle, au sujet de<br />
Maurice Audin, Larbi Ben M’hidi<br />
et autres. C'est en effet, le même<br />
cas de figure qui s'applique sur les<br />
épisodes tragiques entre les leaders<br />
de la révolution. L'assassinat de<br />
Abane Ramdane, par exemple,<br />
demeure une énigme pour laquelle<br />
même les historiens ne se sont pas<br />
mis d'accord.<br />
Amar Mohand-Amer s'est dit «<br />
étonné » par l'ampleur des déclarations<br />
d'Ahmed Mahsas, décédé<br />
hier, dans l'entretien qu'il avait<br />
accordé au <strong>quotidien</strong> El-Khabar,<br />
puisqu'il a remis en cause plusieurs<br />
vérités ayant jusque-là circulé<br />
comme étant tranchées. Le chercheur<br />
Mohand-Amer parlera dans<br />
cet ouvrage des «déchirements du<br />
<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e à l'été<br />
1962». Un thème qu'il développera<br />
«grâce aux archives qui se trouvent<br />
toujours en <strong>Fr</strong>ance». Durant le<br />
débat, il n'omettra pas de parler de<br />
certaines œuvres cinématographiques<br />
réalisées. «J'ai vu 20 minutes<br />
du film sur Ben Boulaïd, mais je<br />
me suis arrêté car il y avait plein<br />
d'erreurs sur des faits historiques»,<br />
lâche sans ambages le même orateur.<br />
Le film réalisé par Ahmed<br />
Rachedi, faut-il le souligner, est<br />
sujet à polémiques. C'est dire<br />
qu'on n'accorde pas assez d'importance<br />
pour la transcription de la<br />
vraie histoire en <strong>Algérie</strong>. Enfin, «on<br />
ne fait pas un travail d'histoire avec<br />
du <strong>national</strong>isme», résume Sylvie<br />
estimant que l'ouvrage est «trans<strong>national</strong>»,<br />
puisqu'il traite des<br />
aspects en relation avec le colonisateur<br />
et le colonisé. C'est toute une<br />
vie qui est racontée d'une manière<br />
scientifique par des spécialistes<br />
dans divers domaines. Un livre à<br />
lire absolument. Aïssa Moussi
Bilan du contrôle économique de 2012<br />
182 984 infractions<br />
enregistrées<br />
Le nombre de commerçants inscrits pour non dépôt des comptes sociaux s’est élevé à<br />
4131, selon un bilan du ministère du Commerce sur l’activité de contrôle économique et<br />
de la répression des fraudes pour l’année 2012. S’agissant du nombre d’inscrits pour<br />
infraction aux règles commerciales, il est de 9 449.<br />
Par ailleurs, durant l’année 2012, le<br />
ministère du Commerce a relevé 1<br />
009 261 interventions qui ont permis<br />
d’enregistrer 182 984 infractions<br />
commerciales. Le nombre de dossiers<br />
de poursuites judiciaires a atteint 167<br />
232.Concernant les intoxications alimentaires,<br />
le ministère a enregistré 1446 cas en<br />
2012. Notons que le montant des transactions<br />
commerciales non facturées, mises au<br />
jour par les services de contrôle de la Wilaya<br />
d'Alger, s'est élevé à 509,5 millions de DA au<br />
premier semestre 2012.<br />
Quelque 14 630 procès-verbaux d'infraction<br />
aux règles, régissant l'activité commerciale,<br />
ont été établis durant la même<br />
période à l'issue de 90 671 interventions<br />
des agents du contrôle économique et de la<br />
répression des fraudes. Pratiques frauduleuses,<br />
les transactions commerciales sans<br />
factures consistent à vendre et/ou acheter<br />
des produits et des services sans facturation,<br />
dans le but de dissimuler le chiffre d'affaires<br />
réel pour échapper au fisc, explique-t-on.<br />
Les services de contrôle ont proposé à la<br />
fermeture 474 locaux commerciaux après y<br />
avoir constaté plusieurs contraventions<br />
notamment le manque d'hygiène, l'absence<br />
d'étiquetage sur les produits commercialisés<br />
et l'exercice d'une activité sans registre<br />
de commerce. Des produits alimentaires<br />
non conformes ou impropres à la consommation,<br />
d'une valeur dépassant 28 000 DA,<br />
ont été saisis durant la même période, de<br />
même que 118 tonnes de ciment pour<br />
absence de facturation. La valeur du ciment<br />
saisi s'est élevé à 1,5 million de DA, selon la<br />
même source. 37 infractions liées au commerce<br />
du ciment ont été constatées, notamment<br />
des ventes sans facturation, ajoute la<br />
direction du Commerce de la wilaya<br />
d'Alger, qui a élaboré, par ailleurs, un pro-<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
gramme spécifique destiné à réduire les risques<br />
alimentaires durant la apériode estivale<br />
en intensifiant les contrôles sur certaines<br />
activités commerciales. "Un programme<br />
spécial pour l'été au titre duquel on intensifie<br />
les opérations de contrôle des produits<br />
alimentaires de large consommation<br />
comme les produits laitiers, les boissons, les<br />
glaces ainsi qu'au niveau des structures de<br />
services telles que les hôtels, les restaurants,<br />
et les salles des fêtes afin de réduire le risque<br />
alimentaire est élaboré", affirme le même<br />
responsable.<br />
Aussi, 20<strong>02</strong> procès-verbaux d'infraction<br />
à la réglementation en vigueur ont été établis<br />
par les services de contrôle tandis que<br />
69 propositions de fermetures ont été transférées<br />
au parquet par les mêmes services<br />
dont les brigades de contrôle ont effectué<br />
plus de 4 900 interventions.<br />
F.A.A.<br />
Séminaire <strong>national</strong> sur l’énergie<br />
Une panoplie de conférences au<br />
programme<br />
Le club scientifique "Afaq"<br />
organise, depuis hier, la 4e<br />
édition du séminaire<br />
<strong>national</strong> sur l’énergie programmée<br />
pour les 24 et <strong>25</strong> février à<br />
l’université de Boumerdès.<br />
Parrainée par le ministère de<br />
tutelle et placée sous l’égide de<br />
la faculté des hydrocarbures et<br />
de la chimie de l’université de<br />
Boumerdès, cette édition se<br />
caractérise, selon le président du<br />
club "Afaq", par "l’élargissement<br />
du programme d’activités de<br />
cette rencontre, par la mise en<br />
place d’ateliers de formation<br />
dans diverses spécialités, devant<br />
présenter, chacun, 8 à 10 communications".<br />
Au programme<br />
de ce séminaire figurent une<br />
panoplie de conférences dont,<br />
entre autres, celles intitulées "les<br />
objectifs de la <strong>national</strong>isation<br />
des hydrocarbures sont-ils<br />
atteints ?", "la contribution de<br />
l’informatique à la production<br />
de l’énergie", et "l’historique de<br />
l’évolution technologique dans<br />
le secteur de l’énergie".<br />
Les organisateurs prévoient,<br />
par ailleurs, d’organiser des ateliers<br />
spécialisés dédiés à divers<br />
domaines de la recherche, tels<br />
que la production pétrolière et<br />
gazière, les secteurs de l’électronique<br />
et la mécanique, les énergies<br />
renouvelables et l’environnement<br />
et la sécurité. Par la<br />
même occasion, des expositions<br />
dédiées à la production, le développement<br />
et l’exploration des<br />
ressources énergétiques se tiennent<br />
dans le hall de la faculté<br />
des hydrocarbures et de la chimie.<br />
Le coup d’envoi de cette<br />
manifestation scientifique a été<br />
donné, selon les organisateurs,<br />
par Bachir Mostefai, secrétaire<br />
d’Etat auprès du Premier ministère,<br />
chargé de la prospection et<br />
des statistiques.<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
L'indice Ifo du climat des affaires en<br />
Allemagne a enregistré en février sa plus<br />
forte hausse depuis juillet 2010, ce qui<br />
laisse envisager un rebond de la<br />
première économie européenne après<br />
une fin d'année difficile. Il s'agit du<br />
quatrième mois consécutif de hausse.<br />
Cet indice, établi à partir d'une enquête<br />
menée auprès de quelque 7 000<br />
entreprises, s'établit à<br />
107,4 contre 104,3 au mois de janvier.<br />
Les 41 économistes interrogés par<br />
Reuters attendaient en moyenne une<br />
hausse inférieure avec un indice à 105.<br />
La prévision la plus optimiste ne<br />
dépassait pas 106,2. L'économie<br />
allemande s'est contractée de 0,6% au<br />
quatrième trimestre en raison du recul<br />
marqué des exportations, dans un<br />
contexte d'effondrement de la demande<br />
dans les pays de la zone euro. Il s'agit<br />
de la plus forte baisse de l'activité<br />
depuis la crise financière mondiale<br />
de 2009.<br />
CRASH<br />
Le groupe Dexia, en cours de<br />
démantèlement après sa quasi<strong>national</strong>isation<br />
par les Etats français et<br />
belge, a publié une deuxième lourde<br />
perte annuelle consécutive,<br />
conséquence de cessions d'actifs<br />
décotés, de dépréciations et de la<br />
hausse de ses coûts de financement. Le<br />
groupe, dont le capital est détenu à 96%<br />
par la <strong>Fr</strong>ance et la Belgique et qui a<br />
cessé toute acti-vité de prêt, affiche au<br />
titre de 2012 une perte nette de 2,9<br />
milliards d'euros après une perte de 11,6<br />
milliards l'année précédente. L'exnuméro<br />
un mondial du financement des<br />
collectivités locales a quasiment perdu<br />
toute sa valeur boursière : son action a<br />
terminé mercredi à 0,05 euro alors<br />
qu'elle avait culminé à 22,57 euros en<br />
mai 2007 et son flottant ne dépasse pas<br />
2%.<br />
CHIFFRE<br />
34,95%<br />
Les médicaments à usage vétérinaire ont<br />
coûté à l’<strong>Algérie</strong> près de 2,56 millions<br />
usd en janvier <strong>2013</strong> contre près de 1,9<br />
million le même mois de l’année<br />
dernière, soit une progression de<br />
34,95%.
8 > P U B L I C I T E<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 508 936<br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />
<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 508 986 <strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-<br />
SPA "RATP EL-DJAZAIR" ,SIEGE SOCIAL: Chemin de Wilaya N_13, les 4 chemins, Kouba,<br />
Wilaya d'Alger , CAPITAL SOCIAL: 3<strong>25</strong>.000.000,oo DA.<br />
-DEPOT DE PROCES VERBAL DE DELIBERATIONS<br />
DU CONSEIL D'ADMINISTRATION-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 31 JANVIER <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement :<br />
A été déposer un procès-verbal de délibérations du conseil d'Administration du 30<br />
AOUT 2012 , dont l'objet est :<br />
PREMIERE RESOLUTION :Proposition de nommer, en qualité d'administrateur :<br />
-la société RATP Dev <strong>Fr</strong>ance Services représentée par Madame Laurence LE BOURG<br />
BATLLE, - Et Monsieur Mathieu DUNANT .<br />
DEUXIEME RESOLUTION : Le Conseil d'Administration, décide de nommer Monsieur<br />
Mathieu DUNANT, en qualité de Président du Conseil d'Administration de la Société .<br />
TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, les membres du Conseil<br />
d'Administration, décident de convoquer les actionnaires, le 5 octobre 2012 , en<br />
Assemblée Générale Ordinaire.<br />
QUATRIEME RESOLUTION : Les membres du Conseil d'Administration, confèrent tous<br />
pouvoirs à Monsieur Mathieu DUNANT, avec faculté de se substituer tout mandataire<br />
de son choix, à l'effet de procéder à toutes les démarches y afférentes.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.<br />
-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-<br />
SPA "RATP EL-DJAZAIR" ,SIEGE SOCIAL: Chemin de Wilaya N_13, les 4 chemins, Kouba, Wilaya<br />
d'Alger , CAPITAL SOCIAL: 3<strong>25</strong>.000.000,oo DA.<br />
-TRANSFERT DE PROPRIETE D'ACTION-CESSION<br />
D'ACTIONS DE GARANTIE-<br />
Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 31 JANVIER <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement :<br />
Les statuts de ladite société ont été modifiés de la manière suivante :<br />
ARTICLE 6 ET 7 : Transfert de propriété d'Action :<br />
Suite au décès de Mr DERNONCOURT <strong>Fr</strong>ançois Pierre Jacques, à New Delhi(INDE) , le 10 Février<br />
2012 , la seule action(01) de 1.000 DA qu'il détenait dans ladite société est transféré à ses héritiers<br />
à savoir : son épouse Madame KERROS Béatrice, ses trois enfants<br />
Mlle DERNONCOURT Julie, Mr DERNONCOURT Alexandre, Mlle DERNONCOURT Claire Anne, suivant<br />
un Certificat de mutation de valeur mobilière dressé par Maître <strong>Fr</strong>ançois CHAPEL ,notaire à PON-<br />
TIVY (Morbihan), 29 rue Rivoli, en date du 29 Novembre 2012 , dans l'indivision entre les héritiers.<br />
ARTICLE 13 : Cession d'Actions de garantie :<br />
1- Mme Laurence LE BLANC BROSETA Cède sa seule(01) action qu'elle détient dans ladite société<br />
au profit de Mr DUNANT Mathieu René Lucien, nouvel actionnaire dans ladite société, moyennant<br />
un prix de 01 DA symbolique, la valeur nominale de l'Action est de 1.000 DA.<br />
2- Mme Laurence BATLLE Cède sa seule(01) action qu'elle détient dans ladite société au profit de<br />
la SAS à associé unique å RATP DEV <strong>Fr</strong>ance SERVICES ò, nouvelle actionnaire dans ladite société,<br />
moyennant un prix de 1.000 DA.<br />
Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />
Pour Avis-le Notaire.
El-Hachmi Djaâboub<br />
«Ouyahia a toujours constitué un obstacle<br />
pour les investissement étrangers en<br />
<strong>Algérie</strong>. C'est lui qui est à l'origine de<br />
plusieurs textes de lois considérés comme<br />
des entraves bureaucratiques»<br />
Triste fin pour le<br />
manchot Happy Feet<br />
Junior<br />
Un manchot surnommé Happy Feet Junior<br />
qui avait été rejeté sur une côte néozélandaise<br />
à 2 000 km de sa région<br />
d'origine est mort malgré tous les efforts<br />
mis en œuvre pour le sauver, a annoncé<br />
le Zoo de Wellington. Une équipe de<br />
vétérinaires a passé cinq jours à soigner<br />
l'oiseau, un jeune manchot royal, qui a<br />
dérivé très loin de sa colonie d'origine,<br />
l'île subantarctique de Macquarie, après<br />
avoir passé environ 12 mois en mer. La<br />
vétérinaire en chef du zoo de Wellington,<br />
Lisa Argilla, a indiqué que le manchot<br />
était mort dans la nuit de malnutrition et<br />
d'un problème rénal. «A son arrivée, le<br />
manchot pesait près de trois kilos de<br />
moins que la normale, il n'avait<br />
absolument aucune réserve et de ce fait,<br />
nous supposons que cela a provoqué<br />
chez lui de multiples défaillances<br />
viscérales, après l'insuffisance rénale<br />
diagnostiquée à son arrivée», a-t-elle dit.<br />
«La médecine vétérinaire pour les<br />
animaux sauvages est une spécialité très<br />
difficile, et bien que nous ayons fait le<br />
mieux que nous pouvions,<br />
malheureusement le manchot n'a pas<br />
survécu», a-t-elle ajouté.<br />
La découverte de l'oiseau a rappelé<br />
l'histoire de Happy Feet, un manchot<br />
empereur qui s'était échoué sur une<br />
plage près de Wellington en juin 2011 et<br />
qui était devenu une attraction mondiale,<br />
pendant les huit semaines où il avait été<br />
soigné au zoo.<br />
> C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />
Fawzi Chaouchi<br />
«Je me demande pourquoi ceux qui<br />
m'avaient traîné dans la boue n'écrivent<br />
pas une ligne sur les mauvaises<br />
performances de Rais Mbolhi. Je prouve<br />
match après match se dont je suis capable<br />
d'apporter à l'équipe <strong>national</strong>e»<br />
Le monde de l’insolite<br />
Un dernier<br />
marathon<br />
pour la route<br />
Coiffé de son éternel turban Sikh, un<br />
Britannique de 101 ans, sans doute le<br />
plus vieux marathonien du monde, a<br />
couru dimanche à Hong Kong sa dernière<br />
course. Fauja Singh, surnommé «la<br />
tornade en turban», a commencé à courir<br />
à 89 ans et a terminé depuis neuf<br />
marathons, dont ceux de Londres et New<br />
York. Il a réussi son meilleur temps à<br />
Toronto, en 5 heures, 40 minutes et 4<br />
secondes. Dimanche, en marge du<br />
marathon de Hong Kong, il a couvert 10<br />
kilomètres en 1 heure, 32 minutes et 28<br />
secondes, soit 30 secondes de moins que<br />
l'an dernier sur la même épreuve. «Ce<br />
jour est l'un des plus heureux de ma vie»,<br />
a déclaré à l'arrivée le centenaire qui ne<br />
parle que le pendjabi et dont les propos<br />
sont traduits en anglais par un interprète.<br />
«Je me sentais bien, frais, plein de jus»,<br />
a-t-il dit en agitant le drapeau<br />
hongkongais. Singh, qui fêtera ses 1<strong>02</strong><br />
ans le 1er avril, a expliqué qu'il prenait sa<br />
retraite de coureur de fond parce que la<br />
course devient «difficile» à son âge,<br />
même s'il n'est pas malade. Il ne<br />
participera plus aux compétitions, mais<br />
pas question de s'arrêter de courir: il<br />
continuera d'aligner les foulées, pour<br />
«prendre soin de (sa) santé». Pesant à<br />
peine 52 kg, le visage orné d'une longue<br />
barbe blanche et la tête coiffée d'un<br />
turban orange imposant, cet ancien<br />
agriculteur du Penjab a commencé à<br />
courir après la mort de sa femme et d'un<br />
fils.<br />
Feu Ahmed Mahsas<br />
«Au lendemain de l'indépendance, je me<br />
suis retrouvé dehors, dans la rue,les autres,<br />
mes compagnons d'armes, étaient déjà<br />
installés. Si j'avais voulu prendre la tête de<br />
la Révolution, je l'aurais fait sans aucun<br />
problème. Mais nous n'avions pas<br />
combattu Messali pour consacrer le<br />
Zaimisme»<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
18 façons<br />
de se coiffer<br />
en Corée du Nord<br />
Coupons nos cheveux selon un mode<br />
de vie socialiste. C'était le titre francisé<br />
d'une émission de téléréalité nordcoréenne<br />
lancée en 2005, où une<br />
véritable chasse aux sorcières était<br />
mise en scène pour traquer ceux qui<br />
osaient se coiffer en dehors des<br />
chemins battus. Ceux qui étaient pris<br />
en flagrant délit de coiffure, n'arborant<br />
pas une des coupes de cheveux<br />
recommandées par Pyongyang<br />
voyaient leur nom, adresse et autres<br />
renseignements personnels diffusés à<br />
la télé, dans l'objectif que des<br />
compatriotes les rappellent à l'ordre.<br />
Cette émission donna l'idée au régime<br />
stalinien d'instaurer une véritable<br />
politique du cheveu. Aujourd'hui, les<br />
Nord-Coréennes ont 18 façons de se<br />
couper les cheveux... et pas une de<br />
plus.<br />
><br />
><br />
> ><br />
Rachid Taha<br />
Christian Estrosi<br />
9<br />
En hausse<br />
Faute de nouvel album ou de tournée<br />
artistique, Rachid Taha devra se<br />
contenter du titre de "l'homme le plus<br />
attirant de l'année" pour la deuxième<br />
année consécutive. Un classement<br />
annuel proposé par un magazine<br />
français.<br />
Saïd Belkalem<br />
Le défenseur de la JS Kabylie et des Verts<br />
a subjugué les commentateurs de la<br />
télévision <strong>national</strong>e avant hier à<br />
l'occasion du derby contre l'USM Alger.<br />
Impérial, ce défenseur plein d'avenir<br />
devrait être libre des chaînes que<br />
Hannachi. Plusieurs clubs étrangers<br />
l'attendent les bras ouverts.<br />
En baisse<br />
Le maire UMP de Nice refuse de célébrer<br />
le 19 mars, date du cessez-le feu<br />
proclamé en 1962, bien que cette date<br />
fut promulguée comme étant une date<br />
officielle par le président <strong>Fr</strong>ançois<br />
Hollande. Les réflexes néo-colonialistes<br />
ont la peau dure.<br />
Fawzi Ben Mrad<br />
Cet avocat tunisien ex porte-parole du<br />
collectif de défense de Chokri Belaid a<br />
suscité indignation et réaction officielles<br />
après ses allégations, affirmant que les<br />
assassins de la figure de l'opposition<br />
soient venus d'<strong>Algérie</strong>.
10 > P U B L I C I T E<br />
Code 2184<br />
Etude de maître Kaddour Merad - Notaire -<br />
04, Rue El Békri-El-Biar - Alger<br />
SARL «C.I.E.P.A»<br />
Siège social : Tlemcen, Dar Ouezen n°1,<br />
Mansourah Imama<br />
Capital social : 20.400.000,00 DA<br />
Augmentation de capital social<br />
Aux termes d’un acte reçu en l’étude, le 14 février <strong>2013</strong>, en<br />
cours d’enregistrement :<br />
Les associés de ladite société ont décidés de modifier l’article<br />
6,7,8 suivant P.V de l’assemblée générale extraordinaire daté<br />
du 11 février <strong>2013</strong>, comme suit :<br />
Article 7 : Capital social (Nouvelle lecture) :<br />
Le capital social, qui été de 20.400.000,00 DA, est augmenter<br />
de 30.000.000,00 DA, pour le porte à 50.400.000,00 DA (cette<br />
augmentation est réalisée par Incorporation de bénéfice en<br />
instance d’affectation (report à nouveau) après examen de son<br />
bilan et balance au 31/12/2012 par le commissaire aux comptes<br />
Mr Terki Hassaine Ryad ayant son siège à Tlemcen, 04, Rue<br />
Derrar Abderahmane qui font ressortir un bénéfice de<br />
93.493.550,97 DA suivant attestation délivrée par ledit commissaire<br />
aux comptes en date du 10/<strong>02</strong>/<strong>2013</strong>, et rapport spécial<br />
émanant du même commissaire aux comptes en date du<br />
12/<strong>02</strong>/<strong>2013</strong>), attribuées aux associés dans les proportions de<br />
leurs apports.<br />
Le reste sans changement : Expédition dudit acte, sera déposée<br />
au C.N.R.C de la wilaya d’Alger.<br />
Pour avis - le notaire<br />
Code 2184<br />
Etude de maître Kaddour Merad - Notaire -<br />
04, Rue El Békri-El-Biar - Alger<br />
SARL Bechikh Omar et Cie Lumière Musique<br />
Siège social : El-Madania (Alger) Office<br />
Riadh El Feth,<br />
Local 3-B-32, niveau 112, Centre des ARTS.<br />
Capital social : 1.200.000,00 DA<br />
Extention de l’objet social<br />
Aux termes d’un acte reçu en l’étude, le 17 février<br />
<strong>2013</strong>, en cours d’enregistrement l’assemblée générale<br />
extraordinaire datée du 14 février <strong>2013</strong> a décidé la<br />
modification de ladite société comme suit : Article <strong>02</strong><br />
: Extention de l’objet social :<br />
La société a en plus de son objet social, rajoutée les<br />
codes suivants :<br />
(Code 503306) commerce de détail de l’Electro<br />
Ménager et des Appareils de Reproduction du son et<br />
de l’image. (Code 303113) commerce de Gros<br />
d’Appareils, Matériels et Articles d’Enregistrement et<br />
de Reproduction du Son, de l’Image, leurs<br />
Accessoires et pièces détachées.<br />
Le reste sans changement : Expédition dudit acte,<br />
sera déposée au C.N.R.C de la wilaya d’Alger.<br />
Pour avis - le notaire<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
Avis de Modification<br />
des statuts de la société à responsabilité<br />
limité (S.a.r.l) des services et<br />
Approvisionnement des <strong>Fr</strong>ères Medjrab<br />
Sarl SAFM
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses & Décryptages<br />
Face aux nouvelles mutations<br />
mondiales (suite et fin)<br />
Les axes de<br />
redressement<br />
<strong>national</strong><br />
Par Abderrahmane Mebtoul<br />
L’enseignement universel qu’on peut tirer est qu’il<br />
n’existe pas de modèle global et que la démocratie<br />
peut ne pas recouper l’Etat de droit bien qu’elle soit<br />
le but ultime. Cependant, lorsque le droit ne<br />
fonctionne pas, rien d’autre ne fonctionne avec les<br />
risques d’autoritarisme et d’abus qui pénalisent<br />
surtout les couches les plus défavorisées. Le droit de<br />
la propriété est essentiel et l’intégration de la sphère<br />
informelle est cruciale si on veut créer une économie<br />
de marché et l’Etat de droit. C’est que nous avons<br />
assisté à une économie de marché, un Etat de droit<br />
c'est-à-dire le respect des règles mais pas de<br />
démocratie au départ en Amérique latine et celle du<br />
Chili, venue à travers Pinochet. Il en est de même à<br />
Singapour ou en Corée du Sud. Mais je ne crois pas<br />
que cette construction soit soutenable à travers le<br />
temps sans la démocratie. Car elle ne pourra durer du<br />
fait, qu’avec le temps, cette dynamique engendrera<br />
de nouvelles forces sociales avec de nouvelles<br />
exigences donc plus de liberté et de participation à la<br />
gestion de la Cité.<br />
Lire > pages 12 - 13<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
Par Slemnia Bendaoud<br />
L’ex-parti unique bouillonne. Les<br />
gardiens de son temple frissonnent.<br />
non de froid mais de leur très compliqué<br />
embarras ! Ses anciens-nouveaux<br />
militants s’agitent dans tous les sens et<br />
directions.<br />
Après l’euphorie de disposer enfin<br />
de Abdelaziz Belkhadem, l’inquiétude<br />
gagne de nouveau leurs rangs. Ils ont<br />
du mal à pourvoir à sa nécessaire succession.<br />
Alors, on se positionne, on ambitionne,<br />
on confectionne et on façonne<br />
ces scénariimaisons, tout à l’heure ou<br />
de suite abandonnés et troqués contre<br />
d’autres depuis peu en gestation. La<br />
situation de blocage les dérange, l’immobilisme<br />
les accable, les accule et les<br />
hante.<br />
Ils passent leurs nuits dans cette<br />
mauvaise passe. Ils sont harassés, bien<br />
terrassés par ces cassements de têtes,<br />
faits de banales histoires, souvent sans<br />
queue ni tête ! Ils ne peuvent donc plus<br />
faire leur fête, puisque la fin du feuilleton<br />
et des hostilités n’est pas encore<br />
connue.<br />
Comme des chats apeurés ou<br />
dérangés, ils miaulent dans leur<br />
piaule. Ce n’est guère l’ère des auréoles<br />
! Ils donnent cette fausse impression<br />
d’être ces brebis égarées après avoir été<br />
juste un moment plus tôt ces farouches<br />
loups de la bergerie. Ils viennent<br />
de perdre le nord et surtout la bonne<br />
parade et toute belle parole !<br />
Raison pour laquelle, ils restent<br />
enserrés et bien terrés dans leur<br />
minuscule piaule ! Et, toutes les heures,<br />
ils miaulent ! Chose tout à fait<br />
drôle : ils croient tous en ce nécessaire<br />
mal ou inévitable dol qui les console et<br />
leur rend enfin cette parole, laquelle de<br />
nouveau les fuit et s’enfuie ou s’envole<br />
dans ce fol horizon qui disparaît lentement<br />
à leur vue.<br />
Toutefois, à l’inverse des autres animaux,<br />
il faut convenir que le chat est<br />
pratiquement ce seul carnivore qui se<br />
délecte de son festin repas en poussant<br />
ces rusés ou amusés cris de mugissement.<br />
Il se régale de son repas frugal dans<br />
cet air de la rime de sa musique qui<br />
jette le trouble ou l’anathème dans<br />
l’esprit ou la conscience des autres. Il<br />
mange dans ce bruit qui nuit ou<br />
dérange tout son monde alentour.<br />
N’empêche que c’est sa nature. Et<br />
que tout être humain qui se plaint en<br />
s’empiffrant de ce quignon de la<br />
nation est donc assimilé de fait ou par<br />
déduction à ce chat qui fait dans cette<br />
exception par rapport à ses pairs et<br />
semblables.<br />
Le chat râle en se restaurant, mais<br />
aussi, sinon davantage, en jouissant à<br />
l’extrême ou à l’extase de cet amour<br />
tumultueux et bruyant lorsqu’il est<br />
aux prises, toutes ses pattes mêlées aux<br />
autres de sa partenaire, avec la fidèle et<br />
11<br />
Hors-Champs<br />
Ces chats qui miaulent<br />
dans la piaule !<br />
rebelle chatte.<br />
En grand seigneur et adepte de la<br />
chatte propre à cette femelle aux jolies<br />
prunelles et douce toison, il aime faire<br />
la fête à sa manière, se considérant,<br />
pour une fois, comme ce coq du village,<br />
même s’il est conscient, en son<br />
for intérieur, qu’il demeure incapable<br />
de pousser en musique et en harmonie<br />
tous ces jolis, mélodieux et très longs<br />
cocoricos.<br />
Ces militants, de l’ex ou du tout<br />
récent-ancien parti, d’autrefois et<br />
d’aujourd’hui, sont-ils eux également<br />
de la trempe ou de la petite cour de ce<br />
chat libertin, concupiscent et festoyant<br />
à tout-va et tout bout de champ, pour<br />
duper leur monde au travers de leurs<br />
gesticulations, en râlant sur leur brancard<br />
après avoir pris tout cet important<br />
écart qui donne le vertige vis-àvis<br />
des plus nantis de la société algérienne<br />
et ses nombreux lettrés ?<br />
Tels de grands et épuisés chevaux<br />
de course, ils rêvent encore et toujours<br />
de ces fameuses pistes des héros d’antan.<br />
C’est peut-être ce qui les pousse à<br />
tout le temps y revenir au galop.<br />
Aujourd’hui, le vieux<br />
parti ne renferme dans<br />
ces rangs que ces<br />
reliques de l’Histoire,<br />
restées tout le temps<br />
bien incapables de<br />
donner la moindre<br />
réplique à ces jeunes<br />
générations.<br />
Seulement, les meilleurs d’entre<br />
eux ne comptent, tout au plus dans<br />
leur escarcelle, que juste quelques<br />
miettes de beaux restes, le plus souvent<br />
louées à quelques chevronnés coureurs<br />
de fond préférant continuer à<br />
vivre dans le total anonymat.<br />
Aujourd’hui, le vieux parti ne renferme<br />
dans ces rangs que ces reliques<br />
de l’Histoire, restées tout le temps bien<br />
incapables de donner la moindre<br />
réplique à ces jeunes générations,<br />
puisque tournant le dos à la science, et<br />
dépouillés de toute conscience vis-àvis<br />
de ces nombreux dangers qui guettent<br />
la nation.<br />
La foule, habituée depuis des lustres<br />
déjà à cette répétitive tentative de<br />
leur rusé repositionnement dans leur<br />
ligne de défense commune, brandit,<br />
elle aussi, cette menace : elle n’est plus<br />
cette sardine qui constituait naguère<br />
ou autrefois ce dindon de la farce !<br />
Les temps ont donc changé, seulement<br />
le chat, à présent dans l’habit<br />
d’un repenti, puisque de retour de son<br />
pèlerinage mérité, garde encore un œil<br />
éveillé sur son monde, et surtout ce<br />
regard perçant et bien menaçant !<br />
S. B.
12 dclg<br />
é<br />
a a e Décryptage<br />
Analyses & Décryptages<br />
Face aux nouvelles mutations mondiales (suite et fin)<br />
Les axes de redresseme<br />
La seule façon de se maintenir au<br />
temps d’une économie qui change<br />
continuellement, c’est d’avoir une<br />
relation avec les environnements<br />
<strong>national</strong> et inter<strong>national</strong>, c’est-àdire<br />
mettre en place progressivement les<br />
mécanismes véritablement démocratiques qui<br />
ont un impact sur l’accumulation des<br />
connaissances internes. Aussi, si le retour à la<br />
paix, à la stabilité et à la sécurité constitue la<br />
condition sine qua non du développement et<br />
de la prospérité, la démocratisation de la vie<br />
politique et la restauration de la crédibilité des<br />
institutions de l’Etat ne représentent pas<br />
moins une condition tout aussi fondamentale.<br />
On ne peut instaurer un Etat de Droit que si<br />
l’Etat est droit. La bonne gouvernance<br />
concerne l’ensemble des outils et des méthodes<br />
de gestion des affaires de la Cité et<br />
embrasse la totalité des actions politiques –<br />
celles des hommes comme celles des institutions<br />
qu’ils dirigent – qui ont pour vocation de<br />
servir la collectivité.<br />
La bonne gouvernance est aujourd’hui<br />
l’objet d’une attention particulière à la fois des<br />
institutions inter<strong>national</strong>es, des grandes<br />
nations et d’ONG inter<strong>national</strong>es, spécialisées<br />
et surtout ne laisse plus insensible les investisseurs<br />
potentiels c’est-à-dire des investissements<br />
porteurs à moyen et long termes, seule<br />
condition de lutter contre le chômage et la<br />
pauvreté afin d’avoir une croissance durable<br />
hors hydrocarbures et éviter que l’<strong>Algérie</strong> ne<br />
soit qu’une pure plateforme commerciale afin<br />
de drainer les réserves de devises via la rente.<br />
La bonne gouvernance est une condition<br />
essentielle à l’instauration d’un Etat de droit<br />
qui, à la lumière des expériences historiques,<br />
ne saurait s’assimiler durant une certaine<br />
phase à la démocratie qui doit prendre en<br />
charge les équipements anthropologues propres<br />
à chaque société comme l’a montré brillamment<br />
l’économiste indien prix Nobel<br />
d’économie A. Sen. La bonne gouvernance<br />
reste cette capacité intrinsèque que possède<br />
une société à produire la politique et à faire<br />
ressortir chaque fois la force de l’arbitrage<br />
pour piloter les clivages et contenir les contradictions.<br />
La question de bonne gouvernance<br />
renvoie à la moralité des institutions par la<br />
lutte contre la corruption, la considération du<br />
savoir, le respect de la femme, la symbiose des<br />
apports de l’Orient et de l’Occident grâce au<br />
dialogue des cultures, qui a fait la prospérité<br />
du monde arabe et musulman en général à<br />
une certaine période historique, une visibilité<br />
dans la démarche, une politique socioéconomique<br />
cohérente, réaliste loin du populisme,<br />
permettant de concilier l’efficacité économique<br />
et l’amélioration du pouvoir d’achat de la<br />
majorité tenant compte des nouvelles mutations<br />
très rapides du monde où toute nation<br />
qui n’avance pas recule. C’est que la bonne<br />
gouvernance –conciliant modernité et authenticité,<br />
se conjugue toujours au présent et se<br />
chante selon les hymnes des cultures et vit<br />
comme une harmonie entre la force et la politique.<br />
La bonne gouvernance se vérifie dans la<br />
vision et les convictions des vrais acteurs et<br />
leurs capacités réelles à entreprendre les<br />
actions appropriées et engager la société dans<br />
la voie de l’efficacité et de la modernité fécondes<br />
et intelligentes.<br />
L’approfondissement du processus de<br />
décentralisation par la création d’éco-pôles<br />
régionaux, passant par une refonte institutionnelle<br />
tant gouvernementale que des collectivités<br />
locales, regroupant administration, universalité,<br />
centres de recherche, banques et<br />
entreprises. Cette priorité a pour but d’assurer<br />
une plus grande proximité de la décision<br />
publique et une meilleure prise en compte des<br />
réalités locales. Le processus administratif de<br />
déconcentration découle de l’option en faveur<br />
de la séparation des fonctions stratégiques et<br />
des fonctions d’exécution. L’objectif est de<br />
parvenir, à travers la délégation de ressources,<br />
à une autonomie accrue dans la gestion des<br />
services et des programmes publics et à l’exercice<br />
effectif des responsabilités opérationnelles<br />
par les niveaux administratifs déconcentrés. Le<br />
processus de décentralisation est perçu, quant<br />
à lui, comme une réponse politique à une<br />
demande sociale pressante de démocratisation<br />
et d’engagement citoyen. Le problème du<br />
transfert de compétences est posé en termes de<br />
participation citoyenne, de mobilisation optimale<br />
des ressources et des énergies et de développement<br />
de synergies nouvelles entre le<br />
niveau <strong>national</strong> et le niveau local, dans une<br />
perspective de bonne gouvernance et de la<br />
démocratie.<br />
Un autre aspect de la bonne<br />
gouvernance<br />
C’est d’intégrer la population féminine à la<br />
fois dans l’activité économique et dans les prises<br />
de décision politiques car signe de la vitalité<br />
de toute société qui renvoie à la théorie du<br />
genre venant de présider une thèse de doctorat<br />
il y a 5 jours sur ce thème stratégique. Le<br />
concept de pauvreté doit être appréhendé dans<br />
toute sa globalité, évitant cette phrase absurde<br />
prononcée «la pauvreté n'est pas biologique ; il<br />
n’y a jamais eu d'<strong>Algérie</strong>n décédé pour cause<br />
de faim». Au mythe du taux de croissance en<br />
soi, il y a lieu d’intégrer la dimension sociale,<br />
de lier le processus d’accumulation, la répartition<br />
du revenu <strong>national</strong> à la fois spatial et par<br />
catégories socioprofessionnelles et le modèle<br />
de consommation par couches sociales.<br />
Il existe un lien dialectique entre transfert<br />
de technologie et culture d’une manière générale.<br />
Le management des connaissances s'appuie<br />
sur les leviers de succès à savoir, les<br />
connaissances incorporées dans les produits et<br />
services ; les connaissances et compétences<br />
humaines au sein de l’entreprise (le capital<br />
humain) ; les connaissances contenues dans<br />
les processus (la structure interne) ; la<br />
mémoire organisationnelle ; la mémoire<br />
transactionnelle, et enfin, les connaissances en<br />
tant que biens immatériels (capital intellectuel).<br />
Cela est lié à la culture <strong>national</strong>e qui<br />
n’est pas figée, mais évolutive fortement, marquée<br />
par l’ouverture de la société sur l’environnement<br />
englobant l’ensemble des valeurs,<br />
des mythes, des rites et des signes partagés par<br />
la majorité du corps social étant un constituant<br />
essentiel de la culture d’entreprise et du<br />
transfert technologique.<br />
Les expériences réussies du Japon, des pays<br />
émergents comme la Chine et l’Inde, montrent<br />
que l’on peut assimiler la technologie sans<br />
renier sa culture. D’ailleurs, le transfert est<br />
favorisé lorsqu’existe une meilleure compréhension<br />
des valeurs convergentes et divergentes<br />
qui s’établissent entre deux groupes.<br />
Vouloir imposer ses propres valeurs, c’est établir<br />
une relation de domination qui limite le<br />
transfert. Ces facteurs renvoyant à l’anthropologie<br />
culture facilitent le transfert de technologie<br />
qui ne doit pas se limiter à l’aspect technique,<br />
mais également managérial, organisationnel<br />
et commercial,... Liée à cette dimension,<br />
la valorisation du savoir où il s’agit d’éviter<br />
de donner l’agrément à un laboratoire sur<br />
le même sujet dans plusieurs universités et centres<br />
de recherche, une importante déperdition<br />
en ressource humaine qui se télescopent et<br />
créer de grands centres pluridisciplinaires<br />
reliés aux réseaux internationaux où chaque<br />
chercheur aura ce qu’a fait l’autre. Comme il y<br />
a lieu, tout en évitant une vision négative, car il<br />
existe des compétences avérées, de créer une<br />
université par wilaya assistant à un effritement<br />
général du niveau qui renvoie d’ailleurs, à la<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
mamelle des réformes, l’école, et donc repenser<br />
tout le fonctionnement de l’école du primaire<br />
au supérieur en passant par le secondaire et la<br />
formation professionnelle. D’une manière<br />
générale, «n'étant de richesses que d'homme»,<br />
selon l'expression de Jean Bodin, la pleine réussite<br />
de l'entreprise au Maghreb devra reposer<br />
sur le capital humain, et c'est pour cela que je<br />
préconise depuis des années la création d'une<br />
université et un grand centre de recherches<br />
maghrébin, évitant cette perte d'énergie,<br />
regroupant les compétences, le capital recrutement<br />
et le capital formation et ce afin d'éviter<br />
la fuite des cerveaux, le robinet qui pomperait<br />
la matière grise. En bref, lorsque les plus hautes<br />
autorités du pays déplieront un tapis rouge en<br />
accueillant avec tous les honneurs, les élites<br />
algériennes qu’elles soient résidentes ou non<br />
résidentes, nous pourrons dire que la mutation<br />
culturelle aura commencé.<br />
Urgence d’une transition<br />
vers une économie hors<br />
hydrocarbures par plus de<br />
réformes<br />
Le cadre macroéconomique artificiellement<br />
stabilisé par la rente des hydrocarbures<br />
est éphémère sans de profondes réformes<br />
micro-économiques et institutionnelles<br />
comme en témoigne le retour de l’inflation en<br />
<strong>Algérie</strong>. Si on observe la ligne du temps entre<br />
1970/2012 en <strong>Algérie</strong>, on remarque que plus le<br />
prix du pétrole est bas plus il y a émergence de<br />
potentiel de développement en ressources<br />
matérielles et humaines. En revanche, plus le<br />
prix du pétrole s’accroît, plus le potentiel de<br />
développement décélère, stagne et tend au<br />
final à régresser. Et c’est là tout le débat qui<br />
n’est pas propre à l’<strong>Algérie</strong> mais avec une spécificité<br />
particulière la rente des hydrocarbures,<br />
mais pour tous les pays en transition, la lutte<br />
politique entre les réformateurs minoritaires<br />
dans les appareils de l’Etat mais dominant au<br />
niveau de la société qui aspire au changement,<br />
et les conservateurs dominant dans les prises<br />
de décision. Et de plus en plus d’observateurs<br />
nationaux se demandent alors pourquoi continuer<br />
à épuiser les réserves pour aller placer cet<br />
argent à l’étranger accélérant ainsi leur épuisement.<br />
Ou alors pourquoi ne pas les laisser dans<br />
le sous-sol, ou les placer en fonds d’investissement<br />
soit à l’étranger ou au niveau local. Les<br />
réserves se calculant par rapport au vecteur<br />
prix inter<strong>national</strong>, évolution des coûts et de la<br />
concurrence des énergies substituables, selon<br />
les revues inter<strong>national</strong>es dans moins de 15<br />
ans, en cas de non-découvertes substantielles,<br />
surtout avec les nouvelles raffineries programmées,<br />
l’<strong>Algérie</strong> sera importateur net de pétrole<br />
(cela a été le cas de l’Indonésie) ayant 1% des<br />
réserves mondiales. Concernant le gaz algérien,<br />
le département d’Etat à l’Energie US,<br />
dans un rapport de mai 2011, estime que<br />
l’<strong>Algérie</strong> détient 2,37% des réserves mondiales<br />
prouvées de gaz naturel conventionnel estimées<br />
à 4 5<strong>02</strong> milliards de mètres cubes. Selon<br />
les extrapolations de l’organisme de régulation<br />
Creg, la consommation intérieure devrait passer<br />
de 35 à 50 milliards de mètres cubes gazeux
nt <strong>national</strong><br />
à l’horizon 2017. Mais ce calcul ayant été fait<br />
avant que ne soit décidé suite aux coupures<br />
d’électricité en 2012, le doublement des capacités<br />
électriques privilégiant les turbines à gaz<br />
et des centrales fonctionnant au gasoil dans le<br />
Sud, allant donc vers plus de 60 à 70 milliards<br />
de mètres cubes gazeux en cas de non-rationalisation<br />
des coûts de l’énergie, incompressible<br />
si l’on veut un réel développement intérieur. A<br />
cela s’ajoute le volume exportable extrapolé<br />
tant à travers les canalisations que pour le<br />
GNL, 85 milliards de mètres cubes gazeux<br />
alors qu’elle peine actuellement à atteindre<br />
55/60 milliards de mètres cubes gazeux. Avec 4<br />
500 milliards de mètres cubes gazeux, la durée<br />
de vie pour un prix de cession moyen, à coûts<br />
constants, - de 10 dollars le MBTU pour les<br />
canalisations et 13/14 dollars pour le GNL,<br />
serait moins de <strong>25</strong> ans.<br />
Face à ce constat, les récents amendements<br />
proposés pour la loi des hydrocarbures serontelles<br />
suffisantes pour redynamiser le secteur ?<br />
Car pou le calcul réel des réserves du pétrolegaz,<br />
il y a lieu de tenir compte de la forte<br />
consommation intérieure posant la problématique<br />
des subventions certes nécessaires mais<br />
non ciblées, entraînant un découragement de<br />
la production locale et un gaspille des ressources<br />
rares au niveau intérieur et des fuites hors<br />
des frontières. Que sera alors l’<strong>Algérie</strong> avec une<br />
population en 2012 de 37 millions et horizon<br />
2030 de 50 millions sans hydrocarbures ?<br />
Conforté par une richesse artificielle ne provenant<br />
pas du travail, la facilité du gouvernement,<br />
à 18 mois des élections présidentielles<br />
est une distribution passive de la rente pour<br />
assurer la paix sociale, sans logique économique.<br />
Cette tendance est confirmée par les lois<br />
de finances 2010/<strong>2013</strong>. Force est de constater<br />
que depuis 1986, l’<strong>Algérie</strong> est dans une interminable<br />
transition n’étant ni une économie<br />
étatisée, ni une véritable économie de marché<br />
concurrentielle, dans le cadre de l’interdépendance<br />
mondiale à l’instar des pays émergents,<br />
expliquant le peu d’efficacité tant de la régulation<br />
politique, sociale et économique. Il y a<br />
donc risque de tensions sociales croissantes en<br />
cas de chute durable en dessous de 80 dollars à<br />
prix constants posant la problématique de<br />
l’urgence de la diversification de l’économie<br />
algérienne, dans le cadre de l’intégration du<br />
Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique et<br />
des nouvelles mutations mondiales. Cela<br />
implique de dépasser l’actuel syndrome hollandais<br />
d’une économie totalement rentière,<br />
importer étant plus facile que de produire<br />
localement. Car existent des possibilités pour<br />
augmenter le taux de croissance en <strong>Algérie</strong> qui<br />
recèlent d’importantes potentialités, supposant<br />
une nouvelle gouvernance stratégique des<br />
institutions et des entreprises. Cela suppose<br />
une profonde mutation systémique loin des<br />
intérêts de la rente.<br />
Autonomiser la section<br />
exportatrice des<br />
hydrocarbures<br />
Examinons les fondements de la nouvelle<br />
loi des hydrocarbures adoptée en janvier <strong>2013</strong>.<br />
La taxation des superprofits au-delà de 30 dollars<br />
dans l’actuelle loi ne répondait plus à la<br />
situation actuelle du marché où le cours<br />
dépasse les 90/100 dollars depuis plus d’une<br />
année, tout en précisant que dans le droit<br />
inter<strong>national</strong> une loi n’est jamais rétroactive<br />
sauf si elle améliore la précédente, expliquant<br />
les litiges au niveau des tribunaux internationaux<br />
entre Sonatrach et des compagnies installées<br />
avant la promulgation de cette loi litige<br />
réglée à l’amiable où Sonatrach a été<br />
contrainte de revenir en arrière en versant des<br />
plus-values. Dans ce cadre, l’annonce d’un<br />
assouplissement fiscal était nécessaire, car<br />
l’<strong>Algérie</strong> n’est pas seule sur le marché mondial<br />
face aux importantes mutations énergétiques<br />
qui s’annoncent, mais des concurrents qui<br />
veulent attirer les compagnies. Rappelons que<br />
le cadre juridique régissant les hydrocarbures<br />
a évolué depuis 1971, date de la <strong>national</strong>isation,<br />
en passant par la loi de 1986 qui a permis<br />
d’introduire le partenariat via l’association<br />
avec les grandes compagnies ainsi que les<br />
modifications qui lui succéderont en 1991<br />
puis l’introduction de la nouvelle loi de 2005<br />
qui a vu la création d’agences de régulation<br />
dont l’ALNAFT, chargée de délivrer les permis<br />
de prospection, Sonatrach étant chargée de la<br />
gestion. La loi de 1986 a permis à l’<strong>Algérie</strong> de<br />
réaliser «une cinquantaine d’accords d’association<br />
dans le domaine des hydrocarbures»,<br />
selon le ministère de l’Energie mais cela est<br />
largement insuffisant, le cadre juridique étant<br />
peu attractif par rapport à la concurrence<br />
inter<strong>national</strong>e. Aussi, les amendements soumis<br />
à l’adoption de l’APN, vise à améliorer<br />
l’attractivité des investissements dans le<br />
domaine minier, d’autant que l’<strong>Algérie</strong><br />
compte développer aussi les énergies non<br />
conventionnelles, les gaz de schiste et l’offshore,<br />
mais également les énergies renouvelables<br />
par le biais de Sonelgaz. Des secteurs qui<br />
exigent beaucoup de moyens techniques de<br />
pointe et un savoir-faire, afin de se prémunir<br />
notamment des risques de contamination de<br />
la nappe phréatique si l’on veut développer les<br />
gaz de schiste et pour l’offshore, éviter des<br />
catastrophes écologiques en mer comme cela<br />
a été le cas pour le Mexique. Il est prévu outre<br />
l’exclusivité réservée à Sonatrach sur le transport<br />
par canalisations, l’obligation qui sera<br />
faite aux opérateurs étrangers «d’approvisionner<br />
en priorité le marché <strong>national</strong> en hydrocarbures»<br />
pour éviter toute perturbation.<br />
D’autres dispositions sont prévues. Selon le<br />
document officiel, l’article 88-bis, inséré dans<br />
le projet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures,<br />
les compagnies étrangères seront soumises<br />
à un taux d’impôt complémentaire sur le<br />
résultat (ICR) de 80%, à partir d’un seuil<br />
déterminé de bénéfices. Si ce seuil n’est pas<br />
atteint, l’ICR appliqué sera de 19%. L’ICR va<br />
remplacer la taxe sur les profits exceptionnels<br />
(TPE), dont l’application avait été à l’origine<br />
de plusieurs contentieux entre le groupe<br />
Sonatrach et ses partenaires. Ainsi, le texte,<br />
prévoit «un écrémage» des super profits des<br />
compagnies étrangères bénéficiant d’avantages<br />
fiscaux et découvrant de grands gisements<br />
générant des bénéfices exceptionnels. Cette<br />
hausse est sans effet rétroactif et sera uniquement<br />
appliquée aux contrats d’association<br />
conclus après la promulgation de la nouvelle<br />
loi. Par contre, la TPE continuera à être en<br />
vigueur seulement aux contrats de partage de<br />
production, conclus sous l’ancienne loi 86-14<br />
du 19 août 1986. Elle ne s’applique pas, de ce<br />
fait, à ceux conclus après 2006. Par ailleurs, le<br />
projet de loi ouvre l’investissement dans le raffinage<br />
et la transformation des hydrocarbures<br />
aux étrangers sans limitation de capital, qui<br />
sera soumis à la règle des 51/49%. Ainsi, le<br />
taux de participation de Sonatrach ou ses filiales<br />
à des projets de partenariat dans ce secteur<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
Décryptage<br />
13<br />
est fixé à un seuil minimum de 51%. Dans<br />
l’actuelle loi, l’article 77 n’établit pas de limite<br />
au capital étranger dans le raffinage, et stipule<br />
que ces activités peuvent être exercées par<br />
toute personne, qui doit seulement obtenir<br />
une autorisation requise pour la construction<br />
d’ouvrages et de leur exploitation. Ces dispositions<br />
fiscales visent selon ce projet de loi à<br />
introduire des avantages pour «les projets à<br />
hauts risques notamment pour l’offshore et les<br />
zones sous-explorées». Cependant, se pose<br />
quelques questions quant à son opérationnalité<br />
dont la contrainte des 49-51% généralisée<br />
à tous les segments. Si pour l’amont gazier et<br />
pétrolier pour les grands gisements, la règle<br />
des 49/51% peut être applicable, pour les gisements<br />
marginaux, cette règle risque de n’attirer<br />
que peu d’investisseurs sérieux. Cela<br />
concerne également l’investissement dans la<br />
pétrochimie dont la commercialisation est<br />
contrôlée par quelques firmes au niveau mondial<br />
(structure oligopolistique) et d’une<br />
manière générale à l’aval, dont les produits<br />
obéissent aux règles de l’organisation mondiale,<br />
cette règle juridique de la dominance de<br />
Sonatrach dans le capital social est inopérante.<br />
Sans risque de me tromper, l’investissement<br />
sera limité pour ne pas dire nul avec cette<br />
règle. Car le marché mondial de la pétrochimie<br />
et du raffinage est fluctuant et contrôlé<br />
par quelques firmes. Cette filière nécessite<br />
pour sa rentabilité de grandes capacités, sans<br />
compter que les pays du Golfe ont déjà amorti<br />
les installations, l’<strong>Algérie</strong> partant avec un handicap<br />
des coûts d’amortissement élevés et un<br />
marché forcément limité. A moins et cela<br />
concerne tous les cas évoqués, comme pour les<br />
entreprises publiques qui ont nécessité plus de<br />
50 milliards de dollars d’assainissement entre<br />
1971-2011, 70% étant revenues à la case de<br />
départ, Sonatrach subventionne tous ces surcoûts,<br />
les compagnies étrangères dans ce cas<br />
bénéficiant d’une rente sans prendre de risque.<br />
Sonatrach risque de détourner une fraction de<br />
ses ressources en autofinancement au détriment<br />
des autres secteurs de l’activité <strong>national</strong>e<br />
avec des surcoûts croissants, un résultat brut<br />
d’exploitation en décadence que voilerait un<br />
cours élevé du brut, et être éliminé à terme de<br />
la compétition inter<strong>national</strong>e. Ne serait-il pas<br />
souhaitable d’avoir d’autres critères : balance<br />
devises excédentaire, l’apport technologique et<br />
managérial et un partage des risques ?<br />
En fait, la société des hydrocarbures ne crée<br />
pas de richesses ou du moins très peu. Elle<br />
transforme un stock physique en stock monétaire<br />
(champ de l’entreprise) ou contribue à<br />
avoir des réserves de change -la vrai richesse<br />
ne peut apparaître que dans le cadre de la<br />
transformation du stock de monnaie en stock<br />
de capital, et là est toute la problématique du<br />
développement. Puisque cette transformation<br />
n’est plus dans le champ de l’entreprise mais<br />
se déplace dans le champ institutionnel (problème<br />
de la répartition), il y a urgence d’autonomiser<br />
la section exportatrice des hydrocarbures<br />
à l’état brut et semi- brut. Car un paradoxe,<br />
Sonatrach disposait en 2011 de plus de 2<br />
000 milliards de dinars, soit 26 milliards d’euros,<br />
pour lesquels elle ne trouve pas de bons<br />
placements auprès du secteur bancaire public,<br />
constituant, à eux seuls, la majorité des surliquidités<br />
des banques publiques algériennes.<br />
Selon le rapport 2011 de la Banque d’<strong>Algérie</strong>,<br />
le total des ressources collectées par le système<br />
bancaire <strong>national</strong> s’élevait en 2011 à 6 727 milliards<br />
de dinars, alors que le total des crédits à<br />
l’économie était de 3 727 milliards de dinars,<br />
les banques ayant 50 milliards de dollars de<br />
surliquidités qu’elles n’arrivent pas à transformer<br />
en capital productif, favorisant surtout les<br />
importateurs mus par la rentabilité immédiate.<br />
A. M.
14 dclg<br />
é<br />
a a e Kiosque inter<strong>national</strong><br />
Analyses & Décryptages<br />
Tunisie : Ennahdha met<br />
Jebali sur orbite pour<br />
remplacer Marzouki<br />
Zohra Abid, kapitalis.com/<br />
Tunisie<br />
Le plébiscite du chef du<br />
gouvernement provisoire<br />
Hamadi Jebali par l'opposition<br />
et sa démission,<br />
acceptée avec joie par Ennahdha,<br />
ne seraient-ils qu'un scénario<br />
pour lui baliser la voie vers le<br />
Palais de Carthage. Hamadi Jebali<br />
est le candidat favori d'Ennahdha<br />
pour la présidence de la république.<br />
Ses camardes, presque unanimes,<br />
jugent qu'il est le meilleur<br />
profil pour conduire bientôt les<br />
affaires de l'Etat. Sahbi Âtig, président<br />
du bloc parlementaire<br />
d'Ennahdha, l'a bien confirmé<br />
aujourd'hui sur ExpressFM.<br />
Les Tunisiens ayant suivi, au<br />
détail près, les évènements de ces<br />
derniers jours (discours, réactions,<br />
accolades, applaudissements...)<br />
l'ont aussi compris.<br />
«Hamadi a devant lui un radieux<br />
avenir, je veux dire un avenir politique»,<br />
a déclaré aux médias<br />
Rached Ghannouchi, avec un<br />
sourire narquois – l'air de dire:<br />
«On vous a tous eus!» –, le jour<br />
même où le président du gouvernement<br />
provisoire présentait sa<br />
démission et que le Conseil de la<br />
Choura d'Ennahdha se réunissait<br />
pour lui choisir un successeur. Et<br />
si l'initiative de Jebali, annoncée<br />
le soir même de l'assassinat du<br />
dirigeant de gauche Chokri<br />
Belaïd, le 6 février, appelant à la<br />
constitution d'un gouvernement<br />
de technocrates indépendants des<br />
partis, était une simple manœuvre<br />
pour amortir le choc de cet<br />
assassinat dont la responsabilité<br />
Ils fument la chicha<br />
Marie Auffret-pericone, La<br />
Croix / <strong>Fr</strong>ance<br />
Fumer cette pipe orientale<br />
entre amis séduit les adolescents,<br />
mal informés des<br />
risques d’une telle pratique. « J’ai<br />
trouvé dans les poches de mon fils<br />
de 13 ans une pochette de tabac<br />
pour narguilé et du papier d’aluminium<br />
», « À 16 ans, ma fille<br />
fume la chicha avec ses copains<br />
dans un parc ou lors de soirées<br />
»… Sur les forums, de nombreux<br />
parents font part de leur inquiétude.<br />
La chicha, ou narguilé, est<br />
une pipe constituée d’un long<br />
tuyau communiquant avec un<br />
vase rempli d’eau que la fumée<br />
traverse avant d’arriver à la bouche.<br />
Cette pipe à eau s’utilise avec<br />
un mélange de tabac et de mélasse<br />
aromatisée (dénommé tabamel)<br />
destinée à donner à la fumée une<br />
saveur et un arôme fruité.<br />
Traditionnellement utilisée en<br />
Afrique, Asie et Moyen-Orient, la<br />
chicha s’est popularisée ces dernières<br />
années avec l’ouverture de<br />
bars à chichas en Europe. On dispose<br />
de peu d’études récentes sur<br />
la consommation, mais selon le<br />
Baromètre 2010 de l’Inpes, l’âge<br />
le plus à risque est entre 15 et 19<br />
ans (13,4 % d’entre eux fument la<br />
chicha de façon occasionnelle ou<br />
régulière, contre 2,9 % des adultes).<br />
Cet engouement a fait réagir<br />
l’OMS qui note que « le narguilé<br />
est non seulement un risque sanitaire,<br />
mais constitue aussi une<br />
porte d’entrée dans le tabagisme<br />
». D’autant que certains jeunes<br />
détournent le mode d’emploi de<br />
base, en la consommant avec un<br />
mélange de cannabis et de tabac. «<br />
On fume en soirée entre amis<br />
avec une chicha qu’un copain a<br />
rapportée du Maroc. Parfois on<br />
met de l’alcool à la place de l’eau<br />
», raconte Laura, scolarisée en terminale.<br />
Comme de nombreux<br />
adolescents, elle est mal informée<br />
des risques de cette pratique, à<br />
commencer par le passage de<br />
l’embout d’un consommateur à<br />
l’autre : « On n’inhale que des<br />
vapeurs d’eau », « ça contient des<br />
extraits de fruits », « il n’y a pas de<br />
nicotine », entend-on couramment…<br />
Selon Bertrand Dautzenberg,<br />
président de l’Office français de<br />
prévention du tabagisme (OFPT),<br />
auteur avec Jean-Yves Nau, de<br />
Tout ce que vous ne savez pas sur<br />
la chicha (Éd. Margaux Orange,)<br />
le volume d’une bouffée de chicha<br />
est plus de 20 fois supérieur à<br />
celui pris d’une bouffée de cigarette<br />
et 40 bouffées d’une seule<br />
chicha intoxiquent autant que 2<br />
paquets?! Un test réalisé par 60<br />
millions de consommateurs en<br />
partenariat avec le Comité <strong>national</strong><br />
contre le tabagisme (CNCT)<br />
en 2011 alertait aussi sur la composition<br />
des tabacs à narguilé<br />
parfumés pour séduire un public<br />
politique a vite été attribuée à<br />
Ennahdha, leurrer l'opposition –<br />
très forte quand il s'agit de tomber<br />
dans le panneau –, donner à<br />
Jebali la stature d'un homme<br />
d'Etat plébiscité par tous les<br />
Tunisiens, le remplacer au passage<br />
par un autre homme de l'appareil<br />
nahdhaoui, le très mauvais ministre<br />
de l'Intérieur Ali Lârayedh, le<br />
laisser quelques temps en réserve<br />
de la république, tout en le prépa-<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
rant à remplacer le «tartour»<br />
(guignol) de service, Moncef<br />
Marzouki, président provisoire de<br />
la république, jugé très imprévisible<br />
et, parfois, incontrôlable? Ce<br />
scénario, monté à Montplaisir,<br />
quartier d'affaires de Tunis où se<br />
trouve le siège d'Ennahdha, a été<br />
exécuté jusque là avec succès par<br />
les Nahdhaouis, Jebali compris.<br />
L'opposition d'Ennahdha à Jebali<br />
ne serait donc qu'une tromperie,<br />
et les opposants sont tombés dans<br />
ce piège les pieds joints.<br />
Le baiser posé par Jebali,<br />
avant-hier soir, sur le front de<br />
Rached Ghannouchi, lors de la<br />
réunion du Conseil de la Choura<br />
d'Ennahdha vaut donc son pesant<br />
de... promotions à venir.<br />
Les cris «Jebali Li-Arriassa»<br />
(Jebali président), lancés hier<br />
matin, par des groupes d'individus,<br />
lors de la visite du chef du<br />
gouvernement de gestion des<br />
affaires courantes au marché de<br />
gros de Bir El Kassaâ, au sud de la<br />
capitale, seraient, selon certaines<br />
sources, commandités par la<br />
direction d'Ennahdha (voir les<br />
banderoles préparés à l'avance).<br />
Un evisite loin d'être inopinée.<br />
C'est là, on s'en doute, un message<br />
envoyé à qui veuille bien<br />
comprendre, parmi les alliés<br />
comme les opposants, que le<br />
temps du partage du pouvoir est<br />
fini et que le parti islamiste<br />
entend exercer seul désormais son<br />
ministère divin dans une république<br />
islamiste en marche forcée.<br />
Bientôt, donc, sur les écrans de<br />
Tunis, le nouveau film<br />
d'Ennahdha: '' 6e Calife: le<br />
Retour''!<br />
jeune. Dans l’un d’entre eux, parfumé<br />
à la pomme, le taux de sucre<br />
était de 37 %, et les arômes de<br />
vanille se trouvaient à des<br />
concentrations de 2 à 5 fois supérieures<br />
à celles autorisées pour la<br />
cigarette.<br />
À notre avis<br />
À force de répéter – non sans<br />
raison?! – les effets nocifs de la<br />
cigarette, il n’est pas impossible<br />
que les parents aient, sans le vouloir,<br />
favorisé l’utilisation du narguilé,<br />
d’autant que les jeunes sont<br />
séduits par son côté ludique et<br />
convivial… Face à la difficulté<br />
d’interdire (ce qui n’aura pas forcément<br />
l’effet escompté et est difficile<br />
à mettre en œuvre, puisque<br />
la chicha se fume rarement<br />
devant les parents), mieux vaut<br />
informer l’adolescent et l’interroger<br />
sur ses motivations à fumer.<br />
Il peut aussi être utile de s’assurer<br />
qu’il connaît la toxicité et les<br />
conséquences d’une telle pratique,<br />
à commencer par le fait de se<br />
« faire piéger » par le système<br />
marketing des industriels du<br />
tabac, qui s’ingénient à trouver<br />
des nouvelles saveurs aux noms<br />
apparemment anodins. Avec le<br />
risque qu’il y perde, non seulement<br />
sa santé, mais aussi, avec la<br />
dépendance, un peu de sa liberté.<br />
Un argument qui « porte » souvent<br />
plus, à cet âge, que celui de sa<br />
santé.
Saleh al-Naami, Info<br />
Palestine / Ghaza<br />
Nahla Ouda est une<br />
mère de famille<br />
âgée de 42 ans. Ce<br />
jour-là, elle était un<br />
peu agacée par sa<br />
voisine Tahani qui,<br />
dès potron-minet,<br />
vient frapper à sa<br />
porte. Bien que les<br />
deux femmes se<br />
rendent visite assez<br />
souvent, Nahla<br />
était persuadée que<br />
des circonstances<br />
exceptionnelles<br />
étaient derrière la<br />
visite de sa voisine.<br />
En effet, Tahani était venue<br />
voir Nahla pour la persuader<br />
de convaincre ses<br />
enfants, Haitham (20<br />
ans) et Eman (21 ans) d’aller s’inscrire<br />
sur les listes électorales en<br />
vue des prochaines élections.<br />
Sachant que Tahani était une militante<br />
du Fatah, Nahla avait compris<br />
que sa voisine n’insistait pas<br />
pour que les enfants soient en<br />
mesure d’exercer leurs droits politiques,<br />
mais il s’agissait plutôt de<br />
son souhait de voir les deux jeunes<br />
voter pour son mouvement le jour<br />
où des élections seraient programmées.<br />
En voyant de plus près, on<br />
constate que l’attitude de Tahani<br />
visant à sensibiliser les gens à profiter<br />
de leurs avantages et droits est<br />
similaire chez tous les autres militants<br />
des différents groupes palestiniens<br />
qui, dans les coulisses,<br />
mènent une bataille secrète entre<br />
les factions, notamment entre le<br />
Fatah et le Hamas. Chaque groupe<br />
tient à ce que le plus grand nombre<br />
de leurs partisans soient enregistrés<br />
sur les listes électorales afin<br />
d’assurer des gains et des avantages<br />
plus importants que les autres.<br />
Chaque faction agit de la sorte<br />
sans faire de bruit pour ne pas permettre<br />
aux opposants de découvrir<br />
les électeurs qu’elle tente d’influencer.<br />
C’est quand même ironique<br />
de constater que ces factions<br />
palestiniennes se préparent aux<br />
élections comme si elles étaient<br />
persuadées qu’elles auront lieu ;<br />
une idée qui n’a rien à voir avec la<br />
réalité, à la lumière des résultats<br />
modestes de la réunion de la direction<br />
temporaire de l’Organisation<br />
de Libération de la Palestine, tenue<br />
le 2 février au Caire. La présence<br />
sur la scène palestinienne d’un<br />
large fossé entre les parties rivales<br />
saute aux yeux. Des sources bien<br />
informées ont rapporté à Al-<br />
Ahram Weekly que cette réunion<br />
avait finalisé un accord sur seule-<br />
ment quelques points de ce qui<br />
était inscrit à l’ordre du jour. Selon<br />
les mêmes sources, il y aurait juste<br />
eu un protocole de réunion au<br />
terme duquel, les parties auraient<br />
signé un accord sur ce qui a été<br />
convenu lors de l’Accord du Caire<br />
et la Déclaration de Doha. Fait<br />
étonnant, cependant, c’est que<br />
toutes les questions qui ont été<br />
précédemment convenues ont été<br />
remises sur la table des négociations.<br />
La même source explique<br />
que la réunion était censée discuter<br />
et signer rapidement les détails<br />
définitifs, mais au lieu de cela, les<br />
débats se sont portés sur presque<br />
tous les sujets abordés et convenus<br />
auparavant. Ceci n’a qu’une seule<br />
explication : la réconciliation est<br />
renvoyée à la case départ.<br />
Par ailleurs, et toujours d’après<br />
cette source, il y a cinq questions<br />
litigieuses qui empêchent une<br />
prise de décision sur les dates des<br />
élections. Les points de désaccord<br />
concernent, entre autres, le système<br />
électoral, le Fatah et d’autres<br />
factions voulant adopter un système<br />
électoral proportionnel à<br />
100% dans les présidentielles, les<br />
législatives et les élections du<br />
Conseil National, tandis que le<br />
Hamas insiste pour que <strong>25</strong>% des<br />
représentants soient élus par les<br />
circonscriptions électorales. Un<br />
autre point de désaccord entre le<br />
Hamas et le Fatah touche la désignation<br />
automatique des membres<br />
du parlement comme membres<br />
du prochain Conseil National<br />
et ce, sans élections. Le Fatah voudrait<br />
que les candidats qui obtiennent<br />
des sièges au parlement en<br />
Cisjordanie et à Gaza deviennent<br />
automatiquement des membres<br />
du Conseil National, tandis que le<br />
Hamas s’accroche à sa position, à<br />
savoir l’organisation d’élections<br />
séparées pour choisir les membres<br />
du Conseil National en<br />
Cisjordanie et dans la Bande de<br />
Gaza. Les sources ont ajouté que<br />
les deux mouvements n’arrivent<br />
pas à se mettre d’accord sur les<br />
compétences de la Commission<br />
Centrale Électorale Palestinienne<br />
dans sa composition actuelle, pour<br />
la supervision des élections du<br />
Conseil National. Les factions ne<br />
partagent pas la même vision<br />
concernant la division des circonscriptions<br />
électorales pour la<br />
Diaspora Palestinienne. Certaines<br />
d’entre elles pensent que la<br />
Diaspora doit avoir un représentant,<br />
alors que d’autres pensent<br />
qu’il devrait y avoir plusieurs circonscriptions.<br />
Il y a également<br />
désaccord sur la marge de victoire<br />
aux élections. Par ailleurs, notre<br />
source d’information est convaincue<br />
que d’autres disputes éclateront<br />
au grand jour dès que les partis<br />
rivaux commenceront à discuter<br />
sur les questions de sécurité qui<br />
sont encore plus compliquées, et<br />
qui ont été reportées à une date<br />
ultérieure. Le Fatah et le Hamas<br />
ont échangé des accusations sur le<br />
rôle des intervenants étrangers<br />
dans l’échec qui a marqué la dernière<br />
réunion du Caire.<br />
Le Hamas accuse l’ex-président<br />
palestinien Mahmoud Abbas de ne<br />
pas vouloir la réconciliation dans<br />
le but de ne pas rendre furieux les<br />
États-Unis et Israël, notamment<br />
depuis que le Président Barak<br />
Obama a programmé une visite<br />
dans la région pour le printemps,<br />
au cours de laquelle il s’entretiendra<br />
avec Abbas et le Premier<br />
ministre israélien Benyamin<br />
Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses & Décryptages<br />
Retour à la<br />
case départ<br />
Netanyahu. Des sources du Hamas<br />
révèlent que durant les réunions<br />
du Caire, Abbas avait indiqué que<br />
la finalisation de la réconciliation<br />
dépendrait de l’accord de toutes<br />
les factions sur une « solution à<br />
deux États » ; une notion qui est<br />
sans doute fermement rejetée par<br />
le Hamas et les autres factions.<br />
Il est évident que si la réconciliation<br />
est soumise à la condition<br />
sine qua non d’un consensus complet<br />
de toutes les factions sur le<br />
programme politique, cette réconciliation<br />
ne sera jamais atteinte.<br />
« Pré-conditionner la réconciliation<br />
à la variable d’éventuelles<br />
négociations avec l’occupation,<br />
attendues à la suite du voyage<br />
d’Obama dans la région le mois<br />
prochain, c’est comme faire un<br />
mauvais pari sur des fantasmes qui<br />
ne prendront jamais corps », a<br />
affirmé Taher Al-Nounou, le<br />
porte-parole du gouvernement de<br />
Gaza . Sur sa page Facebook, Al-<br />
Nunu a ajouté : « Croire que la<br />
carte politique créée par les révolutions<br />
du printemps arabe va<br />
changer, c’est de l’adolescence<br />
politique, de l’immaturité. » Sur<br />
l’autre bord, Saeb Ereikat, membre<br />
du Comité exécutif de l’OLP et du<br />
Comité central du Fatah, a fermement<br />
démenti un lien entre la prochaine<br />
visite d’Obama à l’Autorité<br />
palestinienne (AP de Ramallah) et<br />
les retards dans les efforts de<br />
réconciliation <strong>national</strong>e. Ereikat a<br />
déclaré à la Voix de la Palestine, ce<br />
dimanche matin, que « La réconciliation<br />
<strong>national</strong>e ne sera pas reportée<br />
après que Obama et le secrétaire<br />
d’État John Kerry aient visité<br />
la région. Les États-Unis ne veulent<br />
pas de réconciliation, ce qui<br />
est leur propre opinion, mais la<br />
position du président Abbas est<br />
que la réconciliation est une obligation<br />
de premier plan et notre<br />
premier objectif dans l’action. »<br />
Et d’ajouter : « Après que la<br />
Palestine ait été reconnue par les<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
Nations Unies, nous disons que les<br />
chose sont aujourd’hui différentes,<br />
et la pensée palestinienne devrait se<br />
baser sur de nouveaux horizons.<br />
Que Washington et Israël imposent<br />
des conditions et un droit de veto<br />
sur la réconciliation est irrespectueux<br />
à notre égard et nous ne<br />
devrons jamais y céder. » Il a en<br />
outre expliqué que Abbas « voulait<br />
former un gouvernement compétent,<br />
sous sa direction, dès que la<br />
date des élections sera fixée, et que<br />
élections auraient lieu dans les 90<br />
jours qui suivraient cette annonce. »<br />
Ereikat a encore défendu l’appel<br />
du Fatah pour les élections en<br />
question, et a rejeté la demande du<br />
Hamas pour que les élections<br />
soient précédées d’un climat politique<br />
approprié et l’affirmation<br />
que, parmi les points d’achoppement<br />
sur ??le chemin de la réconciliation,<br />
il y a les prisonniers politiques<br />
et la question des libertés<br />
politiques. Selon le Hamas - et<br />
alors que lui-même a fait sortir<br />
tous les membres du Fatah de ses<br />
prisons - le gouvernement de<br />
Ramallah continue d’arrêter et de<br />
soumettre à des interrogatoires<br />
des centaines de membres du<br />
Hamas en Cisjordanie.<br />
Khalil Al-Hayya, un des membres<br />
du bureau politique du<br />
Hamas, a déclaré que la question<br />
des libertés en Cisjordanie occupée<br />
retardait la réconciliation,<br />
soulignant que la formation d’un<br />
nouveau gouvernement comme la<br />
décision de fixer une date pour des<br />
élections, dépendront des progrès<br />
concernant la réconciliation. « Un<br />
accord sur les libertés est essentiel<br />
afin de créer un climat propice à<br />
un accord sur une date pour les<br />
élections, » a expliqué Al-Hayya,<br />
ajoutant que l’accord sur la formation<br />
d’un gouvernement de<br />
consensus et sur la durée de son<br />
mandat dépendra de l’accord<br />
entre les factions sur les conditions<br />
et les exigences pour la tenue<br />
e<br />
15<br />
d’élections pour le Conseil <strong>national</strong>,<br />
le parlement et la présidence.<br />
Mais alors que le Fatah et le<br />
Hamas se font porter mutuellement<br />
la responsabilité de l’échec de<br />
la réunion du Caire, des personnalités<br />
indépendantes qui ont assisté<br />
à la réunion tiennent les deux<br />
groupes pour fautifs. Khalil Assaf,<br />
une des grandes figures du Forum<br />
indépendant en Cisjordanie, a<br />
rendu les deux groupes responsables<br />
de l’échec patent de la réunion<br />
du Caire, mettant en cause l’absence<br />
d’intentions sincères de part<br />
et d’autre.<br />
« Il est évident que les intérêts<br />
partisans et individuels ont pris le<br />
pas sur les intérêts nationaux », a<br />
déclaré Assaf. « Je blâme les deux<br />
partis (le Fatah et le Hamas) de cet<br />
échec, quoique à des degrés divers.<br />
Il était clair que le Fatah attendait<br />
que le Hamas fasse un faux pas et<br />
puisse être mis en cause, et vice<br />
versa. Malheureusement, ceux qui<br />
en paient le prix sont les<br />
Palestiniens, et ceux qui bénéficient<br />
de cette situation sont les<br />
occupants, leurs programmes et<br />
leurs colonies. Aussi, je pense<br />
maintenant que le peuple palestinien<br />
devrait prendre des mesures<br />
et descendre dans la rue. » Et de<br />
poursuivre : « Malheureusement,<br />
ce qui s’est passé à la dernière réunion,<br />
c’était comme si un étudiant<br />
passait un examen sur un sujet qui<br />
lui est est vaguement familier mais<br />
qu’il n’a pas étudié à fond. » Il y<br />
avait pourtant un optimisme sans<br />
précédent la semaine dernière sur<br />
les possibilités de parvenir à une<br />
réconciliation, si l’on se fie aux<br />
rumeurs sur une pression arabe et<br />
islamique sur le Fatah et le Hamas<br />
pour qu’ils aillent de l’avant. En<br />
fin de compte, il semble que le<br />
manque de confiance et les interventions<br />
extérieures ont fait chavirer<br />
le bateau palestinien de l’union<br />
<strong>national</strong>e avant qu’il ait pu atteindre<br />
la côte.
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
La situation se complique dans les géoles israéliennes<br />
Mort d’un prisonnier<br />
palestinien<br />
Un prisonnier palestinien détenu en Israël est décédé avant-hier a annoncé le ministre<br />
palestinien des Prisonniers accusant les autorités israéliennes d’être responsable du décès.<br />
Ce détenu ne faisait pas<br />
partie des quatre<br />
Palestiniens en grève<br />
de la faim de longue<br />
durée, dont le mouvement a<br />
déclenché d’importantes manifestations<br />
de solidarité ces derniers<br />
jours. «Arafat Jaradat, originaire<br />
de Al-Khalil et âgé de 30<br />
ans, a été arrêté par Israël il y a<br />
quelques jours. Il a été tué pen-<br />
Conflit syrien<br />
Washington condamne les tirs sur Alep<br />
Les Etats-Unis ont fermement<br />
condamné les tirs de missiles<br />
sur la ville syrienne<br />
d'Alep (nord), au lendemain de<br />
l'annonce par l'opposition<br />
syrienne qu'elle suspendait sa participation<br />
à plusieurs rencontres à<br />
l'étranger pour dénoncer le<br />
«silence inter<strong>national</strong> sur les crimes»<br />
commis par le régime. Dans<br />
le même temps, la Coalition de<br />
l'opposition a annoncé la création<br />
prochaine d'un gouvernement en<br />
dant l’enquête qui était menée<br />
sur lui. Nous exigeons la formation<br />
d’une commission inter<strong>national</strong>e<br />
pour enquêter sur les<br />
circonstances de sa mort», a<br />
déclaré le ministre palestinien<br />
des Prisonniers, Issa Qaraqaa.<br />
La porte-parole de l’administration<br />
pénitentiaire israélienne<br />
Sivan Weizman a confirmé<br />
qu’un prisonnier palestinien<br />
zone rebelle qui, selon des experts,<br />
devrait lui permettre de rattraper<br />
son retard sur les groupes islamistes<br />
implantés sur le terrain et<br />
pousser à l'action une communauté<br />
inter<strong>national</strong>e récalcitrante.<br />
Le chef de la Coalition, Ahmed<br />
Moaz Al-Khatib, a affirmé que le<br />
retrait de l'opposition des réunions<br />
inter<strong>national</strong>es était «un<br />
message de protestation adressé à<br />
tous les gouvernements du monde<br />
qui voient comment le peuple<br />
Afghanistan<br />
Un kamikaze présumé a été abattu dimanche matin à Kaboul à<br />
proximité de l'enclave diplomatique, alors que deux attentats<br />
suicide ont fait 3 morts et 5 blessés parmi les forces de<br />
sécurité dans l'est afghan. Dans la capitale, un 4X4 a été<br />
intercepté à proximité d'un immeuble en construction dans<br />
lequel des talibans s'étaient juchés pour viser la «zone verte»<br />
kaboulie le 15 avril dernier, quand une vague d'attentats<br />
partout dans le pays avait fait 51 morts, dont 36 assaillants. Le<br />
bilan de cette attaque présentée comme manquée par les<br />
forces de sécurité afghanes dimanche est d'un mort, le<br />
chauffeur du véhicule, a affirmé Mohammad Ayoub Salangi, le<br />
chef de la police de Kaboul. Sa dépouille gisait sur l'asphalte à<br />
gauche de son véhicule criblé de balles, la tête touchée et les<br />
pieds nus, dans une flaque de sang et entouré de munitions,<br />
selon un photographe de l'AFP présent sur place.Une source<br />
policière avait précédemment évoqué deux kamikazes abattus,<br />
alors que des médias afghans ont indiqué qu'un autre homme,<br />
porteur d'une veste chargée d'explosifs, avait réussi à<br />
s'échapper.<br />
était décédé —soudainement,<br />
selon elle— dans la prison de<br />
Meggido (nord d’Israël).<br />
L’Autorité<br />
palestinienne<br />
réclame justice<br />
L’Autorité palestinienne a<br />
réclamé samedi une enquête<br />
inter<strong>national</strong>e pour déterminer<br />
syrien est en train d'être tué et ne<br />
font que regarder». Ce cri est lancé<br />
alors qu'aucune issue n'est en vue<br />
dans ce conflit qui a fait selon<br />
l'ONU plus de 70 000 morts en<br />
près de deux ans. Assimilant le<br />
«silence inter<strong>national</strong>» à «une participation<br />
à la tuerie», l'opposition<br />
a dit qu'elle allait suspendre sa<br />
participation à la prochaine réunion<br />
des Amis du peuple syrien,<br />
prévue le 28 février à Rome, de<br />
même que ses visites en Russie,<br />
Sur le fil<br />
Italie<br />
Les Italiens, soumis à une sévère cure d'austérité depuis plus<br />
d'un an, ont commencé à voter dimanche pour leurs députés<br />
et sénateurs, un scrutin observé à la loupe par l'Europe qui<br />
craint une instabilité politique dans la troisième économie de<br />
la zone euro. «L'Italie vote dans l'incertitude», titre La<br />
Stampa, tandis que Il Fatto (gauche) note que ce sont les<br />
hésitants (10% selon les derniers sondages) qui feront la<br />
différence, sous le titre «Les indécis décident». Quatre<br />
grandes coalitions s'affrontent devant les 47 millions<br />
d'Italiens appelés aux urnes: l'une, centriste, menée par le<br />
chef du gouvernement sortant Mario Monti, l'autre par son<br />
prédécesseur (centre-droit) Silvio Berlusconi, la troisième par<br />
le leader de la gauche Pier Luigi Bersani et enfin le trublion<br />
de la vie politique italienne l'ex-comique Beppe Grillo. Le<br />
«professore» Mario Monti a été le premier à voter, à Milan. La<br />
mine fermée, sans le moindre sourire, il a posé devant les<br />
photographe son bulletin prêt à glisser dans l'urne.<br />
Légèrement plus détendu, M. Bersani a fait de même un peu<br />
plus tard à Piacenza (nord).<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
les circonstances du décès d’un<br />
prisonnier palestinien en Israël.<br />
Le ministre palestinien chargé<br />
des Affaires des prisonniers,<br />
Eassa Qaraqea, a déclaré à l’a<br />
presse qu’une commission doit<br />
être formée immédiatement<br />
pour enquêter sur la mort du<br />
prisonnier palestinien dans une<br />
prison israélienne.<br />
Selon les services pénitentiaires<br />
israéliennes Arafat<br />
Jaradat aurait décédé suite à<br />
une crise cardiaque. Mais<br />
l’Autorité palestinienne tient<br />
Israël responsable de la mort de<br />
Jaradat, affirmant qu’il a subi<br />
de tortures dans la prison israélienne.<br />
Selon les chiffres officiels<br />
palestiniens, près de 200 prisonniers<br />
palestiniens sont<br />
morts dans les prisons israéliennes<br />
depuis 1967.<br />
Des heurts ont éclaté samedi<br />
soir entre Palestiniens et forces<br />
israéliennes à El Khalil, dans le<br />
sud de la Cisjordanie occupée,<br />
après l’annonce de la mort suspecte<br />
d’un jeune prisonnier<br />
palestinien détenu en Israël,<br />
ont rapporté des témoins.<br />
R. I.<br />
allié du régime de Bachar Al-<br />
Assad, et aux Etats-Unis. Elle a<br />
affirmé tenir en particulier aux<br />
dirigeants russes «pour responsables<br />
éthiquement et politiquement,<br />
car ils continuent à soutenir<br />
le régime par les armes». Khatib<br />
était attendu dans les prochaines<br />
semaines à Moscou. Il avait aussi<br />
été invité à Washington par le<br />
sous-secrétaire d'Etat William<br />
Burns. «Nous ne pouvons visiter<br />
aucun pays s'il n'y a pas de déci-<br />
Les gens<br />
Oscar Pistorius<br />
Carl Pistorius, le frère du champion<br />
handisport sud-africain Oscar Pistorius,<br />
est sous le coup d'une inculpation pour<br />
homicide volontaire après avoir renversé<br />
et tué une motarde en 2010, a rapporté<br />
dimanche l'agence <strong>d'information</strong> radio<br />
EWN. Il devait passer en jugement jeudi,<br />
au moment où Oscar Pistorius<br />
comparaissait devant un tribunal de<br />
Pretoria pour demander sa libération sous<br />
caution après avoir tué sa petite amie le<br />
matin de la Saint-Valentin, mais<br />
l'audience a été remise au mois prochain,<br />
selon EWN. Son avocat Kenny Oldwage a<br />
dit qu'il était certain que son client serait<br />
acquitté, selon l'agence. Ni l'avocat, ni la<br />
famille, ni le Parquet, n'étaient joignables<br />
dimanche matin. Oscar Pistorius est sorti<br />
libre vendredi après-midi du tribunal<br />
d'instance de Pretoria où il comparaissait<br />
depuis quatre jours, après avoir accepté<br />
de payer une caution d'un million de<br />
rands (85.000 euros).<br />
sion claire concernant ce régime<br />
sauvage et barbare», a affirmé<br />
Khatib au Caire, en référence au<br />
régime de Assad. Londres a appelé<br />
l'opposition à reconsidérer sa<br />
décision, affirmant préparer «une<br />
nouvelle offre de soutien à la<br />
Coalition à Rome». «Si vous êtes<br />
nos vrais amis, aidez-nous à arrêter<br />
les massacres qui sont en train<br />
d'être commis contre notre peuple»,<br />
a répliqué le porte-parole de<br />
la Coalition, Walid Al-Bounni.<br />
Egypte<br />
L'une des figures de proue de l'opposition égyptienne,<br />
Mohamed El-Baradei, a appelé à boycotter les élections<br />
législatives, évoquant une «»supercherie». Dans le<br />
même temps, la présidence de la République a changé<br />
la date des élections, prévues désormais à partir du 22<br />
avril, pour cause de fêtes religieuses chrétiennes.<br />
J'ai «appelé au boycott des élections législatives en<br />
2010 pour montrer qu'il s'agissait d'une parodie de<br />
démocratie. Aujourd'hui, je répète mon appel, (je ne<br />
ferai) pas partie de cette supercherie», a affirmé M. El-<br />
Baradei sur son compte Twitter. Le Prix Nobel de la Paix<br />
en 2005 semble ainsi laisser entendre que le scrutin<br />
pourrait être truqué comme cela avait été le cas en 2010,<br />
sous le règne du président Hosni Moubarak. D'autres<br />
responsables du <strong>Fr</strong>ont du salut <strong>national</strong> (FSN), une<br />
coalition d'opposition réunissant des groupes laïcs et<br />
libéraux, ont néanmoins indiqué qu'ils devaient encore<br />
se mettre d'accord sur une éventuelle décision de<br />
boycott.
Mauritanie<br />
Le Club des jeunes<br />
journalistes est né<br />
Pour promouvoir et protéger les droits des<br />
jeunes journalistes et renforcer leur capacité,<br />
un club a été mis au monde, hier, à l’Institut<br />
<strong>Fr</strong>ançais de Mauritanie (IFM). Le CJJ regroupe<br />
des jeunes professionnels de la presse écrite,<br />
électronique et de l’audiovisuel. Il est piloté<br />
par Cheikh Oumar Ndiaye du <strong>quotidien</strong> de<br />
Authentique (président), Soya Watt de la TVM<br />
Plus (vice-présidente), Camara Mamady du<br />
journal Le Rénovateur Quotidien (secrétaire<br />
général), Awa Seydou Traoré de <strong>Fr</strong>ance<br />
Volontaires (chargée de communication) et par<br />
Babacar Baye Ndiaye de Cridem (trésorier).<br />
Dans son tout premier communiqué, le CJJ<br />
précise qu’il est «né après une réflexion<br />
approfondie des conditions difficiles de travail<br />
dont ils sont confrontés dans l’exercice de leur<br />
fonction dans les rédactions et sur le terrain»<br />
Libye<br />
Renforcement des<br />
structures<br />
universitaires<br />
Le ministère libyen de l'Enseignement<br />
supérieur a mis en place un plan de<br />
renforcement et de développement des<br />
structures universitaires et des grandes écoles<br />
dans les différentes région du pays. Cette<br />
mesure a été discutée et arrêtée par la<br />
Commission de l'enseignement supérieur du<br />
Congrès <strong>national</strong> général (CNG), la plus haute<br />
autorité du pays, lors de sa réunion<br />
hebdomadaire axée sur le plan de<br />
renforcement des structures universitaires du<br />
pays. La commission du CNG a appelé le<br />
ministère de l'Enseignement supérieur et de la<br />
Recherche scientifique à accélérer l'octroi de<br />
bourses aux étudiants et étudiantes libyens<br />
qui poursuivent leurs études à l'étranger. La<br />
commission aussi s'est penchée sur le projet<br />
de budget présenté par le ministère de<br />
l'Enseignement supérieur au CNG dans le<br />
cadre du projet de budget global de l'année<br />
<strong>2013</strong>.<br />
Maroc Telecom<br />
Un développement<br />
sans Vivendi<br />
Le P-DG de Maroc Telecom, Abdeslam<br />
Ahizoune, l’a souligné hier lors de la<br />
présentation les résultats du groupe qui a<br />
connu en 2012 une baisse de son chiffre<br />
d'affaires, à près de 30 millions de dirhams<br />
(2,7 millions d’euros environ). Maroc Telecom,<br />
déjà très présent en Afrique de l'Ouest, entend<br />
poursuivre son développement dans cette<br />
région, malgré son changement d'actionnaire<br />
principal avec le départ annoncé du <strong>Fr</strong>ançais<br />
Vivendi, a souligné jeudi le P-DG Abdeslam<br />
Ahizoune, présentant les résultats du groupe.<br />
Interrogé par la presse sur la vente annoncée<br />
par Vivendi de ses parts (53%) dans Maroc<br />
Telecom, M. Ahizoune a confirmé qu'un<br />
«processus est en cours». «Pour l'instant,<br />
Vivendi est toujours là. Il a annoncé un<br />
processus de revue de ses actifs télécoms, pas<br />
seulement Maroc Telecom (...). Pour l'instant,<br />
je ne peux rien dire. Je sais que le processus<br />
est en cours», a-t-il déclaré. Il a confirmé<br />
l'existence de candidats. «Je me souviens pas<br />
d'un candidat sur lequel il y a eu erreur» dans<br />
la presse, a-t-il noté. Le sud-coréen KT a<br />
indiqué, fin 2012, avoir déposé une offre<br />
préliminaire de rachat de la participation de<br />
Vivendi, estimée à 5,5 milliards d'euros. Le<br />
géant émirati Etisalat a également fait part de<br />
son intérêt. Quel que soit l'investisseur,<br />
Abdeslam Ahizoune a insisté sur la volonté de<br />
poursuivre le développement «en Afrique de<br />
l'Ouest», et même au-delà. «Nous disposons<br />
de la plate-forme la plus performante en<br />
Afrique, avec des taux de croissance à deux<br />
chiffres» voire plus, a fait valoir le PdG de<br />
Maroc Telecom, déjà implanté en Mauritanie,<br />
au Mali, au Burkina-Faso ainsi qu'au Gabon et<br />
qui se dit prêt à «saisir» toute opportunité au<br />
Sénégal. En 2012, Maroc Telecom a connu une<br />
baisse de son chiffre d'affaires, à près de 30<br />
millions de dirhams (2,7 M EUR environ),<br />
toutefois limitée à 3% grâce aux performances<br />
(+17,7%) de ses filiales africaines, a indiqué M.<br />
Ahizoune.<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Le chef du parti islamiste<br />
Ennahda,<br />
Rached Ghannouchi, a<br />
indiqué dans la veille<br />
à l'agence officielle TAP que les<br />
négociations visaient à élargir<br />
l'actuelle coalition de trois<br />
partis à deux autres. L'alliance<br />
en place, outre Ennahda,<br />
regroupe deux partis laïques<br />
de centre-gauche, le Congrès<br />
pour la République (CPR) du<br />
président Moncef Marzouki et<br />
Ettakatol. M. Ghannouchi veut<br />
inclure le Wafa, composé de<br />
dissidents du CPR et le groupe<br />
parlementaire de tendance<br />
islamiste «Liberté et dignité» .<br />
Mais de son propre aveu, la<br />
question clé des ministères<br />
régaliens -Intérieur, Justice,<br />
Affaires étrangères-- n'est pas<br />
réglée, alors qu'une large part<br />
de la classe politique réclame<br />
qu'ils soient confiés à des indépendants.<br />
«Les questions de la<br />
neutralité des ministères régaliens<br />
et des candidatures des<br />
membres du nouveau gouvernement<br />
ne sont pas encore<br />
tranchées», a-t-il dit, alors que<br />
rien n'a filtré samedi des travaux<br />
de M. Larayedh, ce dernier<br />
ne s'étant pas exprimé.<br />
Ettakatol et le CPR ont signifié<br />
nombre de fois que leur sou-<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
tien passait par l'indépendance<br />
de ces portefeuilles. «Nous<br />
souhaitons commencer ce soir<br />
les consultations pour aboutir<br />
à un accord final (...) respectant<br />
les promesses de neutralité<br />
des ministères de souveraineté»,<br />
a ainsi dit samedi à la<br />
radio Mosaïque FM, Imed<br />
Daïmi, haut responsable du<br />
CPR. Un responsable<br />
d'Ettakatol, Mohamed<br />
Bennour a exprimé une position<br />
similaire. Ennahda, dont<br />
le refus d'un gouvernement de<br />
technocrates a poussé le<br />
Premier ministre Hamadi<br />
Jebali à la démission, a confié<br />
17<br />
Tunisie<br />
Vers la formation d'un<br />
nouveau gouvernement<br />
Les différentes forces politiques tunisiennes énonçaient leurs positions avant-hier<br />
en vue de la composition d'un nouveau gouvernement par l'islamiste Ali Larayedh,<br />
désigné Premier ministre la veille et à qui il incombe de trouver une formule pour<br />
juguler une profonde crise.<br />
British Gas en Tunisie<br />
100 millions pour la<br />
prospection du gaz naturel<br />
Le groupe britannique<br />
de gaz et de<br />
pétrole «British<br />
Gas» a consacré, pour<br />
<strong>2013</strong>, des investissements<br />
de plus de 100 millions de<br />
dinars pour la recherche<br />
et la prospection du gaz<br />
naturel en Tunisie. La<br />
déclaration a été faite par<br />
Chris Finlaysor, directeur<br />
général à BG Group,<br />
chargé de la région Mena<br />
(Moyen-Orient et Afrique<br />
du Nord). Lors d'un<br />
entretien avec le Chef du<br />
gouvernement, Hamadi<br />
Jebali, au palais du gouvernement<br />
à la Kasbah, le<br />
responsable a indiqué que<br />
le groupe oeuvrera à identifier<br />
de nouvelles méthodes<br />
pour développer ses<br />
activités dans le pays et<br />
étudiera la possibilité de<br />
créer un fonds qui se<br />
chargera de l'investissement<br />
dans plusieurs secteurs,<br />
dont les infrastructures.<br />
D'après<br />
M.Finlaysor, le groupe<br />
poursuivra son investissement<br />
en Tunisie à travers<br />
l'identification, en<br />
concertation avec les<br />
autorités et le gouvernement<br />
tunisiens, de nouvelles<br />
opportunités de<br />
prospection et d'approvisionnement<br />
en gaz naturel.<br />
Présent à cette rencontre,<br />
le ministre de l'industrie,<br />
Mohamed<br />
Lamine Chakhari a indiqué<br />
que le groupe britannique<br />
est «très intéressé»<br />
par l'investissement en<br />
Tunisie, rappelant qu'il<br />
(BG Group) a réaffirmé<br />
son «engagement» à développer<br />
ses activités dans le<br />
pays à long terme.<br />
au ministre de l'Intérieur, Ali<br />
Larayedh, la formation d'un<br />
cabinet à même de sortir le<br />
pays de la profonde crise provoquée<br />
par le meurtre de l'opposant<br />
anti-islamiste Chokri<br />
Belaïd le 6 février. Larayedh,<br />
qui a promis vendredi de former<br />
un gouvernement pour<br />
«tous les Tunisiens et<br />
Tunisiennes», devra concilier<br />
les positions des durs de son<br />
parti -peu enclin à céder du<br />
pouvoir-, des partenaires en<br />
place et tenter de satisfaire des<br />
demandes de l'opposition laïque.<br />
R. M.<br />
Les gens<br />
Mohamed Abdelaziz<br />
Le président de<br />
la République<br />
arabe<br />
sahraouie<br />
démocratique<br />
et secrétaire<br />
général du<br />
<strong>Fr</strong>ont Polisario<br />
a interpellé le<br />
haut<br />
commissaire<br />
des Nations<br />
unies pour les<br />
droits de<br />
l’homme sur<br />
les<br />
«motivations<br />
politiques» des peines prononcées dans<br />
l’affaire des 24 militants sahraouis<br />
l’appelant à intervenir rapidement pour faire<br />
annuler ces sentences «arbitraires».<br />
Mohamed Abdelaziz a demandé à Mme<br />
Navy Pillay d’intervenir au plus tôt «pour<br />
amener le gouvernement marocain a<br />
annuler ces sentences injustes motivées par<br />
des considérations politiques prononcées le<br />
17 février contre des militants de droits de<br />
l’homme sahraouis par un tribunal militaire<br />
marocain», rapporte samedi l’agence de<br />
presse sahraouie (SPS).
18<br />
> S P O R T S<br />
Les gens<br />
Madjid Bougherra<br />
Le club Qatari de Lekhwiya ou<br />
évolue le défenseur algérien Madjid<br />
Bougherra est revenu à un seul<br />
point du club Assad à la faveur de<br />
sa victoire avant-hier sur le Qatar FC<br />
(2-1), en match comptant pour la 18 e<br />
journée au championnat de Qatar de<br />
première division. Les buts de<br />
Lekhowa ont été inscrits par Ali Afif<br />
(58’) et Sebastian Sorya (89’), Qatar<br />
FC réduisant la marque par Bakari<br />
Kone dans les arrêts de jeu (90+5).<br />
Grâce à cette victoire, Lekhwiya, qui<br />
compte dans ses rangs<br />
l’inter<strong>national</strong> tunisien Youssef<br />
Msakeni, a porté son total à 39<br />
points à la seconde place, à une<br />
seule longueur de Assad, leader, qui<br />
rencontre dimanche Al Wakra, 8 e au<br />
tableau (20 pts). De son côté Qatar<br />
FC totalise 22 points<br />
David Beckham pourrait<br />
être titularisé<br />
contre l'OM<br />
à l'occasion de sa<br />
première apparition dans le<br />
groupe parisien en championnat, a<br />
déclaré l'entraîneur du PSG, Carlo<br />
Ancelotti. Le technicien italien a expliqué<br />
en conférence de presse qu'il avait déjà<br />
la composition de son équipe en tête mais a<br />
préféré la garder secrète à la veille de la<br />
principale affiche de la 26 e journée. «Peutêtre<br />
qu'il commencera, parce qu'il est en<br />
condition de commencer», a-til<br />
répondu aux journalistes<br />
qui l'interrogeaient sur la possibilité<br />
d'une titularisation du<br />
milieu de terrain anglais âgé de 37<br />
ans. «S'il commence, peut-être qu'il<br />
peut jouer 60, 70 minutes», a-t-il<br />
ajouté, en précisant qu'une telle<br />
décision ne représentait pas de risque pour<br />
le joueur. «Il est en bonne condition», a-t-il<br />
insisté. Le «Spice boy», qui n'a plus disputé<br />
de match depuis sa dernière apparition<br />
avec le Los Angeles Galaxy le 1 er décembre, a<br />
eu besoin de quelques semaines de remise<br />
en forme, à Londres et en <strong>Fr</strong>ance, depuis la<br />
signature de son contrat fin janvier. «Je ne<br />
suis pas surpris parce que je le connais<br />
bien. Il est toujours concentré, il travaille<br />
sérieusement tous les jours, il est très professionnel.<br />
Et il a beaucoup de qualités», a<br />
expliqué Carlo Ancelotti qui a côtoyé<br />
Beckham quelques mois au Milan AC.<br />
Ligue 1 professionnelle<br />
El-Harrach tombe à<br />
domicile, Sétif s’envole<br />
La défaite des Harrachis à domicile a conforté les affaires de Sétif. C’est le même cas<br />
pour l’USM Alger qui a tiré profit de sa victoire face à Belouizdad (2-1) dans le derby<br />
de la capitale.<br />
Sétif a varaiment<br />
conforté sa place<br />
de leader du<br />
championnat<br />
d’<strong>Algérie</strong> de Ligue 1 professionnelle,<br />
grâce à sa<br />
victoire contre le MC<br />
Oran(4-1), profitant de la<br />
surprenante défaite de<br />
son dauphin l’USM El-<br />
Harrach, piégée à domicile<br />
par le WA Tlemcen<br />
(1-2), lors de la 22 e journée,<br />
disputée vendredi et<br />
samedi. Après sa débacle<br />
de mardi dernier face à<br />
l’USM Alger, l’actuel leader<br />
a retrouvé son moral<br />
d’acier, et les Sanafirs en<br />
sont pour quelque chose!<br />
Une bonne remise en<br />
forme qui a permis à l’ES<br />
Sétif de diposer largement<br />
du MC Oran sur le<br />
score de (4-1) . Avec cette<br />
victoire, la quinzième de<br />
la saison, les hommes de<br />
Velud portent à sept longueurs<br />
leur avance sur<br />
leur poursuivant direct,<br />
l’USM El-Harrach qui<br />
s’est inclinée pour la<br />
deuxième fois de rang<br />
face au WA Tlemcen, qui<br />
sible<br />
entrée<br />
lutte pour le maintien. Les<br />
Harrachis qui restaient<br />
sur un sérieux revers<br />
devant l’ASO Chlef (3-0)<br />
ont été dominés par les<br />
Zianides grâce à deux réalisations<br />
de Ghazali (4) et<br />
Rechrouch (63) qui a<br />
répondu à l’égalisation de<br />
Bounedjah (60 sp). Après<br />
cette défaite, la sixième de<br />
la saison, l’USMH est distancée<br />
par le leader, et<br />
voit le MC Alger revenir à<br />
trois longueurs. Les Vert<br />
et Rouge se sont inclinés<br />
face à une JS Kabylie des<br />
grands jours. Une tête de<br />
l’inter<strong>national</strong> Belkalem<br />
avant la pause a permis<br />
aux Canaris d’engranger<br />
trois précieux points et se<br />
hissent à la septième<br />
place. A l’inverse, les Noir<br />
et Rouge confirment leur<br />
fébrilité loin de leur base.<br />
La bonne opération de la<br />
journée est à mettre à<br />
l’actif du CS Constantine,<br />
désormais seul cinquième<br />
à un point de l’USM<br />
Alger, après son succès<br />
contre la JS Saoura (2-1).<br />
Tiaiba (45’) et Bezzaz<br />
L'Italien s'est par ailleurs<br />
défendu d'obéir aux injonctions<br />
de ses dirigeants, qui<br />
voient en Beckham une<br />
chance de développer<br />
la marque<br />
PSG. Il a<br />
expliqué<br />
la<br />
pos-<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
(82’) ont permis aux<br />
Sanafirs de signer leur<br />
neuvième victoire de la<br />
saison. De son côté, l’ASO<br />
Chlef, a confirmé son<br />
retentissant succès contre<br />
l’USMH de la précédente<br />
journée, en allant battre le<br />
CA Bordj Bou-Arrèridj<br />
(1-0) grâce à son buteur<br />
Messaoud (71’ sp).<br />
Une précieuse victoire<br />
des protégés de<br />
Ligue 1<br />
Beckham pourrait débuter contre<br />
l'OM<br />
en jeu du milieu de terrain par des choix<br />
sportifs. «Beckham est un joueur. S'il<br />
mérite de jouer, il jouera. S'il ne mérite pas<br />
de jouer, il ne jouera pas.» Le principal<br />
intéressé s'est lui-même dit excité à l'idée<br />
de découvrir ce choc traditionnel du football<br />
français, qui a acquis le surnom de<br />
«Clasico» attribué à l'origine aux grands<br />
chocs des championnats d'Italie et<br />
d'Espagne.<br />
«J'ai joué beaucoup de chocs dans ma<br />
carrière, tels que les duels entre l'AC Milan<br />
et l'Inter, le Real Madrid et Barcelone, ou le<br />
Galaxy et Chivas», a dit Beckham sur le site<br />
internet du club. «Pour moi, c'est très excitant<br />
de découvrir un nouveau match très<br />
particulier.»<br />
Le PSG évoluera en revanche sans ses<br />
défenseurs centraux Thiago Silva ni<br />
Mamadou Sakho, tous les deux blessés.<br />
Quant au Brésilien Alex, il n'est «pas à<br />
100%», selon Carlo Ancelotti. Les Parisiens<br />
pourraient donc être contraints d'aligner<br />
un duo inédit cette saison en défense centrale,<br />
avec Sylvain Armand et Zoumana<br />
Camara. Le PSG, leader du championnat<br />
avec cinq points d'avance sur l'OM, troisième,<br />
récupère Lucas et Jérémy Ménez, qui<br />
avaient manqué le déplacement à Sochaux,<br />
le week-end dernier, sur blessure. «Ça sera<br />
sûrement un match agressif et costaud,<br />
parce que c'est la caractéristique des «clasicos»,<br />
a anticipé Carlo Ancelotti, qui dit se<br />
méfier de Mathieu Valbuena et André-<br />
Pierre Gignac.<br />
Benchouiya qui remontent<br />
à la dixième place<br />
avec <strong>25</strong> points. En bas de<br />
classement, outre l’exploit<br />
du WA Tlemcen qui a<br />
signé son deuxième succès<br />
cette saison dans la<br />
capitale, après celui enregistré<br />
contre le MCA<br />
(1-0), la journée a également<br />
souri à la lanterne<br />
rouge, le CA Batna qui a<br />
remporté une précieuse<br />
victoire contre l’USM Bel-<br />
Abbès (1-0) dans le match<br />
des mal-classés. Les hommes<br />
de Ali Fergani confirment<br />
ainsi leur réveil et<br />
reviennent à deux unités<br />
de leur adversaire du jour.<br />
Enfin, le MC El-Eulma<br />
a été accroché par la JSM<br />
Béjaïa (0-0), un résultat<br />
nul qui confirme les les<br />
pronostics.<br />
R. S.<br />
Tournoi inter<strong>national</strong><br />
de tennis à Tlemcen<br />
Ibbou et Larrière<br />
décrochent<br />
la timbale<br />
L’<strong>Algérie</strong>nne Inès Ibbou (filles) et le<br />
<strong>Fr</strong>ançais Clément Larrière (garçons) ont<br />
remporté le titre de la 7 e édition du<br />
Tournoi inter<strong>national</strong> de tennis (ITF)<br />
juniors avant-hier soir aux courts de<br />
Mansourah (Tlemcen). La tenniswoman<br />
algérienne a battu en finale la tunisienne<br />
Farah Bakhlouti sur le score de deux sets<br />
à zéro (6/1-6/0) alors que chez les<br />
garçons, le <strong>Fr</strong>ançais Clément Larrière a<br />
battu son compatriote Nathan Seateun<br />
par deux sets à un (7/5-6/1-4/6). En<br />
double, le titre de ce tournoi est revenu à<br />
la paire composée de l’<strong>Algérie</strong>nne Inès<br />
Ibbou et la Marocaine Nassik Ghita aux<br />
dépens du duo composé de l’Italienne<br />
Geo <strong>Fr</strong>éderika Gardella et la Britannique<br />
India Sanders par 2 sets à un (6/1-3/6-<br />
6/1). Chez les garçons, le titre est revenu<br />
à la paire française composée des joueurs<br />
qui ont animé la finale en simple après<br />
leur victoire sur le duo <strong>Fr</strong>ançois Azzola<br />
(Belgique)-<strong>Fr</strong>ancisco Guimaraes (Portugal)<br />
sur deux sets à zéro (6/0-6/1). Selon le Dr<br />
Mohamed Bouabdallah, président de la<br />
Fédération algérienne de tennis (FAT), ce<br />
tournoi a été marqué par un niveau<br />
technique appréciable et une rude<br />
concurrence en dépit des mauvaises<br />
conditions climatiques qu’a connu la<br />
région, saluant la bonne organisation et<br />
les moyens mobilisés par la wilaya, l’APC<br />
de Mansourah et la direction de la<br />
jeunesse et des sports pour la réussite de<br />
cette manifestation, qui a eu lieu du 19 au<br />
23 février. Cette septième édition, qui a vu<br />
la participation de 80 joueurs de 15 pays,<br />
a permis l’émergence de talents algériens,<br />
a-t-il encore souligné.
Les gens<br />
Joaquin<br />
Almunia<br />
La Commission européenne<br />
examine actuellement les<br />
engagements proposés par<br />
Google dans le cadre de l'enquête<br />
ouverte contre le géant américain<br />
d'internet pour abus de position<br />
dominante, a déclaré vendredi le<br />
commissaire chargé de la<br />
Concurrence, Joaquin Almunia.<br />
«Nous examinons maintenant les<br />
engagements proposés par la<br />
compagnie pour remédier aux<br />
problèmes de concurrence que<br />
nous avons identifiés», a déclaré<br />
Almunia, dans un discours à<br />
Paris. Le Commissaire n'a<br />
toutefois pas dévoilé les<br />
engagements pris le groupe<br />
américain, qui avait jusqu'à fin<br />
janvier pour faire des<br />
propositions à l'UE pour éviter<br />
des sanctions.<br />
Oscars <strong>2013</strong><br />
Le grand coup<br />
de Twitter<br />
> M E D I A N E T<br />
L'Académie des arts et sciences du cinéma encourage les célébrités à<br />
publier des gazouillis lors des Oscars.<br />
cinématographique<br />
a étendu sa<br />
portée numérique pour<br />
L'organisation<br />
la 85e édition de sa cérémonie<br />
de remise des prix avec une<br />
nouvelle option qui permet aux<br />
vedettes de se prendre en photo<br />
dans les coulisses, lors de l'événement<br />
de dimanche, et de les publier<br />
immédiatement en ligne. Ce que<br />
Twitter appelle un «Miroir magique»<br />
prendra des photos, à l'image<br />
d'un photomaton, des célébrités<br />
dans les coulisses et les enverra sur<br />
le compte Twitter officiel de<br />
l'Académie. Les organisateurs disent<br />
s'attendre à plusieurs collaborations<br />
entre vedettes. La pièce ou a été installé<br />
l'appareil est un endroit privé<br />
où les vedettes peuvent se reposer<br />
avant d'entrer en scène, et n'est<br />
habituellement pas accessible aux<br />
membres des médias et aux photographes.<br />
Le Miroir «donne accès,<br />
aux fans à la maison, à une partie de<br />
la cérémonie à laquelle ils n'ont<br />
jamais pu assister auparavant», a<br />
déclaré vendredi la porte-parole de<br />
Twitter Elaine Filadelfo.<br />
Une nouvelle option de vidéo sur<br />
demande et de reprise instantanée<br />
également utilisée pour la première<br />
fois, dimanche, permettra aux téléspectateurs<br />
de voir en ligne des<br />
moments importants de la cérémonie<br />
et de les partager sur Twitter et<br />
Concours Society for News Design<br />
La Presse raffle 18 prix<br />
Un prestigieux concours<br />
inter<strong>national</strong> a souri au<br />
<strong>quotidien</strong> canadien francophone<br />
La Presse. Parmi 9 000<br />
candidatures venant des quatre<br />
coins du monde, il a remporté 18<br />
prix d'excellence attribués par la<br />
Society for News Design. Il est<br />
réjouissant de constater que des<br />
experts du monde entier viennent<br />
une fois de plus de reconnaître<br />
l'immense talent des journalistes<br />
de La Presse. En effet, la Society for<br />
News Design (SND), un prestigieux<br />
concours inter<strong>national</strong>,<br />
vient à nouveau de classer La<br />
Presse dans le groupe des journaux<br />
les mieux conçus et les mieux présentés<br />
de la planète. Nos journalistes<br />
et graphistes ont remporté pas<br />
moins de 18 prix au concours<br />
2012, dont les résultats ont été<br />
révélés cette semaine. Un exploit<br />
unique au Québec, qui nous positionne<br />
encore une fois dans le<br />
groupe des 12 meilleurs <strong>quotidien</strong>s<br />
mondiaux. Plus de 9 000<br />
candidatures avaient été soumises<br />
et une centaine de journaux figuraient<br />
parmi les finalistes du<br />
concours. Pour moi, cette nouvelle<br />
série de distinctions confirme à<br />
quel point l'équipe de La Presse a<br />
de la profondeur. Notre salle de<br />
rédaction est plongée au cœur<br />
d'un projet fantastique, mais l'ensemble<br />
de nos journalistes garde le<br />
cap sur notre mission prioritaire:<br />
toujours être les meilleurs en<br />
information de qualité, quel que<br />
soit le contenu et quelles que<br />
soient nos plateformes.<br />
Facebook. Des dizaines de séquences<br />
du tapis rouge et de la remise des<br />
prix seront disponibles sur le site<br />
officiel de l'événement, et ce en plus<br />
de la cérémonie de dimanche. Le<br />
site web offrira également des sections<br />
«au-delà de la scène principale»,<br />
y compris des perspectives<br />
dans les coulisses et un nouveau<br />
blogue alimenté en temps réel qui<br />
Suède<br />
La reine<br />
attaque les<br />
journaux<br />
La reine de Suède,<br />
Silvia, a porté plainte<br />
contre quatre journaux<br />
qui ont publié en<br />
octobre un collage<br />
photographique<br />
satirique où elle tente<br />
d'effacer une croix<br />
gammée sur le sol, a<br />
annoncé la Cour. «Nous<br />
confirmons que la reine<br />
a déposé une plainte<br />
auprès du Comité<br />
d'opinion de la<br />
presse», instance<br />
professionnelle qui<br />
juge en appel les<br />
conflits avec les<br />
médias, a dit une porteparole<br />
de la Cour.<br />
«Nous ne ferons pas<br />
d'autres commentaires<br />
tant que le Comité ne<br />
se sera pas exprimé».<br />
Elle a indiqué ignorer<br />
quand le Comité<br />
rendrait sa décision<br />
publique. Selon la<br />
presse, la souveraine a<br />
été déboutée par<br />
l'ombudsman de la<br />
presse, l'autorité à<br />
saisir en première<br />
instance.<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
regroupera les messages concernant<br />
l'événement sur les médias sociaux.<br />
L'Académie veut faire de cette expérience<br />
numérique une soirée aussi<br />
riche en contenu que la cérémonie<br />
elle-même. «Les médias sociaux<br />
sont désormais dans la culture de<br />
tous les jours», a déclaré Christina<br />
Kounelias, responsable du marketing<br />
pour l'académie.<br />
Piratage informatique<br />
La Chine peine<br />
à se blanchir<br />
La Chine a beau démentir<br />
haut et fort les accusations<br />
de piratage informatique<br />
de plus en plus précises<br />
à son encontre, elle reste<br />
fortement soupçonnée d'avoir<br />
développé une force de frappe<br />
spécialisée dans l'espionnage<br />
numérique, estiment des<br />
experts. «Aucun pays ne va se<br />
mettre à pleurer et à avouer<br />
quand il est accusé d'espionnage,<br />
donc il est légitime de ne<br />
pas tenir compte des démentis (de la<br />
Chine)», affirme James Lewis, expert<br />
au Center for Strategic and<br />
Inter<strong>national</strong> Studies (CSIS) basé à<br />
Washington. «Beaucoup de pays ont<br />
rejoint le constat des Etats-Unis et<br />
pensent que la Chine joue désormais<br />
un rôle central dans le cyber-espionnage,<br />
ce qui est en passe de devenir un<br />
problème inter<strong>national</strong> majeur»,<br />
ajoute-t-il. «Prétendre être également<br />
une victime n'y changera rien». Le<br />
gouvernement à Pékin et la presse<br />
officielle chinoise ont déroulé ces<br />
derniers jours leur rhétorique habituelle<br />
pour contester un rapport de<br />
74 pages publié cette semaine par une<br />
entreprise de sécurité américaine<br />
affirmant que l'Armée populaire de<br />
libération contrôle des centaines,<br />
19<br />
Madagascar<br />
élections<br />
La Charte<br />
d'engagements<br />
des médias<br />
La cérémonie de<br />
présentation officielle<br />
de la Charte<br />
d'engagements des<br />
médias malgaches, a eu<br />
lieu jeudi dernier, à<br />
Antananarivo. Elle a été<br />
élaborée par une<br />
vingtaine de rédacteurs<br />
en chef malgaches<br />
issus des différents<br />
médias publics et privés<br />
(presse écrite, radio,<br />
télévision). Ces<br />
rédacteurs en chef se<br />
sont également<br />
appropriés le guide<br />
pratique du journaliste<br />
en période électorale<br />
édité par l’OIF et RSF, à<br />
partir duquel ils ont<br />
décidé de réaliser un<br />
«guide de couverture<br />
des élections» en<br />
français et en<br />
malgache, en<br />
collaboration avec la<br />
CENI-T et avec l’appui<br />
de l’OIF et de la COI. Le<br />
18 janvier dernier une<br />
Charted’engagements<br />
pour la couverture de la<br />
période électorale à<br />
Madagascar a été<br />
rédigée. Puis, un comité<br />
de suivi, composé de<br />
rédacteurs en chef, l'a<br />
distribuée à l'ensemble<br />
de la profession. La<br />
démarche finale a été<br />
de recenser et<br />
d’adresser des<br />
demandes précises à<br />
l’attention de la CENI-T,<br />
en présence de sa<br />
présidente, pour une<br />
bonne couverture des<br />
élections.<br />
voire des milliers de pirates parmi les<br />
plus virulents du monde. Le rapport<br />
de Mandiant, -l'un des conseils du<br />
gouvernement américain en matière<br />
de sécurité informatique -, s'est<br />
notamment arrêté sur un groupe, du<br />
nom de «APT1», initiales de<br />
«Advanced Persistent Threat», qui<br />
aurait volé d'énormes quantités <strong>d'information</strong>s<br />
et ciblé des infrastructures<br />
aussi importantes que les activités<br />
énergétiques américaines. Les signatures<br />
de ses cyber-attaques ont pu<br />
être pistées jusqu'à un immeuble de<br />
12 étages, dans les faubourgs de<br />
Shanghai, selon le rapport. La sécurité<br />
autour de cet édifice a été renforcée<br />
cette semaine, la police interdisant<br />
aux journalistes de photographier<br />
les lieux.
S E L E C T I O N<br />
85 e cérémonie des Oscars<br />
Ce soir sur Canal+<br />
Depuis le Dolby<br />
Theatre de Los<br />
Angeles. Laurent Weil<br />
revient sur les temps<br />
forts de la 85e<br />
cérémonie des Oscars,<br />
dont le maître de<br />
cérémonie était, cette<br />
année, Seth<br />
MacFarlane. «Lincoln»,<br />
de Steven Spielberg,<br />
arrive en tête des<br />
nominations, avec<br />
onze citations, devant<br />
«L'Odyssée de Pi»,<br />
«Happiness Therapy»<br />
et «Les Misérables».<br />
Déjà récompensé de la Palme d'or à Cannes en 2012, «Amour», de<br />
Michael Haneke, concourt à la fois dans la catégorie du meilleur film<br />
et dans celle du meilleur film étranger. A noter que deux records<br />
sont déjà battus pour l'Oscar de la meilleure actrice : celui de la<br />
plus jeune nommée avec Quvenzhané Wallis, 9 ans, qui côtoie la<br />
plus âgée, Emmanuelle Riva, 85 ans.<br />
New York Unité Spéciale<br />
Ce soir sur TF1<br />
Alors qu'il discute<br />
en vidéo sur<br />
Internet avec son<br />
épouse, un cadre de<br />
Wall Street en<br />
voyage d'affaires<br />
voit un intrus<br />
pénétrer dans sa<br />
maison, agresser<br />
son épouse, la<br />
violer puis la<br />
kidnapper. Les<br />
policiers sont à<br />
peine arrivés sur<br />
place que le mari de<br />
la victime reçoit un<br />
appel du ravisseur,<br />
qui demande une rançon. Benson, Amaro, Rollins et Tutuola<br />
surveillent l'échange et ont la surprise de voir la femme récupérer<br />
l'argent. Les inspecteurs comprennent que l'affaire est plus<br />
compliqué qu'il n'y paraît. L'assistant du procureur, Casey Novak<br />
demande aux policiers de poursuivre l'enquête...<br />
Rizzoli & Isles : Autopsie d'un meurtre<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />
Deux femmes que tout<br />
oppose, Jane Rizzoli,<br />
inspectrice à poigne à<br />
la brigade criminelle<br />
de Boston, et Maura<br />
Isles, médecin légiste<br />
introvertie, s'unissent<br />
pour résoudre des<br />
meurtres. Le duo de<br />
choc enquête sur le<br />
meurtre d'un homme<br />
marié, retrouvé la<br />
gorge tranchée. Son<br />
épouse, qui a disparu,<br />
semble avoir été<br />
violée sous ses yeux.<br />
Pour retrouver le<br />
meurtrier, Rizzoli fait<br />
appel à un autre<br />
assassin, emprisonné, qui avait failli la tuer lors d'une précédente<br />
affaire. Elle pense qu'un tueur en série pourrait être à l'origine du<br />
crime. Elle cherche à percer sa personnalité pour définir son profil<br />
psychologique et parvenir à l'arrêter..<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />
Edité par EURL Express News au<br />
capital de 100.000 DA<br />
RC : 0962805B03<br />
Siège social : Maison de la Presse<br />
Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />
du Premier Mai, Alger…<br />
MANAGER GENERAL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
Hamida Ayachi<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
Chabi Yacine<br />
SECRETAIRE GÉNÉRAL DE LA<br />
RÉDACTION<br />
Massinissa Boudaoud<br />
The Bad Lieutenant<br />
Ce soir sur MBC2<br />
Terence McDonagh est inspecteur dans la police criminelle de la<br />
Nouvelle-Orléans. En sauvant un détenu de la noyade pendant<br />
l'ouragan Katrina, il s'est blessé au dos. Désormais, pour ne pas<br />
trop souffrir, il prend des médicaments puissants, souvent, trop<br />
souvent... Déterminé à faire son travail du mieux qu'il peut, il<br />
doit faire face à une criminalité qui envahit toutes les vies, même<br />
la sienne. Sa compagne, dont il est éperdument amoureux, est<br />
une prostituée. Pour la protéger, Terence est obligé de prendre<br />
des risques. Parce qu'il est sur les traces d'un gros dealer, sa vie<br />
est en jeu. Parce qu'il doit enquêter sur l'assassinat d'une<br />
famille d'immigrants africains, il doit mener une enquête<br />
impossible. En quelques heures, tous les enjeux de sa carrière et<br />
de sa vie vont se combiner pour devenir sa pire épreuve. S'il s'en<br />
sort, Terence saura enfin qui il est vraiment...<br />
La tranchée des espoirs<br />
Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />
En juin 1918, à la<br />
suite d'un<br />
bombardement,<br />
deux bouts de<br />
tranchées qui se<br />
font face sont<br />
coupés du reste du<br />
front. Six poilus<br />
français se<br />
retrouvent face à six<br />
soldats allemands,<br />
à portée de voix.<br />
Entre eux, un<br />
énorme obus qui n'a<br />
pas explosé et qu'il<br />
faudrait désamorcer.<br />
Malgré un gradé va-t-en guerre, qui rêve de médailles<br />
et deux brutes qui ne pensent qu'à s'entretuer, une<br />
trêve s'instaure entre les deux camps. Tout près de là,<br />
dans une ferme à moitié détruite, une femme attend,<br />
elle aussi, la fin de la guerre et le retour de son<br />
homme. Heureuse de sortir de son isolement, elle offre<br />
à ces soldats, au-delà de leur <strong>national</strong>ité, un repas<br />
autour d'une table, un peu d'amitié et de réconfort...<br />
MAIL<br />
redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />
REDACTION<br />
Tél : <strong>02</strong>1 637 018<br />
SITE<br />
www.algerie<strong>news</strong>.info<br />
REDACTION EN CHEF<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
> T É L É V I S I O N<br />
Tél/Fax : <strong>02</strong>1 637 016<br />
ADMINISTRATION<br />
Tél : <strong>02</strong>1 663 880<br />
Fax : <strong>02</strong>1 663 879<br />
PUBLICITÉ/MARKETING<br />
Tél / Fax : <strong>02</strong>1 663 693<br />
ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.<br />
Tèl : <strong>02</strong>1 737 678 / <strong>02</strong>1 737 128<br />
Fax : <strong>02</strong>1 739 559<br />
LES<br />
GENS<br />
Michelle Obama<br />
IMPRESSION<br />
Centre SIA<br />
DIFFUSION<br />
Express News<br />
Tél/Fax : <strong>02</strong>1 298 300<br />
21<br />
C'est un fait indéniable, Michelle Obama<br />
est une First Lady dont la coolitude est très<br />
appréciée des Américains. Épouse<br />
heureuse et mère comblée, la belle<br />
n'hésite pas à s'investir auprès de son<br />
mari Barack Obama. Fidèle conseillère<br />
politique, elle est aussi engagée dans la<br />
lutte contre l'obésité infantile grâce à la<br />
campagne intitulée Let's move ! Alors<br />
qu'elle fête les trois ans de son<br />
mouvement, Michelle Obama est venue<br />
faire un détour sur le plateau du loufoque<br />
animateur Jimmy Fallon.<br />
Vendredi 22 février, Michelle Obama a<br />
illuminé de sa présence le plateau de<br />
l'émission Late Night with Jimmy Fallon,<br />
enregistrée à New York dans les studios du<br />
Rockefeller Center.<br />
Women Without Men<br />
Ce soir sur Arte<br />
A Téhéran, en<br />
1953, un putsch<br />
militaire, fomenté<br />
par la CIA et le<br />
shah d’Iran en exil,<br />
renverse le<br />
Premier ministre<br />
Mohammed<br />
Mossadegh. Dans<br />
ce contexte<br />
trouble, quatre<br />
femmes cherchent<br />
à échapper à leur<br />
destin. Munis<br />
tente de s'engager<br />
politiquement<br />
malgré l'interdiction de son frère, religieux orthodoxe,<br />
qui espère la marier. Faezeh, sa meilleure amie, ressent<br />
pour celui-ci un amour secret. Zarin, une jeune<br />
prostituée, s'enfuit de sa maison close. Fakhri, une<br />
femme d'âge mûr, est en butte aux humiliations que lui<br />
inflige son mari, un militaire de haut rang. Toutes<br />
cherchent refuge dans un verger merveilleux, aux<br />
portes de la ville...<br />
Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />
transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />
rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />
réclamation.<br />
Copyright : La reproduction de tout article est<br />
interdite sans l'accord de l'Administration.
22<br />
> C U L T U R E<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
Ibn Khaldoun<br />
Jusqu'au 16 mars: Projection du<br />
film "Zabana!" de Saïd Ould<br />
Khelifa, à raison de deux séances<br />
par jour (13h30 et 18h).<br />
IFA<br />
- Mardi 26 février à 18h: Vernissage<br />
de l'exposition "Ariane du futur"<br />
de Farid Benyaa.<br />
- Mercredi 27 février à 18h30 : Cycle<br />
« Malek Bensmaïl » avec la<br />
projection du documentaire « La<br />
Chine est encore loin ».<br />
- Jeudi 28 février à 19h: Concert de<br />
jazz avec le contrebassiste Renaud<br />
Garcia-Fons.<br />
El-Mouggar<br />
Du 26 au 28 février: Cycle consacré<br />
à Hassen El Hassani avec la<br />
projection de deux films "Les<br />
portes du silence" et "Les<br />
déracinés" (14h, 16h, 18h et 20h).<br />
Guelma<br />
4 e Forum sur la vie et l'oeuvre de<br />
Kateb Yacine (jusqu'au 26 février) à<br />
la salle de cinéma El Intissar.<br />
Centre diocésain<br />
Jeudi 28 février à 18h: Conférence<br />
autour de "Lewcamn tatouages<br />
féminins berbères de la région de<br />
Biskra et Touggourt", par la<br />
linguiste Lucienne Brousse.<br />
«Chambre d'amis» présentée à Plasti<br />
Une fable sur fond noir<br />
Produite par le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, la pièce théâtrale "Chambre d'amis",<br />
écrite et mise en scène par Sadek El Kebir, a été présentée avant-hier à l'espace Plasti.<br />
La démarche est on ne peut plus originale<br />
: faire jouer cette pièce par des<br />
non-voyants et plonger le public, le<br />
temps d'une représentation, dans la<br />
même atmosphère de ces personnes en le<br />
privant de la moindre lumière.<br />
Mais la faille dans "Chambre d'amis" est<br />
qu'elle se contente de ce seul exploit et ne<br />
cherche guère à pousser la performance<br />
plus loin. En effet, si Sadek El Kebir est<br />
connu pour ses adaptations de contes<br />
étrangers et ses talents de narrateur, il n'est<br />
pas tout aussi à l'aise au théâtre. Le conteur<br />
prend visiblement le dessus sur le metteur<br />
en scène, tant la pièce semble être créée simplement<br />
pour énoncer un discours : l'intégration<br />
des handicapés, et notamment les<br />
non-voyants, dans le domaine de la création<br />
artistique. Bâtie sur un texte adapté d'un<br />
des contes de "Kalila oua Dimna" d'Ibn El<br />
Moqaffaâ, "Chambre d'amis" n'est pas proprement<br />
une pièce de théâtre puisque<br />
aucune des composantes visuelles et scéniques<br />
n'y est exploitée. On comprend tout à<br />
fait qu'en plongeant le public dans le noir,<br />
l'auteur veuille faire vivre à ces personnes<br />
saines les mêmes conditions que vit chaque<br />
jour un non-voyant, mais la noblesse du<br />
propos reste malheureusement insuffisante<br />
face à la pauvreté de l'ensemble. Aller vers<br />
cette pièce avec l'intention d'accepter et<br />
d'applaudir le travail sans trop accorder<br />
d'importance aux critères théâtraux pour la<br />
simple raison qu'il s'agit de comédiens non-<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
voyants, ce serait verser dans le misérabilisme.<br />
C'est pour cela qu'on peut relever<br />
dans "Chambre d'amis" ces innombrables<br />
défaillances artistiques, au même titre que<br />
toute autre pièce jouée par des personnes<br />
saines.<br />
D'abord, le texte écrit par Sadek et<br />
Sabine El Kebir, censé animer toute la représentation<br />
vu l'absence de jeu scénique et de<br />
lumières, est un conte allégorique au premier<br />
degré dont la construction évoque une<br />
fable pour enfants. Il raconte la rencontre<br />
entre une tortue venue d'une île lointaine<br />
avec le roi destitué du royaume des singes.<br />
On entend la voix monocorde d'un narrateur<br />
et celle, tout aussi plate, des autres personnages<br />
dont on suit l'évolution linéaire<br />
avec une certaine gêne due au fait que le<br />
discours n'est simplement pas de notre âge !<br />
En effet, le texte écrit dans un arabe classique<br />
rudimentaire, vire carrément à la<br />
pédagogie et la leçon de morale, avec des<br />
clins d'oeil à peine métaphorisés à la démocratie<br />
et la nécessité de la prise du pouvoir<br />
par les jeunes. L'histoire est tissée à l'horizontale,<br />
et la narration, seul élément de<br />
cette pièce, se fait de plus en plus pâle.<br />
Certes, l'enjeu de "Chambre d'amis" est de<br />
limiter le contact avec les comédiens au seul<br />
sens auditif, mais le texte n'accroche pas et<br />
l'on se désintéresse rapidement de cette<br />
fable et donc de l'intégralité de la pièce.<br />
La démarche a cependant beaucoup de<br />
mérite, dans le sens où le metteur en scène<br />
a fait jouer des non-voyants ainsi qu'un<br />
"enfant de la lune" (maladie génétique<br />
rare), dont c'est la première expérience au<br />
théâtre. Cela leur a permis non seulement<br />
de transcender leur handicap et de se lancer<br />
un défi des plus ardus mais aussi, pour certains,<br />
à apprendre à devenir autonome<br />
comme c'est le cas de cette fillette qui n'arrivait<br />
pas à se déplacer seule et qui, grâce à<br />
cette pièce, y réussit désormais. Sadek El<br />
Kebir veut sensibiliser l'opinion quant à la<br />
nécessité d'impliquer ces personnes dans la<br />
vie publique: «On voit souvent à la télé ou<br />
au cinéma que le rôle d'un aveugle est joué<br />
par une personne saine ; je me demande<br />
pourquoi on n'introduit pas des activités<br />
artistiques, voire un volet de formation<br />
théâtrale et cinématographique, dans les<br />
écoles pour non-voyants». Pour rappel,<br />
«Chambre d'amis», produite en 2012, a été<br />
présentée au 4e Festival inter<strong>national</strong> du<br />
théâtre professionnel à Béjaïa en novembre<br />
dernier.<br />
S. H.<br />
Chambre d'amis<br />
Texte et mise en scène : Sadek El kebir<br />
Interprétation: Abdelkader Hamidi, lycéen.<br />
M’barka Belfekroune, 10 ans, écolière<br />
Ouarda Boulila, bibliothécaire<br />
Hakima Boudria, lycéenne<br />
Amin Bensafi, enseignant<br />
Mohamed Lahlouali, enseignant<br />
Musique: Samir Merabet
Fespaco <strong>2013</strong><br />
C’est parti !<br />
De notre envoyé spécial<br />
a Wagadougou Samir Ardjoum<br />
Cela se passait dans le stade gigantesque<br />
du 4-Août, et comme à son<br />
habitude, des discours, un public<br />
venu en masse, et des réjouissances<br />
sonores et visuelles (musique, feux d’artifice,<br />
etc). Passons ! En soirée, pour les plus<br />
cinéphiles et cinéphages d’entre les festivaliers,<br />
des programmations en forme d’hommages<br />
(Charles Mensah, etc.) qui malheureusement<br />
n’en finissaient plus avec ses<br />
cohortes de récitals, chorales et longs discours.<br />
Censées débuter à 21h, les projections<br />
s’étirèrent jusque tard dans la nuit, prolongeant<br />
une journée assez rude, bizarre et<br />
éprouvante. Et au beau milieu de ce microcosme,<br />
des «films» algériens seront présents.<br />
On les connaît. Allouache et son Repenti,<br />
Sahraoui et sa Yemma, Benamra et ses Bouts<br />
de vies, bouts de rêves, Hattou et ses Pieds<br />
sur terre et Saïd Ould-Khelifa et son<br />
Zabana !<br />
Le Fespaco est devenu un lieu privilégié<br />
pour les cinéastes, quelle que soit l’expérience<br />
qu’ils affichent. Or, il y en a marre<br />
d’entendre des voix, polies et intelligentes,<br />
narrer les belles anecdotes des précédentes<br />
éditions, les grandes soirées à la Piscine de<br />
Azalaï Hôtel Indépendance où les Sembene<br />
Ousmane, Souleymane Cissé, Med Hondo<br />
discutaient à foison, se cognaient sur tel ou<br />
tel film. Le Fespaco est-il révolu ? Pour les<br />
organisateurs, la réponse est en toute logique<br />
: « Non ! ». Et leurs arguments se ramassent<br />
à la pelle, comme le souligne l’un des<br />
nombreux livrets de présentation. 7 salles de<br />
projection disséminées dans tout Ouaga<br />
dont les mythiques Ciné-Burkina et Ciné-<br />
Neewaya, où seront principalement projetés<br />
les films de la compétition Long-métrage et<br />
courts ; Le MICA (Marché inter<strong>national</strong> du<br />
cinéma et de la télévision africains), un colloque<br />
sur le thème du cinéma africain et ses<br />
politiques publiques sur le continent, une<br />
journée spécialement consacrée au Gabon,<br />
un rendez-vous <strong>quotidien</strong> avec la « jeunesse<br />
» qui découvrira « un programme adapté et<br />
très alléchant » ; plus d’une centaine de<br />
films, toutes compétitions confondues,<br />
allant du long-métrage à la série audiovisuelle<br />
en passant par de la vidéo numérique<br />
ou des films d’écoles. Tout est à prendre<br />
dans ce carrefour agité, et il est très difficile<br />
de s’octroyer des plannings peu chargés.<br />
C’est la règle du jeu et elle est sacrément<br />
excitante. Mais le cinéma sera-t-il au rendez-vous<br />
?<br />
Et comment le couvrir dans ces lignes<br />
d’<strong>Algérie</strong> News. En pratiquant des choix<br />
drastiques, en n’ayant pas peur de « passer »<br />
ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />
à côté du film le plus médiatisé, pour découvrir<br />
un autre, qui cacherait, en son sein, une<br />
puissance de paroles et d’images, devenant<br />
la coqueluche du Fespaco. Alors, servonsnous,<br />
sans se soucier des qu’en-dira-t-on et<br />
suivons nos instincts. Chaque jour, un sentiment<br />
sur un, deux, voire plusieurs films,<br />
mais toujours avec le souci d’en dresser la<br />
ligne conductrice, de comprendre leur rapport<br />
avec le Fespaco, avec cette terre des<br />
cinémas africains, et surtout, surtout, de cerner<br />
les enjeux narratifs et esthétiques dans<br />
un <strong>2013</strong> aussi disparate qu’éprouvant.<br />
Il y a quelque chose de pénible qui traîne<br />
au Fespaco. Et le terme est faible. Une manifestation<br />
cinématographique qui fête sa 23 e<br />
édition ne peut se retrouver, par exemple,<br />
bloquée pour des raisons purement logistiques,<br />
surtout que ses détracteurs, les plus<br />
fidèles, attendent au tournant les fausses<br />
notes du délégué général, Michel<br />
Ouedraogo. Et malheureusement, quelquesunes<br />
sont belles et bien là. Deux jours que ce<br />
Fespaco présente une désorganisation qui<br />
achève, au cours de journées exceptionnellement<br />
chaudes, les plus résistants parmi les<br />
400 000 festivaliers. A ce propos, certaines<br />
sources officielles clament le million de participation,<br />
ce qui rajoute de beaux sourires<br />
taquins sur les visages des aficionados du<br />
festival. Problème de badges pour certains,<br />
> C U L T U R E 23<br />
Samedi 23 février <strong>2013</strong>, à 16h, fut lancée officiellement la 23 e édition du Festival panafricain du cinéma et de la<br />
télévision de Ouagadougou…<br />
dont la pénurie d’encre ne va pas résoudre<br />
les travers de la méthodologie fespacienne,<br />
de programmes dont les grilles d’horaires ne<br />
sont pas légion, dont il faut s’armer de<br />
patience pour aller dénicher les véritables<br />
projections dans des livrets de bonne fortune,<br />
distribués au compte-gouttes. Et<br />
quand ça persiste, les handicaps deviennent<br />
des sacerdoces.<br />
Citons, pour l’anecdote, les soucis que<br />
rencontrent les organisateurs de l’atelier des<br />
critiques de cinéma, géré par la FACC<br />
(Fédération africaine de la critique de<br />
cinéma), et dont les bulletins doivent être<br />
publiés les mardis, jeudis et samedis matin.<br />
A l’heure où ses lignes sont écrites, ils se<br />
retrouvent dans un cul-de-sac, incapables de<br />
mener à bien le travail souhaité et de délivrer<br />
les badges « press » aux journalistes de<br />
l’atelier, dont bon nombre d’entre eux sont<br />
venus des 4 coins d’Afrique. Où se terre<br />
donc la réponse surtout quand l’un des<br />
«conseilleurs» d’Ouedraogo, si ce n’est le<br />
plus important, Clément Tapsoba, est le<br />
vice-président de la FACC. Tout est illogique,<br />
et le côté pyramidal épouvantable de<br />
l’organisation ne fait pas avancer les choses.<br />
Alors ça bricole. Et à la longue, c’est éprouvant<br />
! Et qu’on ne vienne pas me dire, en<br />
guise d’explication : « C’est l’Afrique ! ».<br />
«Crétins» !
Les lettres du mont Koukou<br />
Au jeu de dames<br />
Par Nadir Bacha<br />
Deux femmes d’un certain<br />
âge arrivent dans<br />
le périmètre du quartier<br />
– par rapport à<br />
l’âge que je devais avoir, dans les<br />
seize ans environ, elles étaient<br />
bien vieilles – vers l’après-midi,<br />
pendant que nous étions à l’ombre<br />
du splendide bougainvillier<br />
du voisin, en train de faire d’infinies<br />
parties de dames; c’était<br />
presque le début des vacances<br />
d’été, la plupart des amis attendaient<br />
la remise des copies de<br />
composition. Pour certains, le<br />
passage en classe supérieure était<br />
dans la poche, pour d’autres, c’est<br />
le suspense et ça ne les arrangeaient<br />
pas de sécher les cours<br />
restant encore dans le programme,<br />
sait-on jamais, deux ou<br />
trois notes compromettantes,<br />
synonyme de grave contentieux<br />
moral à la maison, avec effet<br />
néfaste sur toutes les projections<br />
des plaisirs de l’été.<br />
Les dames descendent toute la<br />
rue, puis disparaissent au virage ;<br />
l’une était habillée «civilisée»,<br />
comme on disait encore à l’époque,<br />
un tailleur de couleur chatoyante<br />
et des souliers à aiguille ;<br />
l’autre était en voile traditionnel<br />
mais avec le même genre de soulier<br />
que sa compagne. L’étranger<br />
était repéré du premier regard, il<br />
n’y avait rien dans le quartier qui<br />
pouvait attirer quelque non-résidents<br />
ayant, par exemple, besoin<br />
d’une prestation, genre médecin,<br />
avocat, une institution particulière,<br />
quoique dans le quartier<br />
voisin, à trois cents mètres à vol<br />
d’oiseau, il se trouvait une<br />
voyante, installée depuis les premiers<br />
arrivages de<br />
l’Indépendance.<br />
Je me rappelle qu’on évitait de<br />
passer par un chemin de traverse<br />
- coupant une forêt qu’on appelait<br />
le «Petit bois» moitié rasée,<br />
moitié occupée par de nouveaux<br />
arrivés dans le cadre de la cession<br />
des biens de l’Etat, dont les<br />
enceintes de la Sûreté de daïra et<br />
de la maison de jeunes - pour<br />
nous rendre à la grand-place,<br />
parce que sa maison était sur l’itinéraire,<br />
enfant alors, on avait<br />
peur qu’elle nous jetât des mauvais<br />
sorts. D’autant qu’il se disait<br />
des histoires inquiétantes à son<br />
sujet, qui n’indique vraiment pas<br />
de rôder autour de sa bâtisse, surtout<br />
la nuit. Il se racontait aussi<br />
qu’elle parlait en cachette dans les<br />
buissons aux chauves-souris et<br />
aux hiboux, chez qui, elle laissait<br />
des consignes pour qu’ils agissent<br />
dans la nuit profonde, dès lors<br />
tout ululement ou jasement<br />
entendu dans le silence du soir<br />
voulait insinuer que les animaux<br />
volatiles de la voyante étaient en<br />
mission.<br />
Une sorte de personnage s’immisçait<br />
souvent dans un groupe<br />
de jeu et il ne cède sa place que<br />
lorsqu’il le désire, parce qu’il ne<br />
perdait jamais, il nous battait<br />
tous sur des cycles qui se renouvellent<br />
jusqu’au crépuscule, parfois<br />
même à la lumière du lampadaire<br />
vers le pied duquel nous<br />
sommes obligés de nous déplacer.<br />
Il devait avoir la quarantaine et il<br />
était célibataire – ce qui paraissait<br />
fort sordide à cette époque, pour<br />
les garçons du moins, car la<br />
famille qui avait un vieux garçon<br />
en son sein rencontre avec les<br />
riverains plus de problème psychologique<br />
que lorsqu’elle eût à<br />
avoir une «vieille» fille à la maison,<br />
quand bien même l’âge de<br />
celle-ci tourne autour de la trentaine.<br />
H’cissène, c’est ainsi qu’il<br />
s’appelait, passait toutes ses journées<br />
à rôder dans le Massif. Il ne<br />
parle quasiment à personne,<br />
lorsqu’il s’arrête pour reprendre<br />
son souffle, il s’arrange pour se<br />
mettre dans un angle mort, dans<br />
un recoin de pylône, sur un petit<br />
tertre à l’écart ou à l’intérieur<br />
d’une excavation de rue qui sert<br />
juste à l’emplacement du générateur<br />
électrique de la municipalité<br />
ou au dépotoir de billots vides du<br />
maraîchers du coin. Il observe<br />
alors les gens qui passent, et de<br />
temps à autre, il parle tout seul<br />
avec des coups de rire prolongés<br />
et, à ce moment précis, celui ou<br />
celle qui a la malchance de passer<br />
et le regarder, il croit que<br />
H’cissène se marre à son détriment,<br />
le regard ailleurs, qui<br />
ajoute à l’humiliation. Il faisait<br />
partie d’une notable famille de<br />
respectables artisans boulangers<br />
et manufacturiers qui ne le laissait<br />
jamais manquer de rien. Et le<br />
brave H’cissène le lui rendait bien<br />
car jamais il ne lui a causé du tort<br />
avec le voisinage, proche ou lointain,<br />
du genre manifester une<br />
quelconque frasque de fou.<br />
Les pions étaient des capsules<br />
de Hamoud Boualem et le damier<br />
un carré de contreplaqué tracé au<br />
feutre et les cases teintes à la<br />
peinture à l’huile. Ce jour-là,<br />
H’cissène venait juste d’arriver et<br />
rien ne dit qu’il n’avait pas jouté<br />
ailleurs et malmené des jeunes<br />
riverains quelque part, les<br />
«vieux» lui permettait rarement<br />
de se joindre à leurs parties de<br />
crainte qu’il ridiculise leur «as»,<br />
en laissant longtemps poireauter<br />
des petits pères de famille qui<br />
sacrifient une bonne sieste pour<br />
jouir du plaisir de damer le pion.<br />
Il arrive que dans le groupe il<br />
naisse, plus que de coutume, une<br />
forte rivalité entre des adversai-<br />
res, plus âgés, qui imposent que<br />
H’cissène n’entre pas en scène. Il<br />
ne marque aucun signe de<br />
contrariété, il demeure dans le<br />
coin, souvent debout, accoudé à<br />
une paroi de maison, à un tronc<br />
d’arbre ou à une grille de jardin,<br />
la tête en l’air en perpétuel mouvement<br />
souriant aux bifurcations<br />
des hirondelles. En tout cas, cette<br />
fois, Rachid et Rafik nous font la<br />
loi sur des revanches qui n’en<br />
finissent pas, l’un dit que nous<br />
l’empêchons de se concentrer,<br />
l’autre explique que son adversaire<br />
triche – ce qui n’était pas<br />
faux au sujet de Rachid, qui a<br />
toujours des capsules en friche,<br />
Dieu seul sait où il les masquait,<br />
aujourd’hui, il savoure une douce<br />
retraite d’enseignant à «rattraper<br />
le temps perdu en agréables lectures<br />
et en sérieux programmes<br />
de télévision», tandis que Rafik<br />
crapahute dans la correspondance<br />
de presse depuis Béjaïa en<br />
même temps qu’il s’occupe d’une<br />
boîte de communication.<br />
Et puis, les bonnes femmes<br />
reviennent sur leur chemin, elles<br />
remontent la rue sur le côté<br />
ombragé. Ça faisait au moins une<br />
demi-heure depuis qu’elle se<br />
furent cassées dans le virage. Elles<br />
grimpent péniblement le tronçon<br />
le plus marqué de la côte et qui<br />
est en même temps l’essentiel du<br />
tournant, puis elles s’arrêtent en<br />
appuyant leur dos contre le<br />
muret de la vieille voisine, khalti<br />
Zahia, celle-ci vraiment vieille,<br />
beaucoup plus âgée que nos<br />
mères qui l’appelaient ellesmêmes<br />
«khalti» ou «tata», elle<br />
vivait seule depuis le départ de<br />
son fils Fateh, alias Tarzan, du fait<br />
qu’il était expert parmi les spécialistes<br />
des grimpeurs d’arbre, il<br />
circulait d’un endroit à un autre<br />
en utilisant les branches, il traversait<br />
parfois deux ou trois quartiers<br />
ainsi, mais à peine majeur, il<br />
profite avec un groupe de copains<br />
dans le Massif d’une inscription<br />
positive dans le bureau de maind’œuvre<br />
qui le conduit à partir<br />
bosser en <strong>Fr</strong>ance en laissant sa<br />
vieille maman toute seule à la<br />
maison, sinon avec la présence<br />
des filles du voisinage pour les<br />
tâches ardues dans sa maisonnette<br />
dont le jardin donne sur un<br />
restaurant célèbre qui accueillait<br />
des personnages illustres, à l’époque,<br />
nationaux ou étrangers. Je<br />
me rappelle un jour au lycée,<br />
Mourad, qui habitait la rue en<br />
face de chez nous et qui est le fils,<br />
le troisième, de Hassan El-<br />
Hassani, m’apprends que de<br />
grands acteurs sont arrivés pour<br />
un tournage de film et qu’il vont<br />
déjeuner le lendemain, un<br />
samedi, à l’auberge Catherine, le<br />
restaurant en question.<br />
Nous avons tout de suite fait le<br />
calcul pour ne pas rater l’occasion<br />
; par chance de onze à douze,<br />
on avait histoire, automatiquement<br />
«buissonnable» et l’aprèsmidi<br />
était libre ; à midi moins le<br />
quart, nous étions sur les lieux,<br />
enfin presque, après avoir évidemment<br />
ameuté une bonne<br />
tribu de curieux. Des policiers en<br />
uniforme et en civile nous empêchaient<br />
énergiquement d’avancer,<br />
ce qui ne manqua pas d’exacerber<br />
l’intérêt pour l’événement.<br />
Nous essayons de forcer le barrage,<br />
en vain. Le temps passe et la<br />
seule solution était le jardin de<br />
khalti Zahia et son mitoyen de<br />
chez les Guellati, dominant<br />
appréciablement la «scène» du<br />
spectacle à venir. Midi, walou,<br />
midi et le quart aussi, mais vers<br />
midi trente arrive une Dauphine<br />
bleu ciel, derrière elle une 404<br />
blanche, qui garent juste au-dessous<br />
de nous ; les portières s’ouvrent<br />
et ne voilà-t-il pas que sortent,<br />
grandeur nature, en chair et<br />
en os, Yves Montand, de la<br />
Dauphine, Irène Papas et Jean-<br />
Louis Trintignant de la Peugeot –<br />
nous avons appris plus tard que<br />
celui qui conduisait cette voiture<br />
était Costa Gavras, le réalisateur<br />
du film. Qui était en fait «Z», une<br />
coproduction franco-algérienne,<br />
dans lequel jouaient aussi Hassan<br />
El-Hassani, dans le rôle d’officier<br />
de gendarmerie et Sid-Ahmed<br />
Agoumi, dans celui de chauffeur<br />
du général. Et nous avons appris<br />
aussi mais beaucoup plus tard,<br />
cette fois, avec une incroyable<br />
fierté, comme si nous avions<br />
tourné dans le film, que la production<br />
avait obtenu l’Oscar du<br />
meilleur film tourné en langue<br />
étrangère, pour le compte de<br />
l’<strong>Algérie</strong>.<br />
La hargne ne démorde pas<br />
entre Rachid et Rafik, celui-ci<br />
brosse du regard l’environnement<br />
pour s’assurer qu’un parent<br />
du voisinage ne passe pas, l’obligeant<br />
à ne pas oser une cigarette,<br />
il était le seul parmi nous à fumer<br />
régulièrement. La partie est équilibrée<br />
avec un tout petit léger<br />
avantage pour Rachid. Mais<br />
H’cissène est impassible, debout,<br />
une jambe sur l’autre, adossé au<br />
mur. A côté de moi est assis<br />
Abdelaziz – qui est aujourd’hui,<br />
un grand homme d’affaires -<br />
comme nous tous, sur une pierre<br />
étoffée d’un morceau de carton<br />
qui négocie avec moi, le troc d’un<br />
bon paquet d’illustrés contre<br />
deux ou trois James Hadley<br />
Chase. Et les deux femmes, qui<br />
ont évolué jusqu’à moins d’une<br />
dizaine de mètres de nous, se sont<br />
arrêtées devant trois gosses,<br />
venant tout juste de sortir pour<br />
s’adonner au jeu de billes, pour<br />
leur demander des renseignements.<br />
Nous avons entendu un<br />
nom de famille repris haut par<br />
l’un des mômes et il se trouve que<br />
le patronyme appartient à l’un<br />
des copains qui était à l’instant<br />
avec nous et qui a dit rentrer à la<br />
maison juste pour un cassecroûte,<br />
ou si ça se trouve prêt,<br />
pour le café au lait de l’aprèsmidi.<br />
Evidemment, ceux qui se<br />
pressent pour le goûter ne le font<br />
pas pour la tartine mais pour un<br />
bon beignet bien chaud au sucre<br />
cristallisé, pour le fondant gâteau<br />
de moule ou pour les douces crêpes<br />
au miel.<br />
Puis, enfin, les deux dames<br />
arrivent droit sur nous et c’est la<br />
civilisée qui prend la parole. La<br />
partie s’interrompe et nous sommes<br />
tous yeux toutes oreilles sur<br />
les visiteuses, la dame, respectueuse,<br />
nous salue bien avant<br />
d’avancer vers H’cissène, qui<br />
commence à s’agiter latéralement<br />
le long du mur en remuant les<br />
doigts dans ses flancs et clignant<br />
les cils. Juste la dame prononce le<br />
nom de la famille qu’elle cherche<br />
que H’cissène dit : «Ababab !<br />
Ababab !», avant d’éclater de rire<br />
en se retirant de quatre pas du<br />
groupe. Aussitôt, la dame recule<br />
alertement en serrant son sac<br />
ramené d’un coup sur son plexus,<br />
tandis que sa compagne qui porte<br />
le voile est déjà de dos qui<br />
rebrousse chemin, claquant ses<br />
talons sur l’asphalte. Rafik, qui a<br />
quand même allumé sa cigarette,<br />
essaye d’expliquer que notre<br />
brave ami est un peu dérangé et<br />
de ne pas lui en vouloir. Mais<br />
avant qu’il ne termine complètement<br />
sa phrase, que H’cissène se<br />
retire encore de deux bons mètres<br />
pour ajouter : «Je n’ai pas de fille<br />
à marier, allez voir ailleurs !»<br />
Nous n’avons pas pu résister à<br />
l’esclaffement lorsqu’il démarra<br />
au pas de course en remontant la<br />
pente vers le Petit bois. Mais heureusement,<br />
que notre camarade<br />
n’était pas dans le groupe, car<br />
effectivement, les deux femmes<br />
étaient-là expressément pour<br />
prospecter la main de l’une de ses<br />
sœurs, forts jolies, à l’évidence.<br />
N. B.