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Fr-25-02-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Amine B. / <strong>Algérie</strong> News<br />

www.algerie<strong>news</strong>.info - www.facebook.com/algerie<strong>news</strong>.dz<br />

Il sera inhumé<br />

aujourd’hui<br />

Mahsas s’éteint<br />

à l’âge de 90 ans<br />

Le moudjahid et sénateur Ahmed<br />

Mahsas est décédé hier, matin à l’âge<br />

de 90 ans à l’hôpital militaire de Aïn<br />

Naâdja. > Page 5<br />

«Chambre d'amis»<br />

présentée à Plasti<br />

Une fable<br />

sur fond noir<br />

La grève des vétérinaires<br />

largement suivie<br />

La démonstration<br />

Plus de 1 700<br />

vétérinaires exerçant<br />

dans la Fonction<br />

publique ont observé<br />

hier une grève à l’échelle<br />

<strong>national</strong>e. > Page 5<br />

Produite par le Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès,<br />

la pièce théâtrale «Chambre d'amis», écrite et mise<br />

en scène par Sadek El-Kebir, a été présentée avanthier<br />

à l'espace Plasti. > Page 22<br />

Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à la période<br />

coloniale 1830-1962<br />

Le livre qu'on doit lire…<br />

Lors d'une rencontre organisée, avant-hier à Alger, par<br />

l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en<br />

collaboration avec les éditions Barzakh, trois auteurs ayant<br />

participé à la réalisation de l'ouvrage « Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à<br />

la période coloniale 1830-1962», ont passé en revue le<br />

contexte dans lequel est venue l'idée… > Page 6<br />

Sécurisation<br />

des sites pétroliers<br />

Sonatrach III,<br />

l’autre scandale<br />

● Le P-DG de la compagnie <strong>national</strong>e du pétrole,<br />

Abdelhamid Zerguine, a jeté hier un véritable pavé<br />

dans la mare. Commentant à son tour le triste<br />

feuilleton de la prise d’otages de Tinguentourine,<br />

il a déclaré que les agents de sécurité<br />

des compagnies pétrolières dans le Sud<br />

ne sont pas armés.<br />

● Ahmed Lakhdar Bensaïd : «Hocine Malti fait partie<br />

d’un lobby inter<strong>national</strong>.»<br />

> Pages 2, 3 et 4<br />

Quotidien <strong>national</strong> - Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong> - N°1446 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Sonatrach III :<br />

L'autre<br />

scandale<br />

Le premier responsable de la plus<br />

grande entreprise d'Afrique a rassuré<br />

hier sur les ondes de la Radio<br />

<strong>national</strong>e le peuple algérien. Monsieur<br />

Zerguine, P-DG de Sonatrach depuis<br />

peu, s'est dit «partager la colère et<br />

comprendre l'indignation de l'opinion<br />

publique» suite aux révélations faites<br />

sur les affaires de corruption qui<br />

ébranlent l'entreprise dont il a la<br />

«lourde» charge. Mathématiquement,<br />

M. Zerguine ne peut pas être impliqué<br />

dans le scandale. Au moment de sa<br />

nomination, les commissions versées<br />

par les Italiens avaient déjà changé de<br />

numéros de compte bancaire. A cet<br />

effet, et pour signifier à cette même<br />

opinion publique qu'il n'est pour rien<br />

dans cette affaire scabreuse, il<br />

s'adresse encore une fois à cette<br />

même opinion en garantissant<br />

l'intégrité et l'honnêteté du staff<br />

dirigeant actuel. Entre les lignes, on<br />

peut déceler dans ses déclarations le<br />

message suivant : Rassurez-vous, nous<br />

sommes là pour veiller au grain. Ce<br />

n'est pas le moment d'opérer des<br />

changements à la tête de la Sonatrach.<br />

De ce fait, aucune raison pour lancer<br />

une purge qui pourrait avoir des effets<br />

contraires.<br />

Une bonne «opération de com»,<br />

diraient les spécialistes en<br />

management et une "offre de service à<br />

peine voilée", estiment les<br />

politologues. Toujours sur les ondes de<br />

la Radio, Zerguine reconnaît les<br />

défaillances dont souffre le secteur,<br />

notamment concernant la sécurité des<br />

sites de production. A cet effet, il<br />

déclare : «Il existe un problème auquel<br />

nous devons trouver et au plus vite des<br />

solutions, celui de la sécurisation des<br />

sites. Les agents de sécurité en charge<br />

de cette mission ne sont pas armés,<br />

comme ce fut le cas à Tiguentourine».<br />

Ah bon !<br />

Pourtant, tous les comptes-rendus de<br />

presse, et c'est connu, que les agents<br />

de sécurité des entreprises de<br />

gardiennage, en charge de sécuriser<br />

l'intérieur des sites pétroliers sont<br />

armés. Les éléments de la Gendarmerie<br />

<strong>national</strong>e et de l'ANP sont, quant à<br />

eux, chargés de sécuriser les<br />

périphéries et les voies d'accès. Avec<br />

une telle déclaration,<br />

M. Zerguine rend public un autre<br />

scandale. Il sous-entend que les sites<br />

pétroliers algériens ne sont pas<br />

totalement sécurisés, apportant de<br />

l'eau dans les moulins des<br />

gouvernements occidentaux qui, au<br />

lendemain de l'attaque terroriste de<br />

Tiguentourine, reprochaient aux<br />

autorités algériennes leur défaillance<br />

sécuritaire. Certains avaient même<br />

conditionné le retour de leurs cadres et<br />

travailleurs par l'envoi de leurs propres<br />

équipes de body gard armés. En<br />

voulant rassurer l'opinion publique, ce<br />

responsable n'a fait qu'accroître les<br />

peurs et les appréhensions de cette<br />

même opinion qui attend avec<br />

impatience l'ouverture du procès d'un<br />

scandale en trois actes. M. Zerguine<br />

peut se rassurer, la justice ne prévoit<br />

aucune circonstance atténuante pour<br />

les crimes de corruption, par contre, le<br />

délit de «l'acte de mauvaise gestion» a<br />

été dépénalisé.<br />

Ahmed Lakhdar Bensaïd<br />

«Hocine Malti fait<br />

partie d’un lobby<br />

inter<strong>national</strong>»<br />

En sa qualité de membre<br />

fondateur d'une nouvelle<br />

Fondation de la Mémoire,<br />

il dénonce dans cet entretien,<br />

la mainmise de ce qu'il qualifie<br />

de «traîtres» sur l'économie<br />

du pays.<br />

Entretien réalisé par<br />

Abdelhak Bouattoura<br />

<strong>Algérie</strong> News : La proclamation de la naissance<br />

de la Fondation de la Mémoire<br />

constitue-t-elle un désaveu à la politique<br />

des pouvoirs publics en la matière ?<br />

Ahmed Lakhdar Bensaïd : Cette initiative<br />

intervient à la demande de plusieurs<br />

associations et partis politiques qui appelaient<br />

de tous leurs vœux le règlement des<br />

innombrables dossiers sensibles en suspens<br />

entre la <strong>Fr</strong>ance et notre pays. Ces dossiers<br />

litigieux portent essentiellement sur la<br />

mémoire. Cette idée a pris forme avec la<br />

visite du président français, <strong>Fr</strong>ançois<br />

Hollande, en <strong>Algérie</strong> car on a constaté un<br />

abandon des demandes algériennes adressées<br />

à l'Etat français, concernant le travail<br />

de mémoire.<br />

Même notre ministre de l'Intérieur a<br />

déclaré que l'<strong>Algérie</strong> ne posera pas sur la<br />

table des discussions le problème de la<br />

mémoire. Les <strong>Algérie</strong>ns savent pertinemment<br />

que le président français est venu en<br />

visite dans notre pays pour arracher des<br />

contrats avantageux pour la <strong>Fr</strong>ance en vue<br />

de renflouer quelque peu les caisses. A l'issue<br />

de la visite de Hollande, ces associations<br />

et partis politiques ont tenu une conférence<br />

de presse pour expliquer cet état de fait et<br />

attirer l'attention de l'opinion publique sur<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

les résultats de cette dernière. Nous avons<br />

ainsi relevé que les fruits de cette visite<br />

constituent un danger pour les intérêts du<br />

pays. Nous pouvons dire aujourd'hui que<br />

les accords économiques apparents sont un<br />

danger et la conclusion d'accords non apparents,<br />

donc secrets, l'est encore plus pour les<br />

<strong>Algérie</strong>ns.<br />

Parmi les choses qui ne sont pas dans<br />

l'intérêt du peuple et du pays est incontestablement,<br />

c’est la signature de cet accord<br />

pour l'installation de l'usine Renault en<br />

<strong>Algérie</strong> car les <strong>Algérie</strong>ns se sont interdit près<br />

de trois années d'acheter autre chose que du<br />

Renault. Cette usine ne fera que du montage<br />

et toutes les pièces de la future automobile-<br />

Renault <strong>Algérie</strong>- seront usinées en<br />

<strong>Fr</strong>ance .Tout sera produit en <strong>Fr</strong>ance et c'est<br />

la main-d'œuvre française qui en profitera<br />

le mieux. Mieux nous savons que les usines<br />

de montage de par le monde fonctionnent<br />

avec des robots, ce qui pénaliserait grandement<br />

le recrutement d'une main-d'œuvre<br />

algérienne. Ceci est un danger pour l'éco-<br />

nomie <strong>national</strong>e. La <strong>Fr</strong>ance a colonisé pendant<br />

cent trente années notre pays, nous<br />

nous attendions à des excuses de sa part...<br />

Ceci n'a pas eu lieu et nous avons été surpris<br />

par l'adoption d'une loi qui glorifie le<br />

colonialisme ! C'est ce qui nous a poussés à<br />

organiser une série de rencontres ouvertes à<br />

tous ceux qui avaient à cœur la défense de la<br />

mémoire et de la souveraineté.<br />

Peut-on connaître le nombre de partis politiques<br />

et des associations qui ont adhéré à<br />

votre démarche ?<br />

Au départ, le nombre était de quatorze<br />

partis politiques et un certain nombre d'organisations<br />

du mouvement associatif <strong>national</strong>.<br />

La plateforme adoptée par ces partis et<br />

associations est ouverte à tous et notamment<br />

aux personnalités <strong>national</strong>es qui se<br />

retrouvent dans les principes édictés par<br />

celle-ci. Cette conférence qui a regroupé<br />

une élite d'intellectuels algériens, des syndicalistes<br />

au nombre de cinq cent, qui ont<br />

signé cette plateforme pour ensuite adopter<br />

un règlement intérieur.<br />

Voulez-vous dire par là que certains partis<br />

politiques n'ont pas assez défendu la<br />

mémoire et la souveraineté du peuple algérien<br />

?<br />

Premièrement, on ne peut pas dire que<br />

les partis politiques n'ont pas défendu la<br />

mémoire des <strong>Algérie</strong>ns. Des partis, comme<br />

le FLN et le RND, sont devenus des compli-<br />

Les <strong>Algérie</strong>ns savent pertinemment que<br />

le président français est venu en visite dans<br />

notre pays pour arracher des contrats avantageux<br />

pour la <strong>Fr</strong>ance.<br />

ces et ont même défendu les intérêts de la<br />

<strong>Fr</strong>ance en <strong>Algérie</strong>. Et c'est là que réside le<br />

danger. Imaginez-vous ce <strong>Fr</strong>ont qui a drainé<br />

derrière lui le peuple algérien pour libérer le<br />

pays se transformant depuis quelques<br />

années en une sorte de couverture des intérêts<br />

douteux de la <strong>Fr</strong>ance en <strong>Algérie</strong> et ceci<br />

depuis que l'ex-secrétaire général et un<br />

groupe de responsables au Bureau politique<br />

Kahina./D. News


au passé révolutionnaire douteux ont pris<br />

les commandes du FLN. Le FLN et le RND<br />

portent l'entière responsabilité dans la trahison<br />

des idéaux de Novembre. Pourquoi ?<br />

Ces deux partis, lorsque les <strong>Fr</strong>ançais ont<br />

adopté la loi qui glorifie le colonialisme,<br />

avaient la majorité parlementaire et n'ont<br />

pas emboîté le pas à l 'initiative d'un projet<br />

de loi criminalisant le colonialisme en<br />

<strong>Algérie</strong>, porté par plus de cent vingt députés.<br />

Ce sont les secrétaires généraux de ces<br />

deux partis qui se sont opposés fermement<br />

à l'adoption de ce projet de loi. Y a-t-il pire<br />

trahison ?<br />

Qu'en est-il des autres partis politiques ?<br />

Non, on ne peux pas responsabiliser les<br />

partis d'opposition parce qu'ils représentent<br />

une minorité au Parlement.<br />

Parlez-nous de cette fondation de la<br />

mémoire ?<br />

La fondation du Dix-huit Février se<br />

compose de plusieurs commissions avec,<br />

entre autres, la commission du dossier<br />

consacré aux essais nucléaires et aux mines<br />

antipersonnel disséminées tout au long des<br />

frontières Est et Ouest qui constituent à<br />

nos yeux le volet le plus important de par<br />

son impact direct sur le vécu du citoyen<br />

algérien. Pour ce faire, nous allons suivre<br />

les procédures administratives au niveau<br />

du ministère de l'Intérieur pour obtenir<br />

l'agrément nécessaire à notre fondation et<br />

sous le parrainage des partis politiques<br />

signataires de la plateforme de création de<br />

ladite fondation.<br />

Dans le communiqué annonçant la création<br />

de cette fondation, vous envisagez de<br />

porter les méfaits de la colonisation française<br />

en <strong>Algérie</strong> devant les tribunaux internationaux.<br />

Peut-on en savoir plus ?<br />

En premier lieu, il faut savoir que le<br />

droit inter<strong>national</strong> donne le droit à<br />

l'<strong>Algérie</strong>, dans certains cas, de bénéficier de<br />

dédommagements pour des actes répréhensibles<br />

commis contre le peuple algérien<br />

au cours des cent trente années de colonisation.<br />

Il y a un dossier qui est dangereux et<br />

qui a trait aux essais nucléaires sur le sol<br />

<strong>national</strong>. Il y a une loi inter<strong>national</strong>e qui<br />

permet aux <strong>Algérie</strong>ns de devenir des partenaires<br />

à part entière avec les <strong>Fr</strong>ançais en<br />

maîtrise de technologie nucléaire. A ce<br />

titre, il y a des partenaires étrangers, les<br />

<strong>Fr</strong>ançais ne veulent pas le reconnaître, qui<br />

ont participé à ces essais nucléaires en<br />

<strong>Algérie</strong>. Il s'agit de scientifiques israéliens.<br />

Donc l'acquisition de la technologie<br />

nucléaire par les <strong>Fr</strong>ançais en collaboration<br />

directe avec des Israéliens s'est faite sur le<br />

dos du peuple algérien où pas moins de<br />

quarante-deux mille <strong>Algérie</strong>ns furent utilisés<br />

comme cobayes, de l'aveu même des<br />

<strong>Fr</strong>ançais.<br />

Sur un autre registre et non des moindres,<br />

le dossier des mines antipersonnel que<br />

la <strong>Fr</strong>ance a enfoui tout au long des frontières<br />

Est et Ouest de l’<strong>Algérie</strong>. Jusqu'au jour<br />

d'aujourd'hui, ces mines tuent et font des<br />

victimes parmi les paysans des zones frontalières.<br />

Pour ces mines, il y a des lois qui<br />

obligent l'Etat français à procéder au déminage<br />

de nos frontières. Depuis les années<br />

soixante-dix, l'ANP a entamé d'innombrables<br />

opérations de déminage, mais après<br />

quarante ans, notre armée <strong>national</strong>e n'a<br />

déminé que 10 % des mines implantées par<br />

l'armée coloniale.<br />

Dans votre communiqué, vous mettez<br />

aussi en doute les réformes politiques initiées<br />

par les pouvoirs publics. Avez-vous<br />

quelque chose à ajouter à ce sujet ?<br />

En dressant un bilan politique de la dernière<br />

décennie, on constate que des promesses<br />

ont été concrétisées. A la fin du premier<br />

mandat présidentiel, aucune mais<br />

alors aucune promesse n'a été tenue ! Nous<br />

avons assisté au retour en force au pouvoir<br />

de la partie qui s'est liguée contre les intérêts<br />

de l'<strong>Algérie</strong> du temps de Chadli. Les<br />

<strong>Algérie</strong>ns savent, depuis Chadli, qu'il existe<br />

un parti politique non connu, non agréé,<br />

Depuis 1962, personne n'a demandé des comptes<br />

aux responsables de la Sonatrach et personne ne<br />

connaît avec exactitude le chiffre des exportations<br />

pétrolières et le montant des revenus de ces<br />

dernières.<br />

mais c'est ce parti qui dirige l'<strong>Algérie</strong>. Les<br />

militants de ce parti sont tous des cadres<br />

dans les différents partis politiques issus<br />

après 1989. Ils sont en service commandé.<br />

Et pour le reste ?<br />

Pour le deuxième et troisième mandats<br />

et c'est les experts qui le disent, l'<strong>Algérie</strong> a<br />

engrangé des sommes faramineuses qui ne<br />

profitent qu'aux banques américaines tandis<br />

que 46% des <strong>Algérie</strong>ns, d'après un rapport<br />

du CNES de 2011, sont menacés de<br />

famine. Du temps où j'étais conseiller<br />

auprès de Mohamed Boudiaf les caisses de<br />

l'Etat étaient vides, puis vint Zeroual où<br />

d'après le rapport du ministre des Finances<br />

de l'époque, l'<strong>Algérie</strong>, à la veille du mois du<br />

ramadhan, n'avait pas de quoi acheter les<br />

denrées alimentaires pour satisfaire les<br />

besoins des habitants de la wilaya d'Alger.<br />

Malgré les difficultés, aucun jeune <strong>Algérie</strong>n<br />

n'achetait une place sur une barque de fortune<br />

pour aller mourir en pleine mer et se<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

faire bouffer par les requins. Les scandales<br />

n'épargnent aucun secteur, les hommes de<br />

confiance du Président installés à la tête de<br />

secteurs sensibles sont au banc des accusés.<br />

Quel bilan faites-vous de la gestion des<br />

gouvernements et des ministres dont certains<br />

membres ne font pas partie de l’entourage<br />

du Président ?<br />

Nous n'arrivons pas à comprendre le<br />

secret de la longévité de certains ministres à<br />

la tête de secteurs sensibles malgré leurs<br />

échecs répétés ! La réponse à cette question<br />

est à rechercher dans les objectifs qui leurs<br />

sont assignés par les <strong>Fr</strong>ançais qui consiste à<br />

empêcher, par exemple, l'<strong>Algérie</strong> d'atteindre<br />

l'autosuffisance alimentaire ! Prenons<br />

l'exemple de cet ancien travailleur à la<br />

Sempac dont le père avait un passé douteux<br />

pendant la révolution et qui se retrouve<br />

présentement ministre et membre du<br />

Bureau politique du FLN. Des cas similaires<br />

font légion. Dans ce contexte, peut-on<br />

> A L A U N E<br />

Kahina./D. News<br />

3<br />

décemment parler d'indépendance ? Au<br />

FLN actuel, beaucoup d'éléments propulsés<br />

à des postes de responsabilité n'ont aucune<br />

relation historique avec la révolution de<br />

Novembre, bien au contraire ! A ce sujet,<br />

nous disons que le <strong>Fr</strong>ont de libération est<br />

un héritage de tous les <strong>Algérie</strong>ns et c'est à ce<br />

titre que la plateforme qui défend la<br />

mémoire et la souveraineté <strong>national</strong>e<br />

appelle à mettre à l'abri le FLN et l'éloigner<br />

de toute activité partisane et le protéger à<br />

travers la Constitution comme patrimoine<br />

<strong>national</strong> au même titre que le drapeau et<br />

l'hymne nationaux. D'ailleurs, ceux qui ont<br />

créé le <strong>Fr</strong>ont, comme le chahid Mohamed<br />

Boudiaf, feu Ahmed Ben Bella et Aït<br />

Ahmed, ont appelé à la sauvegarde du FLN<br />

et à mettre fin à sa mission qui n'était qu'en<br />

fin de compte que la libération du pays du<br />

joug colonial.<br />

A vrai dire, le complot contre l'<strong>Algérie</strong> et<br />

les révolutionnaires a commencé en 1962<br />

avec le coup d'Etat contre le GPRA, organe<br />

légal et reconnu sur le plan inter<strong>national</strong>,<br />

où une vingtaine de personnes réunies à<br />

Tlemcen ont confisqué le pouvoir, ouvrant<br />

la voie aux ex-officiers de l'armée française<br />

pour occuper progressivement des postes<br />

de responsabilité au sein de la présidence<br />

de la République et à la tête du ministère de<br />

la Défence <strong>national</strong>e. Ainsi, des enfants des<br />

traîtres et porteurs de la <strong>national</strong>ité française<br />

ont remplacé aux postes clés tous ceux<br />

qu'on soupçonne de <strong>national</strong>isme…<br />

Beaucoup de cadres supérieurs de la nation<br />

ont la <strong>national</strong>ité française, leurs enfants<br />

étudient et vivent en <strong>Fr</strong>ance, ils se considèrent<br />

comme des coopérants techniques en<br />

<strong>Algérie</strong>. Comment voulez-vous que ces<br />

personnes défendent un projet social<br />

<strong>national</strong> ?<br />

Et le phénomène de la corruption dans<br />

tout ce que vous venez de dire ?<br />

Pour les <strong>Algérie</strong>ns, la corruption est<br />

codifiée par des lois. Certains hauts responsables<br />

gèrent les deniers publics comme<br />

une propriété privée pour le simple fait<br />

qu'il n'y a pas de contrôle. Qui contrôle<br />

qui ? Des sommes colossales sortent des<br />

caisses de l'Etat pour alimenter des projets<br />

mais personne ne contrôle l'utilisation et la<br />

finalité de cet argent du contribuable.<br />

Prenant l'exemple des coûts de réalisation<br />

de l'autoroute Est-Ouest, qui avec les sommes<br />

englouties dans ce projet, nous pouvons<br />

construire quatre autoroutes de même<br />

envergure. Où est passé l'argent débloqué à<br />

cette fin ? A-t-on demandé des comptes au<br />

premier responsable de ce projet ? Est-ce<br />

que les <strong>Algérie</strong>ns connaissent le montant<br />

des revenus pétroliers depuis le départ des<br />

<strong>Fr</strong>ançais ? Non ! C'est du fifty-fifty avec les<br />

<strong>Fr</strong>ançais et les Américains alors que le peuple<br />

est dans la misère. Est-ce qu'on a<br />

demandé des comptes aux différents responsables<br />

qui se sont succédé ? La trahison<br />

est devenue en <strong>Algérie</strong> un point de vue.<br />

Tout le monde est atteint du syndrome des<br />

détournements des deniers publics. Il n'y a<br />

pas un seul responsable de la base au sommet<br />

qui n'est pas un voleur.<br />

Que vous inspire le scandale Sonatrach ?<br />

Depuis 1962, personne n'a demandé des<br />

comptes aux responsables de la Sonatrach<br />

et personne ne connaît avec exactitude le<br />

chiffre des exportations pétrolières et le<br />

montant des revenus de ces dernières. Ils<br />

ont déstructuré la société-mère qu'était<br />

Sonatrach en permettant la création et<br />

l'agrément de bureaux fantoches qui revendent<br />

notre pétrole.<br />

La responsabilité de cette situation<br />

incombe à tous. Le dossier Sonatrach ne<br />

date pas d'hier, même Malti a participé à<br />

cette dilapidation. Malti a des bureaux d'affaires<br />

au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et<br />

en <strong>Fr</strong>ance. Ce Malti est partie prenante<br />

dans un lobby inter<strong>national</strong> spécialisé dans<br />

le pétrole et ses dérivés. Au-delà des personnes<br />

et des institutions qui doivent rester<br />

fortes, il s’agit de l’<strong>Algérie</strong>. Ce fléau n’est<br />

pas facile à éradiquer.<br />

A. B.


4 > A C T U<br />

Ils dénoncent la<br />

répartition<br />

inéquitable des<br />

richesses du pays<br />

10 000<br />

chômeurs de<br />

Ouargla ont<br />

marché hier<br />

vers Hassi<br />

Messaoud<br />

Pas moins de 10 000 chômeurs<br />

ont participé, hier, à la marche<br />

organisée par le Comité <strong>national</strong><br />

de la protection des droits des<br />

chômeurs (CNPCD) dans la<br />

wilaya de Ouargla. La cause : ils<br />

dénoncent la mauvaise<br />

répartition des richesses du<br />

pays, notamment les<br />

hydrocarbures. A souligner que<br />

cette marche est organisée le<br />

jour de la célébration du 42 e<br />

anniversaire de la <strong>national</strong>isation<br />

des hydrocarbures qui coïncide<br />

avec le 24 février de chaque<br />

année. Dans une déclaration à<br />

<strong>Algérie</strong> News, le porte-parole du<br />

CNPCD a indiqué que les<br />

chômeurs de Ouargla ont décidé<br />

de revenir à la charge le jour où<br />

les autorités locales devaient<br />

célébrer le 42 e anniversaire de la<br />

<strong>national</strong>isation des<br />

hydrocarbures. «10 000<br />

chômeurs de Ouargla ont pris<br />

part à cette marche commencée<br />

aux environs de 10 heures du<br />

matin du siège de la commune<br />

de Ouargla jusqu’au barrage des<br />

forces de sécurité de Hassi<br />

Messaoud où un dispositif<br />

sécuritaire a été mis en place.<br />

Nous avons parcouru seulement<br />

10 km. Nous avons décidé de<br />

parcourir 80km ;<br />

malheureusement un cordon du<br />

dispositif sécuritaire a été<br />

mobilisé et nous a empêchés de<br />

poursuivre notre marche vers le<br />

centre-ville de Hassi-Messaoud»,<br />

a-t-il dit. Belabès a indiqué que<br />

les manifestants ont empêché les<br />

autorités locales de la wilaya de<br />

Ouargla de célébrer les festivités<br />

du 42 e anniversaire des<br />

hydrocarbures. «Les festivités<br />

ont été annulées à cause de<br />

notre action», a-t-il noté, avant<br />

d’ajouter : «Après voir entendu<br />

l’affaire du scandale de<br />

Sonatrach, nous avons décidé de<br />

mener cette action. Les<br />

hydrocarbures sont <strong>national</strong>isées<br />

par la mafia de l’Etat, mais la<br />

jeunesse algérienne est<br />

complètement marginalisée des<br />

richesses du pays. D’ailleurs,<br />

parmi les slogans que nous<br />

avons brandis devant le siège de<br />

la wilaya, on peut lire : «Halte à<br />

la corruption !». «Nous<br />

réclamons la <strong>national</strong>isation de<br />

tout le pays» et aussi «Les<br />

richesses de l’<strong>Algérie</strong><br />

appartiennent à tous les<br />

<strong>Algérie</strong>ns». Bélabès n’a pas<br />

manqué de lancer son appel au<br />

président de la République afin<br />

de prendre en charge les<br />

revendications des chômeurs en<br />

considération. «Le Sud est connu<br />

par ses richesses, mais sa<br />

jeunesse est totalement<br />

marginalisée. Nous dénonçons la<br />

répartition inéquitable des<br />

richesses de notre pays». Le<br />

même interlocuteur n’a pas<br />

écarté le retour des chômeurs du<br />

Grand Sud à la contestation.<br />

«Plusieurs mouvements de<br />

contestations sont prévus dans<br />

les prochains jours et ce à<br />

travers les différentes wilayas du<br />

Sud à savoir : El-Bayadh, Illizi et<br />

Tamanrasset». Zohra Chender<br />

Zerguine promet de combattre la corruption<br />

«Sonatrach est entre<br />

de bonnes mains»<br />

L’actuel P-DG du groupe Sonatrach a indiqué hier, sur les ondes de la Radio Chaine III , qu’il<br />

comprenait la colère de la population après les récentes révélations sur l’étendue de la<br />

corruption qui sévit au sein de son entreprise.<br />

« Je comprends que la<br />

population puisse être<br />

choquée par ce qui se<br />

passe à Sonatrach », a<br />

déclaré Zerguine, lors de l’émission<br />

«Invité de la rédaction». Le<br />

patron de la Sonatrach, conscient<br />

que cette entreprise constitue la<br />

pierre angulaire de l’économie<br />

du pays, a tenu à rassurer l’opinion<br />

publique en affirmant que<br />

«Sonatrach est entre de bonnes<br />

mains, notamment à travers un<br />

effectif intègre, digne de<br />

confiance et surtout compétent»,<br />

en condamnant au passage «des<br />

agissements individuels», qu’il a<br />

promis de «combattre à l’avenir<br />

avec la plus grande vigueur».<br />

Zerguine a dit que ces scandales<br />

sont «malheureux», mais il a<br />

assuré que «Sonatrach est plus<br />

forte que cela». «Il n’y a pas eu<br />

d’impact sur les approvisionnements<br />

du pays. C’est un groupe<br />

Prévu devant le siège du ministère de l'Energie et des Mines<br />

Le sit-in des chômeurs n’a pas eu lieu<br />

Prévu hier matin à 10h devant le siège<br />

du ministère de l’Energie et des Mines,<br />

avant d’être reporté à 13h, le sit-in du<br />

collectif de défense des droits des chômeurs<br />

n’a pas eu lieu finalement à cause du dispositif<br />

sécuritaire dépêché trés tôt le matin dans<br />

les différentes artères de la capitale pour<br />

empêcher un éventuel rassemblement des<br />

chômeurs qui voulaient célébrer le 42 e anniversaire<br />

de la <strong>national</strong>isation des hydrocarbures<br />

à leur manière.<br />

Joint par téléphone, Aziz, porte-parole du<br />

collectif, dira que cette date n’est pas fortuite<br />

«c’est une date symbolique pour le pays, alors<br />

on voulait dévoiler la situation délicate dans<br />

laquelle se confient aujourd’hui les chômeurs<br />

de plus de 160 000 salariés qui<br />

méritent le respect et mes salutations.<br />

A chaque fois qu’il y a un<br />

coup dur, nous avons su le surmonter<br />

», a-t-il dit. « Les préjudices,<br />

il peut y en avoir », a-t-il<br />

ajouté. Le patron du groupe<br />

pétrolier public a annoncé le renforcement<br />

des mesures anticorruption<br />

dans la passation des<br />

marchés et du contrôle interne<br />

de la société. «Nous venons de<br />

promulguer la R18, une nouvelle<br />

procédure qui a été pour la première<br />

fois passée en revue et<br />

amendée par l’ensemble des dirigeants.<br />

Nous avons aussi<br />

conforté la fonction audit, en la<br />

rendant fortement indépendante<br />

des organigrammes usuels de<br />

Sonatrach. Elle agit par pôles et<br />

aura à faire des investigations et à<br />

imposer l’éthique partout», a<br />

expliqué Zerguine. Le P-DG de<br />

Sonatrach a annoncé hier la<br />

algériens, notamment les diplômés» fulminet-il.<br />

Par ailleurs, en dépit de ce grand dispositif<br />

sécuritaire, quelques chômeurs ont réussi<br />

à tromper la vigilance des forces de sécurité.<br />

«Nous avons pu organiser un petit sit-in<br />

devant la cour d’Alger avant l’intervention de<br />

la police qui a conduit plusieurs de nos collègues<br />

aux commissariats les plus proches,<br />

mais nous n’allons pas abdiquer, on vous<br />

attend aujourd’hui à 13h (hier, Ndlr) devant<br />

le siège du ministère de l’Energie et des<br />

Mines, pour assurer la couverture de notre<br />

sit-in» poursuit-il.<br />

Sur les lieux de «RDV», un énorme dispositif<br />

sécuritaire assure la sécurité du lieu, et<br />

rien n’échappe à leur vigilance. Des fourgons<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

reprise partielle de la production<br />

de gaz dans le complexe gazier de<br />

Tiguentourine, qui était à l’arrêt<br />

depuis la prise d’otages sanglante<br />

de la mi-janvier dernier. «Nous<br />

avons mis en marche depuis<br />

deux jours le train numéro un.<br />

Nous bénéficions, en termes de<br />

production, de trois milliards m 3<br />

par an. C’est une reprise partielle.<br />

C’est un challenge réussi»,<br />

a précisé Zerguine. Le patron de<br />

Sonatrach a reconnu des défaillances<br />

dans la surveillance des<br />

sites de production reculés et<br />

annoncé un renforcement des<br />

mesures de sécurité des installations<br />

pétrolières de la compagnie.<br />

«Les mesures relèvent<br />

d’abord de la réglementation et<br />

de la loi. Sonatrach a toujours<br />

veillé à respecter ces dispositions.<br />

Il est vrai que nous avons fait une<br />

revue de l’ensemble de ces dispositions<br />

pour essayer de voir dans<br />

quelle mesure nous allons pouvoir<br />

les renforcer. Nous avons fait<br />

des propositions mais nous ne<br />

pouvons les mettre en place<br />

qu’une fois adaptées au plan<br />

réglementaire. La révision de<br />

l’ensemble de nos dispositifs<br />

avait permis de diagnostiquer<br />

certaines insuffisances que nous<br />

avons étudiées et que nous sommes<br />

en train aujourd’hui de mettre<br />

à niveau», a expliqué<br />

Zerguine. Parmi ces insuffisances<br />

figure l’absence de vigiles armés<br />

sur les sites de production,<br />

comme c’était le cas à<br />

Tiguentourine. «Le dispositif<br />

interne ne permettait pas d’avoir<br />

du personnel armé. Dans la nouvelle<br />

proposition, nous voudrions<br />

systématiquement<br />

demander du personnel armé<br />

pour surveiller les sites reculés»,<br />

a précisé Zerguine.<br />

Mohammed Zerrouki<br />

et des véhicules de la police entourent les différents<br />

axes routiers qui conduisent vers le<br />

siège du ministère. Néanmoins, la circulation<br />

était un peu fluide, ce qui explique le ‘’grand’’<br />

travail accompli à Alger-centre où les protestataires<br />

n’ont pas réussi à rejoindre le lieu.<br />

Cependant, si le collectif de défense des<br />

droits des chômeurs n’a pas réussi à tenir son<br />

sit-in devant le siège du ministère des<br />

Energies et des Mines, le Comité <strong>national</strong><br />

pour la défense des droits des chômeurs<br />

(CNDDC) a réussi hier à mobiliser ces chômeurs<br />

qui ont entamé leur marche de la place<br />

de la commune de Ouargla vers Hassi<br />

Messaoud.<br />

Yahia Maouchi


Il sera inhumé aujourd’hui à El-Alia<br />

Ahmed Mahsas s’éteint<br />

à l’âge de 90 ans<br />

Grève largement suivie à travers le territoire <strong>national</strong><br />

Les vétérinaires en colère !<br />

Plus de 1 700 vétérinaires<br />

fonctionnaires de l’administration<br />

publique relevant<br />

de trois secteurs, l’agriculture,<br />

la pêche et le ministère de<br />

l’Intérieur, ont observé hier une<br />

grève à l’échelle <strong>national</strong>e. Pour le<br />

secrétaire général du SNVFAP, M.<br />

Mohamed Dahmani, ce mouvement<br />

a été largement suivi, atteignant<br />

dans certaines régions du<br />

pays les 100%, à l’image de<br />

Boumerdès, Sidi-Bel-Abbès,<br />

Tiaret, Tizi Ouzou et Adrar.<br />

Un débrayage de trois jours à<br />

travers lequel les vétérinaires<br />

réclament la finalisation du projet<br />

relatif au régime indemnitaire et<br />

l’avant-projet du statut des vétérinaires<br />

appartenant aux collectivités<br />

locales. Ils appellent également<br />

à l’amélioration des conditions<br />

socioprofessionnelles.<br />

«Le service vétérinaire en<br />

<strong>Algérie</strong> ne dispose pas de beaucoup<br />

d’autonomie contrairement<br />

à nos voisins du Maghreb. Il nous<br />

faut des moyens pour être plus<br />

efficaces et mieux protéger la<br />

santé publique», explique M.<br />

Dahmani. Interrogé sur l’aspect<br />

salarial, notre syndicaliste affirme<br />

que là aussi la base n’est pas satisfaite.<br />

«Les vétérinaires de l’administration<br />

publique ne sont pas<br />

bien payés ; à titre d’exemple, un<br />

médecin vétérinaire, qui débute sa<br />

carrière, touche un salaire de 39<br />

000 dinars alors que celui d’un<br />

médecin généraliste avoisine les<br />

51 000 DA (…) Vous constatez<br />

qu’il y a une grande différence et<br />

pourtant les deux sont médecins»,<br />

a-t-il précisé. Dans ce cadre, le SG<br />

du SNVPAP réclame la révision<br />

du statut particulier des vétérinaires.<br />

Durant trois jours, les services<br />

vétérinaires paralyseront toutes<br />

les activités de contrôle et de<br />

dépistage au niveau des postes<br />

frontières, des ports et aéroports.<br />

«Les vétérinaires sont actuellement<br />

en arrêt de travail. De ce<br />

fait, tous les produits animaliers<br />

importés, comme les viandes rouges<br />

et blanches, les poissons, etc.<br />

ne seront pas soumis au<br />

contrôle», affirme M. Dahmani. Il<br />

rassure, néanmoins, qu’il y a des<br />

cas d’urgence pour lesquels les<br />

vétérinaires feront des exceptions<br />

pour les contrôler, sans toutefois<br />

les libérer. «Cela rentre dans le<br />

service minimum », a-t-il dit.<br />

A noter que plus de 600 abattoirs,<br />

produisant plus de 10 000<br />

kg de viande <strong>quotidien</strong>nement à<br />

travers le territoire <strong>national</strong> sont<br />

paralysés jusqu’à mardi prochain.<br />

Pour rappel, en 2008, 1 136 vétérinaires<br />

ont observé une grève qui a<br />

touché 40 wilayas et mené à l'arrêt<br />

d'activité 319 abattoirs de viandes<br />

rouges et de 393 autres de viandes<br />

blanches.<br />

Cette grève a également paralysé<br />

toutes les activités de contrôle<br />

et de dépistage au niveau des postes<br />

frontières, des ports et aéroports.<br />

Hasna Zobiri<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

> A C T U<br />

Le moudjahid et sénateur Ahmed Mahsas est décédé hier, matin à l’âge de 90 ans à l’hôpital militaire de Aïn Naadja,<br />

à Alger, selon l’APS qui cite des sources proches de sa famille. Souffrant d’une longue maladie, il a été victime d'un<br />

malaise jeudi dernier. Hospitalisé, il était plongé dans le coma durant presque 4 jours avant de rendre l’âme hier,<br />

vers 10 heures du matin. Le défunt sera inhumé aujourd’hui au cimetière d’El-Alia après la prière du dohr.<br />

Né le 17 novembre 1923<br />

à Boudouaou dans la<br />

wilaya de Boumerdès à<br />

l'est d'Alger, Ahmed<br />

Mahsas, moudjahid de la première<br />

heure, a occupé plusieurs<br />

fonctions au sein de la hiérarchie<br />

de l’Etat après l’Indépendance.<br />

Ahmed Mahsas s'intéresse très tôt<br />

au sort de l'<strong>Algérie</strong>. Il commence<br />

à militer dès 1940, au sein de l'organisation<br />

clandestine du Parti du<br />

peuple algérien (PPA) à<br />

Boudouaou, sa ville natale.<br />

Il fut arrêté pour la première<br />

fois et s’engagea davantage au sein<br />

des structures clandestines du<br />

PPA à Boudouaou puis, notamment<br />

à Belcourt (Alger), en compagnie<br />

du chahid Mohamed<br />

Belouizdad. Il évolue, alors, au<br />

sein des organisations du Parti du<br />

peuple algérien (PPA), du Comité<br />

jeune Bélcourt (CJB) et le Comité<br />

central Jeune du Grand Alger<br />

(CCJGA). Le défunt est le premier<br />

responsable à jeter les bases du<br />

<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e<br />

(FLN) en <strong>Fr</strong>ance puis il est délégué<br />

politico-militaire et responsable<br />

de la logistique pour les zones<br />

de l'Est algérien et membre du<br />

Conseil <strong>national</strong> de la révolution<br />

algérienne (CNRA). Membre du<br />

Bureau politique et secrétaire du<br />

FLN, Ahmed Mahsas est nommé,<br />

après l’Indépendance en 1963,<br />

directeur général de l'Office<br />

<strong>national</strong> de l'agriculture et de la<br />

réforme agraire (Onara), puis<br />

ministre de l’Agriculture et de la<br />

Réforme agraire du régime sous la<br />

présidence de Ben Bella. Après la<br />

prise du pouvoir par Houari<br />

Boumediène le 19 juin 1965, il<br />

entre au Conseil de la révolution.<br />

En désaccord avec le nouveau<br />

pouvoir, il s’exile en <strong>Fr</strong>ance en<br />

1966. Il publie durant cette<br />

période «Réflexion sur le mouve-<br />

ment d'unité arabe et ses perspectives<br />

en 1974» «l'autogestion en<br />

<strong>Algérie</strong> en 1975 ainsi qu’un livre<br />

intitulé «<strong>Algérie</strong> démocratie et<br />

révolution en 1978. Diplômé de<br />

l'École pratique des hautes études<br />

et docteur en sociologie en 1978 a<br />

la Sorbonne, il publie, chez<br />

Harmattan, sa thèse intitulée «le<br />

mouvement révolutionnaire en<br />

<strong>Algérie</strong> de la Première Guerre<br />

mondiale à 1954». En 1977, il crée<br />

avec Tahar Z'biri et le regretté<br />

Ahmed Kaïd «le Rassemblement<br />

<strong>national</strong> pour la démocratie et la<br />

révolution (RNDR). Après l'arri-<br />

5<br />

vée au pouvoir du président<br />

Chadli Bendjedid, il regagne le<br />

pays où il sera mis d’office en<br />

retraite et employé à l'ENAL en<br />

1981 en qualité de conseiller technique.<br />

En 1989, il revient sur la<br />

scène politique en créant son<br />

parti, l'Union des forces démocratiques<br />

(UFD).<br />

Un narrateur<br />

historique<br />

Sa dernière sortie publique, il<br />

l’a consacrée à nos confrères d’El<br />

Khabar sous forme d’un long<br />

témoignage où il est revenu sur<br />

plusieurs évenements et zones<br />

d’ombres durant la guerre de libération.<br />

Ceux qui l’ont côtoyé<br />

reconnaissent en lui un homme<br />

humble et simple, qui n’a jamais<br />

«manqué de dire non à ceux d’ont<br />

ils ne partagent pas l’opinion».<br />

Un journaliste qui a eu à l’interviewer<br />

nous confiait hier que<br />

«Mahsas a de tout temps considére<br />

que ses témoignages, il les<br />

devaient à la jeune génération qui<br />

n’a pas connu les affres du colonialisme.»<br />

L’<strong>Algérie</strong> perd l’un de<br />

ses témoins privilégié de son histoire<br />

récente. L’homme a de tout<br />

temps combattu le «Zaimisme» et<br />

le populisme. A nos confrères d’Al<br />

Khabar, il déclare «De par mes respon-sabilités<br />

et mes prérogatives à<br />

une certaine époque, je pouvais,<br />

sans aucune contrainte, m’autoproclamer<br />

guide de la Révolution<br />

algérienne, ce que j’ai refusé et de<br />

tout temps combattu».<br />

Mohammed Zerrouki<br />

Gendarmerie <strong>national</strong>e<br />

Opération coup-de-poing à l’Est<br />

et l’Ouest du pays<br />

Les services de la<br />

Gendarmerie <strong>national</strong>e ont<br />

mené dernièrement une<br />

opération coup-de-poing<br />

dans les wilayas de l’Est et<br />

l’Ouest du pays. Dans la<br />

wilaya de Guelma, les<br />

unités du groupement<br />

territorial, assistées par<br />

deux sections de sécurité<br />

et d’intervention, ont<br />

soumis 281 personnes, 131<br />

véhicules et 31 locaux commerciaux à identification et fouille<br />

systématiques. A cet effet, six personnes ont été interpelées, dont 4<br />

pour détention et consommation de stupéfiants et deux autres pour<br />

vol. Dans ce cadre, 17 gammes de kif traité et 930 kilogrammes de<br />

charbon ont été saisis. A Béjaïa, 1 828 personnes, 513 véhicules et<br />

38 locaux commerciaux ont été soumis à identification et fouille.<br />

Selon un communiqué de la GN, cinq personnes ont été interpelées,<br />

deux pour détention et commercialisation de boissons alcoolisées et<br />

trois autres pour détention et consommation de stupéfiants. Une<br />

opération qui a mené à la saisie de 7 416 bouteilles et canettes de<br />

différentes marques de boissons alcoolisées et 22,5 grammes de kif<br />

traité. Alors que dans la ville de Mascara, les gendarmes ont<br />

interpelé une personne et saisi dans son domicile, 1645 grammes de<br />

kif traité. Quant à Relizane, les gendarmes ont interpelé deux<br />

personnes à bord d’un véhicule en possession de 7 kilogrammes de<br />

kif traité. Suite à ces arrestations et ces saisies, la Gendarmerie<br />

<strong>national</strong>e a procédé à l’ouverture d’enquêtes.<br />

Hasna Z.


6 > A C T U<br />

Histoire de l'<strong>Algérie</strong> à la période coloniale 1830-1962<br />

Le livre qu'on doit lire…<br />

Lors d'une rencontre organisée, avant-hier à Alger, par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) en<br />

collaboration avec les éditions Barzakh, trois auteurs ayant participé à la réalisation de l'ouvrage «Histoire de<br />

l'<strong>Algérie</strong> à la période coloniale 1830-1962», ont passé en revue le contexte dans lequel est venue l'idée de ce livre<br />

dont la publication a coïncidé avec la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'<strong>Algérie</strong>.<br />

Amar Mohand-Amer,<br />

docteur en histoire et<br />

maître de recherche au<br />

Centre de recherche en<br />

anthropologie sociale et culturelle<br />

(Crasc, Oran), l'un des conférenciers,<br />

souligne au cours du débat<br />

que chaque famille algérienne<br />

devrait avoir ce livre à la maison.<br />

Car, ajoute-t-il, c'est un grand<br />

panorama qui retrace presque<br />

tous les aspects de la vie, des résistances<br />

et même des luttes fratricides<br />

des périodes allant du début<br />

de la colonisation jusqu'à l'indépendance».<br />

Composé de plus de<br />

700 pages, le livre est l'œuvre de<br />

pas moins de 83 auteurs dont des<br />

historiens, chercheurs spécialistes<br />

en sociologie et en anthropologie,<br />

des professeurs de droit, de sciences<br />

politiques, d'économie et<br />

même de littérature. L'ouvrage est<br />

divisé en quatre parties distinctes.<br />

La première traite de la prise de<br />

possession du pays (1830-1880),<br />

la deuxième est appelée «deux<br />

<strong>Algérie</strong> ?» (1881-1918) où les<br />

auteurs montrent «l’apogée» de<br />

l'<strong>Algérie</strong> française et les débuts de<br />

l'<strong>Algérie</strong> algérienne. «à l'heure des<br />

initiatives algériennes» (1919-<br />

1944), est la troisième partie qui<br />

démontre l'occupation de l'espace<br />

par les <strong>Algérie</strong>ns alors que la dernière<br />

partie «vers l'indépendance<br />

de l'<strong>Algérie</strong>» (1945-1962) fait la<br />

lumière surtout sur la violence de<br />

la guerre d'indépendance, les<br />

voies et les luttes fratricides. Dans<br />

chacune des quatre parties, on y<br />

retrouvera les acteurs et le<br />

contexte.<br />

L'idée du livre<br />

A travers une approche scientifique<br />

de l'histoire de l'<strong>Algérie</strong>,<br />

Sylvie Thénault, directrice de<br />

recherche au CNRS de Paris, présente<br />

samedi à la rencontre, a<br />

expliqué qu'au début, «le livre<br />

était une envie d'éditeurs, puis on<br />

s'est dit qu'un ouvrage qui traitera<br />

de la période 1954-1962 ne<br />

serait pas suffisant, d'où l'importance<br />

d'un retour en arrière ». Un<br />

débat s'est installé même concernant<br />

le titre qui était au début<br />

«Histoire de l'<strong>Algérie</strong> coloniale<br />

», dit-elle. Mais, il aurait été mal<br />

interprété en pensant qu'il retracera<br />

uniquement les aspects liés à<br />

la colonisation. C'est ainsi que la<br />

phrase « à la période » fut ajoutée.<br />

Aussi, la conférencière estime<br />

qu'à l'occasion du cinquantenaire<br />

de l'indépendance, «le livre intervient<br />

pour répondre à une<br />

urgence qui n'est pas celle des<br />

professionnels, mais de la<br />

société». Il a fallu deux ans pour<br />

réaliser cet ouvrage. Sur le<br />

contenu, Sylvie Thénault a indiqué<br />

qu'un sommaire a été élaboré,<br />

«sur lequel on a commencé<br />

à chercher qui pourra écrire et<br />

traiter tel ou tel sujet». Parlant<br />

d'histoire, selon la même intervenante,<br />

il a fallu 50 ans pour que la<br />

<strong>Fr</strong>ance arrive à soumettre carrément<br />

l'<strong>Algérie</strong>, car dit-elle, il y a<br />

eu plusieurs résistances populaires<br />

entre 1830 et 1880. Des résistances<br />

telles celle de l'Emir<br />

Abdelkader, de Hadj Ahmed Bey,<br />

de Fadhma N'Soumer et<br />

Bouamama qu'on pourra retrouver<br />

dans la première partie du<br />

livre. Dans cette dernière aussi,<br />

d'intéressants sujets sont traités<br />

comme « La Kabylie entre 1839 et<br />

1871 : construction identitaire et<br />

répression coloniale » de Tassadit<br />

Yacine,<br />

«Le jardin d'Essai du Hamma :<br />

histoire d'un jardin colonial»,<br />

écrit par Ghanem Laribi, architecte<br />

paysagiste et Sofiane<br />

Hadjadj, écrivain et éditeur<br />

cofondateur des éditions Barzakh<br />

(Alger), ou encore «Le bilan<br />

démographique de la conquête de<br />

l'<strong>Algérie</strong> (1830-1880) par Kamel<br />

Kateb, docteur en démographie et<br />

sciences sociales, chercheur à<br />

l'Ined.<br />

1880-1918, la période<br />

méconnue des<br />

<strong>Algérie</strong>ns<br />

La période d'après 1880 reste,<br />

de l'avis des historiens, la phase de<br />

l'histoire la plus méconnue des<br />

<strong>Algérie</strong>ns.» «C'est un moment de<br />

flottement où le grand public se<br />

perd, à cause du peu <strong>d'information</strong>s<br />

disponibles et d'études réalisées<br />

sur cette période», estime<br />

M me Thénault. Dans cette partie du<br />

livre, plusieurs recherches ont été<br />

faites notamment par Laure Blévis,<br />

maîtresse de conférence en sociologie<br />

à l'université Paris Ouest qui<br />

parlera de l'invention du terme<br />

l'indigène, <strong>Fr</strong>ançais non citoyen,<br />

où elle fera toute la lumière surtout<br />

sur le décret Crémieux 1870 qui<br />

donne aux juifs algériens la<br />

nationa-lité française, ainsi que le<br />

droit du sol pour les étrangers<br />

européens de 1889. Marc Cote,<br />

géographe, professeur émérite à<br />

l'université d'Aix-en-Provence, ira<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

de son côté parler de « La conquête<br />

du Sahara algérien ».<br />

C'est durant cette période très<br />

méconnue, expliquent les conférenciers,<br />

que commence l'immigration<br />

des <strong>Algérie</strong>ns en <strong>Fr</strong>ance,<br />

mais aussi les mobilisations dans<br />

les rangs de l'Armée française et<br />

l'organisation des communes mixtes<br />

du territoire <strong>national</strong>.<br />

Ouanassa Siari Tengour, chercheuse<br />

au Crasc d'Oran, présente<br />

avant-hier à la rencontre, soulèvera<br />

de son côté, un aspect très important<br />

de la troisième partie traitée<br />

dans ce livre. Les événements du 8-<br />

Mai 1945, dit-elle, qui ne sont pas<br />

uniquement les morts qu’on ressasse<br />

chaque année dans le piège de<br />

les comptabiliser. C'est aussi la<br />

signification de l'occupation de la<br />

rue par les <strong>Algérie</strong>ns et la significative<br />

de l'emblème <strong>national</strong> arboré<br />

pour la première fois. Aussi, il y a<br />

lieu de mettre la lumière sur<br />

l'Organisation spéciale (OS), «une<br />

sorte de grand fantôme dont on ne<br />

dispose que de peu <strong>d'information</strong>s<br />

», la qualifie Mme Ouanassa.<br />

«la réglementation de la prostitution,<br />

instrument de domination<br />

raciale», c'est un autre thème que<br />

traitera dans ce livre Christelle<br />

Taraud, professeur à NYU en<br />

<strong>Fr</strong>ance et membre du Centre d'histoire<br />

du XIX e siècle (Paris-I, Paris-<br />

IV), où elle démontre comment<br />

l'administration coloniale avait<br />

facilité l'implantation de quartiers<br />

réservés à la prostitution et au tourisme<br />

sexuel.<br />

Des vérités toujours<br />

cachées<br />

Plusieurs sont des règlements<br />

de comptes ayant conduit parfois à<br />

des liquidations physiques durant<br />

la guerre de libération <strong>national</strong>e.<br />

Sur ce sujet, M me Thénault estime<br />

qu'il ne faut pas attendre grandchose<br />

des archives qui sont actuellement<br />

non connues du public.<br />

Selon elle, «les militaires (français,<br />

ndlr) n'inscrivent pas noir sur<br />

blanc les exécutions sommaires.<br />

Souvent, il y a des PV où on mentionne<br />

une tentative d'évasion suite<br />

à laquelle les militaires ont été obligés<br />

d'ouvrir le feu». «On butte sur<br />

un mur», tranche-t-elle, au sujet de<br />

Maurice Audin, Larbi Ben M’hidi<br />

et autres. C'est en effet, le même<br />

cas de figure qui s'applique sur les<br />

épisodes tragiques entre les leaders<br />

de la révolution. L'assassinat de<br />

Abane Ramdane, par exemple,<br />

demeure une énigme pour laquelle<br />

même les historiens ne se sont pas<br />

mis d'accord.<br />

Amar Mohand-Amer s'est dit «<br />

étonné » par l'ampleur des déclarations<br />

d'Ahmed Mahsas, décédé<br />

hier, dans l'entretien qu'il avait<br />

accordé au <strong>quotidien</strong> El-Khabar,<br />

puisqu'il a remis en cause plusieurs<br />

vérités ayant jusque-là circulé<br />

comme étant tranchées. Le chercheur<br />

Mohand-Amer parlera dans<br />

cet ouvrage des «déchirements du<br />

<strong>Fr</strong>ont de libération <strong>national</strong>e à l'été<br />

1962». Un thème qu'il développera<br />

«grâce aux archives qui se trouvent<br />

toujours en <strong>Fr</strong>ance». Durant le<br />

débat, il n'omettra pas de parler de<br />

certaines œuvres cinématographiques<br />

réalisées. «J'ai vu 20 minutes<br />

du film sur Ben Boulaïd, mais je<br />

me suis arrêté car il y avait plein<br />

d'erreurs sur des faits historiques»,<br />

lâche sans ambages le même orateur.<br />

Le film réalisé par Ahmed<br />

Rachedi, faut-il le souligner, est<br />

sujet à polémiques. C'est dire<br />

qu'on n'accorde pas assez d'importance<br />

pour la transcription de la<br />

vraie histoire en <strong>Algérie</strong>. Enfin, «on<br />

ne fait pas un travail d'histoire avec<br />

du <strong>national</strong>isme», résume Sylvie<br />

estimant que l'ouvrage est «trans<strong>national</strong>»,<br />

puisqu'il traite des<br />

aspects en relation avec le colonisateur<br />

et le colonisé. C'est toute une<br />

vie qui est racontée d'une manière<br />

scientifique par des spécialistes<br />

dans divers domaines. Un livre à<br />

lire absolument. Aïssa Moussi


Bilan du contrôle économique de 2012<br />

182 984 infractions<br />

enregistrées<br />

Le nombre de commerçants inscrits pour non dépôt des comptes sociaux s’est élevé à<br />

4131, selon un bilan du ministère du Commerce sur l’activité de contrôle économique et<br />

de la répression des fraudes pour l’année 2012. S’agissant du nombre d’inscrits pour<br />

infraction aux règles commerciales, il est de 9 449.<br />

Par ailleurs, durant l’année 2012, le<br />

ministère du Commerce a relevé 1<br />

009 261 interventions qui ont permis<br />

d’enregistrer 182 984 infractions<br />

commerciales. Le nombre de dossiers<br />

de poursuites judiciaires a atteint 167<br />

232.Concernant les intoxications alimentaires,<br />

le ministère a enregistré 1446 cas en<br />

2012. Notons que le montant des transactions<br />

commerciales non facturées, mises au<br />

jour par les services de contrôle de la Wilaya<br />

d'Alger, s'est élevé à 509,5 millions de DA au<br />

premier semestre 2012.<br />

Quelque 14 630 procès-verbaux d'infraction<br />

aux règles, régissant l'activité commerciale,<br />

ont été établis durant la même<br />

période à l'issue de 90 671 interventions<br />

des agents du contrôle économique et de la<br />

répression des fraudes. Pratiques frauduleuses,<br />

les transactions commerciales sans<br />

factures consistent à vendre et/ou acheter<br />

des produits et des services sans facturation,<br />

dans le but de dissimuler le chiffre d'affaires<br />

réel pour échapper au fisc, explique-t-on.<br />

Les services de contrôle ont proposé à la<br />

fermeture 474 locaux commerciaux après y<br />

avoir constaté plusieurs contraventions<br />

notamment le manque d'hygiène, l'absence<br />

d'étiquetage sur les produits commercialisés<br />

et l'exercice d'une activité sans registre<br />

de commerce. Des produits alimentaires<br />

non conformes ou impropres à la consommation,<br />

d'une valeur dépassant 28 000 DA,<br />

ont été saisis durant la même période, de<br />

même que 118 tonnes de ciment pour<br />

absence de facturation. La valeur du ciment<br />

saisi s'est élevé à 1,5 million de DA, selon la<br />

même source. 37 infractions liées au commerce<br />

du ciment ont été constatées, notamment<br />

des ventes sans facturation, ajoute la<br />

direction du Commerce de la wilaya<br />

d'Alger, qui a élaboré, par ailleurs, un pro-<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

gramme spécifique destiné à réduire les risques<br />

alimentaires durant la apériode estivale<br />

en intensifiant les contrôles sur certaines<br />

activités commerciales. "Un programme<br />

spécial pour l'été au titre duquel on intensifie<br />

les opérations de contrôle des produits<br />

alimentaires de large consommation<br />

comme les produits laitiers, les boissons, les<br />

glaces ainsi qu'au niveau des structures de<br />

services telles que les hôtels, les restaurants,<br />

et les salles des fêtes afin de réduire le risque<br />

alimentaire est élaboré", affirme le même<br />

responsable.<br />

Aussi, 20<strong>02</strong> procès-verbaux d'infraction<br />

à la réglementation en vigueur ont été établis<br />

par les services de contrôle tandis que<br />

69 propositions de fermetures ont été transférées<br />

au parquet par les mêmes services<br />

dont les brigades de contrôle ont effectué<br />

plus de 4 900 interventions.<br />

F.A.A.<br />

Séminaire <strong>national</strong> sur l’énergie<br />

Une panoplie de conférences au<br />

programme<br />

Le club scientifique "Afaq"<br />

organise, depuis hier, la 4e<br />

édition du séminaire<br />

<strong>national</strong> sur l’énergie programmée<br />

pour les 24 et <strong>25</strong> février à<br />

l’université de Boumerdès.<br />

Parrainée par le ministère de<br />

tutelle et placée sous l’égide de<br />

la faculté des hydrocarbures et<br />

de la chimie de l’université de<br />

Boumerdès, cette édition se<br />

caractérise, selon le président du<br />

club "Afaq", par "l’élargissement<br />

du programme d’activités de<br />

cette rencontre, par la mise en<br />

place d’ateliers de formation<br />

dans diverses spécialités, devant<br />

présenter, chacun, 8 à 10 communications".<br />

Au programme<br />

de ce séminaire figurent une<br />

panoplie de conférences dont,<br />

entre autres, celles intitulées "les<br />

objectifs de la <strong>national</strong>isation<br />

des hydrocarbures sont-ils<br />

atteints ?", "la contribution de<br />

l’informatique à la production<br />

de l’énergie", et "l’historique de<br />

l’évolution technologique dans<br />

le secteur de l’énergie".<br />

Les organisateurs prévoient,<br />

par ailleurs, d’organiser des ateliers<br />

spécialisés dédiés à divers<br />

domaines de la recherche, tels<br />

que la production pétrolière et<br />

gazière, les secteurs de l’électronique<br />

et la mécanique, les énergies<br />

renouvelables et l’environnement<br />

et la sécurité. Par la<br />

même occasion, des expositions<br />

dédiées à la production, le développement<br />

et l’exploration des<br />

ressources énergétiques se tiennent<br />

dans le hall de la faculté<br />

des hydrocarbures et de la chimie.<br />

Le coup d’envoi de cette<br />

manifestation scientifique a été<br />

donné, selon les organisateurs,<br />

par Bachir Mostefai, secrétaire<br />

d’Etat auprès du Premier ministère,<br />

chargé de la prospection et<br />

des statistiques.<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

L'indice Ifo du climat des affaires en<br />

Allemagne a enregistré en février sa plus<br />

forte hausse depuis juillet 2010, ce qui<br />

laisse envisager un rebond de la<br />

première économie européenne après<br />

une fin d'année difficile. Il s'agit du<br />

quatrième mois consécutif de hausse.<br />

Cet indice, établi à partir d'une enquête<br />

menée auprès de quelque 7 000<br />

entreprises, s'établit à<br />

107,4 contre 104,3 au mois de janvier.<br />

Les 41 économistes interrogés par<br />

Reuters attendaient en moyenne une<br />

hausse inférieure avec un indice à 105.<br />

La prévision la plus optimiste ne<br />

dépassait pas 106,2. L'économie<br />

allemande s'est contractée de 0,6% au<br />

quatrième trimestre en raison du recul<br />

marqué des exportations, dans un<br />

contexte d'effondrement de la demande<br />

dans les pays de la zone euro. Il s'agit<br />

de la plus forte baisse de l'activité<br />

depuis la crise financière mondiale<br />

de 2009.<br />

CRASH<br />

Le groupe Dexia, en cours de<br />

démantèlement après sa quasi<strong>national</strong>isation<br />

par les Etats français et<br />

belge, a publié une deuxième lourde<br />

perte annuelle consécutive,<br />

conséquence de cessions d'actifs<br />

décotés, de dépréciations et de la<br />

hausse de ses coûts de financement. Le<br />

groupe, dont le capital est détenu à 96%<br />

par la <strong>Fr</strong>ance et la Belgique et qui a<br />

cessé toute acti-vité de prêt, affiche au<br />

titre de 2012 une perte nette de 2,9<br />

milliards d'euros après une perte de 11,6<br />

milliards l'année précédente. L'exnuméro<br />

un mondial du financement des<br />

collectivités locales a quasiment perdu<br />

toute sa valeur boursière : son action a<br />

terminé mercredi à 0,05 euro alors<br />

qu'elle avait culminé à 22,57 euros en<br />

mai 2007 et son flottant ne dépasse pas<br />

2%.<br />

CHIFFRE<br />

34,95%<br />

Les médicaments à usage vétérinaire ont<br />

coûté à l’<strong>Algérie</strong> près de 2,56 millions<br />

usd en janvier <strong>2013</strong> contre près de 1,9<br />

million le même mois de l’année<br />

dernière, soit une progression de<br />

34,95%.


8 > P U B L I C I T E<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 508 936<br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />

<strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong> Anep 508 986 <strong>Algérie</strong> News <strong>25</strong>-<strong>02</strong>-<strong>2013</strong><br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-<br />

SPA "RATP EL-DJAZAIR" ,SIEGE SOCIAL: Chemin de Wilaya N_13, les 4 chemins, Kouba,<br />

Wilaya d'Alger , CAPITAL SOCIAL: 3<strong>25</strong>.000.000,oo DA.<br />

-DEPOT DE PROCES VERBAL DE DELIBERATIONS<br />

DU CONSEIL D'ADMINISTRATION-<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 31 JANVIER <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement :<br />

A été déposer un procès-verbal de délibérations du conseil d'Administration du 30<br />

AOUT 2012 , dont l'objet est :<br />

PREMIERE RESOLUTION :Proposition de nommer, en qualité d'administrateur :<br />

-la société RATP Dev <strong>Fr</strong>ance Services représentée par Madame Laurence LE BOURG<br />

BATLLE, - Et Monsieur Mathieu DUNANT .<br />

DEUXIEME RESOLUTION : Le Conseil d'Administration, décide de nommer Monsieur<br />

Mathieu DUNANT, en qualité de Président du Conseil d'Administration de la Société .<br />

TROISIEME RESOLUTION : En conséquence de ce qui précède, les membres du Conseil<br />

d'Administration, décident de convoquer les actionnaires, le 5 octobre 2012 , en<br />

Assemblée Générale Ordinaire.<br />

QUATRIEME RESOLUTION : Les membres du Conseil d'Administration, confèrent tous<br />

pouvoirs à Monsieur Mathieu DUNANT, avec faculté de se substituer tout mandataire<br />

de son choix, à l'effet de procéder à toutes les démarches y afférentes.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.<br />

-CODE 2184--Etude de Maître Kaddour MERAD--Notaire-O4,Rue El-Békri-El-Biar-ALGER-<br />

SPA "RATP EL-DJAZAIR" ,SIEGE SOCIAL: Chemin de Wilaya N_13, les 4 chemins, Kouba, Wilaya<br />

d'Alger , CAPITAL SOCIAL: 3<strong>25</strong>.000.000,oo DA.<br />

-TRANSFERT DE PROPRIETE D'ACTION-CESSION<br />

D'ACTIONS DE GARANTIE-<br />

Aux termes d'un Acte reçu en l'Etude, le 31 JANVIER <strong>2013</strong>, en cours d'Enregistrement :<br />

Les statuts de ladite société ont été modifiés de la manière suivante :<br />

ARTICLE 6 ET 7 : Transfert de propriété d'Action :<br />

Suite au décès de Mr DERNONCOURT <strong>Fr</strong>ançois Pierre Jacques, à New Delhi(INDE) , le 10 Février<br />

2012 , la seule action(01) de 1.000 DA qu'il détenait dans ladite société est transféré à ses héritiers<br />

à savoir : son épouse Madame KERROS Béatrice, ses trois enfants<br />

Mlle DERNONCOURT Julie, Mr DERNONCOURT Alexandre, Mlle DERNONCOURT Claire Anne, suivant<br />

un Certificat de mutation de valeur mobilière dressé par Maître <strong>Fr</strong>ançois CHAPEL ,notaire à PON-<br />

TIVY (Morbihan), 29 rue Rivoli, en date du 29 Novembre 2012 , dans l'indivision entre les héritiers.<br />

ARTICLE 13 : Cession d'Actions de garantie :<br />

1- Mme Laurence LE BLANC BROSETA Cède sa seule(01) action qu'elle détient dans ladite société<br />

au profit de Mr DUNANT Mathieu René Lucien, nouvel actionnaire dans ladite société, moyennant<br />

un prix de 01 DA symbolique, la valeur nominale de l'Action est de 1.000 DA.<br />

2- Mme Laurence BATLLE Cède sa seule(01) action qu'elle détient dans ladite société au profit de<br />

la SAS à associé unique å RATP DEV <strong>Fr</strong>ance SERVICES ò, nouvelle actionnaire dans ladite société,<br />

moyennant un prix de 1.000 DA.<br />

Expédition dudit acte, sera déposée au C.N.R.C de la Wilaya d'Alger.<br />

Pour Avis-le Notaire.


El-Hachmi Djaâboub<br />

«Ouyahia a toujours constitué un obstacle<br />

pour les investissement étrangers en<br />

<strong>Algérie</strong>. C'est lui qui est à l'origine de<br />

plusieurs textes de lois considérés comme<br />

des entraves bureaucratiques»<br />

Triste fin pour le<br />

manchot Happy Feet<br />

Junior<br />

Un manchot surnommé Happy Feet Junior<br />

qui avait été rejeté sur une côte néozélandaise<br />

à 2 000 km de sa région<br />

d'origine est mort malgré tous les efforts<br />

mis en œuvre pour le sauver, a annoncé<br />

le Zoo de Wellington. Une équipe de<br />

vétérinaires a passé cinq jours à soigner<br />

l'oiseau, un jeune manchot royal, qui a<br />

dérivé très loin de sa colonie d'origine,<br />

l'île subantarctique de Macquarie, après<br />

avoir passé environ 12 mois en mer. La<br />

vétérinaire en chef du zoo de Wellington,<br />

Lisa Argilla, a indiqué que le manchot<br />

était mort dans la nuit de malnutrition et<br />

d'un problème rénal. «A son arrivée, le<br />

manchot pesait près de trois kilos de<br />

moins que la normale, il n'avait<br />

absolument aucune réserve et de ce fait,<br />

nous supposons que cela a provoqué<br />

chez lui de multiples défaillances<br />

viscérales, après l'insuffisance rénale<br />

diagnostiquée à son arrivée», a-t-elle dit.<br />

«La médecine vétérinaire pour les<br />

animaux sauvages est une spécialité très<br />

difficile, et bien que nous ayons fait le<br />

mieux que nous pouvions,<br />

malheureusement le manchot n'a pas<br />

survécu», a-t-elle ajouté.<br />

La découverte de l'oiseau a rappelé<br />

l'histoire de Happy Feet, un manchot<br />

empereur qui s'était échoué sur une<br />

plage près de Wellington en juin 2011 et<br />

qui était devenu une attraction mondiale,<br />

pendant les huit semaines où il avait été<br />

soigné au zoo.<br />

> C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE<br />

Fawzi Chaouchi<br />

«Je me demande pourquoi ceux qui<br />

m'avaient traîné dans la boue n'écrivent<br />

pas une ligne sur les mauvaises<br />

performances de Rais Mbolhi. Je prouve<br />

match après match se dont je suis capable<br />

d'apporter à l'équipe <strong>national</strong>e»<br />

Le monde de l’insolite<br />

Un dernier<br />

marathon<br />

pour la route<br />

Coiffé de son éternel turban Sikh, un<br />

Britannique de 101 ans, sans doute le<br />

plus vieux marathonien du monde, a<br />

couru dimanche à Hong Kong sa dernière<br />

course. Fauja Singh, surnommé «la<br />

tornade en turban», a commencé à courir<br />

à 89 ans et a terminé depuis neuf<br />

marathons, dont ceux de Londres et New<br />

York. Il a réussi son meilleur temps à<br />

Toronto, en 5 heures, 40 minutes et 4<br />

secondes. Dimanche, en marge du<br />

marathon de Hong Kong, il a couvert 10<br />

kilomètres en 1 heure, 32 minutes et 28<br />

secondes, soit 30 secondes de moins que<br />

l'an dernier sur la même épreuve. «Ce<br />

jour est l'un des plus heureux de ma vie»,<br />

a déclaré à l'arrivée le centenaire qui ne<br />

parle que le pendjabi et dont les propos<br />

sont traduits en anglais par un interprète.<br />

«Je me sentais bien, frais, plein de jus»,<br />

a-t-il dit en agitant le drapeau<br />

hongkongais. Singh, qui fêtera ses 1<strong>02</strong><br />

ans le 1er avril, a expliqué qu'il prenait sa<br />

retraite de coureur de fond parce que la<br />

course devient «difficile» à son âge,<br />

même s'il n'est pas malade. Il ne<br />

participera plus aux compétitions, mais<br />

pas question de s'arrêter de courir: il<br />

continuera d'aligner les foulées, pour<br />

«prendre soin de (sa) santé». Pesant à<br />

peine 52 kg, le visage orné d'une longue<br />

barbe blanche et la tête coiffée d'un<br />

turban orange imposant, cet ancien<br />

agriculteur du Penjab a commencé à<br />

courir après la mort de sa femme et d'un<br />

fils.<br />

Feu Ahmed Mahsas<br />

«Au lendemain de l'indépendance, je me<br />

suis retrouvé dehors, dans la rue,les autres,<br />

mes compagnons d'armes, étaient déjà<br />

installés. Si j'avais voulu prendre la tête de<br />

la Révolution, je l'aurais fait sans aucun<br />

problème. Mais nous n'avions pas<br />

combattu Messali pour consacrer le<br />

Zaimisme»<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

18 façons<br />

de se coiffer<br />

en Corée du Nord<br />

Coupons nos cheveux selon un mode<br />

de vie socialiste. C'était le titre francisé<br />

d'une émission de téléréalité nordcoréenne<br />

lancée en 2005, où une<br />

véritable chasse aux sorcières était<br />

mise en scène pour traquer ceux qui<br />

osaient se coiffer en dehors des<br />

chemins battus. Ceux qui étaient pris<br />

en flagrant délit de coiffure, n'arborant<br />

pas une des coupes de cheveux<br />

recommandées par Pyongyang<br />

voyaient leur nom, adresse et autres<br />

renseignements personnels diffusés à<br />

la télé, dans l'objectif que des<br />

compatriotes les rappellent à l'ordre.<br />

Cette émission donna l'idée au régime<br />

stalinien d'instaurer une véritable<br />

politique du cheveu. Aujourd'hui, les<br />

Nord-Coréennes ont 18 façons de se<br />

couper les cheveux... et pas une de<br />

plus.<br />

><br />

><br />

> ><br />

Rachid Taha<br />

Christian Estrosi<br />

9<br />

En hausse<br />

Faute de nouvel album ou de tournée<br />

artistique, Rachid Taha devra se<br />

contenter du titre de "l'homme le plus<br />

attirant de l'année" pour la deuxième<br />

année consécutive. Un classement<br />

annuel proposé par un magazine<br />

français.<br />

Saïd Belkalem<br />

Le défenseur de la JS Kabylie et des Verts<br />

a subjugué les commentateurs de la<br />

télévision <strong>national</strong>e avant hier à<br />

l'occasion du derby contre l'USM Alger.<br />

Impérial, ce défenseur plein d'avenir<br />

devrait être libre des chaînes que<br />

Hannachi. Plusieurs clubs étrangers<br />

l'attendent les bras ouverts.<br />

En baisse<br />

Le maire UMP de Nice refuse de célébrer<br />

le 19 mars, date du cessez-le feu<br />

proclamé en 1962, bien que cette date<br />

fut promulguée comme étant une date<br />

officielle par le président <strong>Fr</strong>ançois<br />

Hollande. Les réflexes néo-colonialistes<br />

ont la peau dure.<br />

Fawzi Ben Mrad<br />

Cet avocat tunisien ex porte-parole du<br />

collectif de défense de Chokri Belaid a<br />

suscité indignation et réaction officielles<br />

après ses allégations, affirmant que les<br />

assassins de la figure de l'opposition<br />

soient venus d'<strong>Algérie</strong>.


10 > P U B L I C I T E<br />

Code 2184<br />

Etude de maître Kaddour Merad - Notaire -<br />

04, Rue El Békri-El-Biar - Alger<br />

SARL «C.I.E.P.A»<br />

Siège social : Tlemcen, Dar Ouezen n°1,<br />

Mansourah Imama<br />

Capital social : 20.400.000,00 DA<br />

Augmentation de capital social<br />

Aux termes d’un acte reçu en l’étude, le 14 février <strong>2013</strong>, en<br />

cours d’enregistrement :<br />

Les associés de ladite société ont décidés de modifier l’article<br />

6,7,8 suivant P.V de l’assemblée générale extraordinaire daté<br />

du 11 février <strong>2013</strong>, comme suit :<br />

Article 7 : Capital social (Nouvelle lecture) :<br />

Le capital social, qui été de 20.400.000,00 DA, est augmenter<br />

de 30.000.000,00 DA, pour le porte à 50.400.000,00 DA (cette<br />

augmentation est réalisée par Incorporation de bénéfice en<br />

instance d’affectation (report à nouveau) après examen de son<br />

bilan et balance au 31/12/2012 par le commissaire aux comptes<br />

Mr Terki Hassaine Ryad ayant son siège à Tlemcen, 04, Rue<br />

Derrar Abderahmane qui font ressortir un bénéfice de<br />

93.493.550,97 DA suivant attestation délivrée par ledit commissaire<br />

aux comptes en date du 10/<strong>02</strong>/<strong>2013</strong>, et rapport spécial<br />

émanant du même commissaire aux comptes en date du<br />

12/<strong>02</strong>/<strong>2013</strong>), attribuées aux associés dans les proportions de<br />

leurs apports.<br />

Le reste sans changement : Expédition dudit acte, sera déposée<br />

au C.N.R.C de la wilaya d’Alger.<br />

Pour avis - le notaire<br />

Code 2184<br />

Etude de maître Kaddour Merad - Notaire -<br />

04, Rue El Békri-El-Biar - Alger<br />

SARL Bechikh Omar et Cie Lumière Musique<br />

Siège social : El-Madania (Alger) Office<br />

Riadh El Feth,<br />

Local 3-B-32, niveau 112, Centre des ARTS.<br />

Capital social : 1.200.000,00 DA<br />

Extention de l’objet social<br />

Aux termes d’un acte reçu en l’étude, le 17 février<br />

<strong>2013</strong>, en cours d’enregistrement l’assemblée générale<br />

extraordinaire datée du 14 février <strong>2013</strong> a décidé la<br />

modification de ladite société comme suit : Article <strong>02</strong><br />

: Extention de l’objet social :<br />

La société a en plus de son objet social, rajoutée les<br />

codes suivants :<br />

(Code 503306) commerce de détail de l’Electro<br />

Ménager et des Appareils de Reproduction du son et<br />

de l’image. (Code 303113) commerce de Gros<br />

d’Appareils, Matériels et Articles d’Enregistrement et<br />

de Reproduction du Son, de l’Image, leurs<br />

Accessoires et pièces détachées.<br />

Le reste sans changement : Expédition dudit acte,<br />

sera déposée au C.N.R.C de la wilaya d’Alger.<br />

Pour avis - le notaire<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

Avis de Modification<br />

des statuts de la société à responsabilité<br />

limité (S.a.r.l) des services et<br />

Approvisionnement des <strong>Fr</strong>ères Medjrab<br />

Sarl SAFM


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses & Décryptages<br />

Face aux nouvelles mutations<br />

mondiales (suite et fin)<br />

Les axes de<br />

redressement<br />

<strong>national</strong><br />

Par Abderrahmane Mebtoul<br />

L’enseignement universel qu’on peut tirer est qu’il<br />

n’existe pas de modèle global et que la démocratie<br />

peut ne pas recouper l’Etat de droit bien qu’elle soit<br />

le but ultime. Cependant, lorsque le droit ne<br />

fonctionne pas, rien d’autre ne fonctionne avec les<br />

risques d’autoritarisme et d’abus qui pénalisent<br />

surtout les couches les plus défavorisées. Le droit de<br />

la propriété est essentiel et l’intégration de la sphère<br />

informelle est cruciale si on veut créer une économie<br />

de marché et l’Etat de droit. C’est que nous avons<br />

assisté à une économie de marché, un Etat de droit<br />

c'est-à-dire le respect des règles mais pas de<br />

démocratie au départ en Amérique latine et celle du<br />

Chili, venue à travers Pinochet. Il en est de même à<br />

Singapour ou en Corée du Sud. Mais je ne crois pas<br />

que cette construction soit soutenable à travers le<br />

temps sans la démocratie. Car elle ne pourra durer du<br />

fait, qu’avec le temps, cette dynamique engendrera<br />

de nouvelles forces sociales avec de nouvelles<br />

exigences donc plus de liberté et de participation à la<br />

gestion de la Cité.<br />

Lire > pages 12 - 13<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

La rédaction d'<strong>Algérie</strong> News propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachi<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

Par Slemnia Bendaoud<br />

L’ex-parti unique bouillonne. Les<br />

gardiens de son temple frissonnent.<br />

non de froid mais de leur très compliqué<br />

embarras ! Ses anciens-nouveaux<br />

militants s’agitent dans tous les sens et<br />

directions.<br />

Après l’euphorie de disposer enfin<br />

de Abdelaziz Belkhadem, l’inquiétude<br />

gagne de nouveau leurs rangs. Ils ont<br />

du mal à pourvoir à sa nécessaire succession.<br />

Alors, on se positionne, on ambitionne,<br />

on confectionne et on façonne<br />

ces scénariimaisons, tout à l’heure ou<br />

de suite abandonnés et troqués contre<br />

d’autres depuis peu en gestation. La<br />

situation de blocage les dérange, l’immobilisme<br />

les accable, les accule et les<br />

hante.<br />

Ils passent leurs nuits dans cette<br />

mauvaise passe. Ils sont harassés, bien<br />

terrassés par ces cassements de têtes,<br />

faits de banales histoires, souvent sans<br />

queue ni tête ! Ils ne peuvent donc plus<br />

faire leur fête, puisque la fin du feuilleton<br />

et des hostilités n’est pas encore<br />

connue.<br />

Comme des chats apeurés ou<br />

dérangés, ils miaulent dans leur<br />

piaule. Ce n’est guère l’ère des auréoles<br />

! Ils donnent cette fausse impression<br />

d’être ces brebis égarées après avoir été<br />

juste un moment plus tôt ces farouches<br />

loups de la bergerie. Ils viennent<br />

de perdre le nord et surtout la bonne<br />

parade et toute belle parole !<br />

Raison pour laquelle, ils restent<br />

enserrés et bien terrés dans leur<br />

minuscule piaule ! Et, toutes les heures,<br />

ils miaulent ! Chose tout à fait<br />

drôle : ils croient tous en ce nécessaire<br />

mal ou inévitable dol qui les console et<br />

leur rend enfin cette parole, laquelle de<br />

nouveau les fuit et s’enfuie ou s’envole<br />

dans ce fol horizon qui disparaît lentement<br />

à leur vue.<br />

Toutefois, à l’inverse des autres animaux,<br />

il faut convenir que le chat est<br />

pratiquement ce seul carnivore qui se<br />

délecte de son festin repas en poussant<br />

ces rusés ou amusés cris de mugissement.<br />

Il se régale de son repas frugal dans<br />

cet air de la rime de sa musique qui<br />

jette le trouble ou l’anathème dans<br />

l’esprit ou la conscience des autres. Il<br />

mange dans ce bruit qui nuit ou<br />

dérange tout son monde alentour.<br />

N’empêche que c’est sa nature. Et<br />

que tout être humain qui se plaint en<br />

s’empiffrant de ce quignon de la<br />

nation est donc assimilé de fait ou par<br />

déduction à ce chat qui fait dans cette<br />

exception par rapport à ses pairs et<br />

semblables.<br />

Le chat râle en se restaurant, mais<br />

aussi, sinon davantage, en jouissant à<br />

l’extrême ou à l’extase de cet amour<br />

tumultueux et bruyant lorsqu’il est<br />

aux prises, toutes ses pattes mêlées aux<br />

autres de sa partenaire, avec la fidèle et<br />

11<br />

Hors-Champs<br />

Ces chats qui miaulent<br />

dans la piaule !<br />

rebelle chatte.<br />

En grand seigneur et adepte de la<br />

chatte propre à cette femelle aux jolies<br />

prunelles et douce toison, il aime faire<br />

la fête à sa manière, se considérant,<br />

pour une fois, comme ce coq du village,<br />

même s’il est conscient, en son<br />

for intérieur, qu’il demeure incapable<br />

de pousser en musique et en harmonie<br />

tous ces jolis, mélodieux et très longs<br />

cocoricos.<br />

Ces militants, de l’ex ou du tout<br />

récent-ancien parti, d’autrefois et<br />

d’aujourd’hui, sont-ils eux également<br />

de la trempe ou de la petite cour de ce<br />

chat libertin, concupiscent et festoyant<br />

à tout-va et tout bout de champ, pour<br />

duper leur monde au travers de leurs<br />

gesticulations, en râlant sur leur brancard<br />

après avoir pris tout cet important<br />

écart qui donne le vertige vis-àvis<br />

des plus nantis de la société algérienne<br />

et ses nombreux lettrés ?<br />

Tels de grands et épuisés chevaux<br />

de course, ils rêvent encore et toujours<br />

de ces fameuses pistes des héros d’antan.<br />

C’est peut-être ce qui les pousse à<br />

tout le temps y revenir au galop.<br />

Aujourd’hui, le vieux<br />

parti ne renferme dans<br />

ces rangs que ces<br />

reliques de l’Histoire,<br />

restées tout le temps<br />

bien incapables de<br />

donner la moindre<br />

réplique à ces jeunes<br />

générations.<br />

Seulement, les meilleurs d’entre<br />

eux ne comptent, tout au plus dans<br />

leur escarcelle, que juste quelques<br />

miettes de beaux restes, le plus souvent<br />

louées à quelques chevronnés coureurs<br />

de fond préférant continuer à<br />

vivre dans le total anonymat.<br />

Aujourd’hui, le vieux parti ne renferme<br />

dans ces rangs que ces reliques<br />

de l’Histoire, restées tout le temps bien<br />

incapables de donner la moindre<br />

réplique à ces jeunes générations,<br />

puisque tournant le dos à la science, et<br />

dépouillés de toute conscience vis-àvis<br />

de ces nombreux dangers qui guettent<br />

la nation.<br />

La foule, habituée depuis des lustres<br />

déjà à cette répétitive tentative de<br />

leur rusé repositionnement dans leur<br />

ligne de défense commune, brandit,<br />

elle aussi, cette menace : elle n’est plus<br />

cette sardine qui constituait naguère<br />

ou autrefois ce dindon de la farce !<br />

Les temps ont donc changé, seulement<br />

le chat, à présent dans l’habit<br />

d’un repenti, puisque de retour de son<br />

pèlerinage mérité, garde encore un œil<br />

éveillé sur son monde, et surtout ce<br />

regard perçant et bien menaçant !<br />

S. B.


12 dclg<br />

é<br />

a a e Décryptage<br />

Analyses & Décryptages<br />

Face aux nouvelles mutations mondiales (suite et fin)<br />

Les axes de redresseme<br />

La seule façon de se maintenir au<br />

temps d’une économie qui change<br />

continuellement, c’est d’avoir une<br />

relation avec les environnements<br />

<strong>national</strong> et inter<strong>national</strong>, c’est-àdire<br />

mettre en place progressivement les<br />

mécanismes véritablement démocratiques qui<br />

ont un impact sur l’accumulation des<br />

connaissances internes. Aussi, si le retour à la<br />

paix, à la stabilité et à la sécurité constitue la<br />

condition sine qua non du développement et<br />

de la prospérité, la démocratisation de la vie<br />

politique et la restauration de la crédibilité des<br />

institutions de l’Etat ne représentent pas<br />

moins une condition tout aussi fondamentale.<br />

On ne peut instaurer un Etat de Droit que si<br />

l’Etat est droit. La bonne gouvernance<br />

concerne l’ensemble des outils et des méthodes<br />

de gestion des affaires de la Cité et<br />

embrasse la totalité des actions politiques –<br />

celles des hommes comme celles des institutions<br />

qu’ils dirigent – qui ont pour vocation de<br />

servir la collectivité.<br />

La bonne gouvernance est aujourd’hui<br />

l’objet d’une attention particulière à la fois des<br />

institutions inter<strong>national</strong>es, des grandes<br />

nations et d’ONG inter<strong>national</strong>es, spécialisées<br />

et surtout ne laisse plus insensible les investisseurs<br />

potentiels c’est-à-dire des investissements<br />

porteurs à moyen et long termes, seule<br />

condition de lutter contre le chômage et la<br />

pauvreté afin d’avoir une croissance durable<br />

hors hydrocarbures et éviter que l’<strong>Algérie</strong> ne<br />

soit qu’une pure plateforme commerciale afin<br />

de drainer les réserves de devises via la rente.<br />

La bonne gouvernance est une condition<br />

essentielle à l’instauration d’un Etat de droit<br />

qui, à la lumière des expériences historiques,<br />

ne saurait s’assimiler durant une certaine<br />

phase à la démocratie qui doit prendre en<br />

charge les équipements anthropologues propres<br />

à chaque société comme l’a montré brillamment<br />

l’économiste indien prix Nobel<br />

d’économie A. Sen. La bonne gouvernance<br />

reste cette capacité intrinsèque que possède<br />

une société à produire la politique et à faire<br />

ressortir chaque fois la force de l’arbitrage<br />

pour piloter les clivages et contenir les contradictions.<br />

La question de bonne gouvernance<br />

renvoie à la moralité des institutions par la<br />

lutte contre la corruption, la considération du<br />

savoir, le respect de la femme, la symbiose des<br />

apports de l’Orient et de l’Occident grâce au<br />

dialogue des cultures, qui a fait la prospérité<br />

du monde arabe et musulman en général à<br />

une certaine période historique, une visibilité<br />

dans la démarche, une politique socioéconomique<br />

cohérente, réaliste loin du populisme,<br />

permettant de concilier l’efficacité économique<br />

et l’amélioration du pouvoir d’achat de la<br />

majorité tenant compte des nouvelles mutations<br />

très rapides du monde où toute nation<br />

qui n’avance pas recule. C’est que la bonne<br />

gouvernance –conciliant modernité et authenticité,<br />

se conjugue toujours au présent et se<br />

chante selon les hymnes des cultures et vit<br />

comme une harmonie entre la force et la politique.<br />

La bonne gouvernance se vérifie dans la<br />

vision et les convictions des vrais acteurs et<br />

leurs capacités réelles à entreprendre les<br />

actions appropriées et engager la société dans<br />

la voie de l’efficacité et de la modernité fécondes<br />

et intelligentes.<br />

L’approfondissement du processus de<br />

décentralisation par la création d’éco-pôles<br />

régionaux, passant par une refonte institutionnelle<br />

tant gouvernementale que des collectivités<br />

locales, regroupant administration, universalité,<br />

centres de recherche, banques et<br />

entreprises. Cette priorité a pour but d’assurer<br />

une plus grande proximité de la décision<br />

publique et une meilleure prise en compte des<br />

réalités locales. Le processus administratif de<br />

déconcentration découle de l’option en faveur<br />

de la séparation des fonctions stratégiques et<br />

des fonctions d’exécution. L’objectif est de<br />

parvenir, à travers la délégation de ressources,<br />

à une autonomie accrue dans la gestion des<br />

services et des programmes publics et à l’exercice<br />

effectif des responsabilités opérationnelles<br />

par les niveaux administratifs déconcentrés. Le<br />

processus de décentralisation est perçu, quant<br />

à lui, comme une réponse politique à une<br />

demande sociale pressante de démocratisation<br />

et d’engagement citoyen. Le problème du<br />

transfert de compétences est posé en termes de<br />

participation citoyenne, de mobilisation optimale<br />

des ressources et des énergies et de développement<br />

de synergies nouvelles entre le<br />

niveau <strong>national</strong> et le niveau local, dans une<br />

perspective de bonne gouvernance et de la<br />

démocratie.<br />

Un autre aspect de la bonne<br />

gouvernance<br />

C’est d’intégrer la population féminine à la<br />

fois dans l’activité économique et dans les prises<br />

de décision politiques car signe de la vitalité<br />

de toute société qui renvoie à la théorie du<br />

genre venant de présider une thèse de doctorat<br />

il y a 5 jours sur ce thème stratégique. Le<br />

concept de pauvreté doit être appréhendé dans<br />

toute sa globalité, évitant cette phrase absurde<br />

prononcée «la pauvreté n'est pas biologique ; il<br />

n’y a jamais eu d'<strong>Algérie</strong>n décédé pour cause<br />

de faim». Au mythe du taux de croissance en<br />

soi, il y a lieu d’intégrer la dimension sociale,<br />

de lier le processus d’accumulation, la répartition<br />

du revenu <strong>national</strong> à la fois spatial et par<br />

catégories socioprofessionnelles et le modèle<br />

de consommation par couches sociales.<br />

Il existe un lien dialectique entre transfert<br />

de technologie et culture d’une manière générale.<br />

Le management des connaissances s'appuie<br />

sur les leviers de succès à savoir, les<br />

connaissances incorporées dans les produits et<br />

services ; les connaissances et compétences<br />

humaines au sein de l’entreprise (le capital<br />

humain) ; les connaissances contenues dans<br />

les processus (la structure interne) ; la<br />

mémoire organisationnelle ; la mémoire<br />

transactionnelle, et enfin, les connaissances en<br />

tant que biens immatériels (capital intellectuel).<br />

Cela est lié à la culture <strong>national</strong>e qui<br />

n’est pas figée, mais évolutive fortement, marquée<br />

par l’ouverture de la société sur l’environnement<br />

englobant l’ensemble des valeurs,<br />

des mythes, des rites et des signes partagés par<br />

la majorité du corps social étant un constituant<br />

essentiel de la culture d’entreprise et du<br />

transfert technologique.<br />

Les expériences réussies du Japon, des pays<br />

émergents comme la Chine et l’Inde, montrent<br />

que l’on peut assimiler la technologie sans<br />

renier sa culture. D’ailleurs, le transfert est<br />

favorisé lorsqu’existe une meilleure compréhension<br />

des valeurs convergentes et divergentes<br />

qui s’établissent entre deux groupes.<br />

Vouloir imposer ses propres valeurs, c’est établir<br />

une relation de domination qui limite le<br />

transfert. Ces facteurs renvoyant à l’anthropologie<br />

culture facilitent le transfert de technologie<br />

qui ne doit pas se limiter à l’aspect technique,<br />

mais également managérial, organisationnel<br />

et commercial,... Liée à cette dimension,<br />

la valorisation du savoir où il s’agit d’éviter<br />

de donner l’agrément à un laboratoire sur<br />

le même sujet dans plusieurs universités et centres<br />

de recherche, une importante déperdition<br />

en ressource humaine qui se télescopent et<br />

créer de grands centres pluridisciplinaires<br />

reliés aux réseaux internationaux où chaque<br />

chercheur aura ce qu’a fait l’autre. Comme il y<br />

a lieu, tout en évitant une vision négative, car il<br />

existe des compétences avérées, de créer une<br />

université par wilaya assistant à un effritement<br />

général du niveau qui renvoie d’ailleurs, à la<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

mamelle des réformes, l’école, et donc repenser<br />

tout le fonctionnement de l’école du primaire<br />

au supérieur en passant par le secondaire et la<br />

formation professionnelle. D’une manière<br />

générale, «n'étant de richesses que d'homme»,<br />

selon l'expression de Jean Bodin, la pleine réussite<br />

de l'entreprise au Maghreb devra reposer<br />

sur le capital humain, et c'est pour cela que je<br />

préconise depuis des années la création d'une<br />

université et un grand centre de recherches<br />

maghrébin, évitant cette perte d'énergie,<br />

regroupant les compétences, le capital recrutement<br />

et le capital formation et ce afin d'éviter<br />

la fuite des cerveaux, le robinet qui pomperait<br />

la matière grise. En bref, lorsque les plus hautes<br />

autorités du pays déplieront un tapis rouge en<br />

accueillant avec tous les honneurs, les élites<br />

algériennes qu’elles soient résidentes ou non<br />

résidentes, nous pourrons dire que la mutation<br />

culturelle aura commencé.<br />

Urgence d’une transition<br />

vers une économie hors<br />

hydrocarbures par plus de<br />

réformes<br />

Le cadre macroéconomique artificiellement<br />

stabilisé par la rente des hydrocarbures<br />

est éphémère sans de profondes réformes<br />

micro-économiques et institutionnelles<br />

comme en témoigne le retour de l’inflation en<br />

<strong>Algérie</strong>. Si on observe la ligne du temps entre<br />

1970/2012 en <strong>Algérie</strong>, on remarque que plus le<br />

prix du pétrole est bas plus il y a émergence de<br />

potentiel de développement en ressources<br />

matérielles et humaines. En revanche, plus le<br />

prix du pétrole s’accroît, plus le potentiel de<br />

développement décélère, stagne et tend au<br />

final à régresser. Et c’est là tout le débat qui<br />

n’est pas propre à l’<strong>Algérie</strong> mais avec une spécificité<br />

particulière la rente des hydrocarbures,<br />

mais pour tous les pays en transition, la lutte<br />

politique entre les réformateurs minoritaires<br />

dans les appareils de l’Etat mais dominant au<br />

niveau de la société qui aspire au changement,<br />

et les conservateurs dominant dans les prises<br />

de décision. Et de plus en plus d’observateurs<br />

nationaux se demandent alors pourquoi continuer<br />

à épuiser les réserves pour aller placer cet<br />

argent à l’étranger accélérant ainsi leur épuisement.<br />

Ou alors pourquoi ne pas les laisser dans<br />

le sous-sol, ou les placer en fonds d’investissement<br />

soit à l’étranger ou au niveau local. Les<br />

réserves se calculant par rapport au vecteur<br />

prix inter<strong>national</strong>, évolution des coûts et de la<br />

concurrence des énergies substituables, selon<br />

les revues inter<strong>national</strong>es dans moins de 15<br />

ans, en cas de non-découvertes substantielles,<br />

surtout avec les nouvelles raffineries programmées,<br />

l’<strong>Algérie</strong> sera importateur net de pétrole<br />

(cela a été le cas de l’Indonésie) ayant 1% des<br />

réserves mondiales. Concernant le gaz algérien,<br />

le département d’Etat à l’Energie US,<br />

dans un rapport de mai 2011, estime que<br />

l’<strong>Algérie</strong> détient 2,37% des réserves mondiales<br />

prouvées de gaz naturel conventionnel estimées<br />

à 4 5<strong>02</strong> milliards de mètres cubes. Selon<br />

les extrapolations de l’organisme de régulation<br />

Creg, la consommation intérieure devrait passer<br />

de 35 à 50 milliards de mètres cubes gazeux


nt <strong>national</strong><br />

à l’horizon 2017. Mais ce calcul ayant été fait<br />

avant que ne soit décidé suite aux coupures<br />

d’électricité en 2012, le doublement des capacités<br />

électriques privilégiant les turbines à gaz<br />

et des centrales fonctionnant au gasoil dans le<br />

Sud, allant donc vers plus de 60 à 70 milliards<br />

de mètres cubes gazeux en cas de non-rationalisation<br />

des coûts de l’énergie, incompressible<br />

si l’on veut un réel développement intérieur. A<br />

cela s’ajoute le volume exportable extrapolé<br />

tant à travers les canalisations que pour le<br />

GNL, 85 milliards de mètres cubes gazeux<br />

alors qu’elle peine actuellement à atteindre<br />

55/60 milliards de mètres cubes gazeux. Avec 4<br />

500 milliards de mètres cubes gazeux, la durée<br />

de vie pour un prix de cession moyen, à coûts<br />

constants, - de 10 dollars le MBTU pour les<br />

canalisations et 13/14 dollars pour le GNL,<br />

serait moins de <strong>25</strong> ans.<br />

Face à ce constat, les récents amendements<br />

proposés pour la loi des hydrocarbures serontelles<br />

suffisantes pour redynamiser le secteur ?<br />

Car pou le calcul réel des réserves du pétrolegaz,<br />

il y a lieu de tenir compte de la forte<br />

consommation intérieure posant la problématique<br />

des subventions certes nécessaires mais<br />

non ciblées, entraînant un découragement de<br />

la production locale et un gaspille des ressources<br />

rares au niveau intérieur et des fuites hors<br />

des frontières. Que sera alors l’<strong>Algérie</strong> avec une<br />

population en 2012 de 37 millions et horizon<br />

2030 de 50 millions sans hydrocarbures ?<br />

Conforté par une richesse artificielle ne provenant<br />

pas du travail, la facilité du gouvernement,<br />

à 18 mois des élections présidentielles<br />

est une distribution passive de la rente pour<br />

assurer la paix sociale, sans logique économique.<br />

Cette tendance est confirmée par les lois<br />

de finances 2010/<strong>2013</strong>. Force est de constater<br />

que depuis 1986, l’<strong>Algérie</strong> est dans une interminable<br />

transition n’étant ni une économie<br />

étatisée, ni une véritable économie de marché<br />

concurrentielle, dans le cadre de l’interdépendance<br />

mondiale à l’instar des pays émergents,<br />

expliquant le peu d’efficacité tant de la régulation<br />

politique, sociale et économique. Il y a<br />

donc risque de tensions sociales croissantes en<br />

cas de chute durable en dessous de 80 dollars à<br />

prix constants posant la problématique de<br />

l’urgence de la diversification de l’économie<br />

algérienne, dans le cadre de l’intégration du<br />

Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique et<br />

des nouvelles mutations mondiales. Cela<br />

implique de dépasser l’actuel syndrome hollandais<br />

d’une économie totalement rentière,<br />

importer étant plus facile que de produire<br />

localement. Car existent des possibilités pour<br />

augmenter le taux de croissance en <strong>Algérie</strong> qui<br />

recèlent d’importantes potentialités, supposant<br />

une nouvelle gouvernance stratégique des<br />

institutions et des entreprises. Cela suppose<br />

une profonde mutation systémique loin des<br />

intérêts de la rente.<br />

Autonomiser la section<br />

exportatrice des<br />

hydrocarbures<br />

Examinons les fondements de la nouvelle<br />

loi des hydrocarbures adoptée en janvier <strong>2013</strong>.<br />

La taxation des superprofits au-delà de 30 dollars<br />

dans l’actuelle loi ne répondait plus à la<br />

situation actuelle du marché où le cours<br />

dépasse les 90/100 dollars depuis plus d’une<br />

année, tout en précisant que dans le droit<br />

inter<strong>national</strong> une loi n’est jamais rétroactive<br />

sauf si elle améliore la précédente, expliquant<br />

les litiges au niveau des tribunaux internationaux<br />

entre Sonatrach et des compagnies installées<br />

avant la promulgation de cette loi litige<br />

réglée à l’amiable où Sonatrach a été<br />

contrainte de revenir en arrière en versant des<br />

plus-values. Dans ce cadre, l’annonce d’un<br />

assouplissement fiscal était nécessaire, car<br />

l’<strong>Algérie</strong> n’est pas seule sur le marché mondial<br />

face aux importantes mutations énergétiques<br />

qui s’annoncent, mais des concurrents qui<br />

veulent attirer les compagnies. Rappelons que<br />

le cadre juridique régissant les hydrocarbures<br />

a évolué depuis 1971, date de la <strong>national</strong>isation,<br />

en passant par la loi de 1986 qui a permis<br />

d’introduire le partenariat via l’association<br />

avec les grandes compagnies ainsi que les<br />

modifications qui lui succéderont en 1991<br />

puis l’introduction de la nouvelle loi de 2005<br />

qui a vu la création d’agences de régulation<br />

dont l’ALNAFT, chargée de délivrer les permis<br />

de prospection, Sonatrach étant chargée de la<br />

gestion. La loi de 1986 a permis à l’<strong>Algérie</strong> de<br />

réaliser «une cinquantaine d’accords d’association<br />

dans le domaine des hydrocarbures»,<br />

selon le ministère de l’Energie mais cela est<br />

largement insuffisant, le cadre juridique étant<br />

peu attractif par rapport à la concurrence<br />

inter<strong>national</strong>e. Aussi, les amendements soumis<br />

à l’adoption de l’APN, vise à améliorer<br />

l’attractivité des investissements dans le<br />

domaine minier, d’autant que l’<strong>Algérie</strong><br />

compte développer aussi les énergies non<br />

conventionnelles, les gaz de schiste et l’offshore,<br />

mais également les énergies renouvelables<br />

par le biais de Sonelgaz. Des secteurs qui<br />

exigent beaucoup de moyens techniques de<br />

pointe et un savoir-faire, afin de se prémunir<br />

notamment des risques de contamination de<br />

la nappe phréatique si l’on veut développer les<br />

gaz de schiste et pour l’offshore, éviter des<br />

catastrophes écologiques en mer comme cela<br />

a été le cas pour le Mexique. Il est prévu outre<br />

l’exclusivité réservée à Sonatrach sur le transport<br />

par canalisations, l’obligation qui sera<br />

faite aux opérateurs étrangers «d’approvisionner<br />

en priorité le marché <strong>national</strong> en hydrocarbures»<br />

pour éviter toute perturbation.<br />

D’autres dispositions sont prévues. Selon le<br />

document officiel, l’article 88-bis, inséré dans<br />

le projet de la nouvelle loi sur les hydrocarbures,<br />

les compagnies étrangères seront soumises<br />

à un taux d’impôt complémentaire sur le<br />

résultat (ICR) de 80%, à partir d’un seuil<br />

déterminé de bénéfices. Si ce seuil n’est pas<br />

atteint, l’ICR appliqué sera de 19%. L’ICR va<br />

remplacer la taxe sur les profits exceptionnels<br />

(TPE), dont l’application avait été à l’origine<br />

de plusieurs contentieux entre le groupe<br />

Sonatrach et ses partenaires. Ainsi, le texte,<br />

prévoit «un écrémage» des super profits des<br />

compagnies étrangères bénéficiant d’avantages<br />

fiscaux et découvrant de grands gisements<br />

générant des bénéfices exceptionnels. Cette<br />

hausse est sans effet rétroactif et sera uniquement<br />

appliquée aux contrats d’association<br />

conclus après la promulgation de la nouvelle<br />

loi. Par contre, la TPE continuera à être en<br />

vigueur seulement aux contrats de partage de<br />

production, conclus sous l’ancienne loi 86-14<br />

du 19 août 1986. Elle ne s’applique pas, de ce<br />

fait, à ceux conclus après 2006. Par ailleurs, le<br />

projet de loi ouvre l’investissement dans le raffinage<br />

et la transformation des hydrocarbures<br />

aux étrangers sans limitation de capital, qui<br />

sera soumis à la règle des 51/49%. Ainsi, le<br />

taux de participation de Sonatrach ou ses filiales<br />

à des projets de partenariat dans ce secteur<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

Décryptage<br />

13<br />

est fixé à un seuil minimum de 51%. Dans<br />

l’actuelle loi, l’article 77 n’établit pas de limite<br />

au capital étranger dans le raffinage, et stipule<br />

que ces activités peuvent être exercées par<br />

toute personne, qui doit seulement obtenir<br />

une autorisation requise pour la construction<br />

d’ouvrages et de leur exploitation. Ces dispositions<br />

fiscales visent selon ce projet de loi à<br />

introduire des avantages pour «les projets à<br />

hauts risques notamment pour l’offshore et les<br />

zones sous-explorées». Cependant, se pose<br />

quelques questions quant à son opérationnalité<br />

dont la contrainte des 49-51% généralisée<br />

à tous les segments. Si pour l’amont gazier et<br />

pétrolier pour les grands gisements, la règle<br />

des 49/51% peut être applicable, pour les gisements<br />

marginaux, cette règle risque de n’attirer<br />

que peu d’investisseurs sérieux. Cela<br />

concerne également l’investissement dans la<br />

pétrochimie dont la commercialisation est<br />

contrôlée par quelques firmes au niveau mondial<br />

(structure oligopolistique) et d’une<br />

manière générale à l’aval, dont les produits<br />

obéissent aux règles de l’organisation mondiale,<br />

cette règle juridique de la dominance de<br />

Sonatrach dans le capital social est inopérante.<br />

Sans risque de me tromper, l’investissement<br />

sera limité pour ne pas dire nul avec cette<br />

règle. Car le marché mondial de la pétrochimie<br />

et du raffinage est fluctuant et contrôlé<br />

par quelques firmes. Cette filière nécessite<br />

pour sa rentabilité de grandes capacités, sans<br />

compter que les pays du Golfe ont déjà amorti<br />

les installations, l’<strong>Algérie</strong> partant avec un handicap<br />

des coûts d’amortissement élevés et un<br />

marché forcément limité. A moins et cela<br />

concerne tous les cas évoqués, comme pour les<br />

entreprises publiques qui ont nécessité plus de<br />

50 milliards de dollars d’assainissement entre<br />

1971-2011, 70% étant revenues à la case de<br />

départ, Sonatrach subventionne tous ces surcoûts,<br />

les compagnies étrangères dans ce cas<br />

bénéficiant d’une rente sans prendre de risque.<br />

Sonatrach risque de détourner une fraction de<br />

ses ressources en autofinancement au détriment<br />

des autres secteurs de l’activité <strong>national</strong>e<br />

avec des surcoûts croissants, un résultat brut<br />

d’exploitation en décadence que voilerait un<br />

cours élevé du brut, et être éliminé à terme de<br />

la compétition inter<strong>national</strong>e. Ne serait-il pas<br />

souhaitable d’avoir d’autres critères : balance<br />

devises excédentaire, l’apport technologique et<br />

managérial et un partage des risques ?<br />

En fait, la société des hydrocarbures ne crée<br />

pas de richesses ou du moins très peu. Elle<br />

transforme un stock physique en stock monétaire<br />

(champ de l’entreprise) ou contribue à<br />

avoir des réserves de change -la vrai richesse<br />

ne peut apparaître que dans le cadre de la<br />

transformation du stock de monnaie en stock<br />

de capital, et là est toute la problématique du<br />

développement. Puisque cette transformation<br />

n’est plus dans le champ de l’entreprise mais<br />

se déplace dans le champ institutionnel (problème<br />

de la répartition), il y a urgence d’autonomiser<br />

la section exportatrice des hydrocarbures<br />

à l’état brut et semi- brut. Car un paradoxe,<br />

Sonatrach disposait en 2011 de plus de 2<br />

000 milliards de dinars, soit 26 milliards d’euros,<br />

pour lesquels elle ne trouve pas de bons<br />

placements auprès du secteur bancaire public,<br />

constituant, à eux seuls, la majorité des surliquidités<br />

des banques publiques algériennes.<br />

Selon le rapport 2011 de la Banque d’<strong>Algérie</strong>,<br />

le total des ressources collectées par le système<br />

bancaire <strong>national</strong> s’élevait en 2011 à 6 727 milliards<br />

de dinars, alors que le total des crédits à<br />

l’économie était de 3 727 milliards de dinars,<br />

les banques ayant 50 milliards de dollars de<br />

surliquidités qu’elles n’arrivent pas à transformer<br />

en capital productif, favorisant surtout les<br />

importateurs mus par la rentabilité immédiate.<br />

A. M.


14 dclg<br />

é<br />

a a e Kiosque inter<strong>national</strong><br />

Analyses & Décryptages<br />

Tunisie : Ennahdha met<br />

Jebali sur orbite pour<br />

remplacer Marzouki<br />

Zohra Abid, kapitalis.com/<br />

Tunisie<br />

Le plébiscite du chef du<br />

gouvernement provisoire<br />

Hamadi Jebali par l'opposition<br />

et sa démission,<br />

acceptée avec joie par Ennahdha,<br />

ne seraient-ils qu'un scénario<br />

pour lui baliser la voie vers le<br />

Palais de Carthage. Hamadi Jebali<br />

est le candidat favori d'Ennahdha<br />

pour la présidence de la république.<br />

Ses camardes, presque unanimes,<br />

jugent qu'il est le meilleur<br />

profil pour conduire bientôt les<br />

affaires de l'Etat. Sahbi Âtig, président<br />

du bloc parlementaire<br />

d'Ennahdha, l'a bien confirmé<br />

aujourd'hui sur ExpressFM.<br />

Les Tunisiens ayant suivi, au<br />

détail près, les évènements de ces<br />

derniers jours (discours, réactions,<br />

accolades, applaudissements...)<br />

l'ont aussi compris.<br />

«Hamadi a devant lui un radieux<br />

avenir, je veux dire un avenir politique»,<br />

a déclaré aux médias<br />

Rached Ghannouchi, avec un<br />

sourire narquois – l'air de dire:<br />

«On vous a tous eus!» –, le jour<br />

même où le président du gouvernement<br />

provisoire présentait sa<br />

démission et que le Conseil de la<br />

Choura d'Ennahdha se réunissait<br />

pour lui choisir un successeur. Et<br />

si l'initiative de Jebali, annoncée<br />

le soir même de l'assassinat du<br />

dirigeant de gauche Chokri<br />

Belaïd, le 6 février, appelant à la<br />

constitution d'un gouvernement<br />

de technocrates indépendants des<br />

partis, était une simple manœuvre<br />

pour amortir le choc de cet<br />

assassinat dont la responsabilité<br />

Ils fument la chicha<br />

Marie Auffret-pericone, La<br />

Croix / <strong>Fr</strong>ance<br />

Fumer cette pipe orientale<br />

entre amis séduit les adolescents,<br />

mal informés des<br />

risques d’une telle pratique. « J’ai<br />

trouvé dans les poches de mon fils<br />

de 13 ans une pochette de tabac<br />

pour narguilé et du papier d’aluminium<br />

», « À 16 ans, ma fille<br />

fume la chicha avec ses copains<br />

dans un parc ou lors de soirées<br />

»… Sur les forums, de nombreux<br />

parents font part de leur inquiétude.<br />

La chicha, ou narguilé, est<br />

une pipe constituée d’un long<br />

tuyau communiquant avec un<br />

vase rempli d’eau que la fumée<br />

traverse avant d’arriver à la bouche.<br />

Cette pipe à eau s’utilise avec<br />

un mélange de tabac et de mélasse<br />

aromatisée (dénommé tabamel)<br />

destinée à donner à la fumée une<br />

saveur et un arôme fruité.<br />

Traditionnellement utilisée en<br />

Afrique, Asie et Moyen-Orient, la<br />

chicha s’est popularisée ces dernières<br />

années avec l’ouverture de<br />

bars à chichas en Europe. On dispose<br />

de peu d’études récentes sur<br />

la consommation, mais selon le<br />

Baromètre 2010 de l’Inpes, l’âge<br />

le plus à risque est entre 15 et 19<br />

ans (13,4 % d’entre eux fument la<br />

chicha de façon occasionnelle ou<br />

régulière, contre 2,9 % des adultes).<br />

Cet engouement a fait réagir<br />

l’OMS qui note que « le narguilé<br />

est non seulement un risque sanitaire,<br />

mais constitue aussi une<br />

porte d’entrée dans le tabagisme<br />

». D’autant que certains jeunes<br />

détournent le mode d’emploi de<br />

base, en la consommant avec un<br />

mélange de cannabis et de tabac. «<br />

On fume en soirée entre amis<br />

avec une chicha qu’un copain a<br />

rapportée du Maroc. Parfois on<br />

met de l’alcool à la place de l’eau<br />

», raconte Laura, scolarisée en terminale.<br />

Comme de nombreux<br />

adolescents, elle est mal informée<br />

des risques de cette pratique, à<br />

commencer par le passage de<br />

l’embout d’un consommateur à<br />

l’autre : « On n’inhale que des<br />

vapeurs d’eau », « ça contient des<br />

extraits de fruits », « il n’y a pas de<br />

nicotine », entend-on couramment…<br />

Selon Bertrand Dautzenberg,<br />

président de l’Office français de<br />

prévention du tabagisme (OFPT),<br />

auteur avec Jean-Yves Nau, de<br />

Tout ce que vous ne savez pas sur<br />

la chicha (Éd. Margaux Orange,)<br />

le volume d’une bouffée de chicha<br />

est plus de 20 fois supérieur à<br />

celui pris d’une bouffée de cigarette<br />

et 40 bouffées d’une seule<br />

chicha intoxiquent autant que 2<br />

paquets?! Un test réalisé par 60<br />

millions de consommateurs en<br />

partenariat avec le Comité <strong>national</strong><br />

contre le tabagisme (CNCT)<br />

en 2011 alertait aussi sur la composition<br />

des tabacs à narguilé<br />

parfumés pour séduire un public<br />

politique a vite été attribuée à<br />

Ennahdha, leurrer l'opposition –<br />

très forte quand il s'agit de tomber<br />

dans le panneau –, donner à<br />

Jebali la stature d'un homme<br />

d'Etat plébiscité par tous les<br />

Tunisiens, le remplacer au passage<br />

par un autre homme de l'appareil<br />

nahdhaoui, le très mauvais ministre<br />

de l'Intérieur Ali Lârayedh, le<br />

laisser quelques temps en réserve<br />

de la république, tout en le prépa-<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

rant à remplacer le «tartour»<br />

(guignol) de service, Moncef<br />

Marzouki, président provisoire de<br />

la république, jugé très imprévisible<br />

et, parfois, incontrôlable? Ce<br />

scénario, monté à Montplaisir,<br />

quartier d'affaires de Tunis où se<br />

trouve le siège d'Ennahdha, a été<br />

exécuté jusque là avec succès par<br />

les Nahdhaouis, Jebali compris.<br />

L'opposition d'Ennahdha à Jebali<br />

ne serait donc qu'une tromperie,<br />

et les opposants sont tombés dans<br />

ce piège les pieds joints.<br />

Le baiser posé par Jebali,<br />

avant-hier soir, sur le front de<br />

Rached Ghannouchi, lors de la<br />

réunion du Conseil de la Choura<br />

d'Ennahdha vaut donc son pesant<br />

de... promotions à venir.<br />

Les cris «Jebali Li-Arriassa»<br />

(Jebali président), lancés hier<br />

matin, par des groupes d'individus,<br />

lors de la visite du chef du<br />

gouvernement de gestion des<br />

affaires courantes au marché de<br />

gros de Bir El Kassaâ, au sud de la<br />

capitale, seraient, selon certaines<br />

sources, commandités par la<br />

direction d'Ennahdha (voir les<br />

banderoles préparés à l'avance).<br />

Un evisite loin d'être inopinée.<br />

C'est là, on s'en doute, un message<br />

envoyé à qui veuille bien<br />

comprendre, parmi les alliés<br />

comme les opposants, que le<br />

temps du partage du pouvoir est<br />

fini et que le parti islamiste<br />

entend exercer seul désormais son<br />

ministère divin dans une république<br />

islamiste en marche forcée.<br />

Bientôt, donc, sur les écrans de<br />

Tunis, le nouveau film<br />

d'Ennahdha: '' 6e Calife: le<br />

Retour''!<br />

jeune. Dans l’un d’entre eux, parfumé<br />

à la pomme, le taux de sucre<br />

était de 37 %, et les arômes de<br />

vanille se trouvaient à des<br />

concentrations de 2 à 5 fois supérieures<br />

à celles autorisées pour la<br />

cigarette.<br />

À notre avis<br />

À force de répéter – non sans<br />

raison?! – les effets nocifs de la<br />

cigarette, il n’est pas impossible<br />

que les parents aient, sans le vouloir,<br />

favorisé l’utilisation du narguilé,<br />

d’autant que les jeunes sont<br />

séduits par son côté ludique et<br />

convivial… Face à la difficulté<br />

d’interdire (ce qui n’aura pas forcément<br />

l’effet escompté et est difficile<br />

à mettre en œuvre, puisque<br />

la chicha se fume rarement<br />

devant les parents), mieux vaut<br />

informer l’adolescent et l’interroger<br />

sur ses motivations à fumer.<br />

Il peut aussi être utile de s’assurer<br />

qu’il connaît la toxicité et les<br />

conséquences d’une telle pratique,<br />

à commencer par le fait de se<br />

« faire piéger » par le système<br />

marketing des industriels du<br />

tabac, qui s’ingénient à trouver<br />

des nouvelles saveurs aux noms<br />

apparemment anodins. Avec le<br />

risque qu’il y perde, non seulement<br />

sa santé, mais aussi, avec la<br />

dépendance, un peu de sa liberté.<br />

Un argument qui « porte » souvent<br />

plus, à cet âge, que celui de sa<br />

santé.


Saleh al-Naami, Info<br />

Palestine / Ghaza<br />

Nahla Ouda est une<br />

mère de famille<br />

âgée de 42 ans. Ce<br />

jour-là, elle était un<br />

peu agacée par sa<br />

voisine Tahani qui,<br />

dès potron-minet,<br />

vient frapper à sa<br />

porte. Bien que les<br />

deux femmes se<br />

rendent visite assez<br />

souvent, Nahla<br />

était persuadée que<br />

des circonstances<br />

exceptionnelles<br />

étaient derrière la<br />

visite de sa voisine.<br />

En effet, Tahani était venue<br />

voir Nahla pour la persuader<br />

de convaincre ses<br />

enfants, Haitham (20<br />

ans) et Eman (21 ans) d’aller s’inscrire<br />

sur les listes électorales en<br />

vue des prochaines élections.<br />

Sachant que Tahani était une militante<br />

du Fatah, Nahla avait compris<br />

que sa voisine n’insistait pas<br />

pour que les enfants soient en<br />

mesure d’exercer leurs droits politiques,<br />

mais il s’agissait plutôt de<br />

son souhait de voir les deux jeunes<br />

voter pour son mouvement le jour<br />

où des élections seraient programmées.<br />

En voyant de plus près, on<br />

constate que l’attitude de Tahani<br />

visant à sensibiliser les gens à profiter<br />

de leurs avantages et droits est<br />

similaire chez tous les autres militants<br />

des différents groupes palestiniens<br />

qui, dans les coulisses,<br />

mènent une bataille secrète entre<br />

les factions, notamment entre le<br />

Fatah et le Hamas. Chaque groupe<br />

tient à ce que le plus grand nombre<br />

de leurs partisans soient enregistrés<br />

sur les listes électorales afin<br />

d’assurer des gains et des avantages<br />

plus importants que les autres.<br />

Chaque faction agit de la sorte<br />

sans faire de bruit pour ne pas permettre<br />

aux opposants de découvrir<br />

les électeurs qu’elle tente d’influencer.<br />

C’est quand même ironique<br />

de constater que ces factions<br />

palestiniennes se préparent aux<br />

élections comme si elles étaient<br />

persuadées qu’elles auront lieu ;<br />

une idée qui n’a rien à voir avec la<br />

réalité, à la lumière des résultats<br />

modestes de la réunion de la direction<br />

temporaire de l’Organisation<br />

de Libération de la Palestine, tenue<br />

le 2 février au Caire. La présence<br />

sur la scène palestinienne d’un<br />

large fossé entre les parties rivales<br />

saute aux yeux. Des sources bien<br />

informées ont rapporté à Al-<br />

Ahram Weekly que cette réunion<br />

avait finalisé un accord sur seule-<br />

ment quelques points de ce qui<br />

était inscrit à l’ordre du jour. Selon<br />

les mêmes sources, il y aurait juste<br />

eu un protocole de réunion au<br />

terme duquel, les parties auraient<br />

signé un accord sur ce qui a été<br />

convenu lors de l’Accord du Caire<br />

et la Déclaration de Doha. Fait<br />

étonnant, cependant, c’est que<br />

toutes les questions qui ont été<br />

précédemment convenues ont été<br />

remises sur la table des négociations.<br />

La même source explique<br />

que la réunion était censée discuter<br />

et signer rapidement les détails<br />

définitifs, mais au lieu de cela, les<br />

débats se sont portés sur presque<br />

tous les sujets abordés et convenus<br />

auparavant. Ceci n’a qu’une seule<br />

explication : la réconciliation est<br />

renvoyée à la case départ.<br />

Par ailleurs, et toujours d’après<br />

cette source, il y a cinq questions<br />

litigieuses qui empêchent une<br />

prise de décision sur les dates des<br />

élections. Les points de désaccord<br />

concernent, entre autres, le système<br />

électoral, le Fatah et d’autres<br />

factions voulant adopter un système<br />

électoral proportionnel à<br />

100% dans les présidentielles, les<br />

législatives et les élections du<br />

Conseil National, tandis que le<br />

Hamas insiste pour que <strong>25</strong>% des<br />

représentants soient élus par les<br />

circonscriptions électorales. Un<br />

autre point de désaccord entre le<br />

Hamas et le Fatah touche la désignation<br />

automatique des membres<br />

du parlement comme membres<br />

du prochain Conseil National<br />

et ce, sans élections. Le Fatah voudrait<br />

que les candidats qui obtiennent<br />

des sièges au parlement en<br />

Cisjordanie et à Gaza deviennent<br />

automatiquement des membres<br />

du Conseil National, tandis que le<br />

Hamas s’accroche à sa position, à<br />

savoir l’organisation d’élections<br />

séparées pour choisir les membres<br />

du Conseil National en<br />

Cisjordanie et dans la Bande de<br />

Gaza. Les sources ont ajouté que<br />

les deux mouvements n’arrivent<br />

pas à se mettre d’accord sur les<br />

compétences de la Commission<br />

Centrale Électorale Palestinienne<br />

dans sa composition actuelle, pour<br />

la supervision des élections du<br />

Conseil National. Les factions ne<br />

partagent pas la même vision<br />

concernant la division des circonscriptions<br />

électorales pour la<br />

Diaspora Palestinienne. Certaines<br />

d’entre elles pensent que la<br />

Diaspora doit avoir un représentant,<br />

alors que d’autres pensent<br />

qu’il devrait y avoir plusieurs circonscriptions.<br />

Il y a également<br />

désaccord sur la marge de victoire<br />

aux élections. Par ailleurs, notre<br />

source d’information est convaincue<br />

que d’autres disputes éclateront<br />

au grand jour dès que les partis<br />

rivaux commenceront à discuter<br />

sur les questions de sécurité qui<br />

sont encore plus compliquées, et<br />

qui ont été reportées à une date<br />

ultérieure. Le Fatah et le Hamas<br />

ont échangé des accusations sur le<br />

rôle des intervenants étrangers<br />

dans l’échec qui a marqué la dernière<br />

réunion du Caire.<br />

Le Hamas accuse l’ex-président<br />

palestinien Mahmoud Abbas de ne<br />

pas vouloir la réconciliation dans<br />

le but de ne pas rendre furieux les<br />

États-Unis et Israël, notamment<br />

depuis que le Président Barak<br />

Obama a programmé une visite<br />

dans la région pour le printemps,<br />

au cours de laquelle il s’entretiendra<br />

avec Abbas et le Premier<br />

ministre israélien Benyamin<br />

Kiosque inter<strong>national</strong> dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses & Décryptages<br />

Retour à la<br />

case départ<br />

Netanyahu. Des sources du Hamas<br />

révèlent que durant les réunions<br />

du Caire, Abbas avait indiqué que<br />

la finalisation de la réconciliation<br />

dépendrait de l’accord de toutes<br />

les factions sur une « solution à<br />

deux États » ; une notion qui est<br />

sans doute fermement rejetée par<br />

le Hamas et les autres factions.<br />

Il est évident que si la réconciliation<br />

est soumise à la condition<br />

sine qua non d’un consensus complet<br />

de toutes les factions sur le<br />

programme politique, cette réconciliation<br />

ne sera jamais atteinte.<br />

« Pré-conditionner la réconciliation<br />

à la variable d’éventuelles<br />

négociations avec l’occupation,<br />

attendues à la suite du voyage<br />

d’Obama dans la région le mois<br />

prochain, c’est comme faire un<br />

mauvais pari sur des fantasmes qui<br />

ne prendront jamais corps », a<br />

affirmé Taher Al-Nounou, le<br />

porte-parole du gouvernement de<br />

Gaza . Sur sa page Facebook, Al-<br />

Nunu a ajouté : « Croire que la<br />

carte politique créée par les révolutions<br />

du printemps arabe va<br />

changer, c’est de l’adolescence<br />

politique, de l’immaturité. » Sur<br />

l’autre bord, Saeb Ereikat, membre<br />

du Comité exécutif de l’OLP et du<br />

Comité central du Fatah, a fermement<br />

démenti un lien entre la prochaine<br />

visite d’Obama à l’Autorité<br />

palestinienne (AP de Ramallah) et<br />

les retards dans les efforts de<br />

réconciliation <strong>national</strong>e. Ereikat a<br />

déclaré à la Voix de la Palestine, ce<br />

dimanche matin, que « La réconciliation<br />

<strong>national</strong>e ne sera pas reportée<br />

après que Obama et le secrétaire<br />

d’État John Kerry aient visité<br />

la région. Les États-Unis ne veulent<br />

pas de réconciliation, ce qui<br />

est leur propre opinion, mais la<br />

position du président Abbas est<br />

que la réconciliation est une obligation<br />

de premier plan et notre<br />

premier objectif dans l’action. »<br />

Et d’ajouter : « Après que la<br />

Palestine ait été reconnue par les<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

Nations Unies, nous disons que les<br />

chose sont aujourd’hui différentes,<br />

et la pensée palestinienne devrait se<br />

baser sur de nouveaux horizons.<br />

Que Washington et Israël imposent<br />

des conditions et un droit de veto<br />

sur la réconciliation est irrespectueux<br />

à notre égard et nous ne<br />

devrons jamais y céder. » Il a en<br />

outre expliqué que Abbas « voulait<br />

former un gouvernement compétent,<br />

sous sa direction, dès que la<br />

date des élections sera fixée, et que<br />

élections auraient lieu dans les 90<br />

jours qui suivraient cette annonce. »<br />

Ereikat a encore défendu l’appel<br />

du Fatah pour les élections en<br />

question, et a rejeté la demande du<br />

Hamas pour que les élections<br />

soient précédées d’un climat politique<br />

approprié et l’affirmation<br />

que, parmi les points d’achoppement<br />

sur ??le chemin de la réconciliation,<br />

il y a les prisonniers politiques<br />

et la question des libertés<br />

politiques. Selon le Hamas - et<br />

alors que lui-même a fait sortir<br />

tous les membres du Fatah de ses<br />

prisons - le gouvernement de<br />

Ramallah continue d’arrêter et de<br />

soumettre à des interrogatoires<br />

des centaines de membres du<br />

Hamas en Cisjordanie.<br />

Khalil Al-Hayya, un des membres<br />

du bureau politique du<br />

Hamas, a déclaré que la question<br />

des libertés en Cisjordanie occupée<br />

retardait la réconciliation,<br />

soulignant que la formation d’un<br />

nouveau gouvernement comme la<br />

décision de fixer une date pour des<br />

élections, dépendront des progrès<br />

concernant la réconciliation. « Un<br />

accord sur les libertés est essentiel<br />

afin de créer un climat propice à<br />

un accord sur une date pour les<br />

élections, » a expliqué Al-Hayya,<br />

ajoutant que l’accord sur la formation<br />

d’un gouvernement de<br />

consensus et sur la durée de son<br />

mandat dépendra de l’accord<br />

entre les factions sur les conditions<br />

et les exigences pour la tenue<br />

e<br />

15<br />

d’élections pour le Conseil <strong>national</strong>,<br />

le parlement et la présidence.<br />

Mais alors que le Fatah et le<br />

Hamas se font porter mutuellement<br />

la responsabilité de l’échec de<br />

la réunion du Caire, des personnalités<br />

indépendantes qui ont assisté<br />

à la réunion tiennent les deux<br />

groupes pour fautifs. Khalil Assaf,<br />

une des grandes figures du Forum<br />

indépendant en Cisjordanie, a<br />

rendu les deux groupes responsables<br />

de l’échec patent de la réunion<br />

du Caire, mettant en cause l’absence<br />

d’intentions sincères de part<br />

et d’autre.<br />

« Il est évident que les intérêts<br />

partisans et individuels ont pris le<br />

pas sur les intérêts nationaux », a<br />

déclaré Assaf. « Je blâme les deux<br />

partis (le Fatah et le Hamas) de cet<br />

échec, quoique à des degrés divers.<br />

Il était clair que le Fatah attendait<br />

que le Hamas fasse un faux pas et<br />

puisse être mis en cause, et vice<br />

versa. Malheureusement, ceux qui<br />

en paient le prix sont les<br />

Palestiniens, et ceux qui bénéficient<br />

de cette situation sont les<br />

occupants, leurs programmes et<br />

leurs colonies. Aussi, je pense<br />

maintenant que le peuple palestinien<br />

devrait prendre des mesures<br />

et descendre dans la rue. » Et de<br />

poursuivre : « Malheureusement,<br />

ce qui s’est passé à la dernière réunion,<br />

c’était comme si un étudiant<br />

passait un examen sur un sujet qui<br />

lui est est vaguement familier mais<br />

qu’il n’a pas étudié à fond. » Il y<br />

avait pourtant un optimisme sans<br />

précédent la semaine dernière sur<br />

les possibilités de parvenir à une<br />

réconciliation, si l’on se fie aux<br />

rumeurs sur une pression arabe et<br />

islamique sur le Fatah et le Hamas<br />

pour qu’ils aillent de l’avant. En<br />

fin de compte, il semble que le<br />

manque de confiance et les interventions<br />

extérieures ont fait chavirer<br />

le bateau palestinien de l’union<br />

<strong>national</strong>e avant qu’il ait pu atteindre<br />

la côte.


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

La situation se complique dans les géoles israéliennes<br />

Mort d’un prisonnier<br />

palestinien<br />

Un prisonnier palestinien détenu en Israël est décédé avant-hier a annoncé le ministre<br />

palestinien des Prisonniers accusant les autorités israéliennes d’être responsable du décès.<br />

Ce détenu ne faisait pas<br />

partie des quatre<br />

Palestiniens en grève<br />

de la faim de longue<br />

durée, dont le mouvement a<br />

déclenché d’importantes manifestations<br />

de solidarité ces derniers<br />

jours. «Arafat Jaradat, originaire<br />

de Al-Khalil et âgé de 30<br />

ans, a été arrêté par Israël il y a<br />

quelques jours. Il a été tué pen-<br />

Conflit syrien<br />

Washington condamne les tirs sur Alep<br />

Les Etats-Unis ont fermement<br />

condamné les tirs de missiles<br />

sur la ville syrienne<br />

d'Alep (nord), au lendemain de<br />

l'annonce par l'opposition<br />

syrienne qu'elle suspendait sa participation<br />

à plusieurs rencontres à<br />

l'étranger pour dénoncer le<br />

«silence inter<strong>national</strong> sur les crimes»<br />

commis par le régime. Dans<br />

le même temps, la Coalition de<br />

l'opposition a annoncé la création<br />

prochaine d'un gouvernement en<br />

dant l’enquête qui était menée<br />

sur lui. Nous exigeons la formation<br />

d’une commission inter<strong>national</strong>e<br />

pour enquêter sur les<br />

circonstances de sa mort», a<br />

déclaré le ministre palestinien<br />

des Prisonniers, Issa Qaraqaa.<br />

La porte-parole de l’administration<br />

pénitentiaire israélienne<br />

Sivan Weizman a confirmé<br />

qu’un prisonnier palestinien<br />

zone rebelle qui, selon des experts,<br />

devrait lui permettre de rattraper<br />

son retard sur les groupes islamistes<br />

implantés sur le terrain et<br />

pousser à l'action une communauté<br />

inter<strong>national</strong>e récalcitrante.<br />

Le chef de la Coalition, Ahmed<br />

Moaz Al-Khatib, a affirmé que le<br />

retrait de l'opposition des réunions<br />

inter<strong>national</strong>es était «un<br />

message de protestation adressé à<br />

tous les gouvernements du monde<br />

qui voient comment le peuple<br />

Afghanistan<br />

Un kamikaze présumé a été abattu dimanche matin à Kaboul à<br />

proximité de l'enclave diplomatique, alors que deux attentats<br />

suicide ont fait 3 morts et 5 blessés parmi les forces de<br />

sécurité dans l'est afghan. Dans la capitale, un 4X4 a été<br />

intercepté à proximité d'un immeuble en construction dans<br />

lequel des talibans s'étaient juchés pour viser la «zone verte»<br />

kaboulie le 15 avril dernier, quand une vague d'attentats<br />

partout dans le pays avait fait 51 morts, dont 36 assaillants. Le<br />

bilan de cette attaque présentée comme manquée par les<br />

forces de sécurité afghanes dimanche est d'un mort, le<br />

chauffeur du véhicule, a affirmé Mohammad Ayoub Salangi, le<br />

chef de la police de Kaboul. Sa dépouille gisait sur l'asphalte à<br />

gauche de son véhicule criblé de balles, la tête touchée et les<br />

pieds nus, dans une flaque de sang et entouré de munitions,<br />

selon un photographe de l'AFP présent sur place.Une source<br />

policière avait précédemment évoqué deux kamikazes abattus,<br />

alors que des médias afghans ont indiqué qu'un autre homme,<br />

porteur d'une veste chargée d'explosifs, avait réussi à<br />

s'échapper.<br />

était décédé —soudainement,<br />

selon elle— dans la prison de<br />

Meggido (nord d’Israël).<br />

L’Autorité<br />

palestinienne<br />

réclame justice<br />

L’Autorité palestinienne a<br />

réclamé samedi une enquête<br />

inter<strong>national</strong>e pour déterminer<br />

syrien est en train d'être tué et ne<br />

font que regarder». Ce cri est lancé<br />

alors qu'aucune issue n'est en vue<br />

dans ce conflit qui a fait selon<br />

l'ONU plus de 70 000 morts en<br />

près de deux ans. Assimilant le<br />

«silence inter<strong>national</strong>» à «une participation<br />

à la tuerie», l'opposition<br />

a dit qu'elle allait suspendre sa<br />

participation à la prochaine réunion<br />

des Amis du peuple syrien,<br />

prévue le 28 février à Rome, de<br />

même que ses visites en Russie,<br />

Sur le fil<br />

Italie<br />

Les Italiens, soumis à une sévère cure d'austérité depuis plus<br />

d'un an, ont commencé à voter dimanche pour leurs députés<br />

et sénateurs, un scrutin observé à la loupe par l'Europe qui<br />

craint une instabilité politique dans la troisième économie de<br />

la zone euro. «L'Italie vote dans l'incertitude», titre La<br />

Stampa, tandis que Il Fatto (gauche) note que ce sont les<br />

hésitants (10% selon les derniers sondages) qui feront la<br />

différence, sous le titre «Les indécis décident». Quatre<br />

grandes coalitions s'affrontent devant les 47 millions<br />

d'Italiens appelés aux urnes: l'une, centriste, menée par le<br />

chef du gouvernement sortant Mario Monti, l'autre par son<br />

prédécesseur (centre-droit) Silvio Berlusconi, la troisième par<br />

le leader de la gauche Pier Luigi Bersani et enfin le trublion<br />

de la vie politique italienne l'ex-comique Beppe Grillo. Le<br />

«professore» Mario Monti a été le premier à voter, à Milan. La<br />

mine fermée, sans le moindre sourire, il a posé devant les<br />

photographe son bulletin prêt à glisser dans l'urne.<br />

Légèrement plus détendu, M. Bersani a fait de même un peu<br />

plus tard à Piacenza (nord).<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

les circonstances du décès d’un<br />

prisonnier palestinien en Israël.<br />

Le ministre palestinien chargé<br />

des Affaires des prisonniers,<br />

Eassa Qaraqea, a déclaré à l’a<br />

presse qu’une commission doit<br />

être formée immédiatement<br />

pour enquêter sur la mort du<br />

prisonnier palestinien dans une<br />

prison israélienne.<br />

Selon les services pénitentiaires<br />

israéliennes Arafat<br />

Jaradat aurait décédé suite à<br />

une crise cardiaque. Mais<br />

l’Autorité palestinienne tient<br />

Israël responsable de la mort de<br />

Jaradat, affirmant qu’il a subi<br />

de tortures dans la prison israélienne.<br />

Selon les chiffres officiels<br />

palestiniens, près de 200 prisonniers<br />

palestiniens sont<br />

morts dans les prisons israéliennes<br />

depuis 1967.<br />

Des heurts ont éclaté samedi<br />

soir entre Palestiniens et forces<br />

israéliennes à El Khalil, dans le<br />

sud de la Cisjordanie occupée,<br />

après l’annonce de la mort suspecte<br />

d’un jeune prisonnier<br />

palestinien détenu en Israël,<br />

ont rapporté des témoins.<br />

R. I.<br />

allié du régime de Bachar Al-<br />

Assad, et aux Etats-Unis. Elle a<br />

affirmé tenir en particulier aux<br />

dirigeants russes «pour responsables<br />

éthiquement et politiquement,<br />

car ils continuent à soutenir<br />

le régime par les armes». Khatib<br />

était attendu dans les prochaines<br />

semaines à Moscou. Il avait aussi<br />

été invité à Washington par le<br />

sous-secrétaire d'Etat William<br />

Burns. «Nous ne pouvons visiter<br />

aucun pays s'il n'y a pas de déci-<br />

Les gens<br />

Oscar Pistorius<br />

Carl Pistorius, le frère du champion<br />

handisport sud-africain Oscar Pistorius,<br />

est sous le coup d'une inculpation pour<br />

homicide volontaire après avoir renversé<br />

et tué une motarde en 2010, a rapporté<br />

dimanche l'agence <strong>d'information</strong> radio<br />

EWN. Il devait passer en jugement jeudi,<br />

au moment où Oscar Pistorius<br />

comparaissait devant un tribunal de<br />

Pretoria pour demander sa libération sous<br />

caution après avoir tué sa petite amie le<br />

matin de la Saint-Valentin, mais<br />

l'audience a été remise au mois prochain,<br />

selon EWN. Son avocat Kenny Oldwage a<br />

dit qu'il était certain que son client serait<br />

acquitté, selon l'agence. Ni l'avocat, ni la<br />

famille, ni le Parquet, n'étaient joignables<br />

dimanche matin. Oscar Pistorius est sorti<br />

libre vendredi après-midi du tribunal<br />

d'instance de Pretoria où il comparaissait<br />

depuis quatre jours, après avoir accepté<br />

de payer une caution d'un million de<br />

rands (85.000 euros).<br />

sion claire concernant ce régime<br />

sauvage et barbare», a affirmé<br />

Khatib au Caire, en référence au<br />

régime de Assad. Londres a appelé<br />

l'opposition à reconsidérer sa<br />

décision, affirmant préparer «une<br />

nouvelle offre de soutien à la<br />

Coalition à Rome». «Si vous êtes<br />

nos vrais amis, aidez-nous à arrêter<br />

les massacres qui sont en train<br />

d'être commis contre notre peuple»,<br />

a répliqué le porte-parole de<br />

la Coalition, Walid Al-Bounni.<br />

Egypte<br />

L'une des figures de proue de l'opposition égyptienne,<br />

Mohamed El-Baradei, a appelé à boycotter les élections<br />

législatives, évoquant une «»supercherie». Dans le<br />

même temps, la présidence de la République a changé<br />

la date des élections, prévues désormais à partir du 22<br />

avril, pour cause de fêtes religieuses chrétiennes.<br />

J'ai «appelé au boycott des élections législatives en<br />

2010 pour montrer qu'il s'agissait d'une parodie de<br />

démocratie. Aujourd'hui, je répète mon appel, (je ne<br />

ferai) pas partie de cette supercherie», a affirmé M. El-<br />

Baradei sur son compte Twitter. Le Prix Nobel de la Paix<br />

en 2005 semble ainsi laisser entendre que le scrutin<br />

pourrait être truqué comme cela avait été le cas en 2010,<br />

sous le règne du président Hosni Moubarak. D'autres<br />

responsables du <strong>Fr</strong>ont du salut <strong>national</strong> (FSN), une<br />

coalition d'opposition réunissant des groupes laïcs et<br />

libéraux, ont néanmoins indiqué qu'ils devaient encore<br />

se mettre d'accord sur une éventuelle décision de<br />

boycott.


Mauritanie<br />

Le Club des jeunes<br />

journalistes est né<br />

Pour promouvoir et protéger les droits des<br />

jeunes journalistes et renforcer leur capacité,<br />

un club a été mis au monde, hier, à l’Institut<br />

<strong>Fr</strong>ançais de Mauritanie (IFM). Le CJJ regroupe<br />

des jeunes professionnels de la presse écrite,<br />

électronique et de l’audiovisuel. Il est piloté<br />

par Cheikh Oumar Ndiaye du <strong>quotidien</strong> de<br />

Authentique (président), Soya Watt de la TVM<br />

Plus (vice-présidente), Camara Mamady du<br />

journal Le Rénovateur Quotidien (secrétaire<br />

général), Awa Seydou Traoré de <strong>Fr</strong>ance<br />

Volontaires (chargée de communication) et par<br />

Babacar Baye Ndiaye de Cridem (trésorier).<br />

Dans son tout premier communiqué, le CJJ<br />

précise qu’il est «né après une réflexion<br />

approfondie des conditions difficiles de travail<br />

dont ils sont confrontés dans l’exercice de leur<br />

fonction dans les rédactions et sur le terrain»<br />

Libye<br />

Renforcement des<br />

structures<br />

universitaires<br />

Le ministère libyen de l'Enseignement<br />

supérieur a mis en place un plan de<br />

renforcement et de développement des<br />

structures universitaires et des grandes écoles<br />

dans les différentes région du pays. Cette<br />

mesure a été discutée et arrêtée par la<br />

Commission de l'enseignement supérieur du<br />

Congrès <strong>national</strong> général (CNG), la plus haute<br />

autorité du pays, lors de sa réunion<br />

hebdomadaire axée sur le plan de<br />

renforcement des structures universitaires du<br />

pays. La commission du CNG a appelé le<br />

ministère de l'Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche scientifique à accélérer l'octroi de<br />

bourses aux étudiants et étudiantes libyens<br />

qui poursuivent leurs études à l'étranger. La<br />

commission aussi s'est penchée sur le projet<br />

de budget présenté par le ministère de<br />

l'Enseignement supérieur au CNG dans le<br />

cadre du projet de budget global de l'année<br />

<strong>2013</strong>.<br />

Maroc Telecom<br />

Un développement<br />

sans Vivendi<br />

Le P-DG de Maroc Telecom, Abdeslam<br />

Ahizoune, l’a souligné hier lors de la<br />

présentation les résultats du groupe qui a<br />

connu en 2012 une baisse de son chiffre<br />

d'affaires, à près de 30 millions de dirhams<br />

(2,7 millions d’euros environ). Maroc Telecom,<br />

déjà très présent en Afrique de l'Ouest, entend<br />

poursuivre son développement dans cette<br />

région, malgré son changement d'actionnaire<br />

principal avec le départ annoncé du <strong>Fr</strong>ançais<br />

Vivendi, a souligné jeudi le P-DG Abdeslam<br />

Ahizoune, présentant les résultats du groupe.<br />

Interrogé par la presse sur la vente annoncée<br />

par Vivendi de ses parts (53%) dans Maroc<br />

Telecom, M. Ahizoune a confirmé qu'un<br />

«processus est en cours». «Pour l'instant,<br />

Vivendi est toujours là. Il a annoncé un<br />

processus de revue de ses actifs télécoms, pas<br />

seulement Maroc Telecom (...). Pour l'instant,<br />

je ne peux rien dire. Je sais que le processus<br />

est en cours», a-t-il déclaré. Il a confirmé<br />

l'existence de candidats. «Je me souviens pas<br />

d'un candidat sur lequel il y a eu erreur» dans<br />

la presse, a-t-il noté. Le sud-coréen KT a<br />

indiqué, fin 2012, avoir déposé une offre<br />

préliminaire de rachat de la participation de<br />

Vivendi, estimée à 5,5 milliards d'euros. Le<br />

géant émirati Etisalat a également fait part de<br />

son intérêt. Quel que soit l'investisseur,<br />

Abdeslam Ahizoune a insisté sur la volonté de<br />

poursuivre le développement «en Afrique de<br />

l'Ouest», et même au-delà. «Nous disposons<br />

de la plate-forme la plus performante en<br />

Afrique, avec des taux de croissance à deux<br />

chiffres» voire plus, a fait valoir le PdG de<br />

Maroc Telecom, déjà implanté en Mauritanie,<br />

au Mali, au Burkina-Faso ainsi qu'au Gabon et<br />

qui se dit prêt à «saisir» toute opportunité au<br />

Sénégal. En 2012, Maroc Telecom a connu une<br />

baisse de son chiffre d'affaires, à près de 30<br />

millions de dirhams (2,7 M EUR environ),<br />

toutefois limitée à 3% grâce aux performances<br />

(+17,7%) de ses filiales africaines, a indiqué M.<br />

Ahizoune.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Le chef du parti islamiste<br />

Ennahda,<br />

Rached Ghannouchi, a<br />

indiqué dans la veille<br />

à l'agence officielle TAP que les<br />

négociations visaient à élargir<br />

l'actuelle coalition de trois<br />

partis à deux autres. L'alliance<br />

en place, outre Ennahda,<br />

regroupe deux partis laïques<br />

de centre-gauche, le Congrès<br />

pour la République (CPR) du<br />

président Moncef Marzouki et<br />

Ettakatol. M. Ghannouchi veut<br />

inclure le Wafa, composé de<br />

dissidents du CPR et le groupe<br />

parlementaire de tendance<br />

islamiste «Liberté et dignité» .<br />

Mais de son propre aveu, la<br />

question clé des ministères<br />

régaliens -Intérieur, Justice,<br />

Affaires étrangères-- n'est pas<br />

réglée, alors qu'une large part<br />

de la classe politique réclame<br />

qu'ils soient confiés à des indépendants.<br />

«Les questions de la<br />

neutralité des ministères régaliens<br />

et des candidatures des<br />

membres du nouveau gouvernement<br />

ne sont pas encore<br />

tranchées», a-t-il dit, alors que<br />

rien n'a filtré samedi des travaux<br />

de M. Larayedh, ce dernier<br />

ne s'étant pas exprimé.<br />

Ettakatol et le CPR ont signifié<br />

nombre de fois que leur sou-<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

tien passait par l'indépendance<br />

de ces portefeuilles. «Nous<br />

souhaitons commencer ce soir<br />

les consultations pour aboutir<br />

à un accord final (...) respectant<br />

les promesses de neutralité<br />

des ministères de souveraineté»,<br />

a ainsi dit samedi à la<br />

radio Mosaïque FM, Imed<br />

Daïmi, haut responsable du<br />

CPR. Un responsable<br />

d'Ettakatol, Mohamed<br />

Bennour a exprimé une position<br />

similaire. Ennahda, dont<br />

le refus d'un gouvernement de<br />

technocrates a poussé le<br />

Premier ministre Hamadi<br />

Jebali à la démission, a confié<br />

17<br />

Tunisie<br />

Vers la formation d'un<br />

nouveau gouvernement<br />

Les différentes forces politiques tunisiennes énonçaient leurs positions avant-hier<br />

en vue de la composition d'un nouveau gouvernement par l'islamiste Ali Larayedh,<br />

désigné Premier ministre la veille et à qui il incombe de trouver une formule pour<br />

juguler une profonde crise.<br />

British Gas en Tunisie<br />

100 millions pour la<br />

prospection du gaz naturel<br />

Le groupe britannique<br />

de gaz et de<br />

pétrole «British<br />

Gas» a consacré, pour<br />

<strong>2013</strong>, des investissements<br />

de plus de 100 millions de<br />

dinars pour la recherche<br />

et la prospection du gaz<br />

naturel en Tunisie. La<br />

déclaration a été faite par<br />

Chris Finlaysor, directeur<br />

général à BG Group,<br />

chargé de la région Mena<br />

(Moyen-Orient et Afrique<br />

du Nord). Lors d'un<br />

entretien avec le Chef du<br />

gouvernement, Hamadi<br />

Jebali, au palais du gouvernement<br />

à la Kasbah, le<br />

responsable a indiqué que<br />

le groupe oeuvrera à identifier<br />

de nouvelles méthodes<br />

pour développer ses<br />

activités dans le pays et<br />

étudiera la possibilité de<br />

créer un fonds qui se<br />

chargera de l'investissement<br />

dans plusieurs secteurs,<br />

dont les infrastructures.<br />

D'après<br />

M.Finlaysor, le groupe<br />

poursuivra son investissement<br />

en Tunisie à travers<br />

l'identification, en<br />

concertation avec les<br />

autorités et le gouvernement<br />

tunisiens, de nouvelles<br />

opportunités de<br />

prospection et d'approvisionnement<br />

en gaz naturel.<br />

Présent à cette rencontre,<br />

le ministre de l'industrie,<br />

Mohamed<br />

Lamine Chakhari a indiqué<br />

que le groupe britannique<br />

est «très intéressé»<br />

par l'investissement en<br />

Tunisie, rappelant qu'il<br />

(BG Group) a réaffirmé<br />

son «engagement» à développer<br />

ses activités dans le<br />

pays à long terme.<br />

au ministre de l'Intérieur, Ali<br />

Larayedh, la formation d'un<br />

cabinet à même de sortir le<br />

pays de la profonde crise provoquée<br />

par le meurtre de l'opposant<br />

anti-islamiste Chokri<br />

Belaïd le 6 février. Larayedh,<br />

qui a promis vendredi de former<br />

un gouvernement pour<br />

«tous les Tunisiens et<br />

Tunisiennes», devra concilier<br />

les positions des durs de son<br />

parti -peu enclin à céder du<br />

pouvoir-, des partenaires en<br />

place et tenter de satisfaire des<br />

demandes de l'opposition laïque.<br />

R. M.<br />

Les gens<br />

Mohamed Abdelaziz<br />

Le président de<br />

la République<br />

arabe<br />

sahraouie<br />

démocratique<br />

et secrétaire<br />

général du<br />

<strong>Fr</strong>ont Polisario<br />

a interpellé le<br />

haut<br />

commissaire<br />

des Nations<br />

unies pour les<br />

droits de<br />

l’homme sur<br />

les<br />

«motivations<br />

politiques» des peines prononcées dans<br />

l’affaire des 24 militants sahraouis<br />

l’appelant à intervenir rapidement pour faire<br />

annuler ces sentences «arbitraires».<br />

Mohamed Abdelaziz a demandé à Mme<br />

Navy Pillay d’intervenir au plus tôt «pour<br />

amener le gouvernement marocain a<br />

annuler ces sentences injustes motivées par<br />

des considérations politiques prononcées le<br />

17 février contre des militants de droits de<br />

l’homme sahraouis par un tribunal militaire<br />

marocain», rapporte samedi l’agence de<br />

presse sahraouie (SPS).


18<br />

> S P O R T S<br />

Les gens<br />

Madjid Bougherra<br />

Le club Qatari de Lekhwiya ou<br />

évolue le défenseur algérien Madjid<br />

Bougherra est revenu à un seul<br />

point du club Assad à la faveur de<br />

sa victoire avant-hier sur le Qatar FC<br />

(2-1), en match comptant pour la 18 e<br />

journée au championnat de Qatar de<br />

première division. Les buts de<br />

Lekhowa ont été inscrits par Ali Afif<br />

(58’) et Sebastian Sorya (89’), Qatar<br />

FC réduisant la marque par Bakari<br />

Kone dans les arrêts de jeu (90+5).<br />

Grâce à cette victoire, Lekhwiya, qui<br />

compte dans ses rangs<br />

l’inter<strong>national</strong> tunisien Youssef<br />

Msakeni, a porté son total à 39<br />

points à la seconde place, à une<br />

seule longueur de Assad, leader, qui<br />

rencontre dimanche Al Wakra, 8 e au<br />

tableau (20 pts). De son côté Qatar<br />

FC totalise 22 points<br />

David Beckham pourrait<br />

être titularisé<br />

contre l'OM<br />

à l'occasion de sa<br />

première apparition dans le<br />

groupe parisien en championnat, a<br />

déclaré l'entraîneur du PSG, Carlo<br />

Ancelotti. Le technicien italien a expliqué<br />

en conférence de presse qu'il avait déjà<br />

la composition de son équipe en tête mais a<br />

préféré la garder secrète à la veille de la<br />

principale affiche de la 26 e journée. «Peutêtre<br />

qu'il commencera, parce qu'il est en<br />

condition de commencer», a-til<br />

répondu aux journalistes<br />

qui l'interrogeaient sur la possibilité<br />

d'une titularisation du<br />

milieu de terrain anglais âgé de 37<br />

ans. «S'il commence, peut-être qu'il<br />

peut jouer 60, 70 minutes», a-t-il<br />

ajouté, en précisant qu'une telle<br />

décision ne représentait pas de risque pour<br />

le joueur. «Il est en bonne condition», a-t-il<br />

insisté. Le «Spice boy», qui n'a plus disputé<br />

de match depuis sa dernière apparition<br />

avec le Los Angeles Galaxy le 1 er décembre, a<br />

eu besoin de quelques semaines de remise<br />

en forme, à Londres et en <strong>Fr</strong>ance, depuis la<br />

signature de son contrat fin janvier. «Je ne<br />

suis pas surpris parce que je le connais<br />

bien. Il est toujours concentré, il travaille<br />

sérieusement tous les jours, il est très professionnel.<br />

Et il a beaucoup de qualités», a<br />

expliqué Carlo Ancelotti qui a côtoyé<br />

Beckham quelques mois au Milan AC.<br />

Ligue 1 professionnelle<br />

El-Harrach tombe à<br />

domicile, Sétif s’envole<br />

La défaite des Harrachis à domicile a conforté les affaires de Sétif. C’est le même cas<br />

pour l’USM Alger qui a tiré profit de sa victoire face à Belouizdad (2-1) dans le derby<br />

de la capitale.<br />

Sétif a varaiment<br />

conforté sa place<br />

de leader du<br />

championnat<br />

d’<strong>Algérie</strong> de Ligue 1 professionnelle,<br />

grâce à sa<br />

victoire contre le MC<br />

Oran(4-1), profitant de la<br />

surprenante défaite de<br />

son dauphin l’USM El-<br />

Harrach, piégée à domicile<br />

par le WA Tlemcen<br />

(1-2), lors de la 22 e journée,<br />

disputée vendredi et<br />

samedi. Après sa débacle<br />

de mardi dernier face à<br />

l’USM Alger, l’actuel leader<br />

a retrouvé son moral<br />

d’acier, et les Sanafirs en<br />

sont pour quelque chose!<br />

Une bonne remise en<br />

forme qui a permis à l’ES<br />

Sétif de diposer largement<br />

du MC Oran sur le<br />

score de (4-1) . Avec cette<br />

victoire, la quinzième de<br />

la saison, les hommes de<br />

Velud portent à sept longueurs<br />

leur avance sur<br />

leur poursuivant direct,<br />

l’USM El-Harrach qui<br />

s’est inclinée pour la<br />

deuxième fois de rang<br />

face au WA Tlemcen, qui<br />

sible<br />

entrée<br />

lutte pour le maintien. Les<br />

Harrachis qui restaient<br />

sur un sérieux revers<br />

devant l’ASO Chlef (3-0)<br />

ont été dominés par les<br />

Zianides grâce à deux réalisations<br />

de Ghazali (4) et<br />

Rechrouch (63) qui a<br />

répondu à l’égalisation de<br />

Bounedjah (60 sp). Après<br />

cette défaite, la sixième de<br />

la saison, l’USMH est distancée<br />

par le leader, et<br />

voit le MC Alger revenir à<br />

trois longueurs. Les Vert<br />

et Rouge se sont inclinés<br />

face à une JS Kabylie des<br />

grands jours. Une tête de<br />

l’inter<strong>national</strong> Belkalem<br />

avant la pause a permis<br />

aux Canaris d’engranger<br />

trois précieux points et se<br />

hissent à la septième<br />

place. A l’inverse, les Noir<br />

et Rouge confirment leur<br />

fébrilité loin de leur base.<br />

La bonne opération de la<br />

journée est à mettre à<br />

l’actif du CS Constantine,<br />

désormais seul cinquième<br />

à un point de l’USM<br />

Alger, après son succès<br />

contre la JS Saoura (2-1).<br />

Tiaiba (45’) et Bezzaz<br />

L'Italien s'est par ailleurs<br />

défendu d'obéir aux injonctions<br />

de ses dirigeants, qui<br />

voient en Beckham une<br />

chance de développer<br />

la marque<br />

PSG. Il a<br />

expliqué<br />

la<br />

pos-<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

(82’) ont permis aux<br />

Sanafirs de signer leur<br />

neuvième victoire de la<br />

saison. De son côté, l’ASO<br />

Chlef, a confirmé son<br />

retentissant succès contre<br />

l’USMH de la précédente<br />

journée, en allant battre le<br />

CA Bordj Bou-Arrèridj<br />

(1-0) grâce à son buteur<br />

Messaoud (71’ sp).<br />

Une précieuse victoire<br />

des protégés de<br />

Ligue 1<br />

Beckham pourrait débuter contre<br />

l'OM<br />

en jeu du milieu de terrain par des choix<br />

sportifs. «Beckham est un joueur. S'il<br />

mérite de jouer, il jouera. S'il ne mérite pas<br />

de jouer, il ne jouera pas.» Le principal<br />

intéressé s'est lui-même dit excité à l'idée<br />

de découvrir ce choc traditionnel du football<br />

français, qui a acquis le surnom de<br />

«Clasico» attribué à l'origine aux grands<br />

chocs des championnats d'Italie et<br />

d'Espagne.<br />

«J'ai joué beaucoup de chocs dans ma<br />

carrière, tels que les duels entre l'AC Milan<br />

et l'Inter, le Real Madrid et Barcelone, ou le<br />

Galaxy et Chivas», a dit Beckham sur le site<br />

internet du club. «Pour moi, c'est très excitant<br />

de découvrir un nouveau match très<br />

particulier.»<br />

Le PSG évoluera en revanche sans ses<br />

défenseurs centraux Thiago Silva ni<br />

Mamadou Sakho, tous les deux blessés.<br />

Quant au Brésilien Alex, il n'est «pas à<br />

100%», selon Carlo Ancelotti. Les Parisiens<br />

pourraient donc être contraints d'aligner<br />

un duo inédit cette saison en défense centrale,<br />

avec Sylvain Armand et Zoumana<br />

Camara. Le PSG, leader du championnat<br />

avec cinq points d'avance sur l'OM, troisième,<br />

récupère Lucas et Jérémy Ménez, qui<br />

avaient manqué le déplacement à Sochaux,<br />

le week-end dernier, sur blessure. «Ça sera<br />

sûrement un match agressif et costaud,<br />

parce que c'est la caractéristique des «clasicos»,<br />

a anticipé Carlo Ancelotti, qui dit se<br />

méfier de Mathieu Valbuena et André-<br />

Pierre Gignac.<br />

Benchouiya qui remontent<br />

à la dixième place<br />

avec <strong>25</strong> points. En bas de<br />

classement, outre l’exploit<br />

du WA Tlemcen qui a<br />

signé son deuxième succès<br />

cette saison dans la<br />

capitale, après celui enregistré<br />

contre le MCA<br />

(1-0), la journée a également<br />

souri à la lanterne<br />

rouge, le CA Batna qui a<br />

remporté une précieuse<br />

victoire contre l’USM Bel-<br />

Abbès (1-0) dans le match<br />

des mal-classés. Les hommes<br />

de Ali Fergani confirment<br />

ainsi leur réveil et<br />

reviennent à deux unités<br />

de leur adversaire du jour.<br />

Enfin, le MC El-Eulma<br />

a été accroché par la JSM<br />

Béjaïa (0-0), un résultat<br />

nul qui confirme les les<br />

pronostics.<br />

R. S.<br />

Tournoi inter<strong>national</strong><br />

de tennis à Tlemcen<br />

Ibbou et Larrière<br />

décrochent<br />

la timbale<br />

L’<strong>Algérie</strong>nne Inès Ibbou (filles) et le<br />

<strong>Fr</strong>ançais Clément Larrière (garçons) ont<br />

remporté le titre de la 7 e édition du<br />

Tournoi inter<strong>national</strong> de tennis (ITF)<br />

juniors avant-hier soir aux courts de<br />

Mansourah (Tlemcen). La tenniswoman<br />

algérienne a battu en finale la tunisienne<br />

Farah Bakhlouti sur le score de deux sets<br />

à zéro (6/1-6/0) alors que chez les<br />

garçons, le <strong>Fr</strong>ançais Clément Larrière a<br />

battu son compatriote Nathan Seateun<br />

par deux sets à un (7/5-6/1-4/6). En<br />

double, le titre de ce tournoi est revenu à<br />

la paire composée de l’<strong>Algérie</strong>nne Inès<br />

Ibbou et la Marocaine Nassik Ghita aux<br />

dépens du duo composé de l’Italienne<br />

Geo <strong>Fr</strong>éderika Gardella et la Britannique<br />

India Sanders par 2 sets à un (6/1-3/6-<br />

6/1). Chez les garçons, le titre est revenu<br />

à la paire française composée des joueurs<br />

qui ont animé la finale en simple après<br />

leur victoire sur le duo <strong>Fr</strong>ançois Azzola<br />

(Belgique)-<strong>Fr</strong>ancisco Guimaraes (Portugal)<br />

sur deux sets à zéro (6/0-6/1). Selon le Dr<br />

Mohamed Bouabdallah, président de la<br />

Fédération algérienne de tennis (FAT), ce<br />

tournoi a été marqué par un niveau<br />

technique appréciable et une rude<br />

concurrence en dépit des mauvaises<br />

conditions climatiques qu’a connu la<br />

région, saluant la bonne organisation et<br />

les moyens mobilisés par la wilaya, l’APC<br />

de Mansourah et la direction de la<br />

jeunesse et des sports pour la réussite de<br />

cette manifestation, qui a eu lieu du 19 au<br />

23 février. Cette septième édition, qui a vu<br />

la participation de 80 joueurs de 15 pays,<br />

a permis l’émergence de talents algériens,<br />

a-t-il encore souligné.


Les gens<br />

Joaquin<br />

Almunia<br />

La Commission européenne<br />

examine actuellement les<br />

engagements proposés par<br />

Google dans le cadre de l'enquête<br />

ouverte contre le géant américain<br />

d'internet pour abus de position<br />

dominante, a déclaré vendredi le<br />

commissaire chargé de la<br />

Concurrence, Joaquin Almunia.<br />

«Nous examinons maintenant les<br />

engagements proposés par la<br />

compagnie pour remédier aux<br />

problèmes de concurrence que<br />

nous avons identifiés», a déclaré<br />

Almunia, dans un discours à<br />

Paris. Le Commissaire n'a<br />

toutefois pas dévoilé les<br />

engagements pris le groupe<br />

américain, qui avait jusqu'à fin<br />

janvier pour faire des<br />

propositions à l'UE pour éviter<br />

des sanctions.<br />

Oscars <strong>2013</strong><br />

Le grand coup<br />

de Twitter<br />

> M E D I A N E T<br />

L'Académie des arts et sciences du cinéma encourage les célébrités à<br />

publier des gazouillis lors des Oscars.<br />

cinématographique<br />

a étendu sa<br />

portée numérique pour<br />

L'organisation<br />

la 85e édition de sa cérémonie<br />

de remise des prix avec une<br />

nouvelle option qui permet aux<br />

vedettes de se prendre en photo<br />

dans les coulisses, lors de l'événement<br />

de dimanche, et de les publier<br />

immédiatement en ligne. Ce que<br />

Twitter appelle un «Miroir magique»<br />

prendra des photos, à l'image<br />

d'un photomaton, des célébrités<br />

dans les coulisses et les enverra sur<br />

le compte Twitter officiel de<br />

l'Académie. Les organisateurs disent<br />

s'attendre à plusieurs collaborations<br />

entre vedettes. La pièce ou a été installé<br />

l'appareil est un endroit privé<br />

où les vedettes peuvent se reposer<br />

avant d'entrer en scène, et n'est<br />

habituellement pas accessible aux<br />

membres des médias et aux photographes.<br />

Le Miroir «donne accès,<br />

aux fans à la maison, à une partie de<br />

la cérémonie à laquelle ils n'ont<br />

jamais pu assister auparavant», a<br />

déclaré vendredi la porte-parole de<br />

Twitter Elaine Filadelfo.<br />

Une nouvelle option de vidéo sur<br />

demande et de reprise instantanée<br />

également utilisée pour la première<br />

fois, dimanche, permettra aux téléspectateurs<br />

de voir en ligne des<br />

moments importants de la cérémonie<br />

et de les partager sur Twitter et<br />

Concours Society for News Design<br />

La Presse raffle 18 prix<br />

Un prestigieux concours<br />

inter<strong>national</strong> a souri au<br />

<strong>quotidien</strong> canadien francophone<br />

La Presse. Parmi 9 000<br />

candidatures venant des quatre<br />

coins du monde, il a remporté 18<br />

prix d'excellence attribués par la<br />

Society for News Design. Il est<br />

réjouissant de constater que des<br />

experts du monde entier viennent<br />

une fois de plus de reconnaître<br />

l'immense talent des journalistes<br />

de La Presse. En effet, la Society for<br />

News Design (SND), un prestigieux<br />

concours inter<strong>national</strong>,<br />

vient à nouveau de classer La<br />

Presse dans le groupe des journaux<br />

les mieux conçus et les mieux présentés<br />

de la planète. Nos journalistes<br />

et graphistes ont remporté pas<br />

moins de 18 prix au concours<br />

2012, dont les résultats ont été<br />

révélés cette semaine. Un exploit<br />

unique au Québec, qui nous positionne<br />

encore une fois dans le<br />

groupe des 12 meilleurs <strong>quotidien</strong>s<br />

mondiaux. Plus de 9 000<br />

candidatures avaient été soumises<br />

et une centaine de journaux figuraient<br />

parmi les finalistes du<br />

concours. Pour moi, cette nouvelle<br />

série de distinctions confirme à<br />

quel point l'équipe de La Presse a<br />

de la profondeur. Notre salle de<br />

rédaction est plongée au cœur<br />

d'un projet fantastique, mais l'ensemble<br />

de nos journalistes garde le<br />

cap sur notre mission prioritaire:<br />

toujours être les meilleurs en<br />

information de qualité, quel que<br />

soit le contenu et quelles que<br />

soient nos plateformes.<br />

Facebook. Des dizaines de séquences<br />

du tapis rouge et de la remise des<br />

prix seront disponibles sur le site<br />

officiel de l'événement, et ce en plus<br />

de la cérémonie de dimanche. Le<br />

site web offrira également des sections<br />

«au-delà de la scène principale»,<br />

y compris des perspectives<br />

dans les coulisses et un nouveau<br />

blogue alimenté en temps réel qui<br />

Suède<br />

La reine<br />

attaque les<br />

journaux<br />

La reine de Suède,<br />

Silvia, a porté plainte<br />

contre quatre journaux<br />

qui ont publié en<br />

octobre un collage<br />

photographique<br />

satirique où elle tente<br />

d'effacer une croix<br />

gammée sur le sol, a<br />

annoncé la Cour. «Nous<br />

confirmons que la reine<br />

a déposé une plainte<br />

auprès du Comité<br />

d'opinion de la<br />

presse», instance<br />

professionnelle qui<br />

juge en appel les<br />

conflits avec les<br />

médias, a dit une porteparole<br />

de la Cour.<br />

«Nous ne ferons pas<br />

d'autres commentaires<br />

tant que le Comité ne<br />

se sera pas exprimé».<br />

Elle a indiqué ignorer<br />

quand le Comité<br />

rendrait sa décision<br />

publique. Selon la<br />

presse, la souveraine a<br />

été déboutée par<br />

l'ombudsman de la<br />

presse, l'autorité à<br />

saisir en première<br />

instance.<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

regroupera les messages concernant<br />

l'événement sur les médias sociaux.<br />

L'Académie veut faire de cette expérience<br />

numérique une soirée aussi<br />

riche en contenu que la cérémonie<br />

elle-même. «Les médias sociaux<br />

sont désormais dans la culture de<br />

tous les jours», a déclaré Christina<br />

Kounelias, responsable du marketing<br />

pour l'académie.<br />

Piratage informatique<br />

La Chine peine<br />

à se blanchir<br />

La Chine a beau démentir<br />

haut et fort les accusations<br />

de piratage informatique<br />

de plus en plus précises<br />

à son encontre, elle reste<br />

fortement soupçonnée d'avoir<br />

développé une force de frappe<br />

spécialisée dans l'espionnage<br />

numérique, estiment des<br />

experts. «Aucun pays ne va se<br />

mettre à pleurer et à avouer<br />

quand il est accusé d'espionnage,<br />

donc il est légitime de ne<br />

pas tenir compte des démentis (de la<br />

Chine)», affirme James Lewis, expert<br />

au Center for Strategic and<br />

Inter<strong>national</strong> Studies (CSIS) basé à<br />

Washington. «Beaucoup de pays ont<br />

rejoint le constat des Etats-Unis et<br />

pensent que la Chine joue désormais<br />

un rôle central dans le cyber-espionnage,<br />

ce qui est en passe de devenir un<br />

problème inter<strong>national</strong> majeur»,<br />

ajoute-t-il. «Prétendre être également<br />

une victime n'y changera rien». Le<br />

gouvernement à Pékin et la presse<br />

officielle chinoise ont déroulé ces<br />

derniers jours leur rhétorique habituelle<br />

pour contester un rapport de<br />

74 pages publié cette semaine par une<br />

entreprise de sécurité américaine<br />

affirmant que l'Armée populaire de<br />

libération contrôle des centaines,<br />

19<br />

Madagascar<br />

élections<br />

La Charte<br />

d'engagements<br />

des médias<br />

La cérémonie de<br />

présentation officielle<br />

de la Charte<br />

d'engagements des<br />

médias malgaches, a eu<br />

lieu jeudi dernier, à<br />

Antananarivo. Elle a été<br />

élaborée par une<br />

vingtaine de rédacteurs<br />

en chef malgaches<br />

issus des différents<br />

médias publics et privés<br />

(presse écrite, radio,<br />

télévision). Ces<br />

rédacteurs en chef se<br />

sont également<br />

appropriés le guide<br />

pratique du journaliste<br />

en période électorale<br />

édité par l’OIF et RSF, à<br />

partir duquel ils ont<br />

décidé de réaliser un<br />

«guide de couverture<br />

des élections» en<br />

français et en<br />

malgache, en<br />

collaboration avec la<br />

CENI-T et avec l’appui<br />

de l’OIF et de la COI. Le<br />

18 janvier dernier une<br />

Charted’engagements<br />

pour la couverture de la<br />

période électorale à<br />

Madagascar a été<br />

rédigée. Puis, un comité<br />

de suivi, composé de<br />

rédacteurs en chef, l'a<br />

distribuée à l'ensemble<br />

de la profession. La<br />

démarche finale a été<br />

de recenser et<br />

d’adresser des<br />

demandes précises à<br />

l’attention de la CENI-T,<br />

en présence de sa<br />

présidente, pour une<br />

bonne couverture des<br />

élections.<br />

voire des milliers de pirates parmi les<br />

plus virulents du monde. Le rapport<br />

de Mandiant, -l'un des conseils du<br />

gouvernement américain en matière<br />

de sécurité informatique -, s'est<br />

notamment arrêté sur un groupe, du<br />

nom de «APT1», initiales de<br />

«Advanced Persistent Threat», qui<br />

aurait volé d'énormes quantités <strong>d'information</strong>s<br />

et ciblé des infrastructures<br />

aussi importantes que les activités<br />

énergétiques américaines. Les signatures<br />

de ses cyber-attaques ont pu<br />

être pistées jusqu'à un immeuble de<br />

12 étages, dans les faubourgs de<br />

Shanghai, selon le rapport. La sécurité<br />

autour de cet édifice a été renforcée<br />

cette semaine, la police interdisant<br />

aux journalistes de photographier<br />

les lieux.


S E L E C T I O N<br />

85 e cérémonie des Oscars<br />

Ce soir sur Canal+<br />

Depuis le Dolby<br />

Theatre de Los<br />

Angeles. Laurent Weil<br />

revient sur les temps<br />

forts de la 85e<br />

cérémonie des Oscars,<br />

dont le maître de<br />

cérémonie était, cette<br />

année, Seth<br />

MacFarlane. «Lincoln»,<br />

de Steven Spielberg,<br />

arrive en tête des<br />

nominations, avec<br />

onze citations, devant<br />

«L'Odyssée de Pi»,<br />

«Happiness Therapy»<br />

et «Les Misérables».<br />

Déjà récompensé de la Palme d'or à Cannes en 2012, «Amour», de<br />

Michael Haneke, concourt à la fois dans la catégorie du meilleur film<br />

et dans celle du meilleur film étranger. A noter que deux records<br />

sont déjà battus pour l'Oscar de la meilleure actrice : celui de la<br />

plus jeune nommée avec Quvenzhané Wallis, 9 ans, qui côtoie la<br />

plus âgée, Emmanuelle Riva, 85 ans.<br />

New York Unité Spéciale<br />

Ce soir sur TF1<br />

Alors qu'il discute<br />

en vidéo sur<br />

Internet avec son<br />

épouse, un cadre de<br />

Wall Street en<br />

voyage d'affaires<br />

voit un intrus<br />

pénétrer dans sa<br />

maison, agresser<br />

son épouse, la<br />

violer puis la<br />

kidnapper. Les<br />

policiers sont à<br />

peine arrivés sur<br />

place que le mari de<br />

la victime reçoit un<br />

appel du ravisseur,<br />

qui demande une rançon. Benson, Amaro, Rollins et Tutuola<br />

surveillent l'échange et ont la surprise de voir la femme récupérer<br />

l'argent. Les inspecteurs comprennent que l'affaire est plus<br />

compliqué qu'il n'y paraît. L'assistant du procureur, Casey Novak<br />

demande aux policiers de poursuivre l'enquête...<br />

Rizzoli & Isles : Autopsie d'un meurtre<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 2<br />

Deux femmes que tout<br />

oppose, Jane Rizzoli,<br />

inspectrice à poigne à<br />

la brigade criminelle<br />

de Boston, et Maura<br />

Isles, médecin légiste<br />

introvertie, s'unissent<br />

pour résoudre des<br />

meurtres. Le duo de<br />

choc enquête sur le<br />

meurtre d'un homme<br />

marié, retrouvé la<br />

gorge tranchée. Son<br />

épouse, qui a disparu,<br />

semble avoir été<br />

violée sous ses yeux.<br />

Pour retrouver le<br />

meurtrier, Rizzoli fait<br />

appel à un autre<br />

assassin, emprisonné, qui avait failli la tuer lors d'une précédente<br />

affaire. Elle pense qu'un tueur en série pourrait être à l'origine du<br />

crime. Elle cherche à percer sa personnalité pour définir son profil<br />

psychologique et parvenir à l'arrêter..<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien <strong>d'information</strong>s générales<br />

Edité par EURL Express News au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

Siège social : Maison de la Presse<br />

Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

du Premier Mai, Alger…<br />

MANAGER GENERAL<br />

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />

Hamida Ayachi<br />

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />

Chabi Yacine<br />

SECRETAIRE GÉNÉRAL DE LA<br />

RÉDACTION<br />

Massinissa Boudaoud<br />

The Bad Lieutenant<br />

Ce soir sur MBC2<br />

Terence McDonagh est inspecteur dans la police criminelle de la<br />

Nouvelle-Orléans. En sauvant un détenu de la noyade pendant<br />

l'ouragan Katrina, il s'est blessé au dos. Désormais, pour ne pas<br />

trop souffrir, il prend des médicaments puissants, souvent, trop<br />

souvent... Déterminé à faire son travail du mieux qu'il peut, il<br />

doit faire face à une criminalité qui envahit toutes les vies, même<br />

la sienne. Sa compagne, dont il est éperdument amoureux, est<br />

une prostituée. Pour la protéger, Terence est obligé de prendre<br />

des risques. Parce qu'il est sur les traces d'un gros dealer, sa vie<br />

est en jeu. Parce qu'il doit enquêter sur l'assassinat d'une<br />

famille d'immigrants africains, il doit mener une enquête<br />

impossible. En quelques heures, tous les enjeux de sa carrière et<br />

de sa vie vont se combiner pour devenir sa pire épreuve. S'il s'en<br />

sort, Terence saura enfin qui il est vraiment...<br />

La tranchée des espoirs<br />

Ce soir sur <strong>Fr</strong>ance 5<br />

En juin 1918, à la<br />

suite d'un<br />

bombardement,<br />

deux bouts de<br />

tranchées qui se<br />

font face sont<br />

coupés du reste du<br />

front. Six poilus<br />

français se<br />

retrouvent face à six<br />

soldats allemands,<br />

à portée de voix.<br />

Entre eux, un<br />

énorme obus qui n'a<br />

pas explosé et qu'il<br />

faudrait désamorcer.<br />

Malgré un gradé va-t-en guerre, qui rêve de médailles<br />

et deux brutes qui ne pensent qu'à s'entretuer, une<br />

trêve s'instaure entre les deux camps. Tout près de là,<br />

dans une ferme à moitié détruite, une femme attend,<br />

elle aussi, la fin de la guerre et le retour de son<br />

homme. Heureuse de sortir de son isolement, elle offre<br />

à ces soldats, au-delà de leur <strong>national</strong>ité, un repas<br />

autour d'une table, un peu d'amitié et de réconfort...<br />

MAIL<br />

redactio<strong>news</strong>@yahoo.fr<br />

REDACTION<br />

Tél : <strong>02</strong>1 637 018<br />

SITE<br />

www.algerie<strong>news</strong>.info<br />

REDACTION EN CHEF<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

> T É L É V I S I O N<br />

Tél/Fax : <strong>02</strong>1 637 016<br />

ADMINISTRATION<br />

Tél : <strong>02</strong>1 663 880<br />

Fax : <strong>02</strong>1 663 879<br />

PUBLICITÉ/MARKETING<br />

Tél / Fax : <strong>02</strong>1 663 693<br />

ANEP : 1, av. Pasteur, Alger.<br />

Tèl : <strong>02</strong>1 737 678 / <strong>02</strong>1 737 128<br />

Fax : <strong>02</strong>1 739 559<br />

LES<br />

GENS<br />

Michelle Obama<br />

IMPRESSION<br />

Centre SIA<br />

DIFFUSION<br />

Express News<br />

Tél/Fax : <strong>02</strong>1 298 300<br />

21<br />

C'est un fait indéniable, Michelle Obama<br />

est une First Lady dont la coolitude est très<br />

appréciée des Américains. Épouse<br />

heureuse et mère comblée, la belle<br />

n'hésite pas à s'investir auprès de son<br />

mari Barack Obama. Fidèle conseillère<br />

politique, elle est aussi engagée dans la<br />

lutte contre l'obésité infantile grâce à la<br />

campagne intitulée Let's move ! Alors<br />

qu'elle fête les trois ans de son<br />

mouvement, Michelle Obama est venue<br />

faire un détour sur le plateau du loufoque<br />

animateur Jimmy Fallon.<br />

Vendredi 22 février, Michelle Obama a<br />

illuminé de sa présence le plateau de<br />

l'émission Late Night with Jimmy Fallon,<br />

enregistrée à New York dans les studios du<br />

Rockefeller Center.<br />

Women Without Men<br />

Ce soir sur Arte<br />

A Téhéran, en<br />

1953, un putsch<br />

militaire, fomenté<br />

par la CIA et le<br />

shah d’Iran en exil,<br />

renverse le<br />

Premier ministre<br />

Mohammed<br />

Mossadegh. Dans<br />

ce contexte<br />

trouble, quatre<br />

femmes cherchent<br />

à échapper à leur<br />

destin. Munis<br />

tente de s'engager<br />

politiquement<br />

malgré l'interdiction de son frère, religieux orthodoxe,<br />

qui espère la marier. Faezeh, sa meilleure amie, ressent<br />

pour celui-ci un amour secret. Zarin, une jeune<br />

prostituée, s'enfuit de sa maison close. Fakhri, une<br />

femme d'âge mûr, est en butte aux humiliations que lui<br />

inflige son mari, un militaire de haut rang. Toutes<br />

cherchent refuge dans un verger merveilleux, aux<br />

portes de la ville...<br />

Les manuscrits, photos et tous autres documents<br />

transmis à la rédaction, non publiés ne sont pas<br />

rendus et ne peuvent faire l'objet de quelque<br />

réclamation.<br />

Copyright : La reproduction de tout article est<br />

interdite sans l'accord de l'Administration.


22<br />

> C U L T U R E<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Ibn Khaldoun<br />

Jusqu'au 16 mars: Projection du<br />

film "Zabana!" de Saïd Ould<br />

Khelifa, à raison de deux séances<br />

par jour (13h30 et 18h).<br />

IFA<br />

- Mardi 26 février à 18h: Vernissage<br />

de l'exposition "Ariane du futur"<br />

de Farid Benyaa.<br />

- Mercredi 27 février à 18h30 : Cycle<br />

« Malek Bensmaïl » avec la<br />

projection du documentaire « La<br />

Chine est encore loin ».<br />

- Jeudi 28 février à 19h: Concert de<br />

jazz avec le contrebassiste Renaud<br />

Garcia-Fons.<br />

El-Mouggar<br />

Du 26 au 28 février: Cycle consacré<br />

à Hassen El Hassani avec la<br />

projection de deux films "Les<br />

portes du silence" et "Les<br />

déracinés" (14h, 16h, 18h et 20h).<br />

Guelma<br />

4 e Forum sur la vie et l'oeuvre de<br />

Kateb Yacine (jusqu'au 26 février) à<br />

la salle de cinéma El Intissar.<br />

Centre diocésain<br />

Jeudi 28 février à 18h: Conférence<br />

autour de "Lewcamn tatouages<br />

féminins berbères de la région de<br />

Biskra et Touggourt", par la<br />

linguiste Lucienne Brousse.<br />

«Chambre d'amis» présentée à Plasti<br />

Une fable sur fond noir<br />

Produite par le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, la pièce théâtrale "Chambre d'amis",<br />

écrite et mise en scène par Sadek El Kebir, a été présentée avant-hier à l'espace Plasti.<br />

La démarche est on ne peut plus originale<br />

: faire jouer cette pièce par des<br />

non-voyants et plonger le public, le<br />

temps d'une représentation, dans la<br />

même atmosphère de ces personnes en le<br />

privant de la moindre lumière.<br />

Mais la faille dans "Chambre d'amis" est<br />

qu'elle se contente de ce seul exploit et ne<br />

cherche guère à pousser la performance<br />

plus loin. En effet, si Sadek El Kebir est<br />

connu pour ses adaptations de contes<br />

étrangers et ses talents de narrateur, il n'est<br />

pas tout aussi à l'aise au théâtre. Le conteur<br />

prend visiblement le dessus sur le metteur<br />

en scène, tant la pièce semble être créée simplement<br />

pour énoncer un discours : l'intégration<br />

des handicapés, et notamment les<br />

non-voyants, dans le domaine de la création<br />

artistique. Bâtie sur un texte adapté d'un<br />

des contes de "Kalila oua Dimna" d'Ibn El<br />

Moqaffaâ, "Chambre d'amis" n'est pas proprement<br />

une pièce de théâtre puisque<br />

aucune des composantes visuelles et scéniques<br />

n'y est exploitée. On comprend tout à<br />

fait qu'en plongeant le public dans le noir,<br />

l'auteur veuille faire vivre à ces personnes<br />

saines les mêmes conditions que vit chaque<br />

jour un non-voyant, mais la noblesse du<br />

propos reste malheureusement insuffisante<br />

face à la pauvreté de l'ensemble. Aller vers<br />

cette pièce avec l'intention d'accepter et<br />

d'applaudir le travail sans trop accorder<br />

d'importance aux critères théâtraux pour la<br />

simple raison qu'il s'agit de comédiens non-<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

voyants, ce serait verser dans le misérabilisme.<br />

C'est pour cela qu'on peut relever<br />

dans "Chambre d'amis" ces innombrables<br />

défaillances artistiques, au même titre que<br />

toute autre pièce jouée par des personnes<br />

saines.<br />

D'abord, le texte écrit par Sadek et<br />

Sabine El Kebir, censé animer toute la représentation<br />

vu l'absence de jeu scénique et de<br />

lumières, est un conte allégorique au premier<br />

degré dont la construction évoque une<br />

fable pour enfants. Il raconte la rencontre<br />

entre une tortue venue d'une île lointaine<br />

avec le roi destitué du royaume des singes.<br />

On entend la voix monocorde d'un narrateur<br />

et celle, tout aussi plate, des autres personnages<br />

dont on suit l'évolution linéaire<br />

avec une certaine gêne due au fait que le<br />

discours n'est simplement pas de notre âge !<br />

En effet, le texte écrit dans un arabe classique<br />

rudimentaire, vire carrément à la<br />

pédagogie et la leçon de morale, avec des<br />

clins d'oeil à peine métaphorisés à la démocratie<br />

et la nécessité de la prise du pouvoir<br />

par les jeunes. L'histoire est tissée à l'horizontale,<br />

et la narration, seul élément de<br />

cette pièce, se fait de plus en plus pâle.<br />

Certes, l'enjeu de "Chambre d'amis" est de<br />

limiter le contact avec les comédiens au seul<br />

sens auditif, mais le texte n'accroche pas et<br />

l'on se désintéresse rapidement de cette<br />

fable et donc de l'intégralité de la pièce.<br />

La démarche a cependant beaucoup de<br />

mérite, dans le sens où le metteur en scène<br />

a fait jouer des non-voyants ainsi qu'un<br />

"enfant de la lune" (maladie génétique<br />

rare), dont c'est la première expérience au<br />

théâtre. Cela leur a permis non seulement<br />

de transcender leur handicap et de se lancer<br />

un défi des plus ardus mais aussi, pour certains,<br />

à apprendre à devenir autonome<br />

comme c'est le cas de cette fillette qui n'arrivait<br />

pas à se déplacer seule et qui, grâce à<br />

cette pièce, y réussit désormais. Sadek El<br />

Kebir veut sensibiliser l'opinion quant à la<br />

nécessité d'impliquer ces personnes dans la<br />

vie publique: «On voit souvent à la télé ou<br />

au cinéma que le rôle d'un aveugle est joué<br />

par une personne saine ; je me demande<br />

pourquoi on n'introduit pas des activités<br />

artistiques, voire un volet de formation<br />

théâtrale et cinématographique, dans les<br />

écoles pour non-voyants». Pour rappel,<br />

«Chambre d'amis», produite en 2012, a été<br />

présentée au 4e Festival inter<strong>national</strong> du<br />

théâtre professionnel à Béjaïa en novembre<br />

dernier.<br />

S. H.<br />

Chambre d'amis<br />

Texte et mise en scène : Sadek El kebir<br />

Interprétation: Abdelkader Hamidi, lycéen.<br />

M’barka Belfekroune, 10 ans, écolière<br />

Ouarda Boulila, bibliothécaire<br />

Hakima Boudria, lycéenne<br />

Amin Bensafi, enseignant<br />

Mohamed Lahlouali, enseignant<br />

Musique: Samir Merabet


Fespaco <strong>2013</strong><br />

C’est parti !<br />

De notre envoyé spécial<br />

a Wagadougou Samir Ardjoum<br />

Cela se passait dans le stade gigantesque<br />

du 4-Août, et comme à son<br />

habitude, des discours, un public<br />

venu en masse, et des réjouissances<br />

sonores et visuelles (musique, feux d’artifice,<br />

etc). Passons ! En soirée, pour les plus<br />

cinéphiles et cinéphages d’entre les festivaliers,<br />

des programmations en forme d’hommages<br />

(Charles Mensah, etc.) qui malheureusement<br />

n’en finissaient plus avec ses<br />

cohortes de récitals, chorales et longs discours.<br />

Censées débuter à 21h, les projections<br />

s’étirèrent jusque tard dans la nuit, prolongeant<br />

une journée assez rude, bizarre et<br />

éprouvante. Et au beau milieu de ce microcosme,<br />

des «films» algériens seront présents.<br />

On les connaît. Allouache et son Repenti,<br />

Sahraoui et sa Yemma, Benamra et ses Bouts<br />

de vies, bouts de rêves, Hattou et ses Pieds<br />

sur terre et Saïd Ould-Khelifa et son<br />

Zabana !<br />

Le Fespaco est devenu un lieu privilégié<br />

pour les cinéastes, quelle que soit l’expérience<br />

qu’ils affichent. Or, il y en a marre<br />

d’entendre des voix, polies et intelligentes,<br />

narrer les belles anecdotes des précédentes<br />

éditions, les grandes soirées à la Piscine de<br />

Azalaï Hôtel Indépendance où les Sembene<br />

Ousmane, Souleymane Cissé, Med Hondo<br />

discutaient à foison, se cognaient sur tel ou<br />

tel film. Le Fespaco est-il révolu ? Pour les<br />

organisateurs, la réponse est en toute logique<br />

: « Non ! ». Et leurs arguments se ramassent<br />

à la pelle, comme le souligne l’un des<br />

nombreux livrets de présentation. 7 salles de<br />

projection disséminées dans tout Ouaga<br />

dont les mythiques Ciné-Burkina et Ciné-<br />

Neewaya, où seront principalement projetés<br />

les films de la compétition Long-métrage et<br />

courts ; Le MICA (Marché inter<strong>national</strong> du<br />

cinéma et de la télévision africains), un colloque<br />

sur le thème du cinéma africain et ses<br />

politiques publiques sur le continent, une<br />

journée spécialement consacrée au Gabon,<br />

un rendez-vous <strong>quotidien</strong> avec la « jeunesse<br />

» qui découvrira « un programme adapté et<br />

très alléchant » ; plus d’une centaine de<br />

films, toutes compétitions confondues,<br />

allant du long-métrage à la série audiovisuelle<br />

en passant par de la vidéo numérique<br />

ou des films d’écoles. Tout est à prendre<br />

dans ce carrefour agité, et il est très difficile<br />

de s’octroyer des plannings peu chargés.<br />

C’est la règle du jeu et elle est sacrément<br />

excitante. Mais le cinéma sera-t-il au rendez-vous<br />

?<br />

Et comment le couvrir dans ces lignes<br />

d’<strong>Algérie</strong> News. En pratiquant des choix<br />

drastiques, en n’ayant pas peur de « passer »<br />

ALGERIE NEWS Lundi <strong>25</strong> février <strong>2013</strong><br />

à côté du film le plus médiatisé, pour découvrir<br />

un autre, qui cacherait, en son sein, une<br />

puissance de paroles et d’images, devenant<br />

la coqueluche du Fespaco. Alors, servonsnous,<br />

sans se soucier des qu’en-dira-t-on et<br />

suivons nos instincts. Chaque jour, un sentiment<br />

sur un, deux, voire plusieurs films,<br />

mais toujours avec le souci d’en dresser la<br />

ligne conductrice, de comprendre leur rapport<br />

avec le Fespaco, avec cette terre des<br />

cinémas africains, et surtout, surtout, de cerner<br />

les enjeux narratifs et esthétiques dans<br />

un <strong>2013</strong> aussi disparate qu’éprouvant.<br />

Il y a quelque chose de pénible qui traîne<br />

au Fespaco. Et le terme est faible. Une manifestation<br />

cinématographique qui fête sa 23 e<br />

édition ne peut se retrouver, par exemple,<br />

bloquée pour des raisons purement logistiques,<br />

surtout que ses détracteurs, les plus<br />

fidèles, attendent au tournant les fausses<br />

notes du délégué général, Michel<br />

Ouedraogo. Et malheureusement, quelquesunes<br />

sont belles et bien là. Deux jours que ce<br />

Fespaco présente une désorganisation qui<br />

achève, au cours de journées exceptionnellement<br />

chaudes, les plus résistants parmi les<br />

400 000 festivaliers. A ce propos, certaines<br />

sources officielles clament le million de participation,<br />

ce qui rajoute de beaux sourires<br />

taquins sur les visages des aficionados du<br />

festival. Problème de badges pour certains,<br />

> C U L T U R E 23<br />

Samedi 23 février <strong>2013</strong>, à 16h, fut lancée officiellement la 23 e édition du Festival panafricain du cinéma et de la<br />

télévision de Ouagadougou…<br />

dont la pénurie d’encre ne va pas résoudre<br />

les travers de la méthodologie fespacienne,<br />

de programmes dont les grilles d’horaires ne<br />

sont pas légion, dont il faut s’armer de<br />

patience pour aller dénicher les véritables<br />

projections dans des livrets de bonne fortune,<br />

distribués au compte-gouttes. Et<br />

quand ça persiste, les handicaps deviennent<br />

des sacerdoces.<br />

Citons, pour l’anecdote, les soucis que<br />

rencontrent les organisateurs de l’atelier des<br />

critiques de cinéma, géré par la FACC<br />

(Fédération africaine de la critique de<br />

cinéma), et dont les bulletins doivent être<br />

publiés les mardis, jeudis et samedis matin.<br />

A l’heure où ses lignes sont écrites, ils se<br />

retrouvent dans un cul-de-sac, incapables de<br />

mener à bien le travail souhaité et de délivrer<br />

les badges « press » aux journalistes de<br />

l’atelier, dont bon nombre d’entre eux sont<br />

venus des 4 coins d’Afrique. Où se terre<br />

donc la réponse surtout quand l’un des<br />

«conseilleurs» d’Ouedraogo, si ce n’est le<br />

plus important, Clément Tapsoba, est le<br />

vice-président de la FACC. Tout est illogique,<br />

et le côté pyramidal épouvantable de<br />

l’organisation ne fait pas avancer les choses.<br />

Alors ça bricole. Et à la longue, c’est éprouvant<br />

! Et qu’on ne vienne pas me dire, en<br />

guise d’explication : « C’est l’Afrique ! ».<br />

«Crétins» !


Les lettres du mont Koukou<br />

Au jeu de dames<br />

Par Nadir Bacha<br />

Deux femmes d’un certain<br />

âge arrivent dans<br />

le périmètre du quartier<br />

– par rapport à<br />

l’âge que je devais avoir, dans les<br />

seize ans environ, elles étaient<br />

bien vieilles – vers l’après-midi,<br />

pendant que nous étions à l’ombre<br />

du splendide bougainvillier<br />

du voisin, en train de faire d’infinies<br />

parties de dames; c’était<br />

presque le début des vacances<br />

d’été, la plupart des amis attendaient<br />

la remise des copies de<br />

composition. Pour certains, le<br />

passage en classe supérieure était<br />

dans la poche, pour d’autres, c’est<br />

le suspense et ça ne les arrangeaient<br />

pas de sécher les cours<br />

restant encore dans le programme,<br />

sait-on jamais, deux ou<br />

trois notes compromettantes,<br />

synonyme de grave contentieux<br />

moral à la maison, avec effet<br />

néfaste sur toutes les projections<br />

des plaisirs de l’été.<br />

Les dames descendent toute la<br />

rue, puis disparaissent au virage ;<br />

l’une était habillée «civilisée»,<br />

comme on disait encore à l’époque,<br />

un tailleur de couleur chatoyante<br />

et des souliers à aiguille ;<br />

l’autre était en voile traditionnel<br />

mais avec le même genre de soulier<br />

que sa compagne. L’étranger<br />

était repéré du premier regard, il<br />

n’y avait rien dans le quartier qui<br />

pouvait attirer quelque non-résidents<br />

ayant, par exemple, besoin<br />

d’une prestation, genre médecin,<br />

avocat, une institution particulière,<br />

quoique dans le quartier<br />

voisin, à trois cents mètres à vol<br />

d’oiseau, il se trouvait une<br />

voyante, installée depuis les premiers<br />

arrivages de<br />

l’Indépendance.<br />

Je me rappelle qu’on évitait de<br />

passer par un chemin de traverse<br />

- coupant une forêt qu’on appelait<br />

le «Petit bois» moitié rasée,<br />

moitié occupée par de nouveaux<br />

arrivés dans le cadre de la cession<br />

des biens de l’Etat, dont les<br />

enceintes de la Sûreté de daïra et<br />

de la maison de jeunes - pour<br />

nous rendre à la grand-place,<br />

parce que sa maison était sur l’itinéraire,<br />

enfant alors, on avait<br />

peur qu’elle nous jetât des mauvais<br />

sorts. D’autant qu’il se disait<br />

des histoires inquiétantes à son<br />

sujet, qui n’indique vraiment pas<br />

de rôder autour de sa bâtisse, surtout<br />

la nuit. Il se racontait aussi<br />

qu’elle parlait en cachette dans les<br />

buissons aux chauves-souris et<br />

aux hiboux, chez qui, elle laissait<br />

des consignes pour qu’ils agissent<br />

dans la nuit profonde, dès lors<br />

tout ululement ou jasement<br />

entendu dans le silence du soir<br />

voulait insinuer que les animaux<br />

volatiles de la voyante étaient en<br />

mission.<br />

Une sorte de personnage s’immisçait<br />

souvent dans un groupe<br />

de jeu et il ne cède sa place que<br />

lorsqu’il le désire, parce qu’il ne<br />

perdait jamais, il nous battait<br />

tous sur des cycles qui se renouvellent<br />

jusqu’au crépuscule, parfois<br />

même à la lumière du lampadaire<br />

vers le pied duquel nous<br />

sommes obligés de nous déplacer.<br />

Il devait avoir la quarantaine et il<br />

était célibataire – ce qui paraissait<br />

fort sordide à cette époque, pour<br />

les garçons du moins, car la<br />

famille qui avait un vieux garçon<br />

en son sein rencontre avec les<br />

riverains plus de problème psychologique<br />

que lorsqu’elle eût à<br />

avoir une «vieille» fille à la maison,<br />

quand bien même l’âge de<br />

celle-ci tourne autour de la trentaine.<br />

H’cissène, c’est ainsi qu’il<br />

s’appelait, passait toutes ses journées<br />

à rôder dans le Massif. Il ne<br />

parle quasiment à personne,<br />

lorsqu’il s’arrête pour reprendre<br />

son souffle, il s’arrange pour se<br />

mettre dans un angle mort, dans<br />

un recoin de pylône, sur un petit<br />

tertre à l’écart ou à l’intérieur<br />

d’une excavation de rue qui sert<br />

juste à l’emplacement du générateur<br />

électrique de la municipalité<br />

ou au dépotoir de billots vides du<br />

maraîchers du coin. Il observe<br />

alors les gens qui passent, et de<br />

temps à autre, il parle tout seul<br />

avec des coups de rire prolongés<br />

et, à ce moment précis, celui ou<br />

celle qui a la malchance de passer<br />

et le regarder, il croit que<br />

H’cissène se marre à son détriment,<br />

le regard ailleurs, qui<br />

ajoute à l’humiliation. Il faisait<br />

partie d’une notable famille de<br />

respectables artisans boulangers<br />

et manufacturiers qui ne le laissait<br />

jamais manquer de rien. Et le<br />

brave H’cissène le lui rendait bien<br />

car jamais il ne lui a causé du tort<br />

avec le voisinage, proche ou lointain,<br />

du genre manifester une<br />

quelconque frasque de fou.<br />

Les pions étaient des capsules<br />

de Hamoud Boualem et le damier<br />

un carré de contreplaqué tracé au<br />

feutre et les cases teintes à la<br />

peinture à l’huile. Ce jour-là,<br />

H’cissène venait juste d’arriver et<br />

rien ne dit qu’il n’avait pas jouté<br />

ailleurs et malmené des jeunes<br />

riverains quelque part, les<br />

«vieux» lui permettait rarement<br />

de se joindre à leurs parties de<br />

crainte qu’il ridiculise leur «as»,<br />

en laissant longtemps poireauter<br />

des petits pères de famille qui<br />

sacrifient une bonne sieste pour<br />

jouir du plaisir de damer le pion.<br />

Il arrive que dans le groupe il<br />

naisse, plus que de coutume, une<br />

forte rivalité entre des adversai-<br />

res, plus âgés, qui imposent que<br />

H’cissène n’entre pas en scène. Il<br />

ne marque aucun signe de<br />

contrariété, il demeure dans le<br />

coin, souvent debout, accoudé à<br />

une paroi de maison, à un tronc<br />

d’arbre ou à une grille de jardin,<br />

la tête en l’air en perpétuel mouvement<br />

souriant aux bifurcations<br />

des hirondelles. En tout cas, cette<br />

fois, Rachid et Rafik nous font la<br />

loi sur des revanches qui n’en<br />

finissent pas, l’un dit que nous<br />

l’empêchons de se concentrer,<br />

l’autre explique que son adversaire<br />

triche – ce qui n’était pas<br />

faux au sujet de Rachid, qui a<br />

toujours des capsules en friche,<br />

Dieu seul sait où il les masquait,<br />

aujourd’hui, il savoure une douce<br />

retraite d’enseignant à «rattraper<br />

le temps perdu en agréables lectures<br />

et en sérieux programmes<br />

de télévision», tandis que Rafik<br />

crapahute dans la correspondance<br />

de presse depuis Béjaïa en<br />

même temps qu’il s’occupe d’une<br />

boîte de communication.<br />

Et puis, les bonnes femmes<br />

reviennent sur leur chemin, elles<br />

remontent la rue sur le côté<br />

ombragé. Ça faisait au moins une<br />

demi-heure depuis qu’elle se<br />

furent cassées dans le virage. Elles<br />

grimpent péniblement le tronçon<br />

le plus marqué de la côte et qui<br />

est en même temps l’essentiel du<br />

tournant, puis elles s’arrêtent en<br />

appuyant leur dos contre le<br />

muret de la vieille voisine, khalti<br />

Zahia, celle-ci vraiment vieille,<br />

beaucoup plus âgée que nos<br />

mères qui l’appelaient ellesmêmes<br />

«khalti» ou «tata», elle<br />

vivait seule depuis le départ de<br />

son fils Fateh, alias Tarzan, du fait<br />

qu’il était expert parmi les spécialistes<br />

des grimpeurs d’arbre, il<br />

circulait d’un endroit à un autre<br />

en utilisant les branches, il traversait<br />

parfois deux ou trois quartiers<br />

ainsi, mais à peine majeur, il<br />

profite avec un groupe de copains<br />

dans le Massif d’une inscription<br />

positive dans le bureau de maind’œuvre<br />

qui le conduit à partir<br />

bosser en <strong>Fr</strong>ance en laissant sa<br />

vieille maman toute seule à la<br />

maison, sinon avec la présence<br />

des filles du voisinage pour les<br />

tâches ardues dans sa maisonnette<br />

dont le jardin donne sur un<br />

restaurant célèbre qui accueillait<br />

des personnages illustres, à l’époque,<br />

nationaux ou étrangers. Je<br />

me rappelle un jour au lycée,<br />

Mourad, qui habitait la rue en<br />

face de chez nous et qui est le fils,<br />

le troisième, de Hassan El-<br />

Hassani, m’apprends que de<br />

grands acteurs sont arrivés pour<br />

un tournage de film et qu’il vont<br />

déjeuner le lendemain, un<br />

samedi, à l’auberge Catherine, le<br />

restaurant en question.<br />

Nous avons tout de suite fait le<br />

calcul pour ne pas rater l’occasion<br />

; par chance de onze à douze,<br />

on avait histoire, automatiquement<br />

«buissonnable» et l’aprèsmidi<br />

était libre ; à midi moins le<br />

quart, nous étions sur les lieux,<br />

enfin presque, après avoir évidemment<br />

ameuté une bonne<br />

tribu de curieux. Des policiers en<br />

uniforme et en civile nous empêchaient<br />

énergiquement d’avancer,<br />

ce qui ne manqua pas d’exacerber<br />

l’intérêt pour l’événement.<br />

Nous essayons de forcer le barrage,<br />

en vain. Le temps passe et la<br />

seule solution était le jardin de<br />

khalti Zahia et son mitoyen de<br />

chez les Guellati, dominant<br />

appréciablement la «scène» du<br />

spectacle à venir. Midi, walou,<br />

midi et le quart aussi, mais vers<br />

midi trente arrive une Dauphine<br />

bleu ciel, derrière elle une 404<br />

blanche, qui garent juste au-dessous<br />

de nous ; les portières s’ouvrent<br />

et ne voilà-t-il pas que sortent,<br />

grandeur nature, en chair et<br />

en os, Yves Montand, de la<br />

Dauphine, Irène Papas et Jean-<br />

Louis Trintignant de la Peugeot –<br />

nous avons appris plus tard que<br />

celui qui conduisait cette voiture<br />

était Costa Gavras, le réalisateur<br />

du film. Qui était en fait «Z», une<br />

coproduction franco-algérienne,<br />

dans lequel jouaient aussi Hassan<br />

El-Hassani, dans le rôle d’officier<br />

de gendarmerie et Sid-Ahmed<br />

Agoumi, dans celui de chauffeur<br />

du général. Et nous avons appris<br />

aussi mais beaucoup plus tard,<br />

cette fois, avec une incroyable<br />

fierté, comme si nous avions<br />

tourné dans le film, que la production<br />

avait obtenu l’Oscar du<br />

meilleur film tourné en langue<br />

étrangère, pour le compte de<br />

l’<strong>Algérie</strong>.<br />

La hargne ne démorde pas<br />

entre Rachid et Rafik, celui-ci<br />

brosse du regard l’environnement<br />

pour s’assurer qu’un parent<br />

du voisinage ne passe pas, l’obligeant<br />

à ne pas oser une cigarette,<br />

il était le seul parmi nous à fumer<br />

régulièrement. La partie est équilibrée<br />

avec un tout petit léger<br />

avantage pour Rachid. Mais<br />

H’cissène est impassible, debout,<br />

une jambe sur l’autre, adossé au<br />

mur. A côté de moi est assis<br />

Abdelaziz – qui est aujourd’hui,<br />

un grand homme d’affaires -<br />

comme nous tous, sur une pierre<br />

étoffée d’un morceau de carton<br />

qui négocie avec moi, le troc d’un<br />

bon paquet d’illustrés contre<br />

deux ou trois James Hadley<br />

Chase. Et les deux femmes, qui<br />

ont évolué jusqu’à moins d’une<br />

dizaine de mètres de nous, se sont<br />

arrêtées devant trois gosses,<br />

venant tout juste de sortir pour<br />

s’adonner au jeu de billes, pour<br />

leur demander des renseignements.<br />

Nous avons entendu un<br />

nom de famille repris haut par<br />

l’un des mômes et il se trouve que<br />

le patronyme appartient à l’un<br />

des copains qui était à l’instant<br />

avec nous et qui a dit rentrer à la<br />

maison juste pour un cassecroûte,<br />

ou si ça se trouve prêt,<br />

pour le café au lait de l’aprèsmidi.<br />

Evidemment, ceux qui se<br />

pressent pour le goûter ne le font<br />

pas pour la tartine mais pour un<br />

bon beignet bien chaud au sucre<br />

cristallisé, pour le fondant gâteau<br />

de moule ou pour les douces crêpes<br />

au miel.<br />

Puis, enfin, les deux dames<br />

arrivent droit sur nous et c’est la<br />

civilisée qui prend la parole. La<br />

partie s’interrompe et nous sommes<br />

tous yeux toutes oreilles sur<br />

les visiteuses, la dame, respectueuse,<br />

nous salue bien avant<br />

d’avancer vers H’cissène, qui<br />

commence à s’agiter latéralement<br />

le long du mur en remuant les<br />

doigts dans ses flancs et clignant<br />

les cils. Juste la dame prononce le<br />

nom de la famille qu’elle cherche<br />

que H’cissène dit : «Ababab !<br />

Ababab !», avant d’éclater de rire<br />

en se retirant de quatre pas du<br />

groupe. Aussitôt, la dame recule<br />

alertement en serrant son sac<br />

ramené d’un coup sur son plexus,<br />

tandis que sa compagne qui porte<br />

le voile est déjà de dos qui<br />

rebrousse chemin, claquant ses<br />

talons sur l’asphalte. Rafik, qui a<br />

quand même allumé sa cigarette,<br />

essaye d’expliquer que notre<br />

brave ami est un peu dérangé et<br />

de ne pas lui en vouloir. Mais<br />

avant qu’il ne termine complètement<br />

sa phrase, que H’cissène se<br />

retire encore de deux bons mètres<br />

pour ajouter : «Je n’ai pas de fille<br />

à marier, allez voir ailleurs !»<br />

Nous n’avons pas pu résister à<br />

l’esclaffement lorsqu’il démarra<br />

au pas de course en remontant la<br />

pente vers le Petit bois. Mais heureusement,<br />

que notre camarade<br />

n’était pas dans le groupe, car<br />

effectivement, les deux femmes<br />

étaient-là expressément pour<br />

prospecter la main de l’une de ses<br />

sœurs, forts jolies, à l’évidence.<br />

N. B.

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