L e m a g a z i n e d e s A l p e s d u S u d - Alpes photos

Découvrir, s’aérer, apprendre,
s’amuser… Vive la raquette !
En raquettes, on peut aussi s’échapper
hors des sentiers balisés. Mais
pour s’élancer en « hors-piste », il
est indispensable de s’entourer d’un
professionnel : seule une excellente
connaissance des conditions de
neige, du terrain, de la météo peut
garantir une sortie en toute sécurité.
Une pléiade de randonnées exceptionnelles
sillonne le territoire de la
commune : « On va vous emmener
hors des sentiers battus, vous montrer
des choses que vous ne pourriez
pas voir tout seul », promet Gil
Streichert. Spécialisé dans la Faune
et le Patrimoine bâti en montagne, il
entraîne ses clients à la découverte
des richesses naturelles de la vallée.
À travers ses lunettes d’observation,
les jours de chance, son regard affûté
permet aux néophytes d’observer le
discret lièvre variable, le cerf, le tétraslyre,
la gracile hermine, l’habile cassenoix
moucheté et même le loup…
L’aigle, le gypaète barbu venu s’installer
il y a quatre ans pour se reproduire
et le chamois complètent ce
bestiaire. La Haute-Ubaye, préservée
et secrète, offre à ce peuple fragile
un territoire privilégié.
Gil Streichert - accompagnateur
Plateau de Mirandol, accessible
depuis Fouillouse après 350 m de
dénivelée, avec cabane de berger et
granges d’estive et vue imprenable
sur les hameaux de Saint-Paul – une
petite journée avec pique-nique, vallon
du Vallonet, carrière de marbre
Saint-Paul-sur-Ubaye : La raquette, sésame pour une autre montagne
de Maurin, vallon de Mary… « Sur
les zones non balisées, il existe une
multitude de possibilités de sorties ».
D’autant qu’allégée, modernisée, « la
raquette est facilement maîtrisable. Il
suffi t d’adapter ses objectifs à ses capacités
physiques pour l’apprécier ».
« Mais attention, prévient l’accompagnateur,
il faut que les conditions
soient bonnes et que le terrain ne
soit pas avalancheux ». Des éléments
que seul un professionnel averti peut
considérer. Pas d’escapade au petit
bonheur la chance, donc.
Côté forme physique « Cela dépend
du profi l de la randonnée mais il suffi
t d’avoir envie de bouger pour pouvoir
apprécier. Une trace d’écureuil,
le chant d’un oiseau… on a des tas
de raisons de faire une pause, on ne
fait pas de la marche commando ! ».
La grande diversité des sites, le large
éventail d’itinéraires et de paysages,
la richesse du patrimoine, de la
nature autorisent tous les voyages.
L’accompagnateur vous apprendra à
préserver la faune, à faire la bonne
trace, à respecter les sites. Mais en
grand passionné, il vous invitera à
partager ses propres savoirs et vous
entraînera dans son univers de prédilection.
« Au-delà de la sécurité
et la technique, chacun des accompagnateurs
installés en Ubaye a ses
propres centres d’intérêts. Les traces
dans la neige, les rencontres avec
les animaux, l’étude des arbres, la
connaissance de l’histoire locale, de
la grande Histoire… chacun d’eux
ouvre des portes différentes. »
Sportifs accomplis, promeneurs du
dimanche ou famille, n’hésitez plus :
découvrez de nouveaux terrains de
jeux. Loin du bruit, discrètement,
avec respect, jouez, apprenez,
évadez-vous dans nos forêts de
légende…
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Saint-Paul,
paradis des 3 000 m
Loin d’être le bout de la route, la plus
haute commune des Alpes-de-Haute-
Provence est une porte ouverte vers la
haute montagne. Posée à 1 470 mètres
d’altitude, elle possède une kyrielle de
hameaux qui rythment les ascensions.
Brec du Chambeyron (3 390 m),
aiguilles du Chambeyron (3 412 m),
Pic de Panestrel (3 254 m), ou Bric
du Rubren (3 340 m)… pas moins
de trente-quatre sommets de plus
de 3 000 mètres couronnent son
périmètre.
Un territoire immense qui est aussi
le paradis du ski de fond et du ski
de randonnée.
Une nouvelle génération
de trappeurs
Longtemps mal connue en Europe,
la raquette existe pourtant depuis
plusieurs siècles. Les Amérindiens
l’utilisèrent pour migrer d’Asie
Centrale vers le continent américain.
Étrangement, les premiers hommes
blancs à s’approprier ce mode de
locomotion furent… les Français
installés sur les rives du Saint-
Laurent. Ces colons qui vivaient de
la traite des fourrures s’en servaient
pour arpenter les étendues désertiques
et planes et se déplacer dans
les forêts.