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dimanche 18 août

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iiiiiiiiiiiiitiiciiitiinitiiiiiiitt T_T£ 13 AOUT 1035 MMUIMH<br />

"■ DIKANCKE-LUXISTRÉ niiitimmuititniiitiuiiiiiiiniiiiimiiiiiiiiiiiitittiiiiu ?<br />

— Non. Ne vous inquiétez pas. Je cherche<br />

seulement une occasion de le voir de<br />

près. Je suis petit... il faut que l'on soit<br />

petit, n'est-ce pas 1<br />

— Oui, il vaut mieux être de petite taille.<br />

Il n'est jamais mauvais de corser une exhibition.<br />

Je savais que le théâtre était vide<br />

à cette heure-là ; je répondis donc :<br />

— Si vous parlez sérieusement, nous<br />

allons répéter. Je veux bien essayer, mais je<br />

vous préviens qu'il vous faudra travailler<br />

gratuitement ; je ne peux pas vous payer.<br />

Il secoua la tête, et je m'aperçus qu'il<br />

avait une idée fixe.<br />

— Je ne vous demande pas d'argent, dit-il.<br />

C'est un caprice que je veux satisfaire.<br />

Allons répéter tout de suite. Ce ne sera<br />

sans doute pas long.<br />

Bref, je l'emmenai, sortis la caisse et lui<br />

en expliquai le mécanisme. Il n'aurait qu'à<br />

presser un bouton, et glisser sous la scène,<br />

par une trappe ; puis il lui faudrait revenir,<br />

et ouvrir la fausse porte de l'armoire, dans le<br />

fond de celle-ci. C était simple, et il comprit<br />

d'ailleurs rapidement.<br />

— Tout va bien, dit-i! après la seconde<br />

fois. Je serai ici mardi, car j'ai promis d'amener<br />

ma femme. Je choisirai un siège à l'extrémité<br />

d'une rangée. Vous demanderez si<br />

quelqu'un veut monter sur la scène, et vous<br />

vous tournerez vers moi, voulez-vous ? Rendez-moi<br />

la chose facile.<br />

Je ne savais pas encore où il voulait en<br />

venir, mais j'acquiesçai, car, après tout, je<br />

ne voyais pas grand mal à ce changement<br />

dans mon programme.<br />

Le petit homme me quitta et partit à toutes<br />

jambes.<br />

Le mardi soir, cependant, il était là, au<br />

premier rang, à côté d'une femme corpulente,<br />

au visage rubicond. Quand à lui, bien<br />

qu'il eût rencontré mon regard, il demeura<br />

impassible. Le moment arriva de. présenter<br />

mon numéro de disparition, et j'eus un instant<br />

la pensée de procéder comme j'en avais<br />

coutume, mais j'avais promis, et m avançant<br />

vers le bord de la scène, je fis au public un<br />

petit discours, demandant d'un ton enjoué<br />

si personne n'avait envie de se désintégrer,<br />

etc., qtc, et je regardai le petit homme. li<br />

quitta immédiatement son fauteuil. La femme<br />

qui l'accompagnait — la sienne sans doute<br />

— parut passablement surprise, mais elle ne<br />

dit rien. Peut-être sa surprise était-elle trop<br />

grande ; devenue cramoisie, elle se conten-<br />

tait de regarder.<br />

Cependant, je pouvais constater que plu-<br />

sieurs personnes, parmi l'auditoire, connaissaient<br />

mon assistant bénévole. Cette circonstance<br />

était heureuse pour moi, car mon « numéro<br />

» allait paraître plus naturel. Je mis<br />

l'homme dans la caisse, agitai la main, rouvris<br />

la caisse... il avait ponctuellement diSr<br />

paru. Les spectateurs applaudirent, à l'exception<br />

de la femme au visage rouge. Mais<br />

elle pinça fortement les lèvres, et je pensai à<br />

la scène qu'elle ferait à son mari lorsqu'ils<br />

seraient rentrés chez eux. Mais cela n'était<br />

pas mon affaire.<br />

Au bout de quelques instants, j'allai ouvrir<br />

l'armoire : elle était vide. Le public<br />

commença de rire ; il fallait au plus tôt<br />

trouver une solution. Heureusement, j'ai appris<br />

à garder mon sang-froid : il le faut pour<br />

exercer mon métier. Je refermai l'armoire et,<br />

tourné vers la salle, je me mis à parler de la<br />

dématérialisation et j'expliquai que mon<br />

assistant, obligé de s'annihiler dans la<br />

caisse, devait se reformer dans l'armoire,<br />

opération qui demandait un certain temps.<br />

On allait le revoir dans quelques minutes<br />

Quant à moi, je n'y croyais pas, car je pensais<br />

que le petit homme avait perdu la tète.<br />

11 me fallut quand même rouvrir l'armoire:<br />

elle était touiours vide. J'allais derechef<br />

donner au public une explication, et le faire<br />

patienter, si possible, en plaisantant sur les<br />

disparitions trop complètes, quand du coin<br />

de l'œil, je vis se lever la grosse femme<br />

rouge. Elle m'apostropha d'une voix enrouée<br />

et déplaisante, et me demanda ce que j'avais<br />

fait de son mari, et où il était.<br />

Je lui répondis que j'aurais bien voulu le<br />

savoir, et naturellement, le public se mit à<br />

rire, puis, lorsque la commère me menaça de<br />

son parapluie par-dessus la rampe, les rires<br />

redoublèrent. Une voix cria : « HéMa mère !<br />

II est parti avec Elsie. »<br />

Mais îa femme était imperturbable, et n'en<br />

voulait qu'à moi. Le régisseur, à ce moment,<br />

me fit quitter la scène, et j'allais me mettre<br />

à la recherche du petit homme, quand je<br />

retrouvai dans les coulisses la mégère qui me<br />

lançait des regards furibonds. Le régisseur,<br />

qui l'accompagnait, me demanda d'un ton<br />

pointu :<br />

— Où pourrait-il bien être ? Sous la<br />

scène ?<br />

Nous fouillâmes partout, sous la scène,<br />

dans les loges, la femme, de plus en plus<br />

rouge, soufflait bruyamment, frappait ça et<br />

là du bout de son parapluie. Heureusement,<br />

la représentation avait recommencé et la fin,<br />

d'ailleurs, approchait.<br />

Nous allâmes sur la plage ; la nuit était<br />

noire et le vent soufflait ; aucun indice du<br />

petit homme. Il avait réellement et totalement<br />

disparu...<br />

Le lendemain, la police se mêla de l'affaire.<br />

Deux journalistes vinrent aussi, ce qui nous<br />

fît, en fin de compte, une merveilleuse publicité,<br />

et la salle était toujours comble. Les<br />

journaux avaient raconté l'histoire, ils<br />

avaient publié la photographie du petit<br />

homme et la mienne.<br />

Mais le disparu demeura . introuvable.<br />

Quelques personnes pensaient que, pendant<br />

une crise subite de folie, il s'était jeté à. la<br />

mer, mais dans ce «cas, les vagues auraient<br />

rejeté son cadavre à Ta côte, ce qui ne se<br />

produisit pas.<br />

Et maintenant, tandis que je déjeunais<br />

j'étais sûr d'avoir retrouvé l'homme que nom<br />

avions tant cherché ; c'était le garçon. Il<br />

avait coupé sa moustache, mais je le reconnus<br />

néanmoins, surtout lorsque je le surpris<br />

à me regarder une ou deux fois d un air<br />

étrange et apeuré.<br />

l'attendis que mon repas fût presque<br />

achevé, et que- les autres clients fussent partis<br />

pour faire signe à l'homme et lui demander :<br />

— Dites-moi, avez-vous disparu souvent,<br />

ces temps-ci ?<br />

II n'essaya pas de nier. Il lança un coup<br />

d'œîl par-dessus son épaule, et me dit<br />

anxieusement ;<br />

:— Ne me vendez pas, je vous en prie.<br />

— Non, pourquoi vous dénoncerais-je,<br />

d'ailleurs ? Et que faites-vous ici ?<br />

— Je me trouve très bien ici, si j'y puis<br />

rester. le veux seulement qu'on me laisse<br />

tranquille.<br />

— Que vous est-il arrivé, ce fameux soir ?<br />

Vous aviez sans doute prémédité votre fuite,<br />

n'est-ce pas ?<br />

— Oui, je suis parti, et j'en suis bien<br />

content. C'est ce que je voulais.<br />

■— Mais pourquoi toute cette mise en<br />

scène ? dis-je. Pourquoi disparaître dans un<br />

numéro de prestigiditation ?<br />

11 tira .une chaise près de nia table et me<br />

répondit :<br />

— Il m'était impossible de rester plus<br />

longtemps avec ma femme. Comprenezvous<br />

? Votre numéro m'a donné une idée.<br />

— Je ne vois pas de quelle utilité cela<br />

pouvait vous être. Pourquoi n êtes-vous pas<br />

tout simplement parti ?<br />

— Ah ! répondit-il en me regardant d'un<br />

air attristé, vous n'êtes peut-être pas marié ?<br />

J avouai que j'étais célibataire.<br />

— Alors, vous ne pouvez pas comprendre.<br />

Ma femme, ajouta-t-il, ne me laissait<br />

que bien peu de liberté. Nous tenions un petit<br />

commerce d articles de Paris et de confiserie.<br />

Il me fallait donc garder la boutique,<br />

et le soir, je ne sortais qu'avec ma femme.<br />

Autoritaire, elle m'obligeait à lui obéir. Au<br />

bout de quelque temps, on ne peut plus<br />

s échapper. Il m'était impossible de m'en<br />

suer de jour : tout le monde me connaît dans<br />

la viLe, et le soir, je vous l'ai déjà dit, je<br />

ne sortais jamais seul. Or, ce que je voulais,<br />

c était disparaître, et quand je vous ai vu<br />

opérer, j'ai pensé que j'aurais là un excellent<br />

moyen de m en aller sans subir d'interrogatoire.<br />

Personne ne me poserait de questions,<br />

voilà.<br />

~~ Oui. niais vous m'avez mis dans de<br />

beaux draps, en disparaissant de la sorte.<br />

H ne parut pas m entendre : il n'avait sans<br />

doute pas réfléchi à ce côté de sa fugue.<br />

(Lire h suite, page 15.)<br />

Le Petit (Médecin<br />

La mèdaclne a fait beaucoup, ces derniers temps<br />

surtout, pour te iter la guérison de l'asthme. Les<br />

remeaes proposes sont nombreux, pas touloura<br />

efncaces et non plus inoffensifs.<br />

mi^L "^"A-" 1 i 9 ., témoignage Important d'un<br />

mâdocln : 'Débarrasse il y a plus de 30 ans de violantes<br />

cr.ses d asthme par la poudre ESCOUFLAIRE. /« nal<br />

'pvï'AJntmV " h ? "• Nous ai°"tons que la poud,4<br />

f.no- 7 en fu m;gations est totalement Inof-.<br />

"organisme Sa " S répercu3sion d'aucune sorte su»!<br />

i"»h? 9 tb-°" 9 rleSsal nratulta est envoyée par Isa<br />

tTNori SCOUFLAIRE<br />

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