la scolarité - Questions de parents - Nantes
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solidarités<br />
une même famille.” “On ai<strong>de</strong> aussi les <strong>parents</strong> à faire<br />
ce qu’ils ne peuvent pas faire avec leurs enfants. Et<br />
quand ça donne <strong>de</strong>s résultats, leur regard sur leur<br />
enfant se modifie.” Tout naturellement, <strong>de</strong>s liens se<br />
créent. “Le fait d’entrer au domicile du jeune permet<br />
<strong>de</strong> comprendre vraiment son quotidien, sa situation.<br />
Après, on fait un peu partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille. Qui nous<br />
remercie avec un p<strong>la</strong>t <strong>de</strong> riz ou l’invitation à un<br />
mariage. Il est arrivé aussi qu’un jeune accompagné<br />
<strong>de</strong>vienne bénévole à son tour !”<br />
Et quand le dialogue n’a pas lieu avec les familles, le<br />
partenariat étroit avec l’équipe d’enseignants facilite<br />
bien les choses, comme le raconte Monica Lemasson,<br />
bénévole à l’amicale <strong>la</strong>ïque <strong>de</strong>s Marsau<strong>de</strong>ries : “Je<br />
pense à un enfant très renfermé, qui ne disait pas un<br />
mot. Je lui ai dit qu’on al<strong>la</strong>it arrêter. Finalement, il est<br />
revenu. On a su que sa maman ne par<strong>la</strong>it pas le français.<br />
Par le biais <strong>de</strong> l’enseignant(e), on peut dénouer<br />
<strong>de</strong>s problèmes. Cet enfant avait un gros potentiel et ça<br />
s’est amélioré pour lui...”<br />
Les échanges entre générations<br />
“Faire se rencontrer <strong>de</strong>ux jeunesses, <strong>de</strong>s étudiants qui<br />
sont sur un mo<strong>de</strong> plutôt <strong>de</strong> réussite mais qui ont connu<br />
les étapes <strong>de</strong> l’enseignement sco<strong>la</strong>ire, et <strong>de</strong>s enfants<br />
en difficulté à l’école”, c’est l’un <strong>de</strong>s objectifs <strong>de</strong><br />
l’AFEV (association <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation étudiante pour <strong>la</strong><br />
ville), comme l’explique Charles Amiot, l’un <strong>de</strong>s permanents.<br />
“L’étudiant, qui va au domicile, commence par<br />
Valérie Zouane et Ab<strong>de</strong>ljalil Nachaoui,<br />
<strong>de</strong> l’ACMNN<br />
regar<strong>de</strong>r les <strong>de</strong>voirs, parce que c’est <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> première<br />
<strong>de</strong>s <strong>parents</strong>, bien souvent. Peu à peu, une re<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong> confiance se construit. Si le gamin aime <strong>la</strong> BD,<br />
ils iront voir une expo ou un concert <strong>de</strong> rap si c’est ce<br />
qu’il aime. L’étudiant a un petit budget sorties, parce<br />
qu’il peut se passer plein <strong>de</strong> choses en sortant <strong>de</strong> chez<br />
soi.” Au local <strong>de</strong>s 2 rives peuvent se croiser <strong>de</strong>s collégiens,<br />
<strong>de</strong>s lycéens et <strong>de</strong>s adultes bénévoles <strong>de</strong> tous<br />
milieux. Parfois, l’un <strong>de</strong>s jeunes va donner un coup <strong>de</strong><br />
main à un autre. “C’est valorisant <strong>de</strong> montrer que l’on<br />
est capable d’apprendre quelque chose à une autre<br />
personne, surtout dans le système <strong>de</strong> jugement dans<br />
lequel ces jeunes sont souvent coincés. Ils se croient<br />
nuls parce qu’on leur a dit qu’ils étaient nuls.” Brigitte,<br />
ancienne prof <strong>de</strong> maths, vient donner <strong>de</strong> son temps à<br />
l’association. “Je ne suis plus dans <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion<br />
prof/élève et ça change tout. Je suis au service <strong>de</strong>s<br />
jeunes et on ne parle pas que <strong>de</strong> maths mais <strong>de</strong> plein<br />
d’autres choses !”<br />
À l’ACMNN, on revendique le fait <strong>de</strong> brasser les activités<br />
et donc les publics. “Les enfants qui viennent pour l’ai<strong>de</strong><br />
aux <strong>de</strong>voirs sont invités à participer à un rallye-lecture ou<br />
une sortie culturelle. Et on propose à leurs <strong>parents</strong> d’accompagner<br />
<strong>la</strong> sortie. Eux qui se sentent démunis face au<br />
travail sco<strong>la</strong>ire sont <strong>de</strong> fait valorisés comme accompagnateurs.”<br />
Sans compter les jeunes qui passent par là, simplement<br />
pour discuter. “On peut suivre un jeune sur toute<br />
sa sco<strong>la</strong>rité. Ça crée <strong>de</strong>s liens forts et les jeunes nous tiennent<br />
au courant <strong>de</strong> leurs projets…”<br />
<strong>Nantes</strong> au quotidien - 7 - Novembre 2009<br />
“Suite à une journée<br />
<strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse, ça n’est pas<br />
toujours facile d’ouvrir<br />
son cartable pour<br />
travailler. Voir les autres<br />
le faire, ça donne<br />
du courage. On propose<br />
un cadre <strong>de</strong> travail dans<br />
une bonne ambiance,<br />
qui semble convenir<br />
aux enfants. Le fait d’être<br />
en groupe crée une<br />
ému<strong>la</strong>tion. Les uns<br />
peuvent ai<strong>de</strong>r les autres<br />
et c’est valorisant.”