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AUX ÉPOQUES ROMAVE ET GOTHIQUE 13
Vous voudrez bien ne pas vous scandaliser de
mes appréciations. Je vous dirai les choses librement
et telles que je les vois. Or, tout le monde
ne voit pas notre vieille architecture de même
façon : les aspects changent suivant que le spectateur
est placé sur le parvis de Notre-Dame ou au
sud de la Loire, et plus encore au sud de la
Garonne. D'autre part, la pensée a son accent,
aussi bien que le Tangage, et il ne faut pas demander
à un gascon du fin fond de la Gascogne de
comprendre ou de juger, non plus que de parler,
exactement comme un habitant de Paris ou de
Montmartre.
Quand on aborde pour la première fois l'étude
de la géographie monumentale de notre pays, on
est porté à se figurer la France partagée, par des
frontières nettes, en provinces architecturales,
dans chacune desquelles les églises sont pareilles
les unes aux autres. Dès qu'on a pris contact avec
la réalité, on s'aperçoit qu'elle est, suivant l'usage,
très complexe et que les édifices élevés entre les
frontières d'une même école sont loin, bien loin
d'être semblables.
Et d'abord, il en est de plus vastes, de plus complexes
que la plupart des autres. Ces édifices
exceptionnellement importants donnent lieu à
une première difficulté. Quelle place faut-il leur
faire dans la classification? Doit-on les négliger.