Le Porte-Voix - Kvoosror.be
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"On se voit d'un autre œil qu'on<br />
ne voit son prochain."<br />
(Jean de la Fontaine)<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong><br />
du Cercle Luxembourg / S.R.O.R.<br />
Bulletin d’Information du Cercle Luxembourg de la Société Royale des Officiers Retraités (S.R.O.R.)<br />
(sous le Haut Patronage de SM le Roi et la Présidence d’Honneur de SAR le Prince Philippe)<br />
N° 02/2013 Février 2013<br />
La phrase du mois<br />
Dans ce numéro<br />
Pages<br />
2 In Memoriam – Col R. Payot<br />
3<br />
4-5<br />
6<br />
7<br />
7<br />
La renonciation du pape<br />
Benoit XVI<br />
50 années d'évolution dans<br />
notre vie quotidienne<br />
L'état de la pauvreté chez<br />
nous<br />
31 janvier – Oxygénation au<br />
Beynert (compte-rendu)<br />
19 février – Réunion<br />
mensuelle (compte-rendu)<br />
8 Nos activités en mars 2013<br />
8<br />
9<br />
10<br />
12 mars – Présentation de<br />
l'exposé<br />
28 février – <strong>Le</strong> parcours de<br />
l'oxygénation<br />
19 mars – Dîner-conférence<br />
avec le Med Col Neirinckx<br />
11-12 <strong>Le</strong> Tumulte d'Amboise 2<br />
13 L'armée luxembourgeoise<br />
14-16<br />
17-20<br />
La question des Touaregs<br />
dans le Sahel<br />
L'imminence de la<br />
cy<strong>be</strong>rguerre<br />
<strong>Le</strong> Colonel Payot<br />
nous a quittés<br />
Décembre 2010<br />
Nous nous y attendions Juillet 2010 un peu … C'est<br />
néanmoins avec émotion et tristesse que nous<br />
avons appris le décès du Colonel Payot,<br />
président-fondateur de notre cercle, le 30<br />
janvier 2013, à l'âge de 95 ans. (Voir en page 2)<br />
A ne pas oublier …<br />
Dîner-conférence du 19 mars: Vos<br />
inscriptions et paiements sont attendus pour<br />
le 07 mars. (Voir en page 10)<br />
L’agenda des activités<br />
(Note : Vous trouverez les détails des<br />
organisations du mois en cours et du<br />
mois prochain à l’intérieur de ce bulletin)<br />
➢ 28 février : Oxygénation<br />
(Une organisation de P. Jeuniaux)<br />
➢ 12 mars : Réunion mensuelle<br />
avec exposé<br />
(Exposé du LtCol BEM De Winne :<br />
"<strong>Le</strong> Département Manœuvre et<br />
l'évolution des Troupes de<br />
Manœuvre")<br />
➢ 19 mars : Conférence-dîner à<br />
Stockem<br />
(Exposé du Med Col BEM P.<br />
Neirinckx : "L'Hôpital Militaire<br />
Reine Astrid, ses activités<br />
thérapeutiques et de recherches<br />
dans le cadre des opérations<br />
extérieures")<br />
➢ 28 mars : Oxygénation<br />
(Une organisation de G. Deleuze)<br />
➢ 09 avril : Réunion mensuelle<br />
avec exposé<br />
(Exposé du Col John Bosmans :<br />
"L'Agence d'Appui OTAN de<br />
Capellen".)<br />
➢ 18 avril : Tournoi de Quilles<br />
(A Eischen - Une organisation<br />
d'André Reis)<br />
➢ 25 avril : Oxygénation<br />
(Une organisation de P. Jeuniaux)<br />
Président : Gen Maj er G. MAGON – Rue de Sesselich, 186, 6700 ARLON – Tel : 063/21 84 26<br />
Vice-président : Col BEM er JL. BAPLUE – Avenue du Galgen<strong>be</strong>rg, 1, 6700 ARLON – Tel : 063/232274<br />
Secrétaire et rédacteur : LtCol er C. BEGHIN – Rue des Hêtres, 16, 6700 ARLON – Tel : 063/22 27 20 - E-Mail : ch.<strong>be</strong>ghin@skynet.<strong>be</strong><br />
Trésorier : LtCol er P. DEMEESTER – Rue de Lorraine, 115, 6750 SIGNEULX – Tel : 063/58 13 59 - E-Mail : patrick.demeester@skynet.<strong>be</strong><br />
Compte bancaire IBAN : BE59 0001 3318 3626 (BIC : BPOTBEB1) - Cercle Luxembourg / SROR, Rue de Lorraine, 115 à 6750 MUSSON<br />
Réunion : <strong>Le</strong> 2e mardi du mois – Camp Général BASTIN, Route de Bouillon, 88, 6700 ARLON (Stockem)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 2 Février 2013<br />
In Memoriam – Colonel Rodolphe Payot<br />
<strong>Le</strong> 02 février, jour de ses funérailles, nous étions nombreux dans l'Eglise Saint-Martin d'Arlon, à saluer notre ami le Colonel Rodolphe<br />
Payot. Notre présence, non seulement, voulait être un soutien pour Laurence, sa fille bien-aimée, et pour toute sa famille … Mais aussi,<br />
elle voulait être une reconnaissance à l'égard d'un homme foncièrement bon et généreux, d'un chef militaire compétent, toujours<br />
consciencieux dans la réalisation de ses tâches et dévoué à son pays, du fondateur de notre cercle et du président profondément<br />
attaché à celui-ci.<br />
Au cours de cette cérémonie, notre président, le Général-Major Magon, a tenu à prendre la parole. Vous retrouverez ci-dessous<br />
l'intégralité de son allocution.<br />
Chère Laurence, chère famille, chers amis,<br />
<strong>Le</strong>s officiers retraités du Cercle de la Province de Luxembourg dont Rodolphe fut, en 1972, le fondateur et le premier président sont<br />
réunis aujourd'hui afin de dire adieu à leur ami.<br />
De sa carrière à l'Armée, nous avons pu noter ceci:<br />
Il fut élève de l'Ecole Royale Militaire en 1939. Ses études ont été interrompues par la Campagne de mai 1940 à laquelle il participa.<br />
Après la capitulation, il a été prisonnier de guerre durant quelques mois puis libéré. De retour à Arlon, il travailla au Secours Populaire.<br />
Apprenant qu'il était fiché par la police allemande comme otage susceptible d'être arrêté en cas de trouble, il prit le maquis dans les<br />
bois d'Etalle où il fut en contact avec des évadés russes. Après la Libération, il fit partie d'un bataillon de Fusiliers puis d'une<br />
compagnie de Forestiers stationnée dans l'Eifel avec pour<br />
mission d'approvisionner le Syndicat Coopératif du Bois pour<br />
Sinistrés. Après avoir achevé ses études d'officier, il fut orienté<br />
dans le secteur de la logistique. Il dirigea ainsi un atelier de<br />
réparations à Stockem. Au début des années 60, il rejoignit les<br />
Forces Belges en Allemagne. Il fut ensuite attaché au Ministère<br />
de la Défense, à la caserne Dailly, au Service des Achats, et<br />
puis, détaché à l'Etat-Major de l'OTAN à Paris.<br />
Une des dernières photos prise au Cercle Luxembourg où<br />
apparait le Colonel Payot … Un souvenir parmi tant<br />
d'autres : <strong>Le</strong> 12 mai 2009, avec sa fille Laurence, il saluait<br />
le départ de Jean-Félix Melchior vers Tongeren.<br />
Revenu enfin à Arlon, le Colonel Payot se maria à l'âge de 52<br />
ans avec Alice Hoffman, préfète de l'Athénée Royal. Un an plus<br />
tard, naquit sa fille Laurence.<br />
Nous perdons un guide sûr et dévoué. De commerce agréable,<br />
Rodolphe s'est imposé au respect de tous par son engagement<br />
pour le Cercle et le respect de son idéal patriotique. D'un aspect<br />
extérieur débonnaire, il cachait un cœur grand et généreux ainsi<br />
qu'une disponibilité sans limite pour son métier, sa famille et le<br />
pays qu'il aimait.<br />
Nous gardons le souvenir de sa présence à nos réunions<br />
auxquelles il se disait amené "par la gamine", c'est comme cela<br />
qu'il parlait avec chaleur de sa fille, et où il retrouvait avec plaisir<br />
ses camarades militaires. Recherché par ses pairs, il ne manquait jamais de les aider, de les conseiller et de les guider. Son souvenir<br />
et l'exemple qu'il a donné tout au long de sa vie resteront gravés à jamais dans nos mémoires.<br />
Laurence, chère famille, nous partageons au plus profond de nous-mêmes la peine qui est aujourd'hui la vôtre. Permettez-nous<br />
simplement de vous accompagner et de partager votre tristesse.<br />
Au revoir Rodolphe. Ton souvenir restera à jamais dans nos cœurs.<br />
Méditons quelque peu<br />
<strong>Le</strong>s amis sont des compagnons de voyage, qui nous aident à avancer<br />
sur le chemin d'une vie plus heureuse.<br />
(Pythagore)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 3 Février 2013<br />
Actualités – La renonciation du pape Benoit XVI<br />
Un acte humble et lucide<br />
Il y a de la grandeur, de l'humilité et de la modernité dans la décision de Benoît XVI, lundi 11 février, de "renoncer au ministère d'évêque<br />
de Rome".<br />
Elu pape le 19 avril 2005, à l'âge de 78 ans, le successeur de Jean Paul II – un pontife dont le monde avait été le témoin du lent déclin –<br />
a avoué que sa "vigueur" physique et spirituelle "s'est amoindrie en [lui] d'une telle manière qu'[il doit] reconnaître [son] incapacité à bien<br />
administrer le ministère qui [lui] a été confié". En toute li<strong>be</strong>rté, et en respectant le code du droit canonique, Benoît XVI s'est appliqué à<br />
lui-même une sorte d'"empêchement".<br />
Ce "coup de tonnerre dans un ciel d'azur", selon l'expression du cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège, mérite le respect. Et<br />
d'Angela Merkel à Barack Obama, en passant par François Hollande, les déclarations ont abondé en ce sens.<br />
S'il estime tenir son sacerdoce de Dieu, le pape est un homme comme les autres, confronté à ses limites humaines. Benoît XVI avait<br />
déjà affirmé, en 2010, qu'un pape "a le droit et, selon les circonstances, le devoir de se retirer" s'il sent ses forces "physiques,<br />
psychologiques et spirituelles" lui échapper.<br />
Cinquante ans après le concile Vatican II, dont il livrait une lecture traditionnelle, Benoît XVI, en renonçant de lui-même à sa charge, ce<br />
que Jean Paul II n'a pas osé faire, fait entrer la fonction papale dans l'ère de la modernité. Et, plus encore, de la normalité. Il y aura un<br />
avant et un après-28 février 2013, date où sa démission sera effective : à l'avenir, le pape n'aura plus de contrat à durée indéterminée,<br />
obligé d'accomplir sa tâche coûte que coûte jusqu'à sa mort. L'Eglise, qui a parfois du mal à s'adapter à son temps, se met à l'heure du<br />
siècle. Pape "normal", le successeur de Benoît XVI sera moralement tenu de l'imiter.<br />
Jusque-là, il y avait un anachronisme dans l'Eglise de Rome : les 117 cardinaux qui vont se réunir en conclave, aux alentours du 15<br />
mars, pour élire le nouveau pape, ne doivent pas avoir plus de 80 ans. Mais celui qu'ils choisiront pourra théoriquement exercer ses<br />
fonctions bien au-delà, sans limite d'âge.<br />
A 85 ans, Benoît XVI – dont les huit années de pontificat<br />
laissent une image contrastée entre sa fermeté dans la<br />
condamnation des actes de pédophilie dans l'Eglise et ses<br />
faiblesses vis-à-vis des intégristes – vient de définitivement<br />
changer les règles du jeu.<br />
Il reste à élire un successeur. On n'imagine pas que Benoît<br />
XVI, même retiré dans un monastère au Vatican, se<br />
désintéresse de ce choix. A travers plusieurs consistoires, il a<br />
nommé plus de la moitié des cardinaux électeurs. <strong>Le</strong><br />
conclave, qui, pour la première fois depuis des siècles, se<br />
tiendra du vivant du pape précédent, sera à sa main. Cela<br />
laisse augurer la désignation d'un pontife plus jeune mais tout<br />
aussi conservateur. Il serait pourtant regrettable que le<br />
souffle de modernité du 11 février ne se manifeste pas dans<br />
le huis clos du conclave. <strong>Le</strong> Monde – Editorial du 12 février 2013<br />
Humour<br />
Dieu est perfectible …<br />
Une femme d'âge mûr a une crise cardiaque, et se retrouve à<br />
l'hôpital.<br />
Sur la table d'opération, proche de la mort, elle vit une expérience.<br />
Elle voit Dieu et lui demande : " Mon heure est-elle arrivée? "<br />
Dieu lui répond : " Non, il te reste 43 ans, 2 mois et 8 jours. "<br />
A son réveil, elle décide de demeurer à l'hôpital, de se faire<br />
remonter le visage, subir une liposuccion, injecter du collagène<br />
dans les lèvres, faire refaire les seins et tout le reste. Comme elle<br />
devait encore vivre longtemps, cela en valait la peine ...<br />
Après sa dernière opération, elle sort de l'hôpital, traverse la rue,<br />
et se fait renverser par un camion.<br />
Arrivée au ciel devant Dieu, elle lui demande furieuse :<br />
"Expliquez-moi …. Il me semblait que je devais vivre encore 40<br />
ans et plus !!! Pourquoi donc ne m'avez-vous pas fait éviter la<br />
trajectoire de ce camion ?? "<br />
Et Dieu lui répond: " Oh Zut ! Je ne t'avais pas reconnue !! "
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 4 Février 2013<br />
Société – 50 années d'évolution dans notre vie quotidienne …<br />
Que de changements en 50 ans …<br />
La famille des "Golden Sixties n'a plus grand-chose à voir avec celle de 2013. En cinquante ans, tout a changé, de<br />
notre taux de fécondité à nos comportements culinaires en passant par nos vacances ou nos voitures …<br />
Ci-dessous quelques aspects de l'évolution de notre vie quotidienne …<br />
Télé-Moustique – 23 janvier 2013<br />
Coup de vieux<br />
Monoparents<br />
<strong>Le</strong>s parents ont pris un sacré coup de vieux en un demi-siècle.<br />
En 1967, les Belges devenaient mamans à 24 ans en moyenne.<br />
En 2012, c'était à 28 ans.<br />
Il semble que ce soit le niveau de diplôme qui influe le plus sur<br />
l'âge de la première grossesse.<br />
Télévision<br />
Une famille moyenne dans un pays développé détient<br />
aujourd'hui 3.000 objets. Il y a cent ans, ce chiffre ne<br />
dépassait pas 200.<br />
97% des ménages possèdent aujourd'hui au moins<br />
une télévision. En 1962, ils n'étaient que 23%, mais<br />
déjà 62% six ans plus tard.<br />
En 1968, un ménage français sur deux possédait une<br />
machine à laver, un chiffre qui a grimpé à 95%<br />
actuellement.<br />
Tanguys<br />
Depuis les années 60, les chiffres de familles monoparentales ont<br />
explosé.<br />
En 2012, la monoparentalité concerne près d'un ménage sur trois<br />
avec enfant. En France, un enfant sur dix vit dans une famille<br />
recomposée, tandis que plus d'un enfant sur cinq grandit au sein<br />
d'une famille monoparentale.<br />
Depuis les années 70, l'âge moyen de fin d'études a progressé de 5 ans.<br />
Celui où les jeunes Belges s'envolent du nid aussi. Aujourd'hui, une fille<br />
quitte la maison aux alentours de 25 ans, un garçon, presque à 27 ans.<br />
Une constante à travers les pays et les époques: les filles quittent<br />
toujours plus tôt le nid que les garçons.<br />
Une nouveauté: aujourd'hui, parfois, on revient. Depuis le début de la<br />
crise économique, un tiers des Américains entre 25 et 34 ans ont déjà<br />
cohabité avec leurs parents ou leurs grands-parents, soit deux fois plus<br />
qu'en 1980.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 5 Février 2013<br />
Société – 50 années d'évolution dans notre vie quotidienne … (suite)<br />
Dodo<br />
Nous dormons une heure et demie de moins chaque<br />
nuit que nos grands-parents. Au début des années<br />
60, le temps de sommeil avoisinait 8h30. Aujourd'hui,<br />
nous ne dormons que 6h58 en semaine et 7h50 le<br />
week-end … A cause de nos télés, ordinateurs ou<br />
smartphones, disent les experts.<br />
Que de changements en 50 ans … (suite)<br />
Travail<br />
Humour - <strong>Le</strong>s relations parents-enseignants ont aussi évolué …<br />
<strong>Le</strong> temps de travail hebdomadaire a diminué de 7h par semaine en France<br />
entre 1960 et 1990. Automatiquement, les loisirs (sport, lecture, musique)<br />
se sont diversifiés.<br />
En cinquante ans, les dépenses qui leur sont liées ont ainsi plus que<br />
doublé.<br />
Toutefois, si nous avons plus de temps libre qu'autrefois, il faut savoir que<br />
la moitié de nos trois à cinq heures de li<strong>be</strong>rté quotidienne est consacrée à<br />
regarder la télévision ou à surfer sur internet.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 6 Février 2013<br />
Société – L'état de la pauvreté chez nous<br />
Un Wallon sur cinq vit dans la pauvreté<br />
Une personne sur sept vit sous le seuil de pauvreté en Belgique. En Wallonie, c’est pire. <strong>Le</strong>s chiffres 2013 de la<br />
pauvreté sont inquiétants.<br />
Près d’un wallon sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. <strong>Le</strong>s indicateurs 2013 de la pauvreté passent au rouge, particulièrement côté<br />
francophone. <strong>Le</strong>s jeunes, et les enfants, sont frappés de plein fouet. <strong>Le</strong>s personnes âgées aussi.<br />
Et en toile de fond, l’inégalité des revenus ne cesse d’augmenter. La part<br />
du revenu imposable des 10 % des personnes les plus riches est<br />
désormais 62 fois supérieure à celle des 10 % des personnes les plus<br />
pauvres, contre 46 fois en 2005. La secrétaire d’État à la Lutte contre la<br />
pauvreté, Maggie De Block, présentait hier l’annuaire 2013 de la pauvreté<br />
en Belgique.<br />
La crise est passée par là. Ce n’est une surprise pour personne, elle fait<br />
des dégâts. La Belgique reste dans une moyenne «honorable» au niveau<br />
européen avec 15,3 % de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté.<br />
Mais en janvier 2012, il y a un an, ce pourcentage était à 14,6 % (et 19,2 %<br />
pour la Wallonie).<br />
Ce résultat se base uniquement sur un critère de revenu. Est considéré<br />
comme pauvre, un isolé dont le revenu est en dessous de 1000€ par mois<br />
et un ménage (deux adultes, deux enfants) qui vit avec moins de 2101€.<br />
Si l’on ajoutait des critères de privation matérielle et de la faible intensité de travail, ce taux passerait de 15,3 % à 20,8 %. «La pauvreté<br />
ne se définit pas que par du matériel et par les inégalités. Mais aussi par l’isolement, l’accès à la santé ou aux loisirs», a souligné Jan<br />
Vranken, l’un des auteurs de l’annuaire, professeur à l’université de Gand.<br />
La fracture entre les deux grandes régions du pays est énorme. La pauvreté est située à 9,8 % de la population flamande et 19,2 % de<br />
celle en Wallonie. En Wallonie, plus d’une famille monoparentale sur deux (54,3 %) est pauvre. <strong>Le</strong> risque de pauvreté des enfants en<br />
dessous de 15 ans s’élève à 24,1 % en Wallonie (10,3 % en Flandre).<br />
<strong>Le</strong> nombre d’étudiants qui a fait appel, en Belgique, au revenu d’intégration connaît une croissance énorme : de 3655 étudiants<br />
bénéficiaires en 2002 à 17531 en 2011. Au-delà, le taux de chômage chez les jeunes est nettement supérieur à celui des catégories<br />
d’âge plus élevé : 18,7 % chez les moins de 24 ans.<br />
Globalement, les sans-emploi font aussi partie des catégories les plus vulnérables : 37,8 % d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté.<br />
De même les seniors. La pauvreté concerne également 20,2 % des plus de 65 ans. Au total, 20,8 % des habitants de la Belgique vivent<br />
dans un ménage qui rencontre des difficultés à boucler ses fins de mois.<br />
Maggie De Block fait de la lutte contre la pauvreté des enfants son absolue priorité pour 2013. «Via les écoles, nous pouvons recevoir<br />
plus rapidement des signaux d’alarme. Il faut casser cette spirale négative pour les générations futures », a expliqué la secrétaire d’État.<br />
Vers l'Avenir – 25 janvier 2013<br />
Ce qui a changé en 40 ans …<br />
La pauvreté reste une donnée constante dans nos sociétés<br />
prospères. Il y a plus de quarante ans, on évaluait déjà à 13,5% le<br />
nombre de Belges en état de pauvreté. L'exclusion est une donnée<br />
constante.<br />
Il y a pourtant des changements.<br />
<strong>Le</strong> ménage standard, celui qui sort la tête de l'eau, est passé<br />
d'un ménage à revenu unique à un ménage à double revenu.<br />
<strong>Le</strong> minimum en matière de formation est passé de<br />
l'enseignement primaire à l'enseignement secondaire supérieur.<br />
Et puis, l'individualisation a terriblement progressé, avec son<br />
pendant sur la disparition de liens de solidarité directs et<br />
structurels. <strong>Le</strong>s auteurs de l'annuaire pauvreté notent aussi que<br />
"les conséquences de la crise qui s'ajoutent à des tendances à<br />
long terme déjà présentes forment un bouillon de culture propice<br />
à davantage de formes nouvelles de pauvreté et d'exclusion<br />
sociale".<br />
Par ailleurs, aujourd'hui, le chômage occupe de nouveau le<br />
premier plan des pourvoyeurs de pauvreté. Or, soulignent les<br />
auteurs, le chômage "mène à une problématique de dettes<br />
même lorsque les crédits ont été contractés avec une certaine<br />
prudence".<br />
La pauvreté alarmante des enfants<br />
Dis-moi dans quelle famille tu grandis, je te dirai si la pauvreté<br />
te guette …<br />
Trois types de familles sont à gros risques : les familles avec<br />
trois enfants ou plus, les familles monoparentales, les enfants<br />
qui grandissent dans une famille d'immigrés. Or, note Isa<strong>be</strong>lle<br />
Pannecoucke, chercheuse à l'université de Gand, "La famille<br />
au sein de laquelle l'enfant grandit détermine largement ses<br />
possibilités d'épanouissement et ses perspectives d'avenir".<br />
<strong>Le</strong>s enfants issus de familles présentant un risque de<br />
pauvreté sont confrontés à l'impossibilité d'acheter des<br />
chaussures, des livres ou d'offrir un repas avec de la viande<br />
ou du poisson une fois par jour. 20,5% des enfants de famille<br />
en situation de pauvreté n'ont pas d'espace prévu pour faire<br />
les devoirs scolaires contre 5,4% dans les autres familles.<br />
Ces enfants fragiles fréquenteront par exemple moins et plus<br />
tard l'école maternelle. Or, les maternelles, on le sait<br />
désormais, jouent un rôle fondamental dans la réussite<br />
scolaire future. Ainsi, la probabilité de retard en première<br />
année est déjà dix fois plus grande pour les enfants de mères<br />
peu qualifiées que pour les enfants de personnes diplômées.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 7 Février 2013<br />
31 janvier 2013 – Notre oxygénation (compte-rendu)<br />
Dans le Beynert, une affaire de nœud …<br />
Ils étaient 13 courageux, bravant une pluie particulièrement froide, à être présents au rendez-vous fixé par Guy Deleuze en<br />
vue de cette première oxygénation de l'année ...<br />
Ils étaient 13 braves, pataugeant dans la boue laissée par les neiges fondues sur les sentiers, à suivre stoïquement le<br />
guide de notre journée ...<br />
Ils étaient 13 irréductibles, à se suivre à la queue leu leu, attendant non sans impatience le dernier "nœud" qui conduirait<br />
à l'endroit d'arrivée ...<br />
Ils étaient 13 éprouvés mais fiers, à regagner leur véhicule, impatients de rejoindre le rendez-vous de la 3 e mi-temps pour<br />
y reprendre les calories perdues en compagnie de la demi-douzaine de membres non-mouillés …<br />
Ceci dit, Guy nous aura fait découvrir un circuit qui, s'il avait été emprunté en d'autres circonstances climatiques, aurait été<br />
des plus agréables … Un circuit à reprendre certainement dans les prochains mois.<br />
19 février 2013 – Réunion mensuelle (compte-rendu)<br />
1. <strong>Le</strong>s présents : A. Absil, C. Baeyens, JL. Baplue, C. Beghin, G.<br />
Boone, J. Colles, A. De Beir, M. Dekimpe, G. Deleuze, P.<br />
Demeester, E. Engels, M. Etienne, R. Godin, P. Jeuniaux, J.<br />
Kelecom, R. Laloux, G. Magon, G. Melchior, G. Muller, A. Reis.<br />
<strong>Le</strong>s excusés : J. Baerten, G. Verschueren.<br />
2. <strong>Le</strong>s points évoqués :<br />
Situation de nos membres:<br />
- Décès d'un membre : <strong>Le</strong> Colonel Payot nous a quittés le<br />
30 janvier. Il a fondé notre cercle et l'a présidé durant de<br />
nombreuses années. En sa mémoire, nous avons tenu à<br />
respecter quelques instants de silence.<br />
- Nous pensons particulièrement au fils de Pierre et Genny<br />
Jeuniaux sévèrement accidenté, au <strong>be</strong>au-fils de Jos et<br />
Tina Baerten qui se remet d'une crise cardiaque.<br />
- Nous venons d'apprendre aussi que notre membre<br />
Gustaaf Boone a été opéré le mois dernier. Il va bien.<br />
- Nous avons reçu une lettre de Marcel et Suzanne<br />
Etienne nous remerciant de notre soutien durant les<br />
périodes difficiles qu'ils ont connues assez récemment.<br />
Programme de mars :<br />
- 12 mars: L'exposé mensuel sera tenu par le LtCol BEM<br />
De Winne qui nous parlera des Troupes de Manœuvre.<br />
Un exposé qui intéressera pas mal d'entre nous.<br />
- 19 mars: Nous organiserons notre dîner-conférence<br />
semestriel avec une conférence du Med Col BEM<br />
Neirinckx, commandant l'Hôpital Militaire. (Voir plus loin<br />
dans ce bulletin)<br />
Activités futures :<br />
- <strong>Le</strong>s dates ci-dessous n'avaient pas encore été<br />
déterminées. Merci à présent de prendre note de celles-ci:<br />
21 mai : mini-excursion et 13 juin : bar<strong>be</strong>cue.<br />
- D'autre part, nous recherchons des volontaires et des<br />
idées pour l'excursion de septembre. Par contre, tous les<br />
exposés mensuels de l'année ont trouvé acquéreurs.<br />
Activité spéciale: L'UGPA a reçu une invitation à<br />
participer à une réunion au Palais Provincial avec<br />
l'Ambassadeur d'Allemagne, un délégué du gouvernement<br />
allemand et l'Attaché militaire français en vue d'une<br />
cérémonie de réconciliation officielle après les tueries de<br />
1914 dans la Province du Luxembourg. RV le 28 Fev à<br />
14h30.<br />
3. Exposé de Jean-Luc Baplue sur le concept CIMIC de<br />
l'OTAN et sa mise en application en Afghanistan:<br />
Plusieurs dames ont assisté à cet exposé.<br />
Au cours de la 1 ère partie de celui-ci, Jean-Luc nous présenta et<br />
nous décrivit le concept CIMIC de l'OTAN. Après avoir tour à tour<br />
évoqué ses principes d'utilisation, ses facteurs de mise en œuvre,<br />
ses fonctions et ses domaines d'activité, la définition du concept<br />
CIMIC pu être donnée : Il s'agit "de la coordination et de la<br />
coopération, en appui de la mission, entre le commandement<br />
OTAN et les acteurs civils, incluant la population et les autorités<br />
locales, ainsi que les organisations internationales, nationales et<br />
non-gouvernementales".<br />
A partir de là, Jean-Luc nous présenta en 2 e partie le cas concret<br />
qu'il a vécu en Afghanistan. Cette partie débuta par une très <strong>be</strong>lle<br />
présentation du pays. S'ensuivit l'énumération des principales<br />
réalisations dues à la contribution de l'OTAN : reconstruction<br />
administrative, amélioration des moyens d'enseignement,<br />
participation à la distribution de nourriture, amélioration de<br />
l'infrastructure y compris les lieux de culte et les points d'eau, …<br />
A n'en point douter, Jean-Luc nous aura présenté un exposé<br />
particulièrement original, toujours actuel et très intéressant … .
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 8 Février 2013<br />
<strong>Le</strong> programme de nos activités du mois L'exposé du 12 mars 2013 - Présentation<br />
➲ Jeudi 28 février : Oxygénation<br />
Organisation à charge de Pierre Jeuniaux.<br />
(Détails en page 9)<br />
Thème de la randonnée : Balade forestière<br />
autour du Fourneau David. (4,5 ou 7 km)<br />
RV de départ : A 14h30 à Saint-<strong>Le</strong>ger (Parking<br />
face au cimetière).<br />
Troisième mi-temps : Au restaurant « <strong>Le</strong> Relais<br />
des 4 Chemins » à Gomery – RV à partir de<br />
17h30.<br />
➲ Mardi 12 mars : Réunion mensuelle AVEC<br />
exposé<br />
Endroit : Stockem, Camp Gen Bastin, Club<br />
Callemeyn, (Salle VIP)<br />
Horaire :<br />
14h00 : pour le Comité<br />
15h00 : pour les membres<br />
15h30 : Exposé du LtCol BEM P. De Winne :<br />
"<strong>Le</strong> Département Manœuvre et l'évolution des<br />
Troupes de Manœuvre".<br />
Présentation de l'exposé : Voir ci-contre<br />
Rappelons que les membres adhérents sont<br />
à présent les bienvenus à la réunion<br />
mensuelle.<br />
<strong>Le</strong>s épouses sont les bienvenues à la<br />
conférence.<br />
➲ Mardi 19 mars : Dîner-conférence<br />
Voir détails en page 10<br />
Une conférence du Med Col BEM P. Neirinckx :<br />
L'Hôpital Militaire Reine Astrid, ses activités<br />
thérapeutiques et de recherches dans le cadre<br />
des opérations extéreures". (Voir présentation en<br />
page 10)<br />
Endroit : Camp Général Bastin - Stockem<br />
Horaire :<br />
10h30 : Accueil au Club Callemeyn (avec café)<br />
11h00 : Conférence (Club Callemeyn)<br />
13h00 : Repas dans le Complexe HORECA<br />
Prix : 29,- € (Boissons comprises)<br />
Réservation et paiement :<br />
Avant le 07 mars (Voir page 10)<br />
Invités extérieurs : <strong>Le</strong>s invités extérieurs sont<br />
les bienvenus à cette activité.<br />
➲ Jeudi 28 mars : Oxygénation<br />
Organisation à charge de Guy Deleuze.<br />
(Détails dans le <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> N° 03/2013)<br />
Thème de la randonnée : Autour du<br />
Hirzen<strong>be</strong>rg (4 ou 6 km)<br />
RV de départ : A 15h00 à Arlon (Lieu-dit "La<br />
Maison Blanche" – Sur la Route de Toernich).<br />
Troisième mi-temps : Au restaurant "La<br />
Couscoussière" à Arlon – RV à partir de 17h30.<br />
<strong>Le</strong> Département Manœuvre et l'évolution des<br />
Troupes de Manoeuvre.<br />
<strong>Le</strong> vendredi 27 avril 2012, une cérémonie a officiellement inauguré le<br />
Département Manœuvre du Centre de Compétence de la Composante<br />
Terre dans le Camp de Stockem. Elle a, ainsi, scellé le destin des<br />
Départements Infanterie d'Arlon et Cavalerie de Bourg-Léopold, englobés<br />
dans la nouvelle structure.<br />
<strong>Le</strong> Lieutenant-Colonel BEM Pascal De Winne en a pris le commandement.<br />
L’appellation «Troupes de manœuvre» (Tp Man) est un concept déjà<br />
ancien. En effet, les Bataillons de Combat (Bn Comb) regroupaient déjà<br />
temporairement et pour des missions particulières, de l’infanterie et de la<br />
cavalerie. Ils pouvaient aussi être renforcés de moyens Combat Support<br />
(Génie, Artillerie,...) et Combat Service Support (Logistique, Médical,...)<br />
Aujourd'hui, d'un point de vue de la mise en œuvre sur le terrain, les<br />
procédés tactiques seront adaptés aux spécificités techniques propres aux<br />
nouveaux véhicules de combat de type AIV (Fus et DF) et MPPV. Cette<br />
nouvelle structure verra le commandant tactique articulant toujours des<br />
moyens Infanterie et Blindés qui seront dorénavant, et toujours, SES<br />
moyens organiques.<br />
Il a donc fallu rationaliser et créer un dénominateur commun à ces unités.<br />
<strong>Le</strong>s troupes de manœuvre ont ainsi vu le jour, sur base du personnel des<br />
unités d’infanterie et de cavalerie.<br />
De même, avec la disparition de ces deux Corps et l’adaptation de leur<br />
formation, nos cadres seront, dans l'avenir, à même de servir au sein des<br />
différents bataillons quelle que soit leur unité d’origine et ce aussi bien<br />
dans la capacité «Infanterie» que «Direct Fire».<br />
Au cours de son exposé, le Lieutenant-Colonel BEM Pascal De Winne<br />
évoquera cette évolution. Il nous présentera la situation future et actuelle<br />
de son département et des unités des Troupes de Manœuvre, sans oublier<br />
de nous dépeindre les problèmes qu'il rencontre actuellement. Il ne faut<br />
pas douter que cet exposé en intéressera plus d'un d'entre nos membres.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 9 Février 2013<br />
28 février 2013 - <strong>Le</strong> parcours de l'oxygénation<br />
Notre rendez-vous :<br />
Balade forestière autour du Fourneau David<br />
(4,5 ou 7 km)<br />
<strong>Le</strong> jeudi 28/02/13 à 14h30 au parking du cimetière de Saint-Léger.<br />
Pour y arriver: Prendre la route Arlon-Virton (N82). Au centre de Saint-Léger, tourner à droite vers Vance durant 1 km.<br />
La balade :<br />
Nous débutons notre promenade en traversant les infrastructures du nouveau lotissement puis nous progressons à travers bois en<br />
longeant le Ton. Au passage, nous découvrirons comment était élaboré le charbon de bois et en suivant la piste cyclable, nous<br />
arriverons au Fourneau David.<br />
Il se dresse au confluent de deux ruisseaux qui alimentent le Ton et fut construit en 1595 par le maitre des forges Gérard le Potier.<br />
C’est en 1871, sous l’impulsion de Jean Baptiste Glaesener, que le fourneau entame une nouvelle étape avec la création de la<br />
fonderie à cubilot qui fabrique quantité d’objets en fonte coulée comme les taques et les poêles à colonnes. <strong>Le</strong> succès sera tel qu’on<br />
les nomme depuis “Chatillon”. En 1895, l’usine traite plus de 100 tonnes de fonte par an et compte plus de 100 ouvriers!<br />
A partir de 1930, l’entreprisse régresse fortement et en 1963, elle ne compte plus que 30 ouvriers. En 1944, à la mort du dernier<br />
directeur Georges Dominicy, l’entreprise est sur le déclin. Elle fermera ses portes le 15 mai 1966 parce qu’elle ne fut jamais<br />
modernisée.<br />
Nous continuons notre promenade à travers le massif forestier pour arriver au Chemin des Bourriques. En prenant à gauche, les<br />
marcheurs du parcours de 4,5 km rejoignent le parking du cimetière.<br />
<strong>Le</strong>s autres marcheurs continuent sur le Chemin des Bourriques (Rien à voir avec les marcheurs !) et, après une bonne descente, nous<br />
pourrons comprendre comment se forme un “cron”. Ensuite, nous remonterons à travers de <strong>be</strong>lles futaies pour arriver à notre point de<br />
départ.<br />
La 3 e mi-temps :<br />
Elle aura lieu au restaurant "<strong>Le</strong> Relais des 4 chemins" à Gomery où nous nous retrouverons vers 17h30.<br />
Reprendre la N82 vers Virton puis, à Ethe, prendre à gauche vers Gomery et Ruette. <strong>Le</strong> restaurant est au carrefour de la N50 et de la<br />
N 485.<br />
Tel 063.581957.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 10 Février 2013<br />
19 mars 2013 – Dîner-Conférence<br />
Avec le Med Col BEM Pierre NEIRINCKX, Directeur de l'Hôpital Militaire Reine Astrid de<br />
Bruxelles (NOH).<br />
Notre dîner-conférence<br />
Une conférence du Med Col BEM Pierre Neirinckx : " L'Hôpital Militaire Reine Astrid, ses activités thérapeutiques<br />
et de recherches dans le cadre des opérations extérieures " .<br />
Endroit : Camp Général Bastin<br />
Présentation de la conférence :<br />
<strong>Le</strong> mardi 19 mars, au cours de notre dîner-conférence, <strong>Le</strong> Med Col BEM P. Neirinckx prendra la parole.<br />
En tant que Directeur de l’Hôpital Militaire Reine Astrid (HMRA), il était<br />
l’orateur idéal pour nous parler de cette institution, de ses activités<br />
thérapeutiques et de recherche en appui des opérations extérieures de<br />
nos forces armées.<br />
Chacun d’entre nous connaît dans les grandes lignes les missions de<br />
l’hôpital: appui médical aux opérations sur les différents théâtres,<br />
préparation des troupes (sélection, maintien et restauration de l’aptitude<br />
médicale, instruction du personnel médical) et l’aide à la nation (centre<br />
des brûlés, urgences et médecine des catastrophes etc…)<br />
Cependant l’HMRA a subi de profondes mutations depuis sa création au<br />
début des années 80 en raison notamment de la suppression du service<br />
militaire. D’hôpital général, il est devenu un hôpital spécialisé et développe<br />
une expertise dans des domaines médicaux militaires : Centre des Brûlés, Médecine d’Urgence et de Catastrophe, Chirurgie<br />
Orthopédique et Revalidation Médicale, Médecine Infectieuse, Médecine Hyper- et Hypobare, Santé Mentale, Médecine d’Expertise.<br />
Ce seront là les thèmes principaux évoqués durant cette conférence.<br />
Horaire :<br />
10h30 : Accueil au Club Callemeyn (avec café)<br />
11h00 : Conférence (Club Callemeyn)<br />
12h15 : Apéritif au Club Callemeyn<br />
13h00 : Repas dans le Complexe HORECA<br />
Après le repas, le Bar Callemeyn reste à notre disposition<br />
jusque 17h00.<br />
<strong>Le</strong> menu :<br />
Escalopée de Lotte au Gingembre, Quenelle de Riz blanc<br />
ˠˠˠˠˠ<br />
Filet mignon parfumé à la Gueuze et aux Raisins, Roulade de<br />
Chicons de la Botte du Hainaut, Ecrasée de Pommes de Terre<br />
aux Her<strong>be</strong>s<br />
ˠˠˠˠˠ<br />
Assiette de Mignardises<br />
01 mai 2013 – Balade Gourmande d'Etalle<br />
<strong>Le</strong> prix : 29,- € (Boissons comprises)<br />
Réservation et paiement :<br />
Votre inscription : Avant le 07 mars auprès de Patrick<br />
Demeester par téléphone (063.581359) ou par courriel<br />
(patrick.demeester@skynet.<strong>be</strong>).<br />
Votre paiement : Avant le 07 mars, versement de 29,- €<br />
par personne sur le compte du Cercle Luxembourg/SROR<br />
(Voir page 1).<br />
Si vous avez des problèmes de transport, n'hésitez pas à<br />
contacter Patrick Demeester qui vous proposera une solution.<br />
Invités extérieurs : <strong>Le</strong>s membres invitant à cette activité des<br />
personnes extérieures sont priés de faire connaître à Patrick<br />
Demeester les noms, prénoms, et plaque d’immatriculation<br />
des véhicules de leurs invités.<br />
Cette année encore Guy Verhoeven coordonnera la Balade Gourmande d'Etalle,<br />
une activité très agréable à laquelle participent quelques-uns de nos membres.<br />
Voici les données qu'il nous a fournies :<br />
Date : 01 mai 2013<br />
Point de départ : Centre Sportif d'Etalle<br />
Participation aux frais : 40, - €<br />
Inscription : Chez Guy Verhoeven par téléphone au plus tard pour le 15 mars<br />
(Tel N°063.444610)<br />
Paiement : Sur le compte du Cercle Luxembourg (Voir page 1) au plus tard<br />
pour le 20 mars.
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 11 Février 2013<br />
Contribution des membres – Gui<strong>be</strong>rt Verschueren<br />
LE TUMULTE D’AMBOISE (2).<br />
Rappel.<br />
A la fin de la première partie du récit, Catherine de Médicis et le duc de Guise, en faisant brûler en place de Grève<br />
le réformé Ann du Bourg, ont fourni au clan des réformés l’indispensable prétexte pour passer à la ré<strong>be</strong>llion<br />
ouverte.<br />
Un complot en gestation.<br />
Au début de l’année 1560, le clan des réformés décide d’agir. <strong>Le</strong> but de la ré<strong>be</strong>llion est quadruple : évincer du pouvoir le clan des<br />
catholiques ; remplacer le roi catholique François II, âgé de 15 ans, par Henry, un prince protestant âgé de 7 ans ; confier sa régence à<br />
sa mère Jeanne d’Albret ; renvoyer Catherine avec tous ses enfants en Italie !<br />
Celle-ci a flairé le danger. Elle tente d’apaiser les haines en demandant aux de Guise de promulguer<br />
une amnistie pour tous les protestants arrêtés pour fait de religion sauf en cas de complot armé. Trop<br />
tard, la sédition a déjà été lancée par les bourbons avec l’accord ferme de Coligny et tacite de<br />
Montmorency !<br />
Pour Antoine de Bourbon, le pourvoyeur de fonds et Louis de Condé, le cerveau et le chef du complot,<br />
sa réalisation doit avoir l’apparence d’une ré<strong>be</strong>llion organisée, mise en place et dirigée par un homme<br />
de paille placé à la tête des forces armées extérieures à la cour. Cet homme c’est La Renaudie, un<br />
faussaire condamné par les de Guise et qui veut se venger.<br />
Sa mission : recruter des troupes armées et les concentrer autour de Blois, lieu de résidence de la<br />
cour ; y pénétrer par surprise et, profitant de la confusion, mettre ses troupes armées à la disposition<br />
des véritables meneurs.<br />
En France, des réformés mécontents prêts à se venger ne manquent pas mais, pour accroître ses<br />
chances de succès, La Renaudie engage aussi des mercenaires allemands et hollandais. Un<br />
recrutement qui nécessite de nombreux contacts pas toujours entourés de l’indispensable discrétion.<br />
Dès lors, des informations, de plus en plus précises, arrivent aux oreilles de Catherine de Médicis et<br />
du duc de Guise !<br />
La réaction du lieutenant-général du royaume.<br />
Comme Blois est difficile à défendre, il fait déménager toute la cour vers le château d’Amboise dont<br />
une partie est adossée à la Loire. Il fait venir des troupes royales et met la ville d’Amboise en état de<br />
siège. Quant à la résidence royale, il en fait murer toutes les issues sauf une minutieusement gardée.<br />
Voilà Condé et Coligny, les meneurs de l’intérieur, pris au piège !<br />
Forcément informés des plans échafaudés par le duc de Guise pour faire échec aux troupes de La<br />
Renaudie, ils ne peuvent rien faire pour l’en informer.<br />
Au début du mois de mars, le duc de Guise envoie des patrouilles battre la campagne environnante.<br />
Elles en ramènent des paysans effrayés qui lui signalent que dans l’un ou l’autre château il y a de nombreux gentilshommes armés<br />
lesquels, selon des rumeurs, doivent être rejoints par <strong>be</strong>aucoup d’autres.<br />
<strong>Le</strong>s patrouilles ratissent désormais plus large. Ainsi arrêtent-elles une troupe armée et le baron Castelnau, un parent de Coligny.<br />
Interrogé, celui-ci renie avec aplomb cette parenté soudain encombrante et dangereuse pour sa propre vie. Un reniement qui<br />
n’empêche nullement la suspicion de se maintenir à son égard.<br />
<strong>Le</strong> château d'Amboise tel qu'il était à l'époque<br />
Godefroi de Barri<br />
Seigneur de la Renaudie<br />
(Suite en page 12)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 12 Février 2013<br />
Contribution des membres – Gui<strong>be</strong>rt Verschueren (suite)<br />
LE TUMULTE D’AMBOISE (2) (suite).<br />
(Suite de la page 11)<br />
La demande insolite de La Renaudie !<br />
Après quelques combats préliminaires tous repoussés par les troupes royales, ayant perdu l’effet de surprise, La Renaudie entame<br />
néanmoins le siège de la résidence royale.<br />
Avec l’espoir de pouvoir justifier son action, La Renaudie demande à être entendu par le roi. Suite au refus royal, il demande à voir<br />
Condé ! Nouveau refus. Dès lors les soupçons se portent sur Condé. Interrogé, il nie tout ! On se saisit de ses papiers ! On n’y trouve<br />
rien qui puisse l’accabler ! Cela n’empêche pas le duc de Guise de croire que le véritable meneur du complot, c’est lui !<br />
Après un court siège de la résidence royale, La Renaudie préfère s’enfuir. Tué au cours de la poursuite, son corps sera écartelé en<br />
exemple pour crime de lèse-majesté.<br />
L’affrontement armé s’achève par cette exécution.<br />
La répression.<br />
Destinée à « glacer d’effroi les re<strong>be</strong>lles en puissance », ce sera un chef d’œuvre de l’horrible !<br />
<strong>Le</strong> massacre commence par la piétaille et le menu fretin. Plusieurs<br />
centaines d’entre eux sont étranglés puis jetés dans la Loire,<br />
d’autres pendus aux croisées des fenêtres du château côté<br />
rivière.<br />
De la mise à mort des cinquante-deux chefs re<strong>be</strong>lles, on décide<br />
de faire un spectacle.<br />
Dans la cour du château face à l’échafaud on a dressé des<br />
tribunes. Tous les notables d’Orléans à Nantes sont convoqués et<br />
obligés d’assister au supplice. Selon leur rang social ils prennent<br />
place dans les tribunes ou aux fenêtres donnant sur la cour.<br />
Au pied de la tribune royale, à cheval et en grand arroi, le duc de<br />
Guise ; sur la tribune, bien visible de tous le roi François II ;<br />
derrière lui, Condé à côté de Catherine de Médicis qui tient par la<br />
main Charles, âgé de dix ans, le frère du roi. Elle l’a voulu ainsi<br />
car « un futur roi doit savoir ce qu’est la mort et le sang ». Derrière<br />
Condé, il y a le nonce du pape.<br />
L'exécution des conjurés.<br />
Trompette ! <strong>Le</strong> spectacle peut commencer. Tous les chefs<br />
re<strong>be</strong>lles sont amenés et conduits vers la tribune royale. D’un<br />
même mouvement, tous s’inclinent et saluent. Pour le nonce du pape c’est un geste de soumission. Pour Catherine et le duc de Guise,<br />
par contre, ils ont désigné et reconnu Condé comme leur chef. Celui-ci reste imperturbable car il sait que bientôt aucun d’entre eux ne<br />
pourra le trahir.<br />
Lorsque le premier re<strong>be</strong>lle monte à l’échafaud, tous les autres entament en chœur des psaumes dont la résonnance diminue au fur et à<br />
mesure que les têtes tom<strong>be</strong>nt. Intentionnellement Castelnau a été désigné pour être exécuté le dernier avec le secret espoir que Coligny<br />
se manifeste. Il reste aussi imperturbable que Condé !<br />
<strong>Le</strong> nonce du pape rapportera à Rome les paroles étonnantes que Condé lui a dites à la fin de l’exécution : « Monseigneur, vous pourrez<br />
dire au pape que si les gentilshommes français savent monter un complot, en cas d’échec ils savent aussi mourir dignement ! »<br />
Humour<br />
Gui<strong>be</strong>rt Verschueren<br />
Ah! <strong>Le</strong>s <strong>be</strong>lles-mères …!<br />
Simone, la <strong>be</strong>lle-mère, arrive à la maison et trouve son gendre furieux, en train de faire ses bagages.<br />
- Mais, qu'est-il arrivé, Manu ?<br />
- Qu'est-il arrivé ? Je vais vous le dire ! J'ai envoyé un télégramme à votre fille, ma femme, en disant que je rentrais de voyage plus<br />
tôt, aujourd'hui. Je suis arrivé chez moi et devinez ce que j'ai trouvé ? … Ma femme, Marie, avec un mec, tous les deux nus dans<br />
notre lit conjugal ! … C'en est fini de notre mariage … Je pars !<br />
- Du calme, dit la <strong>be</strong>lle-mère ! Il y a quelque chose de bizarre dans cette histoire. Ton épouse, ma fille, ne ferait jamais une pareille<br />
chose … Attends une minute … Je vais vérifier et voir ce qui s'est passé.<br />
Quelques instants plus tard, Simone est de retour avec un grand sourire …<br />
- Alors, je te l'avais bien dit qu'il devait y avoir une explication … Marie n'a pas reçu ton télégramme …<br />
Dans la suite de la précédente, une blague bien courte :<br />
« Marie, ton mari va se jeter par la fenêtre ! »<br />
« Dis à ce con qu'il a des cornes et pas des ailes !!! »
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 13 Février 2013<br />
Défense – L'armée luxembourgeoise vue par notre presse<br />
Grand-Duché, combien de divisions ?<br />
Fortement liée à l’armée <strong>be</strong>lge, celle du Luxembourg a « tout d’une grande ».<br />
<strong>Le</strong>s militaires appellent cela une « flight line » : l’alignement de hangars dans<br />
lesquels, entre deux missions, sont parqués les six chasseurs F-16 <strong>be</strong>lges<br />
engagés dans la protection aérienne des troupes Otan en Afghanistan. Au<br />
gré d’un vaste jeu de chaises musicales engagé en 2012 entre forces<br />
armées, les Belges ont repris la « flight line » occupée autrefois par les<br />
Français et leurs chasseurs Rafale. Mais la surprise est ailleurs : alors qu’en<br />
Europe c’est la Belgique qui assure la couverture de défense aérienne du<br />
grand-duché de Luxembourg (la « QRA », Quick Reaction Alert), en<br />
Afghanistan, au contraire, le peloton qui assure la sécurité des appareils<br />
<strong>be</strong>lges ne porte pas l’uniforme ABL, mais celui de l’armée luxembourgeoise,<br />
la Lëtzebuerger Arméi.<br />
Explication : bien qu’on le mentionne rarement, il y a maintenant vingt ans<br />
que la petite armée luxembourgeoise fait équipe avec les Belges dans<br />
diverses opérations, que ce soit en Afghanistan, au Liban, au Kosovo.<br />
Depuis le printemps 1992 et la toute première opération ONU à laquelle ont<br />
participé les Belges en Croatie (« Belbat I », sous la direction du lieutenant général Jockin), Bruxelles et Luxembourg-ville ont toujours<br />
lié leurs armées, l’Ecole royale militaire formant la vaste majorité des officiers et sous-officiers luxembourgeois. <strong>Le</strong> déploiement à<br />
l’aéroport de Kaboul ne dérogeait pas à la règle : il était en réalité <strong>be</strong>lgo-luxembourgeois, et lorsque Bruxelles eut décidé de quitter cet<br />
aéroport, le peloton luxembourgeois qui y était affecté s’est redéployé sur Kandahar.<br />
Une armée en croissance<br />
Belgique et Luxembourg unis, ce n’est pas une coopération folklorique. Après cinq années de réforme et de rééquipement, l’armée<br />
luxembourgeoise est aujourd’hui l’une des seules en Europe dont les effectifs s’accroissent (et significativement : ils passent de 1.195 à<br />
1.395 hommes). « Quant au budget, souligne fièrement son patron, le général Gaston Reinig, il atteint un pourcentage record : 50 % de<br />
frais de personnel, mais 36 % en investissements et 14 % en opérations. »<br />
A titre de comparaison, la Belgique peine à dépasser 12 % en investissements…<br />
Mais l’armée luxembourgeoise n’est pas seulement bien gérée : elle a<br />
aussi une vision pointue des niches stratégiques et de haute<br />
technologie qu’elle doit occuper (lire ci-dessous), ce qui permet<br />
notamment aux composantes Terre et Marine de l’armée <strong>be</strong>lge d’avoir<br />
accès à des capacités satellitaires développées par le Grand-Duché<br />
et sa Société européenne des satellites (SES), de Betzdorf.<br />
L’armée du Luxembourg sait aussi que sa survie passe par la<br />
coopération internationale.<br />
C’est ainsi que Belgique et Luxembourg se sont associés pour<br />
acheter de concert 8 transporteurs militaires A400M (7 <strong>be</strong>lges, 1<br />
luxembourgeois) qui seront tous basés à Melsbroek par souci de<br />
rationalisation de la maintenance. Dès à présent, un pilote<br />
luxembourgeois – déjà formé au A400M – a été intégré au 15e Wing<br />
<strong>be</strong>lge basé à Melsbroek et vole en transporteur C-130.<br />
Mais alors que l’armée <strong>be</strong>lge peine à réduire et (simultanément) à<br />
muscler ses effectifs, la Lëtzebuerger Arméi pourrait aussi être une<br />
source d’inspiration. Depuis 1967, les simples soldats y sont<br />
volontaires selon un régime très créatif : engagés pour quatre ans<br />
seulement, les volontaires bénéficient d’une année de formationrecyclage<br />
au sein même de l’armée. Après quoi, outre les rampes de<br />
lancement vers le privé, diverses fonctions publiques subalternes<br />
(cantonniers, gardiens de prison, policiers, etc.) leur sont réservées,<br />
soit exclusivement, soit en priorité.<br />
<strong>Le</strong> gain est double : la troupe est perpétuellement jeune… et la<br />
population civile est proche de son armée.<br />
Lëtzebuerger Arméi<br />
L.A. confidential…<br />
Si elle a effectivement une aviation (tous les Awacs Otan<br />
sont immatriculés au Luxembourg), l’armée<br />
luxembourgeoise (L.A.) n’a pas de marine, mais elle<br />
dispose toujours d’une justice militaire. Par ailleurs, les<br />
touristes <strong>be</strong>lges le savent : il existe une vaste musique<br />
militaire, un service médical (six infirmiers maximum,<br />
prévient la loi de décembre 2007 fixant les effectifs) et les<br />
femmes ont fait leur entrée dans cette armée, tant au titre<br />
d’officiers professionnels que de soldates volontaires (elles<br />
sont 35 à l’heure actuelle).<br />
1.679 missions<br />
A cette date, pas moins de 1.132 soldats luxembourgeois<br />
(dont 884 volontaires) ont assumé 1.679 missions<br />
internationales. <strong>Le</strong>s Luxembourgeois sont aujourd’hui<br />
présents en Bosnie-Herzégovine, au Congo, au Liban, en<br />
Afghanistan et au Kosovo, après avoir été actifs ces<br />
dernières années au Tchad, en Macédoine et dans<br />
l’environnement somalien (dans l’océan Indien et en<br />
Ouganda). Parmi leurs spécialités : la purification d’eau<br />
(une de leurs unités produit 120.000 d’eau potable/jour) et<br />
l’analyse scientifique des engins explosifs improvisés.<br />
<strong>Le</strong> Soir – Alain Lallemand – 05 janvier 2013
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 14 Février 2013<br />
Dossier – L'épineuse question des Touaregs dans le Sahel<br />
<strong>Le</strong>s Touaregs: histoire d'un cycle de ré<strong>be</strong>llions et de<br />
répressions<br />
L'offensive des armées française et malienne dans le Nord-Mali en janvier dernier a démontré que la haine entre les soldats<br />
maliens, d'origine sub-saharienne, à l'égard de la population touareg, établie essentiellement dans le nord du pays, était<br />
tenace. <strong>Le</strong> conflit déclenché il y a un peu plus d'un an n'a fait qu'exacer<strong>be</strong>r les tensions.<br />
Car l'histoire du Mali est jalonnée par les re<strong>be</strong>llions des Touaregs, suivies<br />
invariablement par les exactions commises à leur encontre par le<br />
gouvernement malien.<br />
A l'origine peuple nomade, le territoire des Touaregs recouvrait le désert<br />
saharien, de la Mauritanie au Mali et au Niger, en passant par l'Algérie, la<br />
Lybie et le Maroc. <strong>Le</strong>s Touaregs ont d'abord bénéficié de la bienveillance du<br />
colonisateur français. Mais la division de leur territoire historique sera actée<br />
lors des indépendances des pays d'Afrique de l'Ouest. S'ensuivit, un peu<br />
partout dont au Mali, un cycle ininterrompu de révoltes.<br />
<strong>Le</strong>s deux articles récents qui vont suivre évoqueront ce problème épineux.<br />
(Chr. Beghin)<br />
Zone d'établissement des Touaregs<br />
Au commencement étaient les Touaregs…<br />
Ce peuple d'origine <strong>be</strong>rbère, présent au Mali, au Niger ou au Burkina Faso, n'a jamais admis la domination noire<br />
consacrée par la décolonisation. Au printemps 2012, l'offensive de son aile laïque au nord du Mali a précipité<br />
l'ascension des islamistes.<br />
<strong>Le</strong>ur surnom d'«hommes bleus», les Touaregs le doivent au<br />
turban indigo qui ceint leur tête et déteint sur leur visage.<br />
<strong>Le</strong>s nobles ont un caractère fier, des manières solennelles, la<br />
démarche lente. <strong>Le</strong>ur stature est généralement haute, leurs<br />
membres maigres… leur teint blanc, mais plus ou moins basané<br />
par le soleil…» En 1863, l'explorateur Henri Duveyrier décrit ainsi<br />
les Touaregs, ce peuple étrange dont les vêtements, de loin, «leur<br />
donnent l'allure de fantômes noirs…» C'est le début d'une<br />
fascination qui dure encore. <strong>Le</strong>s Touaregs se prêtent au mythe.<br />
D'origine <strong>be</strong>rbère, ils sont vus comme musulmans mais<br />
modérément, peut-être anciennement chrétiens comme le<br />
montreraient la persistance du motif de la croix dans leurs bijoux<br />
et le bât de leurs chameaux. Ils vivent de rien sous les étoiles, ou<br />
bien de rapines, sont adeptes de la parité homme-femme, ils<br />
aiment la France et possèdent une écriture dont ils se servent<br />
avec parcimonie, et dont Henri Duveyrier veut croire qu'elle vient<br />
des hiéroglyphes de l'Égypte ancienne…<br />
Tout cela est parfois vrai, ou à moitié, ou pas du tout, mais<br />
qu'importe. Longtemps, les Touaregs n'ont pas écrit leur histoire.<br />
«Ce sont toujours les étrangers qui l'écrivent, dit l'historienne<br />
Anne Saint Girons (*). Sans doute parce que ce qui fonde un<br />
peuple, c'est le mythe. Et parce que la cosmogonie dynamique<br />
des Touaregs s'accommode mieux du mouvement perpétuel qui<br />
refonde l'histoire à chaque répétition du conteur.»<br />
Cette attitude est en train de changer avec la multiplication des<br />
blogs et des sites Internet édités par ceux qui préfèrent s'appeler<br />
les Kel Tamachek, «ceux qui parlent tamachek». Il s'agit d'une<br />
langue commune, avec des variantes, à un peuple réparti en cinq<br />
pays, principalement le Mali et le Niger, ainsi que la Libye, la<br />
Mauritanie et le Burkina Faso. Même leur nombre est incertain:<br />
1,5 million en tout, si l'on en croit les statistiques officielles des<br />
différents pays. Non, 3,5 millions, dont 85 % au Mali et au Niger,<br />
disent des sources touaregs citées par Anne Saint Girons. Ils<br />
viennent probablement de Libye, et il est difficile de fixer leur<br />
arrivée dans les régions sahariennes. <strong>Le</strong> voyageur Henri<br />
Duveyrier a l'œil exercé. Il décrit, au XIXe siècle, une société à<br />
nulle autre pareille qui l'enchante par ses raffinements. <strong>Le</strong> chef,<br />
l'amenokal, gouverne par consensus et après de multiples<br />
consultations. Ce sont les hommes qui sont voilés d'un turban<br />
indigo qui déteint sur leur visage, leur valant le surnom<br />
d'«hommes bleus.» Et ce sont les femmes qui découvrent leur<br />
visage. La monogamie règne. <strong>Le</strong>s femmes nobles ne travaillent<br />
pas. Elles savent lire et écrire, détiennent la richesse et surtout<br />
transmettent le nom et le statut. <strong>Le</strong> fils d'un noble et d'une<br />
roturière n'est pas noble, tandis que le fils d'une aristocrate et<br />
d'un roturier sera noble. <strong>Le</strong>s femmes s'adonnent à la broderie, et<br />
(Suite en page 15)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 15 Février 2013<br />
Dossier – L'épineuse question des Touaregs dans le Sahel (suite 1)<br />
<strong>Le</strong>s Touaregs: histoire d'un cycle de ré<strong>be</strong>llions et de répressions (suite1)<br />
Au commencement étaient les Touaregs… (suite 1)<br />
(Suite de la page 14)<br />
à la musique. <strong>Le</strong> soir, elles chantent et jouent du violon local,<br />
donnant «des concerts en plein air auxquels les hommes<br />
assistent en silence.»<br />
L'enseignement du tamachek<br />
L'explorateur, qui écrit il y a cent cinquante ans, évite les clichés<br />
souvent partagés aujourd'hui. <strong>Le</strong> comportement réservé n'est pas<br />
l'apanage de tous les Touaregs, seulement celui des nobles. <strong>Le</strong>s<br />
tributaires portent le même vêtement mais se distinguent par leur<br />
côté décontracté. Ils peuvent rire et plaisanter. La société est<br />
fortement hiérarchisée, mais complexe. <strong>Le</strong>s redevances dues par<br />
les tribus «vassales» consistent en lait, en animaux, vaches,<br />
moutons ou chèvres, sont versées de plein gré. D'ailleurs, comme<br />
ils peuvent travailler ou commercer, les tributaires sont parfois<br />
plus riches que les aristocrates. <strong>Le</strong>s esclaves noirs fournissent le<br />
travail.<br />
Que reste-t-il aujourd'hui de ces traditions? <strong>Le</strong>s Touaregs ont pris<br />
de plein fouet les indépendances, les sécheresses et la<br />
modernité. En 1960, c'est pour eux la catastrophe. La France a<br />
tracé des frontières à grands coups de crayon, dans le sens<br />
vertical. <strong>Le</strong>s tribus touaregs se retrouvent enclavées dans<br />
plusieurs pays qui sont gouvernés par les Noirs du Sud, qui<br />
forment le personnel politique. Même si les deux côtés s'en<br />
défendent, la mémoire de l'esclavage n'a pas disparu. <strong>Le</strong>s<br />
nomades se retrouvent dirigés par des gouverneurs venus<br />
d'ailleurs. Une autre raison leur barre le chemin des<br />
responsabilités. Ils n'ont parmi eux pratiquement aucun cadre.<br />
«Notre peuple n'avait pas accepté l'école des Français»,<br />
reconnaît Moussa ag Assarid, écrivain (**) et porte-parole en<br />
Europe du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA),<br />
la formation indépendantiste des Touaregs maliens «laïques».<br />
<strong>Le</strong>s histoires abondent d'enlèvements d'enfants dans les<br />
campements par les autorités coloniales, pour les mener à l'école<br />
d'où ils s'évadaient aussitôt.<br />
«La religion était en cause, mais aussi la volonté d'adhérer à un<br />
mode de vie. Nos ancêtres ne voyaient pas l'intérêt de l'école»,<br />
ajoute Moussa ag Assarid. Résultat: 80 à 90 % des Touaregs sont<br />
encore analphabètes, dit l'écrivain. <strong>Le</strong>s écoles publiques, où l'on<br />
est censé enseigner dans la langue maternelle majoritaire<br />
localement pendant les trois premières années, manquent de<br />
professeurs qualifiés en tamachek. Avec l'aide d'amis français,<br />
Moussa a créé récemment trois internats dans le nord du Mali,<br />
des écoles «ouvertes sur le monde» où l'on enseigne le tamachek<br />
et la culture touareg, l'histoire et la poésie, le français. Elles sont<br />
provisoirement fermées à cause de la guerre. D'autres initiatives<br />
existent au Niger, portées par l'État.<br />
Une société fortement hiérarchisée<br />
<strong>Le</strong>s indépendances ont engendré presque aussitôt une série de<br />
révoltes. D'accords de paix rompus en représailles, elles ont<br />
abouti, au Mali, au conflit d'aujourd'hui. Écartés des processus de<br />
décision, les Touaregs maliens se sont soulevés dès 1963.<br />
Répressions et représailles ont aggravé le sous-développement.<br />
<strong>Le</strong>s sécheresses successives ont achevé le travail. «La grande<br />
sécheresse de 1973 a été un choc immense pour les Touaregs,<br />
rappelle Moussa ag Assarid. Nous avons perdu jusqu'à 90 % de<br />
notre cheptel. <strong>Le</strong>s nomades ont reflué vers les villes. L'État n'est<br />
pas venu à notre secours. <strong>Le</strong>s aides versées par la communauté<br />
internationale ont souvent été détournées.»<br />
Onze ans après, une nouvelle sécheresse contrarie les tentatives<br />
de retour au nomadisme. Aujourd'hui, dit l'écrivain, 70 % des<br />
Touaregs sont encore nomades. Mais ils se déplacent sur des<br />
parcours plus restreints. Nombre d'entre eux se sédentarisent,<br />
habitent en ville, où ils exercent tous les métiers, de<br />
commerçants à gardiens en passant par journaliste, et possèdent<br />
des troupeaux qu'ils font garder par des <strong>be</strong>rgers. Mais «le<br />
nomadisme se meurt», reconnaît l'écrivain, miné par l'insécurité<br />
et par la modernité. «<strong>Le</strong>s tourbillons de la mondialisation ont<br />
aussi soufflé dans le désert. Beaucoup de jeunes veulent vivre<br />
comme dans l'univers de la consommation et d'Internet.» La<br />
femme reste le pilier de la société, mais là aussi la vie moderne<br />
et l'importance croissante de la religion mettent à mal les<br />
traditions.<br />
<strong>Le</strong>s Touarègues ne sont pas dénuées de charme …<br />
<strong>Le</strong>s hiérarchies ont été bousculées. <strong>Le</strong>s chefs, supplantés par<br />
des gouverneurs envoyés par les pouvoirs centraux, ont perdu de<br />
leurs pouvoirs. <strong>Le</strong>s défaites ont poussé des jeunes à émigrer<br />
vers la Libye et à s'enrôler en masse dans les légions de Kadhafi.<br />
Ils ont inventé un nouveau personnage, un Touareg débraillé,<br />
portant un petit turban à la place du voile traditionnel. Ils se sont<br />
appelés «Ishumar», un mot dérivé de «chômeur», une sorte<br />
d'accès à la modernité par la dérision.<br />
Désirs d'autodétermination<br />
<strong>Le</strong>s chefs avaient toujours compté sur les Français. Ils leur<br />
avaient fait la guerre et l'avaient perdue. D'où leur<br />
incompréhension quand la France «donna le tambour aux Noirs.»<br />
Chez les nomades, le tambour traditionnel est le symbole du<br />
commandement. Qu'on puisse désigner un vainqueur sans<br />
combat les dépassait. Des dizaines de chefs coutumiers de la<br />
boucle du Niger ont envoyé une supplique à «Sa Majesté<br />
Monsieur le président de la République française», dans laquelle<br />
ils demandaient d'être «séparés politiquement et<br />
administrativement et le plus tôt possible» des futurs États noirs.<br />
(Suite en page 16)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 16 Février 2013<br />
Dossier – L'épineuse question des Touaregs dans le Sahel (suite 2)<br />
<strong>Le</strong>s Touaregs: histoire d'un cycle de ré<strong>be</strong>llions et de répressions (suite 2)<br />
Au commencement étaient les Touaregs… (suite 2)<br />
(Suite de la page 15)<br />
Ils voulaient être inclus dans un Sahara français. En 1995, à la fin<br />
d'une des révoltes des Touaregs du Niger, on entendait encore<br />
des leaders faire référence à l'OCRS (Organisation commune des<br />
régions sahariennes), projet éphémère d'un État touareg concocté<br />
à Paris - puis oublié. Aujourd'hui, le rêve a été mis entre<br />
parenthèses, les soulèvements sont nationaux, mais les<br />
indépendantistes veulent toujours mettre la France de leur côté.<br />
Un chapitre nouveau des relations complexes entre la France et<br />
les hommes bleus est peut-être en train de s'écrire. <strong>Le</strong> MNLA<br />
entend profiter de la déroute des islamistes, touaregs ou ara<strong>be</strong>s,<br />
et compte sur la France pour appuyer ses désirs<br />
d'autodétermination auprès du gouvernement malien. «C'est en<br />
1960 que nous avons vraiment été colonisés», dit Moussa ag<br />
Assarid, le porte-parole du MNLA. Il a été ravi d'entendre jeudi le<br />
ministre français de la Défense, Jean-Yves <strong>Le</strong> Drian, prononcer<br />
le nom du nord du Mali en tamachek, l'«Azawad».<br />
(*) Anne Saint Girons, «<strong>Le</strong>s Ré<strong>be</strong>llions touarègues», Ibis Press<br />
(**) Moussa Ag Assarid et Nathalie Valera Gil «Y a pas que du<br />
sable dans le désert», Presses de la Renaissance<br />
La région du Sahel face à l'épineuse question touareg<br />
Un règlement au Nord-Mali de la question touareg est-il envisageable ?<br />
La question touareg et le rôle qui pourrait être dévolu au MNLA, le<br />
Mouvement national de libération de l'Azawad (laïque), dans un<br />
règlement au Nord-Mali constituent une pomme de discorde<br />
potentielle entre la France et ses alliés dans la région.<br />
Au Niger, pays qui, comme le Mali, accueille une minorité touareg,<br />
la question suscite une inquiétude manifeste depuis que les<br />
forces françaises s'appuient sur le MNLA pour reprendre le<br />
contrôle de l'Adrar des Iforas, la région de Kidal, dans le nord du<br />
Mali.<br />
<strong>Le</strong> président du Niger, Mahamadou Issoufou, s'en est ouvert<br />
récemment, lors d'une interview à RFI, en réclamant le<br />
«désarmement» du MNLA avant que des négociations puissent<br />
être engagées avec le mouvement re<strong>be</strong>lle. «<strong>Le</strong> MNLA n'est pas<br />
représentatif du peuple touareg», avait ajouté le chef de l'État du<br />
Niger.<br />
Son ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bazoum, de<br />
passage à Paris souligne qu'il y a là «une grande divergence avec<br />
la France». <strong>Le</strong>s Touaregs, juge-t-il, bénéficient d'une image qui<br />
tient davantage au mythe qu'à la réalité.<br />
Avec leur habillement caractéristique, «les hommes bleus»<br />
fascinent depuis longtemps les Français. Ils ne sont pourtant pas<br />
majoritaires dans le nord du Mali et leur accorder un statut<br />
particulier serait, pour Mohammed Bazoum, «semer les germes<br />
d'une guerre civile dans la région». «Il n'y a pas d'ethnie<br />
privilégiée», ajoute-t-il.<br />
Intégrité territoriale<br />
<strong>Le</strong> problème est que l'armée malienne aura bien du mal à se<br />
déployer dans la région. Craignant des exactions vis-à-vis des<br />
populations touaregs et ara<strong>be</strong>s, le MNLA a exigé qu'aucun soldat<br />
malien ou ouest-africain ne soit déployé à Kidal, le <strong>be</strong>rceau<br />
traditionnel des ré<strong>be</strong>llions touaregs. Résultat, les forces<br />
françaises se sont déployées dans la région avec un contingent<br />
tchadien. <strong>Le</strong> MNLA s'est empressé de faire savoir qu'il<br />
«collaborait à 100 %» avec les troupes françaises.<br />
<strong>Le</strong> Figaro – 01 Fev 2013<br />
Si l'intégrité territoriale du Mali doit être rétablie, il faudra bien que<br />
l'autorité de Bamako s'exerce dans la région. Cela paraît évident,<br />
mais n'est pas si simple à mettre en œuvre.<br />
Des soldats touaregs maliens de retour à Gao … Certains les<br />
"ont à l'œil"<br />
Il y a tout un passé à surmonter. Après chacune des ré<strong>be</strong>llions<br />
touaregs, en 1990 et en 2006, l'État malien en situation de<br />
faiblesse a fait d'importantes concessions allant jusqu'à la<br />
démilitarisation de la région. Ces accords de Tamanrasset puis<br />
d'Alger avaient été négociés sous médiation de l'Algérie, qui<br />
tenait à éloigner le problème de ses propres frontières.<br />
Aujourd'hui un nouveau «pacte national» devra être conclu afin<br />
de rétablir la souveraineté du Mali sur l'ensemble de son<br />
territoire. «Nous n'accepterons pas que l'armée malienne ne soit<br />
pas déployée dans le nord», relève Mohammed Bazoum.<br />
La volonté de la France et des États-Unis de transformer la force<br />
africaine de la Misma en force de maintien de la paix de l'ONU<br />
devrait aider à la mise en place de ce nouveau «pacte national»<br />
et aider à résoudre la difficile question touareg.<br />
<strong>Le</strong> Figaro – 13 février 2013
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 17 Février 2013<br />
Bon à savoir – L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre<br />
L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre<br />
<strong>Le</strong> risque cy<strong>be</strong>r est inscrit dans les gènes d’internet, qu’il soit criminel, activiste ou politique. La croissance de ce<br />
risque proportionnellement à l’accroissement du réseau et du nombre d’usagers était également prévisible.<br />
En France, Stuxnet, Aramco, Areva, Bercy et l’Elysée ont été attaqués ... Quelques jours après le déclenchement de<br />
ses opérations militaires au Mali, la France a été la cible de cy<strong>be</strong>rattaques fomentées par des pirates informatiques<br />
... Ces cas qui prouvent sans l’ombre d’un doute que l’adversaire n’est plus seulement un groupuscule de mafieux<br />
Russes, Africains ou Brésiliens, mais <strong>be</strong>l et bien les forces des cy<strong>be</strong>r-armées ou de cy<strong>be</strong>r-renseignement agissant<br />
pour le compte d’un Etat-Nation.<br />
Ci-dessous, des articles de presse évoquant le sujet.<br />
La cy<strong>be</strong>rguerre est déclarée<br />
La cy<strong>be</strong>rguerre totale est pour bientôt. <strong>Le</strong>s cy<strong>be</strong>rattaques se multiplient partout dans le monde. Nous n’en sommes<br />
pas encore à un conflit entre deux États essayant de se neutraliser ou se détruire aux moyens de ces nouvelles<br />
armes informatiques, mais cela pourrait vite arriver.<br />
<strong>Le</strong>s Russes ont tiré les premiers. En 2007, l’Estonie en a fait<br />
les frais. <strong>Le</strong> petit pays balte qui avait outrageusement<br />
déboulonné une statue soviétique d’une place publique de<br />
Tallin a été réprimé par un déluge de cy<strong>be</strong>rattaques. <strong>Le</strong><br />
système bancaire, les médias, les ministères et le numéro<br />
téléphonique des urgences du pays ont été considérablement<br />
perturbés par une offensive en ligne.<br />
En 2010 et 2012, deux mystérieux virus informatiques se sont<br />
abattus sur le programme nucléaire iranien retardant son<br />
évolution. Derrière cette attaque, vraisemblablement les<br />
Israéliens. « La neutralisation de plus de 30 000 ordinateurs de<br />
la compagnie pétrolière saoudienne Aramco correspond-elle à<br />
la riposte des Iraniens ? », s’interroge le sénateur Jean-Marie<br />
Bockel, ancien secrétaire d’état à la Défense, qui a remis un<br />
rapport parlementaire en juillet dernier sur « la cy<strong>be</strong>rdéfense,<br />
une priorité nationale ».<br />
La France est-elle prête à affronter de telles menaces ? Depuis<br />
cinq ans, le pays travaille à se protéger. Deux outils ont été mis<br />
en place. Au sein de l’état-major des armées, une structure est<br />
spécialement chargée de mettre en place un système de<br />
cy<strong>be</strong>rdéfense. L’agence nationale de la sécurité des systèmes<br />
d’information (ANSSI) a également été créée.<br />
<strong>Le</strong>s Chinois espionnent les Finances<br />
Quelque 230 personnes, ingénieurs, techniciens, dont des<br />
anciens hackers… travaillent dans cette agence pour anticiper<br />
et faire de la prévention auprès des réseaux de la défense et<br />
des entreprises. L’ANSSI devrait doubler ses effectifs d’ici<br />
quatre ans pour atteindre le même niveau que son homologue<br />
britannique. Ceux du « Cy<strong>be</strong>r Commandement » à Washington<br />
vont passer de 900 à 4 900 militaires et civils en trois ans.<br />
Cy<strong>be</strong>rcrime et cy<strong>be</strong>rguerre : quelles<br />
prédictions pour 2013 ?<br />
Nous sommes à l'au<strong>be</strong> de la cy<strong>be</strong>rguerre, augure l'éditeur de<br />
logiciels antivirus McAfee dans ses prédictions 2013. S'il est peu<br />
probable qu'un cy<strong>be</strong>rconflit international occasionnant des<br />
dommages considérables voie le jour à court ou moyen terme,<br />
les spécialistes s'accordent en revanche sur le fait que les États<br />
sont passés du stade de spectateurs à celui d'acteurs au service<br />
de leur cy<strong>be</strong>rdéfense. "De nombreux rapports officiels américains<br />
font état depuis près de dix ans du déploiement par la Chine de<br />
cy<strong>be</strong>runités militaires. <strong>Le</strong>s États-Unis ont eux aussi structuré<br />
leurs forces armées en y intégrant des unités dédiées à la guerre<br />
de l'information et à la cy<strong>be</strong>rdéfense (...). La NSA a acquis des<br />
capacités d'intrusion dans les systèmes d'information du monde<br />
entier, alliés et adverses", note Daniel Ventre, ingénieur au<br />
CNRS, dans un article intitulé "<strong>Le</strong> cy<strong>be</strong>rguerrier : nouvelle figure<br />
combattante au service de la cy<strong>be</strong>rdéfense".<br />
Autre tendance pour l'année à venir : "Il faut s'attendre à une<br />
augmentation des attaques cy<strong>be</strong>rcriminelles visant l'ensemble<br />
des outils nomades, et principalement les smartphones et les<br />
comptes bancaires des utilisateurs", note le rapport de McAfee.<br />
Ainsi, les programmes malveillants liés à des attaques sur les<br />
téléphones mobiles continueront de proliférer cette année. <strong>Le</strong><br />
millésime 2013 verra aussi l'augmentation des attaques<br />
d'infrastructures critiques, aussi bien à des fins cy<strong>be</strong>rcriminelles<br />
(chantage) que politiques (cy<strong>be</strong>rconflits). Mais pas de panique !<br />
<strong>Le</strong> bras de fer avec les cy<strong>be</strong>rcriminels n'est pas perdu d'avance.<br />
<strong>Le</strong> Point – 09 janvier 2013<br />
« Il y a tous les jours des cy<strong>be</strong>rattaques. Elles ne sont pas toutes destinées à désorganiser un régiment », s’amuse à dire Jean-Marie<br />
Bockel. « Elles touchent surtout les entreprises, le monde économique… » Personne n’est épargné. « On ne compte pas le nombre de<br />
très grandes entreprises victimes de pillage ou d’espionnage informatique », indique le directeur de l’ANSII Patrick Pailloux. <strong>Le</strong> groupe<br />
nucléaire français Areva a ainsi été pillé et espionné pendant une longue période sans s’en apercevoir en 2011. « Une attaque<br />
vraisemblablement chinoise contre le ministère de l’Économie et des Finances a été repérée fin 2010. Par ricochet, vu l’imbrication des<br />
réseaux, des entreprises ont aussi été victimes. Ce fut un pillage extrêmement important et grave », rappelle Jean-Marie Bockel.<br />
Peu coûteuses et très simples d’utilisation, les cy<strong>be</strong>rattaques peuvent pourtant déstabiliser un pays et ses habitants. Un virus<br />
informatique, bien placé, peut dérégler les systèmes de contrôles aériens ou ferroviaires. Pour dissuader d’éventuels ennemis, la France<br />
fait ainsi savoir qu’elle dispose d’une capacité offensive. « Et nous ne sommes pas mauvais dans le domaine. Mais, pas plus de<br />
précision. Sécurité défense… », conclut Jean-Marie Bockel.<br />
<strong>Le</strong> Dauphiné – 29 janvier 2013 (Suite en page 18)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 18 Février 2013<br />
Bon à savoir – L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite 1)<br />
L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite 1)<br />
<strong>Le</strong> général Testelmans plaide pour une armée capable de faire la cy<strong>be</strong>rguerre<br />
Pour le patron du SGRS, l’armée <strong>be</strong>lge doit répliquer aux cy<strong>be</strong>rattaques.<br />
Face aux hackers, faut-il se contenter de jouer au goal et<br />
d’arrêter les tirs au but ? Pas pour le général Testelmans, le<br />
patron du Renseignement militaire <strong>be</strong>lge, qui a lancé lundi un<br />
véritable plaidoyer pour passer à l’offensive contre les<br />
cy<strong>be</strong>rattaques.<br />
L’armée <strong>be</strong>lge devrait se donner les moyens "d’identifier<br />
l’adversaire, de reconnaître son modus operandi, de le neutraliser<br />
et d’appliquer des mesures pour lui faire mal", a dit le chef du<br />
Service général de renseignement et de sécurité (SGRS), Eddy<br />
Testelmans, à l’occasion d’un colloque qui réunissait à Bruxelles<br />
la crème des services de renseignement en Belgique.<br />
<strong>Le</strong> colloque, organisé par le Belgian Intelligence Studies Centre<br />
(BISC), voulait jeter les bases d’une stratégie <strong>be</strong>lge en matière de<br />
cy<strong>be</strong>rsécurité. La Belgique est à la traîne. Elle n’a pas de<br />
stratégie globale. Mais le point figure, modeste, dans les plans du<br />
gouvernement Di Rupo.<br />
<strong>Le</strong> général Testelmans a profité du colloque pour avancer ses<br />
pions et émettre - "à titre personnel", insiste-t-il - sa conviction<br />
qu’il faut doter l’armée <strong>be</strong>lge d’une capacité d’offensive en<br />
matière de cy<strong>be</strong>rguerre.<br />
Aux Etats-Unis, la doctrine avance à grands pas. <strong>Le</strong>s<br />
cy<strong>be</strong>rattaques sont considérées comme la seconde menace à la<br />
sécurité nationale, après le terrorisme. <strong>Le</strong> Pentagone voit le<br />
monde du Net comme l’un des domaines de la guerre (comme<br />
l’espace ou les mers) et le président Obama a, selon le New York<br />
Times du 1er juin 2012, lui-même ordonné des cy<strong>be</strong>rattaques<br />
contre l’Iran, dont la fabrication avec Israël du fameux virus<br />
Stuxnet. Et les sociétés spécialisées dans la technologie se<br />
frottent les mains.<br />
À l’inverse, les hackers se lancent eux aussi dans la guerre. <strong>Le</strong><br />
15 novembre, selon le général Testelmans, des hackers associés<br />
à Anonymous ont entamé une attaque "relativement large" contre<br />
les sites web des forces armées israéliennes, du Premier ministre<br />
israélien et d’autres en utilisant la technique de l’attaque du déni<br />
de service (DOS) visant à paralyser les ordinateurs. Dans le<br />
même temps, les hackers "ont œuvré à assurer la continuation de<br />
l’accès Internet dans Gaza, avec par exemple des indications en<br />
ara<strong>be</strong> et en anglais de rester online quand Israël tentait de<br />
bloquer l’accès à Internet dans la bande de Gaza".<br />
À l’inverse, les hackers se lancent eux aussi dans la guerre. <strong>Le</strong><br />
15 novembre, selon le général Testelmans, des hackers<br />
associés à Anonymous ont entamé une attaque "relativement<br />
large" contre les sites web des forces armées israéliennes, du<br />
Premier ministre israélien et d’autres en utilisant la technique de<br />
l’attaque du déni de service (DOS) visant à paralyser les<br />
ordinateurs. Dans le même temps, les hackers "ont œuvré à<br />
assurer la continuation de l’accès Internet dans Gaza, avec par<br />
exemple des indications en ara<strong>be</strong> et en anglais de rester online<br />
quand Israël tentait de bloquer l’accès à Internet dans la bande<br />
de Gaza".<br />
<strong>Le</strong> monde a changé, de même que les règles de la guerre. "Ce<br />
qui a changé, c’est le champ de bataille. Un champ de bataille<br />
virtuel, souvent anonyme", a relevé lundi Patrick <strong>Le</strong>roy, chef<br />
analyste au SGRS.<br />
Pour le général Testelmans, un des arguments en faveur d’une<br />
capacité en matière de cy<strong>be</strong>rguerre est qu’elle est peu coûteuse.<br />
"Acheter une flotte modeste de 20 (NdlR, avions de combat) JSF<br />
peut coûter jusqu’à 5 milliards d’euros. Construire une armée<br />
cy<strong>be</strong>r devrait coûter un milliard d’euros", dit-il. Un autre argument<br />
pour est qu’ "avoir ses propres capacités vous rend plus<br />
conscient des méthodes de l’adversaire".<br />
Mais le patron du SGRS reconnaît que des questions doivent<br />
être tranchées. Faut-il agir seulement en temps de guerre ou en<br />
cas d’attaque? Que faire lorsqu’on n’identifie pas avec certitude<br />
les auteurs des cy<strong>be</strong>rattaques ? Quels sont les risques d’une<br />
course aux cy<strong>be</strong>rarmements qui deviendrait incontrôlable ? Tout<br />
cela peut paraître surréaliste, mais la réalité est là.<br />
Christophe Lamfalussy – La Libre Belgique – 20 novembre<br />
2012<br />
De tout temps, l’apparition de nouvelles technologies a bouleversé – de manière plus ou moins radicale – notre façon de<br />
faire la guerre. La multiplication des technologies numériques expose les armées et les sociétés au risque de<br />
cy<strong>be</strong>rattaque. Il n’existe quasiment aucune règle de conduite dans le cy<strong>be</strong>respace. De même qu’elles s’efforcent de<br />
contrôler les ventes d’armes – nucléaires et conventionnelles –, les grandes puissances devraient entamer des<br />
négociations afin de réduire les risques liés à la cy<strong>be</strong>rguerre.<br />
Des cy<strong>be</strong>rarmes sont actuellement développées dans le plus grand secret, sans la moindre concertation quant à leurs<br />
modalités d’utilisation. Personne n’en connaissant la capacité de nuisance, les gouvernements doivent donc se préparer<br />
au pire. L’anonymat de ces attaques renforce le risque d’erreur et de malentendu susceptible de mener à une escalade,<br />
avec des armes conventionnelles ou non. La vitesse d’exécution des cy<strong>be</strong>rattaques ne laisse guère de délai de réflexion.<br />
Tous ces éléments contribuent à une dangereuse instabilité mondiale. (The Economist)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 19 Février 2013<br />
Bon à savoir – L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite 2)<br />
L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite 2)<br />
Barack Obama, commandant en chef de la cy<strong>be</strong>rguerre<br />
La cy<strong>be</strong>rguerre entre dans une nouvelle phase : ces derniers mois, de nombreux pays ont été victimes ou<br />
initiateurs d'attaques visant à paralyser les réseaux dans des secteurs stratégiques. <strong>Le</strong>s gouvernements, celui<br />
des Etats-Unis en tête, réfléchissent aux moyens à développer pour contrer ces menaces.<br />
<strong>Le</strong> New York Times révèle que de nouvelles règles secrètes permettent désormais au président américain de<br />
disposer de tous les pouvoirs pour prévenir ou riposter à une cy<strong>be</strong>rattaque de grande ampleur. Barack Obama<br />
veut mettre rapidement en place un arsenal de mesures inédites pour contrer la cy<strong>be</strong>rcriminalité.<br />
Un rapport secret sur l'utilisation du cy<strong>be</strong>rarsenal américain, de<br />
plus en plus fourni, donne à Barack Obama de larges pouvoirs<br />
pour lancer des offensives préventives dès lors que les Etats-Unis<br />
disposent de preuves solides annonçant une importante attaque<br />
informatique venue de l'étranger, selon des responsables ayant<br />
participé à l'élaboration du document.<br />
Cette décision s'inscrit dans le droit fil de plusieurs autres mesures<br />
prises ces derniers mois. <strong>Le</strong> gouvernement Obama devrait<br />
également approuver dans les prochaines semaines la première<br />
réglementation américaine encadrant l'action de l'armée face à<br />
une cy<strong>be</strong>rattaque de grande ampleur. De nouvelles règles<br />
viendront aussi définir le cadre dans lequel les agences de<br />
renseignement pourront pénétrer des réseaux informatiques à<br />
distance pour y repérer des signes d'attaque potentielle contre les<br />
Etats-Unis et, si le président donne son accord, s'en prendre à<br />
leurs adversaires en leur envoyant un programme malveillant - le<br />
tout sans qu'il soit nécessaire de déclarer formellement la guerre.<br />
Toutes ces règles seront classées ultrasecrètes, tout comme<br />
celles encadrant les frappes de drone. John O. Brennan, ancien<br />
conseiller principal de la Maison-Blanche en matière de lutte<br />
antiterroriste et récemment nommé par Obama au poste de<br />
directeur de la CIA [cette nomination doit encore être confirmée<br />
par le Sénat] a joué un rôle central dans l'élaboration de la<br />
stratégie du gouvernement, tant en matière de drones que de<br />
cy<strong>be</strong>rguerre. Ce sont, de fait, les deux dernières armes en date<br />
dont se sont dotés les Etats-Unis, mais aussi les plus délicates à<br />
manier politiquement.<br />
La course au cy<strong>be</strong>rarsenal est la grande course aux armements<br />
du moment, et sans doute la plus complexe aussi. <strong>Le</strong> Pentagone<br />
s'est doté d'un tout nouveau "Cy<strong>be</strong>r commandement", et les<br />
opérations de guerre informatique sont l'un des rares postes du<br />
budget militaire qui devraient voir leur dotation augmenter. Selon<br />
certains responsables, cette nouvelle cy<strong>be</strong>rpolitique s'inspire des<br />
évolutions qu'a connues l'antiterrorisme au cours des dix dernières<br />
années, notamment pour ce qui touche à la répartition des<br />
pouvoirs entre l'armée et les agences de renseignement dans le<br />
déploiement du cy<strong>be</strong>rarsenal.<br />
Piratages en provenance de Chine<br />
Barack Obama n'aurait donné son feu vert au recours à des<br />
cy<strong>be</strong>rarmes qu'une seule fois, au tout début de sa présidence, en<br />
ordonnant une série de cy<strong>be</strong>rattaques contre les installations<br />
d'enrichissement nucléaire en Iran. Une offensive qui avait montré<br />
qu'il était possible de détruire les infrastructures d'un pays, sans<br />
bombardement ni envoi sur place de saboteurs.<br />
Selon un haut responsable américain, les autorités ont rapidement<br />
compris la puissance du cy<strong>be</strong>rarsenal et en ont conclu qu'à l'instar<br />
de l'arme nucléaire, son usage ne pouvait être enclenché que sur<br />
les ordres directs du commandant en chef de l'armée.<br />
"Pour les cy<strong>be</strong>ropérations, ce n'est que dans de rares cas, de<br />
très rares cas, que la décision pourra être prise à un échelon<br />
hiérarchique inférieur à celui du président", insiste ce haut<br />
responsable. En d'autres termes, le gouvernement a écarté toute<br />
possibilité de recours à des représailles "automatiques" en cas<br />
de cy<strong>be</strong>rattaque contre des infrastructures américaines, quand<br />
bien même le virus se propagerait à la vitesse de l'éclair.<br />
Si les autorités planchent sur ce règlement depuis plus de deux<br />
ans, il sort pile au moment où s'intensifient les piratages<br />
informatiques contre des entreprises et des infrastructures<br />
essentielles aux Etats-Unis. <strong>Le</strong> ministère de la Sécurité<br />
intérieure a ainsi reconnu récemment, sans la nommer, qu'une<br />
centrale électrique était paralysée depuis des semaines par des<br />
intrusions informatiques. La semaine dernière, le New York<br />
Times révélait être la cible depuis plus de quatre mois de<br />
piratages en provenance de Chine. <strong>Le</strong> Wall Street Journal et le<br />
Washington Post disent avoir subi des offensives semblables<br />
contre leurs systèmes informatiques.<br />
"Tout cela se fait en termes choisis : qu'allons-nous faire face<br />
aux cy<strong>be</strong>rattaques ? Mais la question sous-jacente est claire :<br />
‘Qu'allons-nous faire face à la Chine ?'", explicite Richard<br />
Falkenrath, chercheur au Council on Foreign Relations, un think<br />
tank de Washington spécialisé dans les questions de politique<br />
étrangère.<br />
<strong>Le</strong> droit international autorise tous les Etats à se défendre en cas<br />
de menace et les Etats-Unis ont déjà su faire usage de ce<br />
principe en menant des attaques préventives.<br />
(Suite en page 20)
SROR / Luxembourg N° 02/2013<br />
<strong>Le</strong> <strong>Porte</strong>-<strong>Voix</strong> Page 20 Février 2013<br />
Bon à savoir – L'imminence de Cy<strong>be</strong>rguerre (suite 3)<br />
L'imminence de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite 3)<br />
Barack Obama, commandant en chef de la cy<strong>be</strong>rguerre (suite)<br />
(Suite de la page 19) Mais le concept de guerre préventive a<br />
toujours été un concept juridique controversé. Et dans le contexte<br />
de la cy<strong>be</strong>rguerre, c'est plus épineux encore, puisqu'un pays<br />
frappé par une attaque informatique préventive pourra facilement<br />
clamer son innocence et ôter toute légitimité à cette offensive. "Il<br />
serait alors très compliqué de prouver que vous venez de détruire<br />
un programme informatique dévastateur", reconnaît un haut<br />
responsable.<br />
<strong>Le</strong>s tenants et les aboutissants de la prévention en matière de<br />
guerre informatique ont été examinés en profondeur lors de<br />
l'élaboration de la nouvelle réglementation américaine. <strong>Le</strong> rapport<br />
du gouvernement s'est ainsi penché de très près sur la définition<br />
d'une "force raisonnable et proportionnée" déployée pour mettre<br />
fin à une cy<strong>be</strong>rattaque ou lancer des représailles, précise un<br />
proche du dossier.<br />
Humour<br />
La confiance dans l'amitié …<br />
Deux couples d'amis jouent aux cartes. Moshé fait tom<strong>be</strong>r ses<br />
cartes par terre et en se baissant pour les ramasser sous la<br />
table, il s'aperçoit que la copine de David, Jessica, n'a pas de<br />
culotte..... ! Surpris, il en ressort tout troublé...<br />
Plus tard, quand il va à la cuisine chercher quelques bières,<br />
Jessica le suit et lui demande : "As-tu vu quelque chose qui te<br />
plaisait sous la table... ?"<br />
Moshé dit : "Oui, en effet...!"<br />
Elle lui sourit et dit : "Tu peux te l'offrir pour 200 euros..."<br />
Après peu d'hésitation, Moshé répond qu'il est très intéressé...<br />
Elle lui dit que David travaille les vendredis après-midi et<br />
propose à Moshé de venir chez elle vendredi vers 14h00...<br />
<strong>Le</strong> vendredi, comme prévu, Moshé arrive chez Jessica....<br />
Après avoir payé les 200 euros, ils vont dans la chambre et<br />
font l'amour pendant près de 2 heures, puis Moshé s'en va....<br />
<strong>Le</strong> soir, David rentre et demande : "Est-ce que Moshé est venu<br />
cet après-midi.... ?"<br />
Gênée, Jessica répond : "Oui, il est passé quelques minutes..."<br />
David demande: "Et, t'a-t-il donné 200 euros...?<br />
Honteuse et confuse, Jessica répond : "Oui, il m'a donné 200<br />
euros..."<br />
"Bien, dit David, Moshé est passé à mon bureau ce matin, m'a<br />
emprunté 200 euros et a promis qu'il passerait chez nous pour<br />
me les rendre … Je savais qu'il était un ami en qui je pouvais<br />
faire confiance... "<br />
En vertu de ce nouveau cadre réglementaire, le Pentagone ne<br />
participera pas à la défense des entreprises ou des individus qui<br />
seraient la cible de piratages informatiques ordinaires, même si<br />
c'est bien le ministère de la Défense qui possède le cy<strong>be</strong>rarsenal<br />
le mieux fourni.<br />
Mais l'armée, qui ne peut agir sur le territoire des Etats-Unis<br />
sans en avoir reçu l'ordre du président, sera mobilisée en cas de<br />
cy<strong>be</strong>rattaque de grande ampleur commise sur les réseaux<br />
américains. Afin de ne pas dévoiler leur jeu à l'adversaire, les<br />
autorités ne précisent pas à partir de quel seuil une attaque sera<br />
considérée comme étant de grande ampleur. Pour l'heure, le<br />
ministre de la Défense <strong>Le</strong>on Panetta n'a défini la ligne rouge que<br />
par l'expression la plus vague qui soit : "un cy<strong>be</strong>r 11-<br />
Septembre."<br />
Courrier International – 05 février 2013<br />
"Tout vient à point à qui sait attendre"<br />
Allongée nue sous les draps d'une civière avant d'être conduite au<br />
bloc opératoire pour subir une petite intervention, une jeune femme<br />
attend dans le couloir d'une clinique ….<br />
Elle s'inquiète un peu de son attente, d'autant plus que l'heure<br />
tourne.<br />
Un type en blouse blanche s'approche, relève le drap qui la recouvre<br />
et examine son corps nu. Il rabat le drap, s'éloigne vers d'autres<br />
blouses blanches et discute.<br />
Un deuxième en blouse blanche s'approche, relève le drap et<br />
l'examine.<br />
Puis il repart.<br />
Quand le troisième en blouse blanche approche, lève le drap et la<br />
scrute, la jeune femme s'impatiente:<br />
- C'est bien <strong>be</strong>au toutes ces auscultations, mais quand allez-vous<br />
m'opérer?<br />
L'homme en blouse blanche hausse les épaules et lui dit:<br />
- J'en ai aucune idée. Nous, on repeint le couloir.<br />
Médicament sous ordonnance …<br />
Une femme entre dans une pharmacie et demande de l'arsenic.<br />
-" Que comptez- vous en faire ? " Lui demande le pharmacien.<br />
-" C'est pour tuer mon mari... "<br />
-" Vous plaisantez ! Je ne peux pas vous vendre de quoi commettre<br />
un meurtre !"<br />
La femme ouvre alors son sac à main et en sort une photo de son<br />
mari en train de coucher avec la femme du pharmacien...<br />
-" Ah, évidement, lui dit ce dernier, si vous avez une ordonnance,<br />
c'est différent..."<br />
On les aime quand même …<br />
Une <strong>be</strong>lle-mère vient rendre visite à sa fille et à son gendre. <strong>Le</strong> <strong>be</strong>au-fils vient lui ouvrir la porte et s'exclame :<br />
- Bonjour <strong>be</strong>lle-maman ! Ça fait longtemps qu'on ne vous avait pas vue ! Alors combien de temps allez-vous rester parmi nous ?<br />
La <strong>be</strong>lle-mère, voulant plaisanter :<br />
- Oh, eh bien jusqu'à ce que vous soyez fatigué de me voir.<br />
<strong>Le</strong> gendre :<br />
- Vraiment ? Vous ne préférez pas rentrer et prendre un petit café d'abord ?