article de presse - Cap Data Consulting

D ossier
Web 2.0, Ajax : la nouvelle génération
Depuis maintenant plus un an, on met du Web 2 partout et à toutes les sauces. Entre
l’actualité riche autour d’Ajax et des tentatives de définition de Web 2, il est grand temps
de faire le point sur l’évolution des applications Web et des sites. Les technologies se
bousculent au portillon.
Si pour Ajax, les spécialistes le cernent
dans son utilité, son modèle de développement,
il n’en va pas de même pour
Web 2, notion vague et indéfinie. Web 2 n’est
pas une technologie, une spécification. Il s’agit
d’un concept aux frontières floues. La finalité
de Web 2 est de fournir des applications web
dynamiques, interactives, plus riches, plus
proches de l’utilisateur. Cela signifie donner
une expérience utilisateur (interface, ergonomie)
plus souple, plus interactive. Il s’agit
aussi de pouvoir fournir un site plus communicant,
plus ouvert sur les autres, bref, d’aller
au-delà des contenus et d’être plus collaboratif.
On assiste à un retour en force du navigateur
face aux clients lourds, aux applications
riches.
Web 2 regroupe tout un ensemble de technologies
plus ou moins anciennes qui doivent
permettre d’offrir des sites interactifs, ergonomiques
et fonctionnellement riches. On peut y
trouver pêle-mêle : JSF de Sun, les platesformes
de type Flash / Flex, les frameworks
Ajax, les flux RSS.
La page devient un simple conteneur
La page web n’est plus une page se contentant
d’afficher des données. Elle devient en réalité
un conteneur dans lequel il est possible de
mettre à jour et de différencier le contenu, les
fonctions, selon la zone de la page. Pour faire
simple, un page Ajax peut être un ensemble de
zones Ajax ou non. Et chaque zone peut fonctionner
de manière indépendante. Cela permet
d’avoir une mise à jour ciblée des contenus.
Pour minimiser la bande passante, Ajax (et
consorts) permet de séparer les couches présentation
et métier / fonctionnelles. Ainsi,
toute la présentation se déroule localement et
la logique métier et les données sont stockées
sur le serveur.
Client riche, application riche, etc.
Quand on souhaite faire des applications dites
riches (interface, fonctionnalités, ergonomie,
etc.), les possibilités techniques foisonnent et
le développeur, et encore plus l’entreprise,
aura du mal à choisir, car selon le type de
cibles, les contraintes techniques et les fonctions
souhaitées, le ou les choix diffèrent.
Aujourd’hui, le site web se résume bien souvent
à du HTML, ou xHTML, avec des pages
dynamiques, quelques animations. Ceci constitue
la majorité des sites. HTML représente une
limite technique. Certains sites font le choix du
client lourd, c’est-à-dire que l’on utilisera un
player, un runtime installé sur le poste client
pour exécuter une application web.
Typiquement, il s’agira de Flash / Flex ou d’un
Flash like comme OpenLaszlo, mais reposant
sur le lecteur Flash. Encore plus lourd dans le
client riche, s’appuyer sur une plate-forme de
type Eclipse RCP ou Netbeans.
Certains vont faire la différence entre le client
riche dit « desktop » de type Eclipse RCP utilisant
Java Web Start pour fonctionner, et le client
riche internet de type Flex / Flash, etc. On trouvera
souvent dans la classification client riche
internet (ou RIA en Anglais pour Rich Internet
Application), Ajax aux côtés de Flash / Flex. Or, si
les deux font effectivement du RIA, il faut faire
Programmez n°85 19 avril 2006
la différence entre le RIA s’appuyant sur un runtime,
et celui s’appuyant sur le navigateur seul.
Dans le cas du client riche « desktop », on
arrive à une solution parfois très lourde, car il
faut disposer de la plate-forme client riche et
de Java Web Start. Ce dernier permet de réaliser
des applications Java Swing sans problème,
mais impose un socle technique. Si on
osait le présenter ainsi, Ajax sera plutôt un
« RIA Internet client léger ».
Pour aller encore plus loin, dans les RIA, on trouve
les langages descriptifs de type XAML – XUL.
Ils fournissent un autre concept d’interface riche
et interactive. Si théoriquement, aucun runtime
n’est nécessaire, en réalité un sérieux problème
de compatibilité existe. Car, XUL ne fonctionne
qu’avec Firefox et les navigateurs Gecko et XAML
se limitent à Internet Explorer, même si Microsoft
a annoncé un support plus large.
Bref, il faut se méfier des termes et des logos
ainsi que des promesses des éditeurs. Seul le
pragmatisme doit être votre guide. Il faut choisir
la technologie, la plate-forme, l’outil qui
correspondent le mieux à votre besoin et à vos
attentes, sans pour autant hypothéquer l’évolution
des applications.