article de presse - Cap Data Consulting

T echnologie
Dans l’exemple précédent, la méthode
AnnulerCommande n’a qu’un seul paramètre et
celui-ci est d’un type simple. Dans la réalité,
les informations échangées sont souvent plus
nombreuses et plus complexes. Pour répondre
à ce besoin, WCF fournit les attributs
[DataContract] et [DataMember] qui permettent
de construire des messages avec une structure
plus complexe. Là encore, il n’y a pas d’adhérences
entre la classe et le framework WCF
(à l’exception des attributs).
Exemple d’utilisation d’un DataContract
simple :
Dans les exemples ci-dessus, il n’est fait mention
à aucun moment du protocole de transport
utilisé pour appeler le service. L’opération
qui consiste à « accrocher » l’implémentation
d’un service à un protocole de transport s’appelle
le « binding ». Cette opération peut-être
réalisée de deux façons :
- par l’intermédiaire d’un fichier de configuration,
- de façon programmatique dans le code de
l’application.
La première solution est de loin la plus recommandable.
Les protocoles supportés à ce jour
par WCF sont : HTTP, Named pipes, TCP et
MSMQ.
Une fois que le contrat de service est écrit, que
l’implémentation est terminée et que l’on a
décrit dans un fichier de configuration les
règles de binding, il faut exécuter le service.
Rappelons qu’un service est un processus serveur
à l’écoute des requêtes des clients. Pour
ce faire, WCF supporte deux modes d’exécution
différents :
- le « self-hosting » permet de lancer son
propre serveur WCF à l’intérieur d’un processus
Windows. Les services doivent être démarrés
manuellement par des appels à la classe
ServiceHost. Ce mode est idéal lorsque les
services ne sont pas consommés par des tiers
extérieurs au programme
- le « web-hosting
» repose sur
l’utilisation du
serveur Web IIS
pour héberger les
services WCF. Il
offre le démarrage
automatique
des services.
Un troisième
mode d’exécution
est en cours de préparation, il concerne Biztalk
Server (le moteur EAI de Microsoft) pour lequel
un connecteur WCF est prévu.
WCF offre également un support pour faire participer
les services à des transactions. Là aussi,
la mise en œuvre passe par l’utilisation d’annotations.
SCA
SCA (Service Component Architecture) est une
initiative conjointe d’IBM, BEA, Oracle et Iona
pour mettre au point un framework de communication
unifié concurrent de WCF. Ce projet
est beaucoup plus récent puisqu’il n’a été
dévoilé que fin 2005. Contrairement à WCF qui
est totalement dédié à la plate-forme .NET,
SCA se veut plus ouvert et adresse à la fois les
plates-formes J2EE, C++, voire PHP.
Même si la terminologie utilisée dans SCA est
différente, il repose sur les mêmes principes
que WCF, en particulier :
- l’utilisation d’annotations Java (l’équivalent
des attributs de .NET),
- le code reste indépendant du framework
(hors utilisation de SDO),
- le binding se fait de façon déclarative à l’aide
de fichiers XML,
- la compatibilité avec SOAP et les protocoles
WS-XXX,
- le support des échanges synchrones et asynchrones.
Il existe néanmoins quelques différences
importantes :
- SCA va plus loin que WCF et propose des
solutions pour assembler des composants
- il n’y a pas d’équivalent de l’attribut
[DataContract] dans SCA. A la place, c’est SDO
qui est proposé pour échanger des structures
de données complexes. Ce choix est difficilement
justifiable car il induit un couplage fort
Programmez n°85 50 avril 2006
avec le framework et entraînera sans doute
des problèmes de compatibilité avec des
clients non-SCA.
- SCA est prévu pour s’adapter sur différentes
technologies existantes (classes Java, EJB …)
alors que WCF est cantonné au monde .NET.
La date de disponibilité des premières implémentations
de SCA n’est pas encore connue.
Enfin, on remarquera l’absence notable de Sun
qui travaille sur son propre framework avec JBI
(Java Business Integration).
Conclusion
Les nouveaux frameworks de communication
vont profondément changer les pratiques de
programmation en simplifiant le travail des
développeurs. En effet, le code des services
développés va devenir indépendant de la
façon dont le service est consommé (http, JMS,
MSMQ …). C’est une véritable révolution dans
le développement d’applications distribuées.
Les deux technologies sont multi langages
(WCF supporte l’ensemble des langages de la
plate-forme .NET), et SCA est en plus multiplate-forme
(J2EE, C++ …). Ce dernier point,
combiné au fait que SCA est conçu par un
consortium d’éditeurs laisse présager des
temps de mise au point assez longs.
Pour l’instant, Microsoft dispose d’une longueur
d’avance, en attendant les premières
implémentations de SCA ….
Aller plus loin
Pour en savoir plus sur SCA, consulter le document
« SCA : Building your first Application –
Simplified BigBanking », disponible sur le site
de BEA.
http://dev2dev.bea.com/2005/11/SCA_BuildingY
ourFirstApplication_V09.pdf
■ Médéric Morel mail@mederic.net