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Voir D4-4-1-2006-fra.pdf - Publications du gouvernement du Canada

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AU PÉRIL DE NOTRE VIE<br />

LE COMMANDEMENT D’UNE SOUS-UNITÉ EN<br />

COURS D’OPÉRATIONS<br />

CHAPITRE 7<br />

nuire à l’opération. Dans la plupart des cas, j’ai joué le rôle d’un<br />

travailleur social. J’écoutais, j’of<strong>fra</strong>is de l’aide si possible et je m’assurais<br />

que le militaire était étroitement supervisé. Dans un seul cas, je <strong>du</strong>s faire<br />

preuve d’autorité. Un technicien avait confié des enfants plus âgés à un<br />

ami. Cet arrangement fonctionna bien jusqu’au moment où survint un<br />

problème et que le technicien demanda de retourner au pays pour le régler.<br />

Après avoir analysé la situation, je jugeai que cela constituerait un<br />

dangereux précédent et susciterait d’autres demandes de rapatriement.<br />

J’informai le technicien que s’il choisissait de retourner au <strong>Canada</strong>, ce<br />

serait un aller simple et que je ne voulais pas avoir sur les bras un problème<br />

récurrent de cette nature. Le technicien choisit de ne pas retourner<br />

au <strong>Canada</strong>.<br />

Dans l’ensemble, les problèmes disciplinaires furent bénins et peu<br />

nombreux. Le commandant <strong>du</strong> camp tint couramment des procès par voie<br />

sommaire, reliés pour la plupart à la consommation d’alcool et au<br />

non-respect <strong>du</strong> couvre-feu. Par bonheur, les membres de mon escadrille<br />

évitèrent ces conséquences en faisant preuve d’abstinence ou de ruse.<br />

Aucun membre de mon escadrille ne fut accusé pendant le déploiement.<br />

Le problème <strong>du</strong> réapprovisionnement s’est finalement résolu de lui-même<br />

par la suite mais pas avant une période de trois semaines que je baptisai les<br />

Jours de miracles. Les pièces de rechange ne nous parvenaient pas. Le PH<br />

ne permettait pas aux pièces étiquetées « militaires » de <strong>fra</strong>nchir les<br />

douanes, et le transport aérien ne fonctionnait pas en raison d’une<br />

quelconque grève à l’aéroport Heathrow, en Angleterre. Les aéronefs<br />

exigent beaucoup de soins attentionnés – et de pièces de rechange.<br />

L’emprunt de pièces entre les aéronefs était ren<strong>du</strong> critique à un point tel<br />

qu’en cas de bris d’une des nombreuses pièces, les opérations de vol<br />

cesseraient brusquement. Je me rappelle très bien un matin en train de<br />

répéter mon discours au patron pendant que je me rasais. Il commençait<br />

comme suit : « Navré Monsieur, mais nous sommes cloués au sol. J’ignore<br />

totalement quand nous serons en mesure de reprendre les vols.» J’étais<br />

vraiment ren<strong>du</strong> à redouter cette éventualité. Heureusement, je n’ai pas eu<br />

à lui faire ce discours ce jour-là ni les dix-neuf suivants, au bout desquels<br />

notre réapprovisionnement arriva enfin. J’ignore comment, mais mon<br />

monde avait réussi l’impossible. Selon toute probabilité, les opérations de<br />

vol auraient dû être interrompues. Chaque jour pendant cette période, je<br />

mettais à jour le tableau de situation derrière mon bureau en inscrivant le<br />

numéro <strong>du</strong> Jour des miracles.<br />

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