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collection des inventaires-sommaires des archives départementales ...

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Flèche. 9 juillet : visite domiciliaire chez le citoyen Lemaître, curé de Rouez, accusé<br />

d'entretenir une correspondance avec l'émigré Duprat, et de receler ses meubles et effets.<br />

11 juillet : arrestation <strong>des</strong> sieurs Hermange et Babin : on leur offre de les rendre à la liberté à<br />

condition de prêter le serment d'êtres fidèles à l'unité et à l'indivisibilité de la république et de<br />

maintenir la liberté et l'égalité, ils refusent. 12 juillet : « deux commissaires du conseil général<br />

du district du Mans se présentent et déposent fraternellement sur le bureau les droits de<br />

l'homme et du citoyen et l'acte constitutionnel qu'ils ont reçus officiellement par un courrier<br />

extraordinaire. Surpris de la négligence du ministre, mais voulant donner une nouvelle preuve<br />

de ce que peut et doit faire une administration populaire, elle prend à l'unanimité l'arrêté<br />

suivant : le Conseil général du département de la Sarthe considérant que, si les droits de<br />

l'homme et du citoyen et l'acte constitutionnel ne lui ont pas été envoyés par le pouvoir<br />

exécutif, ce ne peut être que par une erreur qui serait un crime si elle n'était involontaire ;<br />

considérant qu'il ne mérite pas une pareille injure ; considérant qu'il n'existe aucun acte de son<br />

administration dont il ait à rougir ; considérant que les traits dirigés contre lui par les<br />

méchants ne peuvent l'atteindre ; considérant qu'il faut enchaîner la calomnie et réduire au<br />

silence ces hommes qui ont osé flétrir se principes en lui supposant <strong>des</strong> idées de fédéralisme ;<br />

considérant que, enfermé dans le cercle de ses devoirs et honoré de quelques vertus, il<br />

n'attaque ni ne poursuit ses ennemis, mais qu'il est assez généreux pour leur pardonner ;<br />

considérant qu'il suffit d'être juste ; considérant que les sentiments qui l'animent et qui<br />

l'entraînent vers le bonheur du peuple sont éprouvés au creuset <strong>des</strong> révolutions, et qu'ils sont<br />

aussi purs que l'air de la liberté, considérant que le peuple français, avide de gloire et de<br />

liberté, ne peut obtenir l'une et l'autre sans posséder une constitution ; considérant que cette<br />

constitution lui est présentée, qu'elle est simple comme les mœurs d'un homme de bien,<br />

majestueuse comme le peuple à qui elle est offerte, considérant qu'elle repose sur les bases<br />

éternelles de la raison et de la justice, et qu'elle établit avec la souveraineté du peuple et ses<br />

droits et ses devoirs ; arrête, ouï le procureur générale syndic : art. 1 er . Le Conseil général du<br />

département reçoit avec reconnaissance les droits de l'homme et du citoyen et l'acte<br />

constitutionnel qui lui ont été remis par les commissaires du Conseil général du district du<br />

Mans ; 2. Le Conseil général du département, méprisant <strong>des</strong> formes inutiles, s'empresse de<br />

s'unir aux administrateurs composant le conseil général du district du Mans pour faire<br />

exécuter les décrets de la Convention nationale du 26 et du 27 juin dernier ; 3. Les droits de<br />

l'homme et du citoyen et l'acte constitutionnel seront à l'instant consignés sur ses registres,<br />

imprimés, affichés, proclamés solennellement, adressés aux districts, aux chefs-lieux de<br />

canton, aux municipalités, aux autorités constituées, aux gar<strong>des</strong> nationales, aux sociétés<br />

populaires de son territoire ; 4. Le directoire du district se concertera avec la municipalité du<br />

Mans pour faire proclamer aujourd'hui les droits de l'homme et du citoyen et l'acte<br />

constitutionnel ; 5. Une fête civique appellera tous les citoyens, la musique et l'airain s'uniront<br />

pour annoncer au peuple que l'édifice de son bonheur est achevé ; 6. Le Conseil général du<br />

département déclare qu'il a toujours [reconnu et qu'il reconnaît la Convention nationale, qu'il<br />

veut la république une et indivisible, que son cœur est le sanctuaire où elle se repose, qu'il<br />

veut vivre et mourir pour elle, qu'il combattra l'anarchie qui tue la loi, le fanatisme qui tue la<br />

raison, le fédéralisme qui tue la liberté, qu'il ne souffrira jamais qu'aucune loi soit violée, la<br />

mort dut-elle être le prix de sa fidélité, qu'il abhorre les rois, la royauté, tous les tyrans, tous<br />

les ennemis <strong>des</strong> droits et de la souveraineté du peuple : tels sont les sentiments d'une<br />

administration fière d'avoir été calomniée ». 15 juillet : le sieur Hermange, pour obtenir sa<br />

liberté, revient sur son refus de prêter serment ; on exige qu'il dénonce ceux qui l'ont égaré.

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