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dimanche 15 janvier

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LE SOURIRE DE DANIELLE DARRIEUX.<br />

71ÛUÔ...<br />

LE TRICENTENAIRE<br />

DE RACINE<br />

par Clément V AUTEL<br />

\JOVS AURONS^ à célébrer<br />

/%/ cette année le tri-cen-<br />

JL ▼ tenaire de la naissance<br />

de Racine... Heureusement,<br />

c'est un 2i décembre que le<br />

futur auteur de Phèdre vit le<br />

jour à La Ferté'Milon, ce qui<br />

nous donne de la marge. Rien<br />

n'a encore été prévu pour rendre<br />

à l'un des plus glorieux<br />

écrivains du grand stècie l'hommage<br />

national qu'il mérite.<br />

Il est vrai que le programme<br />

se réduira probablement à<br />

quelques représentations de<br />

gala au Théâtre-Français et à<br />

l'Odéon, une séance plus ou<br />

moins solennelle à l'Académie<br />

française ou peut-être aussi<br />

dans le grand amphithéâtre<br />

de la Sorbonne — avec le<br />

concours de la musique de la<br />

Garde républicaine.<br />

Un fervent de l'œuvre raciliiienrfc<br />

nie disr-it ."•<br />

— Ce qu'il faudrait pour<br />

corser ce programme, c'est<br />

l'apparition d'une nouvelle<br />

Rachel !<br />

Oui, mais si une étoile de<br />

cette grandeur rayonnait soudain,<br />

ce ne serait sans doute<br />

pas au ciel de la tragédie...<br />

Elle lilerait bien vite à Hollywood<br />

pour devenir star.<br />

Ce tri-centenaire aurait dû<br />

valoir à Racine la réparation<br />

d'une inexplicable injustice-<br />

Racine n'a pas de statue à<br />

Paris et ce n'est pas au cours<br />

de cette année qu'une effigie<br />

digne de lui pourra être commandée<br />

— passe encore —<br />

modelée, puis taillée dans le<br />

marbre ou coulée en bronze.<br />

Mais Tartempion a son monument<br />

dans la Ville Lumière :<br />

il en a même plusieurs.<br />

L'auteur de Britannicus souffrirait-il<br />

encore des rigueurs<br />

du romantisme, sans parler de<br />

celles* que lui réservèrent, non<br />

moins comiquement, certains<br />

de nos aristarques ?<br />

Que Racine n'ait pas sa<br />

statue à Paris, peu importe...<br />

Il est mort dans le renoncement,<br />

la pénitence, en méprisant<br />

jusqu'à sa gloire. Saint-<br />

Simon a raconté que c'est<br />

pour avoir commis un impair<br />

impardonnable que Racine se<br />

serait retiré définitivement du<br />

monde : il aurait prononcé le<br />

nom de Scarron devant M " ,c de<br />

Maintenon, veuve de ce fameux<br />

cul-de-jatte, et aussi — c'était<br />

plus grave — devant Louis XIV.<br />

De là sa disgrâce et son<br />

désespoir.<br />

Je n'en crois rien... Même<br />

si Racine a eu la langue trop<br />

longue, le roi-soleil ne lui en a<br />

certainement pas tenu rigueur.<br />

Il avait assez d'esprit pour cela<br />

et M m° de Maintenon en avait<br />

beaucoup.<br />

Seuls les imbéciles attachent<br />

de l'importance à une gaffe,<br />

— sauf quand ils l'ont commise<br />

eux-mêmes.<br />

Le crofrfez-vous ?<br />

DIX-SEPTIEME ANNÉE. - N° 829. 75 CENT. - <strong>15</strong> JANVIER 1939.<br />

LES ROMANS DE LA VIE.<br />

Dix stars font dans le monde<br />

le maximum de recettes<br />

ET LA PREMIERE DES DIX EST :<br />

DANIELLE DARRIEUX<br />

HOLLYWOOD<br />

où on prise<br />

encore plus<br />

que chez nous<br />

le plaisir des<br />

statistiques on<br />

s'est aperçu que dans le<br />

monde entier il naissait une<br />

vedette internationale par semaine,<br />

soit cinquante-deux<br />

par an. Depuis dix ans cela<br />

ferait par conséquent cinq<br />

cent vingt stars de première<br />

grandeur. Or, un référendum<br />

ouvert par notre collaborateur<br />

Colin-Reval dans la Cinématographie<br />

française atteste<br />

que dix stars font actuellement<br />

le maximum de recettes<br />

dans le monde et, la première<br />

des dix, soyons-en fiers, est<br />

Danielle Darrieux. Annabella,<br />

Greta Garbo, Shirley Temple,<br />

Edwige Feuillère, Gaby Morlay,<br />

Marlène Dietrich, Elvire<br />

Popesco, Françoise Rosay la<br />

suivent de près.<br />

Rentrée en France il y a<br />

quelques mois, Danielle Darrieux<br />

devait nous quitter ces<br />

jours-ci pour retourner à Hollywood.<br />

Réjouissons-nous, elle<br />

restera parmi nous. En effet,<br />

ayant comparu devant le conseil<br />

des prudhommes pour -n'avoir<br />

pas respecté les clauses d'un<br />

contrat avec urie firme française,<br />

elle a été condamnée à<br />

s'exécuter. Elle le fera avec<br />

d'autant plus de bonne grâce que<br />

sa santé, hélas ! délicate, s'accommode<br />

mal du climat d'outre-<br />

Atlantique. Ainsi donc, « notre<br />

Danielle » va demeurer parmi<br />

nous et à la faveur de ce séjour<br />

nous aurons peut-être la<br />

surprise de la voir monter sur<br />

les planches pour y reprendre<br />

Jeux dangereux, comédie de son<br />

mari Henri Decoin qu'elle créa<br />

avec tant de succès, il y a<br />

deux ans, au théâtre de la Madeleine.<br />

Une voyageuse<br />

c<br />

ONDAMNÉE à l'immobilité,<br />

car pour une star c'es'c<br />

demeurer immobile que<br />

de vivre entre Paris et<br />

Nice, Danielle Darrieux<br />

s'y résoudra aisément puisque,<br />

à vingt ans; elle avait par-<br />

— UN CHAT ? UN CHIEN ?...<br />

, MONSIEUR. M SERPENT DOMESTIQUE !...<br />

TTN qrand magasin parisien, possesseur d'un zoo fort intéressant,<br />

offre, périodiquement, à sa clientèle, de magnifiques boas à des<br />

prix (nous n'avons aucun intérêt dans la maison), des plus modiques.<br />

Cherche-t-on à lancer chez nous la mode des serpents domestiques, telle<br />

quelle existe dans la campagne brésilienne, où les rats se sont tellement<br />

multipliés qu'ils sont un véritable ïléau ? Ils sont en train de le<br />

devenir chez nous, puisqu'on parle d'une « semaine du rat ». On élève,<br />

donc, là-bas, une espèce spéciale de serpents qui ont pour mission de<br />

les détruire. Le serpent domestique brésilien n'est autre que la qiboia.<br />

une espèce de petit boa qui ne dépasse quère quatre mètres de long<br />

mais atteint à peine la grosseur du bras. La qiboia se vend quelques<br />

Irancs (c'est donné) la pièce, sur les marchés de Rio-de-Janeiro. Pemambouc,<br />

Bahia, etc. Absolument inoffensif et d'allures paresseuses, ce<br />

serpent passe toute la journée endormi au pied de l'escalier de la<br />

maison, daignant à peine lever la tête quand un visiteur arrive ou<br />

qu'un bruit inaccoutumé se fait entendre dans le vestibule. A l'entrée<br />

de la nuit, la qiboia se met en chasse, se glissant, pénétrant partout,<br />

même entre les plafonds et les planchers. S'élançant avec la rapidité<br />

d'un ressort brusquement détendu, elle saisit les rats à la nuque, leur<br />

brisant les vertèbres cervicales. Comme les serpents mangent rarement,<br />

même quand ils sont en liberté, la qiboia tue pour le plaisir de tuer.<br />

Elle s'accoutume si bien à la maison de son maître que, si on l'emporte<br />

au loin, elle Réchappe et, telle un chien fidèle, sait regagner son<br />

domicile. Chaque maison, dans les provinces les plus chaudes où<br />

rats pullulent, possède sa giboia, immeuble par destination, et dont<br />

le propriétaire sait: vanter les qualités quand il veut vendre ou louée<br />

son domaine. JEAN AUBIN.<br />

qui ne retourne pas en Amérique<br />

couru déjà tout l'Ancien Monde,<br />

et qu'elle connaît aujourd'hui<br />

presque entièrement le Nouveau.<br />

A chaque étape de ses randonnées,<br />

que de coeurs elle a<br />

traînés après elle ! Sensible,<br />

jolie, mais honnête, à chacun de<br />

Danielle exécute au piano des<br />

mélodies de Fauré, de Chausson.<br />

On parle d'enfant prodige. Elle<br />

ne veut pas apprendre le piano<br />

parce qu'elle ne pourrait pas<br />

l'emporter elle-même où elle<br />

voudrait. La bougeote la hante<br />

Un des plaisirs favoris de l'artiste : la natation, en compagnie<br />

de son mari, HENRY DECOIN.<br />

ses soupirants elle demanda de<br />

ne pas s'attarder.<br />

— Je ne suis qu'une passante,<br />

leur disait-elle, je ne peux me<br />

fixer. J'aime la vie, le mouvement,<br />

les voyages, la diversité.<br />

Remerciez, puisque vous m'aimez,<br />

le destin de m'avoir mise<br />

sur votre route et de vous<br />

avoir permis de me parler, de<br />

me baiser la main et de conserver<br />

de moi une photographie<br />

avec l'expression de mon souvenir.<br />

Langage prétentieux ? Non,<br />

sincère, l'écho de son cœur. Elle<br />

sait qu'elle es'c privilégiée, qu'elle<br />

réalise le rêve de son enfance<br />

et que peu de ses camarades de<br />

lycée peuvent comme elle déjeuner<br />

à Paris aujourd'hui, dîner ce<br />

soir dans une autre capitale et<br />

se réveiller le lendemain dans<br />

une métropole nouvelle. Au cinéma,<br />

qui exige un abandon<br />

complet de soi, elle a voué sa<br />

vie et depuis longtemps déjà.<br />

Née à Bordeaux, pendant la<br />

guerre, elle y reste jusqu'à l'armistice.<br />

A ce moment, son père,<br />

docteur-den'eiste, vient ouvrir un<br />

cabinet à Paris, rue de la<br />

Pompe. Le soir, à la veillée —<br />

l'usage de la T. S. F. n'étant pas<br />

encore aussi développé qu'aujourd'hui<br />

— le papa Darrieux<br />

accompagne au piano sa<br />

femme, cantatrice. A quatre ans<br />

déjà. Alors, elle choisi'c un instrument<br />

de poids... mais qu'elle<br />

aura la force de transporter : le<br />

violoncelle. Ainsi, enfant gâtée<br />

et obéie, on lui fait prendre des<br />

leçons de violoncelle. Elle se<br />

révèle si musicienne que son<br />

professeur conseille à sa famille<br />

de la présenter au Conservatoire.<br />

Ce projet lui sourit, à condition<br />

qu'avec sa boîte sous le<br />

bras, elle puisse passer d'une<br />

capitale à l'au'cre en chemin de<br />

fer, en bateau, en auto, ou en<br />

avion.<br />

Son journal<br />

N<br />

E CROYEZ pas que je romance<br />

et que mon imagination<br />

embellisse les<br />

rêves de cette gamine.<br />

Lisez plutôt les lignes<br />

extraites de ses Mémoires. Oui,<br />

à quatorze ans, elle écrivait déjà<br />

ses mémoires. Présageant une<br />

vie riche d'événements e'c ne<br />

voulant en oublier aucun, elle<br />

songea à rédiger son journal !<br />

« Toute gosse, lit-on ici,<br />

j'avais des pensées très vieilles,<br />

des tas de désirs « en avance ».<br />

Envie de sortir de la banalité<br />

de la vie quotidienne. A l'âge de<br />

quatorze ans, je ne pensais<br />

guère au cinéma. Je n'avais pas<br />

vu trois films. Ce que je faisais<br />

?... J'allais à l'école et<br />

par RENÉ BRUNSCHWIK<br />

j'apprenais le violoncelle. Passionnant,<br />

hein ?... Un soir, je lis<br />

cet'ce annonce dans un journal :<br />

« La maison Delac et Vandal<br />

va tourner le Bal, d'après le<br />

roman d'Irène Nemirowski.<br />

C'est Thieu, le metteur en scène<br />

allemand qui dirigera ce film.<br />

Tous les interprètes sont déjà<br />

choisis, sauf la jeune fille, l'héroïne<br />

du roman...<br />

La maison Delac et Vandal<br />

demande des jeunes filles de<br />

quatorze ans pour essai. Se présenter<br />

de 9 heures à midi, avenue<br />

des Champs-Elysées, n"...<br />

» Je pensai : « Ça doit être<br />

plus drôle que l'école, le cinéma<br />

! » J'allai trouver M. Vannai.<br />

5! ire r'-Oijrcla. tm peu ,Sunpris,<br />

et m'emmena à Epinay,<br />

où il me fit faire un bout d'essai.<br />

Il faut croire qu'il était suffisant<br />

et satisfaisant, car, la semaine<br />

suivan'ee, je débutais dans le rôle<br />

de la petite fille du Bal ».<br />

Histoire simple, contée simplement,<br />

et vraie.<br />

D<br />

Elle a trouvé sa voie<br />

U JOUR AU LENDEMAIN,<br />

elle abandonne ses étu-<br />

des, renonce au violoncelle.<br />

Elle a trouvé sa<br />

voie.<br />

Metteurs en scène, scénaristes,<br />

costumiers, maquilleurs, in-<br />

Encore un gala ! semble-t-elle<br />

dire... Elle préférerait aller se<br />

reposer, car demain, il faut<br />

être tôt au studio...<br />

génieurs du son, habilleuses,<br />

vont dans les studios, répandant<br />

une rumeur selon laquelle une<br />

nouvelle é'coile est née à Joinville.<br />

Chacun est d'accord pour<br />

ratifier ce jugement. C'est la<br />

montée verticale vers la gloire.<br />

Au fil des jours, on rapproche<br />

son nom de celui d'Annabella,<br />

son aînée de quatre ou cinq ans.<br />

Elle voulait parcourir le monde,<br />

elle le parcourt, mais à un<br />

rythme qu'elle aurait souhaité<br />

moins rapide. Elle navigue entre<br />

Paris, Epinay, Billancourt, Joinville,<br />

Berlin, Munich, Prague,<br />

Londres, Bournemouth, Ramsga'ce.<br />

Elle vit son rêve. Mais,<br />

ambitieuse, elle estime qu'elle<br />

mérite mieux que de grossir le<br />

peloton des petites ingénues et<br />

des jeunes premières. Elle piétine,<br />

selon elle ! Beaucoup de<br />

ses camarades voudraient piétiner<br />

comme elle.<br />

A des auteurs, à des scénaristes,<br />

elle «Jemande des rôles<br />

conçus pour elle. Ses amours ?<br />

Ce sont des rôles. Voyant<br />

qu'elle ne peut rien obtenir, elle<br />

cherche sa création en lisant.<br />

Elle veut se trouver, se découvrir.<br />

Partout, elle lit : au restaurant,<br />

en voyage, au studio,<br />

entre deux scènes et même la<br />

nuit, entre deux insomnies, elle<br />

dévore des textes.<br />

A l'aube, elle pense avoir<br />

trouvé. Elle téléphone aux hommes<br />

de l'art qui. ayant à peine<br />

décroché leur appareil, lui répondent<br />

invariablement que ses<br />

idées n'ont rien de commercial<br />

et sont trop artistiques pour<br />

les masses.<br />

Le dégoût la gagne. Pour un<br />

peu, elle renoncerait à tout.<br />

Seule, malade à Berlin<br />

E<br />

N 1934, elle tombe malade<br />

à Berlin. Son partenaire.<br />

Jean Kiepura,<br />

qui tourne avec elle<br />

Mon cœur t'appelle, la<br />

fait transporter dans une clinique<br />

et ne s'occupe plus d'elle.<br />

Elle a un abcès à 1E. gorge. On<br />

est obligé de l'opérer. Elle a<br />

peur de mourir, seule, sans amis.<br />

Elle fait même son testament e'c<br />

entend qu'on avise sa mère —<br />

aujourd'hui veuve — avec ménagements.<br />

A son réveil, après l'intervention<br />

chirurgicale, qui trouvet-elle<br />

à son chevet ? Une camarade,<br />

inconnue la veille, qui, la<br />

sachant malade et se trouvant<br />

de passage à Berlin, a tenu à lui<br />

apporter quelques fleurs. Ce sourire<br />

d'Edith Méra, cette sollicitude<br />

affectueuse contribuent à la<br />

rétablir. Son moral reprend le<br />

dessus. Elle réalise que le physique<br />

suivra. Guérie, elle se félicite<br />

de cet accident qui l'a enrichie<br />

d'une affection. Hélas !<br />

un an à peine s'écoulera, et cette<br />

affection deviendra de l'affliction,<br />

car Edith Méra. alors vedette<br />

des Folies-Bergères, sera<br />

enlevée en quarante-huit heures<br />

NTRAINEMENT IMPRÉVU<br />

"MMRWE I "<br />

CETTEESCALOPE SAUTÉE<br />

4 LA MARGARINE?<br />

MAIS ELLE EST<br />

VRAIMENT PELICIEÙSE!<br />

C'BST VRAI<br />

' QU'ASTRA DONNE UNE y<br />

' SAVEUR MERVEILLEUSE |<br />

À TOUTE LA CUISINE.<br />

POUR US SAUTÉS COMME |<br />

POUR LES RÔTIS ET LA<br />

PATISSERIE, ASTRA<br />

EST INDISPENSABLE.<br />

MAIS, CHÉRIE, EST-CE \ . ' WStefg&X<br />

BIEN SAIN ?<br />

-, MARGARINE m<br />

ASTRA<br />

C'EST UN ALIMENT DELICIEUX,<br />

5AIN ET FRAIS !<br />

par un mal qui, lui, n'a pas pardonné.<br />

Aujourd'hui encore, la petite<br />

Danielle avoue qu'elle a eu<br />

deux grandes douleurs dans sa<br />

vie : la perte de son père et la<br />

mort d'Édi'ch Méra. Celle-ci lui<br />

avait fait connaître Martha<br />

Eggerth qui, ironie du sort, devait<br />

plus tard devenir l'épouse<br />

de Jean Kiepura. Elle acheva le<br />

film et revint à Paris, heureuse<br />

de se retrouver sous le ciel de<br />

France. Si elle aspire encore à<br />

bouger, pour l'heure, c'est entre<br />

nos frontières.<br />

Déjà propriétaire<br />

ELLE PART à Sain'c-Palaissur-Mer<br />

où, avec ses<br />

premiers bénéfices, elle a<br />

acquis une modeste<br />

villa. Elle y installe sa<br />

mère, son frère, sa sœur. Grâce<br />

à elle, son frère peut préparer<br />

Polytechnique, et sa sœur suivre<br />

les cours de l'Ecole des Arts<br />

décoratifs. Elle n'a pas dix-huit<br />

ans, et elle est propriétaire d'une<br />

villa baptisée « L'Horizon chimérique<br />

». Cet horizon, consta-<br />

BULL PRtilUfÉ SURANNÉ<br />

LA MAROARINE MODERNE, SIMPLE MÉLANGE


"»"■' DIMANCHE>1LLUSTRE LE <strong>15</strong> JANVIER 1939<br />

1,S$ AVENTURES DE<br />

GAMtilF<br />

I tous<br />

es échos..s<br />

LE BEAU VOYAGE<br />

M<br />

EPUIS deux mois, d'actifs pour-<br />

D parlers sont menés pour l'organisation<br />

d'un voyage de la musique<br />

de la Garde républicaine au Canada<br />

et aux Etats-Unis.<br />

Un déplacement qui, évidemment, ne<br />

pourrait que servir le prestige<br />

français, car la renommée de la<br />

musiquè de la garde est universelle!<br />

!»ti tmx dires même des Américains.»<br />

meilleur symphonlque in<br />

the tcorH<br />

Mais si laWusique de Ja Garde républicaine<br />

^nigre ainsi vers le mois<br />

de mai, sera-t-elle revenue à temps<br />

pour participer, suivant la tradition,<br />

à la revue du 14 juillet?<br />

Sans doute, se consolera-t-on de cette<br />

absence éventuelle, en songeant à<br />

la valeur de propagande d'un tel<br />

déplacement.<br />

Et, comme on l'a déjà proposé, il n'y<br />

aurait ce jour-là, qu'à retransmettre<br />

d'Amérique le concert donné<br />

par la musique de la garde !<br />

Car, avec la radio, il y a cette ressource<br />

merveilleuse : qu'on n'est<br />

jamais complètement absent !<br />

TOUT LE MONDE<br />

DANS LE BAIN<br />

'ALLEMAGNE passait jusqu'ici pour<br />

L le pays aux statistiques les plus<br />

imprévues.<br />

Il faut reconnaître que les Etats-Unis<br />

viennent de détrôner, sur ce point,<br />

le III" Reich.<br />

C'est ainsi qu'on vient de publier à<br />

New-York une statistique internationale<br />

des salles de bains !<br />

Viennent en tête les Etats-Unis.<br />

Et, bonne seconde... la France !<br />

Les Américains possèdent 35 salles<br />

de bains pour mille habitants.<br />

Les Français, pour le même nombre<br />

d'habitants, en comptent 31 ; les<br />

Anglais, 26 ; les Allemands, 20 ;<br />

les Danois, 18 ; les Hollandais, 16 :<br />

les Yougoslaves (slaves, un nom<br />

caractéristique pourtant... pour le<br />

lavage !) 6 seulement.<br />

Comme l'exprimait un humoriste en<br />

prenant connaissance de ces chiffres...<br />

savonneux :<br />

— Voilà le Français... lavé du soupçon<br />

d'antihydrothérapie !<br />

NOTRE FORTUNE.<br />

EDOPAKD DALADIER est EST SUR LA MER<br />

• revenu enchanté de sa<br />

belle randonnée en Corse, en E prix de revient de nos unités<br />

Tunisie, en Algérie. L navales ne cesse de s'accroître.<br />

I* président du Conseil a émer- C'est ainsi que le croiseur Duguayveillé<br />

ses compagnons de voyage<br />

Ttouin coûta cent millions en 1922 ;<br />

par la résistance physique dont<br />

il a fait preuve.<br />

or, 428 millions sont prévus pour<br />

— Un tel voyage, fit M. DalaUier la construction du De Grasse.<br />

lors de son retour, est moins Mais il y a mieux.<br />

fatigant qu'un budget... Et ma Sait-on combien il a été prévu pour<br />

santé n'a pas besoin de dou- la construction du Richelieu, navire<br />

zièmes provisoires...<br />

de ligne de 35.000 tonnes, dont la<br />

mise en chantier a lieu le 17 <strong>janvier</strong><br />

à Brest ?<br />

La somme formidable de 1.227 mil-<br />

UNE GRANDE MUSIQUE lions.<br />

Quant au Jcan-Bart, frère cadet du<br />

Richelieu, il coûtera encore plus<br />

cher: 3.600.270.000 francs.<br />

Ce qui faisait dire à un illustre marin:<br />

— Notre fortune est, à la lettre, sur<br />

la mer !<br />

CADEAUX IMPRÉVUS<br />

A<br />

tA Maison-Blanche de Washington,<br />

résidence du chef de l'Etat<br />

américain, M. Roosevelt reçoit un<br />

« cadeau de l'an » traditionnel.<br />

Sous une forme imprévue.<br />

Le cadeau consiste en un savon et<br />

une brosse à dents.<br />

C'est, paraît-il, une tradition, comme<br />

nous le disons.<br />

Et une tradition, parfois, il faut renoncer<br />

à la comprendre.<br />

C'est ce que fait le grand chef des<br />

U.S.A. en souriant !<br />

L'ARCHET VAINQUEUR<br />

E célèbre violoniste Jacques Thi-<br />

L baud vient de fêter ses quarante<br />

années de vie... professionnelle.<br />

Il débuta en effet, en 1899, comme<br />

violon solo aux fameux Concerts<br />

Colonne.<br />

Jacques Thibaud montre volontiers à<br />

ses visiteurs deux fétiches. Deux<br />

archets.<br />

L'un appartient ù Ysaye, l'autre à<br />

Sarasate.<br />

Mais le violoniste se sert d'archets<br />

à lui... aussi rares et aussi recherchés<br />

que ceux d'Ysaye et Sarasate.<br />

Mais il s'est fait, lui, une règle de<br />

les conserver !<br />

LE MOT DE LA FIN<br />

C<br />

E célèbre académicien était sollicité<br />

l'autre soir par une maîtresse<br />

de maison. Objet : écrire une pensée<br />

sur l'album familial.<br />

L'Immortel s'exécuta :<br />

« Les petits amis nous rendent des<br />

services.<br />

« Les grands nous en demandent. »<br />

Et il signa !<br />

MON'SIEUK DIMANCHE.<br />

Le coin de la blague<br />

LA CIRCULATION DEVIENT IMPOSSIBLE A PARIS...<br />

Mais avant dix ans, l'embouteillage aura complètement<br />

disparu des rues de la capitale. A ce sujet, d'importantes<br />

déclarations sont faites par un éminent personnage à<br />

l'un de nos collaborateurs.<br />

Devant ï'envahissement chaque prochain, les maisons seront cons-<br />

jour grandissant de nos rues par truites sur des trappes de théâ-<br />

taxis, voitures particulières et vétre, tout simplement.<br />

hicules de toutes sortes, qui de — Ce qui revient à dire ?<br />

nous ne s'est pas demandé com-<br />

— Ce qui revient à dire que par<br />

ment, dans dix ou quinze ans, on<br />

la simple pression d'un bouton,<br />

pourra encore circuler dans Paris<br />

t<br />

nous escamoterons les immeubles<br />

les plus grands pour laisser le<br />

Justement préoccupé par cet an-<br />

passage libre aux voitures, ce qui<br />

goissant problème, un de nos ré-<br />

nous permettra de donner à Paris,<br />

dacteurs est allé interviewer le<br />

quand nos travaux seront termi-<br />

plus éminent de nos conseillers<br />

municipaux, qui a bien voulu lui<br />

nés, l'aspect d'un de ces vastes déserts<br />

dont je vous parlais tout à<br />

faire la déclaration suivante :<br />

l'heure.<br />

— Avant tout, rassurez les Parisiens:<br />

dans dix, quinze ou vingt — Et les locataires ?<br />

ans, on roulera aussi facilement — Ils auront l'avantage d'habi-<br />

dans la capitale que dans le ter alternativement au sixième ou<br />

Sahara ou le désert de Gobi. au rez-de-chaussée suivant que<br />

— Comment cela ?<br />

leur maison sera en surface ou, si<br />

— Grâte aux travaux que nom j'ose m'exprimer ainsi, en plon-<br />

allons entreprendre prochainement gée. Et puis... en cas de bombar-<br />

et qui sont l'application pure et dements aériens, les locataires des<br />

simple du système des trappes de immeubles n'auront même plus à<br />

théâtre. Vous connaissez les trap- se préoccuper de descendre à la<br />

pes de théâtre qui permettent de cave puisque... Mais ce sont là des<br />

faire paraître ou disparaître un secrets qui regardent la défense<br />

personnage à volonté f Eh bien ! passive et je ne puis pas vous en<br />

cher monsieur, à partir du mois dire plus long...<br />

I<br />

OUVREZ. fOElt-, MIL-KE, JE '<br />

VAlt> DEMANDER AU CHEF" OEt><br />

REWt>Eie,HEM£NTt? TÊI-E^RA-<br />

.PHlQUE-b t>UR LE BARON, JE<br />

KREViE-N-^'.<br />

_ C'ÉTAIT I- C'Eyr<br />

COMBINE ' ! - f3EAU LA<br />

POUR NJ'AVOlR RECOM-<br />

IL. FAUT i<br />

QUE JE. . r NAIS^AVICE.'<br />

ARRETE! j<br />

_REOARDEZ< QUI ENTRE OÉ\Nt> LA. |<br />

CA31NE TÉLÉPHONIQUE.?...C'ÉM<br />

LE gARON' r—j,,', , =<br />

_j'y COUR',<br />

TOUT DE<br />

t>U<br />

RESUME DES CHAPITRES PARUS<br />

A l'occasion d'un banquet qui réunit A<br />

VAthletic-Club de San-Francisco, ses mille<br />

collaborateurs, le magnat de l'automobile,<br />

William G. Barllett, proclame, en souvenir<br />

d'un ragoût de mouton qu'il mangea dans sa<br />

jeunesse, à Paris, que la cuisine française est<br />

la meilleure du monde. Frank Nelson, un jeune<br />

rédacteur de la San Francisco Tribune, lui<br />

propose alors d'ouvrir un concours entre les<br />

femmes d'Amérique pour la confection d'un<br />

ragoût de mouton. Au Canada vivent dans un<br />

ranch retiré deux sœurs : Yvonne et Marie-<br />

Anne. Cette dernière est surnommée la « Cavalière<br />

canadienne ». A la suite d'un pari avec<br />

^udolph Mann, dont sa main est l'enjeu elle<br />

se décide à participer au concours culinaire...<br />

Le fils de William G. Bartlett est désigné par<br />

son père comme secrétaire du jury. Il lui sera<br />

adjoint son précepteur, un Français, nommé<br />

Florimond Lebiquet qui est venu en Amérique<br />

pour apprendre le français à James, fils et<br />

héritier unique de William G. Bartlett...<br />

MÊME MOMENT..<br />

LE PREMIER JOUR, ce travail avait procuré à James et à<br />

Florimond une distraction qui s'était changée en agacement,<br />

puis en lassitude et en ennui ; ils étaient heureux<br />

de voir que midi approchait et que les listes allaient<br />

être closes. Ce matin encore, ils avaient dû donner<br />

mille explications à une négresse du Texas et à une Argentine<br />

de Santa-Cruz.<br />

-— Je regrettée, disait Florimond, aujourd'hui<br />

jamais, que le hasard de mes études ne m'ait pas aiguillé sur<br />

les langues vivantes, mais, à la Sorbonne, ils ont la fâcheuse<br />

manie de placer les conférences de langues étrangères dans des<br />

salles situées sous les toits et où l'on manque de confort. Je<br />

dois ajouter que, bien que je ne déteste pas l'improvisation, les<br />

travaux que vient de nous imposer votre excellent père sortent<br />

un peu de ma compétence qui est pourtant étendue, vous le<br />

savez, puisque vous êtes mon disciple. La médecine, la chimie,<br />

la pharmacie, la belote, le poker, le droit, la littérature, la versification,<br />

le saxophone, les danses modernes, la géologie et la<br />

paléontologie me sont familiers, mais l'art d'interroger les cuisinières<br />

dans des idiomes différents n'avait pas été, jusqu'à<br />

présent, l'objet de mes préoccupations.<br />

— Ne grognez pas, vieux Florimond, dit James. Voici midi<br />

moins le quart, et la corvée va être finie. Il ne viendra plus<br />

personne.<br />

— Puisque vous êtes de cet avis, mon cher James, je vous<br />

proposerai de clore nos opérations. Vous savez que l'on a<br />

toujours un quart d'heure de grâce, et pourquoi ce quart<br />

d'heure ne serait-il pas en notre faveur ? Ce serait véritablement<br />

le quart d'heure de Rabelais, puisqu'il nous servirait à<br />

hâter l'heure de notre repas.<br />

— Je pense comme vous, mon cher, et, en ma qualité de<br />

chef de secrétariat du concours, je déclare les opérations préliminaires<br />

terminées et vais demander à côté la liste pour l'envoyer<br />

au San Francisco Tribune.<br />

James s'était extirpé de son fauteuil et se dirigeait vers<br />

la porte du bureau des dactylos quand l'autre porte, celle qui<br />

donnait sur le vestibule, s'ouvrit et que l'employé faisant fonction<br />

d'appariteur entra :<br />

— Une concurrente, annonça cet homme.<br />

— Trop tard, trancha James avec aplomb.<br />

— Trop tard, dit en écho Florimond du fond de son<br />

fauteuil.<br />

— Comment, trop tard ? proféra une voix jeune, claire et<br />

bien timbrée, tandis qu'une jolie femme, en costume de voyage,<br />

entrait délibérément sans attendre la permission.<br />

Elle portait un délicieux petit chapeau bien enfoncé sur<br />

sa tête, d'où s'échappaient quelques mèches rousses ; tout en<br />

elle disait la volonté et la décision.<br />

— Comment, trop tard ? répéta-t-elle. Je viens du Canada,<br />

mon bateau a subi une légère avarie, mais je sais que les inscriptions<br />

peuvent être prises jusqu'à midi, et il n'est pas midi moins<br />

le quart.<br />

— Pas moyen d'y couper, dit en français dans un bâillement<br />

Florimond Lebiquet.<br />

— Non, pas moyen, répondit la visiteuse dans la même<br />

langue, avec un si pur accent, que Florimond ne put résister<br />

au désir de se mettre sur pied pour voir celle qui ne pouvait<br />

être qu'une compatriote.<br />

— Vous êtes Française , Madame ?<br />

— Mademoiselle, rectifia la nouvelle venue. Je suis de<br />

descendance française et Française d'éducation, mais Canadienne<br />

de naissance.<br />

James restait là, sans rien dire, comme médusé par la<br />

radieuse apparition.<br />

— Puis-je savoir, dit-il enfin, à qui...<br />

— Vous ne pouvez savoir qu'une chose, c'est que je<br />

concours sous le nom de cousine Maud et voici le certificat<br />

anonyme des autorités de Vancouver, prouvant que je suis<br />

native de la Colombie anglaise.<br />

La jeune fille exhiba un papier tandis que Florimond<br />

avançait une chaise.<br />

— Tiens, dit cousine Maud, vous ne me mettez plus à<br />

la porte ? La liste des inscriptions n'est donc plus close ?<br />

James inscrivit sur une fiche un numéro qu'il remit à la<br />

concurrente.<br />

— Voici, mademoiselle, qui vous donnera accès, demain<br />

matin, dans les cuisines spéciales aménagées par l'Athletic-Club ;<br />

vous connaissez les conditions du concours ?<br />

— Oui, monsieur, je les connais, je les ai lues dans le<br />

San Francisco Tribune.<br />

A ce moment, la grande pendule du club sonnait midi.<br />

— Vous voyez que je ne suis pas en retard, remarqua<br />

la jeune fille.<br />

Florimond crut bon de changer la conversation.<br />

— Connaissez-vous quelques-uns des membres du jury ?<br />

— De nom seulement ; je ne suis jamais venue à San-<br />

Francisco. Je sais que c'est le fabricant d'automobiles William<br />

G. Bartlett qui préside ; c'est un homme dont on s'occupe<br />

beaucoup, dans tout le monde. On parle également de son<br />

fils, qui est aussi paresseux que son père est actif.<br />

James eut un geste de<br />

contrariété dont la jeune<br />

fille interpréta mal le sens.<br />

— Oh! continua-t-elle,<br />

ce n'est pas que j'admire<br />

outre mesure cette activité<br />

industrielle, uniquement<br />

tournée vers un seul but :<br />

celui de « faire » le plus<br />

d'argent possible. On m'a<br />

dit que M. Bartlett, le père,<br />

était très fier du système<br />

Taylor qu'il avait introduit<br />

dans ses usines et qui lui<br />

donnait un bien meilleur<br />

rendement ; moi, je ne crois<br />

pas que le travail fait par<br />

des hommes réduits à peu<br />

près à la fonction de machines<br />

puisse être aussi bien<br />

exécuté que celui d'ouvriers<br />

qui s'appliquent à parfaire<br />

leur ouvrage, qui le comprennent<br />

et qui l'aiment, et puis cette continuelle préoccupation<br />

d'argent ne peut produire qu'une sécheresse de cœur sans<br />

enthousiasme et sans véritable joie.<br />

— Si vous condamnez l'activité du père, vous ne pouvez<br />

aussi blâmer la paresse du fils ? suggéra James.<br />

— Mais si ; lui se range parmi les inutiles qui arrivent au<br />

même résultat moral sans même l'excuse de rendre réellement<br />

service aux autres.<br />

James était piqué par ce jugement de la jeune fille, dont il<br />

eût aimé avoir l'approbation ; il n'en fit rien paraître et lui<br />

demanda simplement :<br />

— Puisque vous ne connaissez pas San-Francisco, savezvous<br />

au moins dans quel hôtel descendre ? Je puis vous en<br />

indiquer ' un/<br />

— Inutile, répondit cousine Maud en se levant, j'ai déjà<br />

retenu ma chambre.<br />

Elle salua les deux hommes d'une inclinaison de tête et<br />

sortit.<br />

Pendant toute la journée, James ne desserra pas les dents ;<br />

il revoyait constamment le beau visage aux cheveux roux et<br />

les jolies lèvres dont étaient tombés des jugements si sévères.<br />

Cousine Maud regagna le Royal-Hôtel, où elle était 'descendue<br />

; elle se fit monter dans sa chambre les journaux où<br />

l'on parlait du concours du lendemain et ne quitta pas son<br />

appartement de toute la journée ni de la soirée. Cette grande<br />

ville bruyante de San-Francisco ne lui plaisait pas ; c'était si<br />

différent de Québec, la calme cité où elle avaïc été élevée, et<br />

l'agitation de tous ces gens vers des buts inconnus énervait la<br />

jeune fille habituée à l'action dans les vastes espaces.<br />

Marie-Anne Cartier — pour le lecteur le pseudonyme de<br />

cousine Maud n'a certainement rien de mystérieux — se mit,<br />

contre sa coutume, à rêver ; elle songea à ce qu'elle ferait si<br />

elle gagnait le prix, aux embellissements du ranch et au futur<br />

maître qu'elle lui donnerait. Pourquoi ne lui semblait-il pas<br />

que ce serait Rudolph Mann ? Etait-ce parce qu'elle lui avait<br />

promis sa main si elle perdait et que ses rêves n'envisageaient<br />

pas cette éventualité ? Ce ne serait pas non plus Fournier, se<br />

dit-elle.<br />

Le lendemain matin, les concurrentes, une centaine environ,<br />

se présentèrent à l'Athletic-Club. Leur nombre avait été bien<br />

plus grand, mais beaucoup d'inscrites s'étaient découragées ;<br />

des professionnelles avaient préféré les gages mirifiques qui leur<br />

étaient proposés, au hasard d'un concours d'où elles sentaient<br />

qu'elles ne sortiraient pas victorieuses. Des candidates-amateurs<br />

s'étaient laissées intimider par les vantardises des concurrentes<br />

et n'osaient plus tenter leur chance. Ce tournoi de cent cordons<br />

bleus n'en restait pas moins impressionnant.<br />

Les immenses cuisines de l'Athletic-Club, situées sous le<br />

toit, avaient été spécialement aménagées. Cent petites cabines,<br />

séparées les unes des autres par des plaques de faïence, contenaient<br />

le fourneau électrique le plus up to date, une batterie<br />

de cuisine éclatante ; des accessoires de toutes sortes se trouvaient<br />

à la portée de la main des candidates.<br />

Une armée de grooms, déguisés en marmitons, étaient à<br />

leurs ordres pour leur apporter tous les ingrédients qu'elles<br />

pouvaient désirer ; en outre, chaque cabine était munie d'un<br />

téléphone, permettant de faire en ville des commandes à une<br />

liste de fournisseurs dont la consigne était de les satisfaire par<br />

messager spécial.<br />

Un groupe d'officiels, à la tête duquel se trouvait le<br />

docteur Spiess, directeur du San Francisco Tribune, flanqué de<br />

son état-major, attendait les concurrentes pour leur souhaiter<br />

la bienvenue et les installer dans leur cuisine cellulaire. A la<br />

droite de M. Spiess, se trouvait James Bartlett.<br />

Marie-Anne Cartier le salua d'un petit signe de tête ; lui,<br />

rougit brusquement, et il fallut que Florimond lui donnât<br />

plusieurs bourrades dans les côtes pour qu'il songeât à répondre<br />

à une très importante question que lui posait Spiess.<br />

Marie-Anne exhiba le bulletin qui lui avait été remis, et<br />

le directeur du San Francisco Tribune, se tournant vers l'un de<br />

ses collaborateurs, lui dit :<br />

•— Monsieur Frank Nelson, veuillez conduire cette dame<br />

.à la cabine qui lui est réservée.<br />

Nelson s'élança, mais James, sans y être invité, avait fait<br />

le même mouvement. Devant Mlle Cartier, les deux jeunes<br />

gens se heurtèrent.<br />

— Veuillez... dit Frank.<br />

—• Veuillez... dit James<br />

•— Pardon, s'écria le journaliste, c'est moi qui dois accompagner<br />

cette dame.<br />

— Pardon, répliqua aigrement le jeune Bartlett, je suis<br />

secrétaire du jury et, en cette qualité, je puis m'occuper de<br />

tout ce qui concerne les candidates.<br />

La dispute se fût peut-être envenimée si, à ce moment,<br />

on n'avait appelé James Bartlett au téléphone. Il dut s'éloigner<br />

en grommelant, et ce fut Nelson qui accompagna cousine Maud<br />

à la cabine numéro 9, que le sort lui avait désignée.<br />

Une fois seule, elle s'activa devant son fourneau électrique<br />

et, à midi, le repas numéro 9, avec les quatre-vingt-dix-neuf<br />

autres, fut porté processionnellement devant le jury. Les trois<br />

plats composant le menu de l'éliminatoire, un poisson, un rôti,<br />

un entremets, furent goûtés, comparés, discutés par le docte<br />

aréopage. Rassemblés dans un salon proche de la salle à<br />

manger-tribunal, les cent concurrentes attendaient. Enfin, James<br />

Bartlett arriva, un papier à la main et lut la liste des dix<br />

artistes culinaires victorieuses de l'éliminatoire. Le numéro 9<br />

/_ ZUT, MON<br />

TRAIN 1...<br />

JE LE. RATE'..<br />

"^^g—<br />

ATEAU<br />

FANTOME<br />

Grand roman d'aventures<br />

par CH. QUINEL et A. DE MONTGON<br />

était en tête. Après la lecture, James s'approcha de Marie-Anne<br />

et lui murmura :<br />

— Mademoiselle, je vous félicite de ce premier succès<br />

qui... ,<br />

Il fut interrompu par l'entrée précipitée de Nelson, qui.<br />

courant vers la jeune fille, lui dit :<br />

— Mademoiselle, M. Spiess, le directeur du San Francisco<br />

Tribune, me charge de •me mettre à vos ordres pour vous<br />

donner toutes les commodités en vue de la confection du ragoût<br />

de mouton, l'épreuve suprême...<br />

Cette fois encore le jeune Bartlett dut s'effacer devant le<br />

journaliste. Marie-Anne ne voulut pas se servir d'un fourneau<br />

électrique, si perfectionné qu'il fût; elle exigea un'fourneaunormal<br />

à charbon, et avec beaucoup de peine on put lui donner<br />

satisfaction ; le seul qui existât dans le club se trouvait dans le<br />

petit logement du veilleur du poste d'incendie, un Italien,<br />

ennemi des nouveautés. Ce fourneau, qui avait été la cause pour<br />

lui de tant de moqueries de la part d'autres employés, devint<br />

tout aussitôt un sujet d'orgueil.<br />

Huit heures sonnèrent à la grande horloge de l'Atblletic-<br />

Club ; les douze membres du jury, présidés par William G.<br />

Bartlett, étaient assis à une table dressée sur une estrade. Ils<br />

se trouvaient tous du même côté, faisant face au public. Ce<br />

public était composé de tout ce qui formait la société brillante<br />

de San-Francisco ; les hommes, en habit ; les femmes, en<br />

toilettes décolletées portant des fortunes en bijoux.<br />

Dans la loggia, un jazz nègre rythmait ses airs les pîus<br />

gais. Le jury était grave et recueilli comme il convient au<br />

moment où va avoir lieu un grand événement. James Bartlett.<br />

placé à un bout de la table, à côté de Florimond Lebiquet,<br />

jetait des regards noirs vers Frank Nelson, dont il était séparé<br />

par les douze membres du jury.<br />

Tout à coup, le jazz attaqua la marche de l'Athletic-Club.<br />

la marche célèbre : « Nous sommes les mille citoyens les plus<br />

actifs des Etats ». En file, dix valets de pied, costumés en<br />

hérauts du moyen âge. précédés du maître d'hôtel du club,<br />

apportaient dix légumiers d'argent exactement pareils, mais<br />

marqués, sur leur panse, du numéro des concurrentes.<br />

Les dix légumiers furent placés sur la table, devant le<br />

jury ; les couvercles furent retirés et il s'en échappa aussitôt<br />

un fumet qui mit en appétit les spectateurs les plus proches et<br />

qui fit briller, d'une flamme gourmande, les yeux des juges.<br />

L orchestre s'était tu, pour ne pas déranger les graves<br />

méditations des jurés. Dans le silence, devant tous les regards<br />

attentifs, ces messieurs se mirent à l'ouvrage. On ne peut pas<br />

dire qu'ils n'opéraient pas en conscience ; ils goûtaient de tous<br />

les plats, comparaient les sauces, reprenaient de celui-ci, redemandaient<br />

celui-là et se communiquaient, de temps en temps,<br />

à voix basse, leurs impressions. Une seule réflexion fut entendue,<br />

celle de M. William G. Bartlett :<br />

— Il est bien regrettable que l'on ne puisse, en public,<br />

faire une infraction à la loi sur la prohibition. C'est un sacrilège<br />

que de goûter ces plats en les arrosant d'eau glacée. Le<br />

président de la République eût dû suspendre l'effet de la loi<br />

en l'honneur de ce concours.<br />

La dégustation fut longue. Enfin, ces messieurs repoussèrent<br />

les plats, puis, prenant les petits papiers qui étaient devant<br />

eux, ils inscrivirent leur verdict. Le maître d'hôtel les recueillit<br />

dans une soupière, et la soupière fut placée devant le secrétaire,<br />

James Bartlett, pour le dépouillement du scrutin. L'opération<br />

fut rapide. Tous les bulletins portaient un même numéro. James<br />

se leva et alla remettre le résultat du dépouillement à son père.<br />

M. Bartlett se dressa ; ayant toussé, il annonça, d'une voix<br />

forte :<br />

— A l'unanimité, le jury déclare que le meilleur ragoût<br />

de mouton est celui confectionné par la concurrente numéro 9.<br />

Le numéro 9 a, pour pseudonyme : « Cousine Maud ». Faites<br />

entrer la lauréate.<br />

Il y eut dans la salle un remous, de nombreux hourrahs,<br />

et la musique attaqua à nouveau le « Nous sommes les mille<br />

citoyens... »<br />

Les vivats se changèrent en un long murmure d'admiration<br />

lorsque l'on vit la ravissante jeune fille, dont l'anonymat se<br />

dissimulait derrière un pseudonyme, qui entrait dans la salle.<br />

Elle ne paraissait nullement embarrassée et traversa l'immense<br />

pièce au milieu de centaines d'yeux braqués sur elle,<br />

comme si elle se fût trouvée dans le salon de son ranch.'<br />

Lorsqu'elle fut devant l'estrade, William G. Bartlett fit, d'un<br />

signe de la main, taire les musiciens, se leva derechef et fit un<br />

discours dont les termes furent très appréciés :<br />

— Mademoiselle, le jury, à l'Unanimité, vient de vous<br />

proclamer la plus habile de tout le continent américain dans<br />

la confection d'un ragoût de mouton. Je vous transmets ses<br />

compliments, auxquels je joins mes félicitations personnelles,<br />

et je puis dire, oui, je puis dire, que jamais, au grand jamais,<br />

de ma vie, même à Paris, même dans le restaurant où l'on<br />

faisait le meilleur ragoût de mouton, je n'ai mangé de ragoût<br />

de mouton meilleur que celui que vous venez de préparer.<br />

— Hourrah ! hourrah ! criait la salle.<br />

Quand le silence fut rétabli, le président continua :<br />

— Voici le chèque de deux cent vingt-cinq mille dollars<br />

qui vous revient ; il est au porteur, puisque, suivant le règlement<br />

du concours, on ignore votre nom. Je puis dire, oui, je<br />

puis dire, je souhaite que cette somme contribue à votre<br />

bonheur.<br />

(LA SUITE ALI PROCHAIN NUMERO.)


J "" " LE <strong>15</strong> JANVIER 1939<br />

■ iHifitimmiiiiiniiiiiiiiiiuilllllilillittitii lllllllllllllIlllllllllllllllllllllilllllllllllilliillllllllillliiiiiiiiiiiiiliillllilM mu m uni il illlftltllIlMiii titiiiui iiiitiiH £ ■■■■'"«'■"■niiiiiiiifnniiii iiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiuiiiniiiiiiiiin.111,111,,11,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, miiiiHiiiiiiiiiiHHiiiiiHMiiiiiHimiiiiiuiiiiiiiiminiiiH DIMANCHE'ILLUSTvRE «mimwi<br />

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Vous pourrez voir sur les écrans...<br />

CONFLIT.<br />

C E conflit, d'ordre sentimental, qui<br />

oppose deux soeurs, est' d'une<br />

nature très différente de ce que l'on<br />

pourrait imaginer au premier abord ;<br />

en effet, il ne s'agit pas ici, d'une<br />

banale histoire d'amour comme on en<br />

voit tant, mais de la tendresse de<br />

deux femmes pour un enfant, l'une<br />

d'elles étant sa véritable mère et<br />

l'autre semblant l'être aux yeux de<br />

tous. ■ ,<br />

C'est un problème psychologique<br />

que le réalisateur Léonide Moguy a<br />

voulu poser dans ce film, s'inspirant<br />

comme point de départ de l'œuvre<br />

de Gina Kaus : les sœurs Klé. Il a<br />

habilement construit son film de telle<br />

façon qu'une part de mystère et une<br />

enquête judiciaire soutiennent l'intérêt<br />

pendant toute sa première partie.<br />

Cette oeuvre sensïble et profonde<br />

consacre le cinéma dramatique, où<br />

les ressorts les plus secrets de l'âme<br />

sont mis à jour en de subtiles images ;<br />

Une expression de CORINNE LUCHAIRE<br />

dans « Conflit ».<br />

il rend un son très pur de vérité et<br />

de souffrance ; des cœurs s'y mon-<br />

trent à nu, des êtres réagissent avec<br />

force et tous les personnages vivent<br />

avec intensité.<br />

Le Mm commence par un coup de<br />

revolver et une jeune fille, Claire, est<br />

blessée par sa sœur, Mme Laffont.<br />

L'enquête ne réussit pas à établir le<br />

mobile du crime, car les deux sœurs<br />

s'aimaient tendrement, et les soupçons<br />

s'égarent de tous côtés au désespoir<br />

de M. Laffont et du fiancé de Claire.<br />

Un témoin vient enfin apporter un<br />

éclaircissement ; c'est une aubergiste<br />

de montagne chez qui a eu lieu la<br />

naissance du jeune Laffont. On dé-<br />

couvre alors que les sœurs se sont<br />

fait passer l'une pour l'autre au<br />

moment de cet événement, la pauvre<br />

Claire ayant été séduite et abandonnée<br />

par un jeune mufle sans scrupules. La<br />

jeune fille sur le point de refaire sa<br />

vie, son séducteur tente de la faire<br />

chanter. C'est alors que, venue sé-<br />

journer chez les Laffont, afin d'ob-<br />

tenir de sa sœur la somme de 50.000<br />

francs qui lui est réclamée immédiate-<br />

ment, Claire revoit pour la première<br />

fois son petit garçon, un charmant<br />

bambin de trois ans, et que le senti-<br />

ment maternel s'cvcillant en elle, elle<br />

revendique son fils et veut tout avouer<br />

à son beau-frère qui ignore la vérité<br />

et croit être le père du bambin. C'est<br />

alors que l'infortunée Catherine Laf-<br />

font tire le fatal coup de revolver.<br />

Un non-lieu ayant été rendu, les deux<br />

sœurs continueront leur vie, ayant,<br />

semble-t-il, bien facilement oublié<br />

l'objet de leur querelle.<br />

Le metteur en scène de Prison sans<br />

barreaux, a fait preuve à nouveau<br />

dans la réalisation de Conflit, de ses<br />

grandes qualités de technicien, tact<br />

des scènes, montée progressive de<br />

l'émotion, mystère bien gradué, pathé-<br />

tique sourd puis, par endroits, violent.<br />

Le seul flottement dans ce drame,<br />

provient des dialogues pas toujours<br />

aussi directs que l'on pourrait le<br />

souhaiter. La photographie est lumi-<br />

neuse, les décors soignes, tout est<br />

savamment ordonnancé, pesé, évalué.<br />

Deux femmes dominent le film de<br />

leurs rôles écrasants et de leurs<br />

talents ; d'une part, la jeune Corinne<br />

Luchaire, avec un intelligence aiguë,<br />

une diversité de nuances et une<br />

vibrante sensibilité éclaire le person-<br />

nage de Claire, tandis qu'Annie Du-<br />

caux, dans le rôle de Catherine Laf-<br />

font, prouve ses dons de comédienne<br />

frénétique et passionnée. Les hommes<br />

que l'on peut voir' à côté des deux<br />

héroïnes ont assez de talent pour se<br />

faire remarquer dans des figures bien<br />

effacées, je veux parler de Jacques<br />

Copeau, Raymond Rouleau, Roger<br />

Duchesne, Claude Dauphin et Bé-<br />

lières.<br />

LA BETE HUMAINE.<br />

U<br />

N sujet emprunté à Zola est<br />

forcément d'un profond réalisme,<br />

et le film que Renoir a extrait du<br />

livre ne laisse rien à désirer sous<br />

ce rapport. Les scènes dramatiques<br />

abondent dans cette production où<br />

rien n'est atténué. Tout ce qui a trait<br />

au rail, locomotives fumantes, gares<br />

modernes, trains lancés à toute vitesse<br />

est traité avec un rare bonheur et<br />

poétise, si l'on peut dire, le dur métier<br />

de cheminot, milieu auquel appar-<br />

tiennent les principaux héros du film.<br />

Séverine est la malheureuse épouse<br />

du sous-chef Roubaud. Son mari la<br />

torture parce qu'elle a cédé jadis aux<br />

assiduités de son riche parrain, que<br />

Roubaud finira par tuer par jalousie.<br />

Le cheminot Lantier, conducteur de<br />

locomotive, malgré de violentes crises<br />

nerveuses, sait la vérité, mais se tait<br />

et devient l'ami de Séverine. Cette<br />

dernière le supplie de faire disparaître<br />

son mari, mais Lantier préfère, après<br />

bien des hésitations, supprimer Séve-<br />

rine avant de se précipiter sur la<br />

voie de sa locomotive.<br />

Ces morts en série sont excessives,<br />

et sans le talent de Gabin, le film<br />

risquerait de déplaire par son carac-<br />

tère désespéré et la situation lamen-<br />

table de ses héros. Simone Simon<br />

n'est pas à la hauteur de ce person-<br />

nage, qui est le premier rôle drama-<br />

tique de sa carrière. Ledoux est<br />

admirable de réalisme et de brutalité<br />

et Carette est fort bien.<br />

Ce qu'il faut louer sans restriction<br />

dans la Béte humaine, c'est la beauté<br />

des images, la recherche d'heurtux<br />

effets artistiques, l'impeccable travail<br />

technique de cette bande, dont tou!<br />

ce qui a trait au rail est le plus bel<br />

élément.<br />

MARCEL COLIN-REVAL.<br />

I<br />

A<br />

!<br />

I<br />

A<br />

1<br />

je voudrais<br />

bien savoir...<br />

Les pièces dont on parle...<br />

rjENDANT le mois de décembre, et<br />

* traditionnellement avant les fêtes<br />

de Noël, les théâtres de Paris qui ne<br />

tenaient pas de grands succès ont<br />

renouvelé leur répertoire. Ainsi quan-<br />

tité de pièces nouvelles ont-elles vu<br />

le jour — ce simili jour que donnent<br />

les feux de la rampe ! — et nos<br />

lecteurs en ont trouvé ici-même le<br />

compte rendu. Profitons donc du<br />

grand calme qui règne dans les<br />

théâtres pendant la première quinzaine<br />

de <strong>janvier</strong> pour faire un tour d'hori-<br />

zon... parisien.<br />

L'Odéon, jaloux sans doute des<br />

tournées officielles de la Comédie-<br />

Française, annonce que sa troupe se<br />

déplacera, avec décors et bagages,<br />

pour jo«er dans de grandes villes de<br />

provime la pièce de Feydeau, de<br />

trentè années âgée, mais qui vient<br />

d'être 'nscrite à son répertoire : la<br />

Dame de chez Maxim. Bordeaux et<br />

Lyon, pour commencer, seront conviés<br />

à ce spectacle et nul doute qu'il ne<br />

réjouisse leur public, comme il a ré-<br />

joui le public parisien.<br />

L E théâtre africain, sous l'impulsion<br />

de son chef Joe Alex, prend corps.<br />

Cette jeune troupe, pleine de courage<br />

et composée d'artistes, tous Africains<br />

et venant des colonies françaises,<br />

répète actuellement les trois pièces<br />

par lesquelles elle manifestera son<br />

activité : Touyou, comédie sentimen-<br />

tale en un acte, de Janfred ; le Doc-<br />

teur de Harlem, drame eu deux actes<br />

du même auteur, et Une nuit blanche,<br />

vaudeville en un acte de Jean de<br />

Létraz.<br />

P<br />

ARIS ne serait pas Paris sans ses<br />

music-halls et ses cirques. Les<br />

amateurs de ce genre reposant verront<br />

avec admiration la revue des Folies-<br />

Bergère aux tableaux enchanteurs,<br />

aux costumes somptueux et où Jeanne<br />

Aubert charme les spectateurs avec<br />

un répertoire renouvelé, et le Cirque<br />

Médrano où trois artistes dé poids,<br />

les Peter Sisters, qui pèsent quatre<br />

cents kilos à elles trois, étonnent et<br />

séduisent par leurs chansons et leur...<br />

légèreté dans la danse des claquettes.<br />

*<br />

*•<br />

L 'OPÉRA vient de reprendre, avec<br />

une somptueuse mise en scène, un<br />

opéra vraiment populaire : Aida.<br />

Cette œuvre de Verdi qui fut jouée<br />

à Paris, en français, pour la pre-<br />

mière fois en 1880, avait été com-<br />

mandée à l'illustre compositeur par<br />

le khédive Ismaïl pacha et jouée au<br />

Caire, en italien, en 1871. La scène<br />

se passe à Memphis et à Thèbes, au<br />

temps des pharaons et l'action se<br />

déroule autour d'Aïda, fille d'un roi<br />

d'Ethiopie faite prisonnière et de-<br />

venue l'esclave de la fille du pharaon.<br />

C'est au final du deuxième acte traite<br />

d'une façon grandiose que se place<br />

la scène des fameuses trompettes<br />

droites et qui produisent toujours un<br />

effet sensationnel.<br />

Mme Germaine Horner et le ténor<br />

Luccioni sont les deux protagonistes<br />

de cet opéra où l'on retrouve tout le<br />

charme un peu désuet de la musique<br />

de Verdi.<br />

CAMILLE DUCRAY.<br />

Comment imiter le fer forgé<br />

sur des modèles en bois ?<br />

P OUR imiter le fer forgé sui-<br />

des modèles en bois, il "vous<br />

suffira de préparer une peinture<br />

dont le fond sera au blanc de<br />

zinc broyé à l'huile et que vous<br />

teinterez par une addition conve-<br />

nable de noir de fumée et de<br />

graphite (mine de plomb) in-<br />

fusés, c'est-à-dire trempés dans<br />

de l'huile de lin pendant douze<br />

heures. Avoir soin de forcer la<br />

peinture en essence et non en<br />

huile, pour qu'elle présente une<br />

certaine matité ; donner deux<br />

couches, la première servant à<br />

imprégner le bois et à en boucher<br />

les pores.<br />

Q> <br />

Comment teindre du bois en<br />

acajou ?<br />

L E bois choisi étant un bois<br />

dur, à fibres serrées, à l'ex-<br />

j clusion du sapin, qui par le re-<br />

8 lâchement des fibres ne donnerait<br />

5 qu'une imitation imparfaite, voici<br />

A comment il faut opérer : faire<br />

bouillir pendant plusieurs heures<br />

8 des copeaux de campèche, dans<br />

/ deux fois leur volume d'eau, en<br />

8 remplaçant à mesure l'eau qui<br />

s'évapore. Décanter et ajouter<br />

une petite quantité de chlorure<br />

d'étain pour faire rougir la solu-<br />

tion. Passer deux couches sur le<br />

bois à teinter en attendant tou-<br />

jours que la première soit bien<br />

sèche pour appliquer la suivante.<br />

<br />

Quelques prochains concours<br />

accessibles aux titulaires du<br />

baccalauréat et du brevet<br />

supérieur ?<br />

C OMMIS de 4" classe des tréso-<br />

reries de Madagascar (10<br />

'A postes): date, 3 mai 1939; délai<br />

S d'inscription, 2 mars 1939. Pour<br />

8 l'A.-E. F. : date, <strong>15</strong> mars 1939 ;<br />

À délai d'inscription, <strong>15</strong> <strong>janvier</strong><br />

A 1939. — Commis d'ordre à la<br />

8 Banque de France : date, 22<br />

8 octobre 1939 ; délai d'inscription,<br />

A <strong>15</strong> septembre 1939 ; âge au 1"<br />

A <strong>janvier</strong> 1939, dix-huit à vingt-six<br />

J? ans, plus service militaire légal.<br />

A Traitement de base : <strong>15</strong>.000 fr.<br />

fi plus indemnités. Accès aux postes<br />

8 supérieurs.<br />

P <br />

A Ce qu'est la garde beylicale ?<br />

A ANALOGUE à la garde noire de<br />

fi S.A. le sultan du Maroc, la<br />

fi garde beylicale est la garde per-<br />

8 sonnelle de S.A. le bey de Tunis.<br />

À Elle comprend sous la direction<br />

fi d'une mission française : un ba-<br />

8 taillon d'infanterie, un peloton<br />

8 de cavalerie, une batterie d'artil-<br />

A lerie. Ses cadres sont indigènes,<br />

fi ses uniformes somptueux. Pen-<br />

8 dant la dernière guerre elle<br />

A assura le service d'ordre à Tunis<br />

A et l'armement de plusieurs bat-<br />

fi teries de côtes.<br />

'& ® <br />

•A Quel est le règlement du<br />

fi concours pour l'emploi de<br />

8 conseiller de préfecture in-<br />

A terdépartemental de troi-<br />

8 sic me classe ?<br />

fi r>itiMO, être Français, âgé de<br />

8 * vingt-cinq ans au moins et<br />

■jr de trente ans au plus au 1"<br />

f, <strong>janvier</strong> de l'année du concours.<br />

A Toutefois, cette dernière limite<br />

8 d'âge est reculée d'un temps<br />

'À égal à la durée des services<br />

A antérieurs, civils ou militaires,<br />

fi ouvrant des droits à la retraite ;<br />

S 2" avoir terminé le service mili-<br />

8 taire actif ou en avoir été déflni-<br />

A tivement exempté ; 3" être pour-<br />

A vu du diplôme de licencié en<br />

8 droit. Les candidats ne sont au-<br />

8, torisés à concourir qu'après avoir<br />

A obtenu l'agrément du ministre<br />

fi et avoir été examinés par un<br />

8 médecin assermenté qui devra<br />

constater qu'ils ne sont atteints<br />

A d'aucune infirmité les rendant<br />

8 impropres au service des bureaux,<br />

8 ni d'aucune affection organique.<br />

du mot mou-<br />

Comment désinfecter une<br />

pièce ?<br />

r\ÉEARRASSER d'abord des objets<br />

*-* délicats, vêtements, etc., puis<br />

faire bouillir un peu de formol<br />

dans une vieille casserole. Ce<br />

moyen rapide est également effi-<br />

cace pour faire disparaître toutes<br />

les espèces d'insectes, même celles<br />

qui offrent le plus de résistance.<br />

* * &<br />

Comment faire rapidement des<br />

poignées solides pour cais-<br />

ses, coffres, etc. ?<br />

I ES caisses ou coffres dépour-<br />

*-> vus de poignées sont diffi-<br />

ciles à manipuler. Rien n'est plus<br />

facile que de remédier à cela si<br />

vous avez de la grosse corde<br />

solide. Voyez d'abord figure I.<br />

Les sœurs PETER, dites les '€ demoiselles noires », â leur descente d'avion<br />

au Bourget.<br />

Ce qu'étalent les fortlticationslComment sont attribuées les<br />

ou tour de Paris ? palmes académiques ?<br />

C 'HST le 12 décembre 1340, que T}AR le ministère de l'Education<br />

le maréchal Soult, président * nationale (deux promotions<br />

ERlODIQVEMBNT *^±f^^^^t<br />

la question des parasites,] wolf.<br />

car c'est une question qui] *^*£?'J&*%?T ^<br />

Guiraud, avec la troupe du théâtre<br />

national de l'Odéon.<br />

21 h. 30 ïowr-KUrel: Vne nmt de Car-<br />

touche, opéra-comique en 1 acte<br />

de Guy de Téramond et Paul<br />

Pierné ; le Fort du rêve, dialogue<br />

radiophonique de José de Berys.<br />

23 h. 45 Radio-Cité: « Le concert de<br />

minuit ».<br />

Paris-<br />

P<br />

[n'a jamais été résolue entière<br />

S | mei<br />

81 cep<br />

< ' est<br />

!<br />

Aiment. Il y a un fait patent<br />

pendant : c'est que l'auditeur<br />

ATT un personnage mytho-<br />

que, fils d'Alcée, roi de<br />

L'éiymologie<br />

tarde ?<br />

8 PLUSIEURS étymologies ont été<br />

fi * proposées. Dijon fournit mille<br />

fi hommes d'armes â Philippe le<br />

8 Hardi, duc de Bourgogne, pour<br />

8 aller combattre les Gantois ré-<br />

voltés. En récompense, le duc<br />

accorda à la ville le droit de<br />

porter ses armes avec sa devise:<br />

« Moult me tarde ». Tout le<br />

monde lut moult tarde et c'est<br />

de là que viendrait le nom. On<br />

le fait aussi dériver des deux<br />

mots latins mustum ardens, moût<br />

ardent, parce que la moutarde se<br />

prépare avec du moût. Mais voici<br />

une autre étymologie proposée<br />

par le docteur Bidault : « En<br />

associant ces deux mots du vieux<br />

français, mout et arde, nous<br />

aurons l'étymologie que nous<br />

cherchons et la caractéristique<br />

de ce condiment qui est de mout<br />

arder, c'est - à - dire de brûler<br />

A fort. »<br />

Percez doux trous par poignées,<br />

introduisez la corde dans ces<br />

trous et faites un gros nœud de<br />

chaque côté de la paroi. Si les<br />

parois intérieures de la caisse<br />

doivent rester lisses et si votre<br />

caisse ne doit pas être trop lour-<br />

dement chargée voyez figure II.<br />

Vissez deux pitons dans la caisse,<br />

passez-y la corde et faites un<br />

gros nœud à chaque bout.<br />

3><br />

Pour quelle raison les trains<br />

circulent sur la voie de<br />

gauche ?<br />

C ELA vient tout simplement de<br />

ce que l'on a conservé en<br />

France, l'habitude anglaise où<br />

toute la circulation se fait à<br />

gauche. Et cela parce que las<br />

premières lignes ferrées furent<br />

construites en Angleterre et que<br />

l'inventeur de la première loco<br />

motive fut un Anglais : Stephen<br />

son.<br />

$ * »><br />

Ce qu'est le Minotaurc ?<br />

L E Minotaure est un être ni<br />

humain, ni animal, de la<br />

légende antique grecque. Il avait<br />

un corps d'homme avec un tête<br />

de taureau. Il était le fils de<br />

Pasiphaë, femme de Minos. Ce<br />

dernier, Minos, était fils d'Eu-<br />

rope et de Zeus et était le juge<br />

des enfers, emploi qu'il par-<br />

tageait avec Eaquc et Rhada-<br />

mante. Le Minotaure était le<br />

symbole de l'évolution négative,<br />

c'est-à-dire de la victoire de la<br />

matière sur l'esprit. Dans l'an-<br />

cienne philosophie grecque il<br />

personnifiait les tribulations des<br />

âmes qui, après la mort devaient<br />

recommencer une nouvelle exis-<br />

tence sur les plans inférieurs.<br />

«■ *<br />

Comment soigner une sinusite?<br />

C OMPLICATION fréquente du ba-<br />

nal rhume de cerveau, la<br />

sinusite est fort douloureuse, et<br />

son traitement est décevant.<br />

La partie principale de ce<br />

traitement consiste à rester au<br />

chaud. Faire quatre à cinq fois<br />

par jour une inhalation avec<br />

une poignée de fleurs de sureau,<br />

ou n'importe quelle spécialité<br />

toute préparée, à base de men-<br />

thol. Autant que possible, éviter<br />

tout autre traitement, sauf ce<br />

qui peut calmer la douleur (com-<br />

presses chaudes, cachets anti-<br />

névralgiques, etc.). Ne recourir<br />

aux pulvérisations nasales que<br />

sur l'ordre formel d'un bon<br />

spécialiste, et éviter le plus pos-<br />

sible toute intervention chirur-<br />

gicale, toujours exposée à de<br />

graves complications.<br />

•«> ■«>


<strong>15</strong> JANVIER 1939 >■■ nmmmmimu un,.,..,..,.,..,...,...,....,.„„„.., „,„„,,„.,„„ „,.,„„„„„„.,.,.„„„,.„,,,>. ......•..•■.■■•••••••••••■••■•■•••■••""•">>" * "' ' "'»'»»»»'»>«»i'»»


•■■■miuin DIM ANCHE=ILLUSTR.E ■ininiiiiiiiiiiiiiiiiiiii innu, iiMiiiitii^iiiiiiiiiiiiiiiiuiuriiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiii m iiiiii mi iiiiiiiiiuuiuiuiuiliiiiiiuii £ KMHiiiHmiirmiiniiniiiirniniiiiiniiiaiiiiuiiuiiiuiiiuiH iiimiiiiil •••••• iiiiiiiiHiiiiiiiiiMiiiiMiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiui iiiiiiiiiiiiiniuiiiiiiiiiiiiii LE <strong>15</strong> JANVIER 1939 ••■nnnnn<br />

D E TOUT POUR TOUS<br />

LA CHRONIQUE DU MYSTÈRE<br />

ETTE SEMAINE sera moins va-<br />

C riable et généralement plus<br />

froide que la précédente. Les vents<br />

en effet domineront du secteur<br />

Nord ou du secteur Est. Le baromètre<br />

restera assez élevé etîsupérieur<br />

à la normale. Le temps<br />

sera sec la plus grande partie de<br />

cette semaine. On notera toutefois<br />

quelques chutes de pluie ou plutôt<br />

de neige, mais peu abondantes et<br />

d'assez courte durée. Le soleil se<br />

montrera assez souvent dans les<br />

éclaircies. Les gelées seront nombreuses<br />

et assez rigoureuses.<br />

DIMANCHE. — Adoucissement<br />

assez lent et également passager.<br />

Quelques chutes de pluie ; rares<br />

neiges. Vent modéré de Sud^<br />

Ouest. Baromètre en hausse presque<br />

générale.<br />

LUNDI. — Nouveau refroidissement<br />

durable. Reprise des gelées<br />

clans la plupart des endroits. Vent<br />

tournant au Nord modéré. Baromètre<br />

assez élevé. Assez belles<br />

éclaircies après nombreux brouillards.<br />

MARDI. — Gelées plus fortes.<br />

Minima thermométriques compris<br />

entre — 2° et — 8" Beau temps<br />

ensoleillé dans la plupart des régions.<br />

Vent modéré d'entre Nord<br />

et Est.<br />

MERCREDI. — Mêmes gelées,<br />

mais ciel plus nuageux. Un peu de<br />

neige. Baromètre un peu moins<br />

élevé. Vent faible d'Est à Sud-Est<br />

ES SIGNES relatifs à la mémoire,<br />

L en graphologie, sont la chose<br />

la plus contestée. Les uns prétendent<br />

que la mémoire est une fonction,<br />

non une faculté, et par conséquent,<br />

ne peut avoir de signes<br />

directs. Pour d'autres, la mémoire<br />

est une fonction en même temps<br />

qu'une faculté.<br />

Nous nous rangerons à ce dernier<br />

avis, car l'expérience nous a<br />

prouvé que l'écriture ronde est<br />

plutôt celle des gens doués de mémoire,<br />

sans l'avoir cultivée, tandis<br />

que, par exemple, les artistes<br />

dramatiques ou lyriques, qui exercent<br />

constamment leur mémoire,<br />

ent d'habitude une écriture couchée.<br />

Ajoutons que si les artistes<br />

ont une mémoire très exercée,<br />

pour leurs tragédies et comédies,<br />

ils n'ont souvent aucune mémoire<br />

pour les choses de la vie courante,<br />

ce qui nous fait conclure que leur<br />

mémoire est surtout auditive.<br />

Nous donnons ci-après un graphique<br />

d'une personne qui avait<br />

une étonnante mémoire.<br />

Ceux de nos lecteurs qui désireront<br />

une consultation particulière sur une<br />

ous consacrerons aujourd'hui<br />

N notre chronique des songes<br />

à répondre aux nombreuses lettres<br />

des lecteurs et lectrices qui<br />

nous ont fait part des visions<br />

qu'ils ont enregistrées.<br />

Certaines de ces visions,<br />

comme on va le voir, prouvent<br />

que leurs sujets présentent de<br />

très réelles qualités médiumiques<br />

qui devront être cultivées<br />

ou développées. Elles forment naturellement<br />

la minorité, minorité<br />

relative tout au moins, car une<br />

personne sur cinq est réceptive<br />

aux communications de l'astral.<br />

Une lectrice nous écrit :<br />

« J'ai rêvé qu'un homme souffrait<br />

des douleurs de l'enfantement<br />

et on le trouva dans un grenier,<br />

étendu sur deux chaises, au milieu<br />

du foin. Je sais parfaitement<br />

qu'aucun enfant n'est venu. »<br />

Les douleurs de l'enfantement<br />

ne peuvent être prises ici que dans<br />

le sens symbolique et même allégorique<br />

et accorder pareille signification<br />

à la vision du grenier et<br />

du foin.<br />

L'homme auquel a rêvé notre<br />

lectrice est, en réalité, en train<br />

de lutter pour réaliser une œuvre<br />

importante et sur la nature de laquelle<br />

il tient à garder le secret.<br />

(Ceci est indiqué par la vision du<br />

grenier.)<br />

En cette période difficile de son<br />

existence, il ne doit pas se décourager,<br />

car il atteindra son but et<br />

pourra y gagner des avantages<br />

matériels importants (symbolisés<br />

par le foin). Toutefois, il doit auparavant<br />

renoncer à un égoïsme<br />

latent qui l'entrave et lui nuit (les<br />

chaises).<br />

La même lectrice nous décrit un<br />

autre rêve où il est question d'un<br />

lac limpide dans lequel nageait<br />

un poisson. Un chien, tout près de<br />

l'eau, flairait le poisson.<br />

On peut donner à la vision, l'interprétation<br />

suivante : Au milieu<br />

d'une existence calme et tranquille,<br />

quelques obstacles facilement<br />

évitables risquent de se manifester<br />

et déjà ils sont devinés<br />

par un ami sûr, dont les conseils<br />

désintéressés doivent être suivis.<br />

JEUDI. — Les éclaircies apparaissent<br />

de nouveau et amènent<br />

une recrudescence des gelées. Ces<br />

dernières sont assez intenses sur<br />

la plus grande partie du territoire.<br />

Les vents retournent au<br />

Nord-Est et sont moins faibles.<br />

Le baromètre est en hausse.<br />

VENDREDI. — Gelées persistantes<br />

et sensiblement de la même<br />

valeur que celles de la veille. Vent<br />

modéré de Nord-Est. Assez belles<br />

éclaircies. Baromètre élevé.<br />

SAMEDI. — Adoucissement relatif.<br />

Gelées moins fortes. Dégel<br />

l'après-midi dans de nombreuses<br />

régions. Ciel très nuageux ou couvert.<br />

Quelques chutes de pluie ou<br />

de neige. Baromètre en baisse.<br />

Vent faible ou modéré tournant<br />

au Sud-Ouest.<br />

Hg. point AA \m& d& lostto^Kju^<br />

UR LA NEIGE, un skieur fonçait<br />

S (le Bélier), fort (le Taureau),<br />

fier (le Lion). Mais, oscillant tout<br />

à coup (la Balance), il chut jambes<br />

en l'air ! (Hum ! le Verseau...)'<br />

DIMANCHE, 0 à 12 heures. —<br />

La matinée sera un peu grisaille<br />

par Saturne. Rien de grave. Secouez<br />

cette torpeur.<br />

12 à 24 heures. — Meilleur et<br />

plus gai, pas très excitant cependant.<br />

Après 20 heures, attention<br />

aux discordes, et malchance.<br />

LUNDI, 0 à 12 heures. — Ce<br />

gentil duo Lune-Vénus rayonne<br />

grande chance en luxe, plaisirs,<br />

art, élégance et affections. Réussites<br />

pécuniaires.<br />

12 à 24 heures. — Favorable<br />

aux choses juridiques ou touchant<br />

à la terre (culture, mines, élevage).<br />

Mais prudence au laboratoire<br />

ou en voyages.<br />

écriture déterminée, voudront bien<br />

joindre à leur demande la somme de<br />

10 francs. (En cas d'envoi par mandat,<br />

inscrire obligatoirement le nom<br />

de Dimanche-Illustré.) Nous leur recommandons<br />

de nous adresser une<br />

lettre ou fragment de lettre (dix<br />

lignes au moins) écrit sans application<br />

et portant autant que possible<br />

une signature. Indiquer le sexe et<br />

l'âge du signataire. Les documents<br />

communiqués seront toujours retournés<br />

avec la réponse pour laquelle nous<br />

demandons quinze jours de déîaî.<br />

A LIGNE DE VIE est celle qui, par-<br />

L tant d'entre la racine du pouce<br />

et de l'index, encercle le mont de<br />

"Vénus pour descendre vers le poignet<br />

de la main.<br />

Une ligne de vie courte, dans les<br />

deux mains, annonce généralement<br />

une vie de peu de durée. Mais la<br />

signification d'antres lignes peut<br />

1. Enfance. —- 2. Jeunesse. —<br />

3. Age moyen. — 4. Age mûr. —<br />

5. Vieillesse<br />

prolonger l'existence. Beaucoup de<br />

mains possèdent une ligne de vie<br />

courte et ladite ligne est suivie<br />

alors de petites lignes très fines<br />

qui, à la longue, se creusent, s'accentuent,<br />

la remplacent et indiquent<br />

la continuation de la vie.<br />

iiMiiiiiiiiiiiiiiiiiii M 111111111 m MM 1 111111 munir<br />

! NOS CONSULTATIONS I<br />

GRATUITES<br />

ï (écrites ou verbales) \<br />

\ Ces consultations sont réservées à |<br />

: nos lecteurs ou abonnés qui se =<br />

Ë présentent dans nos bureaux, \<br />

: 1U, rue d'Llnghien, I-aris (10*), ï<br />

: avec leur bande d'abonnement î<br />

\ ou un bon de consultation :<br />

: découpé dans un de 00s numéros. :<br />

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E Enseignement et orientation pro- :<br />

: fesgionnello. — Le jeudi, de 17 à :<br />

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ETC.<br />

&7 i<br />

L.. A DECOUPER __J<br />

MARDI, 0 à 12 heures. — Oh !<br />

bien sûr ! ça va ! mais pas bien<br />

fort. Méfiez-vous après 11 heures.<br />

Si vous risquez, vous ferez des<br />

« blagues » par Neptune.<br />

12 à 24 heures. — Jusqu'à<br />

14 heures, instabilité d'esprit.<br />

Etourderies, gaffes. Activité normale<br />

ensuite, chance moyenne,<br />

meilleure de 17 à 21 heures.<br />

MERCREDI, 0 à 12 heures. —<br />

Jupiter, bien « luné ». Veine partout.<br />

Allez-y. !<br />

12 à 24 heures. — Œuvres de<br />

l'esprit, intelligence claire, cordialité.<br />

Bonnes affaires. Dîners intéressés.<br />

JEUDI, 0 à 12 heures. — La<br />

gracieuse Vénus brille pour les<br />

femmes, l'art, l'élégance qu'elle<br />

favorise. D'ailleurs, chance en gé<br />

néral.<br />

12 à 24 heures. — Bonne période<br />

pour... faire un testament. Ça ne<br />

vous dit rien ? Alors, tous actes<br />

juridiques.<br />

VENDREDI, 0 à 12 heures.<br />

C'est une bonne petite matinée<br />

quelconque. Mais, passé 11 heures,<br />

Soleil donne gaieté, optimisme et<br />

veine.<br />

12 à 24 heures. — Déjeuner<br />

charmant. Après <strong>15</strong> heures, petite<br />

chance moyenne.<br />

SAMEDI, 0 à 12 heures. -<br />

Hum ! ce Mercure-Saturne... N'en<br />

treprenez rien de sérieux. Mau<br />

vaise foi.<br />

12 à 24 heures. — Tout va très<br />

bien ! sauf danger d'accidents de<br />

17 à 19 heures. Prudence. Mais<br />

combien agréables les petits di<br />

ners en têterà-tête !... — J. E.<br />

La ligne de vie courte peut être<br />

aussi doublée à l'intérieur du mont<br />

de Vénus d'une autre ligne qui suit<br />

son contour, mais descend plus<br />

bas, signe de longue existence.<br />

Une ligne de vie longue et fine :<br />

tempérament doux, timide, peu<br />

expansif, très nerveux, santé délicate,<br />

mais longue vie.<br />

Large et colorée : violence, brutalité,<br />

méchanceté.<br />

Large et pâle : santé médiocre,<br />

instincts rêpréhensibles.<br />

Pâle et étroite : santé délicate,<br />

tendance au lymphatisme.<br />

Rouge et en trait net, mais pas<br />

trop large : excellente santé.<br />

Profonde, en creux : violence,<br />

brusquerie.<br />

Profonde et rouge ; tempérament<br />

très voluptueux et inconstant.<br />

Inégale : si cette ligne est inégale,<br />

de couleur, de forme, dans<br />

son étendue, voilà l'indice d'un caractère<br />

instable, capricieux et<br />

d'une humeur inégale.<br />

(A suivre.)<br />

LE TOUR DU MONDE<br />

CINQ MINUTES<br />

N<br />

FINLANDE : POUR LA PROCHAINE OLYMPIADE<br />

On sait que Tokio ayant renoncé à organiser en 1940, les Jeux olympiques internationaux,<br />

c'est Helsinki, capitale de la Finlande, qui servira de cadre à la prochaine compétition. Voici<br />

une vue du stade où se dérouleront ces championnats mondiaux d'athlétisme. Il peut contenir<br />

plusieurs dizaines de milliers de spectateurs.<br />

DANEMARK : ENTRAINEMENT ORIGINAL<br />

Debora Key, danseuse danoise des pius connues s'entraîne de façon originale. La voici, en<br />

effet, dans sa maison de Copenhague où, tout en vaquant à ses occupations, elle n'oublie<br />

point son art. A gauche, la danseuse arrose ses fleurs tout en « faisant des pointes ». —<br />

A droite, elle allume, en passant, sa cigarette, mais-elle complète en même temps, et avec<br />

conscience son entraînement.<br />

FRANCE : FRIANDISES OU SHRAPNELS ?<br />

S'agit-il ici de quelques délicats produits de confiserie dont les premiers jours de l'an ont<br />

vu consommer des quantités innombrables ? Non, ces petites boules sont faites de métal et<br />

notre photographie a été prise dans une de nos usines de guerre, spécialisée dans la fabrU<br />

cation des shrapnels. Et puisque nous sommes en pleine période de souhaits, formons celui k<br />

de n'avoir jamais plus l'occasion d'employer cette variété de projectiles contre quelque<br />

agresseur avide de « gloire » ou de « prestige »...<br />

BRIC-A-BRAC<br />

— Informations du monde entier —<br />

POUR LES CHAMBRES A AIR<br />

ES chambres à air coûtent cher<br />

L et il arrive que des chameres<br />

à air qui n'ont pas atteint un<br />

vieillissement suffisant pour justifier<br />

leur remplacement nécessitent<br />

de fréquents regonflages.<br />

Versez loO grammes de formol<br />

dans 4 litres d'eau et laissez-y séjourner<br />

la chambre à air défectueuse<br />

pendant 48 heures. Après<br />

gonflage, elle sera revenue à un<br />

état normal.<br />

Ce fait est dû à l'action astringente<br />

du formol, qui a resserré les<br />

pores du caoutchouc ; par ailleurs,<br />

le formol arrête notamment l'oxydation<br />

de l'air et s'oppose au vieillissement<br />

de la chambre. Le même<br />

traitement, appliqué à une chambre<br />

norma.e, permet de maintenir<br />

un pneu gonflé à pression sensiblement<br />

constante pendant une<br />

période de trois mois.<br />

Revue du Comité national<br />

de la chasse.<br />

POUR LE MONUMENT<br />

DE L'INFANTERIE<br />

O<br />

N sait qu'un monument grandiose<br />

doit être érigé à Paris,<br />

probablement place du Trocadéro,<br />

à la gloire des soldats de l'infanterie.<br />

Le comité constitué à cet<br />

effet s'est réuni en assemblée générale<br />

extraordinaire. Les sommes<br />

oont il dispose atteignent maintenant<br />

près de 1.300 000 francs. La<br />

vente des timbres, en mai dernier,<br />

a fourni à elle seule 975.962 fr. 20.<br />

Un nouveau timbre est en préparation,<br />

ensaeré, celui-là, à l'infanterie<br />

coloniale. Il sera mis en<br />

vente le 7 mai prochain.<br />

Le projet retenu prévoit un monument<br />

de soixante-dix mètres de<br />

développement et de dix mètres de<br />

hauteur. On en estimait, en 1937,<br />

le coût à trois millions ; mais<br />

cette somme sera certainement dépassée,<br />

vu iy diminution de la valeur<br />

du frcr.c.<br />

Le 7 mr.i donc, dans toutes les<br />

communes de France, sera vendu<br />

le timbre colonial de l'infanterie<br />

irançaise.<br />

Le Petit Journal.<br />

EVOCATION HISTORIQUE<br />

N 1910, de grandes fêtes se dé-<br />

E rouleront à Anvers, pour marquer<br />

le troisième centenaire de la<br />

mort de Rubans.<br />

Les §».nversois y pensent déjà<br />

maintenant, qui voudraient que la<br />

maison où vécut le grand peintre<br />

fût remise en état et servit de<br />

musée.<br />

Cette demeure où Rubens passa<br />

vingt-cinq années de son existence<br />

mouvementée d'ami des<br />

princes et de diplomate occasionnel,<br />

on a pu en admirer une reproduction<br />

à !'Exposition de Bruxelles<br />

en 1910. Mais l'imagination de<br />

l'architecte et son goût personael<br />

pour les belles pièces richement<br />

décorée.3, lui firent entrevoir alors<br />

la maison du peintre à Anvers, à<br />

travers une certaine fantaisie.<br />

La réalité est tout autre. Et bien<br />

qu'il soit extrêmement difficile de<br />

retrouver ce que fut la physionomie<br />

exacte de la maison de Rubons,<br />

on peut esquisser aujourd'hui<br />

les lignes d'une vaste demeure,<br />

agrémentée d'un bel atelier et<br />

éclairée par un modeste jardin.<br />

Ce travail de reconstitution, précédant<br />

la restauration de l'immeuble,<br />

est mené avec beaucoup<br />

ae perspicacité par M. A. J. J.<br />

Delen, conservateur de la Maison.<br />

L'Opinion publique de Bruxelles.<br />

FANTAISIE<br />

DE MILLIARDAIRE<br />

ANS les montagnes de Shades,<br />

D près de Birmingham (Etat<br />

d'Alabama), un richissime Américain,<br />

M. George Battey Ward, a<br />

reconstitué le temple de Vesta<br />

qu'il avait admiré au cours d'un<br />

voyage en Italie. Notre milliardaire<br />

avait rapporté de Rome une<br />

maquette du temple et des quantités<br />

de documents. •<br />

La construction de l'édifice et<br />

de ses jardins a duré quinze mois,<br />

occupant cent cinquante ouvriers.<br />

M. Battey Ward s'est installé confortablement<br />

dans son temple qui<br />

comporte, évidemment, quelques<br />

anachronismes : eau chaude et<br />

eau froide, électricité, ascenseurs<br />

et un mobilier ultra-moderne fait<br />

de verre, de nickel. Il a à son service<br />

trois domestiques noirs, qui<br />

ont bien voulu momentanément<br />

oublier leur nom pour s'affubler<br />

de celui de Pompée, de Scipion et<br />

de Lucullus. Un étang tient lieu de<br />

Méditerranée. Pour fêter son anniversaire,<br />

M. Battey Ward a invité<br />

tous ses amis et une troupe<br />

de deux cents girls d'Hollywood,<br />

qui jouèrent dans les jardins des<br />

rôles de vestales réglés par un des<br />

metteurs en scène réputés.<br />

Santé Magazine.<br />

REVEILLEZ LA BILE<br />

DE VOTRE FOIE-<br />

Sans calomel - Et vous sauterez du lit<br />

le matin, "gonflé à bloc".<br />

Votre foie devrait verser, chaque jour, au<br />

moins un litre de bile daus votre intestin. Si<br />

celle bile arrive mal, vous ne digérez pas<br />

vos aliments, ils se putréfient. Vous vous<br />

sentez lourd. Vous êtes constipé. Votre organisme<br />

s'empoisonne et vous êtes amer, abattu.<br />

Vous voyez tout en noir !<br />

Les laxatifs sont des pis-aller. Une selle<br />

forcée n'atteint pas la cause. Seules les<br />

PETITES PILULES CARTERS POUR LE<br />

FOIE ont le pouvoir d'assurer cet afflux de<br />

bile qui vous remettra à neuf. Végétales,<br />

douces, étonnantes pour activer la bile.<br />

Exigez les Petites Pilules Carters pour 1«<br />

Foie. Toutes pharmacies : Frs. 11.75.<br />

MON ALBUM DE TIMBRES<br />

TIMBRES DES ÉTATS-UNIS<br />

j^iOUS avons déjà mis en relief<br />

iV l'intérêt très vif qu'offrent,<br />

pour les philatélistes, de nombreux<br />

timbres-poste aux illustrations<br />

instructives, s ur tout<br />

ceux qu'ornent des effigies<br />

d'hommes célèbres : souverains,<br />

chefs militaires, savants, musi-<br />

LES CHUTES DU NIAGARA<br />

ciens, littérateurs, peintres, inventeurs<br />

ou explorateurs. Mais<br />

il est bien d'autres catégories de<br />

figurines postales faites pour sé-<br />

duire les amateurs, et parmi elles<br />

citons celles qu'illustrent des<br />

vues de sites célèbres, de monuments,<br />

de constructions antiques<br />

ou modernes; des cartes géographiques,<br />

des reproductions de<br />

volcans, baies, golfes des cinq<br />

parties du monde, ainsi qu'une<br />

infinité de sujets inspirés du folklore,<br />

de la faute ou de la flore.<br />

C'est pourquoi nous illustrons aujourd'hui<br />

cette chronique d'une<br />

reproduction d'un des très bons<br />

timbres des Etats-Unis, ce pays<br />

qui se situe au premier rang des<br />

pays ayant émis les timbres les<br />

plus artistiques et les plus finement<br />

gravés.<br />

Les Américains ont, en effet,<br />

réalisé des vignettes postales qui<br />

sont de véritables petits tableaux<br />

dont les sujets embrassent toute<br />

l'histoire du Nouveau-Monde, de<br />

Christophe Colomb â nos jours.<br />

profitons de nos loisirs...<br />

En marge de la guerre<br />

des deux Es pagnes<br />

GÉRONE<br />

chef-lieu catalan<br />

aux portes de ta France<br />

SITOT FRANCHIE la frontière entre<br />

France et Espagne, la première<br />

province catalane que l'on<br />

traverse est celle de Gérone. Son<br />

chef-lieu est situé à 25 kilomètres<br />

de la mer, au pied du site où s'élevait<br />

jadis Gerunda, oppidum ro-<br />

LES CURIEUSES MAISONS<br />

AUX ARCADES<br />

main sur la via Augusta. Il ne demeura<br />

pas longtemps au pouvoir<br />

des Sarrasins ; sa situation toute<br />

proche de la frontière lui valut<br />

d'être délivré par Louis le Débonnaire<br />

à la fin du huitième siècle.<br />

Au cours des siècles, la ville eut<br />

à subir de nombreux sièges, dont<br />

deux sous Napoléon, le plus célèbre<br />

demeurant devant l'histoire<br />

celui de 1809, sous le commandement<br />

d'Alvarez de Castro.<br />

La partie ancienne de la ville<br />

a conservé son air typique et médiéval<br />

: maisons gothiques, rues<br />

tortueuses, en pente, perrons, arceaux,<br />

et, par-dessus tout, sa cathédrale,<br />

dont la nef est la plus<br />

grandiose de celles qui furent<br />

construites au moyen âge dans<br />

toute la chrétienté (23 mètres de<br />

large par 34 mètres de haut).<br />

A côté de cette cathédrale, qui<br />

est un véritable musée, l'église<br />

San-Pedro de Galligans est un des<br />

monuments romains les plus inté-<br />

■essants de Catalogne. Gérone possède<br />

d'autres richesses archéologiques,<br />

des ruines, des bains arabes,<br />

des maisons aux arcades. Non<br />

loin de là sont les vestiges du château<br />

de Montjuich, et le monastère<br />

de Ripoll, dont la décoration<br />

sculptée est unique dans l'histoire<br />

de l'art.<br />

La 'bille sainte.de Tunisie<br />

KAIROUAN<br />

ITUÉE par chemin de fer à 196<br />

S kilomètres de Tunis, aux<br />

portes du désert, ceinturée de<br />

hautes murailles surmontées d'une<br />

véritable forêt de minarets, Kairouan<br />

est la ville sainte de Tunisie.<br />

C'est, hors de la ville, à 1.200<br />

mètres des remparts Sidi-Salah<br />

« la mosquée du Barbier » qui est<br />

le lieu de pèlerinage des musulmans<br />

de la Régence, voire même<br />

d'une grande partie de l'Algérie.<br />

La légende arabe prétend que là<br />

fut enterré un pieux compagnon<br />

de Mohamed, son barbier, porteur<br />

d'une pieuse relique : une mèche<br />

de cheveux du prophète.<br />

La Mecque tunisienne a d'autres<br />

mosquées : la grande mosquée,<br />

fondée en 669 par Sidi<br />

Obkha, la mosquée des Sabres,<br />

celle des Trois-Portes. Et la légende<br />

veut encore ici que le puits<br />

de Barouta soit en communication<br />

directe avec le puits sacré de<br />

Zem-Zem à la Mecque.<br />

Parmi les souks qui rassemblent<br />

les merveilles produites par l'artisanat<br />

indigène, ceux des tapis sont<br />

les plus importants.<br />

Papillons géants<br />

LE 44 BOMBYX<br />

DE L'AILANTE"<br />

CE BEAU PAF1LLON MORT dont la<br />

pièce d'argent qui l'avoisine<br />

indique les respectables dimen-<br />

UN PAPILLON GÉANT, CAPTURÉ A<br />

PARIS ET PHOTOGRAPHIÉ A COTÉ<br />

D'UNE PIÈCE FRANÇAISE DE 10 FR.<br />

sions, est un saturnide, cousin de<br />

notre grand paon de nuit. C'est un<br />

saturnia cynthia, un bombyx de<br />

l'ailante, dont les ailes brunes sont<br />

parcourues, comme on le voit, par<br />

des lignes flexueuses blanches et<br />

jaunes. L'ailante elle-même est<br />

une térébinthacée d'Extrême-<br />

Orient, sur laquelle la chenille de<br />

ce grand bombyx file une soie<br />

grossière. L'espèce, propre au Japon,<br />

a été complètement acclimatée<br />

en France, où elle vit à l'état<br />

sauvage.<br />

Le roi de la foret<br />

est mort<br />

UN DE NOS LECTEURS a rapporté,<br />

d'une excursion à Saint-<br />

Nom-La Bretèche, cette très belle<br />

photographie de bille débitée dans<br />

le tronc d'un chêne. Le roi de la<br />

forêt est mort. Cet arbre était très<br />

vieux, l'important vide laissé par<br />

la mort du cœur permet de l'affirmer...<br />

Viennent autour de ce vide,<br />

tout au long des rayons médullaires<br />

que l'absence du cœur a tronqués,<br />

l'aubier, le liber, l'écorce, le<br />

liège... Sous l'influence de la mort<br />

de l'arbre, les parties subsistantes<br />

se sont recroquevillées en forme<br />

d'oméga.<br />

Rappelons que, dans un arbre<br />

normal, ce sont les cercles concentriques,<br />

limitatifs des couches annuelles<br />

de bois, qui indiquent l'âge<br />

de la plante. Les nouvelles couches<br />

de bois se forment toujours en<br />

dehors ; c'est l'assise génératrice<br />

ou cambium qui fournit vers l'intérieur<br />

une nouvelle couche de<br />

bois (vaisseaux conducteurs de<br />

sève brute ou ascendante) et vers<br />

l'extérieur une nouvelle couche de<br />

■liber (vaisseaux conducteurs de<br />

sève élaborée ou descendante). A<br />

mesure que l'arbre avance en âge,<br />

la proportion du cœur, par rapport<br />

à l'aubier augmente, les vais-<br />

BlLLE DÉBITÉE DANS LE TRONC<br />

D'UN CHÊNE<br />

seaux se bouchent, le bois se<br />

charge d'une matière imputrescible<br />

qui le teinte en foncé. Ainsi le<br />

cœur se forme-t-il des couches de<br />

bois les plus anciennes, tandis que<br />

l'écorce s'accroît par la formation<br />

de nouvelles couches de liège.<br />

Une éï)ocatrîce<br />

du folklore<br />

canadien<br />

u CANADA nous est venue cette<br />

D chanteuse, déléguée par le<br />

gouvernement du Dominion : Mlle<br />

Juliette Gaultier de la Verendrye,<br />

D. D.<br />

qui a pour grande et noble mission<br />

de vulgariser les beautés du<br />

folklore de son pays natal. Elle<br />

s'est composé, pour ses récitals,<br />

des costumes de circonstance.<br />

Voici l'un d'eux : chapeau fait de<br />

racines sur lequel la pluie n'a<br />

point prise, costume des Indiens<br />

Nooka qui ont pour habitat l'ile<br />

Vancouver, manteau recouvert des<br />

signes des totems. Ses boucles<br />

d'oreilles sont deux dents de requin<br />

de l'Alaska, son tam-tam est<br />

fait d'une peau de chevreuil tendue<br />

sur un cadre de cèdre : l'arbre<br />

sacré des Indiens. Nul doute que<br />

Mlle de la Verendrye n'obtienne<br />

en France le plus grand succès<br />

LA DÉLÉGUÉE DU CANADA<br />

dans ses pieuses évocations du<br />

grand pays dont l'essor est une<br />

preuve éclatante de ce que peut la<br />

collaboration franco-anglaise.


LES PROPOS DU LECTEUR LES RÉFLEXIONS<br />

ET LES IDEES DE LA LECTRICE DE FRANK CRÂNE<br />

LA PROTECTION<br />

DES ANIMAUX<br />

Je suis entièrement rf„ »<br />

de M. TousselÔt votre corrof<br />

pondant û'Eptaà T^Ste<br />

quen dépit des préoccupations<br />

de l'heure présente, des lois p°us<br />

humaines fussent enfin votées<br />

qui libéreront nos amies W<br />

betes des lâches et inuti £<br />

cruautés de leurs bourreaux en<br />

même temps qu'elles satisferont<br />

les innombrables personnes adversaire,<br />

de toute souffrance inutile.<br />

Et le climat moral de notre<br />

pays n'en sera que plus sain et<br />

plus profitable à ions.<br />

M. P. DOBBELAERG,<br />

Muubeuge<br />

SI LE PLAN REYNAUD<br />

ECHOUAIT?<br />

,. M : pardin, à Neuilly, s'abstient<br />

de prendre parti..! Notons<br />

pop a ulair n e. lmPÔt M »<br />

Les déficits nationaux et 1»<br />

recours si fréquent à la fiscalité<br />

pour les combler, sont une<br />

conséquence de la politique d'armements<br />

à outrance à laquelle<br />

nous sommes soumis à notre<br />

corps défendant.<br />

Ils sont aussi la conséquence<br />

de cette politique d'inflation de<br />

fonctionnaires (240.000 emploi-<br />

nouveaux depuis deux ans et<br />

demi) et d'autres dépenses abusives<br />

que nous avons pratiquée<br />

par contre de gaieté de cœur.<br />

Pour le premier cas le plan<br />

Reynaud n'y peut rien.<br />

Quant au deuxième, le plan<br />

comporte de judicieuses suppressions<br />

et un arrêt de recrutement<br />

qui en rendent sa<br />

réussite désirable ainsi d'ailleurs<br />

que l'ont confirmé nos représentants<br />

au Parlement par leur<br />

yote du 23 septembre ; vote que<br />

le Sénat entérinera de façon<br />

encore plus significative après<br />

les fêtes.<br />

F. C..., petit rentier,<br />

Ville fra nche-sur-M er.<br />

L'AGITATION MODERNE<br />

Vous avez déjà publié plusieurs<br />

lettres de lecteurs de Dimanche-<br />

Illustré, qui s'insurgeaient avec<br />

beaucoup de raison contre l'agitation<br />

moderne. Voulez-vous me<br />

permettre d'exprimer à mon tour<br />

un avis ?<br />

Agitation, précipitation, bruit,<br />

etc., n'ont aueun rapport avec ie<br />

mouvement, la vie active et le<br />

plaisir. Autant les premiers sont<br />

fâcheux et, en outre, dommageables<br />

à notre « système grand sympathique<br />

», autant les seconds<br />

sont générateurs de profits d'ordre<br />

physique, voire même intel-<br />

UNE DES PORTES DE L'EMPIRE..<br />

lectuel. Quant au fameux « dynamisme<br />

» qu'aiment à mettre en<br />

relief de nombreuses gens qui, de<br />

crainte de paraître trop peu<br />

« modernes », se ruent littéralement<br />

dans le domaine de l'agitation<br />

stérile, mieux vaut ne pas y<br />

insister.<br />

Permettez-moi à ce propos de<br />

rappeler quelques lignes de votre<br />

confrère Robert Dieudonné, qui,<br />

je ne sai3 plus dans quel hebdomadaire,<br />

écrivit à peu près ceci :<br />

« Il suffit d'avoir une automobile<br />

pour dire :<br />

» — Où qu'on va ?<br />

» Et l'on y va le plus vite possible.<br />

» Et ceux qui n'ont pas encore<br />

de voitures y vont aussi. Ils ne<br />

supportent pas un <strong>dimanche</strong> (jour<br />

de repos et de plaisir) sans prendre<br />

l'autocar ou le train, et pendant<br />

les vacances, sous couleur<br />

qu'un chien vivant vaut mieux<br />

qu'un lion mort, ils se déplacent.<br />

» Rester assis sur une plage, ou<br />

s'installer, comme Lamartine, au<br />

bord de son lac, pour méditer ?<br />

Ah ! non, alors !... »<br />

Tout cela est, hélas ! bien vrai,<br />

et le bruit et l'agitation se substituent<br />

peu à peu à la pensée,<br />

aux plaisirs des promenades<br />

saines, aux conversations agréables<br />

entre amis, aux réunions<br />

gastronomiques, etc..<br />

P. J., abonné,<br />

7, avenue Victor-Hugo,<br />

Paris (16').<br />

DJIBOUTI, création française<br />

7-OICI un nom que certaines<br />

%/ revendications dont il a déjà<br />

T fort énergiquement fait litière,<br />

viennent de placer soudain<br />

au premier rang de l'actualité.<br />

Et pourtant, il s'agit sans plus<br />

d'un territoire français, d'un de<br />

ces territoires dont "la France a<br />

informé le monde qu'elle n'en céderait<br />

pas un pouce.<br />

La côte française des Somalis<br />

la rade d'Oboen, que des chefs<br />

Danakil nous cédèrent le 11 mars<br />

1862, et dont les nécessités de l'expédition<br />

de Chine révélèrent toute<br />

la valeur.<br />

La marine en fit donc une base<br />

de ravitaillement. Mais en 1884 et<br />

1885, le sultan de Tadjourah<br />

d'abord, puis celui de Gobad, enfin<br />

les chefs Issas, se mirent d'euxmêmes<br />

sous le protectorat de la<br />

UN ASPECT DE L'AVENUE D'ABYSSINIE, A DJIBOUTI<br />

(du nom d'une population indigène<br />

qui constitue à elle seule un<br />

peu plus du tiers de la population<br />

de la coioni-ji, occupe une superficie<br />

de 23.000 kilomètres carrés.<br />

Mais ce qui fait son charme, tant !<br />

aux yeux de nous, qui la possédons,<br />

que de ceux qui la convoitent, c'est<br />

que sur ces 23.000 kilomètres carrés,<br />

4.600 kilomètres carrés sont<br />

occupés par la mer, avec 800 kilomètres<br />

de côtes. Celles-ci sont,<br />

pour la plus grande part, celles<br />

du golfe de Tadjourah.<br />

Là se trouve notre premier établissement.<br />

Abrité des vents du<br />

Nord et du Nord-Ouest par un<br />

demi-cercle de collines, celui-ci fut<br />

Le coin<br />

des animaux<br />

DECORATEURS AILES<br />

ANS le monde animalier, c'est<br />

D un oiseau, un oiseau rare qui<br />

réunit, comme en se jouant, les<br />

motifs de décoration les plus<br />

étranges.<br />

La pie bleue de l'Himalaya recueille<br />

des objets de couleurs<br />

vives, plumes caudales bleues ou<br />

violettes, pierres jaunes, os et coquillages<br />

terrestres blanchis par<br />

le soleil. Avec ces matériaux, elle<br />

dessine d'étroites allées de mosaïques<br />

encadrées d'herbes et de brindilles<br />

sèches.<br />

Certaines pies bleues zèbrent<br />

leurs nids de rangées de fleurs<br />

variées. D'autres décorent les alentours<br />

de leurs nids de cinq ou six<br />

espèces de coquillages, de baies<br />

bleues, rouges, noires, de feuilles<br />

fraîches et de bourgeons roses.<br />

Au cours du printemps dernier,<br />

des explorateurs allemands partis<br />

à la conquête de l'Himalaya filmèrent<br />

des ouvrages de nidification<br />

réalisés par des pies bleues. Un<br />

savant, membre de l'expédition, a<br />

réussi à capturer vivants, au prix<br />

de mille ruses, plusieurs de ces<br />

oiseaux. Il les a ramenés à Berlin<br />

et placés dans des cages immenses<br />

où ils peuvent trouver matière à<br />

se livrer à.leur artistique occupation.<br />

Mais, hélas ! les prisonniers<br />

n'émettent aucun son et ils demeurent<br />

inactifs.<br />

LES OISEAUX BRUITEURS<br />

TvE TOUTES les bêtes qui emet-<br />

D tent des bruits étranges, les<br />

oiseaux — qui d'entre nous na<br />

eu l'occasion de le constater ? -<br />

sont les plus remarquables. Sans<br />

rechercher de cas extraordinaires,<br />

bornons-nous à une simple, mais<br />

combien étrange, énumération :<br />

Le merle moqueur américain<br />

imite le grincement d'un gona<br />

rouillé, d'une girouette, d'une scie;<br />

il « réussit » le cri de loie, le<br />

coin-coin du canard et le grognement<br />

du porc. .<br />

L'alouette huppée peut fane<br />

croire à la présence d'un pivert<br />

ou d'un héron.<br />

Le drongo paradisier est un<br />

imitateur de talent. Le chant au<br />

coq, l'aboiement du chien, le miaulement<br />

du chat, le bêlement de la<br />

chèvre et le croassement du corbeau<br />

figurent parmi ses talents<br />

de la société animale. .<br />

L'étourneau se plaît parfois a<br />

lancer le teuf-teuf d'une locomotive,<br />

le bouvreuil de Thurmge e<br />

roulement d'une brouette et la<br />

linotte rouge le son de la flûte.<br />

France. En 1888, l'Angleterre reconnaissait<br />

notre colonie.<br />

L'auteur de ces traités : le minist<br />

plénipotentiaire Lagarde,<br />

qui avait pressenti les possibilités<br />

économiques de l'empire d'Ethiopie,<br />

eut le courage d'abandonner<br />

toutes les installations d'Obock et<br />

de venir débarquer sur l'autre rive<br />

du golfe, sur une plage sans un<br />

arbre, sans un habitant. De l'aviso<br />

Pingouin, il jeta les premières<br />

bases d'une ville qui dépasse actuellement<br />

<strong>15</strong>.000 habitants :<br />

Djibouti.<br />

Avec son quartier européen, coquet<br />

et riant, son village indigène,<br />

ses établissements hospitaliers, les<br />

U<br />

!<br />

conceptions toutes modernes qui<br />

ont présidé à son urbanisme :<br />

éclairage électrique, distribution<br />

sous pression de l'eau captée sur<br />

l'Ambouli, son chemin de fer de<br />

784 kilomètres, ses -installations<br />

frigorifiques, Djibouti fait, sur ce<br />

point de terre africaine, figure de<br />

véritable métropole. Des cultures<br />

maraîchères l'entourent, superbes<br />

jardins permanents qui fournissent<br />

à peu près en toutes saisons : carottes,<br />

salades, melons, pastèques,<br />

haricots verts, tomates, etc... La<br />

ville et ses environs immédiats ont<br />

une voirie remarquable mi-empierrée,<br />

mi asphaltée, un terrain d'atterrissage<br />

s'étend en sa partie<br />

sud. Ses écoles sont florissantes.<br />

Djibouti, création 100 % française,<br />

dont le trafic en 1929, a<br />

dépassé le milliard, est le chef-lieu<br />

administratif d'une colonie où les<br />

sentiments pro-français ne sont<br />

pas de commande. Il suffit de rappeler,<br />

pour s'en bien convaincre,<br />

que, de 1914 à 1918, les Somalis<br />

ont fourni à la mère-patrie, dix<br />

mille volontaires dont la conduite<br />

au feu fut admirable. Partis en<br />

soutien à l'attaque du fort de<br />

Douaumont, ils y entrèrent les<br />

premiers. Leur bataillon a ramené<br />

un fanion cravaté de la fourragère,<br />

et portant les noms glorieux<br />

de Douaumont, mont de Choisy,<br />

Coisnes, Ailles, Longpont, Perly-<br />

Tiguy, La Malmaison, Vailly,<br />

Noyon.<br />

Pense-t-on sérieusement que<br />

quelques manifestations dictées<br />

par la seule convoitise, peuvent<br />

suffire à annihiler tant de chers<br />

souvenirs communs ? Des paroles<br />

qu'a prononcées le Duce, il<br />

convient de n'en retenir qu'une<br />

seule : « On ne discute pas une<br />

frontière, on la défend. »<br />

A. LORBERT.<br />

IL EST BIEN de s'adapter, encore<br />

faut-il s'adapter à la réalité<br />

et non à une chimère.<br />

Chacun de nous sait que pour<br />

avancer sur le chemin de la vie,<br />

il faut se plier aux gens et aux<br />

circonstances. Les paquets d'épines<br />

ont l'existence difficile.<br />

Dans ce bas monde, ce n'est guère<br />

que par l'adaptation qu'on arrive<br />

au bonheur. L'homme qui réussit<br />

est celui qui a su s'ajuster le<br />

mieux aux conditions rencontrées.<br />

Pour être l'homme d'Etat le plus<br />

populaire il n'est pas toujours<br />

nécessaire d'avoir l'idéal le plus<br />

élevé, mais bien de s'accommoder<br />

le mieux des facteurs<br />

politiques du moment et des<br />

conditions existantes.<br />

Le citoyen le plus utile d'une communauté,<br />

le plus influent et le<br />

plus écouté tout au moins, c'est<br />

l'homme qui se trouve le mieux<br />

à sa place dans cette communauté.<br />

Tout le règne animal est régi par<br />

la loi de la survivance du mieux<br />

adapté, c'est-à-dire que l'organisme<br />

vivant a le plus de chances<br />

de vivre et de propager son<br />

espèce s'il est de toute façon<br />

bien ajusté à son milieu.<br />

Pourtant, toute vérité a sa limite.<br />

Par l'adaptation on peut trouver<br />

à la fois l'utilité et le bonheur.<br />

Mais seulement si c'est l'adaptation<br />

à la réalité, et non à une<br />

chose inexistante ou fausse.<br />

Le premier devoir, ce n'est pas de<br />

croire à la vérité : c'est de la<br />

découvrir. Ce n'est pas d'obéir<br />

avec persévérance à ses principes,<br />

ce n'est pas d'être loyal<br />

à quelque chose : c'est de savoir<br />

si ce quelque chose mérite la<br />

loyauté.<br />

Un marin guide son navire d'après,<br />

l'étoile polaire, mais s'il setrompe<br />

d'étoile, il se brisera sur<br />

un écueil. Même avec la plus<br />

extrême conscience, avec les |<br />

calculs les plus exacts, il court<br />

à sa perte s'il suit une planète<br />

mouvante.<br />

Il est nécessaire qu'un chimiste,<br />

scrupuleusement, suive ses formules<br />

et mesure ses mélanges.<br />

Mais s'il opère sur des sels ou<br />

des acides qui ne sont pas les<br />

bons, il fera sauter son laboratoire<br />

et lui-même.<br />

On a dit souvent que l'objet d'un<br />

culte avait peu d'importance,!<br />

pourvu que la foi fût sincère. On!<br />

oublie que la foi envers un mensonge<br />

peut mener à la catastrophe<br />

aussi bien que l'incroyance.<br />

Peut-être les gens qui croyaient<br />

sincèrement à des idées fausses<br />

ont-ils causé autant de souffrance<br />

humaine que ceux qui<br />

niaient le bien.<br />

Notre premier devoir, ce n'est<br />

donc pas de faire ce que nous<br />

croyons être bien, mais de<br />

découvrir, honnêtement, ce qui<br />

est bien. Autrement dit, il faut<br />

former, instruire sa conscience,<br />

avant de lui obéir.<br />

La foi, la loyauté, le dévouement,<br />

l'héroïsme, les principes, sont<br />

d'une haute importance.<br />

Mais il est d'une importance plus<br />

grande encore de chercher la<br />

réalité et de rejeter l'illusion, de<br />

vouloir le fait et non l'apparence,<br />

d'édifier enfin, sa foi, sa loyauté,<br />

son dévouement, son héroïsme,<br />

ses principes, sur le roc inébranlable<br />

de la vérité reconnue et<br />

acceptée.<br />

lllllllllllllllllllllllIUllIlllllMlIllIllllllllllUnilllllHIMIIIIIlUlllllllllUlllUlllUIIIMIlIllIUlUUIIIIIMIllIltlIlIIIIlIlllIlin<br />

JEUNES *<br />

ESPOIRS<br />

*<br />

JEAN PAQUI |<br />

17 ans<br />

E DIRECTEUR du théâtre Daunou est M. F. d'Orgeix... Et le<br />

L fils de M. d'Orgeix, n'est autre que Jean Paqui. Tout un pro-<br />

: gramme facile, pensez-vous avec une peu de malice. Eh bien !<br />

j<br />

j<br />

i<br />

! détrompez-vous, Paqui fait honneur aux noms qu'il porte, c'est \<br />

j un incomparable et sincère artiste, et il n'a que dix-sept ans ! j<br />

j Prodige !... ■<br />

: C'est un Gascon fier et fin comme d'Artagnan ; il fut le petit j<br />

\ Paquito, comme on lo nomme là-bas au pays. Faquito allait à j<br />

[ l'école comme les autres, puis à dix ans. 11 vint contempler les i<br />

| lumières de la Ville. Paquito devint alors Paqui. Il débuta sur j<br />

! les planches dans « L'Auberge du Cheval Blanc », dans un rôle j<br />

I à la hauteur de son âge. Ce jour-là il était ruisselant de peur.<br />

Onze ans ! C'est encore l'âge des trains mécaniques ! j<br />

Ë Mais il persévéra, il avait son idée. j<br />

j 11 grandit au milieu des décors de théâtre, et brunit vite au \<br />

\ soleil des projecteurs. Il travaille ferme sous la direction de Jouvet j<br />

! et paraît dans « Tessa » à l'Athénée, où son talent s'affirme ; son ;<br />

[ nom commence déjà à être prononcé.<br />

Ë C'est alors qu'il joui; sur la scène du théâtre Daunou, que<br />

: dirige avec talent et succès son père. Il tient avec éclat son rôle,<br />

Ë dans « Dame Nature » où la critique est unanime à louer son<br />

Ë jeu, si frais et pétillant de vie.<br />

Ë U n'en fallut pas plus, pour qu'il vit arriver chez lui les<br />

Ë metteurs en scène de cinéma, avec des scénarii pleins leurs poches,<br />

: venant lui proposer de jouer à l'écran les propres rôles tenus par<br />

: 101 dairs les pièces dan» teaquilUa 11 puialssalt mi théâtre Dftunou.<br />

Ë II fit donc du cinéma.<br />

« J'entrais dans un monde tout neuf, me conlia-t-il, combien le<br />

Ë cinéma est différent du théâtre ! Le cinéma, c'est mille pièces<br />

Ë mises bout à bout, du théâtre en pièces détachées. »<br />

j<br />

j<br />

I<br />

j<br />

j<br />

i<br />

;<br />

j<br />

I<br />

Qu'importe quand le talent est là... Ses films furent aussi<br />

Ë d'éclatants succès. Et maintenant contrarié par un accident (Paqui<br />

j s'est brisé la jambe récemment dans un accident de motocyclette)<br />

;<br />

;<br />

j<br />

| il vient de tourner les dernières scènes des « Otages », où il<br />

I devient le mari de la sympathique Annie Vernay... Trente-deux<br />

j ans à eux deux !<br />

Paqui n'a jamais eu de professeur de diction, U fait du théâtre<br />

j à sa façon, comme il le sent et le comprend. C'est peut-être là, le<br />

j secret du succès de ce gosse, grand comédien à... dix-sept ans.<br />

i<br />

i<br />

j<br />

j<br />

j (Présenté par RD3AS.) j<br />

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DIFFUSION PUBLICITÉ, Serv.L.D.30, Rue Franklin, LYON<br />

1. Ne vous êtes vous jamais plainte à votre maman ou à tante<br />

Jutia des petits travers de votre mari f<br />

2. N'avez-vous jamais répété le petit secret que vous a confié<br />

Simone, votre amie, à Monique, qui est, elle aussi, votre<br />

amie ?<br />

3. N'avez-vous pas déjà conté des histoires de famille ou fait<br />

des confidences sur votre vie personnelle à Gaston, votre<br />

garçon coiffeur ?<br />

4. Ne vous est-il jamais arrivé, dans un train, d'entâmer la<br />

conversation avec une personne inconnue à laquelle vous<br />

deviez bientôt donner nombre de détails sur votre manière<br />

de vivre et sur votre entourage t<br />

5. N'avez-vous jamais répété, « pour son bien, » la confidence<br />

que vous avait fait votre jeune frère à vos parents ?<br />

6. Vous connaissez un personnage célèbre... pour faire voir que<br />

vous êtes de ses intimes, n'avez-vous pas donné sur lui, sur<br />

sa vie, des détails un peu trop personnels ?<br />

Répondez par OUI ou par NON aux questions précédentes:<br />

6 NON : ce trop de perfection est inquiétant, vous n'êtes<br />

pas une femme.<br />

3 à 5 NON : surveillez-vous tout de même...<br />

1 à 3 NON : attention... souvenez-vous du barbier du roi<br />

Midas.<br />

CONNAIS-TOI TOI-MEME<br />

MADAME, imaginez-vous dans cette situation, puis reconnaissez<br />

loyalement quelle est alors votre réaction.<br />

Ce cher vieil oncle Albert vous fait cadeau, pour la nouvelle<br />

année, d'un vase que vous trouvez affreux, malgré que<br />

ce soit un objet d'une certaine valeur.<br />

1. Votre affection pour l'oncle Albert vous fait poser ce vase<br />

bien en évidence, dans votre salon.<br />

2. Vous mettez ce vase dans votre salon en vous efforçant de<br />

le cacher derrière un autre objet.<br />

3. Vous donnez ce vase à votre collègue de bureau...<br />

4. Vous vendez le vase à l'antiquaire du coin.<br />

5. Vous reléguez le vase dans un placard, vous proposant de<br />

oie le sortir que lors des visites de l'oncle Albert.<br />

6. Vous cassez exprès le vase...<br />

Il Vous êtes sentimentale et peut-être un peu chimérique ;<br />

2. vous êtes craintive et bien gentille ; 3. vous êtes impulsive<br />

et impressionnable ; 4. vous êtes intéressée et peu scrupuleuse ;<br />

5. vous êtes diplomate et sensée ; 6. vous êtes très décisive.<br />

iiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiu ■■■mu iiiiiiiHniiiiiiiinimiinHi»Miiii»!iiiniiiiiiii:<br />

Une ravissante robe<br />

que vous ferez<br />

chez vous<br />

Un métrage de 2 m. 90 en 100 est<br />

nécessaire à l'exécution de ce<br />

modèle.<br />

Ce patron est établi coutures<br />

non comprises, il faut donc avoir<br />

soin de laisser, tout autour de<br />

chaque pièce, 2 cm. de tissu en<br />

plus pour les coutures, 1 cm. à<br />

l'encolure et aux entournures et<br />

5 cm. pour l'ourlet de la jupe.<br />

Le patron de ce modèle comprend<br />

6 morceaux: corsage devant<br />

(fig. 1), découpe devant (fig. 2),<br />

dos (fig. 3), jupe devant (fig. 4),<br />

jupe dos (fig. 5) et manche (fig. 6).<br />

5*<br />

COUPE<br />

Plier le tissu en deux en réunissant<br />

les lisières ; placer les fig. 5,<br />

4, 3 et 2, le milieu du dos ou du<br />

devant sur le pli du tissu, la fig. 1,<br />

le côté du devant sur ie droit fil et<br />

ia fig. 6, sur le droit fil indiqué par<br />

des crans.<br />

ASSEMBLAGE<br />

Faire la pince de poitrine au devant.<br />

Assembler, par une fine pi<br />

qûre, la découpe du devant au<br />

devant à A. B. et en coutures intérieures<br />

ouvertes, les dessous de<br />

bras à C. D., les épaules à E. F. et<br />

les côtés de la jupe à G. H. Faire<br />

les plis au haut de la jupe et la<br />

monter au corsage à J. K. Assembler,<br />

en couture intérieure ouverte,<br />

la manche à L, M, faire la découpe<br />

du bas en suivant les perforations<br />

et la monter sa couture face à<br />

celle du dessous de bras. Terminer<br />

par l'ourlet du bas.<br />

QUELQUES INDICATIONS<br />

POUR OBTENIR<br />

LA TAILLE 46 OU 42<br />

Ce patron, établi en taille 44<br />

(poitrine 96, taille 75), permet d'obtenir<br />

une taille 46 en augmentant<br />

de 1/2 cm. au milieu du devant,<br />

1/2 cm. au milieu du dos, 1/2 cm.<br />

devant et dos au dessous de bras,<br />

1/2 cm. de hauteur et de largeur<br />

d'épaule et 1/2 cm. de chaque côté<br />

de la couture de manche.<br />

Pour la taille 42, diminuer au<br />

lieu d'augmenter dans les mêmes<br />

proportions.<br />

Nous tenons ce patron à la disposition<br />

de nos lectrices contre<br />

la somme de 6 francs.<br />

Nous ne pouvons envoyer à<br />

nos lectrices que des patrons<br />

pour les tailles 42, 44 et 46. Pour<br />

les autres mesures, ces patrons<br />

sont établis sur commande et leur<br />

prix est majoré.<br />

PARIS<br />

| FAITES-VOUS<br />

IVOTRECUISINE?<br />

Marrons glacés<br />

'EST un problème que les forts en<br />

C maths auront eux-mêmes quelque<br />

peine à résoudre. Un problème<br />

délicat comme tous les problèmes dignes<br />

de ce nom. Jugez-en :<br />

Une livre de marrons achetés en<br />

plein vent, chez un marchand qui dit<br />

faire venir sa marchandises en droite<br />

ligne de l'Ardèche, coûte aujourd'hui<br />

deux francs cinquante...<br />

La même livre de marrons, après<br />

glaçage, sucrage et saupoudrage, prise<br />

chez un confiseur de marque coûte<br />

quarante francs...<br />

Bien sûr, il y a la préparation, la<br />

présentation, les boîtes et les fanfreluches<br />

qui peuvent expliquer et justifier<br />

une large part de cette importante<br />

majoration. Mais, tout compte fait, et<br />

tout décompte aussi, il reste encore<br />

une marge, une marge qui est un problème.<br />

Ne cherchons pas à le résoudre,<br />

cherchons plutôt à l'éviter. En voici<br />

le moyen :<br />

Choisissez des marrons bien sains,<br />

faites-les blanchir lentement à l'eau ;<br />

pelez-les avec précaution pour ne pas<br />

les briser ; plongez-les à mesure dans<br />

l'eau fraîche. Préparez un sirop vanillé<br />

au petit lissé (mettez une livre<br />

de sucre dans un poêlon avec un<br />

quart de litre d'eau, faites-le fondre<br />

d'abord à feu doux, ensuite à feu vif,<br />

écumez à mesure que lebullition se<br />

produit ; aussitôt celle-ci commencée<br />

vous obtenez le petit lissé).<br />

Egouttez les marrons. Mettez-les<br />

dans un large récipient de faïence,<br />

versez le sirop dessus et laissez-le<br />

ainsi pendant vingt-quatre heures. Ce<br />

laps de temps écoulé, remettez du sirop<br />

à bouillir deux minutes et versezle<br />

sur les marrons. Répétez quatre fois<br />

cette opération. Egouttez alors les<br />

marrons sur une grille. Et maintenant<br />

servez... froid. Vous avez tout le mois<br />

de <strong>janvier</strong> pour manger vos marrons<br />

ou les offrir.<br />

Oranges glacées<br />

Pelez vos oranges en enlevant la<br />

partie cotonneuse. Séparez les quartiers<br />

sans les crever. Faites cuire dans<br />

une bassine du sucre au grand cassé,<br />

c est-à-dire au degré qui précède le<br />

caramel blond. Trempez chaque quartier<br />

dans le sucre bouillant, retirez-le<br />

tout de suite et suspendez-le.<br />

Recette de la « Charlotte<br />

au chocolat »<br />

Prendre 125 g. de beurre, 125 g.<br />

de chocolat, faire fondre. D'autre part<br />

faire une crème à la vanille avec un<br />

demi-litre de lait qu'on verse une<br />

fois tiède dans une casserole. Remuer<br />

le tout pour éviter les grumeaux.<br />

Verser dans un moule beurré garni<br />

de biscuits à la cuiller, légèrement<br />

trempés dans du blanc d'eeuf battu<br />

en neige, sucrer ; terminer par des<br />

biscuits puis par un papier beurré et<br />

presser. Pour démouler, tremper dans<br />

de l'eau chaude.<br />

La « légume », madame,.<br />

LE FENOUIL.<br />

V<br />

OICI une plante plus connue<br />

dans la France du Midi que<br />

dans le reste du territoire national,<br />

mais surtout italienne (Marche<br />

d'Ancône, région de Naples,<br />

etc.). C'est le fenouil (.Anethum<br />

Fœniculum), plein de vertus digestives<br />

et antiseptiques, à la fois<br />

légume et condiment, spécifiquement<br />

aromatique.<br />

Cette ombellifère de terres<br />

chaudes, a une racine peu volumineuse<br />

d'où sortent des pétioles<br />

comme ceux du céleri, mais qui<br />

forment une agglomération plus<br />

arrondie. La partie qui blanchit<br />

est plus courte, plus tendre, plus<br />

savoureuse que celle du céleri, elle<br />

constitue véritablement un mets<br />

nouveau dont les Italiens, qui<br />

n'ont pas, bien loin de là, mauvais<br />

goût, sont très friands.<br />

« Il me suffit, dit un dicton<br />

d'outre-Alpes, d'avoir du fenouil<br />

et du pain ». Mais le fenouil se<br />

mange cru comme les artichauts,<br />

à la poivrade. Il convient à merveille<br />

à la garniture des ragoûts<br />

de viandes. Il est très bon servi<br />

à la sauce blanche, au beurre noisette,<br />

au jus, au gratin.<br />

Sa racine est rangée parmi les<br />

racines apéritives, ses graines aromatiques,<br />

stomachiques, carminatives<br />

et légèrement diurétiques<br />

s'emploient en infusions à moins<br />

qu'elles ne rentrent dans la composition<br />

des ratafias.<br />

LES CONSEILS DE CLAUDINE<br />

Voici une recette excellente pour<br />

nettoyer les bijoux en argent.<br />

Plongez pendant dix minutes les<br />

bijoux dans la solution suivante :<br />

eau, 100 g. ; hyposulfite de soude,<br />

<strong>15</strong> g. Lavez-les ensuite à l'eau pure<br />

et faites briller à la peau de daim.<br />

Vous pouvez très bien faire vousmême<br />

une bonne brillantine en<br />

mélangeant : huile d'amandes douces,<br />

50 g. ; teinture d'ambre,<br />

0 g. 40 ; essence de citron, 0 g. 25.<br />

Prenez un jus d'orange le matin<br />

à jeûn. Les jus de fruits rafraîchissent<br />

l'organisme et vous remarquerez,<br />

au bout de quelques<br />

jours, que votre teint s'éclaircit.<br />

Pour nettoyer des bas élastiques,<br />

fait»» bouillir de l'eau contenant<br />

100 g. de son par litre. Retirez du<br />

feu quand le liquide est suffisamment<br />

épars et passez à travers<br />

une mousseline. Après refroidissement,<br />

mettez les bas à tremper<br />

pendant une nuit dans cette eau,<br />

frottez légèrement, rincez à l'eau<br />

douce et faites sécher.<br />

[LES PATRONS<br />

Dimanche - Illustré<br />

sont en vente à nos bureaux<br />

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être envoyés par la<br />

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PROBLEMES DE MOTS CROISES<br />

Dotés de prix en espèces<br />

RÈGLEMENT<br />

1» Chaque VENDREDI paraît dans ce journal un problême (te mots<br />

croisés doté, proportionnellement au nombre de participants, de nombreux<br />

prix en espèces ;<br />

2° Seront gagnants ceux qui auront envoyé une réponse conforme<br />

d la solution type. La somme revenant aux intéressés leur sera réglée<br />

dans la semaine suivant la publication de la solution type ;<br />

3" Les seules solutions admises seront celles dont les mots seront<br />

conformes à ceux de la solution type déposée à la direction de Dimanche-<br />

Illustré sous pli cacheté, avant la publication du problème. La solution<br />

type sera publiée dans Dimanche-Illustré la quinzaine suivante. Tous<br />

les mots utilisés figurent clans le Nouveau Petit Larousse illustré,<br />

édition 1938. Les mots tels que : articles, notes ae musique, participes,<br />

symboles, abréviations, ne sont pas comptés comme fautes ;<br />

4° Les lecteurs pourront adresser autant de solutions qu'Us le<br />

désireront sous le même pli, avec paiements groupés, en se conformant<br />

au règlement ci-dessous. Indiquer les noms et adresses au verso de<br />

l'enveloppe et sous une solution ;<br />

5° Chaque solution doit être accompagnée d'un droit de participation<br />

de 5 francs (chèque postal : Paris 1.445-00, de préférence avec envoi<br />

obligatoire du récépissé) ou huit timbres à 0 fr. 90. On doit écrire les<br />

solutions ù l'encre sans ratures et en capitales d'imprimerie, sur une<br />

grille imorimêe de préférence (1);<br />

6° Adresser les envois à Paris-Mots-Crotsés, Service U.-l., 46, av.<br />

Bosquet, Paris (7 e ). Les envois peuvent être postés jusqu'au vendredi<br />

suivant au soir. Les résultats sont publiés dans la quinzaine ;<br />

7° Tout envoi non conforme aux règles indiquées est considéré<br />

comme nul. Le seul tait de prendre part à ce problème comporte<br />

l'acceptation du présent règlement.<br />

(1) Paris-Mots-CroisêB peut fournir cinquante grilles en pochette<br />

contre 4 fr. 50 en timbres-poste. Pas d'envoi contre remboursement.<br />

PROBLEME N" 191<br />

7 8 9 10<br />

HORIZONTALEMENT<br />

1. Grec célèbre.<br />

2. Animal sauvage de l'Amérique<br />

du Sud dont la chair est estimée.<br />

— Indique l'idée de tertre.<br />

. 3. Préfixe. — Symbole chimique.<br />

— Ville étrangère.<br />

4. Deux voyelles. — Emprunta.<br />

5. Ennuyas par la monotonie. —<br />

Plante.<br />

6. Symbole chimique inversé.: —<br />

Initiales de Nansen, explorateur<br />

norvégien. — Participe passé.'<br />

7. Peut qualifier un visage. —<br />

Du verbe rire.<br />

8. Ouest-Est. — Plante riche ,en<br />

tanin.<br />

9. Benoit. de Nursie, saint prêtre<br />

italien. — Pierre précieuse d'Un<br />

rouge vif.<br />

10. Guide . des étrangers dans<br />

une ville.<br />

11. Champignon noirâtre. — Division<br />

administrative au Japon.<br />

VERTICALEMENT<br />

1. D'un verbe signifiant adoucir,<br />

calmer. — Fin qu'on se propose.<br />

2. Action de diminuer une somme<br />

due.<br />

3. Ile de Cuba. — Préfixe. —<br />

Symbole chimique.<br />

4. Capitale du Nouveau Mexique.<br />

— Trois lettres de fuite.<br />

5. Saisi de froid (anagramme).<br />

— Abréviation.<br />

6. Océan Indien. — Personnage<br />

mythologique.<br />

7. Célèbre marin français. —<br />

Difficile à entamer.<br />

8. Premier mot d'une parole de<br />

Dieu à Moïse (pages, roses 1123).<br />

— Union ukrainienne. — Petit<br />

port de la côte française des Somalis.<br />

9. Trois lettres de manne. —<br />

Décadence.<br />

10. Points cardinaux. —Ville de<br />

Tchécoslovaquie.<br />

SOLUTION N° 189<br />

SHi3fflDSH@ H<br />

®tm \B\im mm<br />

D D H®@<br />

asanisEis mm<br />

im Hua Eisa<br />

ëUBH KLSSSffi<br />

SJHfflHK] HHHa<br />

Oudon : arrose Segré.<br />

An gel : voir angelot.<br />

te résultat du problème n" 190<br />

sera publié dans le numéro du<br />

22 <strong>janvier</strong>.<br />

Les lauréats du problème N° 189 recevront cette semaine<br />

par mandat=carte, à domicile, la somme de 205 francs.<br />

DIMANCHE-ILLUSTRE rétribue<br />

t'es photographies envoyées par ses<br />

lecteurs dès qu'elles ont été publiées<br />

Soyez perspicace...<br />

-UNE MINUTE!..<br />

SOUDATS »<br />

ATT EN ...VlOH<br />

Ravive les couleurs<br />

fanées<br />

Le gérant: G. . ETIENNE.<br />

Paris, BERNARD.impr.,18,r.d'Enghien.<br />

LE DETECTIVE DOMINO<br />

Détective Domino est tout heureux, il saute de joie, met sa plus<br />

belle cravate, et les quelques cheveux qui subsistent sur son crâne<br />

tirebouchonnent 'de joie. Papillote, sa fiancée, vient de lui téléphoner<br />

afin de lui demander de passer de toute urgence chez elle.<br />

Chère Papillote !<br />

Et le coeur de détective Domino carillonne comme les cloches le<br />

jour de Pâques.<br />

— Vous voici enfin, mon ami, dit la charmante Papillote ; vous<br />

êtes gentil de venir à mon secours. Je ne sais pas ce qui se passe,<br />

mais mon électricité ne marche plus... et mon lavabo est bouché...<br />

Détective Domino, trop heureux de rendre service à sa bienaimée,<br />

se met à l'œuvre, manque de se casser la figure en grimpant<br />

sur un escabeau, se noircit les mains, peine, souffle... et répare.<br />

Ah ! puis-je me laver les mains, maintenant ?<br />

— Mais certainement, mon ami, répond la douce Papillote, qui<br />

offre au détective Domino une mignonne savonnette rose.<br />

Heu... vous n'avez pas du gros savon, demande Domino, qui<br />

TEINTURE<br />

IDEALE<br />

POUR DESSINER MEC F1CILITÉI MOTS CROISES<br />

Nous n'avons, jusqu'à présent, traité<br />

que le personnage, mais celui-ci ne<br />

va pas sans décor.<br />

Voici (fig. I) quelques traits principaux<br />

utilisés en perspective. La<br />

ligne A-B : ligne d'horizon toujours<br />

placée à hauteur du point visuel qui<br />

est votre œil. La ligne C-D : ligne<br />

de terre qui est toujours la base du<br />

dessin. Le point E : appelé « ppint<br />

de fuite principal »; Il est toujours<br />

sur la ligne d'horizon, l'aboutissement<br />

du rayon visuel.. Les. traits aboutissant<br />

au point E sont les « lignes de<br />

fuite ».<br />

Voyez maintenant (fig. II) « l'échelle<br />

des hauteurs ». La ligne d'horizon<br />

A-B est placée presque au sommet de<br />

la tête du personnage du premier<br />

plan et remarquez comment, grâce aux<br />

lignes de fuite rejoignant le point<br />

principal E, se marquent les dimensions<br />

de là taille et des ombres des<br />

autres personnages.<br />

Enfin, voici (fig. III) comment on<br />

détermine la taille d'un personnage<br />

placé au second plan à droite ou à<br />

gauche du personnage principal. Les<br />

têtes de ces sujets se trouvent audessus<br />

de la ligne d'horizon A-B.<br />

Tracez les lignes de fuite partant de<br />

la tête et des pieds du premier sujet<br />

et allant au point principal E. Tracez<br />

ensuite parallèlement à la ligne de<br />

terre C-D une horizontale G-G' partant<br />

de l'endroit où vous voulez<br />

placer les pièds du deuxième sujet.<br />

Tirez une perpendiculaire sur le point<br />

G ; elle aboutira au- point F et vous<br />

aurez- avec la ligne horizontale F-F'<br />

la hauteur du personnage du seconr<br />

plan.<br />

i n m ry y vi vu m rx X XI<br />

HORIZONTALEMENT<br />

1. On y accoste.<br />

2. Qui fait non seulement comprendre<br />

mais voir. — Eventaire.<br />

3. Refuge. — Dieu. — Possessif.<br />

4. Pronom. — Pris de boisson.<br />

5. Telle est la représentation de la<br />

vérité sortant d'un puits.<br />

6. Conjonction. — Eclat de voix. —<br />

Mesure.<br />

7. Biens. — Note.<br />

Goûtée. — Sert dans l'industrie<br />

du cuir.<br />

9. S'évite des efforts d'imagination.<br />

— Complote.<br />

10. Auquel on a donné un coup de<br />

frein. — Cri d'auditeurs enthousiastes.<br />

11. De côté.<br />

12. Rigoureux.<br />

VERTICALEMENT<br />

I. Us sont nombreux travailler<br />

en Hollande.<br />

II. Cause une mort subite, Possessif.<br />

III. Tonneau. — Tourna en dérision.<br />

,<br />

IV. Fait de l'effet. — Indique souvent<br />

au promeneur ce qu'il ne doit<br />

pas faire.<br />

V. Note. — Charmes.<br />

VI. Vieille bière. — Fleuve côtier.<br />

VII. Mélodie. — Allonge.<br />

VIII. Cube ou tronc de cône. —<br />

N'avouas pas.— Deux lettres de Paris.<br />

IX. Conjonction. — Juste.<br />

X. U fréquente les cales. — Article.<br />

— Confidentes.<br />

XI. Qui a ' perdu sea couleurs. —<br />

Nobles.<br />

Solution du dernier numéro<br />

G/WLGclôôe^.vauâ ta elauu&ut, cU»,<br />

4t-<br />

DOCTEUR<br />

KEfiOUL<br />

MftLAOlS<br />

CNTOUJ<br />

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