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LA REVUE SPIRITE - Allan Kardec Spiritist Center

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14<br />

<strong>LA</strong> <strong>REVUE</strong> <strong>SPIRITE</strong><br />

PHÉNOMÉNOLOGIE<br />

<strong>LA</strong> FABULEUSE HISTOIRE DES<br />

MOINES DE SAINT-MATHIEU<br />

C’est une bien étrange aventure qui arriva aux<br />

moines navigateurs de l’abbaye de Saint-<br />

Mathieu, partis un jour du IX e siècle pour aller<br />

explorer l’océan. Oui, une bien étrange aventure, en vérité.<br />

Si étrange que les contemporains, à la fois épouvantés et<br />

émerveillés, y virent, selon leur opinion, soit la griffe du<br />

démon, soit la main de Dieu, et s’en furent interroger des<br />

saints hommes d’église réputés pour leur compréhension<br />

des choses qui dépassent l’entendement. Ces saints<br />

hommes demeurèrent d’abord perplexes, puis s’abîmèrent<br />

dans la méditation. Et il fallut attendre mille ans pour<br />

que cette aventure prodigieuse reçût un commencement<br />

d’explication.<br />

Ce ne furent toutefois ni des théologiens mitrés, ni<br />

des chanoines à bonnets carrés qui apportèrent les lueurs<br />

désirées, mais deux messieurs humbles d’aspect. L’un, il<br />

est vrai s’appelait Albert Einstein et l’autre Paul Langevin.<br />

Ainsi on avait recours aux deux plus éminents physiciens<br />

de l’époque pour essayer de comprendre ce qui était arrivé<br />

aux moines navigateurs. Le récit de l’événement est du<br />

chroniqueur Godefroy de Viterbe.<br />

II y avait au IX e siècle, à l’extrémité de la Bretagne,<br />

sur une pointe rocheuse balayée par le vent et assaillie<br />

par les vagues, une abbaye vouée à saint Mathieu « pour<br />

ce que, disait la légende, la tête de l’apôtre avait été<br />

apportée en ce lieu, au VI e siècle, par les marchands du<br />

Moyen Orient». Des moines vivaient là, partageant leur<br />

temps entre la culture d’une terre aride, l’enseignement<br />

des saintes croyances et l’exploration de l’océan. Certains<br />

s’en allaient, en effet, pendant des mois vers le couchant<br />

à bord d’embarcations que les Celtes avaient copiées sur<br />

les bateaux carthaginois lorsque ceux-ci venaient dans la<br />

région pour y chercher de l’étain.<br />

A leur retour, l’esprit rempli d’images fabuleuses, ils<br />

décrivaient à leurs frères, restés à terre, des îles<br />

paradisiaques peuplées d’hommes et de femmes nus,<br />

d’oiseaux multicolores doués d’un langage quasi humain<br />

et d’étranges animaux ressemblant à des enfants velus<br />

qui couraient dans les arbres. Ils ajoutaient - détail à peine<br />

crédible - que sur certains de ces arbres, poussaient des<br />

oeufs remplis de lait sucré. On les écoutait avec un<br />

ravissement qu’entamait à peine l’incrédulité.<br />

Puis vint le jour où, désireux d’aller plus loin que<br />

leurs devanciers, des moines s’embarquèrent sur des<br />

navires pourvus de grandes voiles qui les portèrent d’un<br />

trait à l’horizon. Poussés par des vents capricieux, ils<br />

errèrent à l’aventure pendant de longs mois, luttant<br />

contre les tempêtes, se nourrissant de leur pêche et buvant<br />

l’eau du ciel.<br />

Un soir enfin, ils arrivèrent en vue d’une île étrange<br />

où se dressait une montagne constituée de blocs d’or.<br />

Eblouis, ils débarquèrent et parvinrent devant une ville<br />

entourée d’une enceinte colossale hermétiquement close.<br />

Et cette enceinte était également en or. Alors, ils s’assirent<br />

avec l’espoir de voir surgir quelqu’un qui put leur dire où<br />

ils étaient. Mais la nuit passa et rien ne bougea que la<br />

lune dont ils suivirent la course dans un ciel rempli<br />

d’étoiles qu’ils ne connaissaient pas.<br />

Or, lorsque apparurent les lueurs du petit matin, des<br />

portes s’ouvrirent d’elles-mêmes dans la muraille et les<br />

moines virent une cité entièrement en or qui étincelait<br />

sous le soleil. Ils entrèrent. Un étrange silence planait sur<br />

les rues désertes. Foulant des pavés d’or, ils longèrent<br />

des centaines de maisons, vides mais aussi brillantes que<br />

le saint calice de leur abbaye, des fontaines ornées de<br />

pierreries et des palais dont les façades étaient<br />

piquetées de gemmes. Puis ils parvinrent à une église<br />

qui ressemblait à une châsse ciselée par le plus habile des<br />

orfèvres, ils y pénétrèrent et découvrirent qu’il y flottait<br />

un parfum de rose...<br />

Etonnés de ne rencontrer aucun prêtre dans ce<br />

sanctuaire qui n’avait pas l’apparence d’un édifice<br />

abandonné, les moines entreprirent une exploration<br />

méthodique des lieux. Et voilà qu’ouvrant une porte au<br />

hasard, ils découvrirent dans des «logettes» deux vieillards<br />

aux barbes majestueuses, assis sur des trônes. Ces étranges<br />

personnages étaient immobiles comme des statues. Ils<br />

s’animèrent soudain et se levèrent pour saluer<br />

respectueusement leurs visiteurs.<br />

- Qui êtes vous? Dirent-ils. Et que voulez-vous?<br />

➜<br />

4 e trimestre 2003

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