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REB -_1959_num_17_1_1211.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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BULLETIN DE THÉOLOGIE MARIALE BYZANTINE 243<br />

Pisidie (n. 284-285). L'ensemble des savants inclinent de plus en plus pour<br />

Romanos le Mélode. On a même avancé l'hypothèse que l'hymne serait<br />

antérieure à ce dernier. C'est ce qui ressort entre autres de la thèse d'un<br />

professeur d'Oxford (n. 286), en partie publiée sous forme d'article qui<br />

concerne l'attribution à Romanos du kontâkion sur l'Annonciation et la<br />

comparaison de cette pièce avec l'hymne pour Noël du même Romanos<br />

et l'Acathiste (n. 293). Célèbre historien de l'hymnographie byzantine,<br />

un autre professeur d'Oxford s'est intéressé à l'édition du texte musical<br />

de l'acathiste sur la base du Laurent. Ashburn. (ex-crypt.) de la deuxième<br />

moitié du xine siècle (n. 288-290). Quant à la fortune de l'hymne dans la<br />

liturgie occidentale, déjà amorcée par dorn Huglo {Le Muséon 64, 1951,<br />

27-61), le P. de Meerseman vient d'y consacrer une plantureuse enquête<br />

(n. 295). Le professeur de Fribourg qui avait déjà observé les accointances<br />

avec l'acathiste de nos litanies mariales (n. 294) publie, après une savante<br />

introduction, l'édition critique de la version latine de cette acolouthie,<br />

attribuée à Christophore, évêque d'Olivolo (Venise) (ixe s.) et, en regard,<br />

le texte grec, pas toujours très heureusement retouché, enfin une véritable<br />

anthologie de compositions mariales médiévales plus ou moins apparentées<br />

à notre hymne.<br />

L'Orient byzantin possède aussi son petit office de Beata, le canon de<br />

la Supplique ou Paraclisis, « cette sœur benjamine de la grandiose aca-<br />

thiste « comme l'appelle le P. Salaville. Deux Pères jésuites en ont donné<br />

la traduction espagnole, introduite et commentée, avec une mélodie de<br />

style russe sur portée musicale occidentale (n. 297). Incarcérés par les Turcs<br />

(1821), sept métropolites du patriarcat œcuménique se préparèrent à la<br />

mort (exécution par pendaison) en chantant le canon paraclétique à la<br />

Vierge (n. 298).<br />

La production des acolouthies en l'honneur de la Mère de Dieu est loin<br />

de se ralentir dans la Grèce d'aujourd'hui. C'est une des expressions de la<br />

vitalité de la piété mariale de l'orthodoxie. La hiérarchie hellène fait géné<br />

ralement appel, pour ces compositions liturgiques, au moine athonite<br />

l'office destiné à commémorer l'invention d'une icône miraculeuse de<br />

Notre-Dame de Miséricorde (n. 300) et deux acolouthies (n. 299, 301) qui<br />

rendent grâce à la Madone d'avoir pris la Grèce sous son manteau sacré lors<br />

de l'invasion fasciste (28 octobre 1940) et d'avoir permis à l'armée hellé<br />

nique de répondre victorieusement à cette attaque (fête nationale à la<br />

même date).<br />

La Vierge-Skêpê a son équivalent slave, le Pokrov dont la fête et l'office<br />

seraient d'ailleurs typiquement russes (n. 302). Très tôt, le regretté P. La-<br />

thoud s'est intéressé à cet aspect de la piété mariale hyzantino-slave,<br />

notamment au thème iconographique du Pokrov, et il y est revenu plu<br />

sieurs fois comme à un sujet de prédilection (n. 303-304).

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