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LE MODERNISME ROUMAIN - Tajan

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37 rue des Mathurins<br />

75008 Paris<br />

T. +33 1 53 30 30 30<br />

www.tajan.com<br />

<strong>LE</strong> <strong>MODERNISME</strong> <strong>ROUMAIN</strong>


En couverture<br />

HORIA DAMIAN - PROJET D’ICONOSTASE, 1962 - ACRYLIQUE ET RÉSINE SUR TOI<strong>LE</strong> - 200,5 X 150 CM<br />

<strong>LE</strong> <strong>MODERNISME</strong> <strong>ROUMAIN</strong><br />

EXPOSITION<br />

Espace <strong>Tajan</strong><br />

37 rue des Mathurins 75008 Paris - +33 1 53 30 30 30<br />

Du mardi 20 au vendredi 23 octobre de 10h à 18h<br />

Samedi 24 et dimanche 25 octobre de 11h à 18h<br />

Lundi 26 et mardi 27 octobre de 10h à 18h<br />

Les œuvres précédées de ce sigle seront mise en vente le lundi 26 octobre 2009<br />

à l’Espace <strong>Tajan</strong>. Pour toute information, contacter Julie Ralli au +33 1 53 30 30 55


En tant qu’américaine d’origine roumaine, je suis honorée et fière de pouvoir présenter une exposition traitant du<br />

Modernisme Roumain, pendant la FIAC, événement d’art contemporain majeur de l’agenda culturel français.<br />

Notre exposition souhaite démontrer, au travers d’œuvres d’artistes majeurs, que l’art roumain a réussi à rester<br />

connecté aux grandes tendances esthétiques européennes pendant la dictature de Ceausescu, alors même que le<br />

pays était isolé du reste du monde. Grâce à des artistes tels que Horia Bernea, Geta Bratescu, Ion Pacea, Constantin<br />

Flondor, qui ont vécu en Roumanie, ou André Cadere, Horia Damian, Victor Roman et Paul Neagu, qui ont vécu en<br />

Occident, le modernisme roumain se révèle, de manière concentrée, dans ce qu’il a de plus spécifique : une synthèse<br />

originale entre le désir d’innovation avant-gardiste et la réappropriation d’une spiritualité forte, ancrée dans la<br />

tradition d’une culture réprimée par l’ idéologie communiste.<br />

Cette exposition s’inscrit dans la série d’événements culturels « L’Artiste et ceux qui le soutiennent » au cours de<br />

laquelle fut présenté « Romanian Art Today » qui réunissait pour la première fois la nouvelle génération d’artistes<br />

roumains. Il me semble donc naturel de revenir sur les sources inspiratrices de cette génération en rendant hommage<br />

aux fondateurs de l’avant-garde roumaine afin de le faire mieux connaître du public occidental et de l’intégrer<br />

activement dans le flux artistique international.<br />

Rodica Seward<br />

Président du Conseil d’Administration de TAJAN SA


Il est étonnant de constater combien de noms sonores de l’avant-garde d’avant et d’après la deuxième guerre<br />

mondiale sont d’origine roumaine. De Brancusi à Tzara, de Victor Brauner à Eugène Ionesco, de Benjamin Fondane<br />

à Jacques Hérold, de Gherasim Luca à Isidore Isou e.a., l’espace littéraire et visuel de l’avant-garde occidentale fut<br />

fortement impulsé par des gestes de fronde et d’innovation provenant d’une culture moins connue, apparemment<br />

traditionnelle et pourtant en pleine modernisation accélérée.<br />

L’arrivée dramatique du communisme pour presque 50 ans n’a fait que rendre plus lent un processus inévitable qui<br />

intégrait la culture roumaine, en dépit des rudesses politiques, dans le grand giron européen. Il s’agit de toute une<br />

génération d’artistes qui, malgré les ingérences de la censure totalitaire, ont réussi à renouer avec les courants néoavant-gardistes<br />

des années 60 et 70 de l’Europe occidentale, en développant des recherches visuelles très<br />

personnelles. Les esprits les plus créatifs de cette génération se sont divisés finalement dans deux groupes : ceux<br />

qui sont restés dans le pays et ceux qui ont quitté le pays pour s’installer dans diverses capitales occidentales.<br />

Du premier groupe font partie Horia Bernea, Geta Bratescu, Constantin Flondor et Ion Pacea. Pour le deuxième<br />

groupe, des créateurs tels Isidore Isou, Horia Damian, André Cadere ou Victor Roman ont vécu à Paris, d’autres ont<br />

choisi Londres, tel Paul Neagu.<br />

Le florilège de plasticiens roumains proposés par l’exposition à la Maison <strong>Tajan</strong> a comme but de mettre en lumière,<br />

de manière concentrée, l’esprit d’innovation et de synthèse qui a « sublimé » les frontières politiques de l’époque,<br />

mais aussi l’encrage de l’art de ces artistes dans certaines caractéristiques de la sensibilité roumaine - l’articulation<br />

de l’artificiel au naturel, l’harmonisation de la tradition avec la modernité, l’ouverture du tangible vers un frisson qui<br />

le transcende et le spiritualise.<br />

De l’art néo-constructiviste et conceptuel dans une première phase autour des années 60-70, à l’art<br />

anthropocosmique et néo-byzantin dans une phase ultérieure dans les années 80-90, s’étend une large plage de<br />

proposition visuelles des plus passionnantes, qui méritent d’être redécouvertes, comprises dans leur spécificité et<br />

réintégrées au discours de l’histoire de l’art moderne européen de la fin du 20 e siècle.<br />

Magda Carneci<br />

Directeur de l’Institut Culturel Roumain


8 – TAJAN<br />

VICTOR BRAUNER (1903-1966)<br />

Né à le Piatra Neamt en Roumanie, Victor Brauner était un peintre dadaïste puis surréaliste qui a fait partie de<br />

l'importante communauté d'artistes et intellectuels roumains de Paris avec Constantin Brancusi, Emil Cioran, Mircea<br />

Eliade, Eugène Ionesco, Panaït Istrati et Tristan Tzara.<br />

La famille Brauner s’installe pendant quelques temps à Hambourg, puis à Vienne en 1912 et revient à Bucarest en<br />

1914 où il étudie à l'école des Beaux-Arts de 1919 à 1921.<br />

Un premier voyage à Paris, en 1925, lui fait découvrir Giorgio De Chirico et les surréalistes. Mais ce n'est qu'en 1932,<br />

installé à Paris, qu'il prend contact avec ces derniers grâce à Yves Tanguy. Il commence une série de tableaux<br />

autour du symbole de l'œil énucléé. En 1934 a lieu sa première exposition parisienne à la galerie Pierre. André<br />

Breton préface le catalogue : « Le désir et la peur président par excellence au jeu qu'il mène avec nous, dans le<br />

cercle visuel très inquiétant où l'apparition lutte crépusculairement avec l'apparence. »<br />

Après un retour à Bucarest, en 1935, il revient à Paris en 1938 et partage l'appartement d'Yves Tanguy. Puis il se<br />

réfugie dans le sud de la France pendant l'occupation. La précarité de sa vie le contraint à s'adapter et utiliser le<br />

peu de matériau dont il dispose. Il explore des techniques de fortune telles que la cire d’abeille ou le brou de noix<br />

sur des supports de bois qui orienteront sa peinture vers une forme plus singulière de primitivisme. Cette expérience<br />

le conduit à s’intéresser aux arts premiers.<br />

En 1947, il participe à l’exposition internationale surréaliste à la galerie Maeght. Après cette exposition, il quitte le<br />

groupe surréaliste. Sa peinture s'assombrit jusqu'à devenir presque monochrome tandis que les titres de ses œuvres<br />

renouent avec l'humour Dada.<br />

La découverte de la psychanalyse Jungienne en 1948 nourrira l'iconographie de ses tableaux et foisonneront dès<br />

lors dans son œuvre les figures du double, le thème du retour au ventre maternel et les thèmes liés à l'animalité<br />

jusqu'à la fin de sa vie, en 1966, où il décède à Paris.<br />

CROISSANCE, 1962 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 73 X 60 CM<br />

ETRE RÉTRACTÉ EN CHIEN I, 1950 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 54 X 65 CM<br />

TAJAN – 9


10 – TAJAN<br />

HORIA BERNEA<br />

Figure mythique de la peinture roumaine moderne, Horia Bernea (1938-2000) est considéré comme l’un des<br />

plasticiens roumains les plus importants du 20 e siècle. Son art débute sous le signe de l’avant-garde à la fin des<br />

années 60 et le prix Stahly, obtenu à la Biennale de Paris en 1971, confirme son conceptualisme de l’époque. Suit<br />

une réconciliation avec l’image, comme disait le peintre, une redécouverte du langage figuratif classique, dans les<br />

célèbres séries des « Collines » et des « Nourritures » des années 70. A partir des années 80, Horia Bernea se<br />

réoriente vers la spiritualité chrétienne orthodoxe et réinterprète librement la richesse de la tradition post-byzantine<br />

autochtone, à travers un langage pictural qui synthétise l’abstraction et le réalisme. Devenu membre du groupe<br />

néo-byzantin « Prolog » (Prologue), à côté des autres plasticiens roumains bien connus, Bernea élabore dans les<br />

années 80 et 90 ses grande séries « Colonnes », « Intérieurs d’églises », « Cours paysannes », « Prapors »<br />

(bannières/étendards religieux), Jardins d’été, séries couronnées par des prix roumains et étrangers importants.<br />

En 1990, Horia Bernea crée le Musée du Paysan Roumain, dont il devient le directeur jusqu’à la fin de sa vie. Ce<br />

musée, qui met la culture traditionnelle roumaine dans une scénographie extrêmement novatrice et poétique, a<br />

reçu en 1996 la distinction « European Museum of the Year ».<br />

Devenu chef de file des intellectuels roumains laïques engagés après la chute du communisme dans un dialogue<br />

avec l’héritage chrétien et l’église orthodoxe roumaine, Horia Bernea a milité toute sa vie pour la préservation des<br />

valeurs spirituelles dans la modernité. En 1997, lors d’une grande rétrospective de son œuvre au Musée national<br />

d’art de Bucarest, Horia Bernea écrivait : « Il y a un danger dans lequel les Roumains sont synchrones avec les<br />

Occidentaux, la perte de l’identité, l’oubli de nos racines profondes… Devant un monde menacé par la<br />

décomposition, forcé de renier les repères fondamentaux de l’existence, l’artiste, l’homme de culture en général,<br />

doit participer au sens de sacrifice qui a sauvé le monde. Il doit sauver ».<br />

Ses œuvres ont été exposées à Paris, Glasgow, Liverpool, Budapest, Rome, Luxembourg, Bruxelles, etc. La sélection<br />

proposée à présent au public parisien provient de plusieurs collections privées de Roumanie.<br />

AUTOPORTRAIT, 1978 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 168 X 220 CM COLONNE, 1997 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 116 X 81 CM<br />

TAJAN – 11


12 – TAJAN<br />

COLONNE, 1994 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 162,5 X 129,5 CM<br />

« Je suis intéressé par les formes axiales, ce qui m’a conduit à la Colonne. Ce type de<br />

travail lié à une forme claire, géométrique, me convient très bien, c’est comme un thème<br />

de jazz qui m’autorise assez de liberté pour m’en éloigner. Mais je m’en éloigne en<br />

tournant autour, à travers, avec. »<br />

Horia Bernea<br />

in Dilema, 408, décembre 2000<br />

COLLINE, 1972 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 35 X 70 CM<br />

DEAL, 1974 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 60 X 120 CM<br />

COLLINE, 1975 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 60 X 119,5 CM<br />

TAJAN – 13


14 – TAJAN<br />

ICONOSTASE, 1991 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 81 X 65 CM<br />

SANS TITRE, 1986 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 60 X 60 CM<br />

ICONOSTASE, 1988 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 100 X 60 CM<br />

ICONOSTASE, 1988 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 130 X 97 CM<br />

TAJAN – 15


PRAPOR, HOMMAGE À PAUL NEAGU (TRIPTYQUE), 1985 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 35 X 35 CM CHAQUE<br />

PRAPOR, 1986 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 98 X 98 CM<br />

16 – TAJAN<br />

PRAPOR, 1985 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 130 X 130 CM<br />

« Le sujet de la Bannière est investi d’une<br />

grande liberté d’expression, ainsi que d’un<br />

caractère ouvert, indéfinissable, non déterminé<br />

et non terminé. D’une part, c’est un signe qui<br />

permet un énorme degré de liberté et, d’autre<br />

part, le signe précis de la croix, une image qui<br />

se suffit à elle-même. »<br />

PRAPOR, 1980 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 122 X 122<br />

« La Bannière est un signe englobant, une<br />

structure vide, explicitement « anti iconique » !<br />

Les vicissitudes d’un tel programme pictural<br />

résident dans la difficulté à remplir le vide, dans<br />

le manque de dynamisme du schéma et de la<br />

structure ; introduire des traits concrets est un<br />

moyen de combler la sécheresse inhérente du<br />

programme. »<br />

Horia Bernea<br />

entretien avec Anca Oroveanu,<br />

Secolul 20, 4-5-6/1985<br />

PRAPOR, 1982 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 130 X 130<br />

« C’est une répétition et une limitation dans le<br />

sens d’un geste de vie, d’une affirmation et non<br />

d’une négation : spontanéité, vie, geste vivant.<br />

Spontanéité comme intuition des limites d’un<br />

phénomène, libérant l’action à l’intérieur :<br />

absence d’emphase, d’agressivité, soumission à<br />

ce qui est donné. »<br />

PRAPOR, 1984-1985 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 130 X 130 CM<br />

TAJAN – 17


CONSTANTIN FLONDOR<br />

Né en 1936, Constantin Flondor est un peintre bien connu en Roumanie, qui vit et travaille dans la ville de Timisoara.<br />

En 1969, il est co-fondateur du groupe Sigma, à côté des autres jeunes plasticiens novateurs de l’époque, qui<br />

promeuvent le constructivisme et un dialogue entre art et science. En 1972, il entreprend un voyage d’études en<br />

RDA, sous les traces du Bauhaus, ce qui lui permet de se synchroniser avec les recherches visuelles les plus<br />

expérimentales de l’époque, surtout l’art concret et le cinétisme. La participation du groupe Sigma à la Biennale de<br />

Nuremberg est remarquée entre autres par Michel Seuphor, qui l’introduit dans son panorama de l’art contemporain.<br />

A partir des années 80, Constantin Flondor fait partie du groupe Prolog, qui renoue avec la figuration classique<br />

imprégnée par une spiritualité diffuse d’inspiration post-byzantine. Il redécouvre la nature et la beauté d’une approche<br />

réaliste subtile, dont témoignent ses séries de Nuages, de Cieux, d’Arbres et de Jardins, imbues d’une religiosité<br />

panthéiste à fleur de peau.<br />

Professeur à l’Académie des Beaux-arts de Timisoara, Constantin Flondor a exposé dans d’autres pays,<br />

essentiellement dans le monde germanique, et a reçu d’importants prix artistiques en Roumanie et à l’étranger.<br />

LIVADA, 1988 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 116 X 160 CM<br />

18 – TAJAN<br />

GÉOMÉTRIE VÉGÉTA<strong>LE</strong> 3 X 3, 2006 - HUI<strong>LE</strong> ET FUSAIN SUR TOI<strong>LE</strong> - 162 X 114 CM<br />

TAJAN – 19


20 – TAJAN<br />

VÉRANDA I, 2008 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 80 X 120 CM<br />

VÉRANDA II, 2008 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 80 X 120 CM<br />

TAJAN – 21


ION PACEA (1924-1999)<br />

Ion Pacea est considéré comme l’un des plus grands coloristes de la peinture roumaine moderne. Influencé par<br />

Matisse dans sa jeunesse, il s’est fait connaître et reconnaître par ses séries dédiées aux genres classiques de la<br />

peinture : Paysages, Natures mortes, Marines, Intérieurs d’atelier ... Il réussit l’exploit de faire ressortir une trame<br />

abstraite de l’image à partir d’un fond figuratif solide, ancré dans une profonde connaissance de l’histoire de la<br />

peinture européenne. Dans ses toiles, la brillance du coloris est soutenue par une paradoxale alliance entre les<br />

surfaces aplaties des formes, traitées de manière décorative, et une touche libre, vibrante, gestuelle.<br />

Ion Pacea a étudié à l’Académie libre « Guguianu » et à l’Institut « Grigorescu » de Bucarest, où il a eu comme<br />

professeurs des maîtres importants de la peinture roumaine de l’entre-deux-guerres, tels Camil Ressu, Jean<br />

Alexandru Steriadi et Alexandru Cicurencu. Il fait ses débuts au Salon Officiel de Bucarest en 1947. Dans les années<br />

50-60, il réussit à résister au style réaliste-socialiste imposé par le pouvoir communiste. Il construit ensuite<br />

paisiblement et solidement sa carrière lors de plusieurs expositions personnelles et collectives, à Berlin, Prague,<br />

Dresde, Moscou, Munich, Ankara, Le Havre, Sofia, etc. Son parcours sera couronné par plusieurs prix nationaux<br />

importants.<br />

LA CHAISE VIO<strong>LE</strong>TTE, 1972 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 100 X 71,5 CM<br />

22 – TAJAN<br />

INTÉRIEUR, CIRCA 1980<br />

HUI<strong>LE</strong> SUR PAPIER MAROUFLÉ SUR TOI<strong>LE</strong> - 146,5 X 113 CM<br />

INTÉRIEUR, CIRCA 1980<br />

HUI<strong>LE</strong> SUR PAPIER MAROUFLÉ SUR TOI<strong>LE</strong> - 146,5 X 113 CM<br />

MARINE AU SO<strong>LE</strong>IL JAUNE, 1983 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 81 X 100 CM SO<strong>LE</strong>IL ROUGE, 1977 - TECHNIQUE MIXTE SUR CARTON - 69,5 X 98,5 CM<br />

TAJAN – 23


24 – TAJAN<br />

GETA BRĂTESCU A<br />

Née en 1926, Geta Bratescu est considérée comme une personnalité marquante de l’art roumain contemporain.<br />

Sorte d’ « artiste complet », elle s’est exprimée dans presque tous les genres classiques et dans les nouveaux<br />

mediums, depuis le dessin, l’art graphique, la photographie et le collage jusqu’à l’objet-installation, au photomontage,<br />

à la performance, à la vidéo, au film d’artiste.<br />

Artiste prolifique, théoricienne et écrivain autant que plasticienne, Geta Bratescu met en œuvre une esthétique<br />

protéique, où l’exigence de la spontanéité s’articule avec une recherche du jeu et une expérimentation poussée de<br />

l’artificiel. Sa préoccupation constante pour la processualité du geste artistique se combine avec un goût surréaliste<br />

pour la combinaison des matières et des objets inattendus, ouvrant vers de riches sens métaphoriques. Dans ce sens,<br />

ses Autoportraits représentent des démonstrations pleines de virtuosité de la capacité de l’artiste à passer du sérieux<br />

à l’humour, de la gravité à la fantaisie nonchalante, de la rigueur conceptuelle à une inventivité sans limites.<br />

Dans les dernières années, Geta Bratescu a ouvert plusieurs expositions personnelles en Occident, dont la dernière<br />

à Taxispalais (Innsbruck, 2008) et a participé à plusieurs grandes expositions collectives, dont « Europa, Europa. Le<br />

siècle des avant-garde en Europe de l’Est » (Bonn, 1994), « L’Art de l’Europe de l’Est en Occident. Depuis 1960 et<br />

jusqu’au présent » (Ljubljana, 2000) et « A la recherche de Balkania » (Graz, 2002).<br />

BERCEAU EN FIL MÉTALLIQUE, 1970<br />

LA FIL<strong>LE</strong> MUETTE, 1976<br />

TECHNIQUE MIXTE ET COLLAGE SUR PAPIER - 92,5 X 69,5 CM<br />

FEMME DÉMON, 1981<br />

TECHNIQUE MIXTE ET COLLAGE SUR PAPIER - 47,5 X 37,5 CM<br />

TAJAN – 25


I HAVE DRAWN WITH MY EYES CLOSED, 2005 - FEUTRE ET CRAYONS DE COU<strong>LE</strong>URS SUR PAPIER - 21 X 29 CM CHAQUE<br />

26 – TAJAN<br />

“To draw with my eyes closed means on the one hand to invite chance, and on the other,<br />

to challenge it. It is precisely this double relation to the haphazard that reinforces the<br />

playful nature of this experience.”<br />

Geta Bratescu, 2006<br />

TAJAN – 27


28 – TAJAN<br />

PAUL NEAGU (1938-2004)<br />

Il est considéré comme un des plasticiens d’origine roumaine les plus importants de la deuxième moitié du 20 e siècle<br />

dont la carrière s’est déployée surtout en Grande Bretagne. D’abord sculpteur, il s’est manifesté aussi<br />

vigoureusement dans la peinture, le dessin et surtout la performance. A la fin des années 60, Paul Neagu commence<br />

sa carrière sous le signe des néo-avant-gardes de l’époque : il pratique l’art conceptuel, le happening et invente le<br />

eat-art. Après avoir participé à des expositions à Prague, Zurich, Paris, Turin et Hambourg, il décide en 1970 de<br />

s’installer en Grande Bretagne. Il commence une carrière d’artiste-performeur qui lui apporte une réputation et en<br />

1974, il ouvre une première exposition personnelle au prestigieux Museum of Modern Art d’Oxford. Cette exposition<br />

sera suivie par d’autres à Londres, au ICA (Institute of Contemporary Art) en 1979, à la Serpentine Gallery en 1987,<br />

etc.<br />

A partir des années 70, Paul Neagu se dévoue surtout à la sculpture et devient un membre marquant de la « British<br />

sculpture », comme le démontrent les albums et les catalogues d’art de l’époque. Pendant de longues années, Paul<br />

Neagu crée ses fameuses séries de Hyphens (formes en tripode), de Stars (étoiles) ou Starheads (têtes d’étoile),<br />

fabriquées de matières diverses, bronze, acier, bois ou plâtre. En parallèle, il continu à peindre, à dessiner et à<br />

théoriser sur son propre art dans des textes à caractère métaphysique. Attiré par le travail monumental, Paul Neagu<br />

a réussi à voir deux de ses projets réalisés : deux monuments dédiés à la Révolution de 1989, érigés à Bucarest et<br />

à Timisoara.<br />

Depuis la fin des années 70, Paul Neagu a enseigné la sculpture à l’université de Middlesex et à Slade. Son travail<br />

et son enseignement ont inspiré plusieurs de ses étudiants qui sont devenus par la suite des artistes britanniques<br />

importants : Anish Kapoor, Antony Gormley, Tony Cragg, Rachel Whiteread et Langlands & Bell.<br />

A la fin des années 90, une bonne partie de ses œuvres a été acquise par la Tate Gallery. Dans les années 2000,<br />

quelques-unes de ses sculptures ont été mises en exposition permanente à la Tate Britain, à côté des autres<br />

sculpteurs britanniques plus récents. En 2003, est parue la monographie Paul Neagu : neuf stations catalytiques<br />

de Matei Stircea-Craciun (en roumain).<br />

SANS TITRE, 1969 - TECHNIQUE MIXTE ET COLLAGE SUR CARTON - 79 X 79 CM<br />

ICON, 2003 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 132 X 64,5 CM<br />

OM-1 (OPEN MONOLITH) - ACIER SOUDÉ ET PATINÉ - 40 X 148 X 93 CM<br />

ICON, NEWHYPHEN, 1994 - HUI<strong>LE</strong> SUR BOIS - 63,5 X 29 CM<br />

TAJAN – 29


30 – TAJAN<br />

ANDRÉ CADERE (1934-1978)<br />

André Cadere, dont la courte existence commence en Roumanie et finit à Paris, représente le cas heureux d’un artiste<br />

à part, inclassable, presque inconnu de son vivant, mais qui fut récupéré de manière spectaculaire dans les dernières<br />

années par les institutions culturelles internationales.<br />

Après des études d’art à Bucarest, André Cadere décide de partir pour la France en 1967. Ses première peintures<br />

témoignaient d’une inspiration qui n’était pas sans rappeler Chagall ou Klee, cependant l’artiste se décide très vite<br />

pour le Op Art et entre dans le milieu foisonnant des néo-avant-gardes parisiennes des années 60-70. En pratiquant<br />

un art conceptuel sui generis, il trouve un moyen de se faire remarquer : il construit des bâtons colorés et ronds,<br />

taillés manuellement en bois, qu’il promène dans les rues, qu’il dépose dans des endroits incongrus avec l’idée<br />

commune de l’art, qu’il montre à des vernissages divers, en s’invitant subrepticement dans des lieux qui ne lui sont<br />

pas dévolus. Ses barres en bois, objets minimalistes en trois couleurs nommés par André Cadere « peinture sans<br />

fin », dont les modules sont combinés selon une logique permutationnelle précise, rappellent peut-être le principe<br />

d’agencement répétitif d’éléments simple développé dans les « Colonnes sans fin » de son prédécesseur roumain,<br />

Brancusi.<br />

Cependant, ce qui compte le plus dans sa démarche singulière c’est son désir de soustraire l’art au circuit de<br />

diffusion traditionnelle et l’idée révolutionnaire d’une délocalisation radicale de l’œuvre d’art, dont la<br />

dématérialisation et l’anonymat étaient les corolaires inévitables. « Mon idée est de montrer qu’un travail indépendant<br />

par rapport aux structures institutionnelles de la culture peut être montré n’importe où, dans un circuit complètement<br />

différent et même contraire à celui des grandes pompes officielles du Grand Palais.», affirmait l’artiste.<br />

Non-conformiste et indépendant, « énigmatique entre tous », comme écrit Catherine Millet dans L’Art contemporain<br />

en France, André Cadere n’a pas trouvé de reconnaissance auprès des structures de l’art parisiennes, même s’il<br />

fut reconnu dans son originalité par les artistes français congénères et se lia d’amitié avec le galeriste Yvon Lambert<br />

et autres. Son travail trouva plus de résonance en Belgique, en Allemagne, en Italie ou à New York. Après sa mort,<br />

ses étranges bâtons en bois rond ont commencé à être montrés de plus en plus souvent dans des expositions<br />

collectives d’envergure. En 2007, une importante exposition monographique lui fut consacrée par trois musées<br />

réunis, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Staatliche Kunsthalle Baden-Baden et Bonnefantenmuseum<br />

Maastricht. Cette exposition a été ouverte par la suite à Bucarest. En 2009, les bâtons de Cadere, devenus entre<br />

temps internationalement célèbres, ont été exposés un peu partout dans le cadre de la Biennale de Venise.<br />

PEINTURE SANS FIN, 1977 - HUI<strong>LE</strong> SUR BOIS - 80 CM<br />

TAJAN – 31


32 – TAJAN<br />

ETIENNE HAJDU (1907-1996)<br />

Né à Turda en Transylvanie (Roumanie), Etienne Hajdu suit, à 16 ans, les cours de l’École technique d’Arts Décoratifs<br />

d’Ujpest à Budapest. Il arrive à Paris en 1927. Élève de Bourdelle à la Grande Chaumière, il dessine le nu pendant<br />

six mois puis entre dans l’atelier de Niclausse à l’École des Arts décoratifs.<br />

Naturalisé français, c’est au retour du service militaire en 1933 qu’il commence ses premières sculptures abstraites.<br />

De 1935 à 1937, Etienne Hajdu parcourt la France et suit des cours de biologie à l’université ouvrière du XX e<br />

arrondissement de Paris, passion qui marquera son œuvre.<br />

En 1939, il expose à la galerie Jeanne Bucher avec Vieira da Silva et Arpad Szenes.<br />

Après l’armistice, il travaille successivement dans une usine d’aluminium puis dans une marbrerie à Bagnères-de-<br />

Bigorre dans les Pyrénées. Il rentre à Paris en 1945 et décide de « recommencer la sculpture à zéro ». En 1946, a<br />

lieu sa première exposition personnelle chez Jeanne Bucher qui présentera régulièrement son œuvre.<br />

En 1956, Hajdu a le désir de « sculpter » le papier, créant les premières estampilles, formes creusées dans le papier<br />

repoussé, jeu subtil d’une ombre claire dans le blanc de la page. En 1965, il adaptera ce procédé à la céramique<br />

pour la Manufacture nationale de Sèvres.<br />

Les grands musées internationaux lui ont consacré de nombreuses expositions : en 1955, le MoMa révèle son<br />

œuvre aux États-Unis ; en 1961, a lieu une exposition itinérante en Allemagne aux musées de Hanovre, Dortmund,<br />

Mannheim et Leverkusen ; à Paris, au Musée national d’art moderne en 1973 et 1979 ; à Lisbonne, à la fondation<br />

Calouste Gulbenkian en 1974 ; ainsi qu’en Hongrie, Roumanie et à Tunis.<br />

PROFIL DE FEMME, 1973 - BRONZE - CM<br />

TAJAN – 33


HORIA DAMIAN<br />

Né en 1922, Horia Damian, s’impose comme une des figures majeures de l’avant-garde roumaine. Officiellement<br />

reconnu dès 18 ans par le Salon Officiel qui lui remet un prix et l’invite, en 1942, au pavillon roumain de la biennale<br />

de Venise, l’artiste, soutenu par ses ainés, se voit offrir une bourse pour Paris. Arrivé en 1946, il s’inscrit à l’atelier<br />

d’André Lhote, puis deux ans plus tard, à celui de Fernand Léger. Dès lors il s’engagera pleinement dans la création<br />

d’un langage pictural qui sera sien, exprimé au travers des séries que sont les Cosmogonies, Iconostases, Pyramides,<br />

Colonnes, etc.<br />

Ce travail profond, intense et quasi métaphysique lui a valu la reconnaissance de nombreux artistes de Dali à<br />

Brancusi et la profonde amitié qui le lie à Yves Klein dont on constate l’influence maitrisée sur son œuvre. A partir<br />

du milieu des années 50, avec sa première exposition à la galerie Stadler, il travaillera principalement sur des toiles<br />

monumentales avec comme seul moyens la couleur et du polyester. Les œuvres ainsi réalisées, à mi-chemin entre<br />

peinture et sculpture, l’amèneront à une telle notoriété qu’il sera invité à exposer à la galerie Leo Castelli, New York,<br />

au Bridgestone Museum de Tokyo et au Stedelijk Museum d’Amsterdam en 1962. Prenant de l’assurance, Horia<br />

Damian, développera encore l’aspect sculptural et monumental de ses œuvres avec les Pyramides, les Portes et les<br />

Trônes ; l’ensemble des ses constructions seront exposées au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris à la demande<br />

de son directeur Jacques Lassaigne. Son goût pour l’expérimentation le poussera à quitter la toile pour des<br />

constructions faites de milliers de bille de couleurs tels que Colline de 1976 exposé au Musée Guggenheim de New<br />

York.<br />

Depuis, il n’a cessé de poursuivre cette quête de monumentalité architecturale comme l’envie de réaliser une œuvre<br />

si magistrale que le spectateur y serait plongé corps et âmes.<br />

PYRAMIDE - 41 X 49,5 X 11,5 CM PYRAMIDE, 1962 - 38,5 X 50 X 12,5 CM<br />

34 – TAJAN<br />

LA PORTE DORÉE, 1966 - ACRYLIQUE SUR BOIS - 200 X 190 CM<br />

TAJAN – 35


36 – TAJAN<br />

L’ENTREPÔT, 2003 - ACRYLIQUE SUR BOIS, SACS EN TISSU ET PLÂTRE - 74,5 X 113 X 7 CM<br />

<strong>LE</strong> BATEAU, 2002 - ACRYLIQUE SUR BOIS, SACS EN TISSU ET PLÂTRE - 170,5 X 250 X 11 CM<br />

COSMOGONIE, 1961 - ACRYLIQUE ET RÉSINE SUR TOI<strong>LE</strong> - 168 X 220 CM<br />

TAJAN – 37


38 – TAJAN<br />

COSMOGONIE, 1961 - ACRYLIQUE ET RÉSINE SUR TOI<strong>LE</strong> - 161,5 X 129,5 CM<br />

SANS TITRE, 1964 - 64 X 49 CM<br />

LA COLONNE GRISE, 1986 - HUI<strong>LE</strong> SUR TOI<strong>LE</strong> - 114 X 146 CM<br />

TAJAN – 39


PYRAMIDE OR, 1964 - 41 X 33 X 6 CM PYRAMIDE, 1985 - 32 X 23,5 CM<br />

40 – TAJAN<br />

PROJET D’ICONOSTASE, 1962 - ACRYLIQUE ET RÉSINE SUR TOI<strong>LE</strong> - 200,5 X 150 CM<br />

TAJAN – 41


42 – TAJAN<br />

VICTOR ROMAN (1937-1995)<br />

Après de brillantes études et un tout aussi brillant début de carrière anticonformiste à Bucarest, il arrive à Paris en<br />

1968 et y reste jusqu’à sa mort brutale en 1995. C’est à Paris que l’artiste sicule transylvain abandonnera le<br />

« géométrisme expressionniste » de ses débuts pour une création anthropomorphique et panthéiste de plus en plus<br />

exaltée, quoique soumise à l’ordre symétrique axial du corps humain.<br />

Entre 1983 et 1984, avec les premières maquettes de portes, s’opère le tournant décisif dans l’oeuvre de Victor<br />

Roman. L’artiste abandonne définitivement le parti pris de symétrie axiale de ses structures crucifères au profit<br />

d’une stratégie plus dynamique dans sa puissance d’intervention sur l’espace ambiant.<br />

Victor Roman renonce à son attachement à ses racines culturelles transylvaines, inscrites une fois pour toutes dans<br />

la morphologie de base de son langage, fondé sur une déclinaison des pièces constitutives de la charrue, du soc<br />

au coutre et au versoir. Son attachement au thème des portes est le reflet profond de sa mémoire des fermes<br />

transylvaines au large porche central. Roman a continué toute sa vie à utiliser les techniques et les matériaux avec<br />

lesquels il s’était familiarisé depuis sa plus tendre enfance, la terre cuite, le fer forgé et le bois. Son regard n’a<br />

cessé de combiner le sens paysan de l’observation rigoureuse de la nature avec les sollicitations impératives de<br />

l’imaginaire urbain.<br />

PHOENIX, 1995 - BRONZE - 34 X 32 X 32 CM<br />

<strong>LE</strong> ROI, 1971 - MARBRE - 80 X 54,5 X 20,6 CM<br />

TAJAN – 43


Nous remercions tous ceux qui nous ont permis de réaliser cette exposition<br />

et nous ont aidé dans la conception de ce catalogue<br />

Madame Magda Carneci, directeur de l’Institut Culturel Roumain de Paris<br />

Monsieur Mihai Oroveanu, directeur du Musée National d’Art Contemporain de Bucarest<br />

Les artistes et leurs familles<br />

Les galeries et collectionneurs privés


TAJAN SA<br />

Rodica Seward<br />

Président du Conseil d’Administration<br />

Sylvie Boulte<br />

Secrétaire Général<br />

Nicolas de Moustier<br />

Directeur Général<br />

Jean-Jacques Wattel<br />

Directeur des Départements<br />

COMMISSAIRES-PRISEURS HABILITÉS<br />

Elsa Kozlowski<br />

Matthias Jakobowicz<br />

DÉPARTEMENTS D’ART<br />

ART CONTEMPORAIN<br />

Julie Ralli<br />

T. +33 1 53 30 30 55 - ralli-j@tajan.com<br />

Paul-Arnaud Parsy<br />

T. +33 1 53 30 30 32 - parsy-pa@tajan.com<br />

ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE<br />

Constance Lemasson<br />

T. +33 1 53 30 31 07 - lemasson-c@tajan.com<br />

Anne Perret<br />

T. +33 1 53 30 31 06 - perret-a@tajan.com<br />

ARTS DÉCORATIFS DU 20E SIÈC<strong>LE</strong><br />

DESIGN<br />

Catherine Chabrillat<br />

T. +33 1 53 30 30 52 - chabrillat-c@tajan.com<br />

Lorraine Aubert<br />

T. +33 1 53 30 30 86 - aubert-l@tajan.com<br />

Jean-Jacques Wattel<br />

Expert<br />

T. +33 1 53 30 30 58 - wattel-jj@tajan.com<br />

TAB<strong>LE</strong>AUX ANCIENS ET DU XIXE SIÈC<strong>LE</strong><br />

DESSINS 1500-1900<br />

Thaddée Prate<br />

T. +33 1 53 30 30 47 - prate-t@tajan.com<br />

Barbara Dembinski-Morane<br />

T. +33 1 53 30 31 04 - dembinski-b@tajan.com<br />

LIVRES, ESTAMPES ET PHOTOGRAPHIES<br />

Elsa Marie-Saint Germain<br />

T. +33 1 53 30 30 48<br />

mariesaintgermain-e@tajan.com<br />

BIJOUX ET MONTRES<br />

Gabrielle Moral<br />

T. +33 1 53 30 30 51 - moral-g@tajan.com<br />

Géraldine Richard<br />

T. +33 1 53 30 30 50 - richard-g@tajan.com<br />

Chantal Beauvois<br />

Expert Bijoux<br />

T. +33 1 53 30 30 29<br />

MOBILIER ET OBJETS D’ART<br />

DES XVIIE , XVIII E ET XIXE SIÈC<strong>LE</strong>S<br />

CÉRAMIQUE ET ORFÈVRERIE<br />

HAUTE-ÉPOQUE<br />

Elsa Kozlowski<br />

T. +33 1 53 30 30 39 - kozlowski-e@tajan.com<br />

Sandrine Crochat<br />

T. +33 1 53 30 30 84 - crochat-s@tajan.com<br />

ARTS D’ASIE<br />

ARTS D’ORIENT<br />

Déborah Teboul<br />

T. +33 1 53 30 30 57 - teboul-d@tajan.com<br />

Lucien Arcache<br />

Expert Arts d’Orient<br />

T. +33 1 53 30 30 07<br />

VINS ET SPIRITUEUX<br />

Ariane Brissart-Lallier<br />

T. +33 1 53 30 30 26 - brissart-a@tajan.com<br />

AUTRES SPÉCIALITÉS<br />

ARCHÉOLOGIE - ARTS PREMIERS<br />

BANDES DESSINÉES<br />

PASSION COL<strong>LE</strong>CTIONS<br />

Matthias Jakobowicz<br />

T. +33 1 53 30 30 83 - jakobowicz-m@tajan.com<br />

<strong>LE</strong>S DIMANCHES CHEZ TAJAN<br />

Matthias Jakobowicz<br />

T. +33 1 53 30 30 83 - jakobowicz-m@tajan.com<br />

INVENTAIRES - EXPERTISES<br />

Dominique Legaliot<br />

T. +33 1 53 30 30 42 - legaliot-d@tajan.com<br />

Murielle Corbières<br />

T. +33 1 53 30 30 16 - corbieres-m@tajan.com<br />

EN RÉGIONS<br />

SUD-OUEST - BORDEAUX<br />

Alexis Maréchal<br />

T. +33 5 56 48 01 80 - marechal-a@tajan.com<br />

CHAMPAGNE-ARDENNE - REIMS<br />

Ariane Brissart<br />

T. +33 6 23 75 84 48 - brissart-a@tajan.com<br />

RHÔNE ALPES - LYON<br />

François David<br />

T. +33 6 74 66 50 98 - david-f@tajan.com<br />

SUD - MONTE-CARLO<br />

Dominique Legaliot<br />

T. +33 6 03 12 41 72 - legaliot-d@tajan.com<br />

MARKETING ET COMMUNICATION<br />

RELATIONS CLIENTS<br />

ABONNEMENTS CATALOGUES<br />

Christine Freeland<br />

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RELATIONS PRESSE<br />

Romain Monteaux-Sarmiento<br />

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ADMINISTRATION ET GESTION<br />

ORGANISATION DES VENTES<br />

Loïc Robin-Champigneul<br />

T. +33 1 53 30 30 91<br />

robinchampigneul-l@tajan.com<br />

DIRECTION CAISSE ET COMPTABILITÉ<br />

Dan Anidjar<br />

T. +33 1 53 30 30 36<br />

T. +33 1 53 30 30 27<br />

MAGASIN<br />

Patrick d’Harcourt<br />

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T. +33 1 53 30 30 09

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