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110_RENNES1999.pdf - La Faluche

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Loin d’être aussi actifs, d’autres membres du comité manquent même singulièrement<br />

d’assiduité aux réunions. Ainsi, lors de la séance du 21 janvier 1927, la liste des absents en<br />

dénombre dix dont trois seulement sont excusés. Le président « Asse devant le nombre<br />

restreint des membres du Comité présents à la séance, s’indigne de la conduite des camarades<br />

qui ont été délégués au Comité, mais qui viennent le moins souvent possible à la réunion. Une<br />

lettre de blâme leur sera adressée 102 ». Après plusieurs absences non justifiées et<br />

conformément aux statuts, les délégués sont déclarés démissionnaires.<br />

Le mécontentement s’adresse aussi parfois à ceux qui ne se montrent pas à la hauteur<br />

de leur tâche. Ainsi, le 8 février 1924, le président et le comité de l’A émettent des regrets au<br />

sujet de la « non assiduité » des commissaires d’ordre intérieur. A l’unanimité, un<br />

avertissement est alors voté à l’encontre du C.O.I. Lecrac 103 . Et parfois, après les reproches<br />

vient la démission : en janvier 1927, il est reproché à nouveau à un commissaire d’ordre<br />

intérieur son peu de zèle. Il démissionne alors de sa fonction même s’il reste délégué 104 .<br />

Dans le cadre cette fois de fautes plus graves, le règlement général de 1923, comme<br />

d’ailleurs celui de 1932, prévoit un certain nombre de sanctions. Elles peuvent aller jusqu’à<br />

l’exclusion des membres fautifs. Les cas sont cependant exceptionnels. Le plus marquant est<br />

peut-être celui de Paul Picquenot. Dès février 1923, il s’investit activement dans la vie<br />

associative estudiantine. Il entre au journal L’A où il est chargé des abonnements. Il est<br />

ensuite administrateur trésorier du journal. Il cumule cette fonction avec celle de viceprésident<br />

le l’A.G.E.R. en 1924. Il reste à la vice-présidence jusqu’au 18 janvier 1926, date à<br />

laquelle il démissionne 105 . C’est le même jour que Colas-Pelletier se retire et il propose<br />

Picquenot pour le remplacer à la présidence. Ce dernier est élu, mais refuse le poste. Deux<br />

mois plus tard, malgré ses excellents états de service, il commet une erreur qui ne lui sera pas<br />

pardonnée. Auteur du vol d’une machine à écrire et de deux jeux de balles de billard à<br />

l’Association, Picquenot doit s’expliquer devant ses pairs réunis en mars 1926 106 . Son<br />

exclusion de l’Association Générale est prononcée.<br />

Au-delà de la gestion de cas individuels comme ceux décrits plus haut, l’organisation<br />

de l’A.G.E.R. doit aussi permettre d’entretenir ou de rétablir de bonnes relations entre les<br />

différents groupes, entre les différentes corporations qui compose l’Association. L’ambiance<br />

n’est, en effet, pas toujours détendue.<br />

En début d’année 1921-1922, l’A.G.E. de Rennes obtient des tarifs réduits au théâtre.<br />

Ils ne satisfont visiblement pas les étudiants en médecine parmi lesquels « Pierre l’Ermite et<br />

Urbain II » prêchent la « croisade contre l’A ». <strong>La</strong> grogne gagne quelques étudiants en droit et<br />

peut-être d’autres. René Dagorne leur répond par le biais du journal. Il cherche à ne pas<br />

envenimer le débat tout en essayant de faire taire les mécontents. Il explique qu’il<br />

n’appartient pas aux corporations de réclamer des réductions sous peine d’engendrer des<br />

tensions entre elles. « Il faut un organisme central. Il faut un ministre des Affaires Etrangères<br />

des Etudiants. L’A.G. est là dans ce but. Elle a été créée à cet effet 107 ».<br />

Dagorne répond également aux critiques faites aux membres de l’Association<br />

Générale. Ces derniers sont accusés d’être des « autocrates », des « intrigants » et des<br />

« profiteurs ». A la première accusation, Dagorne réplique que des élections ont eu lieu. Pour<br />

ce qui est des intrigues, il se demande « à quelles hautes destinées les postes que nous<br />

occupons auront l’heur de nous conduire ». Quant au terme de profiteur, Dagorne souligne<br />

l’existence de frais de représentation pour le président de l’A, frais qui ne lui sont pas<br />

102 Ibid., séance du 21 janvier 1927<br />

103 Ibid., séance du 8 février 1924<br />

104 Ibid., séance du 17 janvier 1927<br />

105 Ibid., séance du 18 janvier 1926<br />

106 Ibid., séance du 24 mars 1926<br />

107 DAGORNE R., « Quelques mots sur : les réductions au théâtre – les rapports de l’A.G. et des corpos –<br />

certaines attaques contre l’A.G. », L’A n° 3 J. 5 janvier 1922, p. 8<br />

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