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110_RENNES1999.pdf - La Faluche

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sur les données que lui fourniront les statuts déjà existants des Foyers de Lille, Nancy, Paris,<br />

etc… 116 » Pour se faire, le maire s’est renseigné auprès de ses homologues. Je n’ai pas trouvé<br />

d’exemplaire de la lettre de M. Janvier. Mais les archives ont conservé la lettre du maire de<br />

Nancy et celles du maire lillois. Ainsi, à la première, datée du 4 mars 1911, est joint un<br />

exemplaire imprimé des statuts de la Société Générale des Etudiants anciennement Union des<br />

Etudiant et Cercle des Etudiants, fondée en 1877. Les deux lettres lilloises, datées des 3 et 15<br />

mars, sont accompagnées d’un exemplaire imprimé du Règlement Général de l’Union des<br />

Etudiants de l’Etat fondée en 1881, et une notice imprimée et illustrée concernant la Maison<br />

des Etudiants à l’Université de Lille 117 .<br />

L’intérêt porté par M. Janvier aux étudiants est à souligner. Il faut rappeler que la<br />

municipalité républicaine de l’époque ne manque aucune occasion d’apporter son soutien à<br />

l’enseignement public ; c’est là un moyen de contrer l’influence catholique. Cependant, le<br />

maire ne peut tenir sa promesse faite aux étudiants de les installer au troisième étage de l’aile<br />

ouest du Palais du Commerce. Ce dernier, dont la construction a débuté en 1887, est loin<br />

d’être achevé. L’incendie qui le détruit le 29 juillet 1911 retarde encore les travaux.<br />

En outre, le directeur régional des Postes, estimant déjà que ses services seront trop à<br />

l’étroit dans la partie est qui leur est destinée a demandé à louer le troisième étage ouest.<br />

Enfin, la présence forcément bruyante des éventuels voisins étudiants représente un obstacle à<br />

leur installation. <strong>La</strong> municipalité cède alors la Halle-aux-Toiles qui devient Maison des<br />

Etudiants en 1912 118 .<br />

Le 28 novembre, les délégués des facultés et écoles s’y réunissent pour fixer<br />

l’attribution des locaux. L’Union Républicaine, la corporative de médecine et l’amicale de<br />

pharmacie ont chacune une salle que M. Janvier leur a déjà accordé. Cela pose le problème de<br />

l’utilité des délégués et rend vifs les débats sur le partage.<br />

En février 1913, Le Cri des Ecoles nous apprend que la Maison des Etudiants possède<br />

ses statuts, son conseil d’administration et son bureau 119 . <strong>La</strong> Maison a donc toutes les<br />

caractéristiques d’une association d’étudiants. Mais elle ne s’appelle pas encore Association<br />

Générale des Etudiants Rennais.<br />

Ce n’est qu’après la guerre, que ce nom réapparaît. Mais l’adresse de l’A.G.E.R. citée<br />

à titre provisoire sur la déclaration de constitution d’association du 3 avril 1919 est : 2, quai<br />

Duguay-Trouin. Cependant, rapidement les étudiants reprennent leurs quartiers à la Halleaux-Toiles.<br />

Le premier numéro de L’A nous l’indique en première page par son adresse du 2,<br />

rue Chalais. Et dès le 9 mars 1920, un bar y est ouvert et sert des consommations à prix<br />

réduits 120 .<br />

Les étudiants ne perdent pas l’espoir d’habiter dans le Palais du Commerce, au<br />

premier étage du pavillon central cette fois, dès qu’il sera achevé. Pourtant, ils cherchent<br />

ailleurs un local qui remplacerait leur vieille Maison. Car celle-ci tombe littéralement en ruine<br />

comme nous le montre cette anecdote 121 :<br />

« Un certain après-midi d’octobre dernier, le plafond d’une des<br />

salles de la Maison des Etudiants s’écroula rue Chalais. Il menaçait ruine<br />

depuis 2 mois. Personne n’était à l’intérieur pendant la catastrophe. Poutres,<br />

poutrelles, torchis, plâtras, s’abîmèrent en un fracas [...] tonitruant. L’ami<br />

Marchal [...] passait précisément rue Chalais. Un vieux bourgeois, près de<br />

lui, eut cette simple phrase à l’adresse d’un vieil autre bourgeois : Encore<br />

116<br />

[sans auteur] « Foyer des Etudiants. Premiers travaux du Comité », Le Cri des Ecoles N° 9, 17 mai 1911, p. 3<br />

117<br />

AMR – M 269<br />

118<br />

[sans auteur] « <strong>La</strong> Maison des Etudiants », L’A n° 2 J. 15 décembre 1921, p. 4<br />

119<br />

Requiem, « Pour la Maison des Etudiants », Le Cri des Ecoles N° 26, 18 février 1913, p. 1<br />

120<br />

[sans auteur] « Avis », L’A n° 7 L. 22 mars 1920, p. 5<br />

121<br />

[sans auteur] « Par ci, par “l’A” », L’A n° 1 J. 25 novembre 1920, p. 6<br />

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