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Sommaire - caisse d'epargne gestion privee

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04 I GesTioN D’ACTiFs I Convictions et allocations d’actifs<br />

Marc Riez<br />

Directeur général de 1818 Gestion<br />

Les États européens cherchent<br />

à sortir de la crise par le haut<br />

Un flux de mauvaises nouvelles a provoqué une brutale rechute des marchés en avril<br />

ramenant les grands indices à leur niveau le plus bas de l’année. Le véritable signal inquiétant<br />

reste la difficulté de certains pays européens, l’Espagne en tête, à atteindre leurs objectifs<br />

budgétaires malgré des efforts de rigueur sans précédent. C’est donc la capacité même de la<br />

zone euro à sortir de la crise qui est à nouveau en question. Face à cette quadrature du cercle,<br />

tous les regards sont une fois de plus tournés vers la Banque centrale européenne, seule avec<br />

l’Allemagne, à détenir les clés d’une sortie de crise par le haut.<br />

La Chine, les États-Unis et<br />

l’Espagne ont pesé sur le<br />

moral des marchés boursiers début<br />

avril. Outre-Atlantique, c’est le niveau<br />

de l’emploi qui a déçu. Alors<br />

qu’on attendait 205 000 créations<br />

en mars, l’économie américaine<br />

n’a créé que 120 000 emplois, soit<br />

presque moitié moins que le mois<br />

précédent. La Chine, de son côté,<br />

a annoncé une croissance du PIB<br />

de 8,1 % au premier trimestre<br />

2012, un niveau légèrement inférieur<br />

aux 8,4 % attendus. Enfin, en<br />

Espagne, le gouvernement Rajoy a<br />

reconnu qu’il ne parviendrait pas à<br />

respecter l’objectif de déficit budgétaire<br />

qu’il s’était fixé pour 2012,<br />

et cela même s’il déroule le plan de<br />

rigueur négocié avec Bruxelles.<br />

« Le véritable<br />

problème reste<br />

l’accès des pays<br />

européens au marché<br />

du crédit. »<br />

Ces nouvelles ont incité les investisseurs<br />

à prendre leurs bénéfices<br />

après la hausse rapide des<br />

indices actions en début d’année.<br />

Pour notre part, nous nous<br />

étions allégés sur les actions<br />

européennes et émergentes dès<br />

la fin février, lorsque le CAC 40<br />

avait franchi les 3 500 points.<br />

À vrai dire, deux de ces informations<br />

ne nous inquiètent pas<br />

outre mesure. Aux États-Unis,<br />

malgré la déception sur l’emploi,<br />

la croissance reste bien orientée<br />

comme l’ont confirmé les premiers<br />

résultats trimestriels. Sauf<br />

surprise, le PIB devrait donc progresser<br />

d’environ 2 à 2,5 % en 2012<br />

et encore en 2013. En Chine, les<br />

chiffres de la croissance restent<br />

satisfaisants d’autant que l’inflation<br />

est limitée. Le gouvernement<br />

retrouve ainsi des marges de manœuvre<br />

budgétaires pour la suite.<br />

Le véritable problème reste, et<br />

ce n’est pas une surprise, l’accès<br />

des pays européens au marché du<br />

crédit. L’injection par la BCE d’un<br />

montant record de 1 018 milliards<br />

d’euros, via le système bancaire,<br />

a permis d’éviter une crise systémique<br />

fin 2011, mais elle est loin<br />

d’avoir résolu tous les problèmes…<br />

Malgré les efforts déployés, l’Espagne<br />

de Mariano Rajoy affiche à<br />

nouveau une croissance négative<br />

qui va l’empêcher d’atteindre son<br />

objectif de réduction de la dette.<br />

Aux Pays-Bas, pourtant un bon<br />

élève, le gouvernement est quant<br />

à lui tombé mi-avril car il ne parvenait<br />

pas à dégager un consensus<br />

sur de nouvelles économies budgétaires.<br />

La crise reste, par conséquent, aigüe,<br />

avec un risque à terme d’éclatement<br />

de la zone euro si la pression<br />

sur les pays de l’Europe du<br />

Sud devenait insoutenable. Pour<br />

les pays de la zone, la situation<br />

semble inextricable. Comment, en<br />

effet, regagner de la crédibilité auprès<br />

des marchés financiers sans<br />

plonger les pays les plus fragiles<br />

dans une récession sans fin ?<br />

À ce stade, les politiques nationaux<br />

semblent impuissants à<br />

régler la question. Tous espèrent<br />

un retour à la croissance de l’ordre<br />

de 2 à 2,5 % d’ici 2014 pour jugu-

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