Sommaire - caisse d'epargne gestion privee
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08 I eXPerTises I ingénierie financière<br />
Christine Chiozza-Vauterin<br />
Responsable juridique et fiscal<br />
1818 Immobilier<br />
Alain Pivert<br />
Directeur général<br />
de NAMI - AEW Europe<br />
Frédéric Travert<br />
Directeur des Crédits<br />
à la Banque Privée 1818<br />
Avec les sCPi, profitez des<br />
charmes de l’immobilier papier<br />
Les Français sont très attachés<br />
à la pierre. Ils le sont<br />
tout autant à la pierre-papier.<br />
En 2011, ils ont investi quelque<br />
2,8 milliards d’euros dans des<br />
sociétés civiles de placement immobilier<br />
(SCPI), portant l’encours<br />
total de ce type de placement à<br />
plus de 25 milliards d’euros. « Les<br />
SCPI ont un attrait essentiel : elles<br />
donnent aux particuliers accès à<br />
une classe d’actifs qui leur est normalement<br />
inaccessible, l’immobilier<br />
d’entreprise, et cela en limitant<br />
les risques », explique Alain Pivert,<br />
directeur général de NAMI - AEW<br />
Europe, société de <strong>gestion</strong> de fonds<br />
immobiliers de Natixis. Par rapport<br />
aux autres classes d’actifs immobiliers,<br />
les SCPI cumulent en effet<br />
plusieurs autres avantages : elles<br />
sont beaucoup moins volatiles que<br />
les foncières cotées, corrélées aux<br />
marchés actions, mais également<br />
plus performantes que l’immobilier<br />
résidentiel physique car investies<br />
essentiellement en immobilier<br />
d'entreprise (bureaux, murs de<br />
commerce, locaux d'activités).<br />
Les avantages de l’immobilier<br />
d’entreprise<br />
Du point de vue de l’investisseur,<br />
la rentabilité constitue clairement<br />
l’un des atouts clés des SCPI. En<br />
immobilier d’entreprise, le propriétaire<br />
peut, par exemple, imputer<br />
au locataire davantage de charges,<br />
ce qui lui procure un rendement<br />
plus élevé, de l’ordre de 5 % à 6 %,<br />
soit sensiblement plus que celui de<br />
l’immobilier résidentiel. Cela explique<br />
notamment que les gérants<br />
professionnels se concentrent sur<br />
cette classe d’actifs, moins connue<br />
du grand public, même s’il existe<br />
aussi des SCPI spécialisées dans<br />
l’immobilier résidentiel.<br />
La souplesse constitue un autre<br />
atout des SCPI. Elle permet une<br />
très large diversification, que ce<br />
soit par région ou par type d’actifs.<br />
Les sociétés de <strong>gestion</strong> proposent<br />
des véhicules aux profils extrêmement<br />
divers, susceptibles de répondre<br />
à autant de stratégies d’investissement.<br />
Dans l’immobilier<br />
d’entreprise, l’investisseur peut<br />
ainsi accéder à des immeubles<br />
de bureaux, des centres commerciaux,<br />
des petits locaux commerciaux<br />
ou des entrepôts logistiques.<br />
Et cela à Paris, en Ile-de-France<br />
comme en régions.<br />
Une mutualisation des risques<br />
À cette diversification des sousjacents<br />
s’ajoute une mutualisation<br />
des risques. Alors qu’un particulier<br />
qui investit directement<br />
dans un appartement locatif est<br />
exposé au risque de défaut de son<br />
unique locataire, la SCPI achète<br />
des dizaines de biens immobiliers<br />
et répartit ainsi le risque de défaut<br />
entre de très nombreux locataires.<br />
La défaillance de l’un d’entre eux<br />
n’aura que très peu de répercussion<br />
sur la performance globale.<br />
Enfin, les formalités pour la vente<br />
de parts de SCPI sont plus légères<br />
que les procédures de cession<br />
d'un actif immobilier détenu en<br />
direct. « La vente d’un appartement<br />
implique une procédure très<br />
lourde qui prend au moins trois<br />
mois, voire beaucoup plus quand<br />
le marché s’assèche, la vente d’une<br />
part de SCPI ne prenant, quant à<br />
elle, pas plus d’un mois dans une<br />
conjoncture normale », souligne<br />
Alain Pivert.<br />
Leur liquidité conduit à évoquer les<br />
deux types de SCPI qui existent :<br />
les SCPI à capital variable et les<br />
SCPI à capital fixe. Les premières,<br />
à l’image d’un OPCVM classique,<br />
voient leur capital varier au gré des<br />
souscriptions et des sorties. La taille<br />
de la SCPI varie en conséquence, le<br />
gérant ne pouvant que constater les<br />
mouvements de capitaux.<br />
Dans une SCPI à capital fixe, le<br />
gérant procède par augmentations<br />
de capital. Cela permet au<br />
gérant de contrôler le montant du<br />
capital et de ne lever que ce qu’il<br />
estime pouvoir investir dans de