Sommaire - caisse d'epargne gestion privee
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« Depuis l’été 2011, une<br />
réappréciation du billet<br />
vert pourrait annoncer<br />
un mouvement<br />
durable. »<br />
nancement est sensiblement plus<br />
faible, de même que l’investissement.<br />
Il y a, d’ailleurs, un signe qui<br />
ne trompe pas : le crédit aux entreprises<br />
est à nouveau à la hausse en<br />
Amérique du Nord, après un plongeon<br />
de plus de 20 % en 2010, alors<br />
qu’il est atone en Europe. Enfin, on<br />
constate une vraie prudence sur le<br />
vieux continent où les entreprises<br />
privilégient la détention d’actifs<br />
financiers – essentiellement de la<br />
trésorerie – à l’investissement.<br />
Cette différence de comportement<br />
se retrouve également chez les ménages.<br />
Les Américains se sont remis<br />
à consommer plus rapidement<br />
que les Européens. Cependant la<br />
reprise, cette fois, n’est pas due à<br />
un redémarrage du crédit, mais à<br />
une baisse du taux d’épargne et à<br />
la hausse de l’emploi.<br />
La reprise américaine et la solidité<br />
de ses fondamentaux par rapport<br />
à l’Europe nous amènent logiquement<br />
à poser la question du dollar.<br />
De fait, on observe depuis l’été 2011<br />
une réappréciation du billet vert qui<br />
pourrait très bien annoncer un mouvement<br />
durable, et cela pour deux<br />
raisons. La première réside dans<br />
la faiblesse des autres devises.<br />
Même si la crise de l’euro connaît<br />
une amélioration à court terme, l’inquiétude<br />
persiste à moyen terme en<br />
raison des tensions extrêmement<br />
fortes qui traversent les pays les<br />
plus touchés par la crise. Dans le<br />
même temps, la Chine et les autres<br />
pays émergents sont confrontés au<br />
freinage important de leurs exportations<br />
et à la réduction de leurs<br />
excédents extérieurs, d’où des politiques<br />
monétaires plus expansionnistes.<br />
Mais il existe aussi des raisons<br />
structurelles qui rendent logique<br />
une appréciation du dollar, en particulier<br />
l’indépendance énergétique<br />
accrue des États-Unis mentionnée<br />
plus haut. Grâce à la montée en<br />
puissance d’un gaz de schiste bon<br />
marché, le pays va réduire ses importations<br />
de pétrole et améliorer la<br />
compétitivité de son industrie. Or,<br />
ce facteur de compétitivité s’ajoute<br />
à des coûts salariaux plus faibles<br />
que dans les autres grands pays de<br />
l’OCDE. Tous les éléments semblent<br />
donc réunis pour une ré-industrialisation<br />
américaine (relative).<br />
États-Unis : profits et taux d'autofinancement<br />
130<br />
120<br />
110<br />
100<br />
90<br />
80<br />
70<br />
60<br />
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12<br />
Profits après taxes, intérêts, dividendes<br />
(en % du PIB, valeur, D)<br />
Taux d'autofinancement (G)<br />
Sources : Datastream, BEA, Natixis.<br />
07<br />
États-Unis : productivité et salaire réel par tête<br />
(100 en 2002 : 1)<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100<br />
02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12<br />
Salaire réel par tête (hors benefits, déflaté<br />
par le prix du PIB)<br />
Productivité par tête<br />
Sources : Datastream, BLS, Natixis.<br />
11<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
125<br />
120<br />
115<br />
110<br />
105<br />
100