07.07.2013 Views

Leçons d'histoire - CAPES

Leçons d'histoire - CAPES

Leçons d'histoire - CAPES

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

A. Conseils généraux<br />

- <strong>Leçons</strong> <strong>d'histoire</strong> - <strong>CAPES</strong><br />

1. Lire attentivement le sujet — attention aux termes voisins —<br />

2. Vous devez vous fournir en livres sur les tables consacrées à chacune des<br />

périodes. Pour ne pas perdre de temps, vous devez reconnaître les livres à leur<br />

couverture. Entraînez-vous à la bibliothèque de premier cycle en regardant les<br />

ouvrages, question par question, en les feuilletant, pour savoir pour quel sujet ils<br />

seront utiles.<br />

3. Réfléchir à une problématique<br />

4. Organiser l'exposé. Ne soyez pas un fétichiste des 3 parties divisées en 3 sous<br />

parties. Si vous n'y arriverez pas, faites votre exposé en deux parties, sans vous<br />

s'obstiner. Quatre heures, c'est court : vous n'avez pas de temps à perdre.<br />

5. Le nourrir d'exemples (textes ou images) : retenir un nombre d'exemples un peu<br />

plus important que ce que vous utiliserez — cela peut être utile, si vous découvrez<br />

que vous allez plus vite que vous ne pensiez. Inversement vous pourrez toujours<br />

supprimer un exemple ou le réduire à une simple mention, si le temps vous<br />

manque. Pour trouver des exemples, vous devez savoir où les chercher. Ce petit<br />

guide a pour but, entre autres, de vous rappeler l'existence de quelques livres<br />

utiles.<br />

6. Ne pas oublier une carte — utile pour la plupart des sujets — et s'en servir : elle<br />

ne doit pas rester muette. Cela vaut aussi pour toutes les illustrations (textes ou<br />

images) que vous introduirez : il faut en montrer l'intérêt pour le sujet que vous<br />

traitez.<br />

7. La gestion du temps :<br />

a) si vous avez travaillé régulièrement, vous ne devez pas être surpris par un<br />

sujet de leçon <strong>d'histoire</strong>. Vous devez tirer l'essentiel de vos ressources<br />

propres. Vous n'avez pas le temps de lire un livre. Les ouvrages doivent<br />

vous servir à vérifier des connaissances et à illustrer l'exposé. Vous devez<br />

vous mettre à la rédaction deux heures avant le passage et vous réserver<br />

une demi-heure de relecture . N'attendez pas la dernière minute pour faire<br />

la bibliographie qui doit être soignée : n'oubliez pas d'indiquer la<br />

pagination des articles ; indiquez la référence précise d'un article pris<br />

dans un recueil et non seul la seule référence du recueil. Faites-vous une<br />

fiche des mots que vous avez l'intention d'écrire au tableau ; écrivez les<br />

après avoir vérifié l'orthographe.<br />

b) Vous allez une demi-heure à vous : après ce temps, le terrain appartient<br />

au jury. Les exercices que vous avez faits vous auront appris le temps que<br />

vous mettez à exploiter une feuille. Vous devez penser à l'introduction qui<br />

sera plus longue que la conclusion, à des parties qui doivent être le plus<br />

égales possible et à une conclusion.<br />

c) Propositions : introduction 4' ; 3 parties de 8' ; une conclusion de 2' ou<br />

introduction 4' ; 2 parties de 12' ; conclusion de 2'. C'est à vous de voir,<br />

mais, lorsque vous passez, vous devez suivre votre minutage et jouer du<br />

temps avec les exemples. Évitez de vous apercevoir du problème à la fin de<br />

la dernière partie et d'étirer désespérément cette partie et la conclusion.


8. Le passage : choix pour le plan – transparent avec plan déjà écrit ; plan sur<br />

tableau écrit devant le jury. N'oubliez pas d'inscrire le titre de la leçon. N'utilisez<br />

jamais deux fois le même titre (leçon et partie ; partie et sous partie). Ne tournez<br />

pas trop longtemps le dos au jury : n'écrivez pas tout le plan en commençant,<br />

n'ayez pas des titres trop longs, dites vos titres, commentez-les. Se taire et tourner<br />

le dos au jury, c'est lui abandonner la place. N'oubliez pas de donner la<br />

bibliographie dès l'entrée.<br />

9. Pour toutes les épreuves, passez-les dans des vêtements et des chaussures dans<br />

lesquels vous soyez à l'aise. N'ajoutez pas au stress la douleur de vous sentir à<br />

l'étroit. Ce qui ne veut pas dire être négligé.<br />

Bon courage et bonne chance<br />

B. Choix d'illustrations<br />

1. Recueil de textes :<br />

Pour l'époque classique, AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés en<br />

Grèce ancienne, collection U, A. Colin, 8 éditions entre 1992 et 2007 (seuls couverture et<br />

format ont changé) — des textes littéraires et épigraphiques.<br />

Pour la période hellénistique, DELORME, J., Le monde hellénistique, SEDES, Regards<br />

sur l'histoire, Paris, 1975, n° 29 — la crise sociale à Sparte au te'mps d'Agis IV, n° 30 — la<br />

révolution de Cléomène III ; Sartre, M., L'Anatolie hellénistique de l'Égée au Caucase,<br />

Collection U, A. Colin, 2003 : p. 22 — mesures à prendre pour le retour des bannis<br />

( Mytilène, en 324) ; p. 36 : loi d'Éphèse portant règlement des dettes hypothécaires (début<br />

IIIe s.), p. 53 : accord entre Eumène I er et soldats révoltés de Philateireia et d'Attaleia ; p. 84 :<br />

lettre d'Antigone le Borgne à Téos au sujet du synœcisme avec Lébédos (303-302) — revenus<br />

et dépenses des cités ; p. 103 : lettre de la reine Laodice III à Iasos et décret des Iasiens en<br />

l'honneur d'Antioche III et de Laodice (vers 196-195) — évergésies royales ; p. 105 : décret<br />

de Milet en l'honneur d'Antiochos fils de Séleucos Ier — de l'argent pour un portique dont la<br />

location des boutiques finance les travaux du temple de Didymes ; p. 125 : exemption de<br />

taxes pour les nouveaux citoyens de Téos (vers 300) ; p. 125 : loi de Priène sur la vente de la<br />

prêtrise de Dionysos (II e siècle) ; p. 127 : souscription publique à Cos pour la défense de la<br />

cité (205-201) ; p. 128 : remboursement d'une dette publique à Halicarnasse (III e siècle) ;<br />

p. 130 : donation pur une école à Milet (206/205) — évergésie d'un particulier ; salaires des<br />

enseignants ; p. 139 : Archippé de Kymé — évergésies d'une notable ; p. 169 : donation d'une<br />

terre à Aristodikidès d'Assos par Antiochos I er vers 275 (?) ; p. 179 : baux de location de<br />

terres à Amos (pérée rhodienne) (fin du III e s.) — une communauté loue des terres pour 50<br />

ans et impose d'y planter vignes et figuiers ; p. 181 : loi de Samos sur l'approvisionnement en<br />

blé (vers 275) ; p. 183 : décret des Samiens en l'honneur de Boulagoras (243/2) — rôle d'un<br />

notable dans l'approvisionnement en blé ; p. 185 : traité de sympolitie entre Milet et Pidasa<br />

(février 187 ou 186) — paiement des taxes, exemption fiscale, droit d'importation ; p. 208 :<br />

décret de Pergame à la mort d'Attale III — les différents statuts à Pergame ; p. 212 : décret de<br />

Colophon pour Ptolémaios (fin II e s.) — un évergète au service de sa cité : remise de dettes,<br />

financement de dépenses pour les fêtes, interventions auprès des autorités romaines + p. 24" :<br />

décret de Colophon pour Ménippos, même contexte ; p. 220 : les pirates à Éphèse (fin II e -<br />

début I er s.) ;<br />

Pour l'ensemble : BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles<br />

Lettres, Paris, 1992, chapitres IV (époque classique), V (règne d'Alexandre), VI (époque<br />

hellénistique) ; GARLAN, Y., L'esclavage dans le monde grec, Annales Littéraires de<br />

l'Université de Besançon - Belles Lettres, Paris, 1984 (textes littéraires et épigraphiques sur


l'esclavage-marchandise et les serivtudes communautaires) ; POUILLOUX, J., Choix<br />

d'inscriptions, Belles Lettres, Paris, 1960, réed 2003 : n° 1 (Philippidès, évergète athénien en<br />

287); n° 2 (commissaires de l'Amphiarraion d'Oropos en 329/8 — admistration d'un<br />

sanctuaire ; n° 3 (décret samien pour Boulagoras : cf. SARTRE, M., L'Anatolie, p. 183) ; n° 6<br />

(décret athénien pour Eudèmos de Platées en 330/329 — évergésies liées aux grands travaux)<br />

; n° 7 (décret d'Histiée en Eubée en l'honneur d'un banquier rhodien ca 230-220 — prêt sans<br />

intérêt pour approvisionnement en grain) ; n° 9 (décret athénien pour les fils du roi du<br />

Bosphore en 347/6 — commerce du blé) ; n° 10-13 (donations attalides à Delphes en 160-<br />

159 : approvisionnement en grain, fondation) ; n° 25 (alliance entre Amyntas III de<br />

Macédoine et la Chalcidique ca 393 — exportation de bois et de poix) ; n° 27 (décret de la<br />

Seconde confédération athénienne en 377— les engagements d'Athènes envers ses alliés, la<br />

leçon de la Première confédération) ; n° 29 (décret des Acarnaniens à propos du sanctuaire<br />

d'Apollon à Action en 216 ? — répartition entre la confédération et la cité d'Anactorion des<br />

frais et revenus de la panégyrie) ; n° 33 (vente du droit de cité à Thasos au III e s.) ; n° 34<br />

(Samos – loi pour la distribution du blé — cf. SARTRE, M., L'Anatolie, p. 181) ; n° 35<br />

(Arkésiné d'Amorgos, contrat de location des domaines de Zeus Téménitès, IV e s.) ; n° 36<br />

(inventaire d'offrandes au sanctuaire d'Apollon à Didymes en 275/4) ; n°37 (lettre de Séleucos<br />

Ier au conseil et au peuple de Milet et liste d'offrandes à l'Apollon de Didymes en 288/7) ; n°<br />

38-42 (affranchissements d'esclaves d'époque hellénistique, sauf le n°41 d'époque impériale,<br />

Macédoine, Thasos, Thessalie, Delphes) ; Institut Fernand Courby, Nouveau Choix<br />

d'inscriptions grecques, Belles Lettres, Paris, 1971, réed. 2005, n° 7 (décret de Milet en<br />

l'honneur de l'évergète Eirénias 167-160 env. — fourniture de blé pour la construction d'un<br />

gymnase) ; n° 8 (décret d'Argos en l'honneur des Rhodiens, fin IV e – début III e s. — prêt sans<br />

intérêt pour la construction des remparts et la cavalerie) ; n° 20 (comptes du sanctuaire de<br />

Némésis à Rhamnonte, 2 e moitié du V e s.) ; n° 21 (inventaire du trésor d'Athéna à Imbros au<br />

III e s.) ; n° 22 (comptes d'un agonothète des Basileia de Lébadée, fin du III e s. — le coût d'une<br />

fête organisée par la Confédération béotienne) ; n° 23 (Épidaure, comptes de la construction<br />

du temple d'Asclépios, 1 er quart du IV e s.) ; n° 24 (deux emprunts à Akraiphia de Béotie, 2 e<br />

moitié du III e s.) ; n° 25 (bornes hypothécaires en Attique, hypothèque simple de 289/8 et<br />

ventes sous condition de rachat au IVe s. ; hypothèque sur des biens de mineurs à Naxos au<br />

IV e s. ; deux hypothèques dotales en Attique au IV e s.) ; n° 26 (comptes des polètes athéniens<br />

en 367/6 – vente de biens confisqués) ; n° 27 (location d'un jardin par les orgéons du Héros<br />

Médecin à Athènes en 333/2).<br />

Illustrations photographiques :<br />

- VILLANUEVA PUIG, M.-Chr., Images de la vie quotidienne en Grèce dans l'Antiquité,<br />

Hachette, Paris, 1992 (documentation d'époque classique).<br />

- CHARBONNEAUX, J., MARTIN, R., VILLARD, Fr., La Grèce classique, L'Univers des<br />

Formes, Gallimard, Paris.<br />

- CHARBONNEAUX, J., MARTIN, R., VILLARD, Fr., La Grèce hellénistique, L'Univers des<br />

Formes, Gallimard, Paris<br />

- Dossiers de la documentation photographique.<br />

- Pour les monnaies, FRANKE, P. R., HIRMER, M., La monnaie grecque, tr. fr., Paris,<br />

1966 (belles photographies) ; attention au livre de H. NICOLET-PIERRE, Numismatique<br />

grecque, collection U, A.Colin, Paris, 2002 : aucune table de planches.<br />

- Étienne, Rol., Müller, Chr., Prost, Fr., L'archéologie historique de la Grèce antique,<br />

Ellipse, Paris, 2 e éd., 2006 (nombreuses illustrations pour sujets sur l'agriculture,<br />

l'artisanat…).<br />

- Les Guides de l'École française concernant les sites de Délos et de Thasos (riche<br />

documentation ne se limitant aux monuments).


- Délos, île sacrée et ville cosmopolite, Éditions du CNRS, Paris, 1996.<br />

C. Liste de sujets donnés<br />

Le Pirée<br />

La place des hilotes dans l'économie de Sparte.<br />

Les grands chantiers de construction à l'époque classique<br />

La location de la terre en Grèce (478-88).<br />

Les potiers grecs à l'époque classique<br />

Le financement de la démocratie athénienne à l'époque classique.<br />

La place de la piraterie dans la Grèce égéenne à l'époque hellénistique.<br />

La banque à Athènes au IVe siècle.<br />

Le tétradrachme attique.<br />

L'artisanat du textile en Grèce égéenne (478-88).<br />

Le tribut versé par les alliés d'Athènes.<br />

Céréaliculture et commerce des grains en Grèce (478-88).<br />

Le commerce des grains en Grèce à l'époque classique et hellénistique.<br />

La guerre et la campagne grecque aux époques classique et hellénistique.<br />

Le commerce des esclaves en Grèce égéenne (478-88).<br />

La vigne et le vin en Grèce (478-88).<br />

Le prêt maritime en Grèce au IV e s.<br />

Oliviers et huile d'olive en Grèce (478-88).<br />

La place de l'élevage en Grèce égéenne (478-88).<br />

L'oikos, une cellule économique ?<br />

Xénophon : une réflexion sur l'économie ?<br />

Délos à la fin du II e siècle av. J.-C.<br />

Les mines du Laurion.<br />

Le paysan grec et la guerre<br />

La banque à Athènes au IVe s.<br />

Le financement de la guerre à l'époque classique<br />

Artisanat et esclavage<br />

La femme : un acteur économique à Athènes au IVe s.<br />

La cité d'Athènes et le grand commerce<br />

Apollon : un acteur économique à Délos<br />

L'idéal d'autarcie<br />

Sanctuaires et commerce<br />

Être pauvre à Athènes<br />

Les liturgies à Athènes à l'époque classique<br />

La place des panégyries dans l'économie.<br />

D. Indications pour traiter ces sujets<br />

- La place de la piraterie en Grèce égéenne à l'époque hellénistique<br />

Bibliographie : PERRIER, A., « Brigands et pirates », dans Picard, O., dir., Économies<br />

et sociétés en Grèce ancienne (478-88 av. J.-C.). Oikonomia et économie, SEDES,<br />

Paris, 2008, p. 212-234.<br />

« La police des mers », dans Baslez, M.-Fr., dir., Économies et sociétés Grèce<br />

ancienne 478-88, Atlande, Neuilly, 2007, p. 160-166.


BRUNET, M., Collin Bouffier, S., Économies et sociétés en Grèce ancienne (478-88 av.<br />

J.-C.). Guide bibliographique, SEDES, Paris, 2007, p. 181-182 — les articles et les<br />

livres qui y sont signalés ne seront certainement pas disponibles à Châlons, sauf peutêtre<br />

BRULÉ, P., La piraterie crétoise hellénistique, Paris, 1978.<br />

Documents : dans BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles Lettres,<br />

Paris, 1992 — n° 114 « La "guerre crétoise" (204-201)» décret du dème d'Halasarna à Cos.<br />

N° 124 « Lettre de C. Livius Salinator sur le meurtre des ambassadeurs<br />

delphiens (189/188) » ; dans SARTRE, M., L'Anatolie, p. 220 : les pirates à Éphèse (fin II e -<br />

début I er s.).<br />

Points à développer :<br />

1. causes de la piraterie : - activité traditionnelle dans certains régions (Crète, Étolie,<br />

Illyrie, Cilicie) avec piraterie d'État (utilisation diplomatique de la menace de la<br />

piraterie par les Étoliens dans le cadre de la reconnaissance de l'asylie des cités et<br />

des sanctuaires) ; réponse à une situation économique et sociale difficile (piraterie<br />

quand peu de perspectives dans le mercenariat – cf. traités entre Rhodes et cités<br />

crétoises : Rhodes engage des Crétois comme mercenaires – inversement : une des<br />

conséquences des clauses des traités entre Rome et des royaumes hellénistiques<br />

imposant la limitation de leurs forces armées, nombre de soldats sans employeur se<br />

tournent vers la piraterie).<br />

2. Conséquences : accroissement des risques du transport maritime, selon les<br />

contemporains, mais aussi facteur d'intensification de ce commerce ;<br />

appauvrissement des régions côtières (razzias de population = lien entre piraterie et<br />

commerce d'esclaves). Lutte contre la piraterie = rappel de la thalassocratie<br />

athénienne à l'époque classique. Lutte toujours difficile car les États (certains du<br />

moins) utilisent les pirates (les Anciens ne distinguent pas pirates et corsaire). Rôle<br />

de la Confédération des Nésiotes (Antigonides, puis Lagides). Rôle surtout de<br />

Rhodes. Adaptation de la marine de guerre à cette lutte : les petits navires<br />

maniables (trihémiolie, liburne) en opposition aux monstres du début de l'époque<br />

hellénistique.<br />

3. Évolution de la piraterie : au II e siècle, les pirates sont les grands pourvoyeurs<br />

d'esclaves. À la fin du siècle, les armées romaines assurent l'approvisionnement en<br />

esclaves. Les pirates abandonnent la razzia en masse et se consacrent à<br />

l'enlèvement afin d'obtenir une rançon. Ils ont cessé d'être indispensables à Rome,<br />

ils deviennent nuisibles. Rome agit et fait appel à l'aide des cités et des rois (loi sur<br />

les pirates Delphes-Cnide de ca 100).<br />

Les liturgies à Athènes à l'époque classique<br />

Bibliographie : BASLEZ, M.-Fr. (dir.), Économies et sociétés Grèce ancienne, Atlande,<br />

2007, p. 341-350 (présentation claire — N.B. : même si volonté de faire une<br />

présentation générale, l'essentiel porte sur Athènes à 'époque classique) ; OULHEN, J.,<br />

dans BRULÉ, P. et al., Le monde grec aux temps classiques, tome 2 – le IV e siècle,<br />

Nouvelle Clio, Paris, 2004, p. 323-329 ; HANSEN, M.H., La démocratie athénienne à<br />

l'époque de Démosthène, Paris, 1993, p. 140-147.<br />

Documents : Austin, M., Vidal-Naquet, P., Économies et sociétés en Grèce ancienne,<br />

(8 éditions de 1972 à 2007, la couverture et le format changent, mais la numérotation<br />

des textes reste la même), n° 95 « Les obligations d'un riche Athénien » — Xénophon,<br />

Économique II 5-8 ; Lysias, Défense d'un anonyme accusé de corruption (tome II,<br />

édition CUF — si à Châlons — discours XXI : à l'extrême fin du V e siècle, un


Athénien qui, en moins de dix ans, a exercé 7 fois la triérarchie et une quinzaine<br />

d'autres liturgies ; Ps.-Démosthène (= Apollodore, fils du banquier Pasion), Contre<br />

Polyclès — les malheurs d'un triérarque dont le successeur n'arrive pas — dans<br />

Démosthène, Plaidoyers civils, tome 3, édition CUF — dans le même volume, sans<br />

doute de Démosthène, Sur la couronne triérarchique — l'orateur demande la couronne<br />

pour avoir le navire le mieux équipé ; Aristote (en fait Ps.-Aristote), Constitution des<br />

Athéniens (existe en poche), 56, 3 (chorégies) ; 61, 1 (triérarchie).<br />

dans BERTRAND, J.-M., Inscriptions historiques grecques, Les Belles Lettres, Paris,<br />

1992 — n° 75 « départ d'une colonie athénienne (325/4) » — N.B. : « les<br />

commandants de trières » = les triérarques.<br />

Ill. dans Villanueva-Puig, M.-Chr., Images de la vie quotidienne en Grèce dans<br />

l'Antiquité, Paris, 1992 — p. 54 : trière (relief Lenormand du musée de l'Acropole à<br />

Athènes ; p. 132 : course aux flambeaux (vase attique à figures rouges) —<br />

l'équipement et l'entraînement d'une équipe de coureurs est une liturgie ; p. 132 :<br />

danseur de pyrrhique avec musique (coupe attique à figures rouges) : l'anonyme de<br />

Lysias a dépensé 800 drachmes pour un groupe de danseurs lors des Grandes<br />

Panathénées (compétition entre tribus athéniennes) ; p. 146 : chœur d'hommes-oiseaux<br />

avec musicien (amphore attique à figures noires) pour évoquer la chorégie.<br />

Définition : liturgie — prise en charge par une personne aisée d'un service collectif<br />

imposé par la cité. Impôt sous forme de prestations dans un cadre de compétition, ce<br />

qui rend la liturgie plus attrayante que l'eisphora, l'impôt direct.<br />

Fonctionnement : désignation des liturges ; possibilité de refuser à condition de<br />

prouver qu'on appartient aux cas d'exemption ; qu'un autre répond mieux aux<br />

conditions : procédure de l'échange des fortunes (antidosis) — si vous gagnez votre<br />

cause devant le tribunal, vous exercerez la liturgie sur les biens de l'autre personne.<br />

L'exercice de certaines liturgies exempte inversement des obligations militaires (la<br />

chorégie : situation de Démosthène en 348 — cf. Contre Midias).<br />

Diversité des liturgies : triérarchie — un commandement militaire lié à l'aspect<br />

purement fiscal, évolution de la triérarchie dans une recherche d'une plus grande<br />

efficacité) ; financement des fêtes (chorégie …), prise en charge du fonctionnement§<br />

du gymnase (gymnasiarchie), de repas des membres de la tribu (hestiasis).<br />

Concerne les citoyens et les métèques (sauf la triérarchie, à cause du commandement).<br />

Définition d'une classe liturgique qui groupe les citoyens aisés.<br />

Pression sociale exercée par les pauvres.<br />

Tension entre un désir de ne pas se ruiner et un désir de gloire : une forme visible<br />

d'impôt avec une contrepartie pour celui qui l'acquitte.<br />

I. Une nécessité pour la cité<br />

1. les ressources propres de la cité ne suffisent pas à tous ses besoins<br />

2. la participation : à la base de la cité — être citoyen = participer à la cité<br />

3. ce qui n'exclut pas les métèques riches (comparez avec Aristophane,<br />

Acharniens : les citoyens = farine ; les métèques = son — D. WHITEHEAD,<br />

The Ideology of the Athenian Metic)<br />

II. Un système bien organisé<br />

1. désignation des liturges : exemptions et échanges<br />

2. exercice de la liturgie<br />

3. la contrepartie de la dépense : prestige tiré de la compétition<br />

III. Une source de tensions sociales ou un facteur d'apaisement ?


1. création d'une "classe liturgique" qui regroupe les trois premières classes :<br />

les contribuables face aux autres.<br />

2. Risque d'une appropriation de la cité par les liturges, seuls "participants".<br />

3. Le jeu entre riches et pauvres : pression sur les riches ; contrôle qui garantit<br />

le maintien de la démocratie, mais le risque d'exclusion demeure (limitation<br />

du droit de citoyenneté).<br />

La place des panégyries dans l'économie grecque<br />

Bibliographie : CHANDEZON, Chr., « Foire et panégyrie dans le monde grec classique<br />

et hellénistique », dans Brulé, P. et al., Économies et sociétés en Grèce antique, PUR,<br />

Rennes, 2007, p. 277-302 (= Revue des Études grecques113, 2000, 70-100).<br />

Illustration : POUILLOUX, J., Choix, n° 29 (la panégyrie d'Action — on peut se limiter<br />

à ce document) ; éventuellement Institut Fernand Courby, Nouvel Choix, n° 22 (fête<br />

des Basileai à Lébadée).<br />

Définition : panégyrie — grande fête d'un sanctuaire qui suscite un grand<br />

rassemblement. La fête peut avoir un rayonnement régional ou panhellénique. Aux<br />

grandes fêtes remontant à l'époque archaïque (les fêtes de la "période" — Olympia,<br />

Pythia, Isthmia, Néméa — Panathénées, Héraia d'Argos), ce sont ajoutées bien<br />

d'autres célébrations à l'époque classique et surtout à l'époque hellénistique. Une fête<br />

(héortè) comprend une procession (pompè), un sacrifice (thusia) et des concours<br />

(agones) gymniques, hippiques, musicaux. De telles fêtes durent plusieurs jours. Elles<br />

ont forcément un impact sur l'économie locale.<br />

Il faut nourrir et loger souvent des milliers de personnes. Les fêtes les plus importantes<br />

n'ont pas lieu tous les ans à cause du coût pour les organisateurs, mais ceci contribue à<br />

un prestige accru (fêtes pentétériques : tous les 4 ans = chaque 5 e année — Olympie,<br />

Delphes, Panathénées ; fêtes triétériques : tous les 2 ans — Isthme, Némée).<br />

Il y a le coût de la fête : remise en état des installations — en temps ordinaire, les<br />

hippodromes servent de pâture — , animaux de sacrifice, prix des concours (à<br />

Athènes, fabrication de l'huile des oliviers sacrés et des amphores panathénaïques qui<br />

la contiennent, vases métalliques, armes, couronnes métalliques… — cependant le<br />

prix des concours de la période est une couronne de feuillage réel).<br />

C'est aussi l'occasion de dépenses pour les visiteurs (logement, nourriture) et donc une<br />

source de revenus fiscaux pour les organisateurs (cf. texte de la panégyrie d'Action —<br />

partage du revenu des taxes entre la cité sur le territoire de laquelle se trouve le<br />

sanctuaire et la confédération qui aide la cité à organiser le concours).<br />

La fête est aussi l'occasion de vendre et d'acheter des objets qu'on offre à la divinité<br />

(statuettes de terre cuite ou de bronze = animaux évoquant un sacrifice), la vaisselle<br />

pour les rituels (vases éléens jetés ensuite pour combler les puits fermés après la fête à<br />

Olympie), mais aussi des "souvenirs". L'archéologie a livré les traces d'ateliers dans<br />

les sanctuaires (fours, ratés de cuisson…).<br />

Mais c'était aussi l'occasion de véritables foires où l'on échangeait des produits divers,<br />

où l'onb vendait des esclaves. Ces trafics nous sont connus essentiellement par la<br />

documentation fiscale.<br />

Être pauvre à Athènes<br />

Bibliographie : M.-Fr. Baslez (dir.), Économies et sociétés en Grèce ancienne,<br />

Atlande, 2007, p. 359-366.


GARLAN, Y., « Le travail libre en Grèce », dans Brulé, P., et al., Économies et Sociétés<br />

en Grèce antique, Rennes, 2007, p. 245-258.<br />

Illustrations : AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés, n° 12<br />

(Démosthène, Contre Euboulidès — femme, pauvre et travailleuse ; n° 18 (Ps.-Xénophon,<br />

Constitution des Athéniens : les classes populaires vues par un oligarque) ; n° 108 (Riches et<br />

pauvres dans la République de Platon) ; n° 109 (Mentalité de classe dans l'Athènes du IVe s.<br />

— Démosthène, Sur la couronne — un fils de riche, Démosthène, un fils de pauvre,<br />

Eschine) ; n° 111 (le théorique — Démosthène, Quatrième Philippique) ; Lysias, Pour<br />

l'invalide (si œuvres de Lysias, CUF) ; Aristophane, Ploutos.<br />

Définition : pauvre — celui qui doit travailler pour vivre / celui qui n'a pas de travail ?<br />

Le pauvre, c'est, chez les citoyens, le thète, l'homme de la quatrième classe, celui qui<br />

ne paie pas d'impôt et n'est pas mobilisable.<br />

Idée que le pauvre doit travailler (Solon : la loi oblige les enfants à s'occuper de leurs<br />

parents, sauf s'ils ne leur ont pas appris de métier). On doit être en mesure de subvenir à ses<br />

besoins par sa fortune ou par son travail.<br />

Pauvre : citoyen et métèque. On ne peut parler de pauvreté pour un esclave.<br />

Selon Périclès (oraison funèbre des morts de la première année de la Guerre du<br />

Péloponnèse, Thucydide, II, 40), le pauvre n'est pas un exclu à Athènes, mais le discours parle<br />

du pauvre qui travaille et par là échappe à la pauvreté ; ce qui est honteux, c'est de ne rien<br />

faire pour sortir de la pauvreté.<br />

Aide de la cité aux invalides — mais examen (dokimasia) portant sur citoyenneté (la<br />

cité n'aide que les siens), invalidité, pauvreté et bonnes mœurs. Le discours de Lysias fait<br />

connaître un invalide dont l'indemnité est contestée et qui doit se défendre devant le tribunal ;<br />

Eschine rapporte le cas de l'oncle aveugle de Timarque qui a été privé de son indemnité<br />

durant une prytanie pour ne pas s'être présenté à la séance de dokimasie — son neveu refusa<br />

d'appuyer sa demande. Au IV e s., débat sur la caisse des spectacles (théorique), destinée à<br />

l'origine à permettre aux pauvres d'assister aux représentations théâtrales et reformée par<br />

Eubule : devenue une caisse d'aide générale, elle reçoit tous les excédents du budget ordinaire<br />

de la cité. Démosthène doit lutter pour faire accepter la proposition (illégale) d'affecter les<br />

excédents à la caisse militaire (stratiôtika).<br />

Au V e s., les pauvres qui rament sur les trières, favorables à la guerre, par opposition<br />

aux propriétaires fonciers qui combattent comme hoplites. À cette époque, thème de la justice<br />

de classe (Aristophane, les Guêpes) — les juges qui seraient des pauvres s'en prendraient aux<br />

riches lors des procès politiques, ce qui entrainerait un absentéisme politique de certains<br />

riches et la radicalisation de certains autres.<br />

Au IV e s., les orateurs s'adressent aux juges comme à des contribuables, ce qui<br />

supposent qu'ils ne sont pas pauvres. Cependant Démosthène qui se moque d'Eschine qui a dû<br />

travailler pour vivre prévoyait dans le discours contre Midias (discours qu'il n'a pas prononcé)<br />

de stigmatiser l'insolence des riches, alors qu'il était lui-même l'un des plus riches des<br />

Athéniens.<br />

L'idéal d'autarcie<br />

Illustration : AUSTIN, M., VIDAL-NAQUET, P., Économies et sociétés, n° 2 (Aristote,<br />

Politique) ; n° 6 (Platon, République ; Xénophon, Cyropédie).<br />

Définition : l'autosuffisance<br />

Au niveau de l'oikos, de la cité qui comprend espace urbain (asty prononcé astu et<br />

territoire (chôra).<br />

Un idéal dans le discours des philosophes, souvent de tendance aristocratique, lié au<br />

refus de la mer corruptrice, de la monnaie.


Apollon — un agent économique à Délos.<br />

Bibliographie :<br />

BRUNEAU, Ph. et al., Délos, île sacrée et ville cosmopolite, Paris, 1996.<br />

École française d'Athènes, Guide de Délos.<br />

VIAL, Cl., Délos indépendante.<br />

Ill. : textes de comptes dans Prêtre, Cl., éd., Nouveau choix d'inscriptions de Délos,<br />

Paris-Athènes, 2002 ; photographies dans les deux premiers ouvrages de la bibliographie.<br />

Points à développer :<br />

Apollon propriétaire de maisons et de fermes qu'il loue.<br />

Apollon banquier qui prête de l'argent.<br />

Apollon vendeur (produits du sanctuaire : guano des pigeons, peaux des animaux de<br />

sacrifice, viande de ces animaux…)<br />

Apollon client des marchands (animaux de sacrifice, produits divers pour les sacrifices<br />

ou l'adminstration) et des artisans (travaux dans le sanctuaire).<br />

Apollon et les Déliens<br />

Apollon et les insulaires<br />

Apollon cosmopolite<br />

Situation différente dans le cadre de la cité indépendante et dans celui de la colonie<br />

athénienne, même si le dieu reste propriétaire, banquier…

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!