Revue belge de numismatique et de sigillographie
Revue belge de numismatique et de sigillographie
Revue belge de numismatique et de sigillographie
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
MATRICES DE SCEAUX LUXEMBOURGEOIS. 173<br />
jonsanguinéité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux personnages que par les IMankenheim :<br />
en efF<strong>et</strong>, en 1292, Gérard <strong>de</strong> Blankenheim qualifie Gérard <strong>de</strong><br />
Juliers <strong>de</strong> consanguineiis (i); or, ce <strong>de</strong>rnier était le frère <strong>de</strong><br />
Catherine <strong>de</strong> Juliers, grand'mère maternelle <strong>de</strong> l'évêque Englebert<br />
<strong>de</strong> La ^larck. Je ne suis pas à même, malheureusement,<br />
<strong>de</strong> préciser davantage Torigine <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te parenté (2).<br />
Il nous reste, maintenant, à parler <strong>de</strong>s sceaux dont Gilles <strong>de</strong><br />
Rochefort a fait usage : je ne lui en connais pas moins <strong>de</strong> trois,<br />
car <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s documents que j'ai signalés plus haut à propos <strong>de</strong><br />
notre chanoine ont été scellés par lui au moyen <strong>de</strong> matrices<br />
différentes <strong>de</strong> celle que je possè<strong>de</strong> aujourd'hui.<br />
La première <strong>de</strong> ces ernpreintes se voit au bas <strong>de</strong> la promesse<br />
souscrite par Gilles en 1370, au profit <strong>de</strong> la duchesse Jeanne <strong>de</strong><br />
Brabant : on v voit un écu, penché, à une aigle; sur l'écu, un<br />
casque couronné, avec, comme cimier, une tête <strong>et</strong> col d'aigle,<br />
entre un vol; le tout à l'intérieur d'un trilobé d'arcs <strong>de</strong> cercle<br />
sur lequel est posé un second trilobé ogival. Légen<strong>de</strong> :<br />
+ S':B(?rD - TTrDBrRV - Pfl:[FORTI].<br />
(1) B.i':RSCH, Eiflia illustratn^ 1, i'^ partie, 1824, p. 245 (d'après But-<br />
kens).<br />
(2) Je croyais avoir trouve la solutic n du problème en lisant dans<br />
SCHANNAT [Eiflia illustrata, I,i'"« p., p. 225 ; suivi par Fahne, Geschichte...<br />
Sahn-Reifferscheià, I, i^ part., 1866, p.<br />
Gérard <strong>de</strong> Blankenheim, — le trisaïeul,<br />
— avait épousé Alathil<strong>de</strong> <strong>de</strong> La Marck,<br />
12) que Frédéric^ le père <strong>de</strong><br />
donc, <strong>de</strong> Gilles <strong>de</strong> Rochefort,<br />
citée avec lui en 1258. Or le<br />
consc'encieux <strong>de</strong> Chestr<strong>et</strong> ne mentionne pas c<strong>et</strong>te alliance dans son Histoire<br />
<strong>de</strong>s La Mardi , ce qui n'est point étonnant, car l'épouse <strong>de</strong> Frédéric,<br />
citée avec lui en juill<strong>et</strong> 1258 sous son simple prénom <strong>de</strong> M<strong>et</strong>tildis (Mittelrh.<br />
Urkdh., III, 850), était en réalité la fille <strong>de</strong> Henri, comte <strong>de</strong><br />
Bliescastel, <strong>et</strong> d'Agnès <strong>de</strong> Sayn (cf. Ibi<strong>de</strong>m^ -passiin, <strong>et</strong> Fr. ToPFER,<br />
l-rkdh. <strong>de</strong>r Voe^te von Hitnolstein, I, 1866, pp. 11, 12, 18 à 20, 38).<br />
Il est à noter, d'autre part, que A. DE Leuze, dans le t. XX <strong>de</strong>s Annales<br />
d'Arlon (1888, p. 162), <strong>et</strong> G. Roland, dans le t. XX <strong>de</strong>s Annales <strong>de</strong><br />
Namur (i8q3, p. 380), appellent tous <strong>de</strong>ux le beau-père <strong>de</strong> Thierry <strong>de</strong><br />
Walcourt « Gérard <strong>de</strong> Juliers, seigneur <strong>de</strong> Blankenheim » : cela expliquerait<br />
tout, mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> encore à être prouvé, malgré la ressemblance<br />
<strong>de</strong>s armoiries (Juliers <strong>et</strong> Blankenheim portaient tous <strong>de</strong>ux d^or an lion <strong>de</strong><br />
sable, avec un lambel dans la secon<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces familles). Schannat (p. 125)<br />
suppose que Gérard <strong>de</strong> Juliers <strong>et</strong> Gérard <strong>de</strong> Blankenheim, cités tous<br />
<strong>de</strong>ux dans un acte <strong>de</strong> 1115, appartiennent à la même famille: si c'était<br />
exact, cela ferait en tout cas remonter bien haut la parenté Juliers-<br />
Blankenheim.