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Sans titre-111 - Aufait Maroc

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14 fait<br />

lundi 27 juin 2011<br />

culture<br />

• CLÔTURE DU FESTIVAL TIMITAR D’AGADIR<br />

Réagissez sur > courrier@aufaitmaroc.com • www.aufaitmaroc.com<br />

Voyage musical en terre de découvertes<br />

Depuis mercredi 22 juin et jusqu’à samedi dernier, Agadir, sa population et quelques touristes -de passage ou ayant fait le<br />

déplacement pour l’occasion- ont vibré sur les rythmes épars du 8ème Festival Timitar. Un opus tout en couleurs, en énergies,<br />

partage et découverte qui a ravi un public présent en nombre sur les trois espaces de concert. Retour en images et en<br />

moments de rencontres sur cette édition 2011.<br />

, Le public a répondu présent à l'appel du Festival Timitar. Ici, à la Place Al Amal, ils étaient selon les organisateurs quelque 100.000 à s'être<br />

pressés vendredi soir, et 130.000 au total des trois espaces scéniques./FESTIVAL TIMITAR<br />

SUCCÈS. On dit que les<br />

voyages forment la jeunesse.<br />

Le voyage musical, lui, nourrit<br />

les âmes et ouvre les<br />

esprits. C’est donc un beau<br />

voyage musical que le Festival<br />

Timitar a offert, quatre<br />

jours durant, à son public.<br />

De la musique nationale et<br />

régionale (hassani, gnaoua,<br />

amazighe, chaâbi…) à la musique<br />

caribéenne, en passant<br />

par les sonorités slaves, les<br />

mélopées aux confluents des<br />

genres de Kool & The Gang<br />

ou encore les airs bretons<br />

du Badag de Saint-Nazaire,<br />

Timitar a été un voyage musical<br />

en terre de découvertes.<br />

Tout est une histoire de<br />

rencontres<br />

Embarquons donc sur un<br />

bateau pour revenir sur le<br />

spectacle d’ouverture qui<br />

a réuni, mercredi soir, huit<br />

musiciens gnaouas à 24<br />

autres artistes issus du “bagad”<br />

(signifiant “groupe” en<br />

breton) de Saint-Nazaire<br />

(France).<br />

Un concert très étonnant,<br />

fruit d’une courte résidence<br />

artistique, où les cornemuses<br />

se sont entendues avec brio<br />

avec les crotales. Pourtant,<br />

rien n’était joué d’avance.<br />

Avec moins de huit jours de<br />

rencontre au préalable et<br />

deux styles musicaux qu’à<br />

priori rien n’unit, on peut littéralement<br />

parler d’un tour<br />

de force…<br />

Cet ensemble ainsi formé<br />

se produira, à nouveau, lors<br />

du Festival “Les Escales” de<br />

Saint-Nazaire qui tient sa<br />

20ème édition en août prochain,<br />

et une tournée a déjà<br />

été évoquée. Témoignages,<br />

s’il en faut, du succès de cette<br />

rencontre musicale et avant<br />

tout humaine.<br />

Mais peut-être que les<br />

Gnaouas d’Agadir et le Bagad<br />

de Saint-Nazaire étaient<br />

fait pour se rencontrer. Pour<br />

preuve, la Place de Saint-<br />

Nazaire sur laquelle se tient<br />

chaque année le Festival<br />

“Les Escales” s’appelle “le<br />

Petit <strong>Maroc</strong>”, sans qu’aucun<br />

des Bretons présents à Agadir<br />

n’en connaisse la raison.<br />

Il y a parfois des hasards<br />

qui au fond n’en sont pas,<br />

tout est une histoire de rencontres.<br />

Le langage musical<br />

n’a décidément pas de<br />

frontières<br />

D’un port à un autre, restons<br />

à bord de notre embarcation<br />

-transformée pour l’occasion<br />

en navire fluvial- afin de descendre<br />

doucement le fleuve<br />

Danube en direction de la<br />

Serbie. C’est une des autres<br />

escales proposée cette année<br />

par le Festival.<br />

Celle-ci s’est faite jeudi soir,<br />

aux côtés de Goran Bregovic<br />

et de son Orchestre des mariages<br />

et des enterrements<br />

(cf.interview) présent à Agadir<br />

dans sa forme la plus<br />

réduite de neuf musiciens<br />

jouant des cuivres.<br />

Cette escale a été l’occasion<br />

d’un concert endiablé, rythmé<br />

par les sonorités à la fois<br />

festives et mélancoliques des<br />

musiques slaves. “C’est une<br />

de nos particularités”, commentait<br />

Goran Bregovic peu<br />

avant sa montée sur scène, à<br />

propos de ce paradoxe musical<br />

balkanique.<br />

Si le public a été un peu perplexe<br />

à l’écoute des premières<br />

chansons, celui-ci s’est vite<br />

réveillé pour applaudir et<br />

danser sur les plus rythmées<br />

d’entre elles. Goran Bregovic,<br />

ayant compris que le<br />

<strong>Maroc</strong>ain aime bouger ses<br />

hanches sur de la musique<br />

qui pulse, a alors entonné ses<br />

<strong>titre</strong>s les plus festifs, ceux des<br />

mariages à n’en pas douter...<br />

Une attention qui a séduit<br />

l’auditoire, trouvant alors<br />

une étonnante similarité<br />

rythmique entre musiques<br />

marocaine et balkanique. Le<br />

langage musical n’a décidément<br />

pas de frontières…<br />

La machine à remonter le<br />

temps<br />

Puisqu’il en est ainsi, ne nous<br />

arrêtons pas en si bonne<br />

voie. Jetons temporairement<br />

l’ancre et embarquons, modernité<br />

et distance obligent,<br />

à bord d’un avion le temps<br />

d’un aller-retour direction le<br />

nouveau monde, l’Amérique.<br />

Nous y avons rencontré,<br />

vendredi soir en direct de la<br />

Place Al Amal -où environ<br />

100.000 personnes s’étaient<br />

données rendez-vous, le mythique<br />

groupe Kool & The<br />

Gang.<br />

Qui mieux qu’eux pouvait<br />

d’ailleurs symboliser cette<br />

année le voyage musical?<br />

La question est en soi une<br />

réponse.<br />

Le groupe est en effet à<br />

l’intersection des genres,<br />

mêlant jazz, rhythm’blues,<br />

disco, funk ou encore pop;<br />

et certainement l’inspirateur<br />

de grands courants musicaux<br />

d’envergure mondiale<br />

tels que le rap ou le R’n’B.<br />

Kool & The Gang, c’est un<br />

voyage au travers des continents,<br />

mais surtout au travers<br />

des âges puisque la success<br />

story a débuté il y a déjà<br />

plus de trente ans. Pourtant,<br />

si certains membres ont<br />

déjà quitté ce monde, ceux<br />

qui sont encore là semblent<br />

n’avoir pas pris de rides et<br />

PARIS. L’exposition 3 Continents, 3 Artistes est la première du genre organisée par la galerie DAR D’ART<br />

à Paris: gravures et dessins de Gustave de Stael, qui a décidé de montrer son dernier travail à Tanger.<br />

Terry Connor est un peintre complètement ancré par le paysage urbain américain. Rahima El Arroud,<br />

actuellement responsable de l’atelier de gravure de l’institut français de Tétouan, a participé à plusieurs<br />

expositions collectives et individuelles dans le monde entier et a gagné plusieurs prix. www.dardart.com<br />

leur musique non plus. Sur<br />

scène, vêtus de pantalons<br />

seventie’s, de chemises satinées<br />

et flashy, ils chantent<br />

Fresh, Get down on it ou encore<br />

Celebrate, le sourire aux<br />

lèvres, sur une chorégraphie<br />

old school. Un concert en<br />

guise de saut dans une machine<br />

à remonter le temps.<br />

Racines, quand tu nous<br />

tiens<br />

Mais tout a une fin, et puis,<br />

c’est bien connu: on aime<br />

voyager autant qu’il est bon<br />

de rentrer chez soi. Près des<br />

racines.<br />

Et elles sont solides ces racines<br />

du sud marocain et du<br />

public gadiri. Un public parfois<br />

difficile et chauvin d’ailleurs,<br />

qui encense les artistes<br />

locaux et se lasse vite de ceux<br />

venus d’ailleurs.<br />

Prenons donc le vol retour,<br />

direct sans escale, pour atterrir<br />

au <strong>Maroc</strong> et écouter les<br />

musiques nationales et notamment<br />

celles de la région<br />

Souss-Massa-Draâ.<br />

Le public était présent en<br />

masse à ces concerts. Celui<br />

de Abderrahim Souiri et sa<br />

musique arabo-andalouse<br />

ou encore celui du mythique<br />

groupe amazigh Oudaden<br />

à la Place Al Amal. Celui<br />

tenu, aussi, en hommage<br />

aux Rayssates au Théâtre de<br />

verdure.<br />

Ceux, encore, de Zahra Hindi<br />

dans ce même théâtre, de<br />

Barry ou Mayara Band à la<br />

Scène Bijaouane qui, acteurs<br />

d’une nouvelle génération,<br />

ouvrent la musique marocaine<br />

vers de nouveaux horizons.<br />

Qu’il est bon de retourner<br />

aux racines, riche d’autrui !<br />

■ Muriel Tancrez<br />

, Les Gnaouas d'Agadir et le Bagad de Saint-Nazaire (France)<br />

mercredi soir sur la Place Al Amal en spectacle d'ouverture du Festival.<br />

Un mélange musical étonnant et réussi!./FESTIVAL TIMITAR<br />

, Zahra Hindi, jeudi soir au Théâtre de verdure, a à nouveau conquis<br />

le public gadiri et chanté devant son père, présent dans l'assistance./<br />

FESTIVAL TIMITAR<br />

, Quelques-uns des plus jeunes membres du mythique groupe Kool<br />

& The Gang, vendredi soir place Al Amal, pour un rendez-vous avec une<br />

musique qui ne prend pas de rides./FESTIVAL TIMITAR<br />

, Les airs balkaniques et festifs de Goran Bregovic et de son Orchestre<br />

des mariages et des enterrements ont fait danser les foules./FESTIVAL TIMITAR<br />

, Oudaden, un des groupes les plus attendus par le public gadiri<br />

vendredi soir à la Place Al Amal./FESTIVAL TIMITAR

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