L'Union européenne incite le Congo à abolir la peine de mort

100 FCFA
FOOTBALL
Un ancien Diable
noir rejoint
AC Léopards
Sociétaire, depuis trois saisons,
de l’équipe de Diables noirs,
Losseni Komara, « Sap-Sap »
pour ses supporteurs, a choisi
d’évoluer dans AC Léopards. Le
meilleur joueur de la saison dernière
des diablotins était courtisé
depuis un moment par les
Fauves du Niari de Rémy
Ayayos Ikounga.
Technique, endurant et génial
dans sa pratique du football,
Losseni devra renforcer le carré
offensif d’une équipe d’AC Léopards
engagée, l’année prochaine,
en coupe de la Confédération
africaine de football.
Page 12
SOMMAIRE
Finances publiques
La cour d’appel dispose désormais
d’un expert financier et commissaire
aux comptes judiciaire
Page 5
Diplomatie
La fête de l’indépendance
du Nigeria célébrée au Congo
Page 9
Journée mondiale de la santé mentale
450 millions de personnes
dans le monde souffrent
d’un trouble comportemental
Page 11
CAN 2012
Les résultats de la 6 e et dernière
journée des éliminatoires
Page 12
L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N
www.lesdepechesdebrazzaville.com
DROITS HUMAINS
L’Union européenne
incite le Congo
à abolir la peine de mort
Dans la pratique, le Congo
n’applique plus la peine de
mort depuis bientôt trente
ans mais n’a pas encore pris
une loi spécifique ni ratifié le
deuxième protocole facultatif
adopté par les Nations unies
en 1989.
Le chef de la délégation de
l’Union européenne qui
s’exprimait en rapport
avec la célébration de la
journée mondiale de l’abolition
de la peine de mort a
invité le Congo à se mettre
en règle sur la question.
Pour Marcel Van Opstal, le
Congo est en droit d’adopter
cette attitude pour plusieurs
raisons, parmi lesquelles sa
présence au Conseil des
droits de l’homme de l’Organisation
des Nations unies.
Page 9
Le Parti congolais du travail
(PCT) et le Rassemblement de
la majorité présidentielle
(RMP), deux formations de la
majorité présidentielle, ont gagné
à elles seules plus d’une
vingtaine des trente-six sièges
du Sénat, renouvelés lors du
scrutin du 9 octobre. On y a également
noté une bonne performance
des candidats indépendants
avec cinq sièges.
L’Union panafricaine pour la démocratie
sociale, principal parti
de l’opposition, a obtenu deux
sièges, avec notamment l’élection
d’Ange Édouard Poungui.
Le Parti républicain libéral, un
autre mouvement d’opposition,
a vu la victoire de son
leader, Nicéphore Fylla Saint-
Eudes, tandis que le Mouvement
congolais pour la démocratie
et le développement
intégral, allié du PCT, a remporté
deux sièges.
Deux autres partis proches du
chef de l’État, le Mouvement
pour la solidarité et le développement
et le Club-2002 PUR,
gagnent chacun un siège. Signalons
le départ du premier
vice-président du Sénat, Benjamin
Bounkoulou, président
de l’Union pour la République.
Page 2
N°1345 MARDI 11 OCTOBRE 2011
Marcel Van Opstal
ÉLECTIONS SÉNATORIALES
Le PCT et le RMP raflent la mise
COURRIER POSTAL
La poste relance
la distribution
du courrier à domicile
Le métier de facteur, disparu
depuis bien des années, va renaître
avec l’inauguration, aujourd’hui,
d’un centre de distribution
du courrier.
Le courrier personnel constituant
5 à 11% du total du trafic via la
poste. Le ministre des Postes et
télécommunications, Thierry
Moungalla, a estimé, à l’occasion
de la célébration avant-hier de la
Journée mondiale dédiée à ce secteur
d’activité, que ce centre pourrait
renforcer la visibilité de la
poste congolaise.
Page 3
VIE DES PARTIS
Mathias Dzon
déplore
«des atteintes»
à la liberté
d’expression
Le président de l’Alliance pour la République
et la démocratie, Mathias
Dzon, s’est indigné, avant-hier, d’avoir
été empêché, d’après ses propos,
de tenir l’assemblée générale de
son parti au Palais des congrès.
S’étant résolu à animer une conférence
de presse à son domicile,
Mathias Dzon a déclaré ne pas comprendre
que l’interdiction de la réunion
de son parti ait été liée à la tenue,
au siège de la préfecture, des
élections sénatoriales partielles.
Page 3
ÉDITORIAL
Santé, hygiène… Page 2
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 1

POLITIQUE
ÉDITORIAL
Santé, hygiène…
L’on savait depuis des semaines que sur l’agenda présidentiel,
2012 serait l’année durant laquelle le système
de santé de notre pays devrait être entièrement
rénové. Si bien que les décisions prises dans ce sens par le
conseil des ministres qui s’est tenu vendredi dernier à Brazzaville
n’ont pas vraiment surpris. L’année à venir verra donc
bien les hôpitaux, les centres de santé, les structures médicales
de toutes sortes bénéficier de l’attention privilégiée
des autorités congolaises, c’est-à-dire, pour parler clair, recevoir
les moyens humains et financiers sans lesquels ils ne
pourraient sortir du trou dans lequel ils se trouvent plongés
depuis des lustres.
Nul ne saurait regretter une telle décision qui, si elle se traduit
en actes concrets – et tout indique aujourd’hui qu’elle
le sera –, améliorera grandement la vie quotidienne de chacun,
où qu’il vive. Mais, sans émettre le moindre doute sur
la détermination des pouvoirs publics en la matière, il
convient aussitôt d’ajouter qu’au volet « santé » de la politique
ainsi définie devra impérativement s’ajouter un volet
« hygiène » tout aussi ambitieux. Car donner à nos concitoyens
la possibilité de se soigner correctement n’aura de
véritable effet sur la santé publique que si, dans le même
temps, chacun d’entre nous se préoccupe sérieusement de
faire de l’hygiène sa priorité personnelle.
S’il est, en effet, un problème que chacun d’entre nous doit
résoudre au plus vite, c’est bien celui de l’environnement
dans lequel il vit avec sa famille. Il suffit pour s’en convaincre
de parcourir les artères petites et grandes de nos villes
et de nos villages pour comprendre qu’il ne servirait à rien
de rénover les structures de santé si, dans le même temps,
la collectivité ne se préoccupait pas sérieusement de rendre
salubres les quartiers populaires. Un travail proprement titanesque
étant donné l’état déplorable dans lequel se trouvent
la plupart de ces derniers où personne ne se préoccupe
vraiment de nettoyer les abords de sa maison, les rues où
celle-ci s’élève, les ruisseaux et rivières qui les bordent.
Disons-le sans vaines périphrases: tout autant que la santé
et peut-être plus encore l’hygiène individuelle et collective
doit être perçue par chacun comme une priorité absolue,
une sorte de grand dessein national dont la réalisation fera
du Congo un pays moderne où la vie ne sera pas menacée à
tout instant par la saleté, les déjections, les immondices, les
ordures sur lesquelles prolifèrent toutes sortes de maladies.
Mieux vaut s’en persuader tout de suite : aussi grands que
soient les efforts consentis par les pouvoirs publics pour moderniser
le système de santé, ils ne porteront de véritables
fruits que si, dans le même temps, l’hygiène est enfin perçue
comme un impératif national auquel nul ne peut se
soustraire.
Les Dépêches de Brazzaville
LES DÉPÊCHES
DE BRAZZAVILLE
DIRECTION
Directeur de la publication : Jean-Paul Pigasse
Secrétariat : Raïssa Angombo
Comité de direction
Emmanuel Mbengué, Émile Gankama,
Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, Ange
Pongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala
RÉDACTIONS
Directeur des rédactions : Émile Gankama
Assistante : Leslie Kanga
Photothèque : Sandra Ignamout
Secrétaire général des rédactions :
Gerry-Gérard Mangondo
Rédaction de Brazzaville
Rédacteur en chef délégué, pôle Économie,
Culture et Art, Sports : Guy-Gervais Kitina
Rédacteur en chef délégué, pôle Société,
Politique, International, Enquête :
Thierry Noungou
Service Société : Willy Mbossa (chef de
service), Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara,
Lydie Gisèle Oko
Service Politique : Roger Ngombé (chef
de service), Wilfried Parfait Douniama
Service Économie : Nancy France Loutoumba
(chef de service)
Service International : Nestor Ngampoula (chef de
service), Yvette Reine Nzaba
Service Culture et arts : Jean Dany Ebouelé (chef
de service), Quentin Loubou, Désirée Hermione
Ngoma
Service Sport : James Golden Eloué (chef
de service), Charlem Léa Legnoki, Tiras Andang
Service Enquête : Bruno Okokana (chef
de service), Rock Ngassakys
Chronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service)
Rédaction de Pointe-Noire
Rédacteur en chef délégué : Faustin Akono
Lucie Prisca Condhet N’Zinga,
Hervé Brice Mampouya
Commercial : Mélaine Eta
Bureau de Pointe-Noire : Av. Germain
Bikoumat : Immeuble Les Palmiers (à côté de la
Radio-Congo Pointe-Noire).
Tél. (+242) 06 963 31 34
2 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011
Rédaction de Kinshasa
Directeur de l’Agence : Ange Pongault
Coordonatrice : Nioni Masela
Politique : Alain Diasso, Jules Tambwe Itagali
Économie : Laurent Essolomwa
Société : Lucien Dianzenza
Sports : Martin Enyimo
Service commercial : Adrienne Londole
Bureau de Kinshasa : 19 B, avenue
Tombalbaye, immeuble Massamba,
commune de la Gombe - Kinshasa - RDC
Tél. (+243) 015 166 200
Rédaction de Dolisie
Lucien Mpama
PARLEMENT
Secrétariat des rédactions
Arnaud Bienvenu Zodialo, Norbert Biembedi
Maquette
Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa
Le Sénat renouvelé de moitié
Les élections sénatoriales partielles ont eu lieu le 9 octobre dans six départements du Congo. Les
trente-six sénateurs issus de cette consultation électorale, anciens et nouveaux, toutes
tendances politiques confondues, seront installés dans leur fonction le 18 octobre. La chambre
haute du Parlement procédera, le même jour, au réaménagement de son bureau exécutif et à
celui des six commissions permanentes.
Département du Kouilou
1-Pandet Zacharie (RMP) : 43 voix, soit 78,
18%
2-Makoundi-Tchibinda Julien (Indépendant)
: 42 voix, soit 76, 36%
3-Tchibinda-Makaya Silvère (MSD) : 36
voix, soit 65,45%
4-Mavoungou Godefroy (Indépendant) : 31
voix, soit 30,05 %
5-Soumbou François (Indépendant) : 31
voix, soit 30,05 %
6-Fouty Soungou Philomène (RMP) : 27
voix, soit 49, 09 %
Département de Pointe-Noire
1-Loemba Antoine Denis (RMP) : 68 voix,
soit 90,66%
2-Nzambila Gabriel (RMP) : 60 voix, soit
80%
3-Mbatchi Bernard (RMP) : 60 voix, soit
80%
4-Sita Bitori Léonard (MCDDI) : 56 voix,
soit 74,66%
5-Mana Fouafoua Joseph (RMP) : 56 voix,
soit 74,66%
6-Massoussa née Kombila Mateo Odette
(RMP) :55 voix, soit 73,33%
Département de la Bouenza
1-Mouanda-Kitsinga Ralcoh Donatien (Indépendant)
: 67 voix, soit 74,44%
2-Banvidi Antoine (Club 2002 Pur) : 58
voix, soit 64,44%
3-Mbika Wolo Hilaire (RMP) : 56 voix, soit
62,22%
4-Kaya Gaspard (Upads) : 52 voix, soit
57,77%
5-Poungui Ange Édouard (Upads) : 46 voix,
soit 51,11%
6-Ngouya Jean Pierre (Indépendant) : 36
voix, soit 40%
INTERNATIONAL
Directrice : Bénédicte de Capèle
Directrice du Développement : Carole Moine
Rédaction de Paris
Camille Delourme, Boris Kharl Ébaka, Carmen
Féviliyé, Noël Ndong, Marie-Alfred Ngoma
Comptabilité : Marie Mendy
ADMINISTRATION ET FINANCES
Directrice : Lydie Pongault
Secrétariat : Armelle Mounzeo
Chef de service : Abira Kiobi
Suivi des fourrnisseurs : Farel Mboko
Comptabilisation des ventes, suivi des annonces :
Wilson Gakosso
Personnel et paie : Martial Mombongo
Stocks : Arcade Bikondi
Caisse principale : Sorrelle Oba
COMMERCIAL
Directeur : Charles Zodialo
Diffusion Brazzaville : Rodrigue Ongagna
Sylvia Addhas, Guyche Motsignet
Hortensia Olabouré, Mildred Moukenga
Diffusion Kinshasa : Adrienne Londole
Diffusion Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto
Bob Sorel Moumbelé Ngono
INFORMATIQUE
Directeur : Gérard Ebami-Sala
Narcisse Ofoulou Tsamaka (chef de service),
Rively Gérard Ebami-Sala, Myck Mienet Mehdi
IMPRIMERIE
Directeur : Emmanuel Mbengué
Assistante : Dorcas Tsoumou
Département de Brazzaville
1-Fylla Saint-Eudes Nicéphore Antoine
Thomas (PRL) : 85 voix, soit 87, 62%
2-Ntsieté Dominique (RMP) : 75 voix, soit
77, 31%
3-Botoka Émilienne (RMP) : 72 voix, soit
74, 22 %
4-Loutounou Noël (MCDDI) : 71 voix, soit
73,19 %
5-Adoua Théophile (RMP) : 55 voix, soit 56,
70%
6-Etongo Alphonse Mexill (Club 2002 Pur) :
55 voix, soit 56, 70%
Département de la Cuvette
1-Ossete Niamba Sévérin Valence (PCT) :
56 voix, soit 100%
2-Lonongo Édouard (PCT) : 56 voix, soit
100%
3-Nonault Jean Pierre (PCT) : 55 voix, soit
98, 2%
4-Ikongo Logan André (PCT) : 55 voix, soit
98,2%
5-Ondonda Alphonse (PCT) :54 voix, soit
96, 4%
6-Obili Gaston David (PCT) :53 voix, soit
94,6%
Département de la Sangha
1-Abbas Ickoula Prosper (PCT) : 61 voix,
soit 87, 14%
2-Abibi Daniel (PCT) : 61 voix, soit 87, 14%
3-Aloka Dominique (PCT) : 61 voix, soit 87,
14 %
4-Bouvet Marie Thérèse (PCT) : 59 voix,
soit 84, 14 %
5- Mbou Norbert (PCT) : 58 voix, soit 82,
85%
6-Melengo-Mekodi Joseph (PCT) : 56 voix,
soit 80%
Chef d’atelier : François Mayola
Service pré-presse et contrôle de qualité :
Eudes Banzouzi
LIBRAIRIE BRAZZAVILLE
Directrice : Lydie Pongault
Émilie Moundako Éyala (chef de service)
Eustel Chrispain Stevy Oba, Nely Carole
Biantomba, Epiphanie Mozali
84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble
Les Manguiers (Mpila), Brazzaville
République du Congo
Tél. : (+242) 06 930 82 17
GALERIE CONGO BRAZZAVILLE
Directrice : Lydie Pongault
Hélène Ntsiba (chef de service), Sorel Eta
LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARIS
Directrice : Bénédicte de Capèle
Responsable achats, logistique : Béatrice Ysnel
Responsable animation : Marie-Alfred Ngoma
Assistante : Laura Ikambi
23, rue Vaneau - 75007 Paris - France
Tél. : (+33) 1 40 62 72 80
www.lagaleriecongo.com
ADIAC
Agence d’Information
d’Afrique centrale
www.lesdepechesdebrazzaville.com
Siège social :
84, bd Denis-Sassou-N’Guesso,
immeuble Les Manguiers (Mpila),
Brazzaville, République du Congo
Tél. : (+242)05 532.01.09
Président :
Jean-Paul Pigasse
Directrice générale :
Bénédicte de Capèle
Secrétaire général :
Ange Pongault
Bureau de Paris (France)
38 rue Vaneau 75007 Paris
Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

POLITIQUE/ÉCONOMIE
VIE DES PARTIS
Mathias Dzon dénonce les atteintes à la liberté
d’expression et de manifestation dans le pays
Le président de l’Alliance pour la démocratie et la République (ARD) s’est indigné de l’interdiction par les autorités de la tenue de l’assemblée générale de son
groupement politique, en raison des élections sénatoriales partielles.
Au cours d’une conférence de
presse organisée le 9 octobre à son
domicile, Mathias Dzon a regretté
les atteintes au pluralisme politique,
à la liberté d’expression, de
manifestation et d’opinion, après
l’interdiction du meeting de son
groupement politique.
Selon lui, les autorités actuelles du
pays voudraient qu’il n’y ait qu’une
seule opinion, une seule expression
et un seul regard. « Nous dénonçons
avec la dernière énergie
ce comportement du pouvoir qui
doit être le dernier, parce qu’à l’avenir,
nous ne laisserons pas ces
choses se faire. Pour nous, c’est
un report et nous espérons que
La décision a été prise par les
participants au terme de trois
jours d’échange sur les opportunités
d’affaires et sur les activités
en cours du secteur pétrolier
congolais, aussi bien en
amont qu’en aval.
Plusieurs sujets structurant le
secteur des hydrocarbures ont
été traités, dont les préoccupations
ont été mises en perspectives
par les différentes parties
prenantes. Des informations recueillies,
il se dégage que les perspectives
du secteur pétrolier et
gazier congolais laissent augurer
des possibilités d’investissement
dans ce secteur stratégique.
Ainsi quelques thèmes abordés
ont-ils été au cœur des préoccupations
du programme scientifique
de cette conférence, notamment
les opportunités de
valorisation des ressources
congolaises en hydrocarbures ;
l’évolution du cadre légal et
contractuel ; les innovations
technologiques ; les investissements
; la formation et le renforcement
des capacités ; la préservation
de l’environnement et la
responsabilité sociétale de l’entreprise.
Les participants ont énuméré un
certain nombre de recommandations
tirées des discussions et débats,
notamment l’optimisation
de l’utilisation rationnelle du gaz
naturel ; l’amélioration des infrastructures
et des circuits de distribution
des produits pétroliers ;
notre manifestation se tiendra
dans un lieu public. Non seulement
nous allons demander au
pouvoir de nous payer tout ce que
nous avons dépensé mais nous allons
également refaire cette manifestation
dans les formes
prévues », a affirmé Mathias Dzon.
Au sujet de l’assemblée générale
avortée du 9 octobre, le président
de l’ARD a estimé que lorsqu’un
parti politique tenait son congrès
ou organisait une réunion, il demandait
seulement la salle. Une
fois celle-ci accordée, a-t-il poursuivi,
les organisateurs peuvent
mener leur activité. « En tant que
parti reconnu, nous n’avons pas
CONFÉRENCE INTERNATIONALE ET EXPOSITION SUR LES HYDROCARBURES
La deuxième édition prévue en 2013
Les assises seront l’occasion de faire l’évaluation de toutes les décisions prises au cours de la
première rencontre qui vient de se tenir à Brazzaville.
l’incitation à l’utilisation et l’exploitation
de toutes les stratégies
techniques et innovantes valorisant
les ressources de tous les
bassins miniers. S’y ajoutent l’évaluation
des paramètres de préservation
de l’environnement, la
mise en place des politiques et
des instruments adéquats d’intervention
et de traitement des
effets induits de l’environnement.
Le volet formation n’est pas resté
en marge car il a été proposé de
favoriser le développement des
programmes de formation ; de
renforcer les capacités de l’expertise
congolaise et d’assurer le
transfert des technologies entre
les sociétés internationales et les
sociétés nationales.
Un pipe-line à construire
entre Pointe-Noire et Brazzaville
De plus, il a été recommandé de
créer et de mettre en œuvre un
cadre juridique approprié, incitatif
et attractif permettant d’attirer
des investisseurs et de partager
de manière équitable les
rendements.
Par ailleurs, il ressort que le secteur
aval des hydrocarbures se
caractérise par une production
insuffisante des produits pétroliers
finis réalisée par la Congolaise
de raffinerie à hauteur de
70% de la consommation nationale,
30% étant importés. La capacité
d’approvisionnement, de
stockage et de transports est insuffisante.
Ainsi, pour y remédier,
d’autorisation à demander pour
une assemblée générale. Par
contre, nous avons écrit à la direction
du Palais des congrès
pour solliciter une salle et la lettre
a été transmise à la présidence de
la République qui, à son tour,
nous a affecté la salle. Malheureusement,
à la veille de l’évènement,
précisément à 22 heures, le directeur
nous a appelés pour annoncer
l’annulation de notre manifestation
à cause de la tenue de
l’élection partielle du Sénat », a-til
expliqué, avançant que ce scrutin,
initialement prévu à la mairie
centrale avant d’être transféré à la
préfecture, ne revêtait pas une
il a été proposé la construction
d’une nouvelle raffinerie et d’un
pipe-line entre Pointe-Noire et
Brazzaville ainsi que le renforcement
des installations de stockage
et de distribution.
Des conclusions des débats instruisent
qu’au niveau local, des
efforts sont encore à fournir,
aussi bien par les industriels pétroliers
que par les pouvoirs publics.
Par conséquent, le renforcement
des capacités locales
devrait constituer une priorité
et des stratégies devraient être
élaborées.
Un autre sujet a retenu l’attention
des participants, la question
des banques qui ne sont pas en
mesure de couvrir suffisamment
les activités pétrolières en
Afrique. Les investissements
d’exploitation sont financés par
les sociétés elles-mêmes qui assurent
le risque pétrolier. Pour le
cas du Congo, les sociétés signent
un contrat de partage de production
des hydrocarbures avec l’État
indiquant les récupérations
des coûts pétroliers.
Notons que cette première édition
a mobilisé un nombre important
de visiteurs de diverses
nationalités, de compagnies parapétrolières
et pétrolières, de
sociétés de services et autres invités
et sponsors. Pour les organisateurs,
à travers l’exposition, chacune
des sociétés a excellé dans le
marketing de développement.
N.-F.L.
importance capitale au regard de
son organisation et pouvait se tenir
dans une salle pendant trois
heures.
« Au regard de la distance séparant
cet endroit du Palais des
congrès, il n’y avait aucune gêne.
Nos militants devaient être dans
une salle et les conseillers municipaux
dans une autre à la mairie
centrale. Si cela se reproduisait,
nous changerions notre
position et ce serait très grave », a
averti Mathias Dzon.
Il a aussi dénoncé la pratique des
autorités qui, selon lui, dure depuis
un certain temps et interdit aux représentations
locales de tenir des
réunions. « Les autorités nous demandent
le nouveau récépissé,
alors que celui-ci est bloqué dans
les bureaux du ministre de l’Intérieur.
Nous ne serions pas surpris
qu’à la veille des élections législatives
de 2012, on exige de nous ces
récépissés lorsque nous irons présenter
la liste de nos candidats.
Aujourd’hui, c’est trop gros et c’est
toute l’ARD qui pleure : nous sommes
en butte à la même logique
consistant à interdire à l’opposition
de tenir des activités », a
conclu le président fondateur de
l’Union patriotique pour le renouveau
national.
Parfait Wilfried Douniama
SERVICE PUBLIC
La poste relance la mission des facteurs
Un centre de distribution (CDC) du courrier sera inauguré
aujourd’hui à Brazzaville.
L’annonce a été faite par le ministre des
Postes, des télécommunications et des
nouvelles technologies de la communication,
Thierry Moungalla, à l’occasion
de la célébration de la Journée mondiale
de la poste. La célébration de
cette journée constitue, pour de
nombreux pays, l’occasion de valoriser
les produits et services postaux
utilisés par des milliers de personnes
à travers le monde, notamment au
travers des nouvelles technologies de la
communication.
Selon Thierry Moungalla, la mise en
œuvre du CDC devrait renforcer la visibilité
de la poste grâce à la présence des
facteurs dans toute la ville.
« À travers le monde, l’activité postale
s’oriente de plus en plus vers la
distribution de courriers et colis.
Cette situation engendre une baisse
significative des courriers distribués
dans les ménages », a indiqué le ministre,
précisant que, selon les statistiques,
le courrier personnel constituait
entre 5 et 11% du total du trafic postal.
Au Congo, l’inauguration de ce service
représente une desserte postale accrue
en zone urbaine et rurale. Elle s’inscrit
dans la suite logique des actions engagées
par le département des postes et
des télécommunications qui entend
s’arrimer aux mutations que subit universellement
ce secteur.
En outre, le département prévoit une
amélioration de la qualité de service ; le
développement de partenariats avec
d’autres sociétés tant congolaises qu’étrangères
; la mise en place de services
de mandats électroniques pour les relations
internationales.
Pour le ministre, les services postaux
ne s’arrêteront pas à l’envoi du courrier.
D ans cette optique, de nouveaux projets
sont mis en œuvre pour faciliter les
transferts d’argent, comme la transformation
des Chèques postaux en
Banque postale, en cours d’exécution.
La population pourra effectuer des
transactions financières sans se déplacer
et l’épargne rurale sera plus facilement
collectée, entraînant des effets
positifs pour l’économie congolaise. En
outre, le mandat-flash sera facilité par
l’utilisation du téléphone mobile.
Les postiers appelés
à passer à l’action
« La connexion du Congo aux autoroutes
de l’information apportera
également des services postaux à
haute valeur ajoutée », a déclaré
Thierry Moungalla.
À l’occasion de la Journée mondiale de
la poste, le gouvernement a invité tous
les clients à s’intéresser aux différentes
offres de la poste ainsi qu’aux facilités
qu’elle apporte au quotidien.
Aux postiers, le ministre a demandé
d’intérioriser la feuille de route tracée
et de rendre effective l’ambition
du pays d’assurer sa modernisation
par la mise à disposition de services
de qualité.
Pour rappel, la commémoration de
cette journée constitue une occasion
de familiariser tous les acteurs de la
société au rôle des services postaux
dans le réseau mondial des communications.
Plus de 600 000 bureaux de
poste traitent des milliards d’objets
postaux et proposent une multitude
de services électroniques, financiers
et logistiques.
Les services financiers postaux, services
à fort potentiel, sont fortement
appréciés. Les institutions
financières postales détiennent
près d’un milliard de comptes
bancaires ou d’épargne, sur un total
mondial estimé à cinq
milliards, dont 185 millions pour
la banque de détail.
Nancy France Loutoumba
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 3

4 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011

DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le projet Forêt et diversification
économique se précise
Les lignes directrices pour la
consolidation des conclusions
du projet ont été soumises aux
experts de la Banque
mondiale et des cadres du
département pour adoption et
validation.
Dans le cadre de la mise en œuvre du
plan d’action du projet, une réunion de
concertation s’est tenue, le 6 octobre,
à Brazzaville. Dans son allocution d’ouverture,
le directeur de cabinet du
ministre en charge du Développement
durable, Séraphin Mpoussa, a réaffirmé
l’intérêt particulier que le gouvernement
accorde à la politique forestière.
Il a invité les participants, à travers
leurs expertises conjuguées, à apporter
une contribution précieuse à la
consolidation de l’ensemble des points
soumis à leur réflexion.
Jusque-là, il était prévu que l’ensemble
des actions qui vont être identifiées
et mises en œuvre puisse converger
vers la notion du développement durable.
Selon le conseiller au changement
climatique du ministre du Développe-
ment durable, de l’Économie forestière
et de l’environnement, Claver Bouzanga,
« le cas de l’afforestation et le
reboisement qui rentre dans un grand
programme appelé Programme national
d’afforestation et de reboisement,
va se coupler avec la transformation
très poussée du bois et les autres initiatives
de gestion forestière durable ». Il
a ajouté que tout cela a pour but « de
faire en sorte que la forêt puisse durer
longtemps ; puisse être gérée de façon
durable, de manière à permettre aux
générations actuelles et futures de tirer
les bénéfices de ce que procure la forêt
congolaise. »
Le projet est financé par l’Agence internationale
de développement à hauteur
de dix millions de dollars, au lieu de
vingt millions suite à la réduction
récente de l’enveloppe totale du Congo
de 64 à 30 millions de dollars. Sur ce
sujet, le ministère des Finances a
donné son accord de principe pour
augmenter la contribution de l’État de
20 à 30 millions de dollars.
Guillaume Ondzé
TÉLÉCOMMUNICATIONS
Équateur Telecom
Congo renforce son offre
La société de téléphonie mobile exerçant sous le label Azur,
filiale de Bintel, compte près de 150 000 abonnés.
L’administrateur adjoint du groupe Bintel, Philippe Loridon, a fait
l’annonce le 7 octobre au cours du lancement de son nouveau
produit, le postpayé.
Il a souligné que les débuts de l’entreprise avaient été difficiles
mais que le travail commençait à porter ses fruits. Sa structure se
fait une place dans le marché de la communication.
Les résultats sont dus à l’implication de différents partenaires et
la société s’est dynamisée avec l’arrivée de certains produits marketing.
Équateur Telecom Congo envisage d’étendre son réseau
au-delà des villes qu’elle couvre déjà. « Azur se veut compétitive,
comme citoyenne à travers sa fondation faisant bénéficier la population
de certains bienfaits », a déclaré Philippe Loridon.
Aussi, la nouvelle offre d’Azur s’adresse à une clientèle professionnelle,
permettant de maîtriser les coûts de communication,
avec des tarifs abordables.
Rappelons que c’est en 2010 que le gouvernement a accordé à
Équateur Telecom Congo la licence lui permettant d’exploiter le
réseau GCM au Congo. En tant que quatrième opérateur mobile,
il a démarré ses activités commerciales le 15 septembre de la
même année. L’évènement a été marqué par la présence du ministre
des Postes et télécommunications chargé des nouvelles technologies
de la communication, Thierry Moungalla.
Nancy-France Loutoumba
Le financement est un don de
l’ancien ambassadeur
d’Italie, Francesco Paolo
Venier, en partenariat avec le
nonce apostolique Jan Romeo
Pawlowski.
L’aide a été apportée aux élèves de
l’école La Moisson dont les parents
éprouvent des difficultés pour s’acquitter
des frais scolaires. Elle contribuera
au paiement des frais scolaires
pendant quatre ans pour l’élève
scolarisé au collège et pendant trois
ans pour celui qui fréquente l’école
primaire. Ce financement a été attribué,
le 6 octobre, à l’ambassade du
Vatican à Brazzaville.
« Très souvent, lorsqu’un ambassadeur
quitte le corps diplomatique, il
organise une petite réunion et remet
un cadeau à ses collègues diplomates.
Cette fois, l’ambassadeur Francesco
Paolo Venier a voulu innover.
Il a choisi d’aider les plus démunis
et il est venu me voir pour me confier
l’argent. De mon côté, j’ai pensé qu’il
fallait l’utiliser pour payer les études
des enfants. Grâce à ce cadeau que
l’ambassadeur a laissé, on a pu créer
une bourse d’études », a expliqué le
nonce qui a invité d’autres diplomates
à suivre cet exemple.
ÉCONOMIE/SOCIÉTÉ
FINANCES PUBLIQUES
La cour d’appel dispose désormais d’un expert
financier et commissaire aux comptes judiciaire
André-Blaise Bollé a prêté serment, le 7 octobre, à Brazzaville devant la juridiction qui l’a instruit
sur les missions qui l’attendent.
Le promu a été nommé
pour accompagner la
justice congolaise dans
son expertise en matière
de finances publiques et
privées dont la délicatesse
nécessite l’implication
d’un expert.
« Le Congo a besoin de
vous pour accomplir
cette mission d’expertise
auprès de la juridiction
de la République et particulièrement
auprès de
la cour d’appel de Brazzaville », a
déclaré le bâtonnier de Brazzaville
en s’adressant à l’expert financier.
Âgé de 62 ans, André-Blaise Bollé
est un banquier qui a travaillé longtemps
dans les instances financières
au niveau national et sous-régional
d’Afrique centrale. « En devenant
aujourd’hui auxiliaire de justice dans
André-Blaise Bollé prêtant serment devant la Cour d’appel
la matière qui est la mienne, je continue
d’œuvrer pour mon pays dans
le domaine financier où j’exerce
depuis plus d’une quarantaine d’années.
En tant qu’expert financier
bancaire, un métier innovant, je vais
employer toutes mes forces pour
mener à bien les missions qui me
seront confiées », a déclaré à la
SOLIDARITÉ
Des bourses d’études pour trois élèves congolais
Les trois bénéficiaires de l’aide en compagnie des donateurs et de leurs parents
Le geste s’est fait en présence du
doyen du corps diplomatique, Marie-
Charlotte Fayanga, de la République
centrafricaine, du nouvel
ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire
d’Italie, Niccolo Tassoni
Estense di Castelvecchio, et sa
collègue de la République du
Tchad, Kalzeube Neldikingar Madjimta.
Les parents des bénéficiaires
ainsi que le directeur général de l’école
La Moisson ont pris également
part à la cérémonie.
S’adressant au nonce, le doyen du
corps diplomatique a apprécié le
geste et a promis de rendre compte
à ses collègues. « Je voudrais vous
remercier au nom de tous les membres
du corps diplomatique de l’initiative
que vous venez de prendre en
ce qui concerne l’attribution de cette
presse André-Blaise Bollé.
Dans le cadre de son
champ d’action, l’expert,
qui embrasse une nouvelle
carrière, s’est engagé à aider
le monde juridique à comprendre
les questions qui
sont souvent trop peu développées
devant les tribunaux.
« Mes missions consistent
à apporter un soutien aux
juridictions qui ne renferment
pas de spécialistes en
leur sein. C’est pour cette
raison qu’ils ont recours aux experts
avérés », a-t-il indiqué.
Dans ses nouvelles fonctions, André-
Blaise Bollé devra aussi aider les avocats
à mieux défendre leur dossier
en leur apportant plus d’éclairage
sur les questions liées aux finances
et à la comptabilité.
Guy-Gervais Kitina
enveloppe qui a reçu une affectation
très particulière. Vous avez donné
une orientation qui consiste à prendre
en charge la formation de nos
enfants. Je loue cette idée et, en tant
que doyen du corps diplomatique,
je rendrai compte à nos collègues »,
a promis Marie-Charlotte Fayanga.
En ce qui concerne les critères d’attribution
de la bourse, le directeur
général de l’école a indiqué qu’il n’en
existait aucun et que la chance a été
donnée à tous les élèves de son établissement.
« J’avais contacté les
parents afin qu’ils puissent fournir
des dossiers mais ils ont traîné. Les
premiers à réagir se sont vus bénéficier
de cette bourse », a précisé Sylvain
Loulendo.
Yvette-Reine Nzaba
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 5

RDC - KINSHASA
CANDIDATURE UNIQUE À LA PRÉSIDENTIELLE
Le langage de sourds persiste entre Tshisekedi, Kamerhe et Kengo
L’opposition peine toujours à s’unir
face au président Joseph Kabila à
l’élection de novembre.
Décidément, on n’est pas encore sorti
de l’auberge quant à la désignation du
candidat unique de l’opposition à la
présidentielle de novembre. Les tractations
de dernière minute initiées par
Étienne Tshisekedi en Occident afin de
dégager un compromis sur cette question
se sont terminées en queue de
poisson. Ni Léon Kengo wa Dondo ni
Vital Kamerhe, personne n’est disposé
à se désister au profit du leader
maximo contraint de revoir ses calculs.
Ces trois principaux candidats de l’opposition
à la présidentielle ne sont visiblement
pas prêts à tisser des alliances
et seraient plutôt disposés à voler, chacun,
de ses propres ailes. Plusieurs faits
corroborent cette perception en commençant
par l’ajournement de la rencontre
Étienne Tshisekedi -Vital Kamerhe
annoncée pour le 8 octobre, au
Canada. Un problème de conformité
d’agenda entre les deux leaders aurait
motivé ce report, le président de l’Union
pour la nation congolaise (UNC)
ayant précipité son retour à Kinshasa.
Pour de nombreux analystes, l’incompatibilité
d’agendas n’est que la face visible
de l’iceberg, le fond du problème
tenant au refus de la base de Vital Kamerhe
de le voir convoler avec Étienne
Tshisekedi dont le positionnement à
l’époque où l’ex-Kivu ployait sous l’emprise
de la rébellion pro-rwandaise du
RCD n’a toujours pas été bien perçu
par la population du Sud-Kivu. « Au
plus fort de l’envahissement de notre
province par les soldats rwandais,
Étienne Tshisekedi s’était vu dérouler
le tapis rouge à Kigali. Si Vital
Kamerhe veut faire alliance avec lui,
il doit obtenir la Primature et avoir
le plein pouvoir », arguait le président
fédéral de l’UNC/Sud-Kivu sur une
chaîne périphérique.
À l’Union pour la démocratie et le pro-
ÉLECTIONS
La Céni confirme le bon déroulement
des opérations
L’institution a assuré que tout est mis en œuvre pour que
les scrutins de novembre se déroulent à la date prévue.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a de
nouveau rassuré l’opinion sur la tenue des élections couplées
(législatives et présidentielle) au mois de novembre, conformément
à l’agenda publié. C’était par l’entremise de son rapporteur
qui a conféré avec la presse le 7 octobre, dans le cadre
du point de presse qu’organise cette institution
citoyenne. Pour Matthieu Pita, aucun obstacle majeur, tant
politique que technique, « ne pourra empêcher la Céni
d’organiser les élections présidentielle et législatives à
la date du 28 novembre 2011 comme prévue ». Apportant
des détails en rapport avec les préparatifs des opérations
électorales, il a indiqué que 786 tonnes des kits électoraux
sont déjà disponibles sur le terrain et près de 600
viennent d’être réceptionnés. Ils sont en train d’être déployés
dans tous les territoires du pays où seront placés les
bureaux de vote, a-t-il ajouté.
Quant à la fabrication des urnes, la commande passée en Allemagne
a finalement été déportée en Chine techniquement
mieux outillée. Matthieu Pita a tenu à rassurer, par ailleurs,
quant à la réception dans les meilleurs délais, de ces urnes typiquement
congolaises eu égard à leur format. Très optimisme
pour la suite du processus, il a exhorté les partis politiques
à s’investir pleinement dans la recherche des témoins
dont la présence est requise dans les bureaux de vote, afin de
garantir la crédibilité du scrutin. Concernant la publication
des listes définitives des candidats à la députation nationale
et à la présidence de la République, celle-ci se fera à la suite
du règlement par la Cour suprême de justice des contentieux
préélectoraux en cour de traitement. La Céni, a-t-il dit, attend
d’être notifiée sur les arrêts de cette cour pour apporter les
correctifs nécessaires aux listes électorales.
Soulignons, par ailleurs, que le président Ngoy Mulunda et le
vice-président Jacques Djoli séjournent présentement à l’étranger
où ils effectuent une tournée d’explication. En Belgique,
en France et aux États-Unis d’Amérique, ils entendent
rassurer tous les partenaires extérieurs de la RDC de la bonne
foi de la Céni à organiser les élections crédibles, transparentes
et apaisées. Ils entendent également, à travers des explications
plausibles, ôter dans les esprits les clichés négatifs véhiculés
au travers des images de répression policière des
marches de l’opposition.
A.D.
6 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011
grès social (UDPS), on n’apprécie
guère ce type de « marchandage » tendant
à rétrécir l’envergure nationale
d’Étienne Tshisekedi qui n’aurait pas
besoin d’un quelconque arrangement
pour rallier à sa cause les populations
de l’est du pays dont celles du
Sud-Kivu. « Tshisekedi ne cédera pas
face à ceux qui exigent des postes
avant de tisser des alliances », avait
alors martelé un de ses proches collaborateurs.
Jusque là disposé à prendre
langue avec son « vieux », Vital Kamerhe
est en passe de se replier sur luimême
face à l’absence de signaux clairs
de la part du leader de l’UDPS dont
l’esprit triomphaliste dérange.
Espoirs perdus
Aucun compromis entre Étienne Tshisekedi
et Léon Kengo wa Dondon n’est,
par ailleurs, possible par ces temps qui
courent, constate-t-on. Le président du
Sénat et candidat à la présidence de la
République aurait, d’après certaines indiscrétions,
renié toute idée de consen-
Moïse Nyarugabo a condamné, le week-end
dernier, le fait que les membres de la communauté
banyamulenge aient été pris pour cibles
lors de cette attaque et réfute toute autre version
qui ne donne aucune précision sur cet
aspect des choses.
Selon sa version des faits le 9 octobre sur le plateau
d’une chaîne de télévision locale, tout laisse
croire qu’il s’est agi d’une tuerie ciblée et sélective.
Elle visait dix banyamulenge parmi les quatorze
personnes à bord du véhicule de l’ONG
Eben-Ezer. Sept sont morts sur le champ et deux
sont grièvement blessés tandis qu’un autre a
été sauvé après avoir échappé à la vigilance des
assaillants. Le sénateur souligne que les quatre
autres personnes dont une appartenant à la
communauté Kusu du Maniema n’ont jamais
été véritablement inquiétées.
Cette nouvelle attaque apporte, a dit Moïse Nyarugabo,
la preuve de la persistance du problème
sus en dehors de sa personne, estimant
être le mieux indiqué pour porter l’étendard
de l’opposition. La naissance,
le 8 octobre, d’une plate-forme de soutien
à sa candidature dénommée Forces
réunies de l’opposition au Congo,
confirme les ambitions de Léon Kengo
wa Dondo d’assouvir ses appétences
politiques. L’homme se positionne, d’ores
et déjà, comme le « candidat du rassemblement
de toutes les forces du
changement autour d’un idéal et d’un
programme communs de gouvernement
à la présidence ».
En se présentant comme tel, Léon
Kengo wa Dondo s’est nettement démaqué
d’Étienne Tshisekedi également
désigné par près de 80 partis et
regroupements politiques à sa solde
candidat commun de l’opposition. Pendant
que le projet de société de Léon
Kengo wa Dondo serait en train d’être
examiné par ses soutiens occidentaux,
à en croire certaines indiscrétions, la
Dynamique Tshisekedi président et
sécuritaire au Sud Kivu en particulier et dans
toute la partie est de la RDC en général. Par
conséquent, il en a appelé à une protection sans
discrimination. La version du sénateur membre
du RCD serait fondée sur le témoignage des rescapés
de la « tuerie » de Lukungu, une localité
située à treize kilomètres de Fizi. Un culte d’action
de grâce a été donné en mémoire de tous
les morts.
Au départ, certaines informations avaient fait
état, le 4 octobre, de la mort de cinq employés
congolais de l’ONG locale Eben-Ezer, spécialisée
dans le domaine de l’éducation, et deux
civils dans le territoire de Fizi, dans la province
du Sud Kivu. Des sources onusiennes avaient
annoncé, le 6 octobre, que le véhicule de ces
humanitaires aurait été attaqué par des membres
de la milice d’auto-défense locale Maï Maï
Yakutumba, alliés aux rebelles burundais du
Front national de libération.
d’autres partis d’obédience tshisekediste
devisent de leur côté, sur le
contenu du projet commun de l’opposition
venu de l’UDPS.
Pendant ce temps, Jean Pierre Bemba,
toujours détenu à la Haye, en a appelé
à la réouverture des concertations entre
les forces du changement dans la
perspective de dégager un candidat
commun de l’opposition qui bénéficiera
de l’appui de son parti. Ce qui tend à
annihiler tous les efforts consentis notamment
par le groupe de Fatima qui
ne jure que par Étienne Tshisekedi qui,
d’après ses membres, incarne mieux la
vision de l’alternance.
En définitive, l’opposition congolaise a
encore du chemin à faire pour se trouver
un candidat commun, la distribution
des cartes constituant la seule
pierre d’achoppement. Quitte aux leaders
concernés de mettre un peu d’eau
dans leur vin en faisant preuve de dépassement.
Alain Diasso
ATTAQUE DE FIZI
Moïse Nyarugabo déplore le silence du gouvernement
Le sénateur membre du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) considère que le coup de force de Lukungu du 4
octobre était une tuerie ciblée et sélective visant des membres de la communauté Banyamulenge.
INCURSION À LUKOLELA
Le ministre de l’Intérieur de la RDC est
attendu dans la capitale de la République
du Congo aujourd’hui.
Alors que la première crise n’est pas encore totalement
résorbée, des signes d’une nouvelle tension
entre Kinshasa et Brazzaville sont perceptibles.
L’élément déclencheur de cette nouvelle
crispation n’est autre que l’annonce, le 7 octobre,
par le vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la
sécurité, Adolphe Lumanu Mulenda Bwana
N’sefu, de l’arrestation dans la localité de Lukolela,
située en province d’Équateur, d’un groupe
d’individus armés en provenance du Congo voisin
dont l’objectif était de commettre des actes de
déstabilisation en RDC.
La réaction de la République du Congo ne s’est
pas fait attendre. Le 9 octobre, le ministre de l’Intérieur
de Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou,
a rejeté en bloc les accusations du gouver-
nement de Kinshasa qualifiées de montage pour
repousser les élections du 28 novembre. Ainsi,
Adolphe Lumanu est attendu sur l’autre rive du
fleuve Congo pour discuter avec son homologue
sur les accusations mettant en cause son gouvernement.
En effet, Zéphirin Mboulou ne comprend
pas que le général Faustin Munene commandite
une action militaire et signe des ordres
de mission alors qu’il est aux arrêts à Brazzaville.
Selon le journal en ligne « Romandie.com », Adolphe
Lumanu a indiqué que le rendez-vous de
Brazzaville sera celui de toute la vérité. C’était en
marge d’un atelier sur la sécurisation des élections
du 28 novembre à Kinshasa. Cette nouvelle
crise vient jeter la poudre au feu dans les relations
entre les deux pays. À l’origine de cette tension se
trouvent les affaires Faustin Munene et Udjani
considérés par Kinshasa comme les chefs de deux
mouvements insurrectionnels ayant troublé la pro-
Le Bureau de coordination de l’action humanitaire
de l’ONU (Ocha) s’était dit choqué par cette
attaque et avait souligné que depuis août, une
quarantaine de cas visant les humanitaires a
été enregistrée dans les deux Kivu.
Depuis le début de l’année, avait ajouté Ocha,
c’est près de 140 incidents de ce genre qui ont
été signalés dans ces deux provinces. « Ces incidents
vont du braquage pour extorsion de biens
à la prise d’otages, en passant par le détournement
des véhicules humanitaires pour le transport
d’effets militaires », a précisé une dépêche de l’
Agence France presse, citant Ocha.
Pour la communauté humanitaire de la RDC,
l’attaque du 4 octobre est « la plus mortelle »
enregistrée dans le pays contre ses membres
et « vient renforcer le sentiment d’insécurité qui
règne depuis plusieurs mois au sein des organisations
humanitaires » dans l’est.
Jules Tambwe Itagali
Une nouvelle tension entre Kinshasa et Brazzaville
vince de l’Équateur et la ville de Kinshasa. La RDC
ne cesse de réclamer leur extradition afin qu’ils
paient de leurs faits et gestes en terre congolaise.
Après l’attaque de la résidence du chef de l’État
par une dizaine d’hommes venus prétendument
de Brazzaville, la RDC avait rappelé son ambassadeur
en poste sur l’autre rive du fleuve. La rencontre
entre les présidents Denis Sassou N’Guesso
et Joseph Kabila qui avait suivi cette situation n’a
pas permis le retour à la normale des relations.
Le 7 octobre, le vice-Premier ministre Adolphe
Lumanu avait fait état de l’arrestation des hommes
armés qui avaient attaqué la localité de
Lukolela. Cinq d’entre eux possédaient des
cartes de résident du Congo-Brazzaville, des
armes légères et un ordre de mission signé par
Faustin Munene.
J.T.I.

AFFAIRES SOCIALES
Le projet lancé le 8 octobre entre
dans le cadre du deuxième
objectif du Plan stratégique
et financier du Fnpss pour la
période 2012 à 2016. Il s’agit
de la « contribution à la réinsertionsocioprofessionnelle
et économique des
groupes vulnérables et des
personnes nécessiteuses par
la promotion de la dynamique
communautaire ».
Ce programme, a souligné le
directeur général du Fnpss, M e
Alice Mirimo Kabetsi, vise la
réinsertion des filles mères en
situation de détresse ou démunies
à travers des revenus
qu’elles obtiendront du déploiement
de ces cabines publiques
pour la communication
et la vente des cartes
prépayées. La mise en œuvre
de ce projet passe notamment
par le recrutement et la for-
Face à la situation alarmante et en
vue de lutter avec efficacité
contre les épidémies qui ravagent
la RDC, trente gestionnaires du
Programme élargi de vaccination
(PEV) sont en formation depuis le
7 octobre à Kinshasa. L’atelier est
organisé par le ministère de la
Santé, en collaboration avec le
Fonds des Nations unies pour l’enfance
(Unicef) et l’Organisation
mondiale de la santé (OMS).
Cette formation vise à renforcer
les capacités des prestataires
de service sur les bonnes pratiques
de la gestion des vaccins
à tous les niveaux, particulièrement
à une période où l’on assiste
à une résurgence des épidémies
de rougeole et de
poliovirus sauvage (PVS).
L’organisation de cet atelier se
justifie dans la mesure où le ministère
de la Santé publique a
constaté que les performances
du PEV de routine sont faibles
depuis 2010, à cause notamment
du manque de formation aussi
bien au niveau central que dans
les zones de santé.
À cette situation, viennent s’ajouter
l’immensité du territoire de la
RDC ainsi que l’absence d’infras-
mation de ces filles mères
dans la gestion des activités
génératrices des revenus et la
gestion des cabines publiques
ainsi que la fourniture des kits
d’exploitation des cabines publiques.
Il y a également la
SANTÉ
117 423 cas de rougeole enregistrés
entre le 1 er janvier et le 30 septembre
Le nombre a été indiqué dans la dernière mise à jour, avec 1
433 décès et 82 cas de poliovirus sauvage (PVS). La majorité
des victimes étant de jeunes enfants.
tructures adéquates pour l’acheminement
des vaccins qui constitue
un véritable défi.
C’est pourquoi, l’Unicef et l’OMS
ont convenu d’appuyer techniquement
et financièrement le ministère
de la Santé publique dans l’organisation
de la formation des
formateurs sur la logistique de la
chaîne du froid, en vue de corriger
les graves insuffisances relevées à
tous les niveaux de gestion de ladite
chaîne. L’objectif poursuivi est
d’améliorer la prestation sur le terrain
et donner de meilleurs résultats.
Au terme de leur formation,
les gestionnaires seront à même
de former à leur tour les logisticiens
des antennes et les équipes
cadres des zones de santé sur la logistique
relative à la vaccination.
Les gestionnaires formés devront
acquérir, à l’issue de cet atelier,
une bonne maîtrise des besoins en
capacité de stockage des vaccins
et seront capables d’utiliser les informations
relatives à la performance
de la chaîne du froid.
À la fois participative et pratique,
la formation sera assurée par cinq
facilitateurs de l’Unicef, l’OMS et
du PEV.
Patrick Kianimi
fourniture à ces personnes du
fonds de démarrage en kit de
communication.
Des résultats attendus de
l’exécution de ce programme,
l’on peut noter l’amélioration,
par le revenu mensuel, de la si-
tuation des filles mères en activité
ainsi que leur autonomisation.
« Elles pourront
mener une vie responsable
grâce à l’autonomie financière
», a appuyé M e Alice Mirimo.
Le Fnpss bénéficiera, quant à
lui, d’une quotité issue des activités
du présent projet qui
servira à contribuer au financement
de l’action sociale du
gouvernement, conformément
à sa mission de service
public. La gestion de ce projet
est assurée par un comité
composé des représentants
du Fnpss et de l’ONG Belles
œuvres sociales (BOS), partenaire
dans cette action. Le
suivi et l’évaluation seront assurés
par un comité de pilotage
conduit par le ministre
des Affaires sociales, action
humanitaire et solidarité na-
RDC - KINSHASA
Le projet de réinsertion socio-économique des filles mères officiellement lancé
Le programme exécuté par le Fonds national de promotion et de service social (Fnpss) s’est appuyé sur le déploiement des cabines publiques au profit des
bénéficiaires.
Le ministre en charge des Affaires sociales, Ferdinand Kambere,
peu avant la coupure du ruban symbolique
tionale. Cette structure sera,
en plus, composée des délégués
provenant du secrétariat
général de ce ministère, du
Fnpss, du ministère provincial
des Affaires sociales, de la Division
urbaine ou provinciale
des Affaires sociales, des
bourgmestres des communes
et de BOS
La réalisation et la mise en
œuvre de ce projet se feront
en collaboration avec les
structures du secrétariat général
aux Affaires sociales et
solidarité nationale. Ces dernières
concourent, a indiqué
le directeur général du Fnpss,
au relèvement social des filles
et des femmes en situation de
détresse ou démunies. Mais le
projet reste ouvert à tous les
partenaires tant du secteur
public que privé intéressés.
Lucien Dianzenza
L’Ordre des pharmaciens salue
la fin du désordre dans le secteur
L’organisation appuie l’arrêté du Premier ministre portant création de la commission
interministérielle chargée de la préparation des activités relatives à l’assainissement du domaine.
Dans une récente réaction,
l’Ordre des pharmaciens
s’est réjouie de la suite accordée
à son mémorandum
adressé au ministre de la
Santé publique, Victor
Makwenge, en marge de la
journée mondiale de la
santé, fêtée le 27 avril dernier.
Pour cette structure,
la décision du gouvernement
a mis un terme au
désordre récurrent observé
dans le secteur pharmaceutique
dans ses aspects commercial
et social.
Pour cette organisation, il
est évident que dans son aspect lucratif,
la pharmacie constitue un
commerce de prestation des services
qui s’accompagne le plus
souvent de la dispensation d’un
bien matériel qui est le médicament.
Mais ce dernier est un bien
social dont on ne dispose que lorsqu’on
en a besoin et ce, sur prescription
médicale ou conseil du
pharmacien et non simplement
quand on en a envie. Dans cette
optique, les pharmaciens sont invités
à la mise en œuvre et à l’application
de bonnes pratiques
pharmaceutiques à l’industrie,
dans le commerce en gros et à l’of-
Une pharmacie de Kinshasa
ficine, au laboratoire ou à l’hôpital.
À l’avis de l’Ordre des pharmaciens,
les opérateurs économiques
qui œuvrent dans le secteur sans le
concours légal des professionnels
et qui n’exploitent que superficiellement
les prescrits des textes légaux
aussi bien en matières pharmaceutique
qu’économique sont,
dès lors, interpellés à chaque comportement.
Le constat fait par cette structure
sur la situation actuelle indique
qu’en ce moment, les échanges des
biens et services ne sont pas de
qualité et sont loin des normes tant
nationales qu’internationales. L’Or-
dre indique que la population
profane en la matière
se confie aux nonspécialistes
qui exercent
le commerce des médicaments
en tant qu’exploitants
des officines pharmaceutiques,
animateurs
des associations ou des
organisations socio-culturelles
et humanitaires,
« tout en profitant du
faible pouvoir d’achat
des Congolais pour
écouler l’arsenal de
leurs produits d’origines
douteuses ».
Le décret susmentionné vise premièrement
à mettre fin à toutes
ces pratiques qui exposent la vie
des Congolais et des autres habitants
du pays. « Le chantier
santé a une composante majeure,
le médicament et le pharmacien,
dualité indissociable
pour une meilleure qualité des
soins », a-t-on noté.
On indique que la décision du Premier
ministre Adolphe Muzito a
également fait écho de l’appel
lancé le 27 mai dans un quotidien
de Kinshasa, par le pharmacien
Gauthier Unzola sur le même sujet.
L.D.
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 7

RDC - KINSHASA
MARCHE DE CE 11 OCTOBRE
Les syndicats annoncent deux journées de paralysie du petit commerce
Les discussions engagées le week-end dernier entre le ministère de l’Économie nationale et les milieux syndicaux n’ont pas abouti à un accord pour étouffer la
descente dans la rue des vendeurs prévue pour aujourd’hui.
L’autorité n’a pas réussi à faire
renoncer le Syndicat national
des vendeurs du Congo (SNVC)
de son intention d’organiser un
rassemblement monstre qui va
se concrétiser par deux journées
de paralysie de la ville. « Nous
sommes en train de mobiliser
les vendeurs de la capitale. Demain,
tous les marchés seront
fermés. Samedi, nous étions en
concertation avec le ministre de
l’Économie nationale, nous lui
avions fait comprendre que la
marche ne pouvait être décommandée
», a déclaré hier le président
national du SNVC, Guylain
Lokofo Longanga.
Cette marche pacifique débutera
à 10 h 30 et partira de l’avenue
Rwakadingi en passant par l’avenue
Kasa-vubu, le boulevard du
30 juin jusqu’à la primature.
Pour les manifestants, il s’agit
de réclamer une fois encore auprès
du Premier ministre,
Adolphe Muzito, la signature
du décret portant sur l’exécution
de la loi n°73-009 du
8 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011
Guylain Lokofo Longanga
FOOTBALL
Eugène Diomi fustige la contreperformance
des Léopards
L’ancien président de l’AS V.Club et de la Fédération de karaté du Congo a brièvement présenté la politique
nationale du sport contenu dans le programme du gouvernement du candidat Étienne Tshisekedi.
Les Léopards football ne prendront
pas part, pour la troisième fois consécutive,
à la phase finale d’une Coupe
d’Afrique des nations (CAN). C’est,
d’ailleurs, par une défaite à domicile
face au Cameroun que la sélection
congolaise a terminé les éliminatoires
de la prochaine édition de cette
compétition prévue au Gabon et en
Guinée-Équatoriale, l’année prochaine.
Ancien dirigeant sportif et
leader de l’opposition politique, Eugène
Diomi Ndongala a, au cours
d’une conférence de presse, stigmatisé
la contre-performance des Léopards
depuis pratiquement cinq ans.
« Pour administrer les membres
d’une nation, il faut les connaître,
être au courant de leurs besoins et
y apporter des solutions. La nation
congolaise existe depuis 51
ans. Et sa jeunesse est aujourd’hui
abandonnée, le sport qui constitue
un facteur d’encadrement de la
jeunesse », a d’emblée indiqué l’ancien
président de l’AS V.Club et de la
Fédération de karaté du Congo. Il a
précisé: « Le président Tshisekedi
nous a transmis le projet de société
du gouvernement qu’il va diriger
à partir du 6 décembre après sa
victoire à l’élection présidentielle.
Et le programme pour la jeunesse
y compris le sport occupe une part
très importante ».
Eugène Diomi a constaté que la RDC
est aujourd’hui désabusée en ce qui
concerne le sport. « La politique du
sport appliquée par le gouvernement
depuis cinq ans s’est avérée
désastreuse. Naturellement, le résultat
est catastrophique. Les Léopards
sont absents d’une phase finale
de la CAN trois fois d’affilée ».
Le football, a-t-il dit, est actuellement
du business, en plus d’être un
sport de compétition et un moyen de
socialisation, d’encadrement et d’intégration
de la jeunesse. L’échec et
l’abandon actuel de la jeunesse démontre,
selon lui, que le gouvernement
n’a pas de vision et pas de politique
nationale sportive. Et pourtant,
gouverner c’est prévoir, anticiper.
Les dirigeants aujourd’hui ont totalement
occulté le fait que la clé de la
performance sportive est l’encadrement
de l’athlète. Les fonds alloués
au développement sont détournés et
l’improvisation est devenue la règle
de gouvernance, a soutenu le président
du parti Démocratie chrétienne.
Pour Diomi Ndongala, il faut
une vision pour le sport, les règles
qui impliquent la loi sportive ainsi
que des personnes compétentes et
intègres pour matérialiser la vision et
appliquer sans faille la loi.
Dans la vision de l’opposition politique
en matière de sport, a-t-il
signifié, l’accent est mis sur l’athlète
producteur du spectacle, le
club qui l’emploie et ensuite la sélection
nationale.
Eugène Diomi a ensuite évoqué « la
politique globale de la mise en
place des infrastructures gérées,
soit par les opérateurs autonomes,
soit par les clubs eux-mêmes afin
de réaliser des rentrées financières
conséquentes ». Il a aussi parlé
de la question du financement du
sport, de l’organisation des compétitions
internationales au pays. Enfin,
a souligné l’ancien président de coordination
de l’AS V.Club, le ministre
de la Jeunesse et des sports doit
être contrôlé régulièrement par les
inspecteurs des finances. « Les sportifs
sont appelés à soutenir le programme
du gouvernement d’Étienne
Tshisekedi qui accorde une
place importante à la jeunesse et
au sport. Et ce programme sera
appliqué promptement car le diagnostic
est déjà établi. Nous n’allons
donc pas tâtonner et improviser
», a-t-il conclu.
Martin E. Mabada
05/01/1973 en matière de petit
commerce et de commerce de
détail qui doit revenir exclusivement
aux nationaux.
Les marchés kinois
sensibilisés à la manifestation
Depuis le marché Zigida où l’équipe
des syndicalistes a mobilisé
les vendeurs hier dans la
journée, Guylain Lokofo s’est
montré optimiste sur la réussite
du mouvement qui bénéficie
d’un large soutien des vendeurs
de la capitale. « Nous avons demandé
à tous les présidents
des comités syndicaux des
marchés urbains, municipaux,
ports et parkings de la
ville de Kinshasa de sensibiliser
tous les vendeurs et vendeuses
ainsi que les commerçants
et commerçantes de
participer à cette grande marche
pacifique ».
Il n’est pas question de stopper
l’épreuve de force engagée sans
une réponse à l’ultime requête
MUSIQUE
King Kester Emeneya dans
la préparation de «This is me»
L’opus, composé de huit titres, connaîtra la participation de
plusieurs autres musiciens congolais de la nouvelle génération.
Le patron du groupe Victoria Eleison
séjourne présentement à Paris,
en France, où il procède aux
travaux d’enregistrement de son
nouvel album This is me. Dans celui-ci,
apprend-on, Muntu ya zamani
chantera en featuring avec
plusieurs autres musiciens congolais,
notamment Fally Ipupa, Ferré
Gola, Didier Lacoste et Manda
chante. Parallèlement à This is
me, Kester Emeneya serait en
train de fignoler un album de quatre
titres qu’il compte dédier au
Seigneur. Une manière pour lui de
rendre grâces à Dieu après avoir
été guéri à la suite d’une longue
maladie.
Après sa guérison, Kester Emeneya
a séjourné pendant deux
mois en RDC. Le public congolais
l’a redécouvert amaigri mais il a
conservé sa légendaire verve oratoire
qui fait le bonheur de ses fanatiques.
Son séjour sur la terre de
ses ancêtres avait pour objectif de
remercier le public congolais qui
l’avait moralement soutenu durant
la période de sa très longue maladie.
Ce qui s’est traduit par un
grand concert populaire livré à
Kikwit, dans la province du Bandundu
d’où il est originaire.
concernant la signature du décret.
« Voilà aujourd’hui plus
d’un mois que le décret n’est
pas signé, les commissions
spécialisées ne sont pas créer,
alors que les expatriés sont revenus
en force et continuent
d’exercer le petit commerce
pourtant réservé aux Congolais
», a-t-il ajouté.
Dans les marchés de la capitale,
la présence de ces expatriés
commence à provoquer de plus
en plus de frustrations, a constaté
Guylain Lokofo. « Ici, à Zigida,
il y a un Chinois qui
vend des filets d’ail et d’oignons.
Il est en mesure de
jouer avec les prix du filet. Par
exemple, en cas de concurrence,
il baisse le prix de 35, 20
à 15 000 FC. Ensuite, en cas de
rareté chez les concurrents
congolais, il peut augmenter le
prix du filet jusqu’à 60 000 FC.
Nous ne voulons plus de cette
situation qui fait souffrir les
congolais », a-t-il assuré.
Laurent Essolomwa
L’on apprend également que le
compositeur de la célèbre chanson
Nzinzi est en train de préparer
une tournée qui le conduira au Canada
avec son groupe Victoria
Eleison. Après cette tournée, Kester
Emeneya devrait regagner
Kinshasa où il livrera un concert
populaire, comme à Kikwit, pour
ses fanatiques afin de les remercier
de l’avoir soutenu pendant la
période de sa maladie.
L’artiste musicien JB Mpiana serait
l’invité principal de ce concert. Ce
dernier a récemment déclaré vouloir
collaborer avec King Kester
Emeneya dont le rythme musical a
largement influencé le groupe
Wenge musica à ses débuts et lui a
permis de se faire connaître du
grand public. Beaucoup d’analystes
voient en cette
« collaboration » entre ces deux figures
de proue de la musique
congolaise un futur featuring dans
l’album de l’un ou de l’autre. Rappelons
que les deux artistes
avaient déjà eu, il y a quelques années,
à prêter leurs voix à l’album
de l’ancien guitariste de Wenge
musica, Alain Makaba, mais sur
des chansons différentes.
Patrick Kianimi

DIPLOMATIE
La fête de l’indépendance du Nigeria
célébrée au Congo
L’ambassadeur
extraordinaire et
plénipotentiaire Saleh
Manu Pisagih a organisé
en différé une réception, le
7 octobre, à Brazzaville.
De nombreux hôtes de
marque ont rehaussé de
leur présence la cérémonie
qui s’est déroulée à la nouvelle
villa Nigeria, parmi lesquels
les ambassadeurs
accrédités au Congo, sans oublier la communauté
nigériane qui n’a pas voulu manquer ce
rendez-vous. Le gouvernement congolais était
représenté par le ministre de la Fonction publique
et de la réforme de l’État, Guy Brice Parfait Kolélas.Dans
son mot de circonstance, l’ambassadeur
a loué les efforts entrepris par l’actuel président,
Goodluck Ebele Jonathan, dans la mise
en œuvre d’un « programme de transformation
». « Le programme de transformation est
surtout destiné à donner une nouvelle orientation
à l’économie du Nigeria, assurer et parvenir
à la création d’emplois pour des millions
de jeunes, élaborer et renforcer les stratégies
et les programmes d’action sur la réduction de
la pauvreté », a-t-il dit.
Le diplomate a également condamné les attaques
terroristes perpétrées ces derniers temps dans
son pays. Il a tenu à remercier la communauté
internationale de «son assistance à contenir cette
menace ». En ce qui concerne la coopération
entre le Congo et le Nigeria, Saleh Manu Pisagih
a précisé que les deux pays continueraient à promouvoir
leurs liens de fraternité et d’amitié. Il a
rappelé que dans le secteur de l’aviation, les deux
pays bénéficiaient maintenant de vols directs
PUBLI-INFO
La campagne donnait l’opportunité à de
nombreux abonnés de gagner du cash
tous les jours ainsi que bien d’autres lots.
Au terme de cette campagne qui a duré trois
mois, la direction de Warid a tenu à remettre officiellement
leurs prix aux gagnants du tirage final.
La « super star » de cette promotion est M.
Joseph Obambé résidant à Brazzaville, qui a
remporté le Jackpot de 2 500 000 FCFA.
Le principe de la promotion consistait pour l’abonné
à envoyer le mot « GAGNE » au 2011 et
de répondre correctement a la série de questions
qui étaient posées pour espérer gagner le
cash du jour, de la semaine, voire du Jackpot.
entre eux. « Ajoutez à cela, la présence de plus
en plus forte des banques nigérianes à Brazzaville
et à Pointe-Noire », a-t-il indiqué
« Les relations entre le Nigeria et le Congo sont
faites pour durer. Nous sommes ici pour rester.
La construction récente et l’inauguration de la
villa Nigeria ainsi que la construction en cours
du bâtiment de la chancellerie sur un site permanent
en sont la preuve. Par conséquent, nous
considérons les accords bilatéraux existants
entre les deux pays comme le début d’une relation
toujours florissante. Nous envisageons d’étendre
ces relations à d’autres domaines, dont
le pétrole et le gaz, l’agriculture, les mines, la
pêche ainsi que les petites et moyennes entreprises.
Nous espérons vivement y parvenir »,
a-t-il assuré.
L’ambassadeur a saisi l’occasion pour annoncer
la signature par les deux pays de trois accords
sur l’éducation, la culture, le tourisme, les
transports aériens et maritimes. Il a conclu son
message en invitant ses compatriotes qui résident
au Congo à « poursuivre leurs activités dans
le respect de la loi ».
Signalons que la fête de l’indépendance du Nigeria
est célébrée le 1er Saleh Manu Pisagih et Guy Brice Parfait Kolélas
octobre de chaque année.
Yvette-Reine Nzaba
Warid Congo récompense les heureux
gagnants de la Promo Jackpot
Dans le cadre des activités qui ne cessent de faire parler d’elle et dans le
souci de permettre à ses abonnés de pouvoir réaliser quelques affaires en
période de vacances, la société de téléphonie mobile a initié, depuis le 23
juin dernier, la grande promotion « Jackpot na Warid ».
Tous les jours, 100 000 FCFA étaient mis en jeu
et à la fin de la semaine, le meilleur des joueurs
remportait la somme de 250 000 FCFA. Au
terme de la campagne, le 30 Septembre dernier,
ce sont 2 500 000 FCFA qui étaient mis en
jeu. Tous les tirages étaient effectués sous la
supervision d’un huissier de justice et commissaire-priseur
auprès des tribunaux de
Brazzaville.
« Avec Jackpot na Warid, c’est plus de quinze
millions cash qui ont été mis en jeu, sans compter
les lots intermédiaires composés de crédit de
recharge, bon d’achat, téléphones portables et
bien d’autres », a précisé la direction de Warid.
ABOLITION DE LA PEINE DE MORT
À l’issue de cette remise, l’heureux récipiendaire,
Joseph Obambé, a reçu son enveloppe
de 2 500 000 F CFA des mains de M. Michel
Elamé, le directeur général de Warid Congo, en
présence des médias, de beaucoup d’aut-
INTERNATIONAL
L’Union européenne invite le Congo
à accélérer l’adoption d’une loi
Dans une déclaration publiée hier à Brazzaville, le chef de la délégation de l’Union a déploré la
lenteur observée dans le processus d’adoption d’une loi abolitionniste dans le pays.
Marcel Van Opstal a indiqué, à l’occasion
de la Journée mondiale
contre la peine de mort, que l’Union
européenne (UE) encourageait
vivement la République du Congo
à « adopter rapidement la loi portant
abolition complète de la peine
de mort et à ratifier le deuxième
protocole facultatif se rapportant au
Pacte international relatif aux droits
civils et politiques, visant à abolir la
peine de mort, adopté et proclamé
par l’assemblée générale (des
Nations unies, NDLR) dans sa résolution
44/128 du 15 décembre
1989 ».
Il a estimé cette adoption particulièrement
propice actuellement
pour plusieurs raisons, dont la présence
de la République du Congo
au Conseil des droits de l’homme
des Nations unies. « Le fait que le
Congo fait partie maintenant et
représente l’Afrique à ce conseil lui
donne l’opportunité de traduire certaines
décisions et lois en pratique
dont l’abolition de la peine de mort
[…]. Cela devrait couler de source
et la communauté internationale
applaudirait un tel geste qui est
aussi un acte de courage politique
dans un certain sens », a-t-il soutenu,
lors d’une conférence de
presse.
En effet, le Congo compte parmi les
pays ayant aboli la peine de mort
en pratique mais n’a pas beaucoup
de raisons de garder cette peine en
vigueur dans ses lois. Depuis bientôt
trente ans, la peine capitale n’est
plus appliquée de « facto » mais est
systématiquement commuée en
peine de travaux forcés à perpétuité.
Par ailleurs, les autorités du pays
affichent au plus haut niveau leur
volonté de changer ce point légal,
contraire à la conception moderne
des droits de l’homme.
Le chef de la délégation de l’UE
considère cette abolition essentielle
pour la protection de la dignité
humaine et pour le développement
des droits humains. Il s’est montré
perplexe quant au manque d’acte
concret suite aux engagements pris
par les gouvernants congolais dans
ce sens. En octobre 2010, une mission
de l’ONG Hands off Cain (Ne
touchez pas à Caïn), active pour l’abolition
de la peine de mort à tra-
vers le monde et dont les activités
sont financées par l’UE, avait
notamment rencontré à Brazzaville
le ministre de la Justice, Aimé
Emmanuel Yoka. Celui-ci s’était
engagé, en novembre 2010, à soumettre
rapidement une loi abolitionniste
au Parlement congolais.
« Cela n’a malheureusement toujours
pas été fait à l’heure actuelle »,
a déploré Marcel Van Opstal.
Il a cependant rappelé que le Congo
avait voté, en décembre 2010, en
faveur de la résolution 65/206 de
l’assemblée générale des Nations
unies relative à un moratoire sur le
recours à la peine de mort et que
son gouvernement serait représenté
à la conférence contre la peine de
mort organisée les 13 et 14 octobre
par l’ONG Hands off Cain à Kigali,
au Rwanda.
Actuellement, 139 pays ont déjà
aboli la peine de mort dans le
monde. Parmi eux, 97 l’ont abolie
dans la loi alors que les autres, à
l’instar du Congo, ne l’ont abolie
qu’en pratique.
Thierry Noungou
res participants et gagnants de la promotion
« Jackpot na Warid ».
« Je demande à tous les abonnés du réseau
Warid de croire et de participer à ce type de
promo. Je remercie, par ailleurs, Warid qui m’a
permis d’exercer et gagner ce montant qui constitue
une véritable bouffée d’oxygène pour moi»,
a déclaré ce dernier.
Outre le gagnant du Jackpot de la promotion,
plusieurs autres abonnés des différentes villes
du pays desservies par Warid ont gagné, depuis le
23 juin, du cash mais également divers autres lots
tels que des bons d’achat, des crédits de communication,
de téléphones portables, etc.
Dans l’ensemble des villes couvertes par le
réseau, c’est au total 166 abonnés qui ont vu
leur participation récompensée ; soit 80 pour
la ville de Brazzaville ; 68 pour ville de Pointe-
Noire ; 11 pour la ville de Nkayi et 7 pour la
ville de Dolisie.
Le directeur marketing de Warid a tenu à signaler
aux abonnés que sa société n’en était pas à
sa dernière action de ce genre et que de grandes
surprises étaient à venir.
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 9

ANNONCES
APPEL D’OFFRES NATIONAL N° 001 / MPTNTC/ UCP- CAB- CG /2011
ACQUISITION DE VÉHICULE DE L’UNITÉ DE COORDINATION DU PROJET CAB
1.La République du Congo a reçu une avance de
préparation de projet dans le cadre d’un prêt de
la Banque internationale pour la reconstruction et
le développement et a l’intention d’utiliser une partie
du montant de cette avance de préparation de
projet pour effectuer les paiements au titre du
contrat suivant : « Acquisition d’un véhicule de
l’Unité de coordination du projet CAB ».
2.L’Unité de coordination du projet CAB sollicite
des offres fermées de la part des soumissionnaires
éligibles et qualifiés répondant aux qualifications
requises pour fournir les biens concernant
cet avis d’appel d’offres
3.Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent
obtenir des informations complémentaires
auprès de l’Unité de coordination du projet sise :
Projet CAB CIT-CG
Boulevard Denis-Sassou-N’Guesso,
Immeuble de la Direction générale de l’économie
(en face des Mucodec de la Gare),
Tel : +242 06 835 00 41
BP : 1420
E-mail : cabcongo@yahoo.fr
Et consulter gratuitement le dossier d’appel d’offres
à l’adresse indiquée ci-dessus du lundi au
vendredi de 8 heures à 15 heures précises.
4.Les spécifications de qualification des soumissionnaires
sont contenues dans le dossier
COMMUNIQUÉ
d’appel d’offres.
5.Le dossier d’appel d’offres complet en français
peut être acheté par les soumissionnaires intéressés
à l’adresse ci-dessous contre paiement
d’un montant non remboursable de 100 000
francs CFA.
6.Les offres devront être soumises à l’adresse cidessous
au plus tard le 7 novembre 2011 à 14
h 30, heure locale. La soumission par voie électronique
n’est pas autorisée. Les offres remises en
retard ne seront pas acceptées. Les offres seront
ouvertes en présence des représentants des soumissionnaires
présents à l’adresse ci-dessous le
7 novembre 2011 à 15 heures précises dans la
salle de réunion du projet CAB.
7.Les offres devront être accompagnées d’une
garantie d’offre en tenant compte du montant mentionné
dans le dossier d’appel d’offres.
Les garanties peuvent être présentées sous forme
de chèque certifié ou de garantie bancaire conformément
au modèle du DAO.
8.Les plis devront porter la mention suivante :
«AON N° 001 / MPTNTC/ UCP- CAB- CG /2011
pour l’acquisition d’un véhicule de l’UCP du projet
CAB»
Fait à Brazzaville, le 5 octobre 2011
Le coordonnateur
10 octobre 1985-10 octobre 2011, 26 ans déjà que nous quittait
Maurice Akouala, père de famille et grand serviteur de l’État.
Nous ne cessons de penser à lui.
Famille Akouala Atipault
10 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011
Médecins sans frontières (MSF) est une organisation
humanitaire internationale privée et
sans but lucratif.
Description du poste : le technicien de laboratoire
superviseur assure les différentes analyses
de la maladie du sommeil ; participe à l’analyse
d’épidémiologie ; forme tous nouveaux
personnels et supervise tout le personnel en
charge des tests
Contrat : à durée déterminée de cinq mois (avec
possibilité de prolongement) ; commencement
probable: mi-janvier
Compétences requises : diplôme de technicien
de laboratoire, expérience de travail avec la maladie
du sommeil (minimum deux ans), bonne
connaissance d’utilisation d’ordinateur, être prêt
MSF HOLLANDE RECRUTE UN TECHNICIEN
DE LABORATOIRE SUPERVISEUR
NÉCROLOGIE
à vivre en dehors de Brazzaville
Disposition finale : les candidatures (avec la
mention « MSF Hollande : technicien de laboratoire»
et contenant une lettre de motivation,
un curriculum vitae en manuscrit ou informatisé,
la photocopie du diplôme, les références
et un numéro de téléphone) peuvent être déposées
à l’administration de MSF France Brazzaville
(à Case 211, quartier Sommeilleux, Makélékélé,
Arrondissement 1, vers l’ancienne
maison de la télévision) ou être envoyées par
courrier électronique à : tha.mobile@gmail.com).
La date limite de dépôt des candidatures est fixée
au 16 octobre 2011 à 18h. Les entretiens
seront effectués du 17 au 21 octobre 2011
à Brazzaville.
Les enfants et la veuve Bakouetela née Nkoussou Jacqueline
ont la profonde douleur d’annoncer aux parents,
amis et connaissances, le décès de leur père et époux,
Fulgence Bakouetela, inspecteur de santé à la retraite.
La veillée se tient au domicile familial, quartier Madibou
(Arrêt de bus marché Madibou).
L’inhumation aura lieu ce jeudi 13 octobre 2011.
Dell Martial Mombongo, agent des « Dépêches de
Brazzaville », et Mamy Dacosta informent parents, amis
et connaissances de Brazzaville, Pointe-Noire et Kinshasa
de la mort tragique de Chantal Lomba, alias El
Chanto, le 6 octobre 2011 au CHU de Brazzaville.
La veillée mortuaire a lieu au n° 88 rue Makotimpoko,
Moungali, à 100 m de l’ex-hôtel Ondongo Mokoua.
IN MEMORIUM
10 octobre 2007- 10 octobre 2011, il y a de cela quatre ans
déjà que le Seigneur a rappelé auprès de lui notre papa
Sylvain Fouaka, décédé à Rabat au Maroc.
En cette date commémorative, les enfants Fouaka prient tous
ceux et toutes celles qui l’ont connu d’avoir une pensée pieuse
pour sa mémoire.
Une messe d’action de grâces sera dite en sa mémoire ce 16 octobre
2011 en la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville à 7 h 30.

EXPOSITION UNIVERSELLE DE 2017
La Belgique sollicite l’appui du Congo
pour sa candidature
La question a été au cœur de l’entretien,
le 7 octobre à Brazzaville, entre
l’ancien administrateur de l’OIF, Roger
Dehaybe, et le ministre des Affaires
étrangères et de la coopération, Basile
Ikouébé.
Au terme de la rencontre, Roger
Dehaybe a expliqué à la presse : « Je
suis venu informer le ministre des
Affaires étrangères et à travers lui l’ensemble
des autorités congolaises que
la Belgique est candidate pour organiser,
en 2017 à Liège, une exposition
internationale et que cette décision doit
être prise par le Bureau international
des expositions (BIE), dont le siège
est à Paris, et dont le Congo est l’un
des membres, donc l’un des électeurs.
Je suis venu l’informer de l’état
d’avancement de notre dossier et
de l’intérêt de notre candidature ».
Il a, par ailleurs, souligné les liens d’amitié,
de coopération et de fraternité
qui existent depuis toujours entre la
Belgique et le Congo, assurant que le
Congo soutiendra « ses amis belges ».
« Avec les autorités congolaises, nous
entretenons des rapports privilégiés.
À la fin des années 1970, lorsque j’étais
directeur de cabinet à l’économie
dans la région de Wallonie, j’avais déjà
La rencontre de la capitale gabonaise
s’achève aujourd’hui et regroupe
notamment les représentants spéciaux
du secrétaire général de l’ONU, les
directeurs régionaux et les résidents
coordonnateurs du système des
Nations unies en Afrique centrale ainsi
que le département des Affaires politiques
de l’ONU, précise le communiqué
du Bureau régional des Nations
unies pour l’Afrique centrale (Unoca),
à l’origine de cette initiative.
L’enjeu de la rencontre est d’engager
une « réflexion sur les voies et moyens
de coordonner efficacement, au niveau
sous- régional, les efforts déployés par
les Nations unies dans les domaines
concernés », précise l’Unoca.
Les participants mettent particulièrement
l’accent sur la nécessité de développer
des stratégies d’appui aux initiatives
sous-régionales de prévention et
de consolidation de la paix ainsi que
celles relatives à la résolution des
Basile Ikouébé et Roger Dehaybe
négocié les accords de coopération
économique avec le Congo, donc je
suis ici chez des amis francophones.
Je suis venu solliciter non seulement
le vote du Congo mais aussi son appui
car je suis persuadé que le président
Denis Sassou N’Guesso, avec l’image
qu’il a et dans son rôle de leader africain,
pourrait derrière lui entraîner
d’autres pays », a-t-il déclaré.
Signalons que les expositions sont
réglementées par le BIE qui compte
aujourd’hui 157 États membres. Ce
sont eux qui désigneront, en décembre
2012, la ville lauréate de l’Exposition
internationale en 2017. C’est la
première fois que la Belgique est candidate
à ce type d’évènement depuis
l’Exposition universelle de 1958 à
Bruxelles. La candidature liégeoise a
pour objectif d’attirer plus de six
millions de visiteurs.
C’est le Premier ministre belge qui a
officiellement déposé le 10 juin, à Paris
en France, la candidature de son pays
auprès du BIE. Le thème de l’exposition
est « Connecter le monde, relier
les humains » (Connecting the World,
linking People).
Yvette-Reine Nzaba
GABON
L’ONU organise une concertation
sur la paix en Afrique centrale
Tous les hauts responsables de l’organisation mondiale opérant
dans le continent se concertent depuis hier à Libreville.
conflits, en particulier à travers le renforcement
des capacités des organisations
régionales telles que la Communauté
économique des États de
l’Afrique centrale, la Communauté économique
et monétaire d’Afrique centrale,
la Communauté des États des
Grands Lacs, etc.
Dans cette perspective, une session
spéciale sera consacrée aujourd’hui
aux menaces transfrontalières dominées
par les attaques incessantes perpétrées
par l’Armée de résistance du
Seigneur. La lutte contre ce mouvement
rebelle fait partie des missions
confiées par le Conseil de sécurité à
l’Unoca qui, sur ce sujet, a la responsabilité
de coordonner les actions du
système des Nations unies dans les
pays affectés (RDC, Centrafrique,
Ouganda, Sud Soudan) et de faciliter
la coopération avec le Bureau de l’ONU
auprès de l’Union africaine.
Xinhua
L’information a été livrée par le directeur
régional de l’OMS Afrique, Luis Gomes
Sambo, dans son message relatif à la
célébration de l’évènement chaque 10
octobre.
La Journée a été placée cette année sur le
thème « Investir dans la santé mentale ».
Pour le Dr Luis Gomes Sambo, les informations
disponibles révèlent que 450 millions
de personnes dans le monde souffrent d’un
trouble mental ou comportemental. Les études
conduites jusqu’à ce jour enseignent
qu’au moins un patient sur six se présentant
dans une unité de soins de santé primaires
souffre de la maladie mentale sous une forme
ou une autre. Dans la région africaine, une
proportion d’environ 1% de la morbidité totale
est due à la schizophrénie. Cette psychose
provoque une incapacité grave et fait peser
une lourde charge sur les familles ainsi que
les communautés des personnes affectées.
Les troubles comportementaux et ceux liés
à l’abus de substances font de plus en plus
problème dans la région. Il faut aussi noter
que les catastrophes naturelles, les conflits
et d’autres formes d’agitation sociale constituent
les principales causes de maladie
mentale. Les troubles mentaux ne bénéficient
pas souvent de l’attention qu’ils méritent
du fait de la stigmatisation et de la discrimination
à l’égard des malades. Depuis
l’adoption de la stratégie régionale africaine
pour la santé mentale, il y a aujourd’hui plus
d’une décennie, très peu de pays se sont
dotés d’une politique nationale ou de plans
de santé mentale. À ce jour, seuls 50% des
États membres de la région disposent de politiques
nationales en matière de santé men-
Une conférence de presse, présidée
par le cardinal Robert Sarah, le 7 octobre
au Saint-Siège, a fait le point de la
situation dans la Corne de l’Afrique. Le
cardinal guinéen en charge du Conseil
pontifical Cor Unum, l’organisme qui
coordonne l’action de charité de toute
l’Église catholique, a rappelé que la faim
continuait de tuer des personnes à Djibouti,
en Éthiopie, en Érythrée, au
Kenya et, surtout, en Somalie. Ce
sont, a dit le cardinal, quelque 13
millions de personnes qui y sont
menacées de mort certaine en raison
de la famine survenue à la suite d’une
longue sécheresse.
Cette situation préoccupe le pape, a-til
dit. Benoît XVI a été parmi les premiers
à lancer un appel pressant afin que tout
soit mis en œuvre pour venir en aide à
ces populations. « Mercredi dernier, il
a encore appelé les hommes et femmes
de bonne volonté à venir en aide
surtout aux enfants qui continuent de
pâtir de la grave situation de pénurie
alimentaire qui sévit à l’est de l’Afrique ».
Naturellement, a poursuivi le cardinal
Sarah, l’Église ne s’est pas limitée aux
seuls appels. Depuis juillet, les organismes
caritatifs de l’Église catholique
sont à pied d’œuvre pour rassembler,
tale.
Le directeur régional de l’OMS estime que
l’investissement dans la santé mentale
demeure insuffisant car les ressources
humaines et financières actuellement disponibles
pour atténuer la lourde charge de morbidité
due aux troubles mentaux ne sont pas
adéquates et l’accès aux services de santé
mentale reste très limité. Même si la stratégie
régionale pour la santé mentale plaide en
faveur de la réorientation des ressources des
soins de santé de niveau tertiaire aux soins
de santé primaires, la plupart des établissements
et services de santé restent concentrés
dans les villes. Il s’avère difficile pour les
personnes souffrant de troubles mentaux
d’accéder à des soins près de leurs communautés.
Une situation qui entrave l’accès
aux centres et services de santé mentale et
favorise la stigmatisation à l’égard des
malades.
Des efforts à poursuivre
dans l’affectation des ressources
Le Dr Luis Gomes Sambo souligne que les
pays de la région ne consacrent à la santé
mentale que 2% de leur budget national de
la santé. Environ 80% de cette allocation sont
destinés à des soins curatifs, dispensés pour
l’essentiel dans les grands hôpitaux des villes.
Cette situation génère de grandes inégalités
d’accès au traitement entre les soins communautaires
et les soins hospitaliers.
Nonobstant le fait que les gouvernements
des États membres de la région ont clairement
montré leur engagement à améliorer
les soins de santé mentale, des efforts doivent
encore être faits sur le plan de l’affec-
coordonner, distribuer et faire parvenir
l’aide aux populations les plus démunies.
Et cette action se poursuit.
Mais, a également dit le cardinal Sarah,
ne répondre qu’à l’urgence risque de
conduire à une situation où, une fois
l’essentiel des besoins comblé, la communauté
internationale se détournera
de la situation somalienne. « Les Somaliens
aujourd’hui ont besoin d’eau et de
pain, c’est vrai. Mais ils doivent aussi
asseoir leur espérance sur plus de sécurité
ainsi que sur une autorité et un État
qui n’existent plus ». Dans cette partie
du continent, « les millions de sans-abri
qui vagabondent en quête de survie
deviendront demain des réfugiés, des
clandestins sans patrie qui n’ont pas de
maison, pas de travail, pas de communauté.
Une génération entière risque
d’être perdue », c’est un défi pour la
communauté internationale.
Unir les efforts des chrétiens pour
aider les populations en détresse
Le retour à la normale dans la Corne de
l’Afrique tient aussi à la remise à niveau
des infrastructures et à la capacité
d’une région essentiellement agricole
à trouver les réponses à sa détresse
dans la gestion de ses propres terres.
INTERNATIONAL SPORTS
JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ MENTALE
450 millions de personnes dans le monde
souffrent d’un trouble comportemental
Luis Gomes Sambo
tation des ressources.
Le directeur de l’OMS pour l’Afrique en
appelle donc à tous les pays pour qu’ils investissent
davantage dans les services de santé
mentale au niveau communautaire et dans
les établissements de soins de santé. En
outre, des investissements sont requis en
matière d’éducation et de formation des professionnels
de la santé mentale.
En conclusion, l’orateur pense qu’il faut d’urgence
effectuer une recherche orientée vers
l’action et des essais cliniques pour évaluer
les modèles de soins ainsi que les actions
qui sont susceptibles d’améliorer la qualité
des services de santé mentale. D’où l’exhortation
des partenaires à fournir un appui
à la mise en place de programmes de santé
mentale en se fondant sur l’approche des
soins de santé primaires. « Il n’y a point de
santé sans santé mentale », a-t-il signifié.
Faustin Akono
VATICAN
60 millions d’euros récoltés
pour la Corne de l’Afrique
Répondre à l’urgence est positif mais poser les bases du développement durable serait mieux,
estime le cardinal Sarah.
« Un élément fondamental qui réunit
les communautés est l’école. Là où est
l’école, là est l’éducation, il y a alors un
avenir possible. Il y aura un travail
demain et des familles se formeront. Je
lance un appel : une école dans chaque
village ! Je le dis en tant qu’Africain :
unissons-nous dans un effort pour aider
la Corne de l’Afrique à recevoir l’éducation,
l’instruction, la culture pour ses
propres enfants », a lancé le cardinal
Sarah.
À signaler que le primat de l’Église anglicane,
l’archevêque Rowan Williamns –
actuellement en tournée pastorale en
Afrique australe –, s’est joint à cette
conférence de presse dans le souci bien
visible d’unir les efforts des chrétiens
pour répondre plus efficacement à la
détresse générale. Dans un message,
il a noté que les chrétiens se trouvaient
dans les zones touchées et qu’ils restaient
bien souvent après que les humanitaires
en soient partis. D’où la nécessité
pour eux de continuer d’agir. Le
secrétaire général de Caritas Internationalis,
le Français Michel Roy, a indiqué
de son côté que les appels du pape
ont généré près de 60 millions d’euros
pour la Corne de l’Afrique.
Lucien Mpama
Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011 I 11

CULTURE/SPORTS
CAN 2012
Les résultats de la 6 e et dernière
journée des éliminatoires
Groupe A
Les Aigles du Mali se qualifient pour
leur septième phase finale grâce à leur
match nul à Monrovia (2-2). Vainqueur
des Warriors du Zimbabwe, le Cap-Vert
est dépassé par le Mali au goal-average.
Malheureux, les Crioulos sont troisièmes
au classement des meilleurs
deuxièmes et disent adieu à une première
participation à la Coupe d’Afrique
des Nations (CAN). De son côté, le
Cap-Vert s’est imposé face au Zimbabwe
2-1.
Classement
1)Mali, 10 points (+3) ; 2) Cap-Vert, 10
points (0) ; 3) Zimbabwe, 8 points ; 4)
Liberia, 4 points.
Groupe B
Le Syli national de Guinée a arraché le
match nul à Abuja et se qualifie aux
dépens des Super Eagles du Nigeria,
absents de la CAN pour la première
fois depuis leur suspension en 1998
(suite au boycott de l’édition 1996, en
Afrique du Sud). Dans l’autre rencontre,
les Antilopes Walya ont battu pour
l’honneur Madagascar (4-2)
Classement
1) Guinée, 14 points (+8) ; 2) Nigeria,
11 points (+7) ; 3) Éthiopie, 7 points (-
5) ; 4) Madagascar, 1 point (-10).
Groupe C
Les Chipolopolo Boys de Zambie, tenus
en échec à domicile par la Libye, terminent
en tête de leur groupe. Les Verts
de Libye iront aussi au Gabon et en Guinée-Équatoriale
au titre de deuxième
meilleur second. De leur côté, les Mambas
du Mozambique ont remporté leur
match face aux Comores (3-0)
Classement
1) Zambie, 13 points (+9) ; 2) Libye,
12 points (+5) ; 3) Mozambique, 7
points (-2) ; 4) Comores, 1 point (-12).
Groupe D
Les Lions de l’Atlas font leur retour à la
CAN grâce à leur première place dans
ce groupe. Une victoire face à la Tanzanie
(3-1), conjuguée au succès des
Fennecs d’Algérie devant la Centrafrique
(2-0), la grande perdante de
cette journée, suffit au bonheur des
Marocains.
Classement
1)Maroc, 11 points (+6) ; 2) Centrafrique,
8 points (0) ; 3) Algérie, 8 points
(-3) ; Tanzanie, 5 points (-3).
Groupe E
Malgré leur victoire pour l’honneur en
RDC (3-2), les Lions indomptables du
Cameroun manqueront leur première
CAN depuis l’édition 1994. Les Lions
du Sénégal, vainqueurs à Maurice 2-
0, finissent leurs éliminatoires invaincus.
Classement
1) Sénégal, 16 points (+14) ; 2) Cameroun,
11 points (+7) ; 3) RDC, 7 points
(-1) ; 4) Maurice, 0 point (-20).
Groupe F
Déjà qualifiés avant cette 6 e journée,
les Étalons du Burkina Faso ont clos
ces éliminatoires par un score nul en
Gambie (1-1) en laissant les cadres sur
le banc (Pitroipa, Kaboré, Bakary Koné)
ou à la maison (Alain Traoré). Moumuni
Dagano, seule star de l’équipe alignée,
a marqué le but des Étalons.
Classement
1)Burkina Faso, 10 points (+9) ; 2)
Gambie, 4 points (-1), 3) Namibie, 3
points (-8) ; Mauritanie, forfait.
Groupe G
Le Niger, pourtant battu au Caire par
l’équipe d’Égypte Espoirs (0-3) finit en
tête du groupe grâce à ses résultats
directs face à l’Afrique du Sud et la
Sierra Léone qui comptent le même
nombre de points. Les Bafana Bafana
ont fait appel et contestent ce point de
règlement. Si cet appel est rejeté, le
Niger participera à la première CAN de
son histoire.
Classement
1) Niger, 9 points (-2) ; 2) Afrique du
Sud, 9 points (+2) ; 3) Sierra Léone, 9
points (0) ; 4) Égypte, 5 points (0).
Groupe H
Déjà assurés de finir en tête de leur
groupe, les Éléphants de Côte d’Ivoire
s’offrent un grand chelem de six victoires
en six matchs en battant le
Burundi (2-1) grâce aux buts des frères
Touré. Les Abeilles du Rwanda finissent
sur une bonne note en l’emportant
au Bénin (1-0).
Classement
1) Côte d’Ivoire, 18 points (+15) ; 2)
Rwanda, 6 points (-10) ; 3) Burundi, 5
points (-2) ; 4) Bénin, 5 points (-3).
Groupe I
Le Ghana a battu le Soudan à Khartoum
(2-0) et s’empare de la tête du
groupe. Privé des joueurs de la
diaspora, le Congo l’a emporté au Swaziland
1-0 au terme d’un match sans
enjeu.
Classement
1) Ghana, 16 points (+12) ; 2) Soudan,
13 points (+5) ; 3) Congo, 6 points (-
5) ; 4) Swaziland, 0 point (-12).
Groupe J
En tête depuis la première journée et
leur victoire face à l’Angola, les malheureux
Ougandais trébuchent dans
la dernière ligne droite en concédant
le match nul à domicile face au Kenya
(0-0). Ce sont donc les Palancas
Negras qui se qualifient pour leur quatrième
tour final consécutif après leur
succès en Guinée Bissau.
Classement
1)Angola, 12 points (+2) ; 2) Ouganda,
11 points (+4) ; 3) Kenya, 8 points (0) ;
4) Guinée Bissau, 3 points (-6).
Groupe K
Tombeurs du Togo (0-2), les Aigles de
Carthage arrachent leur billet pour la
CAN mais ont souffert jusqu’au bout :
c’est, en effet, l’égalisation du Tchad
face au Malawi qui permet aux champions
d’Afrique 2004 d’arracher la place
de second, derrière le Botswana, déjà
qualifié et exempt. Rappelons que dans
ce groupe K composé de cinq équipes,
deux billets étaient à pourvoir.
Classement
1) Botswana, 17 points (+4); 2) Tunisie,
14 points (+8) ; 3) Malawi, 12
points (+5) ; 4) Togo, 6 points (-4), 5)
Tchad, 3 points (-13).
Camille Delourme
12 I Les Dépêches de Brazzaville n°1345 - Mardi 11 octobre 2011
VIE DES CLUBS
Losseni Komara définitivement
transféré à l’AC Léopards
Le meilleur joueur diablotin de la saison dernière a finalement choisi le maillot vert et blanc à la
place du jaune et noir qu’il a porté pendant trois saisons.
Losseni Komara, dit « Sap- Sap »,
tapait depuis deux saisons dans l’œil
des recruteurs des Fauves du Niari
qui voudraient avoir un effectif à la
hauteur des ambitions de l’équipe.
Après deux tentatives manquées, ils
ont eu gain de cause pour la nouvelle
saison 2011-2012. Car l’ex-meneur
de jeu de l’équipe championne du
Congo a officialisé, la semaine dernière,
le contrat qui le lie désormais
à l’athlétique club Léopards de Dolisie.
Le montant du transfert n’a pas
été révélé.
Son nouveau président, le colonel
Rémy Ayayos Ikounga, l’a présenté
INTERVIEW
La promotrice de la semaine
culturelle de la Colombie au
Congo, Clara Inés Chaves
Romero, souligne dans
l’entretien qu’elle nous a
accordé l’intérêt de cet
évènement qu’elle envisage
comme une rencontre pour
l’intégration culturelle
binationale entre les peuples
des deux pays.
Les Dépêches de Brazzaville: Pourquoi
une semaine culturelle sur la Colombie
au Congo et quel en est l’intérêt ?
Clara Inés Chaves Romero: Cette
semaine culturelle entre dans le contexte
de l’intégration internationale culturelle,
étant donné que le Congo et la Colombie
partagent les mêmes valeurs culturelles.
L’intégration commence par les
peuples et je pense que cette semaine
constitue le début d’une coopération.
J’espère qu’à l’avenir, les deux pays
pourront développer une coopération
plus étendue. Il ne m’appartient pas d’en
dire davantage dans la mesure où je ne
suis pas la représentante légale de mon
pays au Congo, cependant je crois que
c’est le début d’une ouverture que je
souhaite plus large.
LDB : Pensez-vous que cet évènement
est une occasion de faire mieux connaître
votre pays au peuple congolais ?
C.I.C.R. : Effectivement, non seulement
plusieurs représentants du gouvernement
congolais sont impliqués dans
cet évènement, mais le nombre des
partenaires participant à l’organisation
des différentes manifestations constitue
un signal fort et quelque chose de
positif. La Colombie et le Congo partagent
les mêmes valeurs culturelles, ce
qui signifie que nous sommes des peuples
frères. Cette semaine culturelle
le week-end dernier aux supporters
des Fauves du Niari à Dolisie. L’exdiablotin
a été recruté pour renforcer
le secteur offensif de l’AC Léopards.
Ses qualités de technicien, ses nombreux
coups de génie, son endurance
ainsi que sa vitesse d’exécution
sont autant d’atouts qui feront
de lui un appui de taille pour porter
son nouveau club vers la victoire au
championnat national, le seul titre
qui manque à son palmarès. Il ambitionne
d’aller loin dans la nouvelle
aventure africaine du club dolisien.
Losseni Komara a largement contribué
au succès de son ancienne
Clara Inés Chaves : « La Colombie et le Congo
partagent les mêmes valeurs culturelles »
Clara Inés Chaves Romero présentant le tableau d’une artiste colombienne
donnera l’opportunité aux deux peuples
de mieux se connaître et donc de
se rapprocher.
LDB : Quelles sont les activités prévues
durant cette semaine ?
C.I.C.R. : Les Congolais auront l’occasion
de découvrir notre artisanat ; des
spectacles seront donnés par des artistes
colombiens en duo avec des artistes
congolais, et des conférences sont
organisées, notamment sur le processus
de paix et la réinsertion des ex-combattants
des légions de la Colombie.
LDB : Quels sont les partenaires impliqués
dans l’organisation des différen-
équipe pendant ces trois dernières
saisons. Il a remporté deux titres de
champion du Congo bien que la
Coupe du Congo ne lui ait pas réussi.
Il a été d’une importance capitale
dans le secteur offensif des Diables
noirs où il a marqué plusieurs buts
et délivré des passes décisives.
Les dirigeants des Fauves du Niari
qui n’ont pas lésiné sur les moyens
pour son recrutement attendent de
le voir rapidement à l’œuvre afin d’enflammer
le public du stade Denis-
Sassou-N’Guesso, amoureux du
beau jeu.
James Golden Éloué
tes manifestations prévues tout au long
de la semaine ?
C.I.C.R. : Plusieurs partenaires se sont
joints à cette initiative pour contribuer
à sa réussite. Il s’agit, entre autres, de
MTN, Brasco, l’hôtel Mikhael’s, le
ministère de la Communication, le Crédit
du Congo, Burotop, l’Institut français,
Sclog, Sporafric, la BCI, Air
France, Kenya Airways, les Mucodec,
Europcar, DRTV International et la
Société Régal Park ‘N’ Shop, le tout en
partenariat avec le ministère des Affaires
étrangères, l’Unesco et le Rotary
Club Brazzaville Djoué Doyen.
Propos recueillis
par Guy-Gervais Kitina