Les dysfonctionnements persistent - Les Dépêches de Brazzaville

ÉDITORIAL
Lutter contre
l’émigration
intérieure
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LÉGISLATIVE PARTIELLE
À MINDOULI
La date limite
de dépôt
des candidatures
fixée au 21 juin
Un arrêté du ministre de l’Intérieur,
rendu public dans la capitale,
fixe du 14 au 21 juin le délai accordé
aux candidats à l’élection législative
partielle à Mindouli, dans
le Pool, pour le dépôt à la direction
générale des affaires électorales de
leurs dossiers de candidature.
La déclaration de candidature doit
comprendre plusieurs pièces administratives,
parmi lesquelles un
certificat de nationalité, un extrait
d’acte de naissance, un extrait de
casier judiciaire, une copie de la
lettre de démission certifiée par
l’autorité compétente ou de la demande
de mise en disponibilité
pour les candidats en situation d’inéligibilité.
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ÉMULATION
L’Acap récompense
les meilleurs
élèves d’une école
publique
Trente-six élèves de l’école
Bouéta Mbongo, située à
Moungali, le quatrième arrondissement
de Brazzaville,
ont reçu de l’Association
congolaise d’amitié
entre les peuples (Acap)
des fournitures scolaires.
Il s’agit d’effets acquis avec
le concours financier de
l’ambassade d’Algérie au
Congo. La cérémonie de remise
de ces fournitures
dans l’enceinte de l’école a
connu la participation du
président de l’Acap, Vital
Balla, et de l’ambassadeur
d’Algérie, Abderssadock
Ahmed. Les récipiendaires
sont des élèves sélectionnés
sur la base des résultats
scolaires du deuxième trimestre
de l’année en cours.
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Le gouverneur de Kinshasa,
André Kimbuta Yango, et le
maire de Brazzaville, Hugues
Ngouélondelé, tentent depuis
hier de trouver des solutions
aux maux qui minent le bon
fonctionnement de la Commission
spéciale de coopération
Kinshasa-Brazzaville.
L’autorité municipale de la capitale
de la République démocratique
du Congo est arrivée
hier à Brazzaville qu’elle quittera
cet après midi après
avoir terminé un tour d’horizon
de la question avec son
homologue.
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D’après les statistiques de l’Organisation
mondiale de la santé,
l’Afrique subsaharienne serait
l’une des parties du monde les
plus fortement frappées par la
drépanocytose, maladie géné-
L ’ A C T U A L I T É A U q U o T I d I e n
COOPÉRATION KINSHASA-BRAZZAVILLE
tique responsable d’une anomalie
de l’hémoglobine contenue
dans les globules rouges. À
Brazzaville, la capitale congolaise,
25% de la population serait
touchée.
www.brazzaville-adiac.com
N°1009 DU MERCREDI 16 JUIN 2010
100 FCFA
Les dysfonctionnements persistent
André Kimbuta Yango accuilli à Brazzaville par Hugues Ngouélondelé
MONDIAL 2010
Match Côte d’Ivoire-Portugal :un nul blanc
négocié de haute lutte
SANTÉ PUBLIQUE
Aruna Dindane bien surveillé par deux Portugais
Ivoiriens et Portugais ont tout tenté hier mais
n’ont pas trouvé le chemin des buts. Des deux
équipes, la Côte d’Ivoire a plus que dominé la
partie pendant les quatre-vingt-quatorze minutes
de jeu, dont quatre récupérées après le
temps réglementaire.
Certes, les Éléphants de Côte d’Ivoire n’ont pas
gagné et doivent se contenter d’un partage des
points avec les Portugais. Mais au moins, la tactique
de jeu, à l’image du match gagné par le
Ghana devant la Serbie, a redonné confiance
aux Africains, en plus de la présence saluée de
Didier Drogba sur le terrain. Il faudrait cependant
que les six représentants africains négocient
mieux les rencontres du deuxième tour à
partir de cet après-midi.
25 % de Brazzavillois porteurs de tares de la drépanocytose
Lors du point de presse qu’il a
organisé le 14 juin, le ministre
de la Santé et de la population,
Georges Moyen, a loué les efforts
du gouvernement et de la
Fondation Congo assistance
d’Antoinette Sassou N’Guesso,
épouse du chef de l’État, indiquant
: «Cet engagement pourrait
à terme aider à faire reculer
la maladie au Congo».
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Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 1

POLITIQUE/ÉCONOMIE
ÉDITORIAL
Lutter contre l’émigration
intérieure
Tous les experts en sont d’accord, le grand problème que les
États, partout dans le monde, vont devoir affronter en cette
première moitié du vingt-et-unième siècle sera celui de la
«migration intérieure». La migration intérieure, ce phénomène apparemment
irrésistible qui conduit les humains à quitter les campagnes
où, certes, ils vivaient dans des conditions difficiles mais
où, du moins, ils disposaient d’espaces et de ressources naturelles
abondantes pour s’agglutiner dans des villes tentaculaires où les
conditions de vie sont chaque jour plus difficiles.
Pour le Congo, dont la population ne dépasse pas quatre millions
d’âmes, la question ne semble guère d’actualité même si, à
échéance de cinquante ans, cette même population aura sans
doute doublé. Elle est pourtant vitale et appelle d’ores et déjà des
réponses adéquates. Ceci pour trois raisons qui réagissent l’une
sur l’autre :
1) La difficulté de vivre, de se déplacer, de s’ouvrir vers l’extérieur
faute de moyens de communication adaptés à l’étendue du pays –
342 000 km² faut-il le rappeler ? – est telle que les nouvelles générations
fuient les villages isolés pour tenter l’aventure de la ville. Ils
s’agglutinent dans les chefs-lieux de département ou viennent
grossir les grandes cités que sont Brazzaville et Pointe-Noire, aggravant
les problèmes auxquels celles-ci se heurtent tout en dégradant
encore plus leurs conditions de vie.
2) Cette migration accélérée ne peut avoir comme conséquence
que la désertification accrue des campagnes ; laquelle, à terme
plus ou moins rapproché et si rien n’est fait pour l’empêcher, entraînera
la cession d’espaces immenses à des migrants venus de
l’extérieur du Congo. Une nouvelle colonisation qui ne dira pas son
nom mais dont on mesurera vite les effets destructeurs pour l’unité
du pays si elle n’est pas strictement contrôlée, mesurée, organisée
sur des bases strictes.
3) Fait plus grave encore peut-être, la migration intérieure aboutira
à la destruction de l’essence même de notre nation qui est l’attachement
de sa population au sol. Très rapidement les traditions,
les croyances, les usages qui avaient forgé le peuple congolais au
fil des âges se dilueront dans une société sans âme, sur-urbanisée
et anonyme, où il finira par perdre son âme quels que soient les efforts
de ses gouvernants pour freiner un tel mouvement.
Conscientes de la gravité du problème, les autorités de notre pays
ont lancé le programme dit des « villages agricoles ». Elles ont sans
aucun doute eu raison. Mais il est clair aujourd’hui que l’édification
de ces lieux de vie ne stoppera pas l’émigration intérieure et que
seul un plan ambitieux d’aménagement du territoire national permettra
d’inverser le courant.
D’où cette autre question : qui se chargera de mettre sur pied un
tel programme et quand ?
Les Dépêches de Brazzaville sont
une publication
de l’Agence d’Information
d’Afrique centrale (ADIAC)
Site Internet : www.brazzavilleadiac.com
Siège social : 84 av. Paul
Doumer, Immeuble Les Manguiers
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Les Dépêches de Brazzaville
DIRECTION
Directeur général, Directeur de la publication :
Jean-Paul Pigasse
Secrétariat : Raïssa Angombo
Directeur technique : Emmanuel Mbengué
Directrice administrative et
financière : Lydie Pongault
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Directrice du Développement : Carole Moine
Directeur des rédactions : Gankama N’Siah
I-Rédaction de Brazzaville
Société
Faustin Akono, chef de service, coordinateur
Fortuné Ibara, Lydie Gisèle Oko
Politique
Willy Mbossa, chef de service
Roger Ngombé, Thierry Noungou
2 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
ÉLECTION PARTIELLE DANS LE POOL
La date limite de dépôt de candidature
fixée au 21 juin à minuit
L’arrêté relatif au scrutin du 18 juillet dans la première circonscription de Mindouli a été publié,
le 14 juin, par le ministre de tutelle.
En son article premier, le document
stipule que le dépôt des
dossiers de candidature a débuté
le 14 juin et se poursuivra
jusqu’au 21 juin à minuit, à la direction
générale des affaires
électorales.
Le ministre de l’Intérieur et de
la décentralisation, Raymond
Mboulou, prescrit dans l’article 2
que toute candidature fait l’objet
d’une déclaration légalisée comportant
les nom et prénom, date
et lieu de naissance, domicile et
profession, emploi occupé, parti
ou groupement politique de l’in-
Économie
Guy Gervais Kitina, chef de service
Guillaume Ondzé, Nancy Loutoumba
International
Nestor N’Gampoula, chef de service
Rock Ngassakys, Yvette Nzaba
Culture et Arts
Jean Dany Ebouélé, chef de service
Quentin Loubou, Hermione Désirée Goma
Sports
James Golden Eloué, chef de service
Charlem Léa Légnoki, Parfait Wilfried Douniama
II-Rédaction de Kinshasa
Directeur de l’Agence : Ange Pongault
Politique
Alain Diasso, Jeannot Kayuba
Économie
Laurent Essolomwa
Société
téressé ainsi que l’indication de la
circonscription électorale dans
laquelle il se présente.
Aussi la déclaration doit-elle
être accompagnée d’un certificat
de nationalité ; un extrait
d’acte de naissance ; un casier
judiciaire ; un certificat de résidence
; un certificat de moralité
fiscale ; une copie de la lettre de
démission certifiée par l’autorité
compétente ou de la demande
de mise en disponibilité
pour les candidats en situation
d’inéligibilité.
À ces pièces s’ajoutent le spéci-
Lucien Dianzenza
Culture et arts
Nioni Masela
Sports
Martin Enyimo
Infographiste
Olivier Nkossi Dayoni
Secrétariat
Adrienne Londole
III-Secrétariat des rédactions
Gerry-Gérard Mangondo, chef de service
Arnaud Bienvenu Zodialo, Norbert Biembedi
Infographistes
Cyriaque Brice Zoba,
Mesmin Boussa
Directrice internationale
Bénédicte de Capèle
I-Bureau de Paris : Camille Delourme, Carmen Féviliyé,
men en couleur du logo ou signe
distinctif choisi pour l’impression
des bulletins de vote ; le récépissé
de versement du cautionnement
et quatre photos d’identité.
En outre, il est précisé dans
ce document que chaque pièce
du dossier est constituée d’un
original et de trois photocopies.
Notons qu’un décret présidentiel
signé le 7 juin, convoque pour le
18 juillet prochain, le corps électoral
au scrutin partiel dans la première
circonscription de Mindouli,
dans le département du Pool.
Willy Mbossa
MARINE MARCHANDE
Les experts du secteur prêtent
serment à Pointe-Noire
La cérémonie s’est déroulée, le 11 juin, en présence du ministre délégué, Martin Parfait Aimé
Coussoud Mavoungou.
Cent douze experts, dont cinq
femmes seulement, membres
de la commission d’inspection
de manutention portuaire et de
la commission des visites ainsi
que de sécurité des navires ont
prêté serment devant Ferdinand
Koulangou, président du
Tribunal de grande instance, et
Christophe Pangou, procureur
de la République.
Les missions assignées à ces experts
sont d’une grande importance,
d’autant plus qu’ils doivent
veiller, d’une part, sur le
port autonome de Pointe-Noire
qui est la porte d’entrée et de
sortie du pays et, d’autre part,
sur la mer qui est une des ressources
nationales. Ainsi sontils
chargés notamment d’assurer
la sécurité dans les aires de
manutention, de veiller sur l’équipement
et le bon déroule-
ment des opérations de manutention,
sur l’hygiène, la santé,
la sécurité et la formation des
travailleurs du secteur de la manutention
portuaire et aussi
d’assurer la sécurité du pays en
mer par le contrôle des navires,
la prévention de la pollution
marine, etc. Ces deux commissions
sont composées de cadres
de la marine marchande mais
aussi de cadres de la force publique
qui, eux, ont déjà prêté
serment.
De ce fait, le procureur de la République
a exhorté les heureux
récipiendaires à la vigilance
pour éviter les litiges entre les
transitaires, les braconniers et
les transporteurs et également
pour éviter la piraterie qui
prend de l’ampleur dans les
eaux africaines ainsi que la corruption.
Il les a aussi invités à
garder le secret professionnel, à
respecter les conventions nationales
et internationales ainsi
qu’à respecter les missions assignées.
Victoire Line Magalie Thaddees,
administrateur des affaires maritimes
et chef du personnel,
l’une des cinq femmes expertes
ayant prêté serment, a confié :
«Nous sommes les gardiens
de nos eaux. Aujourd’hui
c’est le sacre, nous sommes
investis officiellement d’un
pouvoir qui va nous permettre
de travailler en toute liberté
et correctement. L’État
nous a fait confiance, c’est à
nous d’accomplir nos tâches
au nom de l’État afin que la
police soit bien assurée dans
nos eaux et que nos frontières
soient bien protégées».
Lucie Prisca Condhet
Noël Ndong, Claire Segré
II-Bureau de Washington : Boris Kharl Ébaka
III-Bureau de Rome : Lucien Mpama
Service commercial
Diffusion
Delagrâce Bemba, Rodrigue Ongagna,
Sylvia Addhas, Jules-César Ollebi, Paterne Mbenga
Administration et Finances :
Sorel Toukoulou Banoukouta, Chuldron Abira,
Sorelle Oba
Attachée de presse
Béatrice Ysnel
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Directeur adjoint : Paul Kambo
Imprimerie ADIAC Les Dépêches de Brazzaville

CRISE DE L’EURO
Le cercle Café du savoir organise
un débat sur l’avenir du franc Cfa
Le sujet a fait l’objet, le 13 juin, d’une conférence au Mémorial
Pierre Savorgnan De Brazza.
«La crise de l’euro : peut-on craindre une dévaluation du franc Cfa ?», tel était le thème
de la causerie-débat initiée à l’occasion de la sortie inaugurale du cercle de réflexion
le Café du savoir. La conférence s’est tenue devant un parterre d’intellectuels congolais,
notamment des enseignants d’universités, chercheurs, journalistes et étudiants.
Les organisateurs ont axé le débat sur les origines et les conséquences de la crise de l’euro
dans le monde et ses conséquences sur le franc Cfa.
Tour à tour, l’économiste Rémy Mouis Bobiba, enseignant en finance internationale,
et le Dr Serges Ikiemi ont présenté la crise dans ses différentes composantes, son
ampleur, ses arcanes et ses méandres économiques au-delà de ses aspects formels.
Cette thématique a été l’occasion pour Serges Ikiemi, président du Café du savoir, de
faire une mise à jour de l’actualité monétaire dans une certaine vision de l’État, notamment
de poser la question des critères de convergence en zone Cémac qui interpelle
tout citoyen africain. Peut-on dévaluer le franc Cfa ?
Dans son analyse, le conférencier a tiré les leçons de la dévaluation du franc Cfa en
1994, dont les causes étaient, entre autres, l’existence des soldes débiteurs sur les
comptes des avoirs extérieurs. Par exemple, en 1993, le Congo devait moins de cent
milliards de F Cfa, pour lesquels des plans d’ajustements structurels avaient été proposés
comme palliatifs.
Selon Serges Ikiemi, cette question n’est plus à l’ordre du jour en raison du fort taux de
croissance et des systèmes politiques stables en zone Cémac (Communauté économique
et monétaire d’Afrique centrale) en 2010. «Nos pays ne connaissent plus de
problèmes d’endettements. Les réserves obligatoires sont suffisantes», a-t-il argumenté
car «l’économie connaît une croissance consistante [qui] varie entre 8 et 10%».
Cette rencontre a permis un long moment d’échanges entre les animateurs de
ce nouveau cercle de réflexion et le public qui a trouvé des éléments de réponse
à ses nombreuses interrogations. Une autre séance sera organisée prochainement
sur «L’économie congolaise, cinquante ans après : quelles pistes pour
l’indépendance économique ?»
Les objectifs poursuivis par le Café du savoir sont, en effet, de créer un lieu d’échange
approprié de discussions et de concertations, à l’attention des décideurs publics ou privés
et de l’opinion publique et d’en faire un espace permanent d’expression libre où sont
débattues les problématiques et les questions d’actualité brûlantes.
Pour cette première rencontre, l’on a noté également la participation de Camille Bongou, de l’écrivain
Léopold Pindy-Mamonsono et de la directrice générale du Mémorial, Belinda Ayessa.
Guillaume Ondzé
SANTÉ
25% de Brazzavillois porteurs
de tares de la drépanocytose
La révélation a été faite par le ministre Georges Moyen, le 14
juin, lors d’un point de presse.
Le ministre de la Santé et de la population a souligné que quelque 2,5%
de sujets sont homozygotes ; donc atteints par la drépanocytose. Ailleurs,
la prévention anténatale est la seule mesure sanitaire consistant à lutter
contre la maladie. Au Congo malheureusement, cette disposition précoce
est encore inexistante dans les hôpitaux. Au regard de l’implication du
gouvernement, Georges Moyen a assuré que la recherche a évolué et
grâce aux efforts entrepris, la maladie pourra reculer dans le pays.
Le ministre a loué au passage les efforts de lutte contre cette maladie menés
par Antoinette Sassou N’Guesso, présidente de la Fondation Congo
Assistance, en Afrique subsaharienne. «Grâce à cette dame qui a amené
un plaidoyer au niveau des autorités sanitaires internationales, la
drépanocytose en Afrique subsaharienne est reconnue comme un véritable
problème de santé publique», a-t-il souligné.
Les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé prouvent que l’Afrique
subsaharienne est l’une des parties du monde fortement touchée
par la drépanocytose. À travers le monde, cent vingt millions de personnes
sont porteuses de cette maladie.
La drépanocytose est également appelée hémoglobinose S, C, D ou anémie
à cellules falciformes. Elle est une maladie héréditaire qui se caractérise
par l’altération de l’hémoglobine, la protéine assurant le transport de l’oxygène
dans le sang. Les pays subsahariens, des Antilles, d’Inde, du Moyen-Orient et
du Bassin méditerranéen sont les véritables foyers de la maladie.
Rappelons qu’il y a cent ans, les savants ont découvert l’hémoglobine
qui est à l’origine de la drépanocytose. Cette maladie, actuellement
qualifiée de véritable problème de santé publique, s’est répandue un
peu partout dans le monde.
Fortuné Ibara
Le président de l’Association congolaise
d’amitié entre les peuples (Acap),
Vital Bala, a replacé le combat que
mène son organisation en faveur du
renforcement de la culture de paix et
l’édification du Congo de demain par
l’éducation. «Nous vous invitons à ne
ménager aucun effort pour aider au
développement de la compréhension,
de la tolérance, de la solidarité
et de la participation à la communication
et la libre circulation de l’information
et des connaissances», s’est-il
adressé au personnel enseignant de l’établissement,
avant de remettre des kits
ÉCONOMIE/SOCIÉTÉ
KINSHASA-BRAZZAVILLE
La 9 e assemblée générale
de la Cospeco se tient depuis hier
Les travaux qui s’achèvent aujourd’hui examinent les dysfonctionnements qui minent la structure.
La cérémonie d’ouverture a été patronnée
hier, à la mairie centrale de
Brazzaville, par André Kimbuta
Yango, gouverneur de Kinshasa et
président de la Commission spéciale
de coopération Kinshasa-
Brazzaville (Cospeco). Cette session
est l’avant-dernière de son
mandat et permettra d’examiner
six points qui minent la coopération
entre les deux villes.
Les points de dysfonctionnement de
la Cospeco s’observent au niveau
des sous-commissions Normalisation
du trafic entre les deux villes ;
Activités culturelles et de loisir et
Création du centre de formation. Il
s’agit notamment des questions de
trésorerie, de l’affectation des bâtiments
pour abriter les sièges de la Cospeco
ainsi que le plan d’action pour la
gestion des mouvements migratoires
entre Kinshasa et Brazzaville.
Pendant deux jours, les participants
à ces assises auront à résoudre les
problèmes portant sur la formalisation
des mécanismes de prévention
d’incidents perturbateurs du trafic
entre Kinshasa et Brazzaville ; la
consolidation de l’usage des laissezpasser
individuels pour les personnes
vivant avec un handicap ; l’uniformatisation
au niveau de
46 e MOIS DE L’AMITIÉ
Brazzaville des taxes portuaires et
autres redevances ainsi que l’achèvement
de la construction de son
guichet unique.
Les autres problèmes qui pourront
être évoqués au cours de cette 9e
assemblée générale ordinaire sont,
entre autres, le respect de l’échéance
de janvier 2010 pour l’instauration
de la gratuité des visas à
Kinshasa en faveur des ressortissants
de Brazzaville ; l’absence de la
contrepartie des deux villes pour activer
les opportunités de financement
offertes par le service sponsoring
et l’approvisionnement des
comptes bancaires ouverts au nom
L’Acap récompense les meilleurs élèves de l’école Bouéta-Mbongo
La cérémonie de remise des dons s’est déroulée, hier à Brazzaville, dans l’enceinte de l’établissement.
Vital Bala et Abderssadock Ahmed posant avec les élèves
scolaires composés de sacs d’écoliers et
de fournitures scolaires.
Au total, quelque trente-six enfants
étaient récipiendaires de ce matériel
acquis avec le soutien financier de l’ambassade
d’Algérie au Congo. Il s’agit des
trois meilleurs élèves de chaque classe,
du CP1 au CM2, aussi bien pour l’école
Bouéta-Mbongo A que pour Bouéta-
Mbongo B, dans le 4e arrondissement,
Moungali. Les bénéficiaires ont été sélectionnés
sur la base des résultats du
deuxième trimestre de l’année en cours.
Intervenant à cette cérémonie, l’ambassadeur
d’Algérie au Congo, Abders-
Une vue des participants
de la Cospeco.
Le député maire de Brazzaville, Hugues
Ngouélondélé, a indiqué dans
son mot de circonstance que cette
assemblée marque le sceau d’une
coopération plus active et dynamique
du fait qu’elle se tient au moment des
préparatifs du cinquantenaire de l’indépendance
des deux pays.
André Kimbuta Yango, quant à lui, a
assuré les experts de l’acquisition
par la ville de Kinshasa de quatre bateaux
de trente places chacun. Ces
moyens de transport pourront être
utilisés gratuitement par la Cospeco,
tout en générant des bénéfices.
Lydie Gisèle Oko
sadock Ahmed, a souligné l’intérêt d’investir
dans l’éducation et la formation
pour promouvoir le développement
d’un pays. «J’ai tenu personnellement
à être présent à cette modeste
cérémonie pour signifier que la
meilleure façon pour un pays ami
d’exprimer sa solidarité à l’égard
d’un autre pays ami est d’apporter
sa contribution en encourageant
l’enseignement et la formation,
parce qu’ils sont le pilier et le moteur
essentiel pour le développement
d’un pays», a-t-il réitéré.
L’ambassade d’Algérie au Congo s’est,
en effet, montrée active ces dernières
années dans l’appui à la formation des
cadres congolais. Cette année, elle a offert
une cinquantaine de bourses aux
jeunes Congolais, dont trente-deux
bourses de formation supérieure aux
nouveaux bacheliers et dix bourses
pour la formation professionnelle.
Le diplomate algérien a également assuré
l’auditoire, composé essentiellement
des agents, cadres et responsables
de la circonscription scolaire de
Moungali, des efforts que sa structure
entend consacrer pour consolider la
solidarité en faveur des malades et des
enfants démunis à travers le Congo.
Thierry Noungou
Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 3

PUBLI-REPORTAGE
Le Congo réélu au Conseil d’administration du Conseil ouest et centrafricain
pour la recherche et le développement agricoles (Coraf/Wecard)
Le ministre Henri Ossebi est rentré de Cotonou,
au Bénin, le 30 mai dernier, où il a pris part à la
2 e Semaine scientifique et la 9 e Assemblée
générale du Conseil ouest et centrafricain
de la recherche et du développement agricoles
(Coraf/Wecard), sur invitation du président du
Conseil d’administration de cette institution.
Ont accompagné Monsieur le ministre de la
Recherche scientifique MM. André Mbemba-
Makiza et Pierre Bandtaba, respectivement
directeur du Centre de recherches agronomiques
de Loudima (CRAL), représentant Monsieur
le délégué général à la recherche scientifique
empêché, et directeur du Centre de
recherche hydrobiologique de Mossaka.
La 2 e Semaine scientifique qui s’est tenue du
25 au 27 mai avait pour thème principal
«Gestion des systèmes post récolte des produits
végétaux, animaux et halieutiques pour
l’amélioration de la productivité et de la compétitivité
des marchés agricoles en Afrique
de l’ouest et du centre».
Ce thème a été débattu au cours des sessions
organisées en quatre sous-thèmes suivants :
1- Les systèmes d’innovation pour améliorer la
transformation, le conditionnement et l’étiquetage
des produits.
2- Options politiques et environnement institutionnel
propice pour améliorer la transformation
et la commercialisation des produits.
3- Renforcement du partenariat entre les
acteurs-clés pour encourager les actions collectives
permettant de réduire les contraintes
post récoltes.
4- Utilisation effective des connaissances sur
les pratiques post récoltes.
Le thème fait appel à des mesures pragmatiques
et novatrices dans la recherche de solutions
intégrées pour la réduction des contraintes au
niveau des acteurs impliqués dans le continuum
de la chaîne post récolte des produits agricoles.
Il comporte ainsi les actions issues du thème
de la 1 ère Semaine scientifique agricole de
2008 qui a porté sur le thème «Producteurs
et utilisateurs finaux au centre de la recherche
agricole et du développement», où les
efforts se sont orientés vers l’intégration des
producteurs et des utilisateurs finaux dans
4 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
les processus-clés de la production agricole
et de la productivité.
Les débats et réflexions sur ce thème, dans les
ateliers, ont permis de formuler les conclusions
et recommandations à l’attention des politiques,
des communautés économiques régionales,
des acteurs à la base, notamment les producteurs/transformateurs
et des structures de
recherche aussi bien au niveau national que
régional et international.
Une exposition des produits finis et appareils
de fabrication a été organisée par les institutions
membres et partenaires de la recherche
agricole en lien avec la thématique de la
deuxième Semaine scientifique.
Des communications faites, des débats et
réflexions, il en est ressorti que 30 à 40% de la
production se perdent dans les post récoltes. Il
est donc possible d’accroître le taux de sécurité
alimentaire. En d’autres termes, il y a un lien
entre sécurité alimentaire et post récolte. C’est
sur cette base que des conclusions et recommandations
ont été formulées à l’attention des
politiques, communautés économiques régionales,
acteurs à la base, notamment les producteurs/transformateurs
et structures de
recherche aussi bien au niveau national que
régional et international.
Le 26 mai, le ministre de la Recherche scientifique
du Congo a pris part à un panel de discussions
des ministres sur les conclusions et
recommandations de la 2 e Semaine scientifique.
Au cours de ce panel, Monsieur le ministre a
répondu de façon remarquable, suivi régulièrement
des applaudissements, à onze questions
qui lui ont été posées sur les politiques de
gestion des systèmes de post récolte.
En marge des travaux, le ministre de la Recherche
scientifique du Congo a eu des rencontres
fructueuses tour à tour avec le Dr Papa Abdoulaye
Seck, directeur général d’AfricaRice, président
de la deuxième Semaine scientifique agricole
de l’Afrique de l’ouest et du centre du
Coraf/Wecard ; la délégation du Coraf/Wecard
conduite par son directeur exécutif, le Dr Paco
Sereme ; le groupe de participants des pays d’Afrique
centrale, et enfin un compatriote, M. Dady
Demby, membre du Réseau régional de l’information
et d’apprentissage agricoles.
(Cotonou, Bénin, 24 au 30 mai 2010)
La participation du ministre de la Recherche
scientifique du Congo à la 2 e Semaine scientifique
et la 9 e Assemblée générale du
Coraf/Wecard a été déterminante pour l’Afrique
centrale et le Congo. Ses interventions remarquables,
ses diverses rencontres avec certaines
personnalités responsables des institutions
de recherche agricole et le groupe des délégués
de l’Afrique centrale ont permis de faire
élire le Tchad à la vice-présidence du Conseil
d’administration du Coraf/Wecard et au Congo
de redevenir membre de ce conseil après l’avoir
quitté en 2008.
Mais que tire le Congo de sa réélection au
Conseil d’administration du Coraf/Wecard?
Il faut d’abord reconnaître que de nos jours, l’essentiel
des bailleurs de fonds multilatéraux des
activités de recherche en Afrique passent par
le Coraf. C’est ainsi que, pour n’évoquer que
les financements les plus récents, précisons,
entre autres, pour mémoire que :
-Le Centre de recherches agronomiques de
Loudima (CRAL) bénéficie, à travers Africa-
Rice, depuis 2007, des financements de la
Banque africaine de développement (Bad)
pour le projet de Sélection variétale participative,
sur le riz Nerica.
-De la Bad, notre Système national de recherche
agricole bénéficie depuis 2008 des financements
dans le cadre du projet Diffusion de
nouvelles technologies en Afrique dont l’objet
se résume à la promotion, l’adoption et la diffusion
des technologies agricoles au niveau des
plates-formes au Burkina Faso, au Cameroun,
en Côte d’Ivoire, au Congo, au Mali, au Sénégal
et en Sierra Léone.
- Le Congo a été retenu aussi parmi les pays
bénéficiaires du Programme de renforcement
des capacités pour la recherche et le développement
agricoles en Afrique : Strengthening
capacity for agricultural research and development
in Africa (Scarda). Comme le précédent,
ce projet a été initié par le Forum pour la recherche
agricole en Afrique et s’exécute dans quatre
pays de l’Afrique de l’ouest et du centre. Le
financement de ce projet est apporté par le
Département pour le développement international
du Royaume uni. L’objet principal du
Scarda est le renforcement des capacités institutionnelles
et humaines des Systèmes nationaux
de recherche et de développement agricoles
afin de renforcer l’impact de la recherche
agricole dans le développement. Onze de nos
jeunes chercheurs bénéficient des bourses de
formation en master au Bénin et au Cameroun
en plus des trois techniciens qui sont en formation
au Niger dans le domaine de la maintenance
des équipements et matériel de laboratoire.
Au total, l’Afrique centrale en général et le Congo
en particulier ressortent renforcés de cette participation
dont les acquis ne manqueront pas
de doper les réformes institutionnelles déjà engagées
par le ministre Ossebi à la tête du département
de la Recherche scientifique.
Fait à Brazzaville, le 3 juin 2010
Le directeur du Centre de recherche hydrobiologique
de Mossaka
Dr Pierre Bandtaba
Le directeur du Centre de recherches agronomiques
de Loudima
Dr André Mbemba-Makiza

VIE ASSOCIATIVE
Le Collectif des amis de la faculté des sciences
économiques fait sa sortie officielle
L’évènement a été célébré,
le 12 juin, à Brazzaville.
La cérémonie s’est déroulée sous la
supervision de Fabrice Mbossa Itoua,
président du bureau exécutif national,
en présence de certains enseignants
de la faculté parmi lesquels,
Serges Ikiemi.
Fabrice Mbossa Itoua a énoncé les missions
de l’organisation qui se résument
par l’entraide, la solidarité et la recherche
des performances. Le Collectif des
amis de la faculté des sciences économiques
(Cafse), a-t-il expliqué, est
un cadre de retrouvailles qui permettra
l’épanouissement des étudiants et
l’ouverture à d’autres opportunités.
«Nous voulons évoluer ensemble,
ouvrir de nouveaux horizons. En notre
qualité d’économiste, cette organisation
se présente comme un cadre de
concertation, une issue pour développer
nos capacités et canaliser les
anciens étudiants de la faculté des
sciences économiques de l’université
Marien Ngouabi», a déclaré Fabrice
Mbossa Itoua.
Pour dynamiser son action et s’arrimer
au développement participatif et
stratégique du pays, le Cafse regorge
en son sein l’Association économistes
sans frontières. Celle-ci, a souligné
Les membres du collectif
Fabrice Mbossa Itoua, a pour objectif
principal de promouvoir la culture économique.
Selon lui, ce rattachement
est un moyen d’étendre la vision de
leurs membres afin que chacun parvienne
à œuvrer pour l’épanouissement
des diplômés de la faculté des
sciences économiques et de la nation
tout entière.
Au-delà de l’ambition principale, à
savoir l’assistance des membres, le
Cafse se veut un lieu de rencontre car,
conviennent les membres, la tendance
générale après les études est à la
dispersion, voire à l’oubli des uns et
des autres.
L’organisation est ainsi ouverte à tous
les économistes qui adhèrent à l’esprit
des textes fondamentaux. Elle a été
créée le 13 avril 2008 à Brazzaville et
enregistrée à l’administration sous le
numéro 016/010/MID du 29 janvier
2010, sous l’initiative des anciens étudiants
de cette faculté de l’université
Marien Ngouabi, pour sauvegarder les
liens d’amitié et l’ambiance qui ont prévalu
le long de la formation.
Outre le bureau exécutif national, le
Cafse a également une commission
de suivi et évaluation présidée par
Rosine Raïssa Daisy Mayengo.
Willy Mbossa
SOCIÉTÉ/INTERNATIONAL
SOMMET DU G8
Le Canada invite sept pays africains
La demande met en évidence le rôle des États du continent dans les affaires mondiales.
L’Algérie, l’Égypte, le Nigeria, le Sénégal,
l’Éthiopie, le Malawi et l’Afrique du
Sud – l’unique membre de droit du
G20 – ainsi que Haïti, la Jamaïque et
la Colombie ont été officiellement invités
par le Premier ministre canadien,
Stephen Harper, à participer à une
réunion spéciale du Sommet du G8
qui se tiendra les 25 et 26 juin, à Huntsville,
en Ontario.
Stephen Harper a rappelé la longue
tradition du G8 d’élaborer «des solutions
crédibles aux défis mondiaux en
partenariat avec l’Afrique et d’autres
LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
Romano Prodi enseigne l’Afrique aux Italiens
L’ancien président de la Commission européenne et ancien Premier ministre italien semble à
l’aise dans sa veste dwwwe chantre de la cause africaine.
Enfilant conférences et missions sur le
terrain, Romano Prodi veut que son pays
soit en pointe dans une politique de
coopération qui sorte des sentiers battus.
En combattant la pauvreté qui désarmera
les guerres ainsi que les conflits
et en luttant contre les stéréotypes que les
Occidentaux se complaisent à entretenir sur
le continent noir. Mais pour cela, il faut les
efforts de tous, à tous les niveaux.
Professeur d’économie aux États-Unis,
en Chine et dans sa propre ville italienne
de Bologne, Romano Prodi donnait, le
11 juin, ce qu’on appelle une «Lectio
Magistralis», une leçon magistrale académique
sur l’Afrique. Depuis le
«palazzo» Marini, à quelques encablures
de la chambre des députés italienne
Ann-Marie Orler a plaidé, lors d’un point
de presse, pour que les unités de police des
Nations unies qui ont besoin de plus de femmes
soient renforcées, afin d’améliorer la
prise en charge des victimes d’abus sexuels.
«Nous espérons que 20 % des forces de
police de l’Onu seront composées de femmes
d’ici à 2014», a déclaré Ann-Marie
Orler, en rappelant que les femmes policières
facilitaient souvent la relation avec
les victimes d’abus sexuels et de violences,
crimes malheureusement récurrents dans
les situations de conflits. À l’heure où les
femmes ne représentent que 8 % des effectifs
globaux des forces de maintien de la
paix, la féminisation des casques bleus doit
s’accélérer, a-t-elle insisté.
Évoquant l’intervention des femmes dans
les missions de paix à travers le monde,
Ann-Marie Orler s’est félicitée de l’envoi,
au début de ce mois, de deux unités de
police au sein de la Mission pour la stabilisation
en Haïti, dont l’une est composée
exclusivement de femmes, tout en rappelant
que l’Inde avait ouvert la voie,
en 2007, en déployant le premier
partenaires de la communauté internationale
(…)». Il a ajouté qu’ «Au sommet
de cette année, nous allons inviter
des leaders africains et d’autres
partenaires influents de l’hémisphère
sud afin d’élargir la représentation et
de maximiser les résultats concernant
les enjeux internationaux en matière
de développement ainsi que de paix
et de sécurité».
Les pays africains attendent de ce sommet
des engagements internationaux
pour l’aide au développement et des
réponses sur certaines questions res-
à Rome, «le professeur», comme on l’appelle
aussi, a planché sur un thème où il
est visiblement à l’aise: «Une politique
pour l’Afrique». Un plaidoyer et une incantation
tout à la fois adressés au gouvernement
de ses successeurs et à l’Europe.
Car, estime-t-il, il faut massivement aider
l’Afrique. «Il faut une action unitaire,
Union européenne, Onu, États-Unis et
Chine pour l’Afrique ; une politique africaine
partagée pour la paix, par les infrastructures
et par l’instruction.» Lui qui,
en mai dernier, appelait fortement les Africains
à retrouver les élans africanistes
des pères des indépendances, de
Nkwame Nkrumah à Lumumba, en passant
par Gamal Abdel Nasser, estime que
le continent s’épuise – et ses donateurs
contingent féminin auprès de la Mission
des Nations unies au Liberia.
Pour ce qui est de la Mission des Nations
unies et de l’Union africaine au Darfour
(Minuad), la conseillère a rappelé qu’un
contingent composé de cent trente-six policières
a été récemment affecté à cette force
croisée, portant à 10,5 % le nombre total
de femmes au sein des troupes. Les policières
concentreront leur action sur le maintien
de l’ordre dans les camps de déplacés
du Darfour, au sud du Soudan, a encore indiqué
Ann-Marie Orler. Tous ces efforts ont contribué à
doubler le nombre de femmes dans les unités de
police depuis août 2009.
«L’objectif de cette initiative globale n’est
pas seulement d’augmenter le nombre de
femmes policières au sein des unités de
l’Onu mais également d’accroître le nombre
de femmes dans les services des États
membres», a souligné la conseillère. Elle a
indiqué que l’Onu était heureuse de constater
que le Liberia projette d’avoir dans ses
services de police 20 % de femmes
d’ici à l’an 2014 et que le gouvernement
du Bangladesh est en train de
tées en suspens lors des précédents
sommets.
Récemment, la France et le Royaume-
Uni ont exprimé le souhait d’élargir le
groupe afin d’inclure cinq pays en
développement, dénommé «le plus
cinq», à savoir le Brésil, la Chine, l’Inde,
le Mexique et l’Afrique du Sud. Ces
pays ont participé en tant qu’invités
aux précédentes réunions qui sont parfois
appelées G8 +5.
Le sommet du G8 sera immédiatement
suivi du sommet du G20 à Toronto.
Noël Ndong
avec lui – dans les trop nombreux conflits
et dans les activités de saupoudrage
émiettées; du véritable mercurochrome
sur les attelles du mal-développement,
tant est ignoré le traitement des maux à
la racine.
Blâme sur les élites africaines, blâme
aussi sur les nations riches qui se dépensent
en promesses et en opérations de
prestige, pas assez dans des projets
visant à effectivement combattre la pauvreté
en Afrique. Il a fustigé son propre
pays, l’Italie. «Nous n’avons jamais tenu
les promesses que nous avons faites à l’Afrique.
Notre aide équivaut à zéro. Cela pose
un sérieux problème du point de vue moral
et politique», dénonce Romano Prodi.
Lucien Mpama
PRISE EN CHARGE DES VICTIMES D’ABUS SEXUELS
L’Onu veut féminiser ses unités de police
La conseillère adjointe pour les questions de police au Département des opérations de maintien de la paix l’a indiqué, le 10 juin, à New York.
recruter dix mille femmes supplémentaires
dans les prochains mois.
L’Allemagne a annoncé qu’elle investirait
1,7 million de dollars pour l’élaboration d’un
programme de formation sur la prévention
des crimes sexuels, a signalé Ann-Marie
Orler. L’objectif est de fournir aux unités de
police de l’Onu les connaissances et les
instruments adéquats pour enquêter, engager
des poursuites et juger ces cas qui
requièrent une attention particulière.
«Nous sommes particulièrement enclin à
engager plus de femmes et plus d’officiers
francophones», a-t-elle annoncé en forme
d’appel aux États membres, ajoutant qu’il
manquait encore à l’Onu trois mille cinq
cents policiers. Signalons cependant que
le nombre de policiers déployés dans le
monde n’a jamais été aussi important dans
l’histoire des Nations unies.
Les treize mille six cent quatre-vingts policiers
qui forment ces effectifs sont déployés
dans dix-sept missions, douze opérations
de maintien de la paix et dans cinq opérations
du Département des affaires politiques.
N.N’G.
Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 5

RDC - KINSHASA
FESTIVITÉS DU CINQUANTENAIRE
Albert II et Yves Leterme seront de la fête
Seul couac de ces préparatifs, le retrait sur la liste de Delmotte, représentant d’une entité fédérée belge.
À l’approche de la date du 30 juin marquant
le cinquantenaire de l’accession
de la République démocratique du
Congo (RDC) à l’indépendance, la
résolution des autorités belges de matérialiser
leur présence à Kinshasa
demeure ferme. Deux personnalités
de marque représenteront même le
Royaume à savoir le roi Albert II et le
Premier Ministre Yves Leterme. C’est
à croire que le double assassinat de
Floribert Chebeya et de son chauffeur
n’a pas contribué à changer l’avis de
la couronne belge à ce propos.
Cette prochaine visite du souverain
belge, autant que celle de la forte
ENJEUX POLITIQUES
délégation à sa suite, est très attendue
à Kinshasa. À cet effet, la ville,
appelée à revêtir sa plus belle robe,
s’y active sans désemparer. Ses artères
principales dont le boulevard
Lumumba, l’ex-avenue du 24 novembre
et le boulevard du 30 juin subissent
une transformation remarquable
pour accueillir ces hôtes de marque.
Du coté de Bruxelles, le retrait sur la
liste belge de Delmotte, représentant
d'une entité fédérée belge, se justifie
pour raison d’équilibre dans la
délégation entre les représentations.
L’absence des deux autres ministresprésidents,
le flamand Kris Peeters
Un «gouvernement fantôme»
de l’opposition en gestation
Une démarche jugée anticonstitutionnelle dans certains milieux
politiques.
Le coordonnateur de l’Union pour la nation (UN) vient d’annoncer récemment
la création par l’opposition d’un «gouvernement fantôme»
perçu comme une force d’alternance politique en prévision des prochaines
élections. Le projet semble dépasser le simple effet d’annonce au regard
des contours que ses géniteurs voudraient lui imprimer. L’initiative,
comme l’a laissé entendre le député Clément Kanku, aurait reçu le quitus
de Jean Pierre Bemba depuis sa cellule à la Haye en plus du fait
qu’elle puise sa légitimité de l’article 8 de la Constitution. Celui-ci stipule,
en effet, que «les droits liés à l’existence de l’opposition, à ses activités
et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés».
C’est en vertu de cette disposition qui confère une certaine latitude à
l’opposition de fonctionner normalement dans les seules limites imposées
à tous les partis et activités politiques, que Clément Nkanku s’est
cru en droit de créer ce fameux gouvernement fantôme. «Ce gouvernement
se veut un répondant aux actes posés par le Gouvernement issu
des élections de 2006. Il est hors de question pour cette équipe
gouvernementale de poser des actes de gestion de la Res publica»,
avait-il nuancé dans une récente prestation médiatique. Concrètement,
a indiqué le coordonateur de l’UN, ce gouvernement fantôme organisera
des répliques, critiques, observations et propositions face à l’équipe au
pouvoir afin de canaliser les efforts de l’opposition dorénavant instituée
comme alternative crédible face à la majorité gouvernante. Cette
nouvelle recette tend à excéder l’exercice d’une simple opposition
républicaine et forte pour émettre des critiques constructives susceptibles
de faire évoluer le pays.
Par ailleurs, l’appel lancé par Clément Nkanku à ses pairs de l’opposition
invités à adhérer massivement à cette initiative semble ne pas produire
l’effet escompté. La prudence des députés de l’opposition qui s’interrogent
sur la finalité d’une telle action, est donc de mise. D’autant plus que,
comme le font savoir certaines langues, la Constitution de 2006 offre suffisamment
des armes juridiques à l’opposition de nature à lui permettre
de jouer efficacement son rôle de contrepoids au pouvoir kabiliste.
«Au lieu de s’organiser sur cette base légale en saisissant l’opportunité
leur offerte par la même Constitution en se choisissant un
porte-parole de l’opposition, Clément Nkanku et les siens préfèrent
arpenter des sentiers sinueux de l’inconstitutionnalité en imitant
servilement ce qui se passe dans les pays de vieilles démocraties»,
commente une source proche de la majorité.
Dans plusieurs milieux politiques, tant de la majorité que de l’opposition,
la démarche est jugée sans lendemain eu égard aux déchirements
actuels de l’opposition, incapable de se forger un leadership accepté
par tous.
Alain Diasso
6 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
et le germanophone Karl-Heinz Lambertz,
en est dès lors la principale
cause. «Il a été convenu en bonne intelligence
avec le Palais royal et le cabinet
du Premier Ministre que nous n'y
prendrions pas part pour éviter tout
déséquilibre dans la représentation»,
a indiqué le porte-parole de Delmotte,
Christopher Barzal.
Selon le journal Belga, Delmotte
prévoit tout de même de se rendre en
RDC d’ici la fin de l’année en vue de
mettre en lumière les différents projets
de collaboration entre la Communauté
française et Kinshasa.
Jeannot Kayuba
La Ligue de la zone Afrique pour la
défense des droits des enfants et
élèves (Lizadeel) a exprimé dans
un communiqué transmis hier aux
Dépêches de Brazzaville, ses inquiétudes
par rapport à la suspension à
titre conservatoire de l’inspecteur
général de la police nationale congolaise.
Les appréhensions de cette
ONG tiennent au fait que «le
concerné peut à tout moment, c’està-dire
pendant, voire avant la phase
chaude des enquêtes, réoccuper son
poste». Une éventualité que redoute
la Lizadeel estimant que «cela ne
se passera pas sans risque que les
À l’occasion de la causerie morale
organisée le 14 juin au camp
Lufungula, situé dans la commune
de Lingwala, l’inspecteur
provincial de la police nationale
congolaise, le général Jean de
Dieu Oleko a donné un train de
mesures à observer dans le cadre
des préparatifs des festivités
du cinquantenaire. Il s’agit notamment
de l’intensification des
patrouilles et de la courtoisie
routière auxquelles les agents
de la police seront astreints.
Le numéro un de la police dans la
ville de Kinshasa a tenu à fixer
les uns et les autres sur les
exigences inhérentes à ces
patrouilles notamment le port
d’un bulletin de service en bonne
et due forme. Ce qui met un
traces, au cas où elles existent, soient
effacées».
La Lizadeel salue toutefois cette
décision qu’elle estime «profitable à
la justice dans la mesure où elle est
susceptible de favoriser une évolution
saine sinon sereine des enquêtes,
lesquelles ne pourront en
principe souffrir ni des pressions (politique,
financière, militaire…) ni
du trafic d’influence, encore moins
des obstacles de tout genre».
Cette ONG des droits humains trouve,
par ailleurs, prématuré le débat
sur la qualification de l’infraction «tant
que les enquêtes n’ont pas touché
terme aux promenades nocturnes
des éléments de la police
souvent improvisées par les commandants
de commissariats et
sous-commissariats et dont les
abus n’ont jamais cessé d’être
déplorés par la population. En effet,
plusieurs personnes, victimes
de ces sorties inopportunes
de la police se sont vues, plus
d’une fois, dépouillées, au
passage, de leurs téléphones et
autres biens de valeur. C’est
d’ailleurs pour lutter contre les
tracasseries policières à Kinshasa
que viennent d’être initiées
ces patrouilles. Leur intensification
vise essentiellement la
sécurisation des habitants de la
capitale. «Il s’agit bien des patrouilles
de sécurisation et non
Le roi Albert II Yves Leterme
AFFAIRE CHEBEYA
La Lizadeel trouve prématurée la qualification
de l’infraction
Cette ONG des droits humains invite le pouvoir judiciaire à la réserve et à l’apaisement.
SÉCURITÉ
à leur fin». C’est ainsi qu’elle invite le
pouvoir judiciaire à la réserve et à
l’apaisement, étant donné que «les
suites des enquêtes que mènent et
mèneront les instances habilitées,
sont attendues de tous les congolais
et congolaises comme étant un défi
lancé à la justice congolaise pour son
crédit et son honneur». La Lizadeel
réitère, en outre, son vœu de voir le
gouvernement diligenter une enquête
indépendante susceptible d’établir
la vérité sur l’assassinat du défenseur
des droits humains, Floribert Chebeya
Bahizire.
A.D.
Intensification des patrouilles à Kinshasa
Le lundi dernier, l’Inspecteur provincial de la Police nationale congolaise en a fait l’annonce
dans le cadre du renforcement de la sécurité en marge des préparatifs des festivités
du cinquantenaire.
celles de tracasseries», a précisé
le général Oleko.
Le chef de la police de la ville de
Kinshasa a, en outre, transmis
aux agents de l’ordre l’instruction
du gouverneur de la ville relative
à la courtoisie routière à
observer pendant quinze jours à
partir d’hier. «Conducteurs, policiers,
agents de la Sonas et de la
DGRK, écoutez-moi bien: pendant
cette période, il n’y aura
pas d’opérations de recherches
préventives tel que ça se présente
maintenant», a souligné le général
Oleko. Cette mesure, apprend-on,
continue à réjouir les
conducteurs habituellement victimes
des tracasseries de la part
des agents de la police routière.
J.K.

SITUATION DES REFUGIÉS
Des conflits majeurs en RDC ne laissent
entrevoir aucun espoir de solution
Pour le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), cette situation au Congo
ainsi que dans d’autres Etats fait de 2009, l’année la moins faste de ces deux dernières
décennies pour le rapatriement volontaire.
Le rapport du HCR sur les tendances
générales de l’année passée indique
que le nombre de personnes déracinées
par le conflit dans leur propre
pays a augmenté de quatre pour
cent, jusqu’à 27,1 millions à la fin
de 2009. «La poursuite du conflit
en République démocratique du
Congo, au Pakistan et en Somalie
explique pour l’essentiel l’augmentation
de ce chiffre global», a noté le
Haut Commissaire des Nations Unies
pour les réfugiés, António Guterres.
Selon ce haut fonctionnaire des Nations
Unies, ces conflits apparemment
en passe de s’acheminer
vers leur terme ou de trouver une solution,
comme au Sud-Soudan ou en
Iraq, sont dans l’impasse. «En conséquence,
l’année dernière n’a pas
été un bon cru pour le rapatriement
librement consenti. En fait, c’est
l’année la moins faste de ces deux
dernières décennies», a-t-il fait remarquer.
Pour le HCR, le nombre de
réfugiés de retour volontaire dans
leur pays est le plus faible enregistré
au cours de ces vingt dernières
années. Selon cette structure, la
persistance du conflit rend difficile le
retour librement consenti vers les
pays d’origine, soit la solution privilégiée
par les pays hôtes et les réfugiés.
«En raison de la persistance des
conflits, plus de la moitié des réfugiés
recevant l’assistance du HCR se
trouvent dans des situations prolongées»,
a-t-elle relevé.
Le rapport du HCR révèle que seuls
deux cent cinquante et un mille réfugiés
sont rentrés en 2009, soit le chiffre
le plus faible enregistré depuis
1990. Ce chiffre est à considérer au
regard de la norme établie au cours
de la dernière décennie, soit environ
un million de rapatriés chaque année.
SUITE A L’ACCORD ENTRE
LE GOUVERNEMENT ET LA FEC
Les services de l’État resserrent
l’étau sur les détaillants
Une décision de vérification de la baisse du prix au détail de
certains produits importés est prise par le ministère de
l’Économie.
Les prix actuellement proposés aux clients sur la Place du commerce
L’on s’attend à une répercussion chez les détaillants de la baisse de certains
produits importés parmi les plus consommés, jusqu’à 30 % pour le sucre blanc.
La plus forte baisse touche le sel marin iodé, soit 35%. D’autres produits de grande
consommation ont connu de légères baisses, notamment le lait en poudre (-18%),
le riz blanc (Thaïlandais -13%, Vietnam -11%), le poulet à bouillir (-6%) ou encore
le poisson chinchard (-5%). L’acheminement des marchandises de Matadi vers les
différents points de vente de Kinshasa représente un véritable goulot d’étranglement
pour les importateurs. Pour autant, le partenariat redynamisé, depuis mars
dernier, entre le gouvernement et la Fédération des entreprises du Congo a produit
des effets escomptés. Le week-end, les autorités et les milieux des affaires ont fait
le point sur le coût de revient des produits importés.
Pour le ministère de l’Économie, il s’agit maintenant de mettre toute la machine de
l’État en marche pour veiller à la répercussion de cette tendance baissière sur les
prix au détail. Toutefois, beaucoup de commerçants attendent encore d’écouler
leurs marchandises achetées aux anciens prix pour pouvoir s’adapter aux nouvelles
réalités. Selon les informations disponibles, le prix final d’un produit importé est
influencé en très grande partie par les frais nécessaires à son transport.
Matadi - Kinshasa représente trois cents soixante-six kilomètres de rail ou un peu
plus de quatre heures de route pour un camion grand tonnage. Par le passé,
d’autres études ont confirmé que le transport contribuait à 75% à la constitution
du prix final du produit vendu, en provenance de l’intérieur du pays.
L.E.
«Les réfugiés en exil depuis au
moins cinq ans constituent désormais
la majorité des réfugiés du
monde. Ce pourcentage ne pourra
que s’accroître si le nombre de
réfugiés en mesure de rentrer chez
eux diminue», a appuyé Antonio
Guterres.
D’après ce rapport publié par le HCR,
à la fin de 2009, le monde comptait
quelque 43,3 millions de personnes
déplacées de force, soit le chiffre le
plus élevé de personnes déracinées
par le conflit et la persécution depuis
le milieu des années 90. Ce nombre
global de réfugiés est resté relativement
stable, soit 15,2 millions, dont
les deux tiers relèvent du mandat
du HCR, l’autre tiers de l'Office de
secours et de travaux des Nations
Unies pour les réfugiés de Palestine
dans leProche-Orient (UNRWA).
Lucien Dianzenza
L’accord conclu entre les deux sociétés
de téléphonie cellulaire installées
sur les deux rives du fleuve Congo a
été rendu public au cours d’une conférence
de presse organisée le 15 juin
au restaurant Faden House, dans la
commune de la Gombe, à Kinshasa.
Selon les deux entreprises, ce
partenariat consiste à unir les deux
nations par la mise en place d’un
lien direct entre les réseaux Vodacom
et MTN-Congo.
Parmi les avantages relevés, le
Directeur général de MTN-Congo,
Mohamed Toufic Ramadan, ainsi que
le Directeur général de Vodacom-RDC,
Godfrey Motsa, et son adjoint, Gaston
Maduma, ont cité le non changement
de Sim, en cas de traversée du fleuve,
des deux côtés, le tarif de loin favorable
par rapport aux prix en vigueur,
etc. «C’est un projet qui est devenu
une réalité pour le bien-être des populations
communes des deux pays», a
souligné le directeur général de MTN-
Congo. «Désormais, plus de changement
de sim, plus de perte de contact,
plus d’indisponibilité momentanée et
plus de communication trop chère,
sont les principaux caractéristiques
de ce partenariat», ont rassuré les
responsables de ces deux sociétés.
Pour ces sociétés, leaders dans la
communication cellulaire dans les
deux pays voisins, le but poursuivi est
de réunir les deux Congo, au-delà des
PANIER DE LA MENAGÈRE
frontières communicationnelles, en
vue de faciliter le développement du
commerce et des relations entre les
deux peuples. «Nous avons négocié
ce taux pour faciliter la communication
à nos abonnés. Vodacom a bien
pensé de négocier le tarif favorable
pour ses abonnés afin de faciliter
le trafic et le commerce entre les
deux capitales», a expliqué Gaston
Maduma. À l’en croire, Vodacom
a pensé négocier avec MTN pour
répondre aux besoins de ses
nombreux abonnés qui traversent
le fleuve pour Brazzaville.
Dans cette optique, au lieu de vingthuit
ou soixante-quinze cents, la
minute, les abonnés Vodacom et MTN
pourront appeler en roaming à
vingt-quatre cents, en intra-réseau.
Pour joindre d’autres réseaux à partir
de leur pays d’accueil, les abonnés
de ces deux réseaux le feront à
quarante-huit cents. Tandis que la
minute en international est fixée à
RDC - KINSHASA
Banque centrale du Congo : «Le constat
de relative stabilité se reflète par
de faibles variations hebdomadaires»
L’autorité monétaire a confirmé récemment une légère embellie
économique eu égard à la stabilité des prix.
«La stabilité des prix est attestée par la variation quasi nulle de la
plupart des fonctions de l’indice général des prix à la consommation.
L’inflation est restée contenue à la troisième semaine du mois de mai
2010. Le taux hebdomadaire s’est situé à 0,06 % contre 0,04% la
semaine précédente», peut-on lire dans l’analyse conjoncturelle de la
Banque centrale du Congo (BCC). Sur le terrain, cela a donné de bons
résultats. Les prix ne sont pas seulement restés stables mais ils ont connu
une légère baisse pour certains produits de grande consommation.
L’on a cité, par exemple, le maïs, le riz, le sucre, la viande, les fruits, les
légumes, les pommes de terre, les bananes plantains, le sel et les épices.
La BCC a noté une légère variation à la baisse des produits alimentaires
et boissons alcoolisées entre la période du 3 mai au 6 juin. Au cours
de cette même période, il s’est observé une légère tendance à la baisse
des prix d’autres produits, notamment les articles d’habillement, la
communication, les biens et services d’hôtel, etc. De source proche de
l’autorité monétaire, il s’agit d’une situation rendue possible grâce au bon
comportement de la monnaie nationale face aux devises étrangères,
particulièrement le dollar des Etats-Unis d’Amérique. «L’inflation demeure
sous contrôle grâce à la bonne tenue des finances publiques et à la mise
en œuvre d’une politique monétaire prudente», a-t-elle expliqué. En effet,
entre décembre 2009 et mai 2010, la situation mensuelle des opérations
de l’État est globalement positive, en dehors du mois d’avril et des jours
du 19 et 21 mai où les opérations se sont clôturées avec des déficits.
Laurent Essolomwa
TÉLÉPHONIE CELLULAIRE
Vodacom et MTN signent un partenariat
pour le roaming entre les deux Congo
Le prix d’une minute de communication à vingt-quatre cents permettra de communiquer à travers
le Congo-Brazza avec la sim Vodacom et sur toute l’étendue de la RDC avec la sim MTN.
Les responsables de Vodacom et MTN
cinquante-deux cents. Les Sms
pour les deux premières possibilités
coûtent quinze cents. Alors qu’à
l’international, ils coûtent trente cents.
Le choix de Vodacom a été soutenu,
confie le Dg de MTN-Congo, pour son
professionnalisme et son dynamisme
exemplaires. Son intégration dans
le tissu social de la RDC et sa volonté
d’atteindre le plus haut niveau
de qualité pour l’ensemble des abonnés
en sont les preuves.
Vodacom et MTN annoncent, dans
le cadre de ce partenariat, d’autres
surprises. Mais, il appartient à chacune
de ces entreprises de négocier
avec les opérateurs d’autres pays
limitrophes de deux Etats ou au sein
de son groupe en vue d’étendre le
réseau ainsi constitué, pour le bonheur
de leurs abonnés. C’est une des
promesses d’ailleurs faites par
les directions de Vodacom-RDC et
de MTN-Congo.
L.D.
Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 7

RDC - KINSHASA
RÉCENTES PARUTIONS DE L’HARMATTAN
Trois ouvrages d’écrivains
congolais disponibles en librairie
La RDC au centre de «La musique au cœur de la société congolaise» et d’ «Approches
socioculturelles de l’enseignement en Afrique subsaharienne».
Couverture de Wall Street re-Berlingue l’Afrique
Le seul ouvrage littéraire de la
liste «Wall Street re-berlingue
l’Afrique», paru dans la même période
que les deux précédents, se
focalise sur la triple mission de l’agent
de la CIA1 Larry. La tâche lui
confiée par le Président des
États-Unis consiste à : «Rétablir
d’urgence Wall Street, l’antre de
la finance internationale ; lui
Plusieurs disciplines sont au menu de
cette rencontre interscolaire à l’issue
de laquelle l’on procédera à la remise
du trophée de l’élite baptisé «Elenge
Molongi». Ce prix, en honneur à
partir du présent Festival culturel des
écoles de la République démocratique
du Congo (Fececo), sera désormais
attribué aux différents lauréats de
diverses épreuves autour desquelles
se mesureront les participants.
Le coordonnateur national du festival
à l’intention des institutions scolaires,
John Tshitenge Kabengele, a indiqué
aux Dépêches de Brazzaville que certains
concours porteront essentiellement
sur des matières scolaires et la
culture générale. La dictée française,
la poésie rythmée et le génie en herbe
sur l’histoire de la RDC font partie
de ces épreuves. Mise à contribution
au travers des chansons scolaires
inédites et des saynètes, la créativité
donner en pâture l’Afrique
« re-Berlinguée»
- 3 e Millénaire ; «sécuriser»
le monde de l'après
«11 – Septembre». L’agent
Larry va devoir utiliser
tout son savoirfaire
pour tenter de
la mener à bien. Cette
publication de Félix
Ulombe Kaputu compte
cent vingt-quatre pages.
Elle est parue dans la
rubrique roman fantastique
et comporte une
version numérique avec
images et texte.
«La musique au cœur
de la société congolaise»
de Dieudonné
Iyeli Katamu est classé à
la fois dans la rubrique
anthropologie et ethnologie.
Le livre publié
dans la collection Points
de vue aborde plusieurs
sujets, notamment la musique, la
danse et la chanson d’Afrique
noire. En quatrième page, l’éditeur
rapporte : «En République
Démocratique du Congo, les artistes
musiciens, en leur qualité
de faiseurs d’opinion, de rapporteurs
des angoisses existentielles,
occupent une place non
négligeable dans la société.
des élèves se manifestera également,
dans un tout autre registre, par la
danse et la chorégraphie traditionnelle
et moderne.
Pour cette cinquième édition prévue
samedi prochain, seuls les élèves des
communes de Kinshasa s’affronteront.
Cette année, l’on a enregistré la
participation d’une dizaine d’écoles.
Les Complexes Scolaires Malula
(Limete), Aurore (Ngaliema) et
Les Mickey (Ngaliema), Le Lycée
Tobongisa (Ngaliema), Les canetons,le
Collège Résurrection (Lemba/Salongo)
figurent au nombre de celles-ci.
Par ailleurs, si l’innovation apportée
cette année au Fececo s’arrête à la
remise du trophée «Elenge Molongi»,
John Tshitenge a annoncé une autre
l’année prochaine. «Pour la sixième
édition du Fececo qui se tiendra l’an
prochain, le festival s’exportera vers
la province du Bas-Congo. La ville de
8 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
L’analyse de leurs œuvres constitue
une stratégie efficace pour
déceler l’imaginaire collectif, la
mentalité populaire et la vision
du monde de la société dont ils
font partie». Ceci est retracé dans
les cent soixante pages du livre
qui, comme le premier, est aussi
disponible en version numérique
mais sans images.
«Approches socioculturelles de
l’enseignement en Afrique subsaharienne»
d’Alexandre Bendeko
Mbumbu Mopondi est classé
dans la section éducation de
L’Harmattan. L’ouvrage identifie
certains obstacles au niveau de la
formation intellectuelle des formateurs.
Ce, après avoir analysé
l’historique de l’enseignement en
RDC. La sous-qualification des
instructeurs à l’enseignement élémentaire,
le manque de structures
de formation continue et
surtout les conditions dans lesquelles
cette dernière est faite
entrent dès lors en ligne de
compte. À travers cette publication
de cent quatre-vingts pages,
Alexandre Bendeko propose certaines
orientations de travail didactique,
exemples à l’appui,
pour répondre à ce problème
d’efficacité. Sa version numérique
est également disponible sur la toile
Nioni Masela
FESTIVAL CULTUREL DES ÉCOLES DE LA RDC
Les lauréats de la cinquième édition
recevront un trophée
À l’occasion, une dizaine d’écoles de Kinshasa s’affronteront le 19 juin prochain dans la salle
culturelle du Collège Boboto.
Matadi sera l’hôte de l’événement
auquel participeront d’office les lauréats
de la présente édition. Ces derniers
entreront en lice contre les écoles
locales alignées pour les différentes
épreuves précitées», a-t-il renseigné.
Notons que cette cinquième édition
du Fececo est organisée sous le haut
patronage de la ministre de la culture
et des arts, Jeannette Kavira Mapera.
John Tshitenge a affirmé enfin avoir
honoré la manifestation qui, d’une certaine
manière, s’inscrit aussi dans les
activités marquant le cinquantenaire
de la RDC. À cet effet, à l’ordre du jour,
se déroulera une cérémonie spéciale
de remise d’œuvres d’arts plastiques,
en l’occurrence des tableaux à destination
de certains officiels. Le Chef de l’État
congolais et les ambassadeurs
de Belgique et de France à Kinshasa
en seront les principaux récipiendaires.
N.M.
15 E MUNDIAVOCAT À ANTALYA EN TURQUIE
Les avocats de Kinshasa finissent
onzième sur soixante-cinq pays
L’équipe congolaise a joué dans des conditions difficiles,
sans joueurs de réserve.
Le barreau de Kinshasa/Gombe n’a pas du tout été ridicule à la 15 e
édition du Mundiavocat à Antalya en Turquie. Les avocats kinois ont
terminé à la onzième place sur soixante-cinq pays qui ont participé à
cette compétition mondiale de football réservée aux avocats. L’équipe
de Balance de Kinshasa a pourtant disputé cette Coupe du monde des
avocats dans des conditions très difficiles.
Au cours de la restitution de la participation congolaise, le bâtonnier
Mwanza Mbiye qui a conduit l’équipe à Antalya, a souligné que
seulement onze joueurs de l’équipe de Balance ont fait le déplacement
de la ville turque. L’équipe a fait huit heures de vol entre Kinshasa
et Casablanca au Maroc, cinq heures d’avion entre Casablanca et
Istanbul en Turquie, et enfin douze heures de route entre Istanbul
et Antalya, lieu de la compétition.
Malgré la grosse fatigue du voyage, les avocats congolais ont remporté
leur première rencontre par deux buts à zéro contre les avocats du
barreau d’Osaka (Japon), sans avoir des joueurs de réserve.
Et c’est dans ces conditions d’ailleurs que l’équipe a pris part à cette
compétition. Ils auraient récolté un meilleur résultat si d’autres
joueurs restés au pays avaient rejoint l’équipe à Antalya. Mais, leur
dossier n’a jamais été décanté au niveau du ministère des Finances.
Sur sept rencontres livrées lors de cette compétition, les avocats
congolais ont enregistré quatre victoires, deux défaites et un match
nul. Cette statistique qui leur a valu la onzième place est une progression
fulgurante, car au terme de l’édition précédente en 2008, le
barreau de Kinshasa s’était classée à la 60 e position. «Nous allons travailler
afin de mieux faire à la 16 e édition du Mundiavocat qui
aura lieu en Croatie en 2012. Du reste, nous nous préparons déjà
pour la prochaine coupe d’Afrique des avocats prévue à Abidjan en
Côte d’Ivoire l’année prochaine», a assuré Mwanza Mbiye. Il a enfin
félicité tous les joueurs qui ont honoré l’image de la justice de la
République démocratique du Congo et aussi remercié les autorités
du pays pour leur soutien à l’équipe des avocats de Kinshasa.
Élie Pierre
DANS L’OPTIQUE DU CINQUANTENAIRE
La Fecos organise la Coupe
du Congo de Scrabble
Cette compétition majeure de la Fédération verra au cours
de cette année 2010 la participation des scrabbleurs
de Kinshasa et d’autres villes du pays.
La Fédération congolaise de
scrabble (Fecos) organisera, le
19 et le 20 juin prochains, la
Coupe du Congo de scrabble.
Cette compétition s’inscrit dans
l’optique des festivités du Cinquantenaire
de la République
démocratique du Congo, a indiqué
le Jean-Claude Ngoie,
président de la commission
des compétitions de la Fédération. Cette compétition, a-t-il ajouté, se déroulera
simultanément à Kinshasa et dans d’autres grandes villes du pays.
En ce qui concerne la ville province de Kinshasa, a précisé Jean-Claude Ngoie,
les matches se joueront au Collège Saint Raphaël, situé sur la première rue
dans la commune de Limete. Le vainqueur de cette Coupe du Congo de scrabble
sera déclaré champion du Congo pour l’édition 2010. Il pourra de ce fait
représenter le pays au niveau international. L’on note que cette Coupe du Congo
est l’événement majeur organisé par la Fédération congolaise de scrabble
au cours de cette année 2010.
Le scrabble de compétition, il sied de le souligner, prend petit à petit de l’essor
en République démocratique du Congo. Au départ, cette discipline mentale
ne se pratiquait qu’à des moments de loisirs. Aujourd’hui, on compte
plusieurs scrabbleurs à Kinshasa et dans d’autres grandes agglomérations
du pays. Eugène Lama demeure la grande figure du scrabble à Kinshasa,
vainqueur du festival de scrabble disputé en 2007 et 2009 à la Foire internationale
de Kinshasa (Fikin), sous le sponsoring de la société des télécoms Vodacom.
É.P.

Programme des Nations unies pour le développement
00055888 le 14 juin 2010
AVIS DE REPORT DE DATE
ANNONCES
Les dates limites de soumission des offres pour les marchés n°s 09-38-A et 09-38-B de pavage et des ouvrages
connexes d’assainissement, de l’avenue du marché Bourreau (Makélékélé) et de la rue Maloukou-Bouzala
(Ouenzé et Talangaï), précédemment fixées au 17 juin 2010 et au 23 juin 2010, sont définitivement
reportées au 30 juin 2010 à 10 heures. Les modalités et l’adresse de dépôt demeurent inchangées.
Les PME et TPE intéressées sont tenues de se rapprocher de l’Agence Agetip-Bénin, sis immeuble CNSS, 7e
étage, au rond-point City Center, pour l’encadrement et l’organisation de la visite des lieux.
Le présent avis prend effet à compter de sa date de signature.
Rediffusion
00055888 le 2 juin 2010
Rimtéta Ranguébaye
Chargé du Bureau
Pnud
COMMUNIQUÉ OFFICIEL
Le bureau du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Congo invite les soumissionnaires
aux appels d’offres lancés respectivement les 5 et 25 mai 2010 pour les marchés de pavage de l’avenue
Bourreau à Makélékélé et la rue Maloukou-Bouzala à Ouenzé et Talangaï, à se rapprocher de l’agence
Agetip-Bénin, sis immeuble CNSS, centre-ville, au 7e étage, pour les dispositions relatives à la visite guidée
des sites et autres mesures relatives à leur encadrement.
Les appels d’offres sont lancés dans le cadre du Projet d’appui à la réinsertion socio-économique des groupes
défavorisés (PARSEGD).
Le présent communiqué prend effet à compte de sa date de signature.
Rimtéta Ranguébaye
Chargé de Bureau
Pnud
Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 9

ANNONCES
En juillet 2010,
une nouvelle manière
10 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
de téléphoner
Jour J - 7

LITTÉRATURE
“Le vent noir ne sait pas où il va…” :
une rencontre avec Jean-Noël Schifano
et Henri Lopes
Le public était convié à la présentation de l’ouvrage, le 10 juin,
dans un salon de la Maison de l’Amérique latine, à Paris.
C’était une belle rencontre, au carrefour de l’amitié et de la littérature, de l’Italie
et de l’Afrique.
Fondateur et directeur de la collection Continents noirs* chez Gallimard, Jean-
Noël Schifano présentait son dernier ouvrage, «Le vent noir ne sait pas où il va,
chroniques italiennes» (Fayard), en compagnie de Rossana Rummo, directrice
de l’Institut culturel italien de Paris, et d’Henri Lopes, ambassadeur de la République
du Congo à Paris. Les deux hommes se connaissent bien et s’apprécient,
Jean-Noël Schifano ayant notamment publié dans sa collection, en 2003, un roman
d’Henri Lopes, «Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois».
D’emblée, Jean-Noël Schifano a remercié Henri Lopes d’avoir accepté d’être le
modérateur de cette rencontre, rappelant qu’il «était à la fois diplomate et écrivain,
auteur d’une œuvre considérable et variée». Mais ce soir-là, «c’était l’écrivain
et le lecteur extraordinaire qui, entre deux voyages, avait honoré
l’invitation», a-t-il précisé.
Si l’ouvrage de Jean-Noël Schifano traite de l’Italie, de sa difficile unité et de
la situation du sud de l’Italie, de Naples en particulier, les échanges ont aussi
été l’occasion de réfléchir sur la création littéraire et sur les motivations qui
poussent à écrire.
« J’écris d’abord parce que je suis
un Africain, je veux dire un homme
vieux de plusieurs millions d’années
; un homme de plusieurs millions
d’années, dont la mémoire et l’imaginaire
sont entretenus par une
maigre tradition orale fragile et dont
les premières tentatives de constitution
d’une bibliothèque datent de
moins d’un siècle. J’écris pour introduire
dans l’imaginaire du monde
des hommes, des femmes, des
paysages, des saisons, des couleurs,
des odeurs, des saveurs et
des rythmes qui en sont absents ;
pour dire au monde des quatre saisons
celui des saisons sèches et des
pluies ; pour dire au ciel de la
Grande Ourse celui de la Croix du
Sud. »
Henri Lopes, “Brouillon de notes
d’un Bantou prétentieux à des Européens
de même langue”, NRF n°
553, mars 2000.
Henri Lopes a questionné l’auteur sur la
part de fiction et la part de réalité que
contenait son ouvrage, sur le fait de savoir
s’il s’agissait d’un roman ou d’un
portrait, sur la portée que pouvait avoir
aujourd’hui le genre de la satire. S’interrogeant
sur le sens du titre choisi par
Jean-Noël Schifano, il a rappelé cette
réponse que lui avait faite un jour le
poète Tchicaya U Tam’si, alors qu’il lui
demandait l’explication de certains
poèmes difficiles à décoder : «La clef
est sur la porte», avait répondu le
poète, c’est-à-dire dans le titre qui est
là, précisément, pour éclairer le
contenu d’un livre. «Un “vent noir”
souffle aujourd’hui sur l’Italie, d’une
façon aveugle», a expliqué Jean-Noël
Schifano. Il a illustré son propos en lisant,
à la demande d’Henri Lopes, un
long et émouvant extrait de son livre
sur le sort fait aux réfugiés africains,
«nouveaux esclaves» et «damnés de la
Campanie», qui débarquent et végètent
dans des conditions épouvantables à
Castel Volturno, sous la loi de la mafia. Il
a rappelé également la mort de Miriam
Makeba, surnommée Mama Africa, dans cette même ville, en novembre 2008, alors
qu’elle était venue chanter en l’honneur de six Africains assassinés par la mafia.
Henri Lopes a conclu la rencontre en donnant la parole au public. Tous se sont
ensuite retrouvés autour d’un verre pour continuer les discussions.
Béatrice Jaulin
* Avec près de soixante-dix titres et trente-cinq écrivains, la collection Continents
noirs, créée en 2000, aux éditions Gallimard, permet de découvrir la vitalité
de la littérature africaine et des diasporas.
Wimbledon. Feu vert médical pour Tsonga
Un soulagement pour le Franco-Congolais et
son entourage qui ont craint une indisponibilité
plus longue.
Contraint à l’abandon à Roland-Garros, le 30
mai dernier, en raison d’une lésion musculaire
d'un décollement myo-tendineux du psoas
droit, Jo-Wilfried Tsonga a été déclaré apte pour
l’Open de Wimbledon par son staff médical.
Coupé dans son élan à Roland-Garros, il pourra
finalement prendre part au mythique tournoi
de Wimbledon qui débutera le 22 juin.
Le Franco-Congolais aura donc une semaine
pour s’entraîner. Ayant reçu le feu vert du corps
médical, il sera sur le gazon anglais à partir de
lundi prochain. Un vrai soulagement pour son
entraîneur, Eroc Winogradsky : «J’avoue qu’on
a eu peur et qu’on a évité le scénario catastrophe
qui lui aurait valu un arrêt bien plus
long que ça. Mais l’IRM passée mercredi a bien
montré que la lésion était totalement cicatrisée,
puis l’examen clinique pratiqué par le Dr
Montalvan a été positif. Jo va donc reprendre
dès jeudi avec de la rééducation avec
son kiné et remettre la machine en route jusqu’à
dimanche. On se retrouve lundi en
Angleterre sur gazon.»
Demi-finaliste à Melbourne, huitième de finaliste
à Roland-Garros, Tsonga pourra donc briller
à nouveau lors du tournoi du Grand Chelem. Notons
que l’an dernier, il avait dû renoncer à disputer
Wimbledon en raison d’une blessure.
Camille Delourme
ÉDITION
L’ouvrage de cent vingt-six pages
est paru aux éditions Publibook.
«Vers de véritables indépendances
en Afrique» fait un gros plan
sur le Congo : ce qu’il a été, ce
qu’il est et ce qu’il devrait devenir,
en l’incitant à intérioriser «une
nouvelle culture politique» pour
qu’il jouisse de «sa véritable indépendance».
Ainsi peut-on lire sur la quatrième
de couverture : «Une nouvelle
culture politique s’impose
désormais au Congo pour asseoir les
véritables bases de son développement,
condition sine qua non de sa
maturité, de sa véritable indépendance»,
écrit l’auteur.
C’est une sorte d’introspection.
Jules César Mougani rappelle que
le monde dont fait partie son
pays, le Congo, «entre dans une
zone de turbulences qui demande
une bonne lecture de l’avenir
afin de faire face aux
grands défis planétaires actuels.
Les pays africains s’inscrivent
aussi dans cette dynamique». À
l’avis de l’auteur, en dépit de leur
double accession tant à l’indépendance
nationale qu’à l’option de la
démocratie plurielle, le constat
est «qu’ils ne sont pas toujours
sortis de leur marasme, la mauvaise
gouvernance étant le point
faible de tous ces pays».
Le Congo qui accède à ces deux
pôles de souveraineté (son indépendance
en 1960 et la démocratie
en 1991) «n’est toujours pas
sorti de sa pauvreté. Quels sont
les véritables freins à son déve-
FOOTBALL
La compétition ne se joue pas
qu’en Afrique du Sud. En Italie,
elle a son équivalent en nombre
d’équipes et en joueurs de tous les
coins de la planète se déchaînant sur
de vrais terrains et dans de vrais stades
homologués. Mais elle s’appelle «Balon
Mundial», un jargon choisi exprès pour
traduire cette Coupe du monde des immigrés.
Elle se joue pendant la même durée
que le Mondial d’Afrique du Sud, mais
seulement les dimanches. Et à Turin !
Plus qu’en Afrique du Sud sans doute,
«Balon Mundial» entend véritablement
favoriser le brassage des peuples. Sur
le terrain, les six cents joueurs sélectionnés
proviennent d’Afrique (douze
équipes en tout, la dernière enregistrée
étant celle du Togo !), d’Asie (deux
équipes, les Philippines constituant le
plus fort contingent), d’Amérique la-
loppement ? Doit-il
prétendre à une troisième
souveraineté
pour asseoir son développement
? Comment
ne pas reproduire
les erreurs
commises après son
accession à l’indépendance
nationale
et après la Conférence
nationale de
1991 ?», s’interroge
l’auteur.
Un ouvrage disséqué
en trois temps forts
Ces questionnements
sont décortiqués à
travers les trois parties
qui constituent
l’ossature de cet ouvrage. Si la
première partie traite des illusions
de l’accession du Congo à la
première souveraineté, la
deuxième, quant à elle, fait le récit
de la Conférence nationale et
Jules César Mougani relève
quelques dysfonctionnements qui
seraient à l’origine du blocage.
Ici l’auteur évoque, entre autres
faits, le syndrome de la démocratie
; l’hypocrisie des hommes politiques
; l’immaturité de la jeunesse
; l’ignorance des lois qui
gouvernent la nature humaine et
la responsabilité du président du
présidium de la Conférence nationale
souveraine.
Enfin, «Vers une troisième souveraineté»,
telle est la vision prospective
que se propose l’auteur,
tine (sept équipes avec les Brésiliens et
les Salvadoriens aux avant-postes) et
d’Europe, l’Italie en tête (six équipes).
En tout, trente équipes (dont deux
composites) qui brassent Pakistanais,
Colombiens et autres Congolais (pour
une fois qualifiés !) qui ne sont pas
parvenus à cette phase de la compétition
par éliminatoires comme pour
le vrai Mondial mais sur inscription
directe. Gratuite !
Autre différence de taille avec la
«vraie» Coupe du monde en Afrique du
Sud, le champion sortant ici n’est pas
l’Italie ni la France (par manque de Materrassi
et Zidane?) mais bien le Sénégal.
C’est l’équipe à battre dans ce qui
est vécu tous les deux ans comme un
véritable festival de races et de cultures
jacassantes et joyeuses; le vendeur à la
sauvette driblant l’agent de police du
CULTURE/SPORTS
Jules César Mougani publie «Vers de véritables
indépendances en Afrique»
Jules César Mougani
laquelle se résume en trois centres
d’intérêt, à savoir vers une
nouvelle quête identitaire ; vers
une stabilité institutionnelle et
vers une gestion collective du pétrole
et une diversification de l’économie.
Telles sont les grandes
lignes de la troisième partie de
l’ouvrage.
«C’est à ce moment-là, conclut
Jules César Mougani, que le
Congo sera véritablement souverain,
véritablement indépendant
et que les Congolais vivront
véritablement dans un pays de
justice et de paix». Cette œuvre,
dont l’auteur est chercheur en sociologie
de développement, est
disponible à la librairie des Dépêches
de Brazzaville.
Jean Dany Ébouélé
Il y a une Coupe du monde …
en Italie
quartier; le juge feintant à qui mieuxmieux
le requérant d’asile. Le
tout suivant les règles de l’art.
Même les retransmissions radiophoniques,
sur Radio Flash de
Turin, sont multilingues.
Mais le tournoi dit de l’intégration sait
faire place à la vraie compétition qui se
déroule à plus de 8 000 km plus bas sur
la carte du monde, en Afrique du Sud.
C’est pourquoi l’ambassade sud-africaine
a mis les petits plats dans les
grands pour un évènement absolument
unique dans l’histoire du continent.
Dans le plus beau parc de la ville
de Rome, elle a aménagé des
écrans géants et des gradins de
fortune, pour suivre de Rome jusqu’au
11 juillet les compétions du
Mondial comme si on y était.
Lucien Mpama
Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010 I 11

SPORTS
CHAMPIONNAT DÉPARTEMENTAL
DE HANDBALL DAMES
Interclub remporte sa deuxième victoire
de la saison
L’équipe des militaires a défait Abo-sport 32-28 et Cara a pris le
dessus sur l’Étoile du Congo, le 13 juin, au stade Alphonse
Massamba-Débat.
Les matches comptaient pour la dernière journée de la première phase du
championnat pour Interclub et Cara (Club athlétique renaissance aiglon).
Les vaincus, quant à eux, jouaient leur avant-dernier match.
L’Interclub, rappelons-le, a fait une mauvaise entrée en compétition au
début de cette saison 2009-2010. Leader de la saison dernière, elle a
perdu trois matches et n’a gagné que deux à l’issue de la première phase
du championnat.
Cette équipe a été rajeunie à près de 90%, suite au départ de nombreuses
joueuses titulaires pour les clubs étrangers. Notons que pour son dernier
match, Interclub a corrigé beaucoup d’erreurs. Déjà, à la mi-temps, elle
menait au score 16 à 12 avant de confirmer sa suprématie en seconde
période, 32-28.
«Nous avions un effectif qui était remplaçant. Pour que ces filles deviennent
titulaires, il faut du temps puisqu’il faut les façonner pour retrouver la
substance de la saison. Le championnat est long, nous aurons encore deux
phases et Inter aura toujours son mot à dire», a assuré l’entraîneur.
Cara époustoufle Étoile du Congo
La deuxième rencontre de la journée a été passionnante entre Étoile et
Cara. Malgré quelques erreurs constatées les cinq premières minutes, 2-4
puis 2-5, les filles du coach Simon Badénika sont revenues dans le match
les minutes suivantes. Après avoir égalisé le score à six buts partout, Étoile
a ensuite dominé toute la partie pour un score de 19-14 à la mi-temps.
À la reprise, Cara, dont l’ossature est composée de la majorité des championnes
du challenge Trophy juniors dames de la zone IV, a convaincu le
public avec les superbes réalisations de Nuptia Mouélet et les deux sœurs
Zoubabela. Ces filles ont superbement renversé le match en égalisant le
score à vingt-sept buts partout. Celui-ci a évolué très serré, avant que les
filles de Cara ne s’imposent à la fin 33-31.
L’entraîneur de l’Étoile du Congo, Simon Badenika, s’est inquiété en ces
termes : «Nous jouons très mal la deuxième mi-temps. C’est malheureux
pour notre équipe qui vient d’enregistrer deux défaites d’affilée. La compétition
est encore longue, on verra la suite».
En attendant les matches de la dernière journée du championnat féminin,
prévus le 20 juin prochain entre Asel/Étoile et Abo/Patronage, Cara est premier
avec huit points, au-dessus d’Asel qui en a six. La deuxième phase du
championnat sera lancée le 27 juin.
Charlem Léa Legnoki
LES ANECDOTES DU MONDIAL
Gestes de coach
Il y en a qui passent toutes les quatre-vingt-dix minutes, assis sur leur banc,
gardant toutefois à l’œil leurs poulains qui se démènent sur le terrain. Il y en a
d’autres qui se tiennent debout tout le temps, un peu inquiets, agités ou
suffisamment irrités. Puis suivent les gestes.
On a vu comment Diego Armando Maradona, l’entraîneur de la sélection
argentine, est resté debout proche de la ligne de touche,
surtout après le but de son équipe contre le Nigeria. Éternellement
joueur, il est passé à l’étape de ramasseur de balle, pressé de
voir la partie se conclure en sa faveur. Il l’a obtenu.
À son tour, le coach des Fennecs, Rabah Saâdane, n’a pu rien faire
que baisser la tête longuement, comme s’il disait « je désapprouve,
je désapprouve… », lorsque suffisamment avancé dans
le camp adverse, l’attaquant Abdelkader Ghezzal, en désespoir de
cause, a arrêté avec sa main un ballon qui passait sa route. Le carton
rouge logique qui a suivi cette mésaventure dessinait aussi la
défaite annoncée du Onze algérien, zéro à un, contre la Slovénie.
Lors du Cameroun-Japon, Paul Le Guen, le sélectionneur des
Lions indomptables, s’est retourné sur lui-même à plusieurs reprises
pour récuser une mauvaise passe de ses protégés, une
mauvaise relance ou une belle occasion manquée. Et Léa Salamé,
présentatrice des journaux sur France 24 de déclamer
après la victoire des Samouraïs japonais sur les Camerounais :
«les Lions ne sont plus indomptables ! ». Attention, un lion
blessé peut en valoir deux.
Et combien de fois le troupeau qui a été touché au cœur ?
Gankama N’Siah
12 I Les Dépêches de Brazzaville n°1009 - Mercredi 16 juin 2010
COUPE DU MONDE DE FOOTBALL
Les hommes politiques congolais participent à la fête
À l’instar du chef de l’État, conseils
départementaux, partis, ministres et
députés ont fortement contribué à
rendre la fête du Mondial plus belle.
À Brazzaville, les Congolais qui suivent les
matches devant le petit écran de leurs salons
sont de moins en moins nombreux. Pour la
plupart d’entre eux, la meilleure manière de
participer à la fête du premier Mondial africain
est de s’associer aux foules que rassemblent
chaque jour, à divers endroits de
la capitale, les écrans géants installés avec
l’appui des acteurs politiques nationaux.
Le président de la République, Denis Sassou
N’Guesso, a été le premier de ces bienfaiteurs.
Il a fait déployer des écrans géants
dans tous les arrondissements de Brazzaville,
à Pointe-Noire ainsi que dans tous les
chefs-lieux de département du Congo pour
COUPE DU DÉPUTÉ DE POTO-POTO
Songa Ndzila remporte la première édition de nzango
La compétition a réuni, du 17 avril
au 12 juin, une dizaine d’équipes
issues des quartiers 31 et 32 du
troisième arrondissement de
Brazzaville.
Les femmes de Songa Ndzila se sont imposées
33-27 face à leurs consoeurs de Maïcha
après une rencontre riche en rebondissement.
L’équipe perdante a pourtant
démarré la rencontre sur les chapeaux de
roue en infligeant coup sur coup des K.O à
son adversaire. Un avantage qu’elle a
conservé jusqu’à la pause 18-9. Sanga
Ndzila a déjoué tous les pronostics en
deuxième période jusqu’à l’emporter au
coup de sifflet final.
La troisième place de la compétition est revenue
à l’équipe de Vietnam, vainqueur de
Femme merveille 30-25 alors qu’à la pause, la
formation vaincue menait 18-11.
À l’issue de la compétition, les trois premières
équipes ont reçu chacune une
coupe ainsi que des enveloppes décernées
à toutes les formations engagées. La jeune
Stannie Ondzé de Vietnam, quant à elle, a
remporté le prix de la meilleure joueuse.
Le tournoi était organisé par Cynthia Kourissa,
la fille du député de la première circonscription
de Poto-Poto. Il visait, entre
autres, à unir et rassembler les filles et femmes
du troisième arrondissement à travers
le sport. Selon Cynthia Kourissa, tous les
objectifs ont été atteints. «L’ambiance chaleureuse
que j’ai trouvée ici me permet d’ê-
toute la durée de la compétition, du 11 juin
au 11 juillet.
L’un de ces lieux festifs, le rond-point Moungali,
grouille désormais chaque après-midi
de milliers de Brazzavillois qui privent en partie
les automobilistes des deux artères parmi
les plus fréquentées de la ville. Les avenues
de la Paix et des Trois martyrs sont chaque
soir envahies par les spectateurs du Mondial
sud-africain. «C’est vraiment une grande fête!
Que les automobilistes nous pardonnent, nous
voulons profiter de ce moment spécial. Merci
à Agir pour le Congo pour ce dispositif spécial
! », crie à notre endroit l’un des supporters
surexcités de l’équipe du Cameroun, alors
que se déroule le match contre le Japon.
Sur le grand écran, en face, un flash publicitaire
de quelques secondes profite du moindre
temps mort pour rappeler au public le
L’ambiance au rond-point Moungali
tre très heureuse, parce
que je pense que nous
avons atteint ce que nous
voulions. Chaque équipe
a participé à cette compétition,
l’essentiel était, en
effet, de participer parce
que tout le monde ne pouvait
pas gagner. Je me suis
donnée pour cette compétition
et le retour me fait
beaucoup de plaisir en
voyant tous ces gens
contents d’y avoir participé»,
s’est-elle réjouie. Cynthia Kourissa
a, par ailleurs, annoncé que d’autres projets
concernant les filles de Poto-Poto
étaient à l’étude.
Jacques Elion entend
également emboîter le pas
La finale de cette compétition s’est déroulée
en présence de l’administrateur maire
de Poto-Poto, Jacques Elion. Il s’est félicité
de cette initiative prise par les organisateurs
dans l’optique de rassembler les filles et
mamans de son arrondissement à travers
le nzango. Il s’est également engagé à organiser,
pour sa part, une compétition de football
regroupant les équipes des six quartiers
de l’arrondissement. «La rencontre
s’est bien déroulée, il y a eu fair-play et l’équipe
Maïcha qui menait à la première
période s’est vue rattrapée par celle de
label «Agir pour le Congo», le parti que dirige
le ministre de la Recherche scientifique, Henri
Ossebi. Car c’est bien grâce à lui que des
milliers de Brazzavillois du 4 e arrondissement,
Moungali, déjouent également les coupures
intempestives d’électricité.
D’autres personnalités politiques ont fait le
même geste, aussi bien à Brazzaville dans
d’autres centres urbains que dans l’hinterland.
À Ongogni, dans le département des
Plateaux, par exemple, le ministre de la Culture,
Jean-Claude Gakosso, enfant de la localité,
et le député Jean Jaurès Ondelé ont offert
les moyens de la fête à leurs électeurs.
Ainsi, les villages de Mossendé, Mbandza-
Kolima, Endolo, Lessanga, Ongo et deux sites
d’Ongogni-centre serviront-ils pendant un
mois de lieux de rassemblement à quelques
dizaines de milliers d’habitants du district qui
pourront vivre les matches de la Coupe du
monde : écrans géants équipés d’enceintes,
vidéoprojecteurs, antennes paraboliques et
groupes électrogènes ont été distribués sur
chaque lieu retenu.
Même geste de la part des conseils départementaux
: dans la Likouala et la Lékoumou,
chaque district s’est vu doté de matériels de
retransmission et d’alimentation électrique.
Les acteurs politiques congolais, on le voit,
n’ont pas laissé le terrain aux seules sociétés
commerciales qui entendent, elles aussi,
tirer parti du rassemblement de l’élite du
football mondial.
Thierry Noungou
Le couple Kourissa et l’équipe Sanga Ndzila
Songa Ndzila. Ce sont des occasions rares,
nous sommes très contents et disponibles
pour apporter notre appui aux enfants de Poto-
Poto, aux femmes et aux hommes, pour qu’ils
puissent se recréer»,a-t-il avancé.
Le député de la première circonscription
de Poto-Poto a également encouragé de
son côté les organisateurs et exprimé sa
joie de voir les enfants rassemblés autour
d’un sport qui unit toutes les filles, femmes
et hommes de Brazzaville et du Congo,
aujourd’hui. «Je pense que le premier
objectif était de rassembler tous les enfants
de ma circonscription, issus des quartiers
31-32 Poto-Poto. Nous estimons que cet
objectif a été atteint, vu l’apothéose et la
fête à laquelle cette finale a donné lieu. Les
équipes étaient très motivées durant tout
le temps de la compétition», a conclu Jean
de Dieu Kourissa.
Parfait Wilfried Douniama