& M E D - Faculté de médecine - Université Laval
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Chronique cinéma Le GGlobbe && MMed - mardi 23 janvier<br />
Quoi louer en fin <strong>de</strong> semaine?<br />
Mes amis, l’heure est grave. La<br />
société <strong>de</strong> cinéphiles avertis traverse<br />
une mauvaise passe. Les tablettes <strong>de</strong>s clubs vidéos<br />
accumulent les navets semaines après semaines.<br />
Pour moi, aller travailler au Vidéotron est rendu<br />
une véritable torture tellement les nouveaux films<br />
sont exécrables : Une Voix dans la nuit, une autre<br />
médiocrité avec Robin Williams, Le Pacte, un<br />
mauvais film d’horreur avec je sais plus qui, Force<br />
d’Impact, avec Steven Seagal…et j’en passe !<br />
Décidément, les temps sont durs pour les amateurs<br />
<strong>de</strong> bon cinéma que nous sommes. Malgré tout,<br />
j’entends trop bien la question qui vous brûle les<br />
lèvres : « Marc-André, que puis-je donc louer en<br />
fin <strong>de</strong> semaine ? ». Chers collègues, il me fait<br />
plaisir <strong>de</strong> vous présenter, cette semaine, un autre<br />
<strong>de</strong> ces films indépendants déprimants à petit budget<br />
qui ne vous laissera pas indifférent : Souvenirs<br />
dans la peau (v.f. <strong>de</strong> Mysterious Skin).<br />
Quoi : 2 histoires parallèles racontant la vie troublée<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux adolescents américains. Même s’ils<br />
ne se sont jamais parlés, ils <strong>de</strong>meurent liés par un<br />
événement du passé qui, à leur manière, les aura<br />
marqués à tout jamais. Tandis que l’un cherche à<br />
se rappeler ce qui leur est vraiment arrivé, l’autre,<br />
lui, ne peut oublier.<br />
Qui : Neil et Brian. Le premier, joué brillamment<br />
par Joseph Gordon-Levitt (et quand je dis brillamment,<br />
je veux dire extraordinairement), mène une<br />
existence <strong>de</strong> débauché. Homosexuel, il se prostitue<br />
pour se payer <strong>de</strong> la drogue et <strong>de</strong> l’alcool qu’il consomme<br />
régulièrement avec ses amis gothiques. Le<br />
second, Brian, a un style <strong>de</strong> vie aux antipo<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
celui <strong>de</strong> Neil. Il vit encore chez sa mère et passe<br />
son temps à lire sur l’astrologie. Véritable « nerd<br />
», Brian est convaincu d’avoir été enlevé par <strong>de</strong>s<br />
extraterrestres quand il était petit. Il en est tellement<br />
certain qu’il finira par partir à la recherche<br />
<strong>de</strong> la seule personne qui puisse vraiment répondre<br />
à ses questions : Neil. Ainsi, les <strong>de</strong>ux gars finiront<br />
par se rencontrer et lèveront le voile sur ce qui leur<br />
est vraiment arrivé quand ils étaient jeunes.<br />
Y’avait-il réellement <strong>de</strong>s extraterrestres? D’où<br />
12<br />
Marc-André Doré<br />
«Désolé, il manque le où et le comment»<br />
vient le caractère explosif et<br />
excessif <strong>de</strong> Neil? Pourquoi<br />
est-il homosexuel? Toutes ces questions trouveront-elles<br />
leur réponse? Suspense…<br />
Pourquoi : parce que c’est bon ! Le film réussit à<br />
nous embarquer dans cette histoire mystérieuse où<br />
les <strong>de</strong>ux garçons luttent à leur manière pour se<br />
débarrasser <strong>de</strong> leur passé qui a moulé leur personnalité<br />
et qui influence encore aujourd’hui leur<br />
style <strong>de</strong> vie. Les acteurs sont époustouflants (et<br />
quand je dis époustouflants, je veux dire…bon<br />
vous avez compris le principe). De plus, la réalisation<br />
est parfaite : le film est rythmé, les dialogues<br />
ont du mordant et les personnages sont tellement<br />
troublés qu’ils en <strong>de</strong>viennent attachants. En fait, je<br />
dirais que la scène d’ouverture à elle seule justifie<br />
le visionnement du film. En un mot : inusité. En<br />
<strong>de</strong>ux mots : très inusité.<br />
Quand : en fin <strong>de</strong> semaine. Oui, oui : vous le<br />
louez en fin <strong>de</strong> semaine et vous m’en donnez <strong>de</strong>s<br />
nouvelles. Ne vous en faites pas, il n’est pas déprimant<br />
du tout. Je vais faire <strong>de</strong> mon mieux pour<br />
vous conseiller le moins d’œuvres déprimantes<br />
possible en 2007. C’est une <strong>de</strong> mes résolutions.<br />
Mais je ne promets rien! Peu importe, laissez-moi<br />
vous dire que ce petit bijou restera dans votre liste<br />
<strong>de</strong>s meilleurs films que vous aurez vus. Point<br />
final.<br />
Fiche technique<br />
Titre : Souvenirs dans la peau (v.f. <strong>de</strong> Mysterious<br />
Skin)<br />
Date <strong>de</strong> sortie : 2004<br />
Réalisateur : Gregg Araki (pour ceux que ça<br />
intéresse)<br />
Ressemble à : rien. C’est pour ça que c’est bon!<br />
Vous comprenez?<br />
Meilleur que : la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong> toutes les<br />
nouveautés dans les clubs vidéos.<br />
La cote : 4,5 vésicules biliaires sur 5.