REGARDEZ-MOI OU JE TIRE ! - Source - Arte

mercredi
22/8
22.30
Le dessous
des cartes
Magazine géopolitique
de Jean-Christophe Victor
Réalisation : Alain Jomier
(France, 2006, 11mn)
ARTE FRANCE
(Rediffusion du 31 janvier 2007)
Croissance, énergie et facteurs
de risques − Prospectives 2030
Quelles sources d’énergie utiliseronsnous
d’ici 2030 ? Quels seront
les modèles de développement
économique dans les décennies à
venir ? Certaines prévisions risquent
de surprendre…
Multidiffusion du lundi au vendredi
vers 8.15 et 9.40, le mercredi vers 14.30
et le samedi à 11.00
En partenariat avec
Toute la collection du Dessous
des cartes est disponible en vidéo
à la demande sur www.artevod.com
20 arte magazine n° 34 du 18|8|07 au 24|8|07
22.40 | CINÉMA
Manifesto
Une petite troupe se prépare dans la plus grande cacophonie
à monter une pièce de Lorca, à la veille de l’invasion de l’Irak.
Une peinture tendre et féroce du milieu du théâtre.
(Los abajo fi rmantes)
Film de Joaquím Oristrell (Espagne, 2003, 1h29mn, VOSTF)
Scénario : María Botto, Javier Cámara, Juan Diego Botto,
Elvira Mínguez, Joaquín Oristrell, d’après Federico Garcia Lorca
Avec : Javier Cámara (Mario), Juan Diego Botto (Jorge), Elvira Mínguez
(Carmen), María Botto (Laura), José Manuel Cervino (le père de Laura)
Image : Mischa Lluch
Montage : Miguel Ángel Santamaría
Musique : Nacho Mastretta
Production : Centro de Nuevos Creadores, Garbo Producciones, Cantinela
ARTE FRANCE
PRIX ARTE (JOAQUÍM ORISTRELL), SAN SEBASTIÁN 2003
Une petite bourgade espagnole, peu de temps avant
l’invasion de l’Irak par les États-Unis. Jeune vedette
de série télévisée, Jorge remplace au pied levé l’acteur
principal d’une troupe de théâtre, mort dans un accident
de voiture. Les acteurs se préparent à jouer Comédie sans
titre de Federico García Lorca. Les premières répétitions
sont cauchemardesques. Jorge peine à dire son texte et
se montre arrogant avec le metteur en scène. Après avoir
dragué sans succès Laura, une de ses collègues, il se
console en regardant un porno dans sa chambre d’hôtel,
quand Carmen, l’une des comédiennes, s’invite chez lui.
Le lendemain, au petit déjeuner, nos deux protagonistes
tentent de convaincre le reste de la troupe de lire avant
la représentation un manifeste antiguerre en Irak, pour
protester contre l’implication de l’armée espagnole dans
ce confl it. Une idée de Jorge, ardemment appuyée par
Carmen, qui est loin de déchaîner l’enthousiasme.
Comédiens au bord de la crise de nerfs
Ego surdimensionné, hystérie, jérémiades, Joaquím
Oristrell se livre à une satire féroce du milieu de l’audiovisuel
et du théâtre. Dans la cacophonie la plus totale, ses
quatre personnages, qui fonctionnent quasiment en huis
clos, n’en fi nissent pas d’exploser et de se jeter des vérités à
la fi gure. Le fi lm tourne souvent à la farce, de la salle remplie
par les fans prépubères de Jorge à l’actrice tellement
obnubilée par elle-même qu’elle boit sans s’en rendre
compte les lentilles de sa collègue. Mais il traite aussi avec
subtilité du thème de l’engagement des artistes, montrant
comment une troupe de gens ordinaires et désunis fi nit,
presque malgré elle, par faire preuve de courage, et à défendre
des convictions en résonance avec le texte de Lorca
qu’elle va jouer. D’engueulades en harangues, le travail
des comédiens se construit, retrouvant in fi ne la ferveur
généreuse qui faisait défaut à la troupe au départ.
Multidiffusion le 23 août à 3.00