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REGARDEZ-MOI OU JE TIRE ! - Source - Arte

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21.10 > 6.00<br />

allemand côté terroir<br />

ZDF/TAURUS<br />

22.55<br />

Le cinéma allemand<br />

côté terroir<br />

Documentaire de Hans Günther Pfl aum et Peter H. Schröder<br />

(Allemagne, 2007, 1h25mn)<br />

Porteur d’une idéologie suspecte jusque dans les<br />

années 80, le Heimatfi lm s’est peu à peu ouvert à<br />

la nuance et à l’autocritique. Histoire d’un genre<br />

encore bien vert.<br />

Genre prolifi que né dans les années vingt, le Heimatfi lm<br />

(fi lm de terroir) a enfanté pas moins de 300 œuvres.<br />

Sous le III e Reich, ces longs métrages – en particulier<br />

les récits montagnards de Leni Riefenstahl et de Luis<br />

Trenker – sont appréciés du pouvoir nazi, car conformes<br />

à l’idéologie de la terre et du sang. Étrangement, les<br />

vainqueurs de 1945 n’y verront rien de nauséabond et<br />

autoriseront, dès 1947, la programmation en salles de<br />

longs métrages tournés sous le contrôle du ministère de la<br />

Propagande de Goebbels. Mobilisés par la reconstruction<br />

économique du pays dans les années 50, les Allemands<br />

sont en effet taraudés par des problèmes d’identité qu’ils<br />

ont du mal à s’avouer. Quoi de plus facile alors que de<br />

se divertir en regardant des bluettes à l’intrigue simple<br />

sur fond de campagnes idylliques où tout est resté<br />

intact ? Des réalisateurs décident d’exploiter ce fi lon<br />

porteur. Hans Deppe signe les premières réussites<br />

du genre et fait débuter dans Lilas blancs une Romy<br />

Schneider de 14 ans ! Mis de côté dans les sixties et les<br />

seventies, période du “Nouveau cinéma allemand” dont<br />

les choix esthétiques et les problématiques de société<br />

La fiancée de la Forêt-Noire<br />

sont aux antipodes du Heimatfi lm, le genre renaît à<br />

partir de 1980. Mais les réalisateurs le débarrassent alors<br />

de son manichéisme et glissent dans leurs fi lms des<br />

critiques contre les sociétés rurales conservatrices.<br />

Multidiffusion le 23 août à 1.20 et le 31 à 15.10<br />

0.20 Film<br />

La fi ancée de la Forêt-Noire<br />

Film de Hans Deppe (Allemagne, 1950, 1h40mn, VOSTF)<br />

Scénario : Bobby E. Lüthge<br />

Avec : Sonja Ziemann (Bärbel Riederle), Rudolf Prack<br />

(le peintre Hans Hauser), Paul Hörbiger (le maître de chapelle Blasius<br />

Römer), Gretel Schörg (la chanteuse de revue Malwine Heinau),<br />

Walter Müller (son partenaire Richard Petersen)<br />

Image : Kurt Schulz, Gerhard Huttula<br />

Une histoire d’amour simple et chaste dans le décor<br />

idyllique de la Forêt-Noire.<br />

Le jeune peintre Hans Hauser est malheureux de voir<br />

sa petite amie, la chanteuse de revue Malwine, fl irter<br />

en permanence avec d’autres hommes. Lors d’un bal<br />

masqué, il fait la connaissance de la jeune Bärbel, qui<br />

porte un costume traditionnel de la Forêt-Noire. Il décide<br />

alors de quitter Malwine et part dès le lendemain en<br />

Forêt-Noire, où il fera tout pour conquérir la nouvelle<br />

élue de son cœur… La fi ancée de la Forêt-Noire est un<br />

des plus grands succès du cinéma allemand d’aprèsguerre,<br />

attirant plus de 14 millions de spectateurs en<br />

RFA en moins de deux ans ! Même la RDA, éprise du<br />

“socialisme réel”, sortira le fi lm en 1954.<br />

dimanche<br />

19/8<br />

Aujourd’hui, dans le cadre<br />

du renouveau du 7 e art outre-Rhin,<br />

les fi lms qui mettent en scène<br />

l’Allemagne rurale profonde,<br />

comme Le bonheur d’Emma<br />

de Sven Taddicken, actuellement<br />

à l’affi che en France,<br />

rencontrent un grand succès.<br />

Le jeudi 23 août, ARTE diffuse deux<br />

autres longs métrages appartenant<br />

au genre du Heimatfi lm :<br />

Frère sommeil de Joseph Vilsmaier,<br />

à 20.40, et La fi lle au vautour<br />

de Walter Bockmayer, à 23.55.<br />

arte magazine n° 34 du 18|8|07 au 24|8|07 9

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