1896 - Diocèse de Quimper et du Léon

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DOCUMENTS
POUR SERVIR A
L'HISTOIRE WI CLERGÉ ET DES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES
daus le Finistère, pendant h Révolution.
•AJSTISriÉE 1795
(SUITE)
- Nons trouvons (1), sons la date du 25 Prairial III ( 12 Juin
1795), une lettre d'un malheureux gendarme, qui nous montre
que l'arrestation des prêtres ne se faisait pas toujours sans
danger, particulièrement dans Ie District de Carhaix. Le fait
rapporté ici s'était passé dès le commencement de Novembre
de l'année précédente.
* Est exposé par le citoyen Guillaume Barbet, gendarme
de Châteauneuf : qu'étant en service, le 14 Brumaire dernier, il
se transporta, avec un autre gendarme, au village de Langonili,
en PIonévez-du-Faou, chez Jean Le Grannec, qui n'avait
pas obéi aux réquisitions; ils remarquèrent, près de chez lui,
un^prêtre réfractaîre, sorti de sa maison, et qu'ils arrêtèrent;
qu'alors, le dit Grannec monta à cheval, et Ies devança à
grand train jusqu'à la Villeneuve, malgré qu'ils lui criaient
de ne pas aller plus vite qu'eux, un deux allant à pied avec
le prêtre réfractaîre ; qu'étant arrivés près la Villeneuve, ils
le rencontrèrent sans savoir où il avait été, et firent avec lui
chemin jusqu'à un pont qui était au delà et dans un fonds
par où ils devaient passer.
« Ils furent bien étonnés de voir rassemblés, près le pont
si promptement, une grande multitude de paysans, armés de
tourelles, de pioches, de pelles, de tranches et d'autres instruments
offensifs. Ils pensèrent alors que le dit Jean Le Grannec
avait rassemblé cet attroupement pour délivrer le prêtre
réfractaîre, que le réclamant conduisait à pied, ayant cédé
son cheval à leur guide. Ils ne se trompèrent point, car cette
cohorte assaillit aussitôt l'exposant, qui, s'étant mis en devoir
de se défendre, fut saisi et accroché par derrière par le dit
Grannec, qui criait à ses satellites de l'assommer et de le tuer
« L exposant reçut alors sur la tête un terrible coup de
tranche qui le renversa et lui fit perdre connaissance; quoiqu
il fut en cet état réduit aux abois, !a cohorte de Grannec
ne laissa point de 1 assommer de coups avec leurs instruments
meurtriers, tant sur la tête que sur les membres et même sur
tout le corps, sans épargner aucune partie. Il fut laissé pour
mort sur le carreau.
F
(i) L. in.
Archives diocésaines imper et Léon
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« Les-assassins lui enlevèrent son sabre, son chapeau un
pistolet, deux mouchoirs, et lui firent perdre une paire de'bas
de lame et Ia bride de son cheval, qui s'en fut h l'abandon
« Etant un peu revenu à connaissance, et ayant ramassé
le peu qui lui restait de forces, il chercha le moyen d'approcher
du bourg de Pl one vez-du-Faou ; mais baigné dans son
sang, et craignant toujours d'être rencontré par quelques-uns
de ses assassins, qui auraient pu l'achever, il fut passer la
?, U AS U1 I ut pour iuî bien -«-Tible, chez Jean Le Corre de
S,! Z ' et T? h6z . Ie( ï, Uftl u demeura jusqu'au lendemain,
que le citoyen Jêgouic, lors curé de Plonévez-du-Faou Ie fit
transporter dans son presbytère, où le citoyen Demisv officier
de santé,.arriva lui donner les secours de son art.
« Il fut, le même jour, transporté dans une charrette à
Chàteauneuf, où, depuis près de sept mois et demi, il est entre
Ies mains des médecins... » Il demande une indemnité.
Les prêtres constitutionnels étaient surtout la cause de ées
arrestations de leurs confrère Steinen res fidèles. Coroller de
Landudec, qui avait tant contribué à faire firnillotiner M Rion
recteur de Lababan, continuait son rôle odieux '
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