Bail rural et congé pour reprise, non ... - gaec et societes
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ACTUALITE<br />
Lois de finances :<br />
quelques changements<br />
en attendant la réforme<br />
des sociétés de personnes<br />
BIMESTRIEL - N° 372 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2010 - 15 €<br />
<strong>Bail</strong> <strong>rural</strong> <strong>et</strong> <strong>congé</strong> <strong>pour</strong> <strong>reprise</strong>,<br />
<strong>non</strong> renouvellement ou résiliation<br />
<br />
DOSSIER<br />
Les droits d’enregistrement<br />
applicables aux sociétés<br />
agricoles
01/2010 – N41771 - Édité par Crédit Agricole S.A. – 91-93, bd Pasteur, 75015 Paris – Capital social : 6 958 739 811 € – 784 608 416 RCS Paris – Crédits photos: G<strong>et</strong>ty Image/Image Corbis. PROVIDENCE<br />
Jules, 116 ans<br />
116 ans que le Crédit Agricole aide les agriculteurs comme Jules à relever les défis de leur métier.<br />
Hier, en facilitant la <strong>reprise</strong> de l’exploitation de son grand-père. Aujourd’hui, en le conseillant <strong>et</strong> en lui apportant des solutions<br />
<strong>pour</strong> développer son ent<strong>reprise</strong> <strong>et</strong> faire face aux changements.<br />
1 er partenaire du monde agricole :<br />
• 80 % des prêts aux agriculteurs<br />
• 70 000 exploitations assurées<br />
• pleinchamp.com, le site de référence<br />
Sources : Crédit Agricole.<br />
UNE RELATION DURABLE,<br />
ÇA CHANGE LA VIE.<br />
www.credit-agricole.fr
Éditorial<br />
Et 2011 ?<br />
Après une année 2010 en demi-teinte, entre baisse catastrophique, entre autres,<br />
des prix du lait, <strong>et</strong> remontée des céréales, il nous faudrait aborder l’année<br />
2011 sous de meilleurs auspices.<br />
Bien sûr, en ces temps de vœux, nous souhaitons à tous une bonne santé <strong>et</strong> une vie<br />
de famille sans accrocs, c’est essentiel, mais pas suffisant.<br />
Nous souhaitons aussi que la vie dans nos groupes reste enrichissante, <strong>et</strong> que les<br />
tensions conflits <strong>et</strong> désaccords que nous <strong>pour</strong>rions connaître, restent sans conséquence<br />
sur notre envie de continuer de travailler ensemble. C’est aussi essentiel, mais<br />
toujours pas suffisant.<br />
Nous aimerions en fait vous, <strong>et</strong> nous, souhaiter santé, bonheur, prospérité. Et là çà<br />
n’est pas gagné !<br />
Si les comptes de l’agriculture font apparaître une hausse des revenus moyens des<br />
ent<strong>reprise</strong>s agricoles, constat dont le traitement médiatique est profondément agaçant<br />
tant la présentation servie au public est tronquée <strong>et</strong> approximative, la réalité est<br />
malheureusement bien différente. En eff<strong>et</strong>, tout d’abord c<strong>et</strong>te hausse moyenne n’est<br />
qu’un rattrapage de la division par deux du revenu des années 2008 <strong>et</strong> 2009, de<br />
plus d’une production à l’autre celle-ci est fortement contrastée. Mais le plus inquiétant<br />
c’est que la tendance longue du revenu des exploitants est à la baisse depuis<br />
maintenant dix ans alors même que la productivité des exploitations s’accroît, au prix<br />
d’une baisse continue du nombre d’exploitants <strong>et</strong> sans que les consommateurs n’en<br />
aient véritablement profité.<br />
L’agriculture semble étouffer sous le double poids, d’un marché dont la libéralisation<br />
a été imposée sous l’argument qu’elle satisferait les besoins à moindre coût <strong>pour</strong> la<br />
collectivité alors qu’aujourd’hui elle joue avec ces besoins, <strong>et</strong> de réglementations qui<br />
bloquent certaines initiatives ou créent une prime au dumping voire à la violence<br />
environnementale <strong>et</strong> sociale dont font preuve certains de nos concurrents. Peut-être<br />
faudrait-il réfléchir à plus de réglementation des marchés <strong>et</strong> des concurrences<br />
internationales, <strong>et</strong> à une application plus intelligente de nos propres règles. Sur ce<br />
dernier point, à titre d’exemple, il est aujourd’hui totalement illogique d’imposer aux<br />
exploitants qui transforment <strong>et</strong> vendent directement leurs produits les mêmes normes<br />
techniques qu’aux industriels, il est possible d’assurer des normes de qualité <strong>et</strong> de<br />
sécurité optimum en circuits courts sans imposer des investissements démesurés. Dans<br />
le même ordre d’idée la disparition progressive des abattoirs de proximité aura à<br />
terme un coût économique, environnemental <strong>et</strong> sanitaire totalement inutile en terme<br />
de santé publique. Allons plus loin, <strong>pour</strong>quoi ne s’intéresser qu’à l’impact environnemental<br />
de l’agriculture en France ou en Europe... <strong>pour</strong> utiliser une image, j’ai<br />
parfois l’impression que nous courrons le tour de France en étant les seuls à subir des<br />
contrôles anti-dopage, il serait bon que nous ne soyons pas les seuls à être vertueux.<br />
J’aimerai donc souhaiter <strong>pour</strong> 2011, santé, bonheur <strong>et</strong> un r<strong>et</strong>our à plus de raison<br />
dans le traitement de notre activité.<br />
Pour le reste nous continuerons de nous battre <strong>pour</strong> répondre aux besoins des<br />
marchés, qu’ils soient locaux ou internationaux, persuadés que l’agriculture est un<br />
métier noble <strong>et</strong> d’avenir.<br />
Hubert Beaudot ■<br />
sommaire<br />
ÉDITO 3<br />
- Et 2011 ?<br />
ACTUALITÉS<br />
■ Informations Brèves 4<br />
- Réformes sociales<br />
- Aide aux ovins <strong>et</strong> caprins<br />
- Associations foncières <strong>et</strong><br />
groupements pastoraux<br />
- Bois <strong>et</strong> forêts<br />
- A-valoir de cotisations<br />
sociales<br />
■ En attendant la réforme des<br />
sociétés de personnes : 5<br />
- Quelques changements<br />
en Lois de finances<br />
JURIDIQUE<br />
■ <strong>Bail</strong> <strong>rural</strong> <strong>et</strong> <strong>congé</strong> <strong>pour</strong> <strong>reprise</strong> 8<br />
<strong>non</strong>-renouvellement ou résiliation<br />
- Un formalisme encadré<br />
à bien maîtriser<br />
NOTRE DOSSIER ENCARTÉ<br />
■ LES DROITS D'ENREGISTREMENT<br />
APPLICABLES AUX SOCIÉTÉS AGRICOLES<br />
VIE QUOTIDIENNE<br />
■ Vivre <strong>et</strong> travailler en équipe 12<br />
- Je n’ose pas<br />
- Oser s’affirmer<br />
JURIDIQUE 14<br />
■ Nos réponses<br />
à vos questions<br />
■ P<strong>et</strong>ites an<strong>non</strong>ces 14<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
3
Actualités<br />
Informations Brèves<br />
<br />
Réformes sociales<br />
La loi de financement de la sécurité<br />
sociale (LFSS) <strong>pour</strong> 2011, définitivement<br />
adoptée le 25 novembre 2010, a été publiée<br />
en date du 20 décembre (1) après qu’elle ait<br />
fait l’obj<strong>et</strong> d’un recours auprès du Conseil<br />
constitutionnel, lequel en a censuré plusieurs<br />
articles. Dans la variété de mesures portées<br />
par c<strong>et</strong>te loi, on distingue, concernant le secteur<br />
agricole, l’intégration dans l’assi<strong>et</strong>te de<br />
cotisation des <strong>non</strong> salariés agricoles des loyers<br />
de mises à disposition de terres ou biens<br />
au profit d’une exploitation individuelle ou<br />
sociétaire à laquelle ils participent (2) , sauf à<br />
ce que le <strong>non</strong> salarié agricole ne procède pas<br />
à la déduction de la « rente du sol », ce qui,<br />
<strong>pour</strong> ce qui concerne les sociétés, n’emportera<br />
probablement aucune conséquence. De<br />
même, les règles applicables en cas de transmission<br />
de la qualité de chef d’exploitation<br />
entre époux, sans application de l’assi<strong>et</strong>te<br />
forfaitaire d’installation, sont étendues aux<br />
personnes pacsées (3) . On notera aussi l’officialisation<br />
de l’exclusion des bailleurs à métayage<br />
de l’ATEXA (4) , ainsi que certaines<br />
mesures destinées à aider ou à forcer la prévention<br />
des accidents du travail.<br />
C<strong>et</strong>te loi, dont l’objectif an<strong>non</strong>cé est de<br />
réduire les niches sociales, s’inscrit dans un<br />
courant de lutte contre les déficits qui provoquera<br />
forcément d’autres réformes, notamment<br />
sur l’assi<strong>et</strong>te des cotisations. C’est<br />
dans ce courant qu’est intervenue la loi portant<br />
réforme des r<strong>et</strong>raites (5) , laquelle a, entre<br />
autres, modifié l’âge légal de départ en r<strong>et</strong>raite.<br />
Trois décr<strong>et</strong>s d’application précisent<br />
ces modalités d’allongement (6) . Il est à noter<br />
que ce relèvement de l’âge de la r<strong>et</strong>raite est<br />
progressif, en fonction de la date de naissance<br />
de l’assuré (calendrier de montée progressive<br />
de 60 à 62 ans <strong>pour</strong> les assurés nés<br />
entre le 1 er juill<strong>et</strong> 1951 <strong>et</strong> le 1 er janvier 1956).<br />
Notons aussi que ce départ peut être anticipé<br />
(<strong>et</strong> donc l’âge minimum abaissé), <strong>pour</strong> les<br />
assurés ayant eu une longue carrière (en<br />
fonction de l’année de naissance, de l’âge de<br />
début d’activité, du nombre de trimestres<br />
validés <strong>et</strong> cotisés). Parallèlement, la durée<br />
d’assurance requise <strong>pour</strong> obtenir une r<strong>et</strong>raite<br />
à taux plein augmente en fonction de l’année<br />
de naissance (de 160, <strong>pour</strong> une date de nais-<br />
4 N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
sance antérieure à 1949, à 164 trimestres<br />
<strong>pour</strong> les assurés nés en 1952), ainsi que l’âge<br />
auquel un assuré peut prétendre à une pension<br />
de r<strong>et</strong>raite à taux plein sans justifier de<br />
la durée d’assurance requise (de 65 ans <strong>et</strong><br />
4 mois <strong>pour</strong> ceux nés après le 1 er juill<strong>et</strong><br />
1951, à 67 ans <strong>pour</strong> ceux nés après le 1 er janvier<br />
1956).<br />
<br />
Aide aux ovins<br />
<strong>et</strong> caprins<br />
L’aide aux ovins (AO) <strong>et</strong> l’aide aux caprins<br />
(AC) (7) mises en place en 2010, sont<br />
reconduites, globalement aux mêmes conditions,<br />
<strong>pour</strong> la campagne 2011. Cependant,<br />
certaines modifications ont été apportées.<br />
Notamment, le ratio de productivité (ou<br />
productivité minimale par brebis <strong>et</strong> par an),<br />
qui conditionne le bénéfice de l’aide aux<br />
ovins, est augmenté de 0,5 à 0,6. De même la<br />
majoration dont bénéficient les éleveurs<br />
engagés dans une démarche de commercialisation<br />
est maintenue mais quelque peu modifiée,<br />
notamment au regard des indications<br />
obligatoires que doivent contenir les contrats<br />
de commercialisation. C’est d’ailleurs en raison<br />
du r<strong>et</strong>ard pris sur les accords interprofessionnels<br />
relatifs à la contractualisation dans<br />
le secteur ovin que les pièces relatives à l’éligibilité<br />
à la majoration de l’aide ovine peuvent<br />
être envoyées à la DDT jusqu’au<br />
28 février inclus, passé c<strong>et</strong>te date le demandeur<br />
n’est plus éligible à la majoration.<br />
<br />
Associations foncières<br />
<strong>et</strong> groupements<br />
pastoraux<br />
Le Code <strong>rural</strong> (8) prévoit que les associations<br />
foncières pastorales (autorisées ou<br />
constituées d’office) <strong>et</strong> les groupements pastoraux<br />
(agréés) peuvent bénéficier d’une<br />
aide de démarrage destinée à alléger leurs<br />
charges de constitution <strong>et</strong> de première gestion.<br />
Une circulaire (9) vient de rappeler les<br />
modalités d’application de c<strong>et</strong>te aide. Bien<br />
que les montants d’aides soient fixés depuis<br />
1997, il s’agit là d’un soutien qui a permis<br />
au fil du temps d’accompagner un minimum<br />
de restructuration du foncier en zone de<br />
montagne. Notons que seules les associations<br />
foncières pastorales autorisées ou<br />
constituées d’office sont éligibles, les autres<br />
associations foncières (libres ou autorisées<br />
mais pas pastorales) ne le sont pas.<br />
<br />
Bois <strong>et</strong> forêts<br />
Les bois <strong>et</strong> forêts ainsi que les parts de<br />
groupements forestiers <strong>et</strong> de groupements<br />
fonciers ruraux (hybrides des GFA <strong>et</strong> des<br />
groupements forestiers) soumis à un plan<br />
simple de gestion font l’obj<strong>et</strong> d’une exonération<br />
de droits de succession ou donation à<br />
concurrence des trois quarts de leur<br />
valeur (10) , ainsi qu’à une réduction d’impôt<br />
solidarité sur la fortune. Une circulaire vient<br />
de simplifier la procédure administrative<br />
d’instruction <strong>et</strong> de contrôle <strong>pour</strong> l’agrément<br />
de ces plans simples de gestion (11) .<br />
<br />
A-valoir de<br />
cotisations sociales<br />
La loi de modernisation (12) de l’agriculture<br />
m<strong>et</strong> en place un dispositif d’à-valoir de cotisations<br />
sociales au profit des <strong>non</strong> salariés<br />
agricoles relevant d’un régime réel d’imposition.<br />
Une circulaire (13) vient de préciser les<br />
modalités d’application de c<strong>et</strong>te disposition<br />
<strong>et</strong> notamment, son champ d’application<br />
avec le traitement des pluriactifs, la procédure<br />
à respecter, <strong>et</strong> les liens avec la CSG-<br />
CRDS <strong>et</strong> la fiscalité (14) .<br />
BJ ■<br />
(1) Loi n° 2010-1594 du 20 décembre 2010 « de financement de<br />
la sécurité sociale <strong>pour</strong> 2011 » publiée au JO du 26 décembre<br />
2010.<br />
(2) Article L. 732-15 du Code <strong>rural</strong>.<br />
(3) Article L.731-16 du Code <strong>rural</strong>.<br />
(4) Accident du travail <strong>et</strong> maladies professionnelles de l’exploitant<br />
agricole.<br />
(5) Loi 2010-1330 du 9 novembre 2010.<br />
(6) Décr<strong>et</strong>s 2010-1730, 2010-1734 <strong>et</strong> 2010-1739 du 30 décembre<br />
2010 parus au JO du 31.<br />
(7) Circulaire DGPAAT/SDEA/C2010-3112 du 15 décembre<br />
2010.<br />
(8) Article D 343-33 du Code <strong>rural</strong>.<br />
(9) Note de service DGPAAT/SDDRC/N2010-3042 du 3 novembre<br />
2010.<br />
(10) Article 793.1.3° <strong>et</strong> 2.2° du Code général des impôts.<br />
(11) Circulaire DGPAAT/SDFB/C2010-3100 du 16 novembre<br />
2010.<br />
(12) Article 36 de la LMA introduit à l’article L. 731-22-1 du<br />
Code <strong>rural</strong>. Voir « agriculture de groupe » n° 371, septembreoctobre<br />
2010 page 5.<br />
(13) Circulaire SG/SAFSL/SDTPS/C2010-1515 du 13 décembre<br />
2010.<br />
(14) Conditions de déductibilité du résultat, article 72 F du Code<br />
général des impôts.
Actualités<br />
En attendant la réforme des sociétés de<br />
personnes :<br />
Quelques changements<br />
en Lois de finances<br />
Etait attendue LA RÉFORME du régime des sociétés de personnes, mais<br />
le Parlement a décidé de reporter son examen à plus tard, estimant que<br />
les conséquences des modifications proposées n’avaient pas été<br />
précisément mesurées par le gouvernement.<br />
La publication des lois de finances<br />
amène malgré tout nécessairement<br />
son lot de nouvelles mesures.<br />
Parmi celles propres à l’agriculture,<br />
notons les nouvelles modalités d’appréciation<br />
du passage forfait/réel en GAEC, les<br />
nouvelles règles de rattachement des activités<br />
accessoires aux bénéfices agricoles, le<br />
maintien du crédit d’impôt <strong>congé</strong>s <strong>et</strong> de celui<br />
concernant l’agriculture biologique.<br />
• GAEC : appréciation des seuils<br />
Le GAEC est soumis à un régime réel<br />
d’imposition au titre d’une période donnée si<br />
la moyenne de ses rec<strong>et</strong>tes des 2 années civiles<br />
consécutives précédentes dépasse une<br />
limite spécifique. Or, <strong>pour</strong> la détermination<br />
de c<strong>et</strong>te limite, il est tenu compte du nombre<br />
d’associés membres du groupement. Mais<br />
tous les associés ne sont pas pris en compte.<br />
Jusqu’à récemment, seuls les associés âgés<br />
de moins de 60 ans au premier jour de l’exercice<br />
étaient pris en compte <strong>pour</strong> la détermination<br />
du régime d’imposition du GAEC.<br />
Désormais, les associés <strong>non</strong> r<strong>et</strong>enus <strong>pour</strong><br />
calculer le montant de la limite d’imposition<br />
des GAEC sont ceux dont l’âge excède, au<br />
premier jour de l’exercice, celui auquel leur<br />
est ouvert le droit à la r<strong>et</strong>raite. Il n’est donc<br />
plus fait référence à une limite d’âge fixée<br />
uniformément à 60 ou 62 ans <strong>pour</strong> tous les<br />
associés du groupement. En pratique, la nouvelle<br />
règle perm<strong>et</strong> de tenir compte de la<br />
situation personnelle de chacun des associés<br />
au regard de ses droits à la r<strong>et</strong>raite (1) .<br />
• Rattachement des activités<br />
accessoires à l’activité agricole<br />
Les exploitants soumis au régime réel peuvent<br />
rattacher les rec<strong>et</strong>tes commerciales <strong>et</strong><br />
<strong>non</strong> commerciales qu’ils réalisent à leurs<br />
bénéfices agricoles, sous réserve que ces<br />
revenus accessoires n’excédent pas certains<br />
seuils (art. 75 du CGI). Or, la loi de modernisation<br />
est venue modifier les modalités<br />
d’appréciation de ces seuils (voir Agriculture<br />
de Groupe n° 371, p. 4). Toutefois, quelques<br />
soucis d’interprétation ont conduit le législateur<br />
à apporter certaines précisions.<br />
Ainsi, les rec<strong>et</strong>tes accessoires peuvent être<br />
prises en compte <strong>pour</strong> la détermination du<br />
BA lorsque, au titre des trois années civiles<br />
précédant la date d’ouverture de l’exercice,<br />
la moyenne annuelle des rec<strong>et</strong>tes accessoires<br />
commerciales <strong>et</strong> <strong>non</strong> commerciales de ces<br />
trois années n’excède ni 30 % de la moyenne<br />
annuelle des rec<strong>et</strong>tes tirées de l’activité agricole<br />
au titre desdites années, ni 50 000 euros.<br />
Exemple :<br />
Une EARL clôture le 30 juin 2011. Elle a<br />
réalisé les rec<strong>et</strong>tes suivantes au titre des<br />
années civiles précédentes :<br />
Année 2009 : BA = 90 000 € BIC = 40 000 €<br />
Année 2008 : BA = 180 000 € BIC = 30 000 €<br />
Année 2007 : BA = 210 000 € BIC = 50 000 €<br />
La moyenne des rec<strong>et</strong>tes agricoles réalisées<br />
au titre des 3 années civiles précédant<br />
l’ouverture de l’exercice est de<br />
160 000 €. La moyenne des rec<strong>et</strong>tes<br />
accessoires réalisées au titre de ces<br />
3 années civiles est de 40 000 €.<br />
La moyenne des BIC n’excède ni<br />
50 000 € ni 30 % des rec<strong>et</strong>tes agricoles.<br />
L’EARL peut donc globaliser l’ensemble<br />
de ses rec<strong>et</strong>tes en BA au titre de l’exercice<br />
clos en 2011.<br />
Par dérogation à ce principe, au titre des<br />
trois premières années d’activité, les rec<strong>et</strong>tes<br />
accessoires peuvent être prises en compte<br />
lorsque, au titre de l’année civile précédant la<br />
date d’ouverture de l’exercice, ces rec<strong>et</strong>tes<br />
n’excèdent ni 30 % des rec<strong>et</strong>tes agricoles, ni<br />
50 000 €.<br />
Notons que par souci de cohérence, les<br />
dispositions relatives à la TVA sont également<br />
modifiées.<br />
• Plus-values sur valeurs<br />
mobilières <strong>et</strong> droits sociaux :<br />
taxation à l’IR dès le 1 er euro <strong>et</strong><br />
hausse du taux d’imposition<br />
Les plus-values de cession de droits<br />
sociaux réalisées jusqu’en 2010 par les personnes<br />
physiques, apporteurs de capitaux au<br />
sein des sociétés à l’IR ou membres de sociétés<br />
IS ne sont soumises à l’IR que si le total<br />
des cessions portant sur ces titres excède, au<br />
cours de l’année, un certain seuil (25 830 €<br />
par foyer fiscal <strong>pour</strong> 2010). À compter de<br />
l’imposition des revenus de 2011, c<strong>et</strong>te exonération<br />
est supprimée. Ainsi, à compter du<br />
1 er janvier 2011, quel que soit le montant des<br />
cessions réalisées, les plus-values sur valeurs<br />
mobilières <strong>et</strong> droits sociaux sont taxées à<br />
l’IR dès le premier euro.<br />
Pour les cessions réalisées à compter du<br />
1 er janvier 2011, le taux d’imposition de l’ensemble<br />
des plus-values de cession de valeurs<br />
mobilières <strong>et</strong> droits sociaux est porté à 19 %<br />
au lieu de 18 %. Sont notamment concernés<br />
par c<strong>et</strong>te hausse, les apporteurs de capitaux<br />
des sociétés agricoles <strong>et</strong> les associés de parts<br />
de sociétés à l’IS.<br />
• Hausse des prélèvements<br />
sociaux<br />
Le taux du prélèvement social sur les revenus<br />
du patrimoine <strong>et</strong> les produits des placements<br />
est porté à 2,2 % au lieu de 2 %. Le<br />
taux global des prélèvements sociaux est<br />
donc désormais fixé à 12,3 % au lieu de<br />
12,1 %. Le taux de 12,3 % s’applique :<br />
- rétroactivement, aux revenus fonciers,<br />
rentes viagères à titre onéreux, revenus de<br />
capitaux mobiliers sauf produits de placement<br />
à revenu fixe, plus-values de cession<br />
de valeurs mobilières <strong>et</strong> plus-values pro-<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
5
6<br />
Actualités<br />
fessionnelles perçus à compter du 1 er janvier<br />
2010 ;<br />
- aux revenus des placements <strong>et</strong> de l’épargne<br />
sur lesquels est opéré le prélèvement<br />
libératoire (dividendes, produits de placement<br />
à revenu fixe) ou donnant lieu au versement<br />
anticipé des prélèvements sociaux<br />
ou exonérés d’IR, sur la part acquise ou<br />
constatée à compter du 1 er janvier 2011 ;<br />
- aux PV immobilières ou sur biens meubles<br />
des particuliers <strong>pour</strong> les cessions réalisées<br />
à compter du 1 er janvier 2011.<br />
• Crédit d’impôt <strong>pour</strong> <strong>congé</strong>s des<br />
agriculteurs<br />
Le crédit d’impôt <strong>pour</strong> remplacement de<br />
l’exploitant pendant ses <strong>congé</strong>s, dont la fin<br />
était programmée <strong>pour</strong> 2010, est reconduit<br />
<strong>pour</strong> 2 ans. Ce crédit d’impôt s’applique<br />
donc aux dépenses de personnel payées jusqu’au<br />
31 décembre 2012.<br />
Par ailleurs, <strong>pour</strong> les dépenses engagées en<br />
2011 <strong>et</strong> 2012, c<strong>et</strong> avantage est placé sous le<br />
régime des aides de minimis dans le secteur<br />
de la production de produits agricoles (règlt<br />
CE 1535/2007 du 20 décembre 2007 concernant<br />
l’application des articles 107 <strong>et</strong> 108 du<br />
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne<br />
aux aides de minimis dans le secteur<br />
de la production de produits agricoles).<br />
• Crédit d’impôt <strong>pour</strong> agriculture<br />
biologique<br />
Le crédit d’impôt <strong>pour</strong> agriculture biologique<br />
est prorogé de 2 ans. Il s’applique donc<br />
au titre de chacune des années civiles 2011 <strong>et</strong><br />
2012.<br />
Toutefois, <strong>pour</strong> chacune de ces années, le<br />
montant du crédit d’impôt est ramené à<br />
2 000 € (au lieu de 2 400 €). La part variable<br />
de 400 € par hectare est supprimée. Par<br />
ailleurs, le crédit d’impôt est désormais placé<br />
sous le régime des aides de minimis. Enfin,<br />
le crédit d’impôt peut être cumulé avec d’autres<br />
aides européennes en faveur de l’agriculture<br />
biologique, dans une limite globale de<br />
4 000 € par an. Si ce total excède 4 000 €, le<br />
crédit d’impôt est diminué à concurrence du<br />
montant des aides excédant ce seuil de<br />
4 000 €.<br />
En GAEC, le montant du crédit d’impôt<br />
étant multiplié par le nombre d’associés dans<br />
la limite de 3, le crédit d’impôt est plafonné<br />
à 6 000 €. Le montant cumulé du crédit<br />
d’impôt avec les aides en faveur de l’agriculture<br />
biologique ne doit pas excéder<br />
12 000 €.<br />
N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
Exemple :<br />
Un GAEC, constitué de 3 associés, bénéficie<br />
du crédit d’impôt en faveur de l’agriculture<br />
bio. Il perçoit par ailleurs une aide<br />
à la conversion biologique d’un montant<br />
de 7 500 €. Le cumul des aides perçues<br />
<strong>et</strong> du crédit d’impôt représente ainsi un<br />
montant égal à 13 500 €, ce qui est supérieur<br />
au plafond global prévu par le texte.<br />
Dans ces conditions, le crédit d’impôt doit<br />
être diminué de 1 500 € (13 500 - 12 000)<br />
<strong>et</strong> est donc égal à 4 500 € (6 000 - 1 500).<br />
• La théorie du bilan revue <strong>et</strong><br />
corrigée à compter du<br />
1 er janvier 2012<br />
Les exploitants individuels relevant de la<br />
catégorie des BIC ou des BA sont libres<br />
d’inscrire à l’actif du bilan de leur ent<strong>reprise</strong><br />
tous les biens dont ils sont propriétaires, y<br />
compris les biens de nature patrimoniale qui<br />
ne concourent pas à l’exercice de l’activité<br />
professionnelle (= théorie du bilan).<br />
Sans rem<strong>et</strong>tre en cause c<strong>et</strong>te liberté d’affectation<br />
comptable des biens au bilan de<br />
l’ent<strong>reprise</strong>, la possibilité de comprendre<br />
dans le bénéfice professionnel les charges <strong>et</strong><br />
les produits qui ne se rapportent pas à l’exercice<br />
de l’activité professionnelle est supprimée.<br />
Ces nouvelles règles s’appliqueront<br />
aux exercices ouverts à compter du 1 er janvier<br />
2012.<br />
Ent<strong>reprise</strong>s concernées par la réforme<br />
Sont concernées par c<strong>et</strong>te réforme, <strong>non</strong><br />
seulement, les ent<strong>reprise</strong>s individuelles exerçant<br />
une activité qui relève de la catégorie<br />
des BIC ou des BA mais également, les<br />
sociétés relevant de l’IR puisque, selon le<br />
Code général des impôts (2) , le bénéfice de ces<br />
sociétés est déterminé, dans tous les cas,<br />
dans les conditions prévues <strong>pour</strong> les exploitants<br />
individuels.<br />
▼ ▼<br />
Principe : exclusion des produits <strong>et</strong> des<br />
charges qui ne proviennent pas de<br />
l’exercice professionnel de l’activité<br />
Les produits <strong>et</strong> les charges qui ne se rapportent<br />
pas à l’exercice de l’activité professionnelle<br />
c’est-à-dire qui n’ont aucun lien<br />
direct avec l’exercice de celle-ci seront<br />
exclus du résultat professionnel imposable. Il<br />
en sera ainsi des charges de propriété relatives<br />
à la détention d’un immeuble qui est<br />
loué à une ent<strong>reprise</strong> tierce ou d’un portefeuille<br />
de valeurs mobilières sans rapport<br />
avec l’exercice de l’activité professionnelle.<br />
La solution est moins évidente s’agissant<br />
des produits <strong>et</strong> des charges relatifs aux actifs<br />
qui, bien que n’étant pas directement affectés<br />
ou utilisés <strong>pour</strong> l’exercice de l’activité professionnelle,<br />
se situent néanmoins dans le<br />
prolongement de c<strong>et</strong>te dernière.<br />
Exceptions au principe de suppression<br />
des eff<strong>et</strong>s de la théorie du bilan<br />
Est toutefois maintenue la faculté de rattachement<br />
aux BA, lorsqu’il s’agit d’un agriculteur,<br />
des produits <strong>et</strong> charges liés à l’exercice<br />
d’une activité BIC ou BNC accessoire<br />
dans les conditions prévues aux articles 75 <strong>et</strong><br />
75 A du CGI.<br />
Par ailleurs, par simplification, il est prévu<br />
que la suppression des eff<strong>et</strong>s de la théorie du<br />
bilan ne s’applique pas lorsque les produits<br />
qui ne proviennent pas de l’exercice de l’activité<br />
professionnelle n’excèdent pas :<br />
- 5 % de l’ensemble des produits de l’exercice,<br />
y compris ceux relatifs aux activités<br />
accessoires imposables dans la catégorie<br />
des BA en vertu des articles 75 <strong>et</strong> 75 A du<br />
CGI s’agissant des exploitants agricoles, à<br />
l’exception des plus-values ;<br />
- ou 10 % de ces mêmes produits de l’exercice,<br />
si la condition de 5 % était satisfaite<br />
au titre de l’exercice précédant.<br />
Le nouveau régime prévoit que, même<br />
dans le cas où les seuils de 5 % ou 10 % sont<br />
respectés, les charges ne peuvent être<br />
admises en déduction du résultat professionnel<br />
qu’à concurrence du montant des produits<br />
afférents au même bien.<br />
▼ ▼<br />
Imposition des produits <strong>et</strong> des charges<br />
exclus du bénéfice professionnel dans<br />
la catégorie d’imposition qui leur est propre<br />
Les produits <strong>et</strong> les charges exclus du bénéfice<br />
professionnel seront imposés, suivant<br />
leur nature, à l’IR dans la catégorie d’imposition<br />
qui leur est propre :<br />
- revenus fonciers, revenus des capitaux<br />
mobiliers ou plus-values des particuliers ;<br />
- ou dans la catégorie des BNC.<br />
Ces nouvelles dispositions interdiront<br />
donc à l’avenir l’imputation d’un déficit provenant<br />
d’un exercice <strong>non</strong> professionnel sur<br />
les résultats d’une activité professionnelle<br />
BIC ou BA exercée concomitamment par<br />
une même ent<strong>reprise</strong>.<br />
En cas de coexistence, au sein d’une<br />
entité, d’une activité professionnelle relevant<br />
des BIC ou des BA <strong>et</strong> d’une activité patrimoniale,<br />
deux ou plusieurs secteurs distincts<br />
devront donc être identifiés.
Plus-values de cession d’actifs <strong>non</strong><br />
professionnels<br />
Dans le cas où le bien, figurant à l’actif, a<br />
toujours fait l’obj<strong>et</strong> d’une utilisation à titre<br />
privé pendant la durée de son inscription à<br />
l`actif, sa cession peut donner néanmoins<br />
lieu à la constatation d’une plus-value professionnelle,<br />
à hauteur des amortissements<br />
déduits du résultat professionnel avant l’entrée<br />
en vigueur du présent article, ou des<br />
amortissements admis en déduction du bénéfice<br />
professionnel en application de la tolérance<br />
de 5 %.<br />
Lorsque le bien, figurant à l’actif, a successivement<br />
fait l’obj<strong>et</strong> d’une affectation<br />
professionnelle <strong>et</strong> privée, la plus-value devra<br />
être ventilée entre 2 parties : une fraction de<br />
plus-value pendant laquelle le bien a concouru<br />
à l’exercice de l’activité professionnelle <strong>et</strong><br />
une fraction de plus-value relative à la période<br />
pendant laquelle le bien n’a pas<br />
concouru à l’exercice de l’activité professionnelle<br />
qui sera soumise au régime des<br />
plus-values de cession des particuliers (<strong>pour</strong><br />
plus de détails, voir Nouvelles Brèves n° 255,<br />
janv. 2011).<br />
▼<br />
• Revenus des conducteurs de<br />
chiens de traîneaux = BA<br />
Relèvent désormais des BA, les revenus<br />
que les conducteurs de chiens attelés, titulaires<br />
du diplôme d’Etat de la jeunesse, de<br />
l’éducation populaire <strong>et</strong> du sport mention<br />
« attelages canins », tirent des activités de<br />
courses en attelages, d’enseignement de la<br />
conduite <strong>et</strong> du travail avec les chiens ainsi<br />
que des prestations de transports en traîneaux<br />
ou de louage de traîneaux. C<strong>et</strong>te mesure<br />
s’applique <strong>pour</strong> la détermination des résultats<br />
des exercices ouverts à compter du<br />
1 er janvier 2011.<br />
• PV - exonération en cas de<br />
départ à la r<strong>et</strong>raite (art. 151 septies A)<br />
Est temporairement assouplie la condition,<br />
exigée <strong>pour</strong> l’application du régime<br />
d’exonération prévu à l’article 151 septies A<br />
du CGI, selon laquelle le départ à la r<strong>et</strong>raite<br />
du cédant doit intervenir dans les 2 ans précédant<br />
ou suivant la cession. En eff<strong>et</strong>, en raison<br />
du relèvement progressif de l’âge de<br />
départ à la r<strong>et</strong>raite prévu par la loi portant<br />
réforme des r<strong>et</strong>raites, certains contribuables<br />
ayant cédé leur ent<strong>reprise</strong> entre le 1 er juill<strong>et</strong><br />
2009 <strong>et</strong> le 10 novembre 2010 peuvent se<br />
trouver dans l’impossibilité de respecter le<br />
délai de 2 ans.<br />
• Ent<strong>reprise</strong> individuelle agricole<br />
à responsabilité limitée (EIARL)<br />
L’EIRL ou ent<strong>reprise</strong> individuelle à responsabilité<br />
limitée constitue une nouvelle<br />
forme d’ent<strong>reprise</strong> individuelle, mise en<br />
place en principe à partir du 1 er janvier 2011<br />
(voir dossier Agriculture de Groupe n° 94,<br />
sept. - oct. 2010). Le législateur a prévu que<br />
le régime de l’IS ne s’appliquera pas à<br />
l’EIARL relevant d’un régime réel même<br />
lorsque celle-ci réalise des rec<strong>et</strong>tes accessoires<br />
excédant les seuils prévus aux articles<br />
75 <strong>et</strong> 75 A du CGI.<br />
• Sociétés IS – plus-values<br />
mobilières sur cession de<br />
participation > à 25 % au sein<br />
du groupe familial<br />
Sont désormais assuj<strong>et</strong>ties aux prélèvements<br />
sociaux, les plus-values de cessions de<br />
participations au sein du groupe familial.<br />
• Prélèvement libératoire de 19 %<br />
sur les produits des placements<br />
à revenu fixe<br />
Pour les revenus perçus <strong>et</strong> les gains <strong>et</strong> profits<br />
réalisés à compter du 1 er janvier 2011, le<br />
taux du prélèvement libératoire sur les revenus<br />
des placements à revenu fixe est porté à<br />
19 % au lieu de 18 %. Sont ainsi concernés<br />
les intérêts <strong>et</strong> autres revenus mobiliers de<br />
même nature, tels que les intérêts des<br />
comptes courants d’associés.<br />
• Imposition des dividendes : fin<br />
du crédit d’impôt dès l’IR 2010<br />
Dès l’imposition des revenus de 2010, le<br />
crédit d’impôt sur les dividendes soumis au<br />
barème progressif de l’impôt sur le revenu,<br />
plafonné annuellement à 230 € <strong>pour</strong> les couples<br />
<strong>et</strong> à 115 € <strong>pour</strong> les contribuables seuls,<br />
est supprimé.<br />
• PV immobilières <strong>et</strong> sur biens<br />
meubles<br />
Le taux d’imposition des plus-values<br />
immobilières réalisées au titre des cessions<br />
intervenues à compter du 1 er janvier 2011 est<br />
porté à 19 % (au lieu de 16 % en 2010). Ce<br />
taux de 19 % s’applique également aux plusvalues<br />
sur biens meubles réalisées à compter<br />
du 1 er janvier 2011.<br />
• Recentrage de la réduction d’IR<br />
<strong>pour</strong> souscription au capital de<br />
PME (3)<br />
A compter du 29 septembre 2010, la réduction<br />
d’impôt ne s’applique pas aux souscriptions<br />
au capital de sociétés exerçant une<br />
activité de production d’électricité utilisant<br />
l’énergie radiative du soleil. Par ailleurs, il est<br />
désormais précisé que seuls les « versements<br />
au titre des souscriptions » ouvrent droit à la<br />
réduction d’impôt. Les simples souscriptions<br />
ne sont pas éligibles au dispositif.<br />
• CFE : modulation de la base de<br />
cotisation minimum de CFE<br />
C<strong>et</strong>te taxe comme la CVAE (qui remplace<br />
la taxe professionnelle, voir Nouvelles<br />
Brèves n° 246 - janv. 2010) a été modifiée<br />
sur plusieurs points par la présente loi de<br />
finances. Toutefois, les exploitants agricoles<br />
en étant exonérés, nous ne r<strong>et</strong>iendrons <strong>pour</strong><br />
notre part qu’une seule mesure susceptible<br />
d’intéresser les agriculteurs. Ainsi, lorsque<br />
l’exploitant a mis en place une activité photovoltaïque,<br />
il paie en principe une cotisation<br />
minimum CFE.<br />
En eff<strong>et</strong>, tous les redevables de la CFE<br />
sont assuj<strong>et</strong>tis à une cotisation minimum établie,<br />
au lieu de leur principal établissement,<br />
sur une base, fixée par le conseil municipal<br />
ou l’organe délibérant de l’EPCI à fiscalité<br />
professionnelle unique, comprise entre<br />
200 € <strong>et</strong> 2 000 € (art. 1647 D du CGI).<br />
La loi autorise le conseil municipal ou<br />
l’organe délibérant à relever jusqu’à 6 000 €<br />
la base de cotisation minimum <strong>pour</strong> les<br />
contribuables dont le montant du chiffre<br />
d’affaires ou des rec<strong>et</strong>tes est au moins égal à<br />
100 000 € (loi art. 108-I Q, art. 1647 D-I,<br />
1er al. du CGI).<br />
En revanche, le plafond de 2 000 € est<br />
maintenu <strong>pour</strong> les contribuables dont le<br />
montant du chiffre d’affaires ou des rec<strong>et</strong>tes<br />
est inférieur à 100 000 €.<br />
• IFER (imposition forfaitaire sur les<br />
ent<strong>reprise</strong>s de réseaux)<br />
Le tarif annuel de l’IFER est porté, par<br />
kilowatt de puissance installée au 1er janvier<br />
de l’année d’imposition, à 7 € au lieu de<br />
2,913 € <strong>pour</strong> les éoliennes terrestres <strong>et</strong> les<br />
hydroliennes <strong>et</strong> les centrales de production<br />
d’électricité d’origine photovoltaïque.<br />
BJ ■<br />
(1) Voir page 4 du présent numéro « réformes sociales »<br />
(2) Art. 60.<br />
(3) Art. 199 terdecies-0 A du CGI.<br />
(4) Etablissement public de coopération intercommunale.<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
7
- A la réception d’un <strong>congé</strong> envoyé à l’initiative<br />
du bailleur, le preneur dispose<br />
d’un délai de 4 mois <strong>pour</strong> contester ledit<br />
<strong>congé</strong> devant le Tribunal Paritaire des<br />
Baux Ruraux.<br />
- Le formalisme indiqué dans les tableaux<br />
suivants est impératif. Il en est notamment<br />
ainsi des délais <strong>pour</strong> délivrer <strong>congé</strong>. A<br />
défaut, le <strong>congé</strong> sera nul <strong>et</strong> le bail continuera<br />
!<br />
- Attention aux <strong>congé</strong>s manifestement prématurés.<br />
Ainsi, il a déjà été jugé qu’un<br />
<strong>congé</strong> délivré sept ans à l’avance était<br />
nul, lorsqu’il est démontré, par exemple,<br />
que le seul but du bailleur était d’empêcher<br />
le preneur de céder son bail au profit<br />
de son fils (1) .<br />
- Le bail <strong>rural</strong> doit être écrit. Mais le bail<br />
8<br />
Juridique<br />
<strong>Bail</strong> <strong>rural</strong> <strong>et</strong> <strong>congé</strong> <strong>pour</strong> <strong>reprise</strong>, <strong>non</strong>renouvellement<br />
ou résialition :<br />
Un formalisme encadré à<br />
bien maîtriser<br />
65 % du foncier exploité en France l’est par bail <strong>rural</strong>. Il convient donc<br />
de connaître avec précision les événements pouvant m<strong>et</strong>tre fin au bail<br />
ainsi que le formalisme applicable aux <strong>congé</strong>s envoyés par le bailleur ou<br />
le preneur.<br />
Dans le domaine agricole, toute<br />
mise à disposition à titre onéreux<br />
d’un immeuble <strong>rural</strong> en vue de<br />
l’exploiter <strong>et</strong> d’y exercer une<br />
activité agricole au sens de l’article L. 311-1<br />
du Code <strong>rural</strong> est obligatoirement régie par<br />
le statut du fermage. Celui-ci offre au preneur<br />
un véritable outil de stabilité de l’exploitation.<br />
En eff<strong>et</strong>, d’une durée minimale<br />
de 9 ans, le bail <strong>rural</strong>, dont le fermage est<br />
strictement encadré, accorde au locataire,<br />
sans être exhaustif, un droit de préemption,<br />
un droit au renouvellement automatique <strong>et</strong><br />
un droit à indemnisation au titre des améliorations<br />
apportées. En 1946, le législateur, en<br />
adoptant le statut du fermage, a doté l’agriculteur<br />
fermier d’un contrat tellement pro-<br />
P<strong>et</strong>its rappels<br />
verbal n’est pas nul <strong>pour</strong> autant. Il est<br />
censé fait <strong>pour</strong> 9 ans <strong>et</strong> sera régi par les<br />
clauses <strong>et</strong> conditions du contrat de bail<br />
type départemental établi par la commission<br />
consultative des baux ruraux (2) . En<br />
présence d’un bail verbal, il convient<br />
donc de se référer à ce contrat type <strong>pour</strong><br />
savoir notamment si la <strong>reprise</strong> sexennale<br />
(3) est autorisée ou s’il existe des<br />
délais plus stricts <strong>pour</strong> l’envoi des<br />
<strong>congé</strong>s. Ainsi, dans certains départements,<br />
le contrat de bail type prévoit<br />
que les <strong>congé</strong>s <strong>pour</strong> <strong>reprise</strong> ou <strong>pour</strong> <strong>non</strong><br />
renouvellement, à l’initiative du bailleur,<br />
doivent être délivrés au moins 30 mois<br />
avant le terme.<br />
(1) Civ. 3 ème , 22 mai 1968 ; Civ. 3 ème , 28 mars 1973.<br />
(2) Art. L. 411-4 du Code <strong>rural</strong>.<br />
(3) Voir infra.<br />
N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
tecteur que le bailleur se r<strong>et</strong>rouve pratiquement<br />
dans l’impossibilité de r<strong>et</strong>rouver la<br />
jouissance de ses biens agricoles avant le<br />
départ à la r<strong>et</strong>raite de l’exploitant. Et même<br />
dans c<strong>et</strong>te dernière situation, le preneur peut<br />
demander la cession du bail au profit de son<br />
conjoint plus jeune ou de ses descendants<br />
souhaitant <strong>pour</strong>suivre l’ent<strong>reprise</strong> avec l’accord<br />
du Tribunal Paritaire des Baux Ruraux<br />
en cas de résistance du bailleur.<br />
Néanmoins, le Code <strong>rural</strong> accorde au bailleur,<br />
de manière très encadrée, quelques<br />
possibilités de <strong>reprise</strong> des biens loués <strong>et</strong> lui<br />
perm<strong>et</strong> d’intenter une action en résiliation<br />
du bail lorsque certains événements interviennent,<br />
événements le plus souvent caractérisés<br />
par une faute du preneur.<br />
Puisque la perte de foncier sera préjudiciable<br />
à la <strong>pour</strong>suite de l’activité agricole, il<br />
convient de bien connaître les situations pouvant<br />
aboutir au terme de la relation contractuelle<br />
ainsi que le formalisme à respecter<br />
<strong>pour</strong> que le <strong>congé</strong> soit régulièrement délivré.<br />
En société, connaître ces règles est important<br />
dans la mesure où le foncier est le plus<br />
souvent détenu par les associés en fermage<br />
<strong>et</strong> mis à disposition au profit de la société. Si<br />
la mise à disposition n’est pas un bail <strong>rural</strong>,<br />
le statut du fermage continue cependant de<br />
s’appliquer obligatoirement aux rapports<br />
entre le bailleur <strong>et</strong> l’associé fermier.<br />
Mises à disposition de<br />
terres en fermage<br />
L’associé exploitant d’une société dont<br />
l’obj<strong>et</strong> est principalement agricole<br />
peut, à certaines conditions (4) , m<strong>et</strong>tre<br />
à disposition les terres dont il est fermier<br />
au profit de c<strong>et</strong>te société dans laquelle il<br />
participera à leur exploitation. C<strong>et</strong>te mise<br />
à disposition, compatible avec le statut du<br />
fermage malgré la prohibition des souslocations,<br />
n’éteint pas le bail d’origine,<br />
verbal ou écrit, liant le propriétaire <strong>et</strong> son<br />
fermier. Ni la société ni les autres associés<br />
ne deviennent parties à ce bail bien qu’ils<br />
soient tenus indéfiniment <strong>et</strong> solidairement<br />
de l’exécution des clauses du bail (5) .<br />
L’associé exploitant fermier doit donc<br />
respecter le statut du fermage <strong>et</strong> être vigilant<br />
quant aux agissements de la société<br />
au regard de ses engagements en tant<br />
que fermier. En contrepoint, il est dans<br />
l’intérêt de la société de s’assurer que le<br />
bail dont est titulaire son associé <strong>pour</strong>ra<br />
perdurer. En eff<strong>et</strong> un <strong>congé</strong> ou une rupture<br />
valable du bail entre le fermier <strong>et</strong> son bailleur<br />
aura <strong>non</strong> seulement <strong>pour</strong> eff<strong>et</strong> de lui<br />
faire perdre une partie de son outil foncier,<br />
mais impactera aussi les éventuelles<br />
améliorations, plantations, constructions<br />
qu’elle aurait réalisées sur les terres prises<br />
à bail, lesquelles seront <strong>reprise</strong>s par le<br />
propriétaire contre indemnisation dans la<br />
mesure où le statut du fermage aura été<br />
respecté, ceci sans compter la perte de<br />
certains droits économiques comme les<br />
quotas laitiers.<br />
(1) Code <strong>rural</strong>, articles L. 323-14 <strong>pour</strong> les GAEC, L. 411-<br />
37 <strong>pour</strong> les autres sociétés, <strong>et</strong> L.411-39-1 <strong>pour</strong> les sociétés<br />
en participation d’assolement en commun.<br />
(2) Article L. 411-37 du Code <strong>rural</strong>.
1 - La <strong>reprise</strong> au terme du bail, à<br />
l’initiative du bailleur, <strong>pour</strong><br />
cultiver lui-même ou faire<br />
cultiver par son conjoint ou<br />
par un descendant<br />
Remarque : Le preneur peut s’opposer à la<br />
<strong>reprise</strong> s’il se situe à moins de 5 ans de l’âge<br />
de la r<strong>et</strong>raite. Il devra dans les 4 mois en<br />
informer le bailleur par l<strong>et</strong>tre recommandée<br />
avec demande d’avis de réception ou saisir<br />
le Tribunal Paritaire des Baux Ruraux. Le<br />
bail se trouve ainsi prorogé jusqu’à ce que le<br />
fermier ait atteint l’âge de la r<strong>et</strong>raite sans<br />
cession possible.<br />
2 - La <strong>reprise</strong> en cours de bail (au<br />
terme de la sixième année du<br />
bail renouvelé), à l’initiative<br />
du bailleur, <strong>pour</strong> l’exploitation<br />
de son conjoint ou d’un<br />
descendant (2)<br />
Remarque : le droit de <strong>reprise</strong> en cours de<br />
bail nécessite la présence d’une clause dans<br />
le contrat (3) . L’introduction d’une telle<br />
clause, au moment du renouvellement du<br />
bail s’impose au preneur. C<strong>et</strong>te <strong>reprise</strong> ne<br />
peut être réalisée qu’au profit du conjoint du<br />
bailleur, de son partenaire pacsé ou d’un ou<br />
plusieurs descendants majeurs ou mineurs<br />
émancipés. Ce droit de <strong>reprise</strong> au terme de la sixième année du bail renouvelé ne peut donc, en aucun cas, être exercé par le bailleur <strong>pour</strong><br />
son exploitation personnelle.<br />
3 - La <strong>reprise</strong> partielle, à<br />
l’initiative du bailleur, <strong>pour</strong><br />
construire une maison<br />
d'habitation<br />
4 - L’exercice du droit de <strong>reprise</strong><br />
par le bailleur, par ailleurs<br />
exploitant de carrières<br />
5 - Le <strong>non</strong> renouvellement du bail<br />
<strong>pour</strong> une partie seulement des<br />
biens loués, en vue d'agrandir<br />
une autre exploitation donnée<br />
à bail par le bailleur<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-58<br />
L. 411-47<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-58<br />
L. 411-47<br />
L. 411-6<br />
L. 411-7<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- 18 mois<br />
avant le<br />
terme du<br />
bail.<br />
- Exploit d’huissier.<br />
- Obligation d’indiquer<br />
de façon précise les<br />
motifs allégués par le<br />
bailleur, les<br />
bénéficiaires de la<br />
<strong>reprise</strong> <strong>et</strong> de<br />
reproduire l’alinéa 1 er<br />
de l’Art. L. 411-54 du<br />
Code Rural qui précise<br />
que le preneur dispose<br />
de 4 mois <strong>pour</strong><br />
contester le <strong>congé</strong>.<br />
Le bénéficiaire de la <strong>reprise</strong> doit respecter les<br />
conditions fixées à l’article L. 411-59 du Code<br />
Rural :<br />
- exploiter personnellement 9 ans à titre<br />
individuel ou dans une société au sein de<br />
laquelle il a la qualité d’associé « exploitant »,<br />
- participer sur les lieux aux travaux de façon<br />
effective <strong>et</strong> permanente sans se limiter à la<br />
direction <strong>et</strong> à la surveillance de l’exploitation,<br />
- posséder le cheptel <strong>et</strong> le matériel nécessaires<br />
ou les moyens de les acquérir,<br />
- habiter à proximité,<br />
- être en règle au titre de la réglementation des<br />
structures (1) .<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
<strong>Bail</strong> écrit :<br />
2 ans avant<br />
l’expiration de la<br />
période<br />
sexennale (si une<br />
clause du bail le<br />
prévoit).<br />
<strong>Bail</strong> verbal :<br />
délai prévu par<br />
le contrat de bail<br />
type départemental<br />
si une<br />
clause de <strong>reprise</strong><br />
sexennale y est<br />
insérée.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-57 - 18 mois<br />
avant le<br />
terme du<br />
bail.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-67 - 18 mois<br />
au moins<br />
avant<br />
l’expiration<br />
du bail.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-62 - 18 mois<br />
avant le<br />
terme du<br />
bail.<br />
- Exploit d’huissier.<br />
- Obligation<br />
d’indiquer de<br />
façon précise les<br />
motifs allégués par<br />
la bailleur, les<br />
bénéficiaires de la<br />
<strong>reprise</strong> <strong>et</strong> de<br />
reproduire l’alinéa<br />
1er de l’Art. L. 411-<br />
54 du Code Rural<br />
qui précise que le<br />
preneur dispose de<br />
4 mois <strong>pour</strong><br />
contester le <strong>congé</strong>.<br />
Le bénéficiaire de la <strong>reprise</strong> doit respecter les<br />
conditions fixées à l’article L. 411-59 du<br />
Code Rural :<br />
- exploiter personnellement 9 ans à titre individuel<br />
ou dans une société au sein de<br />
laquelle il a la qualité d’associé « exploitant »,<br />
- participer sur les lieux aux travaux de<br />
façon effective <strong>et</strong> permanente sans se limiter<br />
à la direction <strong>et</strong> à la surveillance de<br />
l’exploitation,<br />
- posséder le cheptel <strong>et</strong> le matériel<br />
nécessaires ou les moyens de les acquérir,<br />
- habiter à proximité,<br />
- être en règle au titre de la réglementation<br />
des structures.<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- Exploit d’huissier. - Le bailleur peut reprendre des terres d’une<br />
superficie déterminée par arrêté préfectoral <strong>pour</strong><br />
l’édification d’une maison d’habitation <strong>pour</strong> lui ou<br />
au profit d’un proche parent.<br />
- Le bailleur doit obtenir un permis de construire.<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- Exploit d’huissier. Le propriétaire doit être exploitant de carrière <strong>et</strong><br />
reprendre en vue de m<strong>et</strong>tre en exploitation, <strong>pour</strong> la<br />
bonne marche de son industrie, les terrains à<br />
vocation agricole dont il est propriétaire. Le droit<br />
de <strong>reprise</strong> est limité aux parcelles nécessaires à<br />
l’exploitation des carrières.<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- Exploit<br />
d’huissier.<br />
- La <strong>reprise</strong> partielle ne doit pas porter gravement atteinte<br />
à l’équilibre économique de l’ensemble de l’exploitation<br />
du preneur.<br />
- La <strong>reprise</strong> doit servir à agrandir, dans la limite du seuil de<br />
superficie défini au 1° de l’art. L. 331-2 du Code <strong>rural</strong>,<br />
une autre exploitation également donnée à bail par lui.<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
9
Juridique<br />
6 - Le <strong>non</strong> renouvellement du bail<br />
à l’initiative du preneur<br />
7 - Le <strong>non</strong> renouvellement du bail,<br />
à l’initiative du bailleur, en<br />
raison de l'âge du preneur<br />
Remarque : Même si le preneur a atteint<br />
l’âge de la r<strong>et</strong>raite, le bailleur ne <strong>pour</strong>ra pas<br />
s’opposer au renouvellement du bail si<br />
l’exploitation mise en valeur par son<br />
locataire peut être qualifiée de parcelle de<br />
subsistance.<br />
8 - La résiliation par le preneur<br />
qui atteint l'âge de la r<strong>et</strong>raite<br />
9 - La résiliation <strong>pour</strong> changement<br />
de la destination agricole du<br />
bien loué<br />
Remarque : Le propriétaire <strong>pour</strong>ra résilier<br />
unilatéralement le bail sur des parcelles dont<br />
la destination agricole peut être changée.<br />
Ces parcelles doivent être situées en zone<br />
urbaine en application d’un plan local<br />
d’urbanisme (PLU) ou d’un document<br />
d’urbanisme en tenant lieu (plan d’occupation<br />
des sols ou carte communale).<br />
Lorsque le territoire de la commune n’est<br />
pas régi par un document d’urbanisme ou<br />
bien que les parcelles en question sont<br />
situées en dehors des zones urbaines, la résiliation ne <strong>pour</strong>ra être autorisée qu’avec l’accord du préf<strong>et</strong> après avis de la commission<br />
consultative des baux ruraux.<br />
10 - La résiliation à l’initiative du<br />
preneur qui a acquis une<br />
autre ferme qu'il doit<br />
exploiter<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-55<br />
R. 411-12<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-64<br />
L. 416-1<br />
al.4<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-33<br />
R. 411-13<br />
10 N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- 18 mois avant<br />
l’expiration<br />
du bail.<br />
- L<strong>et</strong>tre recommandée avec<br />
demande d’avis de réception<br />
ou exploit d’huissier.<br />
Délai Formalisme<br />
- 12 mois avant la fin<br />
d’une des périodes<br />
annuelles du bail<br />
suivant la date à<br />
laquelle il aura atteint<br />
l’âge requis.<br />
Délai Formalisme<br />
- 18 mois avant le terme du bail<br />
si le preneur aura atteint l’âge<br />
de la r<strong>et</strong>raite à ce terme.<br />
- 18 mois avant la fin de la<br />
période triennale du bail<br />
renouvelé au cours de laquelle<br />
le preneur aura atteint l’âge de<br />
la r<strong>et</strong>raite (avant la fin de la<br />
période annuelle du bail<br />
renouvelé <strong>pour</strong> les baux ruraux<br />
à long terme).<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-32 - La résiliation<br />
peut être<br />
demandée à<br />
tout moment.<br />
- Exploit d’huissier.<br />
- Obligation d’indiquer que<br />
le preneur peut céder son<br />
bail à son conjoint<br />
participant à l’exploitation<br />
ou à l’un de ses<br />
descendants ayant atteint<br />
l’âge de la majorité ou<br />
ayant été émancipé (dans<br />
les conditions de l’article<br />
L. 411-35 du Code <strong>rural</strong>).<br />
- L<strong>et</strong>tre recommandée avec<br />
demande d’avis de réception ou<br />
exploit d’huissier en reproduisant,<br />
par sécurité, l’alinéa 3 de l’article<br />
L. 411-33 du Code <strong>rural</strong>.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-33 Résiliation à tout moment qui prendra eff<strong>et</strong> soit<br />
au terme de l’année culturale en cours soit au<br />
terme de l’année culturale suivante (si la fin de<br />
l’année culturale est postérieure de 9 mois au<br />
moins à l’événement qui cause la résiliation).<br />
Si<strong>non</strong>, la résiliation prendra eff<strong>et</strong> au terme de<br />
l’année culturale suivante.<br />
- Le preneur n’a aucun motif à<br />
invoquer.<br />
Obligations<br />
du bénéficiaire<br />
- Ne pas avoir<br />
atteint, à la date<br />
prévue <strong>pour</strong> la<br />
<strong>reprise</strong>, l’âge de la<br />
r<strong>et</strong>raite sauf<br />
constitution d’une<br />
parcelle de<br />
subsistance (4) .<br />
Obligations<br />
du bénéficiaire<br />
Aucune.<br />
Délai Formalisme Obligations du bénéficiaire<br />
- Prise d’eff<strong>et</strong> :<br />
un an après<br />
la notification.<br />
- Exploit d’huissier.<br />
- Le <strong>congé</strong> doit mentionner<br />
l’engagement du<br />
propriétaire de changer<br />
ou de faire changer la<br />
destination des terrains au<br />
cours des 3 années qui<br />
suivent la résiliation.<br />
- Changer la destination du terrain<br />
dans les 3 ans qui suivent la<br />
résiliation.<br />
- Indemniser le preneur au titre du<br />
préjudice subi. Le preneur a droit à<br />
une indemnité d’éviction (calculée<br />
comme en matière d’expropriation) <strong>et</strong><br />
au maintien dans les lieux tant que<br />
l’indemnité n’est pas versée.<br />
- A la demande du preneur, reprendre<br />
la totalité du bien loué si l’équilibre<br />
économique de l’exploitation du<br />
fermier est gravement compromis.<br />
Délai Formalisme<br />
L<strong>et</strong>tre recommandée avec demande<br />
d’avis de réception.
11 - La résiliation à l’initiative du<br />
preneur frappé d’un refus<br />
d’autorisation d’exploiter ou<br />
d’une incapacité au travail<br />
grave <strong>et</strong> permanente<br />
Remarque : L’incapacité au travail grave<br />
<strong>et</strong> permanente ou le décès d’un membre de<br />
la famille du fermier indispensables au travail de la ferme sont également des événements perm<strong>et</strong>tant au preneur de demander la résiliation<br />
du bail.<br />
12 - La résiliation <strong>pour</strong> faute du<br />
preneur (à l’initiative du<br />
bailleur)<br />
13 - La résiliation suite au décès<br />
du preneur<br />
(1) Art. L. 331-2 <strong>et</strong> s. du Code <strong>rural</strong>.<br />
(2) Art. L. 411-6 <strong>et</strong> L. 411-7 du Code <strong>rural</strong>.<br />
(3) C<strong>et</strong>te clause est appelée communément « clause de <strong>reprise</strong><br />
sexennale »<br />
(4) Voir art. L. 732-39 du Code <strong>rural</strong>.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-33 Résiliation à tout moment qui prendra eff<strong>et</strong> soit<br />
au terme de l’année culturale en cours soit au<br />
terme de l’année culturale suivante (si la fin de<br />
l’année culturale est postérieure de 9 mois au<br />
moins à l’événement qui cause la résiliation).<br />
Si<strong>non</strong>, la résiliation prendra eff<strong>et</strong> au terme de<br />
l’année culturale suivante.<br />
Délai Formalisme<br />
L<strong>et</strong>tre recommandée avec demande<br />
d’avis de réception.<br />
Résiliation <strong>pour</strong> cession du bail ou sous-location prohibée<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
Délai Formalisme<br />
L. 411-35 Résiliation à tout moment. Saisine du Tribunal Paritaire des Baux<br />
Ruraux.<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-53<br />
L. 411-31<br />
R. 411-10<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-53<br />
L. 411-31<br />
R 411-10<br />
Défaut de paiement du fermage à deux <strong>reprise</strong>s<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-34 - Congé donné dans les 6 mois du décès,<br />
même dans l’hypothèse où le bailleur n’a<br />
pas eu connaissance du décès du preneur.<br />
- La résiliation prendra eff<strong>et</strong> soit au terme de<br />
l’année culturale en cours soit au terme de<br />
l’année culturale suivante (si la fin de l’année<br />
culturale est postérieure de 9 mois au moins<br />
au décès).<br />
Si<strong>non</strong>, la résiliation prendra eff<strong>et</strong> au terme<br />
de l’année culturale suivante.<br />
Délai Formalisme<br />
Résiliation demandée au Tribunal Paritaire des<br />
Baux Ruraux après deux défauts de paiement<br />
ayant persisté à l’expiration d’un délai de<br />
3 mois après mises en demeure de payer<br />
(envoyées par l<strong>et</strong>tre recommandée avec<br />
demande d’avis de réception).<br />
Mauvaise exploitation du fonds<br />
Délai Formalisme<br />
Saisine du Tribunal Paritaire des Baux<br />
Ruraux.<br />
Délai Formalisme<br />
Résiliation à tout moment. Saisine du Tribunal Paritaire des Baux<br />
Ruraux.<br />
A l’initiative du bailleur<br />
L<strong>et</strong>tre<br />
recommandée<br />
avec demande<br />
d’avis de<br />
réception ou<br />
exploit<br />
d’huissier.<br />
A l’initiative de la famille du preneur<br />
Textes<br />
(C. <strong>rural</strong>)<br />
L. 411-34 - Résiliation du bail demandée dans les 6 mois du décès.<br />
- La résiliation prendra eff<strong>et</strong> soit au terme de l’année culturale en<br />
cours soit au terme de l’année culturale suivante (si la fin de<br />
l’année culturale est postérieure de 9 mois au moins au décès).<br />
Si<strong>non</strong>, la résiliation prendra eff<strong>et</strong> au terme de l’année culturale<br />
suivante.<br />
Obligations du<br />
bénéficiaire<br />
Le bailleur ne peut<br />
résilier le bail si le<br />
conjoint ou les ayants<br />
droit ont participé<br />
effectivement à<br />
l'exploitation au<br />
cours des 5 années<br />
précédant le décès.<br />
Délai Formalisme<br />
L<strong>et</strong>tre<br />
recommandée<br />
avec demande<br />
d’avis de<br />
réception ou<br />
exploit d’huissier.<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
AS ■<br />
11
12<br />
Vie quotidienne<br />
Vivre <strong>et</strong> travailler en équipe :<br />
Je n’ose pas<br />
Au GAEC du Rû-Boimenu sont associés cinq agriculteurs : André<br />
Boimenu, Pierre Dumontier <strong>et</strong> son frère Bruno avec son épouse Maryse,<br />
ainsi que Caroline, dernière installée. Chaque chronique nous fait<br />
partager une tranche de vie de la société. Aujourd’hui, nous sommes<br />
chez Alice <strong>et</strong> Victor Dumontier, r<strong>et</strong>raités.<br />
VICTOR : Alors, Ludo, qu’est-ce que tu<br />
penses de ton premier marché ; ça t’a plu ?<br />
LUDOVIC : Oui, c’était intéressant. Heureusement<br />
que vous m’aviez dit de bien me<br />
couvrir car il ne faisait pas chaud à rester toute<br />
la matinée derrière le banc.<br />
ALICE : Bien oui, c’est l’hiver. Encore<br />
heureux que vous n’avez eu ni la pluie, ni la<br />
neige !<br />
LUDOVIC : C’est le vent qui est froid. Heureusement<br />
qu’il y a de la manutention ; ça<br />
réchauffe un peu.<br />
VICTOR : Au magasin, à la ferme, je suis<br />
abrité ; c’est plus confortable mais je vois<br />
moins de monde. Je ferais bien un marché, un<br />
de ces jours, ça me manque.<br />
ALICE : Tu attendras le printemps, Victor. Ne<br />
vas donc pas t’exposer inutilement ; d’ailleurs,<br />
ils ne te le demanderont pas. En plus, tu sais<br />
que tu n’as plus le droit de travailler bénévolement<br />
au GAEC ; il faudrait qu’ils te déclarent<br />
comme salarié.<br />
VICTOR : Quelle misère ces règlements !<br />
Avec la r<strong>et</strong>raite qu’ils nous donnent, ils <strong>pour</strong>raient<br />
au moins nous laisser aider les enfants.<br />
Enfin, il s’agit seulement d’un coup de main<br />
occasionnel.<br />
ALICE : Ne te plains pas Victor ; y en a de<br />
plus malheureux que toi. Au fait, Ludo, tu<br />
faisais le marché avec qui, aujourd’hui ?<br />
LUDOVIC : Avec Caroline. Pierre m’a laissé<br />
sa place.<br />
VICTOR : Je ne sais pas s’ils font bien<br />
d’alterner, tantôt Caro, tantôt Pierre, tantôt<br />
Maryse ou même Dédé, parfois... Les clients<br />
préfèrent avoir toujours affaire à la même<br />
personne.<br />
LUDOVIC : C’est quand même Caro qui<br />
assure le plus souvent. Et puis ils essaient d’y<br />
aller à deux <strong>et</strong> je peux vous dire que ce n’est<br />
N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
pas de trop. En plus ils portent tous le même<br />
grand chapeau qui est leur signe distinctif. Les<br />
clients les repèrent plus facilement.<br />
ALICE : Et toi, à part le froid, ça te plaît, le<br />
marché ? Tu nous as bien dit, au début du stage,<br />
que tu as choisi notre GAEC <strong>pour</strong> voir la vente<br />
directe...<br />
LUDOVIC : Je me sens plus à l’aise au magasin,<br />
avec Victor, qu’au marché.<br />
ALICE : Ah oui, <strong>pour</strong>quoi donc ?<br />
LUDOVIC : Au magasin, ce sont des gens du<br />
coin. Victor les connaît tous <strong>et</strong> discute avec eux<br />
pendant que je prépare ; le rythme est tranquille.<br />
VICTOR : Et puis c’est Victor qui encaisse<br />
puisque tu n’aimes pas rendre la monnaie.<br />
LUDOVIC : J’ai peur de me tromper ; c’est<br />
pas mon argent <strong>et</strong> je voudrais pas que la caisse<br />
soit fausse.<br />
VICTOR : Tu crois que je ne me trompe<br />
jamais ? Surtout quand j’ai oublié mes lun<strong>et</strong>tes<br />
! Heureusement, nos clients sont<br />
honnêtes ; c’est comme des amis.<br />
LUDOVIC : Tandis qu’au marché, y a du<br />
monde, faut faire vite ; la relation n’est pas la<br />
même. Caro arrive à dire un mot à chacun, tout<br />
en servant <strong>et</strong> en encaissant. Moi, je n’ose pas,<br />
je me sens emprunté <strong>et</strong> je ne sais pas quoi leur<br />
dire. Pourtant c’est important, le contact avec<br />
le client ! Je vois comme Caro est à l’aise mais<br />
moi, je n’ose pas.<br />
ALICE : Ne t’inquiète pas, va ! C’est ton<br />
premier marché ; ça va venir.<br />
VICTOR : C’est vrai que Caro est très douée.<br />
Elle se souvient de ce qu’elle a servi la semaine<br />
précédente <strong>et</strong> des p<strong>et</strong>ites histoires de chaque<br />
client <strong>et</strong> elle sait les accrocher.<br />
LUDOVIC : Elle a même parlé anglais avec<br />
des Japonais ! On aurait dit une guide<br />
touristique.<br />
Yves LE GUAY<br />
ALICE : Inutile de te comparer à l’exubérante<br />
Caro ni au calme Pierre ni au vieux patriarche<br />
Victor. Ludo, tu as ton propre tempérament ;<br />
avec un peu d’expérience, tu trouveras ton<br />
style à toi. À te comparer, tu te dévalorises <strong>et</strong> tu<br />
perds tes moyens. Au fait, qu’est-ce qu’elle t’a<br />
dit, Caro ?<br />
LUDOVIC : Elle me disait « fais ci, fais ça »,<br />
elle me reprenait quand je faisais une erreur sur<br />
la balance enregistreuse... J’ai dû l’agacer pas<br />
mal... <strong>et</strong> à la fin, quand on a eu tout remballé,<br />
elle m’a donné quelques trucs avec les clients.<br />
VICTOR : Dis-moi, Ludo, qu’est-ce que tu<br />
redoutes au juste ?<br />
LUDOVIC : Ben... c’est bête à dire mais je<br />
découvre que les clients me font peur.<br />
VICTOR : Allons donc ! Quel mal peuventils<br />
te faire ?<br />
LUDOVIC : Me juger parce que je suis maladroit<br />
<strong>et</strong> que je n’ai pas de bagout <strong>et</strong> que je ne<br />
peux pas répondre à ceux qui me posent des<br />
questions techniques. Même s’ils ne disent<br />
rien, je le vois dans leurs regards.<br />
ALICE : Ne serais-tu pas en train de te faire un<br />
film ?... Et de toute façon ne te soucie pas de ce<br />
qu’ils pensent. Rapidement, j’en suis sûre, tu<br />
vas trouver tes marques <strong>et</strong> prendre de l’aisance.<br />
VICTOR : Et d’ici quelque temps, ils<br />
n’auront plus qu’à se féliciter d’être servis par<br />
toi.<br />
LUDOVIC : Oui, parce que je me serai trompé<br />
en leur faveur, en rendant la monnaie !<br />
VICTOR : Arrête donc, Ludo, de te dévaloriser<br />
! J’ai pu observer tes qualités : tu comprends<br />
vite, tu r<strong>et</strong>iens bien les prix, tu es<br />
attentif <strong>et</strong> délicat avec les gens. Ose affronter<br />
leur regard <strong>et</strong> tu te rendras compte qu’il ne t’est<br />
pas du tout hostile. Les gens acceptent mieux<br />
que tu le crois de voir débuter un jeune qui a le<br />
désir de bien faire.<br />
ALICE : Bien parlé, Victor ! Allons, à table<br />
tous les deux, la soupe est prête.<br />
à suivre…<br />
YLG ■
Notre société médiatique valorise<br />
les individus qui se m<strong>et</strong>tent<br />
en avant, parlent facilement,<br />
ont de l’aplomb <strong>et</strong> de la répartie, à<br />
l’image de ceux qui passent bien à la<br />
télé. Et tous les autres, alors, plus effacés,<br />
moins brillants, ceux qui ont<br />
besoin de temps <strong>pour</strong> répondre, qui<br />
n’osent guère s’affirmer ni affronter<br />
autrui... comment peuvent-ils, s’ils en<br />
souffrent, exprimer davantage les<br />
richesses qui sont en eux ? Chacun a<br />
besoin de reconnaissance ; or comment<br />
obtenir des signes de reconnaissance<br />
si l’on ne s’expose pas un peu ?<br />
Éviter de se comparer<br />
Tous les humains, on le sait, sont différents.<br />
Ils le manifestent dans leurs pensées,<br />
leurs émotions <strong>et</strong> leurs comportements.<br />
Ils doivent leurs particularités à<br />
la génétique (l’inné) <strong>et</strong> à leur histoire<br />
singulière (l’acquis). Il en est que nous<br />
admirons <strong>pour</strong> leurs réalisations, leurs<br />
compétences, leurs qualités humaines…<br />
Parfois, ils nous servent de<br />
modèles. Nous avons tous besoin de<br />
modèles, de repères qui nous aident à<br />
nous structurer <strong>et</strong> nous montrent la voie.<br />
Mais évitons de nous comparer à tel ou<br />
tel modèle car là, nous pouvons avoir<br />
tendance à nous dire « Il est meilleur<br />
que moi ; je n’arriverai jamais à faire<br />
aussi bien que lui ; je suis nul », en<br />
oubliant nos propres qualités. C’est<br />
alors, en nous dévalorisant, que nous<br />
perdons notre puissance, c’est-à-dire<br />
notre capacité à réaliser nos objectifs<br />
<strong>et</strong> à nous développer.<br />
Interroger ses peurs<br />
Celui qui n’ose pas est inhibé par sa<br />
peur. Elle l’empêche d’agir. Or la peur<br />
est utile quand elle nous prévient d’un<br />
danger ; mais, en revanche, parfois, la<br />
peur n’est pas fondée. Pour le vérifier,<br />
il faut donc s’interroger : qu’est-ce que<br />
je redoute ? le danger est-il réel ou<br />
s’agit-il d’un fantasme, d’un préjugé,<br />
d’une phobie ? Quel dommage réel<br />
peut-il m’arriver ? Quel risque je<br />
prends, par exemple, à prendre la<br />
OSER S’AFFIRMER<br />
parole, à poser une question, à dire ce<br />
que je pense ou ce que je ressens, à<br />
contredire c<strong>et</strong>te personne, <strong>et</strong> même à<br />
affronter verbalement c<strong>et</strong> adversaire ?<br />
S’agit-il d’un danger physique (il va<br />
me frapper), matériel (il va me sanctionner),<br />
économique (perte d’argent) ? Le<br />
plus souvent, le frein est psychologique<br />
: nous avons surtout peur du jugement<br />
d’autrui, peur « de passer<br />
<strong>pour</strong>... ». Et là c’est notre image qui<br />
risque d’être écornée. Je vais rougir,<br />
m’énerver, perdre mes moyens... la<br />
honte ! Pire : l’autre va peut-être cesser<br />
de m’aimer !<br />
Imagi<strong>non</strong>s que nous ayons osé parler...<br />
que se passe-t-il réellement ? Ne<br />
sommes-nous pas, finalement soulagé<br />
<strong>et</strong> fier de l’avoir fait, d’avoir réussi à<br />
dépasser nos propres barrières ?<br />
Prendre conscience de ses<br />
réussites<br />
Au lieu de se focaliser sur ses échecs<br />
<strong>et</strong> ses risques d’échecs, s’interroger sincèrement<br />
: qu’est-ce que j’ai réussi en<br />
pareille circonstance ? C<strong>et</strong>te réussite<br />
n’est pas due au hasard ; comment m’y<br />
suis-je pris <strong>pour</strong> y arriver ?<br />
Il s’agit de renforcer la confiance en<br />
soi, de se reconnaître de la valeur, en<br />
vérifiant que l’on est capable de réussir,<br />
par exemple, à prendre la parole,<br />
affirmer un point de vue, faire valoir<br />
des droits... <strong>et</strong> ainsi modéliser à partir<br />
d’une situation vécue.<br />
S’accepter imparfait<br />
Se reconnaître des motifs légitimes de<br />
fierté aide à accepter ses limites sans<br />
se dévaloriser. La perfection est un<br />
mythe ; tous les humains, même les plus<br />
admirables, sont imparfaits. Chacun a<br />
besoin, <strong>pour</strong> avancer <strong>et</strong> réussir, de<br />
s’appuyer sur des personnes dont les<br />
qualités sont complémentaires aux<br />
siennes. C’est l’interdépendance.<br />
L’acceptation <strong>et</strong> l’estime de soi sont nécessaires<br />
à l’acceptation de l’autre <strong>et</strong><br />
de son aide.<br />
Je me sais imparfait, je sais que je ne<br />
réussirai pas à chaque fois mais je<br />
tente quand même, si possible avec<br />
l’aide d’autrui, faute de quoi je n’avancerai<br />
pas. C’est ainsi que, progressivement,<br />
on prend de l’assurance, on ose<br />
affronter le regard des autres qui nous<br />
est nécessaire <strong>pour</strong> exister. En cas de<br />
besoin, osons demander de l’aide.<br />
Ni hérisson, ni paillasson<br />
Dans l’affirmation de soi, la juste position<br />
s’appelle l’assertivité. Sortir ses<br />
épines risque d’effrayer ou d’indisposer<br />
l’interlocuteur <strong>et</strong> de rompre la communication.<br />
Se laisser piétiner encouragera<br />
son mépris à notre égard <strong>et</strong> une<br />
relation de domination/soumission. Il<br />
s’agit donc de s’affirmer dans le respect<br />
de l’autre <strong>pour</strong> provoquer son respect<br />
en r<strong>et</strong>our.<br />
Oser s’affirmer perm<strong>et</strong> de prendre sa<br />
place (1) dans le groupe, que ce soit la<br />
fratrie, la famille, le couple, le voisinage,<br />
l’équipe de travail ou d’entraide,<br />
le groupe d’associés... C’est une étape<br />
sur le chemin de l’autonomie.<br />
Principe des 3 P<br />
Pour développer sa puissance (voir cidessus),<br />
être ainsi davantage reconnu <strong>et</strong><br />
trouver sa place, deux conditions sont<br />
nécessaires : la protection <strong>et</strong> la permission.<br />
Ce sont les 3 P.<br />
La protection regroupe les précautions<br />
à m<strong>et</strong>tre en place <strong>pour</strong> éviter de<br />
prendre un risque excessif, par exemple<br />
préparer soigneusement son intervention,<br />
s’entraîner, prendre conseil...<br />
La permission est celle que l’on se<br />
donne d’oser y aller, c’est la permission<br />
de réussir (2) , par exemple de dire ce<br />
qu’on a sur le cœur même si c’est dur<br />
à entendre.<br />
Pas de permission sans protection ;<br />
<strong>pour</strong> ne pas se m<strong>et</strong>tre en danger.<br />
Moyennant quoi osons nous affirmer.<br />
(1) Prendre sa place : voir Agriculture de groupe n° 345<br />
(2006)<br />
(2) Peur de réussir : voir Agriculture de groupe n° 366.<br />
AGRICULTURE de GROUPE N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010<br />
13
14<br />
Juridique<br />
Nos réponses à vos questions<br />
GAEC <strong>et</strong> participation<br />
dans une autre société<br />
✉ Je souhaite créer une SARL agricole<br />
constituée de quatre associés tous co-gérants.<br />
Toutefois, l’un d’eux est déjà membre d’un<br />
GAEC en activité. Ce futur associé peut-il<br />
quand même rester dans le GAEC tout en<br />
m<strong>et</strong>tant une partie de son activité agricole dans<br />
une autre société ?<br />
✍ Il est exclu qu’un seul des associés d’un<br />
GAEC total ait une autre activité de pro duction<br />
agricole en dehors du GAEC (un même GAEC<br />
ne peut être total <strong>pour</strong> certains associés <strong>et</strong> partiel<br />
<strong>pour</strong> d’autres (1) ). Ainsi, un associé de GAEC total<br />
ne <strong>pour</strong>ra jamais être déclaré associé exploitant<br />
d’une EARL. Pour les autres structures, la preuve<br />
de la <strong>non</strong>-participation de l’associé du GAEC à<br />
l’activité d’exploitation <strong>pour</strong>ra être fournie par<br />
l’exa men des modalités de tra vail <strong>et</strong> de gestion<br />
prévues <strong>pour</strong> l’exploi tation obj<strong>et</strong> de la société :<br />
gérance, fiches de paie, factures d’ent<strong>reprise</strong>...<br />
Au cas d’espèce, le fait que l’associé du GAEC<br />
soit co-gérant d’une SARL à obj<strong>et</strong> agri cole suffit<br />
P<strong>et</strong>ites an<strong>non</strong>ces<br />
☛ LOIRE - GAEC à 5 associés dans les monts du<br />
Lyonnais produisant du lait, des fromages, des porcs <strong>et</strong> de<br />
la charcuterie recherche un ou plusieurs associés <strong>pour</strong><br />
accompagner son développement sur l’ensemble des activités<br />
- exploitation de 92 ha - quota 790 000 litres - atelier<br />
porcs naisseur engrais seur de 60 truies. Les débutants sont<br />
acceptés <strong>et</strong> un niveau bac serait préférable. Contact :<br />
Stéphane, Tél. 06.87.26.18.33, Mèl. <strong>gaec</strong>.dubruyas@yahoo.fr<br />
☛ RHONE - Agriculteur en EARL dans le Vau cluse,<br />
âgé de 52 ans, recherche un(e) associé(e) <strong>pour</strong> développer<br />
l'exploitation <strong>et</strong> prendre la suite dans quelques années.<br />
Exploitation : 50 ha vallée du Rhône - CA 400 000 € -<br />
Maïs semence, Blé dur, Tournesol, Pépinière plants mini<br />
mottes tomates d'industrie sous tunnels, Pépinière plants<br />
sains Lavande - Lavandin. Souhaite une personne formée<br />
(technique <strong>et</strong> gestion) ayant un fort proj<strong>et</strong> de développement<br />
dans les cultures en place ou autre. Etant ingénieur en<br />
agriculture, il peut apporter l'accompagnement nécessaire à<br />
l'associé(e) <strong>et</strong> lui laisse rapidement l'autonomie indispensable<br />
à son épanouissement. Possibilité de logement. Envoyer<br />
CV en indiquant le proj<strong>et</strong>. Contact : Serge BASTET, Tél.<br />
04.90.40.92.73, Mèl. sergebast<strong>et</strong>@wanadoo.fr<br />
☛ LOIRE ATLANTIQUE (PAYS DE RETZ) : Agriculteur<br />
avec ferme laitière biologique, 20 minutes de la mer <strong>et</strong><br />
30 minutes de Nantes - recherche jeunes agriculteurs inté-<br />
N° 372 / NOVEMBRE-DECEMBRE 2010 AGRICULTURE de GROUPE<br />
à faire perdre l’agrément du GAEC. En eff<strong>et</strong>,<br />
celui-ci devient partiel <strong>pour</strong> un seul de ses<br />
associés ce qui est strictement prohibé.<br />
Notons par ailleurs que <strong>pour</strong> un GAEC partiel<br />
(dont tous les associés ont une autre activité<br />
agricole), il est expressément interdit d’organiser<br />
une concurrence entre la personne morale <strong>et</strong> l’un<br />
de ses membres (2) . Le Conseil d’État a ainsi<br />
notamment jugé que doit être r<strong>et</strong>iré l’agrément du<br />
GAEC dont l’obj<strong>et</strong> est la production de plantes<br />
médicinales, dès lors que ces membres se livrent<br />
à c<strong>et</strong>te même activité au sein d’une SARL (3) .<br />
En revanche, la Haute Cour administrative a<br />
estimé que le r<strong>et</strong>rait d’agrément d’un GAEC total<br />
au motif que deux associés étaient aussi associés<br />
<strong>non</strong> exploitants d’une EARL dont ils détenaient<br />
chacun 20 % du capital <strong>et</strong> percevaient 40 % des<br />
résultats est mal fondé (4) . Il peut ainsi arriver<br />
qu’un associé de GAEC adhère à une EARL, à<br />
une SCEA ou une autre société ayant <strong>pour</strong> obj<strong>et</strong><br />
la production agricole. Toutefois, une telle<br />
adhésion n’est possible que dans la mesure où<br />
elle constitue un simple placement financier <strong>et</strong><br />
qu’en aucune façon l’associé de GAEC participe<br />
à la mise en valeur de l’exploitation en cause.<br />
ressés par une installation en association - contrat de parrainage<br />
<strong>et</strong> logement temporaire possible - Terres drainées -<br />
70 ha irrigables - Bâtiment laitières avec log<strong>et</strong>tes, tapis -<br />
100 vaches - salle de traite neuve avec capacité d'accommoder<br />
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avec un niveau BAC. Contact : M. Thierry MORIN, Tél.<br />
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conduite des cultures <strong>et</strong> fourrages ; bon commercial <strong>et</strong><br />
manager de salariés motivés, il contribuera à la <strong>pour</strong>suite<br />
<strong>et</strong> au développement de l’activité. Exploitation de 51.60 ha<br />
dont 8 ha de céréales - quota latier 325.198 L dont<br />
174.031 L en transformation - Prim’Holstein VL effectif 36<br />
<strong>et</strong> 20 à 25 génisses - 173.470 L transformés <strong>et</strong> vendus à 92<br />
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cédant <strong>et</strong> 4 salariés à plein temps. Contact : Sabrina BER-<br />
MONT (Chambre d’Agriculture), Tél. 04.78.19.60.80,<br />
Mèl. sabrina.bermont@rhone.chambagri.fr<br />
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TVA <strong>et</strong> indemnités<br />
dues au preneur sortant<br />
✉ Une EARL a construit un bâtiment sur<br />
un terrain qu’elle loue. Le bail arrivant à son<br />
terme, l’EARL recevra <strong>pour</strong> c<strong>et</strong>te cons truc tion<br />
une indemnité. C<strong>et</strong>te dernière sera-t-elle impo -<br />
sée à la TVA ?<br />
✍ À la lecture de la réponse ministérielle<br />
Cavaillé du 22 juin 1979, les indemnités versées<br />
à l’expiration du bail <strong>rural</strong> au preneur sortant<br />
<strong>pour</strong> le dédommager des inves tis sements qu’il a<br />
réalisés ne sont pas soumises à la TVA (5) .<br />
C<strong>et</strong>te position a été confirmée par une réponse<br />
ministérielle Delobel du 21 dé cembre 2004 (6) .<br />
Notons que celle-ci fait référence à un proj<strong>et</strong><br />
d’instruction admi nistrative qui devait rapporter<br />
c<strong>et</strong>te solution. Ce proj<strong>et</strong> n’a toutefois jamais été<br />
publié.<br />
BJ ■<br />
(1) C. rur., art. L. 323-2, al. 1.<br />
(2) C. rur., art. L. 323-2, al. 2.<br />
(3) CE, 27 juill. 2005, Martineau, n° 271637<br />
(4) CE 10 avr. 2002, GAEC de Ménard, n° 225493.<br />
(5) Rép. min. à Cavaillé, n° 16862, JOAN Q. du 22 juin 1979,<br />
p. 5472.<br />
(6) Rép. min. à Delobel, n° 29877, JOAN Q., 21 déc. 2004, p. 10238.<br />
11 rue de la Baume, 75008 PARIS<br />
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Revue éditée par l’Association nationale des sociétés<br />
<strong>et</strong> groupements agricoles <strong>pour</strong> l’exploitation en<br />
commun (GAEC & SOCIÉTÉS). Association loi 1901.<br />
Directeur de la publication : Hubert Beaudot<br />
Administrateur délégué : Dominique Chapolard<br />
Directeur adjoint : Jean-Louis Chandellier<br />
Comité de rédaction : Hubert Beaudot,<br />
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