Martinez de la Rosa, ses oeuvres et sa vie - Bibliothèque numérique ...

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révolte dura six jours. Pendant six jours, les quatre bataillons
révoltés de la garde restèrent en armes au Pardo, tandis que la
milice .commandée par les exaltés de la municipalité occupait la
ville; Le roi et ses conseillers intimes virent Jans ces troubles une
occasion de ressaisir le pouvoir absolu, et essayèrent d'en profiter,
tandis que les ministres constitutionnels, isolés au milieu des
partis extrêmes qui les haïssaient également, étaient retenus prisonniers
au Palais. On dit même que pendant trois jours ils furent
enfermés sans qu'on leur eût apporté de nourriture, et que peutêtre
la désolation n'eût pas été grande si on les avait trouvés
morts de faim.
• Après le triomphe de la milice, les ministres redevenus libres
purent donner leur démission, mais le danger pour eux n'était
point passé. t En vertu, dit M. Joseph Lavallée (1), d'une loi
d'exception votée par les Cortès extraordinaires que le roi fut contraint
de réunir en octobre, on instruisit un procès contre les auteurs
des événements du 7 juillet, et le procureur fiscal Paredès
requit la mise en accusation des anciens ministres et des autorités
qui gouvernaient à cette époque. Les anciens ministres, qui satraient
bien à quel excès pouvait atteindre la fureur de leurs rouem
is, s'enfuirent ou se cachèrent k temps. M. Martinez de la
Rosa ne s'enfuit ni ne se cacha, mais il reçut l'ordre de quitter
Madrid dans les vingt-quatre heures et de se rendre en exil à
Grenade. Il refusa de partir; une fois encore on l'allait (rainer en
pdson, quand ses amis parvinrent à lui faire accepter un compromis.
Il obtint, sur sa demande, un passe-port pour l'étranger,
afin d'aller y rétablir sa santé.
Le mouvement de juillet (1822), l'arrivée auj pouvoir des
exaltés, et les troubles sans fin qui agitaient l'Espagne, amenèrent
des représentations diplomatiques de la part de la France, de
l'Autriche, de la Prusse et de la Russie. Les ministres patriotes
reçurent assez mal ces conseils menaçants, qui demandaient en
termes plus ou moins ambigus la modification profonde, sinon
(1) L'Espagne depuis l'expulsion des 3/anies jus qu'ei l'année 1847.