DANS LES REGLES DE L'ART - Le Proscenium

DANS LES REGLES DE L'ART
plaisent, on vous propose de forger vous-même les clous. Trois
activités différentes pour le prix d’une, vous pourrez même conserver la
croix, en souvenir. De plus, je vous fais une ristourne de 5% pour la
totalité.
M. Lui : Une semaine… sans manger ?
Castor : Juste du pain et de l’eau. Le soir, nous inclinons la croix pour
faciliter le sommeil. Pour ce qui est des clous, ils sont traités, donc
aucun risque d’infection. Le plus difficile est de traverser la main en
évitant l’os. Voyez-vous, une fois que le trou est fait, on ne sent plus
rien n’est-ce pas. Et à l’aube du septième jour, on vous libère.
M. Lui : Mais ça laisse des cicatrices !
Castor : C’est sûr, si monsieur est douillet ! Si vous préférez, nous
avons un stage Sisyphe. Un rocher de 500 kilos…
M. Lui : Ca va très bien comme ça merci, je m’en vais. Vous venez ma
Castor vient solliciter Bagou. Celui-ci se lève
Castor : (s’agenouille) Ah ! Le grand maître est revenu parmi nous !
Alléluia ! Oh Brahma ! Acunamatata !
Bagou : Je vois que Monsieur a de réels problèmes. Monsieur aurait
peur d’être confronté à sa propre conscience ?
M. Lui : Pas du tout, j’ai simplement des doutes sur vos méthodes.
Bagou : L’expérience que nous vous proposons est des plus
sérieuses. Nos méthodes de travail sont tout à fait naturelles et
sophrologiquement parlant, aux normes européennes. Les plus
sceptiques en sont ressortis transformés, croyez-moi.
Grâce à mes pouvoirs, je vous ouvrirai les portes de votre, non pas
in…non pas sub… mais intra-conscience ! N’entendez-vous pas dans
conscience, le mot science… Essayez donc ce voyage intraconscience,
qu’est-ce que vous risquez !
E. Teufer : Allons mon ami, un peu de courage ! Puisqu’on vous dit
qu’il n’y a aucun risque !
M. Lui : C’est pour vous, que je vais le faire, pour vous prouver à quel
point je vous… apprécie.
E. Teufer : Je suis très touchée mon cher !
M. Lui : Mais expliquez-moi, comment est-ce que l’on revient de ce…
voyage ?
Castor : Mais le plus naturellement du monde mon cher, comme d’un
rêve.