DANS LES REGLES DE L'ART - Le Proscenium

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DANS LES REGLES DE L'ART Scène 8 Bagou, Castor, la Présidente, Laberge, Lecolar, M. Plouk. Présidente: Nous appelons à la barre M. Plouk ! (Fort) Monsieur Plouk !!! (Lorsqu’il entre, tous les personnages ont un haut-le coeur .Il a les pieds et les mains bandés ainsi que la tète. A une des mains il reste un clou planté.) M. Plouk : (Il s’avance jusqu'à la barre en gémissant) Ahhh !! Présidente : C’est dégoûtant! Veuillez décliner votre identité ! M. Plouk : Plou.k.k.k!!! Tous: Beurk!! M. Plouk: Noooon, Plou.k.k! Tous: Beurk!! Présidente: M. Plou.k.k.k, jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité, giflez vous et dites je le jure. M. Plouk : (Se gifle et pousse un cri déchirant) Ahhhhhh !! Tous : Beurk !!! Présidente: Nous vous écoutons M. Plouk.k.k ! M. Plouk entame son témoignage en grommelant, en faisant des gestes, en poussant des cris, en mimant. De temps en temps, les juges et le président font des interventions d’approbation, d’étonnement ou de dégoût. Au bout d’un moment, le témoin avance en avant- scène, montre ses mains puis reste les bras écartés. Présidente: Vous avez autre chose à rajouter ? M. Plouk : Hon ! Présidente : Maître Lecolar, pas de contravention, de contestation, de consternation ? Lecolar : Contradiction Votre Honneur!! Présidente : Contradiction, oui ! C’est bien aussi, mon petit. C’est fou ce que l’on peut apprendre en fac de droit !... Maître Laberge ? Laberge: Je dois dire, messieurs les jurés, que ce témoignage est on ne peut plus accablant, Cornemolle ! Présidente : (Frappe avec son marteau) Bien, vous pouvez vous retirer, monsieur Plouk. (il sort)
DANS LES REGLES DE L'ART Scène 9 Bagou, Castor, la Présidente, Laberge, Lecolar, Jourdain Présidente :J’appelle à la barre M. Jourdain. (Fort) Monsieur Jourdain ! (Mr Jourdain entre) Monsieur, veuillez décliner votre identité et jurer de dire toute la vérité, rien que la vérité, giflez vous, juste une tapette, et dites je le jure. M. Jourdain : Je le jure, je me nomme M. Jourd… Laberge : Objection votre honneur ! (à Lecolar) Et oui, moi aussi, Cornemolle, je peux dire objection votre honneur ! Monsieur Jourdain, si vous voulez bien approcher. (Il s’approche, Laberge lui prend la main et le gifle) M. Jourdain : Ah ! Mais ça fait mal ! Laberge : Respectons la procédure ! N’ai-je pas raison votre honneur ? Présidente : Assurément maître ! Assurément ! Nous vous écoutons monsieur Jourdain. M. Jourdain : Je suis chercheur, en recherche de quelque chose. Eh bien, tout a commencé le samedi 1 er avril, voyez-vous. Je sortais de chez mon psy, pas très satisfait de la séance. En effet cela fait 15 ans que je suis en analyse. Voyez-vous... Présidente: (coup de marteau) Les faits, monsieur Jourdain, tenez-vous en aux faits. M. Jourdain : Aux faits, oui. C’est maman qui, ayant été informée des activités de ces messieurs , m’a conseillé d’aller voir mon psy lequel m’a dit que de toute façon je ne risquais rien. (désignant Bagou) Lui, il a vu que j’étais dans un état de trouble intense, alors il m’a proposé de me libérer de mes angoisses. Dans un premier temps, cela m’a paru incongru, mais mon désarroi étant au plus bas… (à la présidente) Voyezvous mon psy trouve que… (coup de marteau) oui, les faits ! Ce monsieur étant très persuasif, je me suis laissé tenter. Après m’avoir soulagé de ma veste et de mes bourses, je dois dire que je commençais à m’identifier à ce grec voyez-vous, ce Sisyphe. Laberge : Votre honneur , si vous permettez ? Monsieur Jourdain, approchez., approchez ! Faites comme nous avons convenu, Cornemolle, n’étalez pas vos états d’âme, vous allez ennuyer la Présidente, juste les faits. M. Jourdain : (revient à la barre) Les faits, oui. Donc, le but de l’exercice était de faire rouler un énorme rocher, d’où le rapport avec Sisyphe… le grec !… Je lui ai dit que jamais je ne parviendrais à donner le moindre mouvement à ce caillou !! Mais justement, le but était de se surpasser.
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