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automne 2012
mairesse
quand la fICtIon semble se dissOUdre daNs la réalité
bernard mairesse s’est voué de bonne
heure à la photo “intégrale”,celle qui récuse
l’académisme mais aussi un certain
esthétisme.
Danseuse
il est adepte du noir et blanc, qui
conjugue l’emprise de la lumière,
traquée dans ses moindres reflets, et
l’instantanéité.
la photo des “instants volés” est
un art doté d’une pleine charge
d’humanisme. Chaque scène dérobée
à l’oubli dévoile la matière d’une narration,
d’une tranche de vie assortie
des indices permettant d’en démêler
l’écheveau.
la photo a notablement influencé
l’optique même de la peinture,
qu’elle soit hyperréaliste ou onirique.
aussi,bernard mairesse n’a pas eu à se
renier en passant à l’aquarelle, l’huile,
au dessin, mais aussi au monotype,
lequel monotype, fraîchement séparé
de la plaque, n’est pas sans évoquer
l’épreuve photographique émergeant
du bain révélateur.
bernard mairesse va mettre la figuration,
à laquelle il demeure attaché, au service
d’une expression que caractérise
un climat particulier, quasi envoûtant,
dans lequel la fiction semble dissoudre
dans la réalité. dans des décors peints
avec une minutie extrème, les personnages
jouent, de manière quelque peu
théâtrale, une partition dont le caractère
symbolique est laissé à l’appréciation
de chacun. leur attitude, parfois désin-
berNard
volte, parfois provocante, apporte une
densité d’atmosphère qui n’est pas
sans rappeler les chambres secrètes de
baltus... en somme, l’on pourrait situer
l’ensemble de l’oeuvre comme une tentative
de combiner un hyperréalisme
feutré à un néo-symbolisme qui n’est
pas tellement éloigné des préoccupations
de plus d’un artiste contemporain.
L’été ombragé
Oasis
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Jardin
Plénitude
Violoniste