Ruhe, meine Seele! Texte <strong>de</strong> Karl Friedrich Henckell (1864-1929) Nicht ein Lüftchen regt sich leise, Sanft entschlummert ruht <strong>de</strong>r Hain; Durch <strong>de</strong>r Blätter dunkle Hülle Stiehlt sich lichter Sonnenschein. Ruhe, ruhe, meine Seele, Deine Stürme gingen wild, Hast getobt und hast gezittert, Wie die Brandung, wenn sie schwillt. Diese Zeiten sind gewaltig, Bringen Herz und Hirn in Not – Ruhe, ruhe, meine Seele, Und vergiß, was dich bedroht! Das Rosenband Texte <strong>de</strong> Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803) Im Frühlingsschatten fand ich sie, Da band ich sie mit Rosenbän<strong>de</strong>rn: Sie fühlt’ es nicht und schlummerte. Ich sah sie an; mein Leben hing Mit diesem Blick an ihrem Leben: Ich fühlt’ es wohl und wußt’ es nicht. Doch lispelt’ ich ihr sprachlos zu Und rauschte mit <strong>de</strong>n Rosenbän<strong>de</strong>rn. Da wachte sie vom Schlummer auf. Sie sah mich an; ihr Leben hing Mit diesem Blick an meinem Leben, Und um uns ward Elysium. Waldseligkeit Texte <strong>de</strong> Richard Dehmel (1863-1920) Der Wald beginnt zu rauschen, Den Bäumen naht die Nacht, Als ob sie selig lauschen Berühren sie sich sacht. Und unter ihren Zweigen Da bin ich ganz allein, Da bin ich ganz <strong>de</strong>in eigen Ganz nur <strong>de</strong>in Repose-toi mon âme ! Texte <strong>de</strong> Karl Friedrich Henckell (1864-1929) Il n’y pas un souffle d’air, Dans un doux sommeil, le bois repose ; Par les sombres frondaisons Se glisse un clair rayon <strong>de</strong> soleil. Paix, repose-toi mon âme, Tu as traversé <strong>de</strong> ru<strong>de</strong>s tempêtes Tu as grondé, tu as tremblé Comme la vague quand elle se brise. Ces temps sont violents, Qui mettent le cœur et l’esprit en détresse – Paix, repose-toi mon âme, Et oublie ce qui te menace ! Le lien <strong>de</strong> roses Texte <strong>de</strong> Friedrich Gottlieb Klopstock (1724-1803) Je la trouvai dans l’ombre du printemps, Et je la liai avec <strong>de</strong>s liens <strong>de</strong> roses ; Elle ne le sentit pas, elle dormait. Je la regardai ; ma vie était suspendue, Par ce regard, à sa vie : Je le sentais bien, je ne le savais point. Mais muet je chuchotai à son oreille, Et faisais murmurer les liens <strong>de</strong> roses. Alors elle s’éveilla <strong>de</strong> son sommeil. Elle me regarda ; sa vie était suspendue, Par ce regard, à ma vie, Autour <strong>de</strong> nous, ce fut le paradis. Félicité <strong>de</strong> la forêt Texte <strong>de</strong> Richard Dehmel (1863-1920) La forêt commence à murmurer, Alors que la nuit s’approche <strong>de</strong>s arbres Comme s’ils l’écoutaient, heureux Les effleurer doucement. Et sous leurs branches Je suis tout seul, Je suis tout à toi Rien qu’à toi ! 3 4